Sujet: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Dim 14 Déc 2014 - 15:23
Meruva la terrible
Shalris était méchante. Elle arrêtait pas de me dire non. Touuuuuuuut le temps. Comme si elle ne connaissait que ce mot. Alors, bah au bout d'un moment, quand elle a tourné le dos, je suis partie en courant. Avec ses petites jambes grosses comme des piliers, elle est même pas cap de me rattraper alors j'ai même pas besoin de me retourner pour voir si elle me suit. Mais je me suis quand même retournée, juste pour voir si elle avait remarqué. Elle m'a jeté un regard sévère qui fait même pas peur en m'appelant et je lui ai tiré la langue. C'est pas beau, je sais, mais elle l'avait bien mérité, elle voulait pas que j'aille jouer. Ça fait longtemps que j'ai pas vu mon papa, il est parti faire des affaires loin dehors, là où j'ai pas le droit d'aller parce que je suis une fille soi-disant. Mais moi j'en ai marre, je voudrais être un garçon et puis voyager partout comme mon papa. A force qu'il soit loin, j'oublie presque à quoi il ressemble et je suis un peu triste aussi, mais pas trop parce que je suis avec Shalris ma nourrice et que je l'aime bien, même si des fois elle est méchante. Shalris, elle a toujours été là. Elle m'a donné à mangé quand j'étais tout bébé parce que ma maman elle est partie quelque part où je ne peux pas aller. Ça fait quand même beaucoup d'endroit où j'ai pas le droit d'aller quand même mais bon, y'en aura un de moins aujourd'hui parce que j'ai pris une décision. Oui, une décision, comme une grande. Mais de toute façon je suis une grande, même si j'ai pas de barbe je suis une grande. En parlant de barbe, le monsieur en avait une belle là. Je me suis mise à marcher dans les couloirs parce que j'allais sortir dehors. C'était sûr, ce soir j'allais me faire disputer mais au moins je serais allée dehors, là où mon papa il va. Par contre.. il est où, le dehors ? Je crois bien que je me suis perdue. Tous les murs se ressemblent, les escaliers aussi. Tiens ! Je l'avais pas déjà croisé ce monsieur ? Je sais plus, je sais pas, je suis perdue. En tout cas, je sais que je vais finir par trouver si je continue de marcher. Et puis faut faire attention parce que Shalris elle a sûrement envoyé quelqu'un me chercher, un quelqu'un qui court vite. Je parcoure le couloir des yeux, un couloir un peu vide mais bien éclairé avec deux messieurs au bout. Bah voilà ! J'ai trouvé ! C'est le dehors qu'ils gardent comme ça. Je savais bien que je finirais par trouver, ils m'auront pas facilement. Sauf que y'a un problème, ils vont pas me laisser sortir facilement. Depuis ma petite cachette qui n'en est pas une en fait, je cherche une idée mais je trouve pas. C'est dur d'être grande en fait. Ça fait beaucoup réfléchir avant d'agir. Puis finalement, j'en ai marre, alors j'arrête de réfléchir parce que ça me donne mal à la tête et que j'y serais encore demain si ça continue. Je cours vers les deux messieurs qui me voient arriver avec étonnement et sans prévenir, je donne un coup de pied dans.. -le là où j'ai pas le droit de dire le nom et où j'ai pas le droit de taper chez les garçons mais là j'ai une bonne raison- du monsieur de droite avant de mordre la main du monsieur de gauche qui essaye de m'attraper -même que j'ai un peu de mal à mordre sa grosse main mais bon- et puis je lui donne un gros coup de pied dans son tibia pour passer la porte sans demander mon reste. Bah quoi ? Quitte à être disputée, autant avoir une bonne raison et je suis presque pas désolée pour eux parce qu'ils auraient pas voulu me laisser aller.. Sauf que là je comprends pas. C'est ça le dehors ? Mais c'est comme le dedans mais avec des nains assis, qui me regardent.. Je reste à la porte et je les regarde en retour, faut bien avouer que là je comprends rien du tout. Je tourne la tête à gauche et à droite en cherchant ce que j'ai bien pu louper encore, un détail, j'en sais rien mais à part les bougeoirs, les chaises et puis ces nains. Je les fixe du regard, fronce les sourcils, fait la moue. Je comprends pas. Presque que je pleurerais si j'étais pas une grande. Y'en a un surtout qui me regarde bizarrement. Plus bizarre que les autres qui me regarde bizarrement eux aussi. Je me sens gênée par toute cette attention alors je fais le premier truc qui me passe par la tête, sans réfléchir -une habitude qu'il va falloir me faire passer d'ailleurs- et je lui tire brusquement la langue, le gratifiant de ma plus belle grimace. Et alors c'est là que je cours en faisant le tour de la table, en veillant bien à pas être à leur portée à eux les nains, pour aller voir ce que j'ai manqué de l'autre côté sauf que y'a pas plus de dehors là que de l'autre côté où j'étais avant et je ne peux pas m'empêcher de lâcher un sanglot de frustration en me mettant à chouiner. Moi je voulais surtout aller dehors, là où mon papa va, parce qu'il me manque et aussi parce que je suis curieuse et que j'aime pas quand on me dit non. Ce mot, il est moche, parce qu'il empêche plein de choses et que j'aime en faire plein, des choses.
Dernière édition par Meruva le Dim 25 Jan 2015 - 23:55, édité 1 fois
Thorin Oakenshield
DURIN'S HEIR ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Sujet: Re: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Mer 17 Déc 2014 - 21:57
Meruva la Terrible
Il se hâta de se rendre dans la maigre salle de conseil que son père lui avait assigner pour que le jeune prince puisse régenter les tâches et devoirs que Thrain déléguait à son fils. Il tenait en ce jour une réunion quant à la percée d'une nouvelle galerie au milieu des mines déjà creusées dans le massif. L'importance des étaies, des orifices pour l'aération et autres questions de sécurité se devaient d'être traitée avant tout travaux, les mineurs ainsi que les bûcherons travaillaient de concert avec les nains qui connaissaient fort bien la géologie des Montagnes Bleues, ses strates et là où quelques minerais intéressant pourraient être trouvé. Il fallait donc définir une zone de travail, sélectionner les équipes, prévoir le paiement des travailleurs tout en assurant leur sécurité, la solidité des fondations. De nombreux axes que Thrain avait confié à son héritier pour lui apprendre la tâche de Roi, devoir qu'il essayait d'exécuter du mieux qu'il pouvait. Les nains attendaient devant la porte en un brouhaha joyeux, des rouleaux de parchemins dans les bras de quelques uns mais lorsque le jeune Prince arriva, le silence se fit. Ce n'était pas un silence de peur, ni de terreur qu'un tyran aurait crée, non cela semblait être un silence emplis de respect pour ce jeune nain qui avait combattus avec eux à Azanulbizar, qui avait, mal grès son jeune âge, durant les années d'exil, essayé tant bien que mal d'offrir aux sujets de son grand-père de quoi vivre dignement. Sur cette absence de mot, d'un geste de la main, les gardes ouvrir les portes, dévoilant une pièce octogonale au larges meurtrières qui laissait à la lumière du jour la liberté de se déverser dans la pièce, des chandeliers brûlaient déjà, éclairant les tentures modestes qui paraient les murs, se reflétant sur la table de chêne vernie et les fauteuils qui l'entourait.
Du bruit se fit entendre derrière la porte, les nains présents cessèrent de parler, on entendait un grognement rauque et des paroles étouffées, incompréhensibles, les portes s'ouvrirent en battant, moins lourdes, celles de cette salle de réunion allaient ainsi claquer contre les murs, les gardes attrapant au beau milieu de celle-ci un être qui déjà leur échappaient, les laissant Une minuscule tête brune au joli minois venait de débarquer, regardant de gauche a droite, à la recherche semblait-il de quelque chose, son visage se parant d'une moue et d'un froncement de sourcils, mais elle n'avait devant elle que de vieux nains, assis, qui la regardaient avec hébétude, perplexité. Certains hochèrent bien vite la tête en guise de salutations comme la bienséance le voulait, ceux qui étaient déjà père virent leur visage s'orner d'un sourire goguenard. Le jeune prince des Exilés s'était quant à lui redressé alors que les bruits s'étaient fait entendre au dehors, un réflexe sans doute à une intrusion qui aurait pu être ennemi, une main à sa ceinture vide de toute arme. Il regarda durant de longues secondes la jeune demoiselle avec stupeur, il ne s'était en aucun cas attendu à voir débarquer par ici une jeune naine et encore moins à ce qu'elle ait réussis à passer les gardes. Très vite, amusement vint traverser ses orbes bleutées qui ne cessait de fixer l'enfant. La naine brune le gratifia en retour d'une grimace en lui tirant la langue, sans doute la plus belle qu'elle ait pu rassembler, avant de poursuivre sa course vers le fond de la pièce, alors que les gardes s'étaient arrêtés pour saluer leur prince.
Ils attendaient un ordre leur signifiant qu'ils pourraient reconduire la demoiselle vers sa nourrice sans doute, après tout, la petite ne semblait représenter nulle menace nécessitant qu'ils se précipitent dans la pièce protéger leur roi, bien que Bört, l'un des gardes se soit tenu la paume. La naine avant vraisemblablement plus d'un tour dans son sac. D'une main levée le jeune Roi Servant s'excusa auprès des nains avec lesquels il tenait le conciliabule avant de prendre la parole de sa voix grave.
« Je crains messieurs que nous ayons une invitée. »
Il congédiait par ce fait les gardes, il ne manquerait pas de présenter ses excuses et d'envoyer la petite une fois la réunion terminée en faire de même auprès d'eux. Mais ils avaient encore fort à faire. Il hocha la tête et les gardes se retirèrent sous quelques regards amusés de la part des vieux nains présents, puis le jeune Roi Servant se détourna vers la demoiselle. Cette dernière était d'ailleurs entrain de sangloter et les larmes de la fillette lui enserrèrent le cœur. Il avait trop de fois entendu sa sœur pleurer pour demeurer indifférent à la tristesse d'une enfant, eût-elle été une chipie quelques instant plus tôt, elle semblait réellement triste, presque déçue. Qu'avait-elle donc bien pu chercher ici ? Aucun des nains présents semblaient être son géniteur et il ne pouvait se permettre d »interrompre la réunion plus longtemps. Alors il lui tendit sa main, large et calleuse qui avait tant de fois battus le fer alors que les nains d'Erebor étaient en exil, une main encore jeune, offerte, en gage d'amitié, une main pour l'apprivoiser et qu'il espérait qu'elle ne mordrait pas alors qu'il escomptait piquer sa curiosité.
« Viens, je vais te montrer des cartes. »
Il n' attendit pas qu'elle accepte la proposition, lui présentant déjà une chaise vide à côté de la sienne. Devant elle, à sa hauteur s'étendait des cartes sur lesquels étaient dessiné les reliefs de l'Ered Luin, les mines s'étalaient désormais devant elle. D'un hochement de tête de la part du Prince, la réunion repris son cours comme si elle n’avait été interrompue. Les mains croisées sur la table en chêne il écoutait les nains autour de lui continuer leurs récits, leurs explications, hochant la tête à leurs propositions et jetant parfois quelques œillades à la demoiselle à ses côtés, surveillant ainsi ses faits et gestes, au cas où elle ait décidé que les cartes n'étaient plus à son goût et qu'elle leur aurait fait subir un sort aussi peu enviable qu'aux deux nains qui étaient retourner garder la porte.
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Sujet: Re: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Jeu 18 Déc 2014 - 19:47
Meruva la terrible
J’avais ouvert la porte en grand en entrant dans la salle et elle avait claqué. Shalris aurait pas aimé mais Shalris elle était pas là. D’ailleurs, elle devait être en train de râler dans sa barbe à l’heure qu’il est, en se demandant où que j’étais passé moi encore. Mais elle savait aussi que je reviendrais, parce que je reviens toujours. Les deux autres étaient derrière moi, je les sentais dans mon dos. J’ai tourné la tête pour regarder celui à qui j’avais mordu la main et j’eus presque peur, mais pas beaucoup. Il avait pas l’air content et puis c’est vrai que j’avais pas été très gentille alors il avait le droit de me regarder méchant si il voulait. Après tout les efforts que j’avais fait pour trouver le dehors, voilà que je me retrouvais dedans. C’est pas possible ça. J’avais échappé à ma nourrice, échappé aux autres, échappé aux deux messieurs et j’arrivais dans un cul de sac, prise au piège. Bien sûr, j’me suis pas laissée démonter et j’ai fait le tour de la table pour vérifier les issues même si les messieurs autour me regardaient. Mais non, rien. Le dehors, moi je voulais juste aller dehors, pas si compliqué et pourtant.. Puis y’a l’autre là, qui me regarde toujours bizarrement, même après que je lui ai tiré la langue. Les autres parlent entre eux, ils se racontent des secrets et les deux autres près de la porte ont l’air d’attendre quelque chose et c’est là que le monsieur il parle. Je suis une invitée. Je sais ce que ça veut dire, mais je vois pas le thé et surtout les gâteaux. Si c’est comme ça quand on invite les grands, bah peut-être que j’aime mieux être petite parce que j’aime mieux les gâteaux. D’ailleurs, Shalris elle en fait des bons, des gâteaux et puis des biscuits aussi. J’aime bien les cookies et le lait chaud, et même avec le lait froid, et juste les cookies tout seul d’ailleurs. En fait, je suis pas compliquée, j’aime tout manger tant que c’est pas vert. Quand c’est vert j’aime pas, c’est bizarre le vert. J’avais les larmes aux yeux. Pas que j’étais triste, enfin un peu quand même, mais j’étais fâchée surtout, parce que j’avais couru pour rien et que j’allais être disputée sans voir le dehors. Faut bien avouer que c’est pas juste de se faire disputer si on a pas fini sa bêtise, non ? Moi je dis que, si c’est pour se faire disputer, autant aller jusqu’au bout et faire une vraie grosse bêtise. Mais c’est pas l’avis de Shalris qui me dit que les bêtises c’est pas bien, que les enfants pas sages ont pas de gâteaux, pas de câlins, pas de bisous et surtout, surtout, pas d’histoires avant d’aller dormir. Vous imaginez ça, vous ? Pas de contes avant de dormir ? Rien que d’y penser, j’aurais presque envie de rester sage mais c’est pas amusant d’être sage, on apprend rien et moi j’aime bien apprendre. Le monsieur a qui j’avais tiré la langue était grand. En fait, ils étaient tous grand mais lui c’était pas pareil. Et puis il avait une barbe pas comme les autres et puis il avait des yeux aussi. Ils étaient bleu ou gris ou bleu, comme la robe de Shalris, celle qu’elle aime bien et qu’elle met souvent pour faire les courses. Je crois qu’elle aime bien le boucher mais je suis pas sûre. Elle rougit quand elle le voit, elle se fait jolie pour aller le voir et puis quand elle est devant, elle dit rien. J’ai bien essayé de parler mais mes pieds ont pas supporté. Enfin bref, j’ai promis de rien dire alors le monsieur, il avait des yeux encore plus beau que sa robe. Mes larmes ont séché direct quand il a tendu la main vers moi et j’ai reculé un peu. Pendant un moment j’ai cru que j’allais être punie et puis il s’est montré gentil. Des cartes ? C’est quoi ça ? Dans les jeux, on parle de carte au trésor mais j’en ai jamais vu une vraie, même que les garçons disent que c’est pas pour les filles alors je râle. Lui, il veut bien me les montrer, ses cartes alors même si j’ai beaucoup envie de voir le dehors, je suis curieuse de voir si y’a un trésor dessus. J’ai fait un pas en avant, tendu la main et j’ai attrapé la sienne. Bon.. elle était grande alors j’ai surtout attrapé des doigts. Et puis elle était toute rêche, pas comme la main de Shalris, mais je pense que si je lui donnais de la crème, il voudrait pas. En tout cas, j’aimais bien comment qu’elle était grande comme ça et elle était toute chaude. Finalement, j’étais petite en fait. Je me suis assise à côté de lui et j’ai regardé les dessins sur les papiers devant moi. J’ai passé le doigt sur les pics et les traits en écoutant à moitié ce qu’ils disaient, de toute façon je comprenais rien. A genoux sur la chaise pour mieux atteindre la grande table, je trifouillais la carte en essayant de comprendre, jetant de temps à autre un coup d’œil aux nains. Au bout d’un moment, vu que je comprenais rien, bah je me suis ennuyée. J’ai bien essayé d’écouter mais j’avais besoin qu’on m’explique ce que je regardais. J’avais pas trouvé le trésor, si y’en avait un, et je comprenais pas de quoi il parlait. J’ai fini par me jeter en arrière pour m’adosser à la chaise, posant les mains sur mes genoux, accoudée contre le grand nain. Je me laissai un peu bercer par leurs paroles. Ils étaient tous très sérieux, c’était triste. J’avais pas envie d’être grande finalement. Mon voisin parlait pas beaucoup mais j’aimais bien quand il disait quelque chose parce que je sentais vibrer, et puis des fois il bougeait les main, ses grandes mains. Sur le coup, j’ai fait le premier truc qui m’est passé par la tête et puis j’ai attrapé la main la plus proche pour mettre la mienne dedans. Ouai, elle était grande sa main et puis elle était chaude.
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Sujet: Re: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Dim 21 Déc 2014 - 1:03
Meruva la Terrible
La porte s'était ouverte en grand, battant contre les murs comme si une bourrasque les avait poussées. Les deux gardes et surtout Bört ne semblaient pas des plus heureux de s'être ainsi fait berner, lorsqu'elle reposa son regard sur l'assemblée nombreux furent les nains à discuter entre-eux de sa présence, gloussant pour certains lorsqu'elle tira la langue au jeune prince. La demoiselle alla poursuivre sa course, avant que le fils de Thrain ne vienne l'interrompre dans ses recherches, attirant son attention. Elle sembla le détailler un instant, sa barbe, s'attarder sur ses yeux céruléens qui fixaient sans ciller les prunelles sombres qui le regardait.Elle eût un geste de recul devant la main qu'il lui tendait. Peut-être cela n'était-il pas la marche à suivre, peut-être trop direct, trop adulte ? Sans doute avait-elle cru un instant qu'il allait la punir mais il n'était en aucun cas son père ou sa nourrice, il n'allait de toutes évidences se permettre ce genre de choses alors que la réunion était en cours. Il aviserait plus tard des remontrances qu'il pourrait lui faire mais les grands yeux de la demoiselle encore embués ne lui en donnait pas envie. Il lui proposa ainsi, de sa voix grave qui se voulait avenante d'aller étudier des cartes. Il se doutait fort bien que cela ne durerait que quelques instants mais cela occuperait la demoiselle durant suffisamment de temps pour que le congrès minier s'achève .Ses larmes avaient séchée, c'était le moindre mal et il lui offrit un sourire pour la rassurer un peu plus. Elle sembla néanmoins intéressée, elle attrapa sa main, du moins essaya, se saisit de quelques doigts, il referma sa grande main sur celle de la petite avant de la conduire et du lui présenter le siège sur lequel elle pourrait prendre place. Elle se mis a regarder les plans, si loin pour elle qu'elle dû se mettre à genoux pour mieux les contempler. Il n'y avait malheureusement nul trésor à y découvrir mais elle s'attarda dessus, traçant les reliefs présents de son doigts comme un enfant qui apprend à lire, elle regardait parfois les autres nains. Elle s'ennuya cependant bien vite, il était sans doute normal après tout, perdu au beau milieu d'une réunion sur le minerai et les galeries. Elle finit par s'adosser contre sa chaise, accoudée au jeune roi Servant, les mains sur les genoux, elle semblait prête à s'endormir. Il garda un sourire pour lui, laissant la demoiselle ainsi apposée contre lui, il parla, plusieurs fois mais bien peu en comparaison des autres nains présents , agitant les mains pour désigner, avec difficulté ne voulant déranger son invité, les cartes qu'il avait devant les yeux. Il essayait néanmoins de faire de son mieux, ne souhaitant en aucun cas que son géniteur ne puisse lui reprocher d'avoir laisser une enfant entrer au beau milieu d'une réunion pour que cette dernière finisse bâcler, que les projets mis en place ne soit entériné et que l'honneur des mineurs, des bâtisseurs et des bûcherons n'en soit bafoué. C’est pourquoi il se tenait droit dans son siège, concentré. Il ne désirait pas ignorer la demoiselle à ses côtés, peut-être aurait-il mieux fait de la laisser s'en aller.
Soudain, la maigre main de la fillette à ses côtés se saisit de la sienne, minuscule, frêle, douce, si différente de la sienne si grande, si rude d'avoir travaillée tant de fois à la forge, d'avoir manié l'épée, la hache, d'avoir combattu. Discrètement, il s'amusa a refermer sa large paume sur les doigts de la jeune fille comme Thrain l'avait fait tant de fois avec lui, lorsqu'il était encore enfant, il y avait si longtemps, en Erebor. Nul ne semblait pouvoir voir son petit manège, du moins le croyait-il mais certains nains regardant dans sa direction se mirent à sourire distraitement. La réunion arrivait cependant à sa fin et il écoutait toujours avec attention les dires de ses confrères, il ne paraîtrait donc pas impoli. Il hocha une dernière fois la tête avant de se redresser, lâchant la main de son invitée, posant une main au niveau de son abdomen en signe de révérence avant de reconduire les autres nains vers la portes, ces derniers reprenant leurs effets, roulant leurs cartes. Les nains avaient l'air plutôt satisfaits, beaucoup, inclinèrent la tête en guise de salut envers leur Roi Servant avant de disparaître dans le couloirs, discutant déjà des autres nains a convoquer pour les travaux et de la façon dont ils pourraient améliorer les délais de remorquage du bois vers les flancs de la Montagne pour les étais.
« Messieurs, merci pour votre temps. »
Il ne manqua pas de leur accorder des mots de remerciement, accordant un signe de tête au deux gardes une fois que tout les autres furent sortis, leur demandant ainsi de rester quelques temps avant de ne retourner à leur devoirs, qui consistait à lui servir d'escorte, bien que le jeune prince les ait toujours décharger de cette tâche en leur assurant qu'il ne risquait rien, envoyant Bört s'entraîner à la lice comme il aimait tant le faire et que Waldur s'empressait d'aller trouver le chambellan de Thrain. Le jeune nain avait d'autres ambitions que de servir de simple garde au fils de leur régent, lorsqu'il avait prononcé ses vœux, il avait laissé entendre que servir Thorin jusqu'à sa mort ne serait que le peu qu'il pourrait lui offrir pour ce que ce dernier avait fait pour lui. Waldur avait semble-t-il contracté une dette d'honneur envers son prince, qui lui avait sauvé la vie lors de la Bataille aux Portes de la Moria. L'héritier de Dùrin finit par sortir de ses pensées, qui était demeurée rivées sur les deux gardes et il se retourna enfin vers la demoiselle qui avait sans doute dû bien s'ennuyer durant cette réunion, avançant vers elle, les mains croisées derrière le dos, une habitudes qu'il avait copié sur son père et son grand-père lorsqu'enfant il s'amusait à les imiter à les suivre, singeant leurs démarches. Il la regarda, amusé, intrigué avant de s'adresser à elle, poliment, de sa voix grave et douce, intéressé par la réponse qu'elle pourrait lui apporter, après tout, ce n'était pas tout les jours que les gardes ne pouvaient se vanter de leur réussite, mais il était difficile de contenir un assaillant aussi vindicatif qu'un enfant et encore moins lorsque ce dernier était une naine, joyaux de leur peuple.
« Dîtes-moi.Comment une demoiselle telle que vous a-t-elle passé les gardes ? »
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Sujet: Re: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Ven 26 Déc 2014 - 12:21
Meruva la terrible
J'avais fini par changer d'avis, finalement j'étais pas une grande. Après avoir passé auuuuuuuuuutant de temps à écouter les vrais grands parler de choses de grand, je trouvais ça ennuyeux et j'avais pas envie d'être ennuyeuse ou de m'ennuyer tout court même. Donc c'était décidé, je resterai une petite mais pas trop quand même parce que c'est pas drôle non plus d'être petit. J'avais en tout cas beaucoup à réfléchir sur la question et même si la discussion était longue et tout, j'avais pas le temps d'y penser trop parce que les grands ils parlaient et faut avouer que ça fait du bruit. Agenouillée sur ma chaise près du grand nain aux yeux bleu, j'avais commencé par regarder les cartes qu'il me montrait. Accoudée à la table, je traçais les motifs du bout du doigt en marmonnant à demi voix, me racontant des histoires et râlant un peu parce que je savais pas lire les dessins. Mon doigt traçait des arabesques, des tourbillons et d'autres dessins imaginaires. Et puis finalement je m'en lassai et je m'adossai à la chaise, étendant mes jambes devant moi. J'étais accoudée à ma chaise, penchée sur le grand nain à côté de moi, la tête posée sur son bras. Je regardai ses mains bouger, ses mains gigantesques comparées aux miennes et bougeant les jambes en rythme dans le vide, bercée par les voix, j'ai fini par sentir mes yeux tout lourd. Je faisais un effort mais ils faisaient que de fermer et puis ses mains elles étaient multipliées par deux. Alors j'ai fait (encore) le premier truc qui me passait par la tête et j'en ai attrapé une. Du coup je me suis réveillée, mais je dormais pas vraiment en vrai. La main était grande, chaude et pas toute douce mais je l'aimais bien. Quand je mettais la mienne dedans, il la fermait et pouf, plus de main ! C'était comme quand je donnais la main à Shalris sauf que sa main était encore plus grande à lui et puis il savait jouer avec les mains, lui. C'était amusant et quand papa reviendra, je lui montrerai pour qu'on joue aussi. Ce faisant, j'avais fini par remarquer quelque chose. Mon voisin était pas le plus vieux mais les autres nains l'écoutaient. Il en avait de la chance. Même les deux messieurs devant la porte lui obéissait. Levant ma petite tête, je le regardai en silence et le trouvai bien sérieux, trop sérieux. Ce serait bien s'il souriait un peu.
J'avais arrêté d'écouter trente secondes et c'était déjà fini. Le grand nain important s'est levé et a salué tout le monde en retour. Moi j'ai pas bougé et je les ai regardé faire mais ma main était toute froide maintenant qu'il l'avait lâchée. Il les a accompagné à la porte et j'ai fini par me lever, sans toutefois les accompagner. D'où j'étais, j'étais un peu cachée derrière la table et puis je me sentais un peu coupable. Fallait dire que j'avais pas été très gentille et maintenant que c'était fini.. j'allais me faire gronder très fort, c'était sûr. Je voyais les deux nains sur le pas de la porte et je savais qu'il faudrait que je leur fasse un bisou, parce que j'avais été très vilaine, pour rien vu que j'avais pas trouvé le dehors. En y repensant, j'avais les larmes aux yeux mais j'allais pas pleurer pour ça parce que j'avais passé un bon moment quand même. J'aurais juste voulu aller dehors... Quand tout le monde fut parti, il se tourna vers moi, les mains derrière le dos dans une position qui me fut familière. Je savais pas où je l'avais vu avant mais j'eus un peu peur, sauf que sa voix trahissait nul ressentiment à mon égard et je fis un pas de côté, les mains dans le dos et la tête basse. Je m'en voulais, un peu, en repensant à ce que je leur avais fait. Surtout que j'avais tapé là où j'ai pas le droit parce que ça fait très mal. Regardant le bout de mes pieds, grattant le sol du bout de ma chaussure, je répondis d'une petite voix, le rouge me montant aux joues de honte.
Je ne suis pas très fière. Vous allez me punir très fort si je le dis mais Shalris dit que faute avouée, à moitié pardonnée... J'ai pas été mignonne et j'ai mordu.. et puis j'ai tapé aussi.. très fort...
Ma voix s'était réduite à un murmure sur ces dernières paroles et si j'avais pu, je serais devenu invisible. Mais je criais presque quand j'ajoutai.
Je voulais juste aller au dehors !!! Juste aller dehors...
Mes yeux étaient une nouvelle fois tout mouillés. J'avais le cœur tout triste et tout serré. Je voulais juste aller dehors, juste ça, parce que mon papa était dehors et que je voulais revoir mon papa. Mon papa me manquait un peu mais il reviendrait pas avant longtemps.
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Sujet: Re: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Sam 10 Jan 2015 - 23:18
Meruva la Terrible
Les nains exposaient chacun leurs arguments, le jeune Prince des Exilés les entendait, les pesait, comparait, silencieux. Il avait toujours préféré écouter, un signe qu'il tenait de son grand-père qui autrefois parlait peu, mais toujours avec sagesse. Du moins tels étaient les souvenirs qu'il avaient de lui lorsqu'il réunissait les nains dans les salles d'Erebor ou lorsqu'il s'était exprimé durant les années d'Errance. Un trait de caractère qui s'était renforcé chez le jeune nain et qui lui donnait un air grave, sérieux, parfois trop, mais qui lui permettait d'être écouté et entendu lorsqu'il se mettait enfin à parler. Les minutes s'égrainaient, longues, interminables pour ceux qui n'avait pas la patience des vieux nains. La jeune demoiselle semblait ne pas encore posséder ce trait de personnalité et il ne pouvait décemment lui en tenir rigueur, après tout, il ne lui avait pas laissé d'autre choix que d'assister à cette réunion sans autre forme d’échappatoire. Cela étant dit, elle avait interrompue un conciliabule sans ménagement et il aurait mal venu de sa part de laisser la demoiselle repartir ainsi. Sans doute les autres nains le jugeraient dit-il sévèrement s'il ne faisait rien et il ne voulait en aucun cas être taxé d'incompétence ou de laxisme. Il se voyait néanmoins mal punir, sanctionner durement l'enfant.
Il espérait que la petite s'occuperait assez longtemps pour ne pas entraver la réunion une seconde fois. Malheureusement, l'activité qu'il lui avait proposé ne suffisait pas, il n'avait en outre rien qui ait pu faire ainsi passer l'attente de la demoiselle. Il la regardait d'ailleurs du coin de l’œil ainsi accoudée a la table de bois massif, ses genoux repliés, traçant des motifs du bout de ses doigts des formes étranges, des virages, des tracées qui ne devait avoir de sens que dans son esprit. Il essayait de prêter l'oreille aux murmures qui lui parvenait, sans doute portant sur des histoires intéressantes mais il ne pouvait se permettre de focaliser totalement son attention envers la naine, cela aurait été fort déplaisant et irrespectueux de sa part. Il ne souhaitait en aucun cas bafouer l'honneur des nains présents et il dû se résoudre à offrir totalement son écoute à ses confrères. Elle finit d'ailleurs par s'adosser à sa chaise, sans dire mot, étendant ses jambes devant elle. Elle se pencha pour déposer sa tête sur son bras, s'il avait été plus jeune, peut-être se serait-il légèrement empourpré devant cette incongruité, mais si le vermeil avait du lui monter aux joues, il demeurait caché.
Lorsque la petite venait déposer sa main au milieu de la sienne, le jeune Roi Servant la fermait aussitôt. Il répéta l'action plusieurs fois, cachant un rire silencieux qui aurait pu secouer ses épaules mais un mince sourire en coin lui échappa. La main de l'enfant était minuscule dans la sienne, elle semblait si petite et si fragile. Il la vit lever la tête vers lui, mais il demeura de marbre. La réunion touchait à sa fin, il serait tout à elle ensuite, pour l'instant, il lui restait bon nombre de choses à faire. Il se leva pour raccompagner les nains aux portes, les laissant récupérer leurs effets, la demoiselle se leva dans son dos, il remercia ceux qui avaient participé à la réunion avant de se tourner vers la demoiselle, les mains croisées derrière son dos avant de s'adresser à elle, il lui sembla d'ailleurs qu'elle était légèrement sur la défensive, sans doute craignait-elle qu'il ne la punisse. Elle se mit d'ailleurs a regarder le bout de ses petits pieds, grattant le sol, cachant le pourpre qui lui couvrait le visage, la rendant écarlate. Il la trouva en cet instant adorable et il songea qu'un grand nombre de nains auraient du soucis à se faire lorsqu'elle serait plus âgée.
Elle pris la parole, bredouillant semblait-il des excuses, lui exprimant sa crainte de se faire punir, mentionnant le nom d'une naine qui devait être sa gouvernante. Il était étrange qu'elle ne mentionne pas le nom de ses parents, ni de sa mère, il ignorait qui elle était et peut-être était-elle orpheline. Un instant, un éclair de tristesse passa dans son regard, vite éclipsé par la suite de la phrase de l'enfant. Il aurait pu rire de bon cœur si en reposant son regard sur la demoiselle, il n’avait pas sentis l'émotion l'enserrer. Son immense regard s'était remplis de larmes, le cœur du Seigneur des Exilés se serra. La voix qui murmurait, comme si elle avait espéré pouvoir disparaître en même temps que ses mots, la voix qu'elle avait peur d'être grondée s'était envolée pour finir dans un cri,une supplique. Cela aurait pu passer pour un caprice, l'envie d'une enfant qui avait ardemment désiré sortir pour se le voir refuser par ses parents ou sa nourrice a qui elle avait dû échapper, il essaye de dissimuler l'envie de la rassurer, de la prendre dans ses bras comme il avait parfois fait avec sa propre sœur. Non, l'enfant avait tout de même blessé, bien que légèrement l'un de ses gardes et elle était entrée dans une pièce où elle n'aurait jamais dù se rendre. Par respect pour les nains qu'elle avait dérangé, elle devait s'excuser et reposant son regard sur elle, neutre, suffisamment sévère pour qu'elle comprenne qu'elle avait bel et bien fait une erreur, il déclara, de sa voix grave :
« Alors tu vas aller t'excuser. »
Il lui fit signe de la tête de l'accompagner vers les portes qui s'étaient refermées où attendaient Waldur et Bört, avant de se tourner une nouvelle fois vers elle, souriant légèrement, comme s'il allait se rendre avec elle complice d'une bêtise ou d'un méfait enfantin. Ce genre de sourire qu'autrefois il avait réservé à un frère trop vite parti, ce sourire parfois qu'il offrait à Dis, légèrement mutin et si fugace qu'on pouvait croire l'avoir rêvé.
« Ensuite, je te montrerai le dehors. »
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Sujet: Re: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Dim 11 Jan 2015 - 21:20
Meruva la terrible
L'heure de la vérité était arrivée. Allais-je me faire disputer ? Allais-je être renvoyée ? Ou allais-je poursuivre mon aventure ? Une chose était sûre, si on appelait Shalris j'allais me faire disputer très fort pour ce que j'avais fait, sauf que je voulais pas me faire disputer. Shalris je l'aimais fort. Elle était comme une maman mais c'était pas ma maman. Quand j'étais triste elle me consolait, quand je faisais une bêtise -pour dire souvent- elle me grondait, quand j'avais faim elle me faisait à manger et quand j'étais malade ou quand j'avais un bobo, elle me soignait. Elle connaissait même une formule magique pour qu'on ait moins mal, c'était vraiment magique. Alors Shalris, je l'aimais fort cooooooooooooomme ça, même si des fois elle était méchante et que je lui en voulais, mais jamais vraiment longtemps en vrai. Si elle était pas là, je sais pas où je serais. Au début je croyais que sans elle, je serais avec mon papa. Même que au début je croyais qu'elle était ma maman mais en fait non, ma maman elle était allée rejoindre mes ancêtres très loin et je la reverrais que quand je serais très vieille et tout. Sauf que j'ai pas envie d'être vieille et toute ridée et tout alors voilà. Et puis aussi, sans Shalris, mon papa il me manquerait encore plus. Il est parti en voyage pour les affaires loin d'ici, des fois Shalris est inquiète quand je demande quand il revient. Sauf que moi, mon papa, je sais plus trop qui c'est... alors il me manque. Je me souviens qu'il me grondait souvent mais je fais beaucoup de bêtises. Je sais plus pourquoi il me grondait mais il grondait beaucoup Shalris aussi, donc elle aussi devait faire des bêtises. Tout ça pour dire que si Shalris arrivait, je me ferais gronder très fort et que je lui en voudrai, au grand nain avec les grandes mains, même si je l'aimais bien. Faut aussi avouer que se faire gronder pour une bêtise par une grande qui s'est aussi fait gronder parce qu'elle fait des bêtises, c'est pas normal normal. Je suis pas toctoc moi. Mais j'avais fait une bêtise et puis j'avais décidé que j'étais grande -et décidé que j'étais plus grande- donc je devais.. euh.. prendre mes responsabilités, même si je sais pas trop ce que c'était des responsabilités. Regardant le sol en espérant disparaître, j'avais fait l'effort d'avouer mes fautes et puis j'avais pleuré. J'étais triste aussi mais j'avais besoin d'un câlin. Shalris me faisait un câlin quand je pleurais parce qu'elle savait que j'étais triste mais le grand nain, il avait pas l'air de le voir, lui. D'après lui, je devais m'excuser. Je le suis retenu de froncer les sourcils et de bouder. Je le savais déjà ça mais est-ce que j'allais me faire gronder, oui ou non. Quand c'était oui, j'aimais mieux le savoir avant, et quand c'était non aussi. Traînant les pieds, me sentant honteuse tout à coup, j'essuyai mes yeux en reniflant bruyamment, me dirigeant vers la porte. Du coup, je m'attendais pas du tout à ce qui suivit.. mais alors là.. Sans voix, les yeux écarquillés de stupeur, je gardai la tête levée vers le grand nain qui le souriait, comme s'il m'invitait à faire une bêtise. Non seulement, je ne m'étais pas faite gronder, mais en plus.. on allait aller dehors... Reniflant une dernière fois, je mis une seconde à réaliser l'énormité de cette nouvelle. Une seconde avant de me jeter contre lui et de passer mes bras autour de lui dans un câlin. J'étais -j'en étais sûre- la naine la plus heureuse du monde ! Je le lâchai bien vite avant de sautiller sur place en faisant voler ma robe, criant comme une hystérique. Je me calmai tout aussi vite. Si Shalris l'apprenait, elle allait se fâcher encore plus, non ? Dubitative, je le regardais les poings sur les hanches, fronçant les sourcils comme ma nourrice le faisait.
Je vais pas me faire gronder ? C'est pour de vrai ?
Oui, après la joie, j'étais plus trop sure de vouloir le croire. Mais ce n'était pas contre lui bien sûr. Je fis un pas de côté, puis un autre sans le lâcher des yeux, me dirigeant vers la porte avant de l'entrouvrir tout doucement pour voir ce qui se cachait derrière. Les deux nains étaient toujours là mais je ne voyais pas ma nourrice, ni aucun nain que je connaissais. Je refermai doucement la porte avant de la rouvrir en grand d'un coup, de toutes mes forces. Non, pas de Shalris en vue. Les deux nains me regardaient, se demandant sans doute ce que je faisais. Alors, satisfaite, je m'inclinai bien bas devant eux -comme on m'avait appris pour quand je verrais le roi- et m'excusai.
Pardon d'avoir mordu votre main et d'avoir tapé dans la jambe et pardon d'avoir tapé dans les choses précieuses que je dois pas toucher d'habitude....
Je faisais une nouvelle révérence et me tournai toute rouge d'avoir parlé si vite, comme si cela pouvait rendre les choses moins pires que mauvaises, et me tournai vers le grand nain.
Voilà !! On peut aller dehors !!!
Je le regardai avec un grand sourire, presque fière de moi mais il fallait bien avouer que j'avais très très très très très envie d'aller dehors.
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Sujet: Re: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Mer 14 Jan 2015 - 0:10
Meruva la Terrible
Elle avait avoué sa faute, c'était tout à son honneur mais cela semblait attrister l'enfant, des larmes avaient été versées après que le jeune Roi Servant lui ait demandé d'aller s'excuser . Il ne comptait pas en rester là cela étant dit, loin de la punir et parce qu'il avait de son fort intérieur compris l'envie irrépressible de l'enfant de voir le dehors, il lui avait offert cette possibilité. Lorsque de maigres bras vinrent l'entourer dans une étreinte joyeuse, le masque neutre qu'il avait revêtu après son annonce s'évapora aussitot. La surprise envahit ses traits, écarquilla ses yeux, avant que la nécessité de faire un geste s'impose a lui. Un sourire vint furtivement se glisser sur son visage tandis qu'il tapotait doucement le dos de la demoiselle. Elle l'avait pris de cours et il ne s'était attendu à une telle réaction de sa part, néanmoins, la joie de l'enfant qui, en le lâchant se mit a sautiller sur place était communicative. Elle osa même lui demander , poings sur les hanches et sourcils froncés, si la proposition qu'il lui avait faite était réelle et si elle allait se faire gronder. Il posa sur elle son regard de glace, celui qui laissait sous entendre qu'il tenait toujours parole et que ce n'était en aucun cas un compromis ou un marché, elle ne devrait en aucun cas recommencer ce qu'elle avait fait. Cela ne seyait aucunement à une dame et était fort impoli. Cependant, elle était encore une enfant et peu étaient ceux qui lui en tiendraient rigueur, le jeune Prince n'avait d'ailleurs que très rapidement envisagé l'idée d'en référer aux tuteurs de l'enfant.
Sans le quitter des yeux, la fillette s'approcha de la porte l'entrouvrit, jetant un oeil au dehors pour la refermer aussitôt, le jeune roi servant la regarde effectuer son curieux manège avec attention avant que la demoiselle n'ouvre la porte en grand, comme si ces prémices lui avait insuffler du courage. Alors s'inclinant devant les gardes, elle s'excusa, comme elle devait le faire envers Bört et Waldur, ces derniers secouèrent la tête pour signifier qu'elles étaient acceptées . La demoiselle avait donc pénétré la salle de réunion de cette manière, les pauvres gardes n'avaient sans aucun doute rien vu venir et un ennemi tel que l'était une enfant, agile, souple et pugnace n'était pas des plus aisé à canaliser et a rattraper. Au moins, en compensation de la douleur qu'avait dû ressentir les deux compères, ils avaient obtenu des excuses. D'un signe bref, après avoir vu l'enfant se debattre en rougissant, empêtrées dans ses excuses, le jeune Roi Servant les remercia avant de reposer son attention sur la fillette qui se tremoussait devant lui, attendant qu'il tienne parole. Il hocha la tête à l'intention des deux gardes de la porte qui avaient bien entendu la demande de l'enfant et qui se mirent en marche devant eux. Il n'y avait nul besoin désormais de protéger la salle, un archiviste était apparu au coin du couloir pour emporter les derniers feuillets qui demeuraient dans la salle de réunion et que le jeune Roi Servant ferait ratifier par son père des qu'ils seraient écrits en bonne et du forme par les copistes et autres nains qui s'occupaient de la rédaction des contrats .Ils avancèrent ainsi en silence jusqu'a la Grande Porte qui menait sur la cour encerclée de eemparts. Le silence après l'explosion de joie, le silence avant la découverte, pour qu'elle profite de ce dehors qui s'offirair bientôt a elle, un dehors dans lequel les paroles des gardes sur la courtine seraient portées en échos, le dehors sous le ciel immense vers lequel les montagnes pointaient leur cimes. Le dehors dont les bras se tendaient vers la fillette était là, juste derrière les murs, il connaissait cette envie de le voir, cette envie d'espace car il l'avait vécu. Cette vie au dehors des Montagne, il se souvenait. Il se souvenait de sa première sortie au dehors, loin là bas vers le Nord-Est et il se souvenait de la joie qui l'avait étreint. Ce dehors là ne valait pas celui des flancs de la Montagne Solitaire, n valait pas la vue sur le Long-lac, les pins qui inondaient les ravines, les corbeaux qui allaient et venaient, la ville de Dale qui s’élançait, non la vue de l'Ered Luin ne valait pas celle d'Erebor mais elle était belle et pour quelqu'un qui n'avait jamais rien vu de tel, elle serait magnifique. Lorsque les gardes poussèrent les battants , la lumière s'engouffra dans l’édifice, comme si elle avait attendu, collée aux portes, inondant les pavés de ses rayons, la brise qui les portait allant gifler les visage de ceux pour qui ont avait tiré les lourds battant. Ses cheveux battant contre ses épaules, quelques mèches voletant doucement vers son visage, Il fit une révérence devant la demoiselle qui l'accompagnait, pour que la première, elle sorte voir ce dehors dont elle espérait tant.
« Si Mademoiselle veut bien... »
Il lui désignait de la main ces marches qu'il lui faudrait descendre, cette cour au large pavés usés par le temps qui faisait face a de lourdes portes fermées et qui semblaient refuser toutes sorties. Mais il y avait un échappatoire qui jouxtaient un poste de garde, un petit escalier qui menaient au chemin de ronde, rien d'extraordinaire en soit si ce n'était, a la merci du vent qui se brisait sur les créneaux, la vue imprenable qu'il offrait. C'est là qu'ils iraient, dès qu'elle serait prête. Alors il reposa son regard sur la jeune fille, ses orbes azurées la fixant, attendant qu'elle avance.
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Sujet: Re: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Ven 16 Jan 2015 - 0:05
Meruva la terrible
Il était peut-être un peu tard, mais je réalisais que je ne connaissais pas le nom du grand nain. Je ne m'étais même pas présentée ni rien et si Shalris ou mon papa étaient là, je me serais sans doute déjà faite gronder. Sauf qu'il ne s'était pas présenté non plus, lui. Mais je devais me présenter d'abord, non ? Je ne me souvenais plus de qui quand comment et qui du premier de nous deux devaient se présenter le premier. Lui ou moi ? Sachant qu'il était le plus vieux.. Sachant que j'avais déboulé la première.. Mais est-ce que ça comptait ? Finalement, c'était trop compliqué, alors je laissais ça de côté. En attendant, c'étaitun nain important, je crois. Il se tenait bien droit, parlait sans monter la voix, gardait la tête haute et il avait de beaux vêtements, comme mon papa et puis les gens l'écoutaient, comme mon papa. Il était assis en bout de table, comme mon papa et les gens s'inclinaient devant lui, comme mon papa. Il devait être un marchand très important et il devait bien connaître le dehors alors. Par contre, il souriait pas beaucoup.. comme mon papa... mais il avait de grandes mains chaudes avec des bagues dessus et j'avais envie de jouer avec les mains, encore une fois mais c'était fini de jouer, ils avaient fini de parler. Tout le monde s'était levé et j'avais fini par faire pareil, et puis je m'étais excusée, gênée, même si je me disais que ce ne serait pas assez. J'avais demandé pardon aux deux nains et je songeai que je devrais leur faire un dessin en cadeau pour les bobos, et peut-être un bisou aussi. Je m'étais bien vite emportée quand il avait promis de me montrer le dehors. Je rêvais de le voir ce dehors. Il devait être beau et vaste et loin et... C'était là qu'était mon papa. Je lui avais fait un câlin derrière la porte tout à l'heure mais j'étais toute rouge quand j'y pensais parce que j'avais jamais fait un câlin à un nain avant, sauf à Farnin contre un cookie mais ça comptait pas. Finalement, on a prit le chemin du dehors. Au début, je reconnaissais mais au bout d'un moment, j'ai eu peur qu'on soit perdu. Si on m'avait laissé toute seule, je me serais perdue et puis j'aurais pleuré jusqu'à ce qu'on me retrouve comme un gros bébé. Mais j'étais avec le grand nain et me sentait en sécurité. J'avais pas peur quoi ! Sauf que c'était plus loin que je croyais et au bout d'un moment, j'ai cru que j'allais deboir le tirer par la manche. On a fini quand même par arriver devant une grande grande grande porte -bon on avait pas mis si longtemps que ça en vrai- et puis bien sur, ils ont ouvert la porte. Ça a fait "ouaaah" "ooooh" "haaaaaan" et puis plus rien. Ma tête était toute vide, mes yeux me brûlaient, je détournai la tête pour regarder dedans, un bras devant mes yeux pour retrouver la vue. Les larmes me montaient aux yeux, brûlés par la lumière du soleil, j'avais l'impression de sortir de ma chambre en passant du noir à la lumière. Ça fisait mal, ça faisait pleurer. Je gémis faiblement le temps de m'habituer et me frottai les yeux plusieurs fois avant d'y voir clair. Le dehors, c'était tout sauf comme je l'avais imaginé. C'était petit quand on regardait au loin mais gigantesque si on regardait en l'air et puis c'était pas vide mais je voyais pas mon papa. Le grand nain m'invita à y aller et je le regardai en hésitant. Je fis un pas en avant, tournant la tête à droite, à gauche, me dévissant le cou pour essayer de le voir mais non, rien à y faire, il n'était pas là. Shalris avait raison, il était parti vraiment très loin d'ici et juste sortir dehors ne suffirait pas. Je fis un pas en arrière en reniflant, mes yeux me piquant. J'essuyai mon nez avec ma manche et cachai mes yeux avec mes cheveux. Je voulais pas qu'on voit que je pleurais encore. Ils penseraient que je fais que ça mais j'avais mal au coeur de penser que j'étais toute seule ici. Mordant ma lèvre inférieure avec mes dents, je m'empêchai de faire du bruit et tournant le dos au grand nain, j'essuyai mes joues toutes mouillées en reniflant. Il m'avait montré le dehors, j'avais pas le droit d'être triste mais je devais être contente. Sauf que j'avais peur. Je fis un pas ou deux vers le dehors, sans toutefois franchir les portes puis fis demi-tour comme un animal effrayé. Jetant un oeil au grand nain, je tentai de me montrer brave, bombant la poitrine sauf que je dégonflais aussi vite et je finis par attraper sa grand main. Comme ça, c'était mieux, j'avais du courage. Le tirant par la main, je n'avais plus du tout peur et je le tirais au bas des escaliers. Mais une fois en bas, y'avait rien à voir, rien à faire à part des escaliers et encore une porte. Pourquoi que les portes elles sont toujours fermées ? Pourquoi pas les garder ouvertes ? Est-ce qu'ils allaient les ouvrir pour laisser rentrer les gens qui veulent revenir ? Je me posais plein de questions. Dehors, il faisait frais et le vent a fait voler mes cheveux comme un petit chenapan. J'ai essayé de les retenir à une main, ne voulant pas lâcher l'autre mais ce n'était pas facile pour voir et puis ma robe aussi elle volait mais pas autant. J'abandonnai vite de passer mes cheveux derrière mes oreilles pour les tenir et me contentai de dégager mes yeux pour mieux voir. Le ciel était beau.... Tellement.. pas bleu mais.. un peu gris, blanc, mais bleu quand même. Et puis ça sentait... bizarre... pas comme dedans. Je fronçai le nez et les sourcils avant d'abandonner l'idée de mettre des mots sur ces sensations. Je sentais le froid et le soleil sur ma peau. Souriant de toutes mes dents, je tournais et tournais sans lâcher la main que je tenais -ou plutôt les doigts- et tendais mon autre bras comme si je volais, riant et souriant. J'avais mal aux joues à force. En tournant comme ça, j'avais attrapé le tournis et rigolant de plus belle, je trébuchai pout me rattraper avec sa main.
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Sujet: Re: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Sam 17 Jan 2015 - 0:05
Meruva la Terrible
Ils s'étaient dirigés vers le dehors, sans trop de hâte, Bört et Waldur ouvrant la marche. Le souhait de l'enfant qui marchait à ses côtés serait bientôt exaucé, elle pourrait contempler le dehors qui l'intéressait tant. Lorsqu'ils arrivèrent à la grande porte, les gardes l'ouvrirent comme un seul homme, laissant a clarté du jour s'engouffrer dans le hall et les inonder de ses rayons. La fillette ne pu retenir quelques exclamations de surprise et d'hébétude, du moins jusqu'à ce qu'elle dû détourner la tête, son regard ne s'étant accoutumé à une telle luminosité. Celui du jeune Roi-Servant dû en faire de même, mais son regard azur avait de nombreuses fois observé le ciel, durant toutes ces années d'errance et encore aujourd’hui, pour ne pas souffrir plus de quelques secondes. Elle poussa un gémissement, cela n'était que fort peu agréable il le savait, elle avait du se sentir aveuglé et il pouvoir voir clairement de là où il était que le regard de l'enfant s’était de nouveau emplis de larmes. Elle se frottait les yeux plusieurs fois avant de laisser son regard découvrir ce qui l'entourait. Il l'invita à s'avancer dans la basse cour et comme unique réponse, il obtint un regard emplis d'hésitation. Elle fit cependant un pas en avant puis tourna la tête de chaque côté comme si elle cherchait quelqu'un. Mais le pas qu'elle avait fait fût vite contré, elle se recula en reniflant, essuyant son nez pour cacher ensuite ses yeux derrière ses longs cheveux noirs. Elle ne désirait sans doute pas qu'il la voit plus une nouvelle fois, elle lui tourna le dos à en se mordant la lèvre. Il attendit, elle avait affronté la lumière une fois, la curiosité l'emporterait sur la peur de cette étendue immense qu'était le dehors et comme pour appuyer es propos du prince, elle fis de nouveau quelques pas. Il avait cru qu'elle passerait les portes mais elle se détourna bien vite pour revenir vers lui comme un animal effrayé. Elle lui jetant une œillade, essaya de reprendre contenance pour montrer qu'elle ne craignait rien mais le courage sembla vouloir la délaisser. Alors elle saisit sa main, le tirant derrière elle et l'amenant au bas des escaliers de pierre. Le vent n'avait cessé de souffler faisant battre leur cheveux, il la vit essayer de les maintenir à leur place mais cela était peine perdue, ceux du fils de Thrain volaient librement, battant sur ses épaules.Le ciel s'étendait au dessus d'eux, bleuté comme un beau jour de printemps tacheté de gris par endroit. Il vit l'enfant froncer les sourcils, presque dubitative avant qu'elle ne se mette a sourire et que les traits de son visage s'éclaire, puis elle se mit en mouvement.
Il se surprit à sourire tandis que la demoiselle tournait sur elle-même, sa robe voletant comme une corolle de fleur. Elle souriait, riait et ne cessait de tourner, tendant son bras qui ne le tenait pas comme si elle avait pu s'envoler. Cela était une chose qui lui aurait plu, à cette jeune naine qui désirait tant voir le dehors, que deux ailes pour pouvoir voyager. Elle finit par s'arrêter, manqua de trébucher et il se précipita pour la retenir, il ne souhaitait qu'elle se blesse, cela aurait sans doute cacher le bonheur de ce privilège qu'était d'être ainsi sortie, cela aurait été des plus dommage. Heureusement, sa main suffit a l'empêcher de tomber et il réussit à la maintenir debout. La surprise qui avait envahis ses traits disparu aussi rapidement qu'elle était arrivée. Il attendit que son rire se perde dans l'air pour planter son regard de celui de la petite avant de prendre la parole.
« Il est une autre chose que je désire vous montrer. »
Il lui montra le maigre escalier qui attendait près des lourdes portes et il se mit en marche dans le but de l'atteindre. La demoiselle ne sembla vouloir desserrer l'emprise qu'elle avait sur ses doigts, il ralentis donc son allure, gravit les marches doucement afin d'éviter qu'elle ne se fasse mal. Enfin, le chemin sur la courtine s'offrait à eux, des nains étaient postés dessus, scrutant l'horizon par delà la forêt. Le vent se faisait plus fort sur le dessus des remparts, ils ne resteraient là haut que peu de temps, il 'était inutile que l'enfant tombe malade. Il fit quelques pas et les gardes, s'apercevant de sa présence se tournèrent vers lui et se tinrent droits, le saluant, une main fermée en poing sur le cœur, ils ne reprirent leurs occupations qu'une fois que le salut leur fût rendu par le jeune Roi Servant. Il n’avait lâché la main de l'enfant, la guidant sur ce chemin de ronde pour atteindre la portion des remparts plus au Nord qui offrait la plus belles des vues sur la vaste plaine qui léchait les pieds des Montagnes Bleues. Il se tourna de nouveau vers elle, fichant son regard azur dans celui de la demoiselle, espérant qu'elle ne regrette pas son vœu. Elle rêvait de voir le dehors, il était là, il s'étendait devant ses yeux jusqu'à ce que les lignes du paysages se rejoignent, par temps clair, comme c'était le cas en ce jour, il était possible de voir au loin le pic de Caradhras et ses hauts cols qui s'élevaient des Monts Brumeux. Elle contemplerait ce massif qui abritait le pont de la Moria là où s'était tenu la grande bataille d'Azanùlbizar et dans ses profondeurs, les immenses salles de Khazad-dûm, l'antique Royaume des nains. Sans doute ignorait-elle encore ce qu'était toutes ces choses, elle se contenterait d'apprécier ce que la vue lui offrait et c'était sans doute bien mieux ainsi. L'innocence avait la faculté de rendre bien plus beau ce que le temps ou le savoir pouvait altérer, tout comme l'imagination.
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Sujet: Re: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Sam 24 Jan 2015 - 18:44
Meruva la terrible
La curiosité d’un enfant peut-être sans borne mais qu’en est-il quand elle est satisfaite ? J’avais toujours voulu voir le dehors, surtout parce que cela m’était défendu. J’avais posé moult questions à ce sujet mais on ne me répondait que très rarement et surtout dans cet ordre là. “Parce que.” ou encore “C’est dangereux.” La première menait incontestablement à d’autres questions alors la seconde avait suivit bien vite. La première fois qu’on m’avait répondu que c’était dangereux, mon petit visage s’était décomposé et puis je m’était montrée excitée. Le dehors, c’était une grande aventure, d’autant plus si c’était dangereux ! Et puis mon papa était parti, je l’avais trouvé courageux mais j’avais surtout eut peur pour lui. Si je le pouvais, je serais allée avec lui mais j’étais trop petite soi-disant. De tout façon, j’étais trop petite pour tout. Trop petite pour manger comme une grande, trop petite pour me coucher tard, trop petite pour parler avec les grands, trop petite pour sortir toute seule, trop petite .. trop petite.. trop petite ! J’en avais assez ! Alors je faisais pleins de bêtises. Mais pas que à cause de ça, surtout à cause de ça. Tout ce que je voulais, c’était qu’on me traite un peu plus comme une grande et qu’on me dise des trucs comme aux grands. Je suis pas bêbête, je peux comprendre quand on me parle. Le dehors représentait le plus gros aspects de ma curiosité, avec comment on fait les nains et pourquoi les nains sont pas tout à fait comme les naines. Sauf que le dehors, je pouvais répondre à mes questions toute seule alors que le reste, à moins qu’on ne me réponde, je ne connaîtrais jamais le pourquoi du comment. Mais peut-être que le grand nain, lui, pourrait répondre à ces questions. Je m’abstenais pourtant de les lui poser, d’une part parce que j’étais à des lieues de réfléchir à la conception d’un bébé nain et aussi parce que ce n’était pas le moment.
Le dehors était resplendissant, éblouissant, tellement que j’en avais perdu momentanément la vue. J’avais été surprise par toute l’étendue de la luminosité de l’extérieur et aveuglée, j’avais été obligée de cacher mes yeux avec mon bras, tournant le dos à la lumière le temps de la retrouver. Tout était si clair, si pur, j’en avais les larmes aux yeux mais ce sont des larmes de tristesses qui baignèrent mes joues pendant un instant. Je les essuyais cependant bien vite et la main légèrement humide de larme, je saisis celle du grand nain pour le traîner dehors. Il faisait frais, le vent faisait voler robe et cheveux et moi je tournais, tournais, tournais, faisant tourner le grand nain dans mon sillage, le bras porté loin de moi comme si je voulais m’envoler. C’était étrange de sentir le vent luttant contre moi comme ça. Je me sentais transportée, comme si j’étais un oiseau mais en même temps, c’était un sentiment différent. Est-ce que c’était ça, la liberté ? Ce n’était cependant pas tout. Il n’y avait pas que cette petite cour. Il me montra le petit escalier qui courrait le long du mur et je le suivis, lui tenant toujours la main. Je resserrai la prise de mes doigts pour ne pas la lâcher et une fois en haut, mes doigts serrèrent sa main plus fort encore. Le vent soufflait plus fort en hauteur et j’avais peur de m’envoler. Anxieuse, je détournais mon regard du sol quelques pas plus bas pour le porter sur le grand nain.
Ne lâchez pas ma main, promis ?
J’avais peur de tomber mais aussi peur qu’il tombe. C’était dangereux le dehors. Shalris me l’avait dis mais elle ne m’avait pas non plus dit que tout ce qui est dangereux est envoûtant, surtout quand c’est aussi beau. Je le suivis le long du rempart, regardant tour à tour mes pieds et la cour que je venais de quitter, les portes d’où je venais et où je retournerais. Et puis finalement, le choc. Le vent balaya tous les cheveux de mon visage, dégageant mes yeux écarquillés devant ce qui s’étendait devant moi, s’offrant à ma vue. Instinctivement, je me rapprochai du grand nain, serrant le col de ma robe de mon autre main, près de mon cœur. Je sentis le vertige remonter dans ma gorge et me faire frissonner de tout mon long comme un grand “ouah !”. J’étais frigorifiée mais je tremblais d’excitation et des yeux, je ne pouvais lâcher le spectacle qui s’étendait devant moi. Et pendant tout ce temps, tout ce temps où je me demandais si le monde allait plus loin que la ligne de l’horizon, où je me demandais si le ciel et la terre fusionnaient, où je contemplais cette explosion de couleur tout en profitant de ce mélange d’odeur qui m’assaillait, je ne lâchais pas sa main, si chaude qui englobait mes petits doigts. Mon attention se posa sur ses doigts tout rêches, la chaleur qu’ils me transmettaient contrastant avec le métal froid qui décorait ses doigts. Je passais un index gelé sur le dos de sa main avant de la coller à mon visage, contre ma joue, tout en gardant un œil sur ses bijoux. Même la plus petite aurait été trop grande pour mes petits doigts boudinés. Pointant une bague du doigt, je lui sortis de but en blanc, totalement détournée du paysage et de ma préoccupation première.
Mon papa a la même mais en moins jolie.
En réalité, je n’étais pas très sûre que ce soit la même, elle était sans doute totalement différente, unique mais une bague était une bague et celle-là me rappelait quelque chose. La plus petite attirait davantage mon regard et je la caressais du bout du doigt avant de recoller sa main à mon visage.
C’est tout chaud.
Je souriais bêtement en collant alternativement une joue puis l’autre sur le dos de sa main, mes lèvres effleurant ses doigts plusieurs fois. Je riais avec légèreté, mon nez chatouillé par sa douce et légère pilosité. Je trouvais cela drôle, de jouer avec sa chaleur, je ne voulais plus jamais lâcher cette main, quel que soit le nom de son propriétaire.
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Sujet: Re: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Sam 24 Jan 2015 - 18:55
Meruva la Terrible
La splendeur de l'extérieur avait aveuglé leurs regards, fait couler des larmes sur le visage de l'enfant qui avait du se protéger de la clarté. Mais ce qu’elle avait vu n'était encore rien en comparaison avec ce qui prendrait bientôt place devant ses yeux, il était nécessaire que ces derniers s’accommode de la lumière du jour et la traversée de la cour entourée de remparts aiderait sans doute. La pureté de l'air frais faisait voltiger leur cheveux et la robe de l’enfant qui s'était mise à tourner comme une fleur qui se serait envolée. Lorsqu'elle avait cessé de tournoyé pour se poser de nouveau à ses côté, il lui indiqua la prochaine étape du vœux qu’elle avait fait, se dirigeant vers l'escalier qui menait à la courtine et sa paroi circulatoire. Ils commencèrent leur ascension, la main de l'héritier de Dùrin tenant toujours celle de l'enfant. Le vent soufflait en bourrasques bien plus fort sur les hauteur des remparts, il sentit la poigne de la fillette se resserrer autour de la sienne, comme si elle avait eu peur qu'elle ne s'envole, portée ainsi par les caprices de l'air. Elle détourna son regard qu'elle avait fiché dans le sol en dessous d'eux pour planter son regard, anxieux, dans celui du jeune Roi-Servant. Les deux grandes pupilles se plantèrent profondément dans les orbes bleutées du nain, avant de lui demander de ne pas la lâcher, lui faisant promettre. Il ne lui lâcherait pas la main si elle ne le désirait pas, il ne la laisserait pas s'envoler par delà les remparts, il l'avait emmené au dehors, il ne la laisserait donc pas avoir peur de se perdre dans ce paysage qu'elle allait découvrir ni tomber des remparts. Alors il la rassura, comme tout nain adulte devait le faire avec les plus jeunes, ces promesses le plus souvent silencieuses que ceux qui les faisaient ne cesseraient jamais de tenir, ce genre de promesse qu'il avait autrefois faîtes avec son frère ou que son père lui avait offert, ce genre de promesse dont il avait appris l'importance avec sa mère, ce genre de promesse que l'on devait offrir à ceux que l'on aimait et en particulier à ses enfants. Elle n'était pas sa fille, il ignorait son nom mais elle demeurait une enfant et en l'absence d'une autre figure pour la rassurer, il était le seul à pouvoir le faire. Alors sa voix grave s'éleva dans l'air et se perdit au cœur du vent mais le mot sembla perdurer un instant tandis que les secondes se faisaient plus lente, comme pour lui laisser le temps de mesurer la promesse car il n'en existait pas de petite, d'insignifiante, il n'y avait que des grandes et belles promesses comme celle qu'il lui faisait, comme pour prouver qu'il ne faillirait pas à ce monde qui les entourait alors qu'il donnait sa parole à la demoiselle, car il avait donné ses mots et qu'il les tenait.
« Jamais. »
Le silence revint, les enveloppa, comme pour montrer que la promesse avait été entendu et le serment ainsi fait en était devenu inviolable. Le dehors était dangereux, l'enfant devait le savoir et c'était sans doute la raison de sa peur. Il avança cependant, sans trop de hâte pour que jamais les doigts de la jeune naine ne quitte ses paumes. Alors il la mena ainsi vers l'espace entre les créneaux qui lui offrirait la plus belles des vues. Le vent s'engouffra dans l'interstice, frappa leur visage, balaya leur cheveux. Les iris de la demoiselle s’agrandirent, s'écarquillèrent devant l'étendu qui lui était ainsi offerte. Il la sentit se rapprocher de lui, il la vit serrer le col de sa robe sur son mince cou, le froid se faisait légèrement mordant et un frisson sembla la parcourir. Elle tremblait et il ne savait si c'était la fraîcheur de l'air ou le bonheur de voir son rêve enfin réalisé. Ce dehors qu'il lui offrait était saisissant pour des yeux innocents à la beauté de ce monde, les regards qu'elle posait sur l'horizon soulèveraient des questions plein plus grandes, des questions qui l'amèneraient à voir plus loin, la où la terre et le ciel fusionnaient, là où l'étoffe fragile du monde explosait sous les rayons de l'astre solaire. Les couleurs chatoyaient à l'horizon, du vermeil à mousse, du bleu au plus sombre, les odeurs venaient s'ajouter à la couleur et les sens ondoyaient en une harmonie étrange. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ainsi regardé ce qui l'entourait avec ce même émerveillement que possédait les enfants et sans se rendre compte, comme s'il avait voulu la remercier inconsciemment, il pressa les maigres doigts de la fillette au creux de sa paume. Il sentis un index glacé venir caresser le dos de sa main avant qu'une joue ne vienne le rejoindre, il sourit. Il ignorait ce que la demoiselle pouvait trouver à ces larges mains rêches qu'il possédait, elle avait la corne de celui qui sait manier les armes et non la noblesse d'un roi caché derrière ses manuscrits. Il la vit regarder attentivement les quelques bagues qu'il portait, il n'en avait que très peu mais sans doute n'en avait-elle pas de la sorte comme la moitié des fillettes de son âge. Cependant, elle sembla vouloir le détromper bien vite en parlant de ce père qui était absent, sans doute partis dans ce dehors qu'elle avait tant désiré voir, elle pointa une chevalière sur ses mains en lui annonçant que son père en possédait une de la sorte mais bien moins belle.Il était probable que les deux bijoux aient été totalement différents mais la perception émoussée d'un enfant laissait comprendre cette confusion. Elle caressa d'ailleurs la plus petite de son doigts avant de recoller sa joue contre le dos de sa main, souriant naïvement en lui révélant qu’elle trouvait ses mains chaudes. Elle laissa ses deux joues froides venir se frotter alternativement contre ses mains et elle laissa un rire léger lui échapper. Il joignit le sien à celui de la demoiselle, il était bien étrange de voir une enfant rire pour si peu mais sa joie était communicative et il ne pu empêcher cette dernière de lui gonfler ainsi le cœur. Néanmoins, il se repris, laissant son visage redevenir plus neutre et il se tourna vers la demoiselle, son regard se fichant dans le sien. Ils n’allaient demeurer ainsi dehors indéfiniment, ses mains auraient bientôt la froideur des pierres qui les entouraient et il ne pourrait plus la réchauffer.
« Rentrons à présent, avant que vous ne tombiez malade. »
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Sujet: Re: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Sam 24 Jan 2015 - 19:35
Meruva la terrible
Il avait promis. Je savais ce que c’était une promesse. Quand c’est promis, c’est promis et celle d’un nain ça vaut de l’or, c’est Shalris qui me l’a dit. Les nains de paroles tiennent toujours leurs promesses et je savais qu’il était un nain de parole, il en avait tout l’air en tout cas. En lui donnant ma main, en glissant mes doigts dans sa grande main sans la lâcher, je lui montrais que j’avais confiance en lui. Il était fort et brave, ça se voyait parce que y’a que les naines qui ont les mains douces, ceux qui travaillent dur ont pas les mains douces comme Shalris. Enfin, je dis pas que Shalris travaille pas dur.. mais elle est pas un nain, elle. S’il lâchait ma main, peut-être que je tomberais, c’était un peu ma vie dans sa main alors, mais il la lâcherait pas alors tout va bien. Je lui faisais confiance pour ça. D’un côté j’avais peur parce que on était haut et que le vent soufflait, d’un autre côté j’étais époustouflée parce que ce que je voyais c’était pas imaginable dans ma tête quand je fermais les yeux et puis en plus, j’étais contente. La naine la plus heureuse de la montagne et plus encore. J’avais envie de lui faire un câlin au grand nain mais je lui en avais déjà fait un alors est-ce que ça aurait pas été un peu trop de câlin ? Je le regardais dans les yeux. Il avait les yeux bleus. Je pensais que c’était la couleur du ciel mais maintenant que je l’avais vu, c’était pas pareil en vrai. Ses yeux à lui était encore mieux ! C’était comme, comme les cailloux qui brillent sur les bijoux sauf que eux, il faillait les faire briller alors que les siens brillaient tout seuls. J’avais froid au dehors mais très chaud au dedans parce que j’étais contente. Mon rêve s’était réalisé et même si j’étais déçue parce que c’était plus grand que ce que je croyais le dehors et que je pouvais pas voir mon papa juste en sortant, j’étais contente parce que c’était grand le dehors et que j’avais vu des choses qui alimenteraient mes rêves pendant très longtemps. Le grand nain me sourit et j’allais lui demander comment qu’il s’appelle quand il m’annonça qu’il fallait rerentrer. La déception se peignit sur mon visage même si je savais qu’on n’aurait pu rester dehors plus longtemps. J’avais froid et puis c’était dangereux, même si j’étais avec un nain courageux. J’avais conscience d’avoir eu beaucoup de chance et même que je me vanterais plus tard mais pas trop parce que c’est pas bien de se vanter. En attendant, mon petit cœur se serrait de déception et je fis une petite moue triste. J’avais envie d’insister pour rester encore un peu mais un simple coup d’œil à son visage m’en dissuada tout de suite et puis il avait raison, fallait pas attraper un rhume. En plus, Shalris devait s’inquiéter de ne pas me revoir, j’allais me faire gronder très fort. La main dans la sienne, je lui emboîtai le pas du retour en faisant attention à ne pas glisser et à ne pas regarder en bas surtout. Je jetai un dernier regard en arrière pour regarder le paysage que je quittais, pour être sûre de m’en souvenir avant de me concentrer sur le chemin. La montagne nous attendait, les portes étaient toujours là, toujours prêtes à nous accueillir et alors qu’on s’en approchait, je m’arrêtai brusquement.
Merci
Un mot, un seul pour représenter toute ma gratitude mais ce n’était pas assez. Lâchant sa main, je me jetai contre lui pour le serrer dans mes bras, plus longtemps que la première fois. Je voulais pas montrer que j’étais un peu triste parce que si on rentrait, j’allais retourner auprès de Shalris et je le reverrais pas. mais en m’écartant de lui pour reprendre le chemin du retour, mes petits yeux mouillés ne pouvaient lui échapper. Je lui fis un grand sourire parce qu’il fallait pas qu’il croit que j’étais triste alors que j’étais contente d’être allé dehors. Quand je verrais ma nourrice, je lui raconterais tout tout tout, même si je me ferais gronder, je raconterais tout ce que j’avais vu. Mais est-ce que je reverrais le grand nain ?
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Sujet: Re: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Dim 25 Jan 2015 - 23:06
Meruva la Terrible
Il lui avait promis de ne jamais la lâcher et c’est ce qu'il fit. Elle lui faisait confiance et il était impensable qu'il ait pu trahir cette dernière alors qu'il lui avait la parole et c'est sans doute pour cela qu'elle lui avait confié sa main, pour qu'il tienne sa promesse et pour lui montrer qu'elle avait foi en ses mots. Ils observèrent le paysage, durant quelques instant avant que la froideur des mains de l’enfant et ses tremblements ne se rappellent à lui, ils ne pouvait demeurer ici plus longtemps. Il lui sourit avant de laisser son visage se parer de son masque neutre pour lui annoncer qu'ils devaient regagner l’intérieur afin d'éviter qu'elle ne tombe malade. Elle lui répondit par une moue, triste et il sentit qu'elle aurait aimé insister mais il ne se laissa pas amadouer alors elle sembla se rallier à ses propos et le suivit lorsqu'il amorça son demi-tour pour reprendre leur chemin en sens inverse. Il la vit jeter un œil en arrière comme si son regard avait pu engober et graver dans son esprit ce dehors qu'elle avait vu. Il aurait tant souhaité qu'elle voit ce même relief au cœur de l'Hiver, le monde était recouvert de pureté, d'une blancheur éclatante. Dans un autre temps, peut-être aurait-elle pu jouer ainsi dehors , mais les choses étaient bien différente et la paix bien trop fragile désormais pour qu'on laisse des enfants ainsi gambader inconsciemment. Son regard sembla se perdre un instant lui aussi, mais bien au-delà des Monts Brumeux, comme s'il avait cherché un pic Solitaire bien plus imposant que Caradhras, mais ses iris n'avaient pu le trouver. Ils étaient ainsi redescendus, non sans que le jeune Roi Servant n'ait salué les gardes qui veillaient sur la courtine. Ils commencèrent à traverser la cours et il n'avait cessé de tenir sa main. Les portes des Halls avaient été ré-ouvertes en voyant le fils de Thraïn les regagner. Elles attendant patiemment qu'on daigne les franchir, en haut de ces marches au dallage imposant. Il s’apprêtait à poser le pied sur la première lorsqu'il ressenti une résistance dans la main qui tenait toujours celle de l'enfant. Elle se stoppa, subitement sa main toujours serrée dans la sienne avant de lui offrir un merci. Mais il sembla que cela n'était pas suffisant. Une fois de plus, il ne pu étouffer la surprise qui peignit ses traits. L'enfant était imprévisible. Elle lâcha sa paume pour se jeter contre le Prince des Exilés, le serrant dans ses menus bras autant qu'elle le pouvait, plus longtemps que la première embrassade de ce genre qu'elle lui avait offert. Il caressa la petite tête brune avant que l'enfant ne s'écarte, pour prendre le chemin du retour. Les yeux de la fillette s'était de nouveau embues, la tristesse les voilant. La jeune naine lui fit un grand sourire, qui se voulait vaillant, pour sans doute lui faire croire qu'elle n'était pas si triste.
Alors il se mis à sa hauteur, un genou à terre pour pouvoir la regarder droit dans les yeux, un sourire en coin venant étirer la commissures de ses lèvres, il retira sa chevalière en argent brut, celle frappée du fruit du chêne, cet arbre dont il avait pris une branche épaisse pour s'en servir comme bouclier, cet arbre dont il tirait désormais son surnom. Depuis Azanulbizar il n'était plus Thorin II mais Oakenshield et l'arbre, son fruit, étaient devenus ses emblèmes. Il aurait préféré demeurer seulement le second si cela avait pu sauver la vie de tant de nains et plus particulièrement celle de son frère, mais on l'avait ainsi nommé et il ne pouvait refuser ce patronyme offert. Il était désormais « Ecu-de-chêne ». Un chêne capable de supporter le vent et les pires tempêtes sans se plier, comme un roc, durant de longues années, laissant ses racines se développer, enfouissant ce qui pouvait le rendre fragile, exactement comme le jeune Roi Servant. Le chêne était protecteur, il poussait, vivace, à l'air libre et grandissait, étendant ses ramures avec fierté. Il grandissait se nourrissant du soleil et de ce qui lui apportait la terre, de la même façon que grandissait un enfant en se nourrissant de bonheur, d'amour et des souvenirs qu'il se construisait, pour que ses racines deviennent solides et belles, qu'elle l'aide à supporter les tourments que la vie pourrait lui apporter, autant les joies que les peines. Alors il tendit ainsi sa bague à la demoiselle, un sourire fugace se peignant sur son visage avant qu'il ne s'adresse à elle de sa voix grave et douce.
« Puisse ceci vous aidez à vous souvenir de ce jour lorsque l'intérieur vous pèsera de trop. »
Il espérait qu'elle n'oublierait pas cette joie qui l'avait étreinte à la vision du dehors, qu'elle n'oublierait pas la beauté de l'horizon là où la terre mangeait le ciel, qu'elle n'oublierait pas la dangerosité de cet extérieur derrière sa magnificence et qu'elle n'oublierait pas que tant qu'elle serait entouré de nains, elle ne risquerait rien. Il lui tendit de nouveau la main pour gravir les marche, regagnant l'édifice et sa chaleur, laissant les deux gardes clore les lourdes portes derrières eux en douceur. Il les remercia d'un simple abaissement de la tête avant de retourner son attention vers la demoiselle à ses côté. Il était temps. Il plia le poitrail, en une révérence solennelle avant de designer d'un geste de la main sa gouvernante qui arrivait, escortée par un nain au bout du grand couloir. Il avait été heureux de cette rencontre, en dépit de l'espièglerie de la demoiselle, de son imprévisibilité, car elle possédait des qualités qui ferait d’elle une naine accomplie dans le futur, il en était certain et peut-être, qui sait,qu'un jour leurs routes se croiseraient de nouveau et qu'il pourrait entendre alors ses parents se targuer d'avoir une fille parfaitement éduquée, qui les comblaient de bonheur. Du moins, c'était ce qu'il espérait pour elle alors que sa nourrice arrivait à leur hauteur. Il était temps que leur chemin se séparent, il était temps que tout deux retrouvent leur quotidien et que leur vie reprenne son cours.
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Sujet: Re: Meruva la terrible [Flashback] [Thorin] Dim 25 Jan 2015 - 23:52
Meruva la terrible
C'était une excursion, que dis-je, une journée qui resterait à jamais gravée dans ma mémoire, je le savais. C'était, la meilleure journée de toute ma vie, aussi courte soit-elle. C'était une rencontre qui allait changer ma vie, même si ça, je ne le savais pas encore. Le dehors représentait beaucoup de choses pour moi. C'était un lieu plein de mystère et de dangers, c'était là où se trouvait mon papa mais maintenant c'était un lieu sur lequel je pouvais poser des images et qui était accompagné de souvenirs. Voir un rêve devenir réalité laisse toujours une impression étrange pour le peu que cela puisse nous arriver. C'est comme si l'on ne s'y attendait pas, comme si nous ne réalisions pas ce qui venait de nous arriver mais en même temps, on ressent un mélange entre détachement et excitation qui nous place sur un petit nuage flottant. Je me sentais exactement comme ça et pas seulement à cause du vent qui balayait robe et cheveux. Je me sentais toute légère, toute guillerette et malgré la peine qui étreignait mon cœur devant la fugacité de ce moment passer au dehors, devant la séparation qui arrivait, je gardais encore le goût du vent sur ma langue, l'odeur de l'extérieur dans mon esprit. Il avait tenu sa promesse et n'avait pas lâché ma main qui englobait la mienne dans une chaude étreinte comme la cosse protège son fruit. Je me sentais en sécurité malgré la peur qui m'avait assaillie avant de mettre le pied dehors mais c'était maintenant la surprise qui me prenait. Je l'avais serré dans mes bras pour le remercier de ce moment qu'il m'avait offert quand tout tendait à ce que je sois punie pour mes bêtises et mon comportement, j'avais senti sa main caresser mes cheveux et ressentit un bonheur sans pareil à l'image des cajoleries de ma nourrice mais son cadeau atteignait des sommet inimaginables, plus haut encore que le ciel lui-même !
Genoux à terre, il m'offrit une bague en métal avec un joli dessin dessus. J'hésitai un instant, regardant tour à tour l'anneau et le nain, la surprise imprimée sur mon visage mais avant qu'il ne se décide à retirer son geste j’attrapai la chevalière à deux mains et la regarda un moment, sans souffler mot. Aucun son ne sortit de ma bouche mais mes yeux parlaient pour moi tant j’étais émerveillée par le présent. Je m’empressai de la passer à mon doigt et comme je me l’étais imaginée, elle était bien trop grande pour moi, flottant largement sur mon annulaire. J’étais un peu déçue de ne pas pouvoir la porter, ne serait-ce que le pouce mais la gardait dans la main pour ne pas la perdre, donnant mon autre main à mon bienfaiteur. Main dans la main, nous montâmes les marches menant à la grande porte. Shalris arrivait, essoufflée et les joues empourprées sous l’effort. Elle avait du courir un peu finalement pour essayer de suivre le nain qui l’accompagnait, ou alors c’était la colère qui la mettait dans cet état mais j’étais sûre que j’allais me faire gronder très fort. Cependant, à mon plus grand étonnement, elle s’inclina devant le grand nain avant d’attraper ma main en me faisant de gros yeux. S’inclinant encore, elle me tira avec elle. Finalement, j’allais pas être grondée tout de suite. Alors je fis un signe au grand nain qui s’éloignait, lui disant au revoir en espérant le revoir bientôt parce que c’était marrant. Je voulais qu’on rejoue au jeu des mains et peut-être que cette fois, je lui dirais mon prénom. Mais en attendant, j’étais traînée loin du dehors par ma nourrice qui soufflait fort en râlant dans sa barbe, me jetant des coups d’œil de temps en temps. J’avais envie de lui raconter comment c’était le dehors mais elle ressemblait à un dragon à être toute rouge comme ça et à souffler par le nez, alors je cachais ma main qui tenait la chevalière dans les plis de ma robe, et je gardais ça secret. Jamais je ne l’oublierai.