♦ PSEUDOs : La Fougère ♦ MESSAGES : 144 ♦ RÉPUTATION : 599 ♦ AVATAR : Clémence Poésy ♦ DC & co : Endriad /Ash ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible— RACE DU PERSO : Humain — ORIGINAIRE DE : Pour vrai ou en enjolivant un peu ? Gondor... — ÂGE DU PERSO : 27 ans ( et 12 dans sa tête à l'occasion ) — RANG SOCIAL : Rang quoi ? Beurk, on touche pas à ces trucs là, c'est néfaste et salissant. Suffisamment riche pour se payer ce qui lui fait envie et ça s'arrête là. — MÉTIER PRATIQUÉ : Acheteuse de biens volés - contrebandière - comptable - conteuse d'histoires saugrenues - actrice mythomane — ARMES DU PERSO : Une machette, un joli couteau scintillant, des fléchettes empoisonnées et des ciseaux rouillés. Un pic à viande, un verre cassé, un pot de fleur, une savonnette, une petite cuillère… liste non exhaustive. Mais la préférence va aux ciseaux rouillés… — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Son patron et c'est déjà un exploit ! — VOYAGE AVEC : Ca dépend des jours et de l'humeur. Son mari ? Des esclaves, des enfants, des prostituées… En général, quelques hommes de main. — AMOUREUSEMENT : Remariée après répudiation en règle, mais prompte à quémander ( ou payer ) de l'affection ( et pas de l'amour ) si besoin
Sujet: Conseil de guerre [Bartholomew - Selen -Dieama] Mer 15 Aoû 2018 - 13:55
Conseil de guerre
Bartholomew - Selen - Diema
La mer avait ce parfum particulier, le soleil ravageant la peau, l’iode piquant les narines, et ce reste négligeable d’alcool fort qui trainait sur les frusques crasseuses de certains membres de l’équipage. Ca puait en vérité, âcre et collant, si bien qu’après cette traversé elle se sentait elle-même imbibée de cette fragrance si singulière. On les reconnaissait facilement en humant l’air après un simple passage dans une ruelle ou un pièce, même aéré. Mais ces gens là étaient de ses acolytes depuis des années, retrouver ces effluves familières anesthésiait la pestilence des charognes laissés derrière elle. Ca sentait la vie, et la vie, ça puait aussi, pas de doute là dessus.
Premier pied à terre depuis des jours, sur cette bonne terre du Gondor, enfin. Ce voyage avait été long, elle s’en rendait compte à présent que son pays gisait sous ses semelles, prêt à être foulé, découpé, asservis, revendu, comme jadis, comme si cette parenthèse n’avait jamais existé. Un voile grisâtre et usé couvrait toujours une chevelure délavée qu’elle avait au moins pris soin d’amputer de moitié avant de quitter l’Umbar. L’ombre reposait sur ses trais émaciés. Son allure différait de celle de la femme d’affaire qu’elle avait été. On ne ressortait jamais indemne d’avoir côtoyé intimement la plus pure des folies. Et pourtant, cette flamme brutalement espiègle brillait de nouveau dans ces yeux plus bleu que l’horizon alors qu’un sourire carnassier arquait ses lèvres desséchées par le sel. « bienvenue à la maison » souffla-t-elle pour elle-même en caressant avec tendresse le pommeau du sabre luisant à sa ceinture.
Elle avait ces gens de confiance, et les autres… Il risquait d’y avoir pas mal de choses à mettre en ordre par ici, et elle n’avait pas pour habitude de faire dans la demi mesure pour s’imposer. Le respect qui lui était dû, elle allait le remettre à l’ordre du jour à grand coup d’amputation sauvage si besoin. Mais en attendant, si personne n’avait encore eu vent de son retour, elle allait en profiter pour observer son petit monde à l’oeuvre discrètement. Elle rit sèchement. « C’est toujours aussi dégoutant dans ce cloaque… Ca me donne soif. » C’était toujours dans les tavernes qu’on en apprenait le plus, les gens étaient particulièrement indiscrets avec quelques verres dans le sang. Et puis, elle devait bien une bouteille de rhum à Bartholomew pour commencer à le dédommager pour l’avoir prise à son bord. D’autres s’en serait tenu à faire les comptes, mais non, elle aimait bien faire des cadeaux à certains pour irriter d’autant plus les autres. Les inégalités et la jalousie faisaient tourner sa boutique bien mieux ce microcosme d’imbéciles. En sommes, les affaires reprenaient, et elle avait profité du voyage pour estimer la cargaison du « marchant ». Là aussi, c’était une occasion en or pour vérifier sous couverture si la boutique tournait toujours bien malgré son absence.