♦ PSEUDOs : Tata Grillade (toujours) ♦ MESSAGES : 161 ♦ RÉPUTATION : 308 ♦ AVATAR : Dean O'Gorman ♦ DC & co : Endriad / Diema Hiima / Ash / Berty ♦ DISPONIBILITÉ RP : ~ A discuter— RACE DU PERSO : NAIN WESH — ORIGINAIRE DE : un trou — ÂGE DU PERSO : Jeune, beau, blond(e) de 82 ans déjà — RANG SOCIAL : Prince (des idiots) — MÉTIER PRATIQUÉ : Regarde au dessus... — ARMES DU PERSO : Tu veux voir ma grosse épée ? — ALLÉGEANCE〣GROUPE : La famille bien sur ! — VOYAGE AVEC : Toute une bande de types petits, poilus et assez louches si vous voulez mon avis — AMOUREUSEMENT : Son frè... :D j'ai rien dit
Tous les jours c’était la même histoire. Ce n’était pas que Fili n’aimait pas son maitre d’arme, ce n’était pas non plus qu’il n’aimait pas les entrainements… En fait, si. Le garçonnet n’osait pas vraiment le dire mais le maniement des armes ne l’avait jamais grandement enthousiasmé. D’ailleurs, il n’était pas vraiment doté d’une grande habileté, pour ne pas dire qu’il avait hérité de deux mains gauches. Ce n’était pas faute de faire de son mieux avec sa bonne nature, un peu trop conciliante. Il ne se voyait pas comme autre chose qu’un enfant comme un autre malgré ce qu’on lui rabâchait. Comprendre ses obligations s’avérait difficile et le gamin préférait vivre dans des mirages, un simulacre de normalité. Alors si Fili se levait le matin guilleret malgré tout, c’était en pensant à avant, à après, en plein omission de ces heures à tenter de planter une hache de lancé dans une buche de bois sans grand succès. Mine de rien, sa méthode marchait plutôt bien dans l’ensemble, quitte à arriver avec quelques minutes de retard lors qu’il se laissait emporter par trop de vagabondages.
Ce matin là cependant, ce n’était pas cinq minutes à déplorer, mais bien une demi heure. N’allez pas croire que cela était voulu, Fili était bien trop respectueux envers son professeur pour penser à lui faire affront en toute conscience. De façon générale ce gamin avec son duvet blond naissant n’avait l’air d’un grand rebelle, plutôt débonnaire sans doute, crédule assurément, certainement pas en opposition avec l’autorité autrement que par maladresse. Oubliez toute malice, toute méchanceté, le jeune prince était surtout tête en l’air, et d’autant plus quand il était concentré sur une chose qui le passionnait bien plus que des épées, des arc et le reste de cette quincaillerie si chère à son « oncle » Dwalin. Ce n’était pas vraiment son oncle, non, le sien était encore plus inaccessible en comparaison, mais le grand guerrier bougon en restait tout aussi proche pour le blondinet.
Cela faisait déjà plusieurs semaines que Fili avait découvert un nouveau chemin pour se rendre à l’entrainement. Même s’il faisait de son mieux pour partir en avance pour en profiter un maximum, aujourd’hui il avait largement dépassé les bornes sans s’en apercevoir. A force de voir trainer avec récurrence ce petit curieux devant son atelier, l’artisan luthier avait finalement abordé le jeune nain qui s’était une fois de plus arrêté sur le pas de sa porte. Il lui proposant d’entrer plus franchement dans son antre avec un voix bourru mais étrangement joviale. Fili n’en demandait pas tant, même si ses yeux émerveillés furetaient longuement par la porte toujours ouverte. Il savait que ce n’était pas bien, mais ce n’était qu’une petite minute, il avait encore le temps s’il courrait après pour rattraper son retard. Bêtement, le blondinet s’était laissé convaincre trop vite, avant de se laisser d’autant plus aller à loisir dans son observation des recoins de l’atelier qui attisait tellement sa curiosité depuis trop longtemps.
Cela semblait amuser le vieux nain plus que ventripotent à la barbe blanche plus que fournie. Avait-il seulement compris qui était ce mioche qui caressait timidement les copeaux de bois avec une grande délicatesse comme s’il s’agissait d’un trésor ? Fili n’osait pas encore poser de question alors le luthier se remit au travail consciencieusement. Il aurait pu rester là des heures, fasciné par ces grandes mains qui s’accordaient parfaitement, jouant une partition sans fausse note en affinant les contours d’une pièce de bois merveilleusement sculptée. L’atmosphère silencieuse, chaleureuse, le parfum de cire flottant dans l’air apaisait le gamin. Il fini fatalement par briser la tranquillité de l’endroit par une première question, jusqu’à ce que le flot interrompu de ses paroles n’échappe rapidement à son contrôle. C’est qu’il y avait tellement à savoir, on l’avait connu rarement plus passionnée. Si bien que l’oncle Dwalin et sa hache passèrent aux oubliettes, de même que maman et ses remontrances sur sa frimousse mal lavé. Et surtout, aux oubliettes l’heure qui tournait malgré tout. Ici, il se sentait bien, bêtement heureux de découvrir la facette caché de l’instrument dont il apprenait à jouer. Entre le métal et le bois, rien qu’au touché, rien qu’à l’odeur, il savait déterminer sans un once de doute lequel il préférait. L’espace de cet instant il parvenait à éluder tout ce qui encombrait son quotidien d’héritier, absorbé par ce monde paisible qui lui semblait pourtant interdit.
Dwalin
AZAGHÂL KHUZD ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Dwal ♦ MESSAGES : 6430 ♦ RÉPUTATION : 2993 ♦ AVATAR : Graham McTavish ♦ DC & co : Tobold & Csiasan ♦ DISPONIBILITÉ RP : ~ A discuter— RACE DU PERSO : Nain et fier de l'être. — ORIGINAIRE DE : Exilé d'Erebor, réside actuellement à Ered Luin — ÂGE DU PERSO : 168 ans et toutes ses dents (mais pas ses cheveux). — RANG SOCIAL : Seigneur nain. — MÉTIER PRATIQUÉ : Guerrier dans l'âme et avant tout. Il passe les jours calmes à la Forge. — ARMES DU PERSO : Tout est une arme pour lui. Sinon : Marteau, Haches, Dagues, Armure de poings, Crâne — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Sa loyauté va à Thorin et à son frère aîné. — VOYAGE AVEC : Ses armes. — AMOUREUSEMENT : Veuf depuis 80 longues années. En proie aux regrets et à l'hésitation, à la crainte de blesser et celle de trahir.
Tous les jours, c'était la même histoire. Dwalin se levait avec l'équivalent d'un sourire aux lèvres, l'enthousiasme gagnant ses pas peu à peu. Entraîner le petit de sa cousine (et son futur roi, en passant) faisait partie de ses grands plaisirs et était son privilège. C'était une activité qui lui redonnait enfin le sourire, et éloignait les nuages qui voilait habituellement son regard depuis le décès de sa chère et tendre. Il se réjouissait d'autant plus de participer à faire de ce petit blondinet un futur nain guerrier, qu'il se savait être plus qu'un simple tuteur, mais aussi un exutoire et une porte de sortie pour lui. L'entraînement était un moment où Fili pouvait laisser un peu de ses responsabilités derrière lui, se comporter un peu en gosse tout en se défoulant. Ou du moins, c'est ce dont il était persuadé.
Dwalin avait réussi (par un miracle de Mahal, certainement) à persuader Dìs de laisser son fils s'entraîner avec lui chaque jour ou presque, dès le petit matin, mais aussi de le laisser venir par lui-même. Ainsi, il pouvait le rejoindre directement sur place et non plus faire un détour pour venir le chercher. Pas que cela l'embêtait en soi, mais le guerrier avait préféré plaider pour laisser un peu de liberté à son neveu. C'était ça aussi, l'école de la vie. Il ne savait que trop bien que se sentir étouffé ne pouvait déboucher que sur des problèmes. Il en était la preuve vivante, paix à sa pauvre mère. Alors, s'il râlait à chaque fois que Fili arrivait avec quelques minutes de retard, ce n'était que par habitude et il le pardonnait aussitôt en son fort intérieur. Il était de toute façon bien trop heureux de pouvoir l'entraîner. Cependant, quelque chose n'allait pas ce matin-là. Les minutes filaient, les unes après les autres, égrenant un peu plus la patience du nain à chacune d'elles. Et concernant Dwalin, ses réserves en la matière étaient déjà limitées.
PAR MAHAL QUE FAISAIT CE BOUGRE DE NAIN ? Une hache qui n'était pas faite pour le lancer alla se planter dans un linteau tandis qu'un grognement de frustration se faisait entendre. S'il restait là, il allait saccager toute la réserve et les nains présents lui envoyaient déjà des coups d'oeil en biais. Comme l'un d'eux commençait à venir pour lui, probablement pour tenter de le calmer (ah, la naïveté), Dwalin préféra lui tourner le dos et prendre la direction de la sortie tout en marmonnant des impolitesses grasses dans sa barbe. C'est d'un pas lourd mais rapide qu'il descendit la rue, le regard plissé et le front marqué de rides profondes qui n'auguraient rien de bon. Si les gens s'écartaient de son passage à la seule vue de son visage, craignant sans nul doute de s'attirer le courroux peint sur sa face, la vérité était que ce n'était pas tant la colère qui le prenait à la gorge que la peur et le doute. Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Et s'il s'était perdu ? Fait kidnapper ? Qu'allait-il dire à sa mère ? Sa mère ! Sa mère !! Emporté dans un tourbillon d'émotions et de pensées, son pas s'accélérait de seconde en seconde, ses yeux pointant de tous côté avec furie et désordre. C'était l'effervescence, l'ivresse et la bataille tout à la fois. Et puis, plus rien. Arrêt net. Au coin de l'oeil, une masse brillante comme le soleil avait attiré son attention. Là. Dans la vitrine.
La porte frappa contre le mur comme un éclat de tonnerre, brisant la tranquillité du lieu pour faire rentrer la tempête : lui.
- Fili.
Un seul mot, pour commencer. Pour se retenir d'éclater. Mais il avait beau tenter de contenir ses émotions et de parler avec calme, sa voix avait laissé filtrer une part de son émoi, au travers de sa puissance et d'une sévérité mordante, seule façon qu'il avait trouvé d'endiguer son état et de retenir ses tripes qui voulaient dégueuler leur révolte.
Fili
♦ PSEUDOs : Tata Grillade (toujours) ♦ MESSAGES : 161 ♦ RÉPUTATION : 308 ♦ AVATAR : Dean O'Gorman ♦ DC & co : Endriad / Diema Hiima / Ash / Berty ♦ DISPONIBILITÉ RP : ~ A discuter— RACE DU PERSO : NAIN WESH — ORIGINAIRE DE : un trou — ÂGE DU PERSO : Jeune, beau, blond(e) de 82 ans déjà — RANG SOCIAL : Prince (des idiots) — MÉTIER PRATIQUÉ : Regarde au dessus... — ARMES DU PERSO : Tu veux voir ma grosse épée ? — ALLÉGEANCE〣GROUPE : La famille bien sur ! — VOYAGE AVEC : Toute une bande de types petits, poilus et assez louches si vous voulez mon avis — AMOUREUSEMENT : Son frè... :D j'ai rien dit
Sujet: Re: FLASHBACK - L'école buissonnière [Dwalin] Dim 31 Mar 2019 - 10:33
Il était loin le petit prince, bien loin de penser à l’heure, de penser à l’inquiétude causée sans doute à son maître d’arme. Avec tout ce qu’il avait devant les yeux, et toutes les questions qui débordaient sans véritable logique de ses lèvres, le blondinet prenait non seulement de la place dans l’atelier, mais aussi une bonne dose de connaissances. Lui, il aimait la musique et il aimait bien fabriquer des trucs, tout simplement. Ce n’était pas un grand artiste pour l’heure, néanmoins avec les babioles qui trainaient Fili avait pris cette habitude de bricoler à grand coup de bouts de ficelles, de boutons, de breloques inutiles chippés discrètement. Rien à voir avec la technicité du Luthier, ce qui n’empêchait en rien son engouement, ça avait l’air autrement plus passionnant encore.
Quand le hurlement de douleur de la porte fit trembler la montagne Fili sursauta, frappé par la foudre divine imprégnant la voix qui sonna brutalement son nom. C’est à peine s’il osa se tourner vers Dwalin tant la surprise, autant que la peur, paralysa son esprit en l’électrisant des orteils jusqu’aux racines de ses cheveux. En une seconde tout lui revint brusquement en pleine figure, comme un bon vieux coup de hache fendant son crâne. Mahal lui vienne en aide, il allait finir en saucisson, en miettes de saucisson. Oubliez la logique, l’effroi anesthésiait toute formulation cohérente chez le gamin. Son oncle était déjà plus qu’impressionnant en temps normal, mais là, un seul coup d’oeil à sa large et haute stature lui fit baisser le regard et s’affaisser ses épaules. Oui, pas besoin d’en rajouter, le gamin savait pertinemment ce dont il était coupable, et bien plus encore. Un soubresaut de conscience se fraya tout de même un chemin jusqu’à sa raison une fois son rythme cardiaque retrouvé. S’il y avait bien une chose que Fili redoutait encore plus que la colère du guerrier, c’était celle de sa mère et ce qui pouvait en découler.
« Ne le dis pas à maman. S’il te plait… » Supplia brusquement le gamin, en proie à une inquiétude viscérale qui lui faisait passer au dessus de sa terreur et de sa culpabilité. C’est que… Si sa mère apprenait cet incident le petit prince pouvait dire adieu à la tarte aux myrtilles pendant des mois, et au peu de liberté acquise jusque là. Le gamin fit un pas, un second, reprenant un peu d’assurance pour faire entendre sa supplique. « Promis je serais plus jamais en retard. Même de une seconde. Jamais jamais jamais. » Il allait s’y tenir, bien sur, maintenant qu’il arrivait enfin à tenir une hache sans manquer de se tuer… Il se rendait compte que sa routine quotidienne risquait de lui manquer un peu. Ou, juste, Fili n’avait aucune envie de se voir tenir en laisse plus qu’il ne l’était déjà. « C’ma faute » intercéda finalement le commerçant. « Ca fait des semaines que j’le’vois, j’lui dit d’entrer. J’savais pas que’ce mioche manquait. » Le Luthier le semblait toujours pas comprendre qui était son visiteur.