Ilhy Sombrelande [fiche validée]

NOM&PRÉNOM ▬ Sombrelande Ilhy SURNOM ▬  La louve  ÂGE ▬ 71 ans PROFESSION ▬ Guerrière - plus particulièrement, piqueuse et hallebardière. PATRIE, RACE ▬  De race naine, née aux monts de fer mais s'en est enfuie et réside à présent aux Montagnes Bleues. SITUATION AMOUREUSE ▬ Célibataire RANG SOCIAL ▬ Elle vient d'une famille riche, mais comme elle s'est enfui, elle est passé de riche à revenus moyens - ce qu'elle gagne, en gros. LIEU DE NAISSANCE ▬ Monts de fer  >POUVOIRS ▬ / DE QUEL COTÉ IL EST ▬ Des gentils. GROUPE SOUHAITÉ ▬ Les nains.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Ilhy est petite, même pour une naine, et sa corpulence, bien que musclée, est plus fine que les messieurs contre lesquels elle se bat. Son embonpoint est également absent, comparé aux naines. Des cheveux rouges souvent nattés, souvent ébourriffés ; des tâches de rousseur, des yeux de glace ; un sourire narquois et un air toujours entre insolence et amusement, voilà ce qui caractérise Ilhy. Elle ne paye pas de mine, mais ne vous fiez pas aux apparences ; elle peut ressembler à un nain, parfois, ou sembler pas très dangereuse, mais gare à vous, une lance à la main, elle peut faire des merveilles - et beaucoup de bosses.
VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Fourrure, cuir, vêtements plutôt masculins somme toute ; elle aime porter des choses agréables, plutôt que les robes où les naines étouffent. Cela ne l'empêche pas de porter des corses sur ses chemises, corset de cuir qui font ressortir son opulente poitrine - hélas, c'est vraiment quand elle veut se mettre en valeur.
VOS PARTICULARITÉS ▬ N'a, à son grand dam, pas encore de barbe. Néanmoins, un léger duvet presque invisible commence à se développer, et elle fait tout pour faire pousser ! Sinon, elle est petite et musclée, même parmi sa race.
VOTRE CARACTÈRE ▬ Ilhy est tout feu tout flamme ; elle aime avoir raison et a ce que l'on appelle une grande gueule. Elle aboie fort mais ne mord pas, sauf si c'est indispensable. Elle est rusée, tête en l'air et naïve. C'est quelqu'un de loyal et sur qui l'on peut compter quand vous avez conquis son coeur. Malgré son côté garçon, elle reste une femme et peut se révéler très sensible - même si elle le cachera sous ses devants masculins et derrière des blagues graveleuses. Si elle est noble de naissance, elle a des manières rustres et amicales qui donnent tout de suite l'impression d'être à l'aise avec elle. Elle est optimiste et garde le sourire quoi qu'il arrive ; elle peut paraître étrange mais se révèle gentille bien qu'un peu brutale quand on la connait bien. Elle est curieuse, imaginative et parfois puérile et infantile. Ilhy est très fière, et gare à vous si vous blessez son amour-propre, elle n'hésitera pas à vous mettre au tapis !
CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Se battre et boire de la bière sont en première position suivi de près par manger, s'entraîner aux armes, aller faire des coups fourrés. Ilhy s'intéresse aux contes et légendes, et elle sait lire, même si cela ne l'intéresse pas plus que ça. Elle adore la neige et le froid, et sentir qu'elle repousse ses limites en étant utile.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Ilhy ne déteste pas grand chose, à vrai dire, vu son caractère bon enfant ; elle déteste cependant avoir trop chaud ou devoir s'habiller et se comporter comme une fille. Elle n'aime pas les mijaurées ou ce qu'elle doit faire à cause de son rang et de son sexe ; elle condamne les préjugés et n'a absolument rien contre les elfes ou les hobbits, au contraire, ces races qu'elle n'a jamais vu la rendent curieuse.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Oh que oui !
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Débrouillarde, elle déteste l'idée de profiter des autres ou d'avoir besoin d'aide.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Sa famille, sûrement, si elle avait vraiment besoin - du moins son père, car sa mère a honte d'elle. Ses amis aussi, les guerriers avec qui elle s'entraîne.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Ilhy mourrait de honte si elle devait fuir un combat ; elle est capable de mourir bêtement à une contre dix si cela signifie garder son honneur intact.
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Elle est vierge ; elle n'a jamais eu de réelles relations avec un homme, car son entraînement et son comportement n'en attirent pas vraiment ...
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Quand elle a dut, une fois, faire l'idiote en robe à la cour des Monts de fer. Elle, en robe à rubans et dentelle ! Plus jamais !
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Ilhy aime se dépenser, courir partout et s'entraîner ; c'est une vraie pile, alors vous ne la verrez jamais inactive - ou sauf quand elle boit un coup !
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Être reconnue de ses pairs comme leur égale sur le plan guerrier ; rendre son père fier et forcer sa mère à la reconnaître, et non plus voir la honte dans ses yeux.
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Hallebardes, haches & lances. Elle est quasiment imbattable avec cette dernière catégorie d'arme ; sa race la manie très peu, mais sa petite taille et le fait qu'elle soit moins lourde que des nains aide beaucoup.
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Mourir. Ilhy veut vivre, et malgré ses attitudes bravaches, elle a peur de mourir, ou de voir mourir quelqu'un qu'elle aime.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬  Les alentours des montagnes bleues sont devenus dangereux - plus que d'habitude. Des bêtes et des orcs attaquent sans raison, et Ilhy s'est engagée pour défendre sa cité. Elle a vu de ses yeux les étranges créatures, et les aléas météorologiques, comme ces orages trop puissants pour être réels ou les bêtes qui semblent être vomies par les environs. Ilhy se demande ce qui se passe, et ses questions sont pour l'instant sans réponse. Elle aimerait être utile, et se demande comment l'être. Cette terre, les terres en générales, sont importantes, car ce sont le sol qui voient naître les créatures. Celles qui traînent alentours ces derniers temps ne sont pas aussi naturelles ; Ilhy s'en méfie. Elle voudrait défendre ses amis, sa cité, mais aussi les terres où elle a vécu si elle le pouvait.

Être née dans la caste noble des nains des monts de fer ne fut jamais une bonne chose, en ce qui me concerne. Oh, certes, cela apportait bien des avantages ... Mais également des inconvénients. Comme mettre des robes, et voir la belle société des nains. Bon, la belle société, c'est vite dit. Alors, Ilhy, elle préférait aller s'entraîner avec les soldats, jouer avec eux aux dés, boire un peu de leur bière quand ils avaient le dos tourné. Sa mère détestait cela ; elle la sermonnait souvent, lui disant que son rang lui donnait des responsabilités, et ce depuis sa naissance. Qu'elle devait se comporter en naine. Mais ça n'empêchait pas Ilhy d'être remuante et d'avoir la bougeotte, de se moquer des gens, de faire son petit air de chaton quand elle avait des ennuis et de toujours réussi à s'en sortir grâce à son astuce. Elle revenait, les genoux encroûtés, les paumes de mains écorchées, le coeur battant, le regard plein d'étoiles.

« Je refuses. » La voix de la gamine était catégorique. Son père soupira face à elle, et lui mit une taloche sur la tête, mettant ses cheveux roux en bataille. La petite gonfla les joues, d'un air boudeur, puis sans prévenir, se leva, glissa entre les jambes de son père et s'en alla en courant, non sans lui avoir tiré la langue, dans un petit bruit retentissant. Pourquoi devrait-elle donner son lit à son cousin, hein ? Tout ça parce qu'il n'avait plus de maison. Un gigantesque éboulement et des orcs les avaient poussé à fuir, et les nains de là-bas cherchaient refuge où ils pouvaient : Monts de fer, Montagnes bleues ... Et donc, son fichu cousin était arrivé, demandant asile. Il allait juste lui piquer son lit, voilà tout ! C'était tout ce qu'elle voyait. Elle alla se cacher dans la caserne des soldats, et les regarda jouer de leurs armes ; elle aurait rêvé d'être assez forte pour pouvoir lever cette masse, ou assez agile pour tirer à l'arc. Enfin, non, ce n'était pas une question d'agilité : quand il s'agissait de sautiller pour esquiver des coups, elle ne s'en sortait pas trop mal. En fait, elle n'avait pas la patience de viser, voilà tout. Elle avait tenté, pourtant, d'apprendre à tirer ; résultat : elle bougeait trop, et sa flèche déviait quand sa curiosité lui faisait se pencher pour voir où elle avait tiré - avant même que sa flèche ne soit totalement partie. L'arc n'était pas pour elle. Mais la lance, la lance ! Plutôt légère, capable de repousser des attaques, elle arrivait à la manier. C'était une bonne arme, qui pouvait servir à beaucoup de choses. Oui, elle aimait la pique.

« Allez, Vorn ! S'teu plaît ! » fit-elle, en papillonnant des yeux. Elle n'allait quand même pas devoir le mettre au défi de le battre au bras de fer, quand même ? Bon, il était bourré, le Vorn, mais quand même, il restait bien plus musclé qu'elle. Restait plus qu'à espéré que la bière ferait son effet. Chance ou réussite de sa petite manoeuvre, le nain accepta de payer la tournée. Ce qui faisait économiser Ilhy ! Bien, bien, tout cela. Elle eut même le toupet d'en recommander une ; de toute façon, les autres gardes étaient trop pris par l'alcool pour le remarquer. Elle sourit, le nez dans la mousse, et aspira une bonne goulée du liquide d'ambre. Oui, ses amis étaient vraiment influençables, surtout quand elle s'arrangeait pour les faire boire comme des trous ...

« Me Marier ? Avec cousin Biri ? Hors de question ! » s'étrangla la rousse. Elle était affublée d'une espèce de robe, qui lui serrait la poitrine ; elle détestait les rubans, les bijoux à ses poignets. Elle secoua la tête, farouchement. Elle refusait de se marier. Elle n'avait encore jamais vu l'extérieur, elle n'avait jamais vécu d'aventures. Elle se refusait à s'enchaîner à un quelconque contrat marital pour le moment. Et puis, Biri, elle ne l'aimait pas. Même si elle avait apprit à l'aimer d'une façon protectrice, elle ne l'aimerait jamais comme une femme aime un homme. Elle se leva, s'empara de sa pique et de son sac.

« Qu'est-ce que tu fais ? » demanda son père, soupçonneux.
« Je m'en vais. Je veux visiter les montagnes bleues. Je le veux depuis un moment, je crois qu'il est temps. Je veux partir d'ici. Papa, Maman, je vous aime. Je serais toujours votre fille ; rien ne changera cela. Je sais que j'ai des responsabilités, et je reviendrais les prendre, un jour, très bientôt. Mais pour le moment, je veux vivre ce à quoi j'ai toujours aspiré. Je veux être libre, et ce n'est pas ici que je le serais. »

Wow, ça rendait mieux que ce qu'elle avait imaginé. Elle soupira, repoussa une mèche rousse. Oui, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Elle devait expérimenter certaines choses par elle-même. La vie elle-même, peut-être. Elle s'en alla, sans se retourner, parce qu'elle savait que si elle l'avait fait, elle n'aurait plus eu la force de faire ce dont elle avait besoin, ce qui comptait pour elle.