Sujet: ▬ Joutes Nocturnes [Event] Sam 31 Mai 2014 - 12:13
“ Simulacres de Combat ”
Radha&Thorin
Pour fêter la nuit du Troll, les festivaliers combattent les uns contre les autres dans des cercles desquels ils doivent faire sortir leur adversaire, sans limite de temps. Peut-être vous sentirez vous assez courageux pour y participer. La force ne fait pas tout, l'agilité et la ruse pourraient vous aider. Vous avez le droit de participer à plusieurs combats avant de vous rencontrer, une fois l'activité terminé, vous devez retourner sur la Grande Place avant la fin du festival aux premières lueurs de l'aube.
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Sujet: Re: ▬ Joutes Nocturnes [Event] Sam 31 Mai 2014 - 19:51
"« Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme. »"
Ils s’étaient tous deux éloignés du buffet où nombre d’invités discutaient et dégustaient les plats mis à dispositions dans la bonne humeur. Un brouhaha néanmoins, empêchait ceux voulant converser posément de s’entendre parler. C’était la raison déjà, pour laquelle la Gardienne avait entrainé Thorin Ecu de Chêne à l’écart. La conversation entre eux semblait s’annoncer paisible et courtoise. Ce avant que le nain ne lui réclame les raisons de sa présence, en cette nuit de fête, sur les lieux. Ses plans en tête, et habituée à jouer de ses charmes envers la gente masculine de son entourage, la jeune femme s’était permise un trait d’humour et de malice. Ce qui si elle comprenait bien, n’était pas pour plaire aux nain taciturne dont elle avait déjà partagé les rêves. Aussi soudainement que s’il avait été brûlé, l’héritier de Durin, s’était roidit, et avait prestement retiré sa main de la sienne. Si elle eu un léger sursaut à ce geste brusque, celui-ci ne fut qu’anecdotique. Sur son visage, et dans ses yeux, aussi limpides que l’eau claire, s’affichait désormais l’incompréhension. Qu’avait-elle fait pour ainsi déclencher les hostilités ? Elle n’était pas certaine de saisir cette subite réaction de rejet et de froideur. Dans son idée, elle n’avait absolument rien fait qui mérite un tel mépris.
Néanmoins, malgré certaine indignation naissante en son sein, elle fit taire son petit sentiment d’humiliation, et s’employa à afficher un sempiternel sourire en demi-teinte. Certes il en faudrait bien plus pour la décourager, après tout le jeu était moins excitant si le nain se laissait tout de suite prendre, mais une petite part d’elle-même était malgré son détachement, touchée par cet éclat de froideur. Mais au moins désormais, elle savait que le nain, n’appréciait ou ne saisissait que très peu l’humour ou l’espièglerie dont elle pouvait faire preuve, se consolait-elle. Il était méfiant envers elle. Le regard glacial qu’il lui adressa l’en assurant. Et même si elle lui donnait raison quant à sa méfiance, quelque part, il la déçue. Elle qui n’avait déjà pas de quoi rire où se jouer d’elle-même arrivait à sourire à la vie et ses imprévues, se moquant des convenances et relativisant les circonstances de leur rencontre. Si lui-même n’arrivait pas à faire l’effort d’accepter une pointe d’espièglerie et d’inattendue, elle se disait que la vie devait être bien morne à ses côtés. Plaignant alors son entourage, elle le darda d’un regard énigmatique, ses pensées restant siennes.
Sur la place, le son d’un cor fit tourner les têtes. Elle-même s’employa quelque seconde à trouver l’origine de ce bruit. Un villageois, à grand renfort d’annonces grandiloquentes, annonçait le début d’une activité qui semblait amasser nombre de volontaires…masculins. A ses côté, le nain qui avait suivit de ses yeux le mouvement de la foule, regardait les rondes se former. Sans lui tenir rigueur de son geste d’un peu plus tôt, Radha lui proposa, magnanime et courtoise, de rejoindre les festivalier…Plus précisément, d’aller y jeter un coup d’œil. Et à son grand agacement, la réponse qu’elle reçu du nain, usa de ses mots pour bien lui faire comprendre une chose. Elle n’était absolument pas dans ses bonnes grâce, de un. Et de deux, qu’elle n’était qu’une femme.
« De toute évidence, c'est l'unique chose que vous pourrez faire. »
Ces paroles, lâchés avec morgue et désinvolture, peut-être dans l’intention de la blesser, accrurent le sentiment d’humiliation qui avait déjà prit racine dans son cœur, et firent naitre en elle, une brûlante indignation, empreinte d’exaspération. Toujours la même rengaine. Elle n’était qu’une pauvre femme, et devait rester en arrière pendant que les hommes faisant preuve de leurs force. Que ne donnerait-elle pas pour lui faire ravaler ses mots. Il était certain qu’avec sa petite taille, la délicatesse de son corps, elle n’en menait pas large face aux individus les plus baraqués qui déjà, se regroupaient pour combattre. Mais la victoire dans une bataille résidait-elle seulement dans la force ? Pas toujours, et elle l’avait appris en joutant par amusement, avec les gardes du Grand Temple. Elle n’avait pas la force, la taille, ou encore la brutalité qui menait souvent dans un combat…mais en revanche, souplesse, agilité, et ruse étaient ses plus grands atours. Dans ses enseignements, avait été mêlées, l’art de guérir, et l’art de tuer. Savoir comment soigner, pour ses aînées, ne pouvait être dissocié de savoir comment donner la mort. Et c’était dans cette vision qu’il lui avait été enseigné un art martial, dont les attaques ne résidaient dans la puissance, mais dans la précision. Pet précise et, mortelle ça elle pouvait l’être. Ses sourcils froncés, en elle déjà, un feu brûlait voracement, gonflant dans sa poitrine. Agni exaltait ses sentiments.
Le nain pouvait en penser ce qu’il voulait, s’il se déplaçait lui-même pour participer à ces simulacres de combats, elle ne resterait pas bien sagement en arrière à le regarder faire. Il venait de lui donner exactement la bonne raison de ne pas le faire. Il avait éveillé en elle un certain esprit combatif que longtemps les vielles bigotes d’Abad Tar Calion avaient tenté de dresser. Et sur l’heure, elle était bien enflammée maintenant.
Mue par une volonté d’en découdre avec cette petite phrase assassine, la Gardienne d’Agni, dépassa en quelques longues enjambées, le nain qui s’avançait de sa démarche lourde et pesante vers le premier cercle s’étant formé, prêt à accueillir deux combattants. La tête haute, elle ne lui adressa pas même un regard alors qu’elle passait habilement sous les bras d’un des hommes formant la ronde, pénétrant ainsi dans l’arène humaine. A l’intérieur, le commentateur –un jeune villageois dans la vingtaine à la barbichette taillée en pointe, le corps sec et élancé- avait à ses côtés déjà un premier combattant, haranguant la foule pour lui trouver un opposant. Foule qui ne bougeait pas le petit doigt, murmurant sur la plastique du lutteur. En même temps, vu la taille de la bête, il était sans doute normal d’hésiter un tant soit peu. D’environ six pieds, ses avant-bras faisant la largeur de ses cuisses, son crane chauve luisant à la lumière des torche éclairant la fête, une barbe hirsute lui mangeait le visage, sa carrure impressionnant, l’homme face auquel elle se trouvait, avait toute l’allure d’un taureau. Un peu de sa bravade s’évanouit à sa vue, un léger doute la prenant, mais c’est avec assurance qu’elle s’avança d’un pas impérieux, vers le grand gaillard qui baissa sur elle un regard bovin.
-Je le prends ! Héla-t-elle simplement à l’égard du commentateur-arbitre, celui-ci la regardant, les yeux ronds, hésitant.
-Ma douce enfant, vous feriez mieux de rester en retrait, celui-ci n’est pas un match pour vous ! Ce serait la souris face à l’Oliphant ! lui lança-t-il à la cantonade, riant de sa propre blague. Ignorant dans son hilarité, que s’il y avait une personne ici qui avait déjà croisé la route de véritables oliphants c’était bien elle. Et qu’accessoirement, pour une enfant, elle avait l’âge d’être sa mère. Mais cela, inutile de lui en faire part, ce ne serait que trop attirer l’attention, son accoutrement, faisant déjà jaser les quelques « dames » présente dans la foule.
Dardant un regard impérieux sur le jeune lascar, la belle brune ne fit aucun geste en direction de la sortie. Elle resta campée fermement sur ses positions, nouant très serré autour de sa taille sans en laisser pendre les bouts, son foulard écarlate aux broderies d’or.
-Je le prends. Répéta-t-elle, l’acier présent dans sa voix prévenant qu’elle ne souffrirait d’aucun refus.
Alors l’arbitre haussa les épaules, et s’éloigna un peu, laissant les deux combattants se mettre face à face. Au bord du cercle, il haussa la voix pour expliquer une bonne fois pour toute la règle du combat. Faire sortir son adversaire de la ronde. Pas de sang versé. Pas de coups mortels. Pas d’arme. Lutte au corps à corps, et à mains nue. C’était bien ce qu’elle avait cru comprendre. C’était un jeu. Un jeu d’enfant. Un jeu qu’elle allait remporter en une fois. Ce balourd n’avait qu’à bien se tenir, il était l’heure de danser.
Thorin Oakenshield
DURIN'S HEIR ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Sujet: Re: ▬ Joutes Nocturnes [Event] Dim 1 Juin 2014 - 1:02
La Nuit du Troll
Ils avaient escompté discuter mais la tournure des choses avait pris une trajectoire légèrement inattendue. Après avoir fuit la banquet autour duquel le Roi du Peuple Errant avait entraperçu Dwalin discuter avec une jeune fille avant de se saisir de ce qui semblait être des cookies, ils s'étaient éloignés pour converser dans un peu plus de calme et de tranquillité. Mais la conversation qui avait semblé si bien démarrer tourna court.
Sans doute n'avait-elle pas compris la raison de son geste, elle devait sans doute penser avoir agis avec décence et convenance mais pour le nain, tel n'était pas le cas, elle avait voulu se conduire avec lui comme ces ensorceleuses, mais il ne se ferait pas avoir avec tant de facilité, c'est pourquoi il avait arboré de nouveau cette froideur qui semblait faire partie intégrante de sa personne. Il se persuadait qu'il avait encore la colère et le mépris pour se protéger des enchantements des la femme du Sud, mais depuis la seconde où ils s'étaient rencontrés à l'Orée des Songes, les mâchoires du piège s'étaient refermées sur lui, attisant sa curiosité, attirant son attention vers elle, inlassablement, laissant son esprit fourmiller de questions sans réponses à son égard.
A sa remarque, elle garda le sourire. Un rictus qui sembla encore plus insolent au nain, c'est pourquoi sa man quitta celle de sa vis à vis avec un réflexe. A cela s'ajoutait également le fait que se permettre de telles familiarité avec une femme qui se jouait de lui n'était en aucun cas une chose digne du rang qu'il se devait de tenir. Il aimait rire, il n'avait pas encore totalement oublié comment cela se faisait mais il n'appréciait pas celui de la demoiselle puisqu'il ne le perçu en aucun cas comme un calembour. Elle fixa son regard dans le sien, un noir énigmatique pour un ciel sans fin. Il punit l'insolence précédente avec une légère froideur et de la condescendance. Ses paroles semblèrent faire mouche, il sembla sentir l'indignation transparaître sous les traits de la brune. Elle se permettait de se railler de lui, il ne se montrerait en aucun cas sympathique avec elle. Il n'était pas aveugle, il savait que de nombreuses femmes valaient bien des hommes mais tel était le premier argument qui lui était venu à l'esprit et ce dernier semblait fonctionner avec une facilité déconcertante. Mais les hommes aux carrures impressionnantes se réunissaient déjà, comme pour donner raison au nain.
Il ne l'avait pas attendu et elle ne lui accorda pas un regard alors qu'elle lé dépassait de sa démarche féline et se faufilait entre les hommes qui formaient déjà une ronde, une zone de combat semblable à une arène. Lui aussi pouvait se montrer dérangeant, mesquin lors de conversations, il n'en était pas forcément fier et c'est les paroles d'un hommes tentant d'éveiller la foule qui le tira de ses pensées. Celui qui avait commencé à présenter le premier combattant était un jeune homme sec au visage émacié par une barbe finement taillée en pointe, il avait à côté de lui un colosse que nul n'osait semble-t-il défier. Il possédait une allure taurine, des muscles protubérants et une barbe hirsute qui aurait fait mourir de honte plus d'un nain. Certains murmuraient, apeurés sûrement par la taille et la corpulence du jeune taureau. Il aperçu sa précédente interlocutrice, elle n'oserait tout de même pas participer ? Il chassait cette question qui semblait devenir évidence de son esprit, cela ne pouvait être. Du moins, il s'était énoncé ceci avec une voix sans timbre, mais la brune sembla en décider autrement.
Elle héla le gestionnaire des joutes avec simplicité en annonçant qu'elle combattrait le molosse. L'homme la regarde avec hébétude avant que ce dernier ne reprenne contenance. Certains rirent à la boutade l'arbitre mais l'Héritier de Dùrin ne se permit pas de le faire. Après tout, lors de ce genre de joutes, la force ne faisait pas tout mais l'homme n'avait pas tout à fait tort, elle ne pouvait faire le poids et il s'attendit à ce que le présentateur ne la fasse sortir du cercle. Elle jeta un regard propre à celui des Impératrices ou des Reines à ce dernier, elle ne bougea pas, elle ne sortirait pas du cercle et elle avait même noué de façon très serrée son foulard pourpre aux coutures et arabesques d'or autour de sa fine taille. La curiosité qu'il éprouvait à l'égard de la demoiselle redoubla mal grès la méfiance. Il ne la quittait pas des yeux.
Elle s'exprimait avec dureté, comme pour prouver qu'elle valait autant que ces hommes qui l'entouraient. Elle voulait combattre le mastodonte et elle l'aurait. Il retint un sourire goguenard étirer ses oreilles. Il avait déjà vu des femmes se battre, il avait encore en tête l'exemple même de la jeune naine rousse qui avait ardemment souhaiter rejoindre le corps de garde, mais cette dernière était issue d'une race de fiers et valeureux guerriers, les femme de la race des hommes n'étaient sans doute pas faîtes de la même trempe.
Il vit l'arbitre hausser les épaules et s'éloigner pour venir prend un peu de recul sur le cercle. Tous avaient les yeux rivés sur cette jeune femme à l'étoffe rouge alors que le héraut répétait les règles. Il attendit que le combat s'engage, doutant qu'elle l'emporte bien qu'une part de lui espéra que ce fût le cas. La joute précédente pris fin dans son cercle. Les combats s'alternaient et il vit avec distinction un homme le pointer du doigt parmi ceux qui comptaient s'affronter, il n'avait encore esquissé le moindre geste pour signifier qu'il participait et l'énergumène devait penser qu'un nain serait aisément battu, un défis de se refusant pas, le Roi des Exilés entra dans le cercle. Il vrilla son regard de glace dans celui de l'individu qui se tenait devant lui, bien plus frêle que celui que la vestale avait eu à affronter mais néanmoins musclé et sans doute habile, le Roi du Peuple errant s'avança. Ce dernier avait déjà ôté ses chemises pour plus d'aisance et c'est sans doute ce qui poussa le Seigneur des Exilés à en faire de même. Il quitta la tunique bleu aux couleurs de sa lignée pour ne garder rien sinon sa peau à nue sur laquelle courraient quelques cicatrices sous les premières lueurs de la lune et des torches. Des tatouages fait il y a bien longtemps, des runes en langages des créations d'Aulë qu'ils étaient les seuls à comprendre, sur les avant-bras puissants qui avaient longtemps maniés l'épée, la hache et le marteau sur l'enclume. Mais ce soir, ce sera à mains nues qu'il combattrait, il n'avait pas ôté ses quelques chevalières en argent massif et finement ouvragées ni la pierre de soleil qui luisait contre son torse. Il le va ses mains en position de garde haute, près à saisir à la façon d'un lutteur toutes prises dangereuses de son adversaire, ce dernier serait sans doute preste et leste, mais lui, il avait la puissance et presque deux siècles de vie pour s'être entraîné. Il ne perdrait pas d'avant cet homme aux cheveux sombres, bouclés et au regard vindicatif. La prêtresse avait commencé à engager sa joute avec son adversaire, il était temps qu'il fasse de même avec le sien.
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Sujet: Re: ▬ Joutes Nocturnes [Event] Dim 1 Juin 2014 - 13:55
"« Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme. »"
Dans l’arène humaine, les murmures s’étaient tus. Chacun observait, en silence, les deux figures qui face à face, se jaugeaient. Le public, perdu à ses pensées, ne prononçait mot, chacun retenant son souffle en l’attente du premier coup qui serait porté. A côté, dans les autres arènes, des combats venaient de s’achever sous une pluie d’applaudissement. Les gagnants restaient en place, tout à leur triomphe. Les perdants étaient écartés, les challengers pouvant dès lors s’avancer. Et si Radha se savait capable de gagner, usant de ruse et d’agilité, de conserver une place dominante dans ces joutes nocturnes, peu de villageois avaient foi en sa réussite. Et pourtant n’était-ce pas une de leurs femmes qui avaient vaincu un troll... Peu importait. Ils pouvaient rester incrédules, sa victoire n’en serait que plus belle. Aussi, elle commença doucement à tourner autour de son opposant, mastodonte de muscles, observant avec le regard acéré d’un oiseau de proie, le détail de son corps.
Prudente, marchant avec lenteur, elle l'encerclait, telle une louve mesurant sa proie, prête à bondir. Mais il n’en serait rien. Elle ne serait pas celle qui porterait le premier coup. Elle ne se jetterait pas sur lui toutes griffes dehors tel un chat sauvage. Ce serait d’une stupidité affligeante. Elle ne possédait même pas le quart de la force que pouvait détenir le géant chauve. Un coup de poing venant d’elle ne le ferait même pas tiquer. Non. Ce devait être lui. Il devait engager les hostilités. C’était à lui de s’avancer. Ainsi, elle aurait tout le loisir de jauger plus précisément sa célérité. Elle pourrait analyser plus concrètement ses chances. Et définir si le plan qu’elle mettait doucement en place pour se débarrasser du colosse avait des chances de fonctionner.
Ses pas comptés, le temps commença à sembler long aux villageois rassemblés pour observer le combat. Ou plutôt admirer le massacre. Nul doute qu’à la tête de son client, celui-ci allait vouloir s’amuser un peu avec elle avant de l’achever. Et même si il avait été bien spécifié qu’aucun coup mortel n’était autorisé, elle sentait intimement que cette règle avait dû rapidement rentrer dans son oreille pour en ressortir aussi vite. Elle devrait faire attention. Il n’était pas là pour jouer ou être fair-play. Savait-il seulement ce que cela voulait dire. Le prix du vainqueur. C’était tout ce qui l’intéressait. Autour d’eux, les badauds commençaient à s’agiter. Certains, déjà bien avinés, commencèrent à crier des imprécations, à héler violemment le colosse pour qu’il passe à l’action. Pourtant celui-ci restait de marbre. Pas aussi stupide que son apparence pourrait laisser à croire, pensa en son fort intérieur la prêtresse. Pourtant il fallait bien qu’il se bouge si elle voulait mettre son plan à exécution.
-Alors mon grand on est terrorisé par une petite chatte? Je te rassure tu ressortiras de ce combat avec tes deux couilles ! Enfin…si tu en as…raillait-elle ! Espérant le faire réagir, elle continua ainsi à le provoquer crûment, titillant son orgueil de mâle. Pourtant il restait de marbre, bien que dans ses yeux se lisait toute l’envie qu’il avait de la faire raquer. Ce petit jeu d’insultes continua quelques instants encore sous les rires gras de l’assistance qui pour le coup prenait son parti. Ce ne fut que lorsqu’elle s’attaqua pour la première fois à sa mère, sous les éclats de la foule, qu’il réagit enfin selon ses espérances. Je plains ta pauvre mère mon gars, la miséreuse, t’as surement dû lui déchirer le con quand t’es venu au monde ; S’est faite baiser deux fois la grognasse, le jour où ton père la prise comme une catin, et le jour où t’es venu au monde !
Dans un cri de pure rage, le regard haineux, il lui fonça dessus à vive allure. Elle, placée au bord de l’arène, sentit soudainement son cœur faire une embardée. Quittant toute bravade, elle redevint mortellement sérieuse, ses yeux d’ambre fixé sur la montagne qui lui fonçait dessus à vive allure. Pour un homme de cette taille, de cette corpulence, elle était surprise par sa célérité. Elle n’aurait qu’une seule chance. Si elle se loupait, elle ne donnait pas bien chère de sa peau. L’homme était enragé. Et c’était tout ce qu’elle voulait. La colère. La rage. Elles seraient sa perte. Aveuglé par elles, l’homme courrait droit sur la prêtresse, tel un taureau sur la cape écarlate d’un torrero, ignorant l’épée s’y cachant prête à le transpercer. Inconscient que la jeune femme était juste à l’endroit où l’arène était la plus fragile, deux jeunes garçons se tenant la main, pour tout rempart, il sprintait. Il n’était plus qu’à quelques pas. Tendue comme la corde d’un arc, ses muscles bandés, au dernier moment, alors que l’homme tendait le bras en avant pour l’attraper, déséquilibré dans sa course, elle fit un écart. Deux pas de danse, une jambe fauchée plus tard, derrière elle trembla la terre. Telle fut sa victoire. Le titan au sol, la moitié de son corps écrasant les deux jeunes garçons qui n’en menaient pas large, suppliant qu’on les délivre de cette masse.
Debout à l’autre bout de l’arène, les mains sur ses hanches, observant son œuvre, la prêtresse ne s’empêcha nullement de railler la foule médusée d’un de ces petits sourires dont elle avait le secret. Il n’y avait pas eu de combat. Mais elle avait gagné. Et si certaines femmes consciente de ce qu’elle venait d’accomplir l’applaudirent, les hommes eux, restèrent silencieux, prenant conscience d’une chose. Ce petit brin de femme n’était pas à prendre à la légère.
-Qui est le prochain ? demanda-t-elle sereinement à la foule, et l’arbitre qui, stupéfié, annonçait à tue-tête sa victoire, l’air de ne pas trop y croire lui-même.
Et déjà dans le cercle se glissait un nouvel opposant qui enjamba le perdant de ce duel. Celui-ci, non sans un regard en arrière lui promettant milles souffrances, quitta la ronde. Le nouveau lui, blond aux yeux sombres, dans la force de l'âge, le visage résolu, bien bâti par des heures de travail, le regard neutre, lui adressa un signe de tête respectueux, auquel elle ne répondit pas instantanément, le dévisageant, mains sur les côtés. Perdant son sourire goguenard aussi promptement qu’il était apparu, Radha observa l’arrivée de son nouvel adversaire dans le jeu, silencieuse, la foule lui beuglant de ne pas trop l’abîmer. Pourtant, l’homme qui lui faisait face, ne semblait pas les entendre, ni même les considérer. Il n’avait rien du simple d’esprit qu’elle venait de mettre au tapi. Calme et réfléchie, furent les mots que lui inspirèrent la démarche de l’homme alors qu’il s’avançait vers elle.
-Je ne suis pas là pour vous faire du mal ma Lady, mais je préfère vous prévenir…Il ne vous suffira pas de quelques insultes, et d’une pirouette pour me mettre hors jeu…ce prix, j’en ai besoin, et je ferais tout mon possible pour l’obtenir…alors abandonnez maintenant. Car je ne serais pas tenu pour responsable de ce qui vous arrivera, si vous ne le faite pas ma Dame. Lui murmura, d'un air profondément conerné, l’homme qui de sa voix profonde comme celle de Thorin, usait du bruit de la foule pour ne se faire entendre que d’elle seule.
Disant cela, il lui saisit délicatement le poignet…et à son toucher, elle put constater qu’il était mortellement sérieux. La force de sa main était effarante. Elle sentait bien qu’il pouvait lui briser l’os si l’envie le prenait. Un frisson la parcourut. Un long frisson. Non pas de peur. Avoir connu les ténèbres et le feu vous interdisait la peur des hommes. Non, ce n’était pas un frisson d’effroi. Mais bien un frisson d’excitation. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu de réel défi. Et celui-ci semblait bien décider à lui en poser un. La similitude de son attitude avec celle du nain qu’elle venait de bouder, ne lui donnant que plus envie de se mesurer à lui.
-Je prend note. rétorqua la gardienne, son ton pas plus haut que celui de son opposant. Et libérant son poignet, elle s'éloigna de lui, attendant le signal de l'arbitre, prête à faire face à la menace à peine voilée qu’il avait fait peser sur elle.
Dernière édition par Radha Matarishvan le Dim 1 Juin 2014 - 20:16, édité 1 fois
Thorin Oakenshield
DURIN'S HEIR ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Sujet: Re: ▬ Joutes Nocturnes [Event] Dim 1 Juin 2014 - 19:31
La Nuit du Troll
Dans les différentes parties de joutes du tournois nocturne, plus un seul bruit ne s'élevait, la tension était à son comble alors que les combats débutaient. Chacun jaugeait son adversaire, le public retenait son souffle mais bientôt les premiers applaudissements éclataient. Les gagnants demeuraient dans leur cercle, savourant leur victoire, les vaincus quittaient dépités les premiers rangs de spectateurs comme pour faire disparaître dans la foule leur déception. Certains devaient être bien surpris de voir une femme parmi les participants, une femmes qui n'avait rien en commun avec celles de l'Eriador. Il ne pouvait discerner les mouvements de celle avec qui il venait de s'entretenir, elle était dissimulé par le reste des plébéiens qui commençaient d'ailleurs à réclamer qu'ils engagent le combat, le nain reporte son attention sur son adversaire, le visage impassible, neutre, une détermination brillait néanmoins dans son regard de glace. Il amorça un pas alors que son adversaire faisait jouer ses quelques muscles.
Ils tournaient l'un autour de l'autre avant de se rencontrer, leurs mains se joignant avant que leur épaules ne se frappent en un bruit mat dans une démonstration de force qui n'avait rien de gracieuse. Ils étalaient leurs résistance, leur pas soulevant de la poussière alors qu'il tentaient de ne céder aucun pouces à leur adversaire. Ils tentaient de se repousser hors du cercle avec force, l'un comme l'autre souhaitait sortir vainqueur de cette joute. Ils avaient bougé au même moment, mais ils semblaient être égaux, après quelques chocs qui leur laisseraient de larges ecchymoses, le blond décida de changer de stratégie et il ouvrit la bouche, un sourire aussi insolent que celui qu'il avait vu sur le visage de la jeune femme des Havres d'Umbar. Il s'exprimait avec une voix suave, qui avait sans doute charmée de nombreuses demoiselles mais elle devenait persiflante aux oreilles du nain.
« Il est étrange de voir un nain par ici, vous n'étiez d'ailleurs pas le seul ce soir ici. Vous avez décidé de quitter vos Montagnes ? Il y faisait peut-être trop humide. A moins que vous vous y ennuyez ? Ou alors peut-être vivre reclus ne vous convenait plus ? Ou alors le grand froid qui s'annonce pour l'Hiver qui arrive ? »
Il l'agaçait, l'énergumène commençait à se diriger sur un chemin qui allait faire sortir le Seigneur des Montagnes Bleues de ses gonds, un éclat dur passa dans son regard à la remarque mais le lutteur ne s'en formalisa pas ou alors peut-être est-ce cela qui étira son sourie. Le blond en profita pour tenter de saisir ses avant-bras pour bloquer le Régent des Exilés mais celui-ci s'en défit avant de le repousser violemment de ses deux paumes, le laissant chanceler quelques secondes avant de se remettre en garde. Le nain ne disait mot, trop occuper à percevoir la faille dans la défense de son ennemi plutôt que chercher à répondre aux insultes du jeune homme, il allait lui donner une leçon dont il se souviendrait, il apprendrait peut-être l'humilité et la retenue avec.
« Il est d'autant plus étrange que vous sortiez si peu d'habitude, il est rare de croiser des gens comme vous, surtout dans ce genre de manifestation. Peut-être par crainte de voir votre réputation de fiers guerriers éraillée par ce genre de combat sans la moindre arme ? Vous semblez sûrement plus à l'aise avec des armes massives, des haches, des épées, mais combattre ainsi, vous n'êtes pas fait pour, vous êtes bien trop désavantagés de part votre taille. »
Son adversaire ne cessait de parler tout en continuant ses tentatives pour faire sortir du cercle son interlocuteur, il escompta le plaquer hors du cercle en usant de sa taille bien supérieur d'au moins trois tête au Roi sa phrase à peine terminée, cependant, l'héritier de Dùrin était habitué à ce genre d'attaques qui nécessitait quelques réflexes et à l'instant où le jeunot l'entama, il avait déjà déplacé son centre de gravité, enfoncé ses appuis dans le sol en usant de sa masse pour inverser le rapport de force, le blond enfonça son plexus solaire contre le coude du nain qui venait de lui couper la respiration, mais l'héritier de Dùrin n'en avait pas finis avec lui, dans le même temps, il recommença à bouger. Il vrilla le haut de son corps, son torse effectuant une torsion alors qu'il saisissait de sa main droite son adversaire au niveau de la clavicule pour venir propulser ce dernier en l'accompagnant de sa main gauche en l'agrippant à la ceinture au milieu des badauds qui formaient un cercle autour d'eux avant que ces derniers ne s'écartent en un sillon pour laisser passer le blond qui trébuchait hors du cercle.
Il se redressa avant de fixer une dernière fois de son regard de glace son adversaire. Ce dernier avait cru sans doute l'emporter facilement, mais il n'était qu'un enfant par rapport à lui, un simple enfant prétentieux et trop bavard qui avait encore bon nombre de choses à apprendre. Il laissa sa voix grave passer la barrière de ses lèvres, comme pour lui donner une leçon qu'il aurait du depuis longtemps intégrer avant de se lancer dans ce genre de combat.
« Tu parles trop. »
Il ne pris même pas la peine de le vouvoyer, pour lui rappeler un peu plus qu'il venait d'être vaincu. Le nain ne souriait pas, il avait gagné son premier combat, d'autres viendrait et il ne comptait en aucun cas perdre ni donner le moyen à la prêtresse d'Umbar de se railler une nouvelle fois de lui. Son regard se perdant dans l'écart dans lequel le jeune homme se relevait, il n'entendit pas les applaudissements, il ne voyait à travers les individus présents que le second cercle de joute dans lequel se tenait la jeune vestale du Sud. Il vit l'adversaire de la brune la maintenir par le poignet et une vague de colère inconnu grandit en lui. Il ne su d'où elle venait, ni pourquoi il semblait si irrité par ce geste qui semblait dangereux. Peut-être parce que le Roi du Peuple Errant bien que méfiant avait contracté une dette envers la demoiselle, évidemment, cette dernière en doutait, mais à l'Orée des Songes, elle avait tenté de lui sauver la vie, en voyant cet homme bond maintenir son poignet en étau, il regretta un instant d'avoir entraîné la jeune femme ici en se montrant froid, en se permettant une remarque désobligeante car il ne pourrait agir à l'instar de la demoiselle si sa joute tournait à l'affrontement désastreux.
Cependant, il ne pu attarder son regard sur les deux plus longtemps que déjà un nouvel assaillant s’apprêtait à lui faire face. Il se tourna vers le nouvel individu, toujours plus grand que lui, un regard sombre, emplis de mépris que le nain lui rendit avec une condescendance qui fit tressaillir le vaurien, Il ne devait pas beaucoup apprécier ceux qui étaient différent de sa race, avoir vu le nain donner une leçon à son précédents adversaire devait avoir poussé l'individu à se manifester. Il regardait le nain, une promesse de défaite dans le regard mais ce dernier ne se démonta pas lui offrant un sourire malsain avant de commencer à se déplacer. Le sang ne devait être versé, mais il pressentait que cela commençait à devenir difficile alors que la foule demandait un peu plus de spectacle que celui qu'il leur avait offert, sa chevelure flottait toujours en cascade sombre sur ses épaules, le lutteur accentuant son regard malsain en la regardant avec attention, puis il s'élança.
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Sujet: Re: ▬ Joutes Nocturnes [Event] Dim 1 Juin 2014 - 22:19
"« Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme. »"
Les yeux rivés sur son opposant, Radha était plus prudente que jamais. Ses mouvements étaient lents et mesurés. Son regard calculateur, et inquisiteur. Elle avait beau sentir le feu et la passion du combat la consumer doucement, brûlant en son sein, elle n’en gardait pas moins la tête froide. Elle sentait la subtile menace qui émanait des mains du quadragénaire, aux allures d’artisan. Il pouvait tenter de paraitre simple et commode au premier regard, mais pour la pression que ses doigts longs et calleux avaient exercée sur son poignet, elle savait qu’il n’en était rien. Dans chacun de ses doigts, résidait la force d’une main, lui avait-il semblé. Et elle ignorait d’où il avait put acquérir toute cette puissance, ne voulait d’ailleurs pas le savoir, mais son idée lui indiquait de rester bien à l’écart de ces mains funestes. Et pas seulement de ces mains. En détaillant sa physionomie, elle devinait sous ces couches de vêtements pauvres, un corps musclé par le travail, et des avant-bras épais faisant déjà deux fois les siens. Non en final de compte, elle aurait à se méfier de chacun de ses coups, qu’ils soient portés par sa main, son coude, son genou ou encore sa tête. Elle prenait un seul coup et son corps en garderait mémoire. Oh oui, il pouvait lui faire mal. Il l’avait déjà prévenu. Il ne se retiendrait pas. Pour la mettre en dehors du cercle, il ne lui suffirait que de l’attraper, la saisir solidement, et la porter au dehors du cercle. Elle se savait de petite taille et de constitution –même si harmonieuse- légère. Mais déjà, fallait-il qu’il l’attrape, et c’était sur cela qu’elle comptait miser.
Ici, il ne lui faudrait pas seulement une grande gueule –en faite elle pouvait oublier la grande gueule, ayant l’intime conviction que cela ne fonctionnerait pas sur lui- mais aussi beaucoup de ruse, d’agilité, de réactivité et de souplesse dans sa stratégie. Pour la faire sortir, il y avait deux choix, soit la projeter hors du cercle, soit lui faire commettre une faute et la pousser à sortir sans qu’elle ne s’en rendre compte. Et, s’il était aussi déterminé qu’il semblait l’être, il n’hésiterait pas à tenter la troisième méthode, soit, la mettre hors d’état de nuire. Lui porter un coup suffisamment fort pour que soit elle abandonne, soit elle tombe inconsciente. Très réjouissante perspective. Au moins avait-elle désormais analysé toutes les issues de ce combat. Ne lui restait plus qu’à définir sa propre stratégie. Ce qui était toujours plus ou moins délicat lorsqu’on ne savait rien de son adversaire. D’autant que celui-ci, s’il avait bien observé son précédent duel, aura compris qu’elle attendrait bien sagement qu’il fasse le premier pas pour étudier ses mouvements. Ainsi son plan le plus fiable pour l’instant –quoiqu’un peu risqué- était de l’attaquer la première. Voir ainsi comment il réagissait, comme il se mouvait pour éviter ses attaques, ou si au contraire il choisissait de les parer. La façon qu’il avait de coordonner ses mouvements, son rythme, et même sa respiration. Tout était important dans le déplacement du corps. Et ses connaissances en anatomie et point vitaux, lui seraient d’ailleurs fort utiles.
-Mesdames et messieurs, que le duel commence ! s’exclama la voix de l’arbitre déchaînant alors les passions.
Dans la seconde, Radha avait déjà bougé, vive sur ses pieds, fluide et féline, elle avait déjà avalé la distance de plusieurs mètres qui les séparaient. Son bras armé, elle allait tenter une attaque simple, voir comment se portaient ses réflexes. Ici, il n’était plus question de pirouette ou de pas de danse. Ou du moins pas une danse ordinaire. Celle-ci était mortelle et imprévisible. Un art martial dans lequel la Gardienne s’était perfectionnée, toujours consciente de pouvoir un jour avoir à se défendre seule. Et ce jour, semblait être celui où elle allait pouvoir tester le résultat de ses longues heures d’entrainement.
Le blond, lui, fut surpris par la soudaine attaque de la petite femme, confirmant ainsi sa supposition comme quoi il s’attendait à ce qu’elle l’observe d’abord. Et c’est presque à la dernière seconde qu’il leva son bras pour parer le coup que Radha voulut porter à son cou du tranchant de sa main. Son visage esquissa une grimace, mais presque aussitôt sa large main jaillissait pour tenter de saisir la brune. Celle-ci, dans un halètement se recula habilement, se mettant ainsi hors d’atteinte de ces doigts puissants. Pfiouuu. Elle soupira doucement une soupir. Elle avait eu pile le bon timing. Elle avait réussi à le toucher sans que lui ne puisse lui porter un coup en retour. Soulagée malgré elle, un petit sourire étira ses lèvres. Et l’opération recommença. Elle s’approchait aussi furtive et vive qu’une ombre, pour se retirer aussitôt qu’il tentait de répliquer. Cela donnant l’impression d’une danse. Un jeu du chat et de la souris qui n’amusaient que peu une bonne part des villageois, assoiffés de bastonnade pure et simple, les plus érudits eux, appréciant le spectacle en silence, en attendant le dénouement.
Tournant autour du quadragénaire, la danseuse commençait à pénétrer les temps de son adversaire. Elle s’accordait sur lui progressivement, devinait ses réflexions, se calquait sur ses mouvements, parvenant un coup sur deux à les prédire. Mais c'était un jeu dangereux, quelques fois les poings du blond menaçant de la toucher. Et alors qu’elle commençait à détraquer l’oreille interne du lutteur à force de lui tourner autour et le harceler sans lui laisser le temps de reprendre ses esprits, le duelliste dans un cri de rage, balança son bras dans un large arc de cercle tentant ainsi de faucher la jeune femme qui lui échappait inlassablement. Vaine tentative car aussi vive qu’un chat, celle-ci se baissa, un rictus aux lèvres. Il était temps de terminer ce duel. L’homme était désorienté. Maintenant restait à Radha le choix de l’achever en le mettant hors du cercle, ou encore le mettre au tapi en frappant un de ses points vitaux, puis le trainer hors de l’arène. Aussi, proche qu’ils étaient du centre de l’arène, la gardienne ayant choisit de rester centrée pour avoir une plus grande zone de repli et une meilleur accessibilité au corps de son adversaire, la première solution lui parut difficile à mettre en œuvre. Lui restait alors la deuxième, quitte à forcer un peu pour trainer le corps du blond hors du cercle.
Usant de sa petite taille et de sa célérité, la Belle se glissa agilement dans le dos du blond, et d’un coup sec, précis, et modérément puissant, lui toucha l’arrière de la tête. Un peu au dessus de la nuque, derrière la protection de son crâne son cervelet était présent dans cette zone, et de le frapper à cette endroit, en plus de le déséquilibre complètement –plus qu’il ne l’était déjà-, lui fit perdre connaissance.
La foule explosa en cris d’allégresse pour certains, de fureur pour d’autre. Gagnants et perdants de paris se mêlaient indifféremment, dans le boucan qui parvenait aux oreilles de la vestale. Elle de son côté, regardait simplement, son visage dénué de toute expression, le corps de son opposant au sol. Nulle expression ? Enfin presque, une lueur dans ses yeux, trahissait son soulagement. Les menaces du blond n’étaient pas que des paroles jetées en l'air. Ses mains étaient bleuies de lui avoir tapé dessus, chacune de ses phalanges souffrant le martyre. Mais pas d’os brisés, les Valars soient loués. En revanche, loin de savourer sa victoire comme pouvaient le faire ceux qui avaient misé sur elle, la jeune femme songea aux paroles que son adversaire avait murmurées à son intention plus tôt. Il avait besoin de ce prix. Il ne semblait pas un mauvais homme, donc elle doutait que ce fut pour une mauvaise raison. Mais désormais elle lui avait ôté toute chance de l’avoir. Non, il n’avait jamais eu une seule chance de l’avoir. Pas en la choisissant pour adversaire. Nul qui ne soit un esprit ne pouvait lui tenir tête. Et le prix du gagnant…et bien s’il le désirait tellement, peut-être qu’en généreuse vainqueur, -oui oui, elle se sentait déjà pousser les lauriers de la victoire sur la tête- elle le lui offrirait pour sa ténacité. Car bien qu’il ait perdu, il avait réussi à tenir la distance à ce jeu du chat et de la souris dans lequel l’avait entraînée Radha. Pas aussi intelligent et réfléchi qu’elle l’aurait cru être au départ, il s’était acharné à vouloir l’attraper. Erreur monumentale, sa petite taille et sa silhouette menue lui donnant l’avantage de la rapidité, sur son corps baraqué et ralenti par la force qu’il mettait dans ses mouvements. D’autant qu’il n’était pas un véritable combattant après tout. Personne ici ne l’était vraiment se fit-elle la remarque…sauf peut-être une personne.
Jetant un bref regard aux alentours, elle entraperçut brièvement entre deux badauds, dans un autre cercle, une silhouette trapue, couronnée d’une longue chevelure noire, percuter un autre corps dans un combat de force. Thorin Ecu de chêne serait un match intéressant à disputer, songea-t-elle, si jamais il arrivait à se maintenir dans son cercle. Elle en tout cas, ferait tout son possible pour rester bien au milieu du sien. Mais avant ça, sortir la belle au bois dormant de son terrain de jeu.
Glissant ses bras sous les aisselles de l’homme inconscient, la gardienne fit un effort monstre pour tirer sa lourde carcasse jusqu’à l’extrémité la plus proche de l’arène. Et lorsque elle fut près des deux homme en formant un bout, histoire de ne pas se faire disqualifier pour avoir poser un orteil hors du cercle, elle se positionna de façon à rester bien à l’intérieur, et roula dès lors, le corps amorphe, hors des limites, dans un dernier effort qui lui tira une grimace et quelques gouttes de sueurs.
-La Vipère Rouge gagne le duel !
Dernière édition par Radha Matarishvan le Lun 2 Juin 2014 - 9:38, édité 1 fois
Thorin Oakenshield
DURIN'S HEIR ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
La nouvelle joute s'engageait alors que le Roi du Peuple Errant entrapercevait au travers des plébéiens l'enchanteresse aux vêtements rouges te à la chevelure sombre comme la nuit continuer de combattre. Il n'avait pu continué de les regarde plus longtemps mais la colère qui avait commencé à croître en lui lui conférer une énergie insoupçonnée, il était près à mener de nouveau un combat qui pour celui qui s'annonçait ne semblait pas gagner d'avance devant la malignité de celui qui lui faisait face.
Comme tout bons lutteurs ils commencèrent à s'affronter du regard pour commencer à se déplacer avec lenteur pour apprécier la démarche de l'autre. Le nain se doutait que celui-ci serait coriace, grand, teigneux, des bras et des mains aussi larges que des battoirs sans doute misait-il tout sur la force mais le mouvement de ce dernier le détrompa. Le mécréant au regard torve se baissa alors qu'il tournait en même temps que le Seigneur des Exilés autour du centre du cercle et qu'ils se jaugeaient comme le vainqueur du précédent tournoi l'avait fait avec le jeune adversaire qu'il avait envoyé au tapis. L'imbécile n'userait pas que de sa force. C'est là que le nain perçu vraiment la teneur de ce combat, il ne sera pas juste ni équitable mais bien plus fourbe. Il ne s'abaisserait pas à en faire de même et à agir avec vilenie comme le faisait l'autre qui se baissait vers la terre sèche pour en prendre une quantité. Elle tenait dans le large point de l'homme, s'échappant par quelques trous de sa paume mais tirant un sourire se satisfait et carnassier à l'homme, ce dernier se remit à marcher avant de bifurquer aussi rapidement qu'il s'était arrêté.
Il réduit la distance entre eux en quelques instants avant de feinter vers la gauche profitant du désordre de ses actions pour surprendre le nain qui se fit pour son plus grand bonheur avoir. Il en profita pour lui jeter en plein visage la poussière qu'il tenait en main sur la droite, ne laissant aucune chance au nain de se détourner. La terre envahi ses yeux céruléens, obscurcissait son champ de vision et tirant chez les participants des murmures de désapprobation. Le lâche en profita pour faucher les jambes du Seigneur des Exilés dont le liquide lacrymal qui tenait de nettoyer sa vue la brouillait plus qu'autre chose.
Le nain se trouva à mordre le sol pendant une fraction de seconde alors que l'autre lutteur ne lui laissa pas le temps se se remettre debout. Il avait encore de bons réflexes pour son grand âge mais ces derniers semblaient s'émousser avec la nuit. Il se retrouva dans une position de faiblesse par rapport à son adversaire et son regard de glace douloureux transmis parfaitement la promesse de défaite assurée à son ennemi alors qu'il lui balançait un coup vicieux dans les entrailles pour le faire rouler hors du cercle, malheureusement pour lui, le nain avait encore de beaux restes et le pied rencontra quelques abdominaux avant que de ses jambes il ne tenta de fauche celles du mécréant. Ce dernier lui saisit une partie de sa crinière onyx dans sa poigne, la tordit avec force et délectation ce qui arracha un rictus de rage à Thorin alors que l'autre le relevait en le tirant pas les cheveux comme il l'aurait fait avec un enfant. Il osait le réduire à cette état de soumission déshonorante en usant de son atour régalien ? Il osait se servir de sa chevelure comme d'un moyen de pression ? Il osait se moquer de lui comme il l'aurait fait avec de pauvres femmes qui avait du croiser sa route ? Sans doute s'était-il attendu à ce qu'il demande de la pitié, il fût un instant heureux de la petitesse de sa barbe alors que l'autre le faisait se remettre debout dans un mouvement sec qui ne dura qu'une infime seconde et tirèrent au pleutre un rire sardonique. Le nain ne prononça aucune parole, mais la rage bouillonnait en lui, pulsant contre la pierre de soleil qui pendait toujours à son cou, cette dernière bougeant au grès de la joute, semblant s'assombrir mal grès les reflet de la lune. Il avait oublié Radha, il avait oublié les hommes qui formaient un cercle de spectateurs il n'avait devant lui qu'un être aussi misérable que fourbe, il ne le laisserait pas penser qu'il était supérieur dans ce combat. Lorsque les pieds de l'héritier de Dùrin touchèrent le sol, sa jambe droite fusa dans les parties génitales de l'homme et ce dernier se plia en deux, desserrant sa prise, le nain assena à l'idiot un coup de tête monumentale. Il ne laisserait pas au sinistre individu le loisir de rire encore si facilement. Il bénit Mahal du crâne dur que possédait les nains, mais la colère avec laquelle il envoya son front frapper celui de l'homme lui fit serrer la mâchoire si fort sous l'impact qu'il ne pu empêcher le sang de couler dans sa bouche, le goût âcre lui rappelait la sournoiserie de son adversaire qui déjà s'était déplacé pour lui balancer un coup puissant le genou. Il grogna de colère sous l'attaque rapide, remerciant Aulë pour que ce dernier n'est pas ployé, il sentis néanmoins qu'il boitillerait durant quelques temps, son corps ne se remettrait pas aussi rapidement d'une telle folie comme s'il avait eu l'âge de ses neveux. L'autre tournait toujours autour de lui, comme une bête affamée mais le nain n'était pas exténué ni sur le point de demander grâce, de toute évidence, c''était une chose que peu de nains auraient fait par crainte d'un déshonneur immense, alors il accentua son boitillement alors qu'il se déplaçait, une feinte qui amènerait l'autre à juger que son précédent coup avait formé un poing faible non négligeable, ce qu'il fit. Le malotru se précipita pour cogner de nouveau avec violence mais le nain l'esquiva, feinta et le saisit par le cou.
Il sacrifia son dos, se jetant en arrière sur le sol rugueux en agrippant son ennemi, laissant ses jambes se replier, frapper son abdomen et le propulser vers l'arrière, hors du cercle, avec toute la puissance dont il était capable. Ses cuisses effectuèrent un mouvement de piston qui lui coupa la respiration un instant mais il ne laissa aucune chance à son adversaire de rester dans le cercle, ils avaient atteint la limite de ce dernier et en le jetant à terre, il lavait en partie l'affront qu'il venait de subir. L'imbécile alla embrassa la terre la tête la première et s'effondra inconscient. Beaucoup applaudirent la manœuvre et lancèrent des regards méprisants à l'homme, ils étaient venus ici s'amuser et non pas s'enfermer dans des actes vils. Ils éloignèrent le vaincu avant de laisser à l'arbitre le temps d'annoncer le prochain combat.
Durant un court instant le nain regretta de s'être engagé dans de telles joutes puériles qui n'était pas des plus intelligentes ni dignes de son rang, mais elles lui rappelaient quelques bon souvenirs lors d'entraînement avec d'autres nains, sauf que certains de la race des Hommes transformaient cette activité de festival bon enfant en un véritable lieu de pugilat sombre et déloyal. Un dernier adversaire se présenta à lui et il espéra qu'il ne soit pas aussi stupide que l'autre. Mais tel ne fût pas le cas, il s'en débarrassa après avoir subit le contre-coup de son précédents combat, sentant la fatigue, la lassitude le gagner, les yeux toujours rougit par la poussière le pauvre homme qui lui fit face demeura dans le cercle une dizaine de minutes mais le nain ne lui laissa pas la chance de l'emporter. Le combat pris fin sous de nouveaux applaudissements
Il apprécia le temps mort et souffla doucement. Il se sentait moulu, comme si un troupeau de warg l'avait piétiné, son dos utiliser dans une posture qui aurait pu se retourner contre lui souffrait d'avoir mordu le sol si violemment et le Roi du peuple Errant était heureux que ses cervicales n'en ai aucunement pâtis. Le juge de joute vint à sa rencontre alors qu'un aimable hère lui prêtait son outre remplie afin qu'il chasse la poussière qui lui mordait les iris de ses yeux, mais les grains vicieux s'y attardaient. Il posa sa main sur l'épaule du Seigneur des Exilés avant de s'incliner en courbant le haut de son buste et d'annoncer d'un voie enjouée :
« Messire nain, votre vaillance vous fait rencontrer la Vipère Rouge pour la suite du tournoi ! »
C'est là qu'il comprit que la prêtresse du Sud avait gagné, elle avait remporté ses duels haut la main, peut-être ses paroles avaient rendu vindicative et pugnace la jeune femme, à moins qu'elle n'ait été réellement une excellente combattante. Il essuya les dernières traces de sang qui avaient perlées de sa bouche, il sentit ses muscles se durcir sous l'effet de la fatigue, s'approchant des propriétés du métal. Il se replaça au centre du cercle où on le conduisait, plus petit, pour plus de spectacle sans doute alors qu'un aimable hère avait décidé de le suivre en portant ses frusques. Sans doute l'enfant s'attendait-il à recevoir quelques pièces d'or et magnanime, le nain lui en donnerait-il. Mais ce n'était pas cela qui importait le Roi du Peuple Errant, c'était celle qu'il avait rencontré à l'orée des songe set qui bientôt se tint devant lui.
"« Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme. »"
La Vipère rouge. Son nouveau surnom en bouche, peu sûre de pouvoir s’enorgueillir ou pas, la jeune femme massait doucement ses mains. La tête un peu ailleurs, enivrée par sa victoire, elle prenait le temps de respirer, attendant patiemment que sous les encouragements de l’arbitre et de la foule, un nouvel adversaire se présente à elle. Si au départ, les candidatures ne manquaient pas, la pluparts pensant à elle comme un match facile, désormais, chacun soupesait ses chances, évaluait. Du moins, les plus avisés. Les autres, eux, beuglaient, et l’invectivait, lui commandant de retourner à ses occupations de femme, menaçant de l’expédier eux-mêmes hors de la place. Elle, restait stoïque, lançant des regards mauvais à la foule. Remontée, et quelque peu irritée par leur manque d’égard à son endroit. Dans les trois autres cercles formés, chaque gagnant n’obtenait qu’applaudissements et cris d’enthousiasme. Elle, devait se partager la satisfaction des rares connaisseurs, et l’orgueil blessé des mâles qui sans pour autant oser s’avancer dans l’arène, l’invectivaient. Pleutres.
Dans l’arène encore vide, la jeune femme était immobile. Son regard passait de visage en visage, implacable. Le jeu n’était pas fini. Elle n’avait pas encore tout à fait gagné. Elle n’avait pas encore étouffé l’orgueil de ceux qui sous-estimaient sa valeur. Le nain d’Erebor en premier. Il avait osé prononcer à voix haute, ce que nombre de gens d’ici, pensaient tout bas. Car ils ne savaient rien. Ils ignoraient tout de ses coutumes, de son éducation, de sa force. Et sans chercher à savoir, ils la rabaissaient. C’était gratuit. C’était stupide. Mais c’était humain. L’on jugeait sans connaitre. L’on parlait beaucoup, de choses que l’on ignorait. Les doigts de sa mains droite, massés et recouvrant peu à peu leur force, s’ouvrirent et se refermèrent en une serre meurtrière. Elle allait changer cela. Le nain connaitrait la défaite. De sa propre main.
Répondant aux appels de l’arbitre, un nouvel adversaire se dressa devant la Vipère rouge. Celui-ci, à l’opposé du calme et de la placidité de son dernier challenger, lui adressait un sourire tordu qui eut tôt fait de l’agacer. D’entrée de jeu, il se défia d’elle et la railla sans vergogne sur son sexe qui faisait d’elle une pisseuse qui n’osait pas affronter un homme de face, lui tournant autour comme une mouche. Ce sous les ricanements de certains machistes sans les couilles nécessaires pour venir l’affronter en face, se reposant sur un petit freluquet pour satisfaire leur misogynie de base. Inconsciemment la Belle sentit sa mâchoire se contracter. Et elle commença doucement à bouillir lorsqu’il sortit son sexe de ses braies et pissa sur le sol terreux, lui adressant un salut cynique. Et malgré les mises en gardes que lui envoyait une voix profondément enfouie dans son esprit, elle laissa imprudemment l’homme échauffer son esprit. Sa seule envie désormais… lui arracher de ses ongles ce petit sourire mêlant insolence et lubricité qu’il lui adressait.
L’homme, ses cheveux bouclés, sa légère barbe, et sa bouche courbée en une moue méprisante ne paraissait pas plus vieux qu’elle en apparence. Dans la vingtaine, plutôt sec, de constitution légère, pas très grand. Des fois qu’il aurait appris à danser, et il était un rival potentiellement intéressant. Mais dans son esprit, la brune se voyait déjà l’envoyer bouler hors du terrain après l’avoir fait rouler dans sa propre pisse. Malgré son irritation, et pour le début des hostilités, elle choisit de rester prudente. Lorsque l’arbitre donna le signal de départ, elle commença par tourner autour du jeune homme, l’observant sous toutes les coutures. Et lorsque celui-ci lui demanda si elle prévoyait de lui sauter dessus voracement, qu’il était complètement ouvert à toute proposition de sa part, la jeune femme commença à perdre patience. Elle avait déjà croisé bon nombre de jeunets arrogants. Ce n’était pas ce qui manquait dans son pays, mais au moins chacun d’entre eux, savait à quoi s’en tenir avec elle. Lui, la prenait pour une vulgaire femelle qu’il pouvait traiter comme une fille de petite vertu. Il s’en mordrait les doigts, elle s’en faisait la promesse. Et perdrait ainsi en prudence pour gagner en hargne.
Déjà bien agacée, la jeune femme, à la prochaine insulte qu’il proféra, bondit. Avec précision, elle lui porta coup sur coup. Mais peut-être avait-elle sous-estimé son adversaire, car celui-ci, en plus de se mouvoir correctement, parait ses attaques. Défaisait ses prises. Et continuait de la moquer devant une foule hilare. Elle allait lui faire bouffer son sourire. Au fur et à mesure, que sa colère grondait, la Suderonne prit de plus en plus de risque, frappant toujours plus fort, toujours plus rapidement, cherchant des prises, mais dans le même temps, laissait beaucoup d’ouverture. Sans s’en rendre compte elle faisait exactement ce que l’homme attendait. Et quand une faille lui parut assez grande pour qu’il s’y glisse et en tire partit sans risque, il s’y engouffra. De sa main droite, le jeune premier venait de frapper la gardienne furieuse, au visage. Un coup de poing qui la sonna l’espace de quelques secondes. Son orgueil la regretter son ardeur, mais le pire était surement sa lèvre qui, fine et sensible, avait pété lorsque les os l’avaient heurtée. Du sang coulant de sa bouche à son cou en passant par son menton, la Gardienne ne put regretter bien longtemps sa hardiesse, que déjà, l’homme la saisissait violement par son chignon, lui tirant un cri de douleur et d’indignation mêlée. Tirant férocement dessus, il lui faisait plus mal que s’il l’avait frappé. Goguenard, et confiant d’avoir gagné, le combattant se mit dans l’idée d’humilier publiquement la seule femme qui avait été suffisamment hardie -ou stupide- pour se joindre à ce jeu d’homme et y remporter deux manche. D’abord, malgré ses cris hystériques, et les murmurent soucieux de l’assistance qui ne s’attendait pas à ce que les choses aillent si loin, il la traina dans le mélange de terre et de pisse qu’il avait engendré sur le terrain. Plus furibonde que réellement humiliée, la jeune femme se débattait violement, griffant méchamment le bras et la main qui malmenaient sa chevelure. Mais l’homme, s’il grimaçait sous la douleur, la frappait à la tête de son autre main en lui criant d’arrêter, il ne la lâchait pas pour autant.
La douleur devenant insoutenable et son orgueil déjà bien meurtri de s’être fait avoir, la gardienne était prête à se laisser trainer en dehors du cercle par cet abominable gamin pour en finir. Elle trouverait un autre moyen de prouver sa valeur essayait-elle de se convaincre. Mais le feu qui ravageait son esprit ne semblait pas vouloir s’éteindre et augmentait en intensité à mesure que les minutes passaient et qu’elle était toujours prisonnière. Agni attisait le brasier de sa colère. Il la raillait sans même avoir besoin de se faire entendre. Alors, sans qu’elle ne l’ait prémédité, mue par une volonté provenant des profondeurs de son esprit, sa main alla agripper férocement les attributs masculins de son bourreau. Ceux-là même qu’un peu plus tôt il avait fièrement exhibé. Et par ce simple geste, la situation se retourna. L’homme poussa un cri étranglé, montant dans les aigus, et délaissa la chevelure de la belle brune pour se préoccuper plus sérieusement de la main, serre implacable, qui lui purgeait ses bijoux de famille. Pliée en deux, l’homme s’il ne demandait pas grâce, gémissait sous la force insoupçonnée de cette main vengeresse. Radha elle, tout en maintenant précautionneusement l’étau que créaient ses doigts autour du membre viril du roquet, se releva le plus dignement possible. Elle n’affichait aucune expression clairement définissable sur son visage. Mais ses yeux eux, ne mentaient pas. Elle n’avait, mais alors, plus du tout envie de jouer. Ils étaient de braises et foudroyaient, impitoyables, le supplicié dont ses couilles le préoccupaient désormais plus que de gagner. Il fallait avouer que la femme n’y allait pas de main morte. Ses phalanges ainsi que quelques veines apparentes, elle semblait prête à arracher à mains nue les testicules du malheureux. C’était clair maintenant à quiconque regardaient le spectacle, qu’elle avait gagné, tant que sa main reposerait à cette endroit. Et ce fut sans surprise, que sans pitié, Radha profita de cet ascendant qu’elle pouvait posséder sur celui qui plutôt l’avait trainé dans la boue et l’urine. Elle avait perdu son sourire, perdu sa malice, seul restait en elle le feu, l’acier et le sang. Un sang chaud, bouillant.
Finissant par être lassé des jérémiades du petit brun qu’elle tenait par les couilles, la gardienne fit en sorte de le mener à l’extérieur du cercle dans le but de déclarer ce duel enfin terminé. Sa main toujours crispée sur ses bijoux de famille, les lui malmenant méchamment, elle le fit marcher en crabe à ses côtés, alors que la tête haute, elle l’emmenait sur les bords de l’arène. Relâchant alors sa prise, elle saisit l’homme par le collet et celui-ci rendu impuissant, se vit poussé hors du cercle. Cela aurait put se terminer là. La Suderonne aurait put simplement revenir au milieu du cercle et se voir proclamée vainqueur. Elle aurait put. Mais en femme du sud, outragée de la sorte, si elle ne faisait pas vengeance elle-même, ne pourrait plus se regarder en face. Et son sang ne réclamait que cela. Une vengeance. Aussi, ce fut les bras musclés de trois hommes qui la séparèrent de son ennemi, et la remirent à l’intérieur du cercle.
Elle l’avait roué de coup. Elle avait fait en sorte de frapper les points du corps les plus douloureux. Elle l’avait partiellement défiguré. Mais désormais, son sang était apaisé. Elle avait gagné après tout.
-Et bien et bien ! Quel dénouement ! Après trois victoires consécutives, dans ce premier cercle de notre tournoi, c’est la Vipère Rouge qui s’impose comme grande vainqueur ! Si seulement je m’y attendais. Lança à la cantonade l’arbitre, la foule lui répondant avec enthousiasme. Capricieuse, elle avait désormais une nouvelle vedette à porter au firmament. Elle avait retrouvée son héroïne. Celle qui avait vaincu le troll et sauver le village. En un peu plus mince, un peu plus petite, un peu plus exotique, mais tout aussi maline, et forte de caractère.
Radha souriait distraitement aux visages enjoués, et n’écoutait que d’une oreille les acclamations des villageois, ne cherchant autour d’elle qu’un peu d’eau. La soif et l’envie qu’elle avait de se purifier de l’urine dans laquelle, elle s’était vue trainée, étant sa première préoccupation. Finalement, elle n’eut pas à quitter le cercle que son précédant rival, l’air un peu gêné, lui apportait un seau d’eau. Radha, elle, resta figée, un peu méfiante. Elle ignorait ce qu’elle avait fait pour mériter cela, mais les yeux gris sombres, pleins de sincérité du villageois l’apaisèrent. Son eau déposé, il s’en retourna se fondre dans la masse de gens et disparut du champ de vision de la vestale qui fini par hausser les épaules ne cherchant pas plus loin.
Dans un bruit caractéristique, et sous les rires joyeux de quelques paysans, elle se renversa une partie de l’eau dessus, puis frotta énergiquement les endroits de son vêtement qui avaient été souillés. Puis la gorge sèche après tant d’efforts, elle porta ses mains en coupe dans le seau, pour y boire avidement. Un instant déconnecté du jeu, la jeune femme secoua vivement sa tête pour se remettre les idées en place... Elle n’était pas encore tout à fait sereine, mais sa furie était passée. Désormais elle pouvait de nouveau se concentrer. Car sa croisade contre le phallocentrisme de ses pairs n’était pas encore finie. De dos au cercle, et à tout possible nouveau combattant, Radha défaisait avec précaution son chignon. Cascadant librement dans son dos, sa chevelure noire semblait ne pas avoir trop souffert du traitement qui lui avait été infligé, et ce fut avec une grimace que la guerrière massa son cuir chevelu, pestant toujours contre son impulsivité. Renouant ses cheveux, la jeune femme se fit le serment de ne pas laisser une autre main s’y glisser. Et finissant de se remettre de ses émotions, elle s’en retourna dans le cercle.
L’arène s’était resserrée, les gens collées les uns contre les autres, cela ne lui laissant pas autant d’aisance qu’elle aurait voulus. Et au milieu, la figure noble de Thorin Oakenshield la fixait de ses orbes bleus. A sa vue, elle se figea un instant, remarquant une chose imprévue. Il ne portait plus sa tunique. Il ne portait plus sa tunique, et c’était désormais torse puissant et viril qui lui faisait face. Saisie, elle se surprit à le fixer longuement, avant de sentir monter dans le bas de son ventre une vague de chaleur bien connue. La vue d’un corps dénudé, même à demi, avait manqué à ses yeux. Dans le temple qu’ils gardaient les soldats d’Umbar s’entrainaient tous les matins, torses nus, la chaleur et l’envie d’aguicher les sublimes vestales qu’ils gardaient, leur ôtant toute envie de s’habiller. Les torses masculins, elle en avait déjà vu, même si celui-là était tout un fantasme à lui seul. Et ce fut avec nostalgie, qu’elle accueillit dans son intimité la tiédeur du désir. Alors qu’à côté quelques villageoise gloussaient et minaudaient entre elles, lui tirant un soupir exaspéré.
-Thorin Ecu de Chêne…Vous disiez un peu plus tôt que de toute évidence, la seule chose que je pourrais faire cette nuit, était de regarder…il semblerait que j’ai fais un peu mieux que cela.
Parler, et sourire avec assurance, tout cela lui faisait mal, comme sa lèvre pulsait encore. Mais c’était dignement qu’elle dévisageait le nain. Malgré la fatigue, et malgré l’humiliation, elle restait une femme du Sud, et ferait honneur à son éducation martiale. Le nain ravalerait ses mots. Un à un.
Thorin Oakenshield
DURIN'S HEIR ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Le cercle de spectateur avait pris une densité plus grande, les individus qui formaient l'arène s'étaient resserrés, amassé pour voir l'un des dernier combat de la nuit et il avait été difficile pour le nain de l'atteindre. Lorsqu'il arriva enfin dans le cercle, il attendit avec une certaine impatience contenue, de voir son adversaire, celle qui avait été son interlocutrice quelque temps auparavant, celle qu'il espérait serait bien plus douce en cette nuit que l'avait été la chose qu'elle abritait. La Prêtresse du Sud se figea à sa vue et il sentit son cœur en faire de même alors qu'elle le détaillait. Il sentit son regard sur son torse, sans doute était-elle en train de remarquer qu'il avait conservé son cadeau et il se sentit bien sot de ne pas l'avoir dissimulé à sa vue. Il n'avait eu de cesse de se comporter avec elle avec méfiance, tentant de s'éloigner ne serait-ce que psychiquement d'elle mais la pierre lui rappelait sans cesse ce pacte, ce lien créer à l'Orée des Songes alors qu'ils échangeaient des pendentif qui leur étaient cher. Ce pacte qu'il n'était pas certain d'avoir voulu passer et dont il ignorait les closes car qui aurait pu dire qu'ils avaient fait un quelconque serment si ce n'était son cœur qui lui avait soufflé qu'il se rencontreraient de nouveau, bien qu'il en ignorât les raisons et que leurs routes s’uniraient un instant ? Il se fustigea mentalement de se montrer aussi attacher à une vulgaire pierre offerte par une étrangère qu'il n'avait été en aucun cas sur de revoir si cela n'avait été refoulé par la certitude et la promesse qu'il se rencontrerait de nouveau. Alors qu'elle le jaugeait, il se surpris à la regarder avec une attention accrue.
Il la regardait, comme s'il la rencontrait pour la première fois. Comme s'il ne l'avait vu à l'aube des rêves alors que les barrières érigées par le Roi du Peuple Errant n'avait été complètes, comme s'il ne 'l'avait auparavant dépréciée, comme si elle n'avait pas déposé en lui le germe d'un intérêt qui n'avait cessé de croître. Il la regardait et elle semblait éclipser les minauderies des villageoises. Il avait contempler des naines à la chevelure sombre magnifiques, ne se permettant les œillades que seule la décence tolérait et alors qu'il avait devant lui une créature du Sud, aussi dangereuse que séduisante aux vues des regards posé par les hommes dans la foule, il sentit un sentiment semblable à celui qu'il avait éprouvé quant au lutteur blond qu'elle avait eu à affronter monter en lui. Sa chevelure bien que ramenée de nouveau sur sa tête n'avait plus le même air impériale que lorsqu'ils avaient commencé à converser. Quelques mèches étaient défaites, son visage semblait encore rougit par une pugnacité qu'il avait sous-estimé, ses iris sombres aux paillettes ambrées gardait encore la trace d'une certaine impulsivité, ses frusques sanguines étaient mouillées, comme si elle avait souhaité les laver d'un quelconque affront à certain endroit. Elle semblait encore flamboyer de rage, comme une aura palpitante, son visage mat arborait les traits de la détermination Elle prononça son nom et il lui sembla que la pierre de soleil qui pulsait contre son torse s'éveilla au son de la voix de celle qui l'avait possédé, irradiant son corps , mais peut-être cela n'était qu'illusion et que la seule vague de chaleur qu'il ressentait était interne, comme un feu brûlant à la vue de la farouche vestale du Sud. Jusqu'où l'enchanteresse avait elle enserré son emprise sur lui sans qu'il ne s'en rende compte? Elle continua de s'adresser à lui et il se surpris à sourire doucement, comme s'il avait été heureux d'une quelconque manigances, comme s'il n'avait été qu'un jeune nain qui s'évertuait à sortir de ses gonds une demoiselle pour mieux en admirer les limites. Les mots franchirent sa bouche sans qu'il les retiennent, légèrement malicieux. Les joutes avaient balayé un peu de sa froideur alors que son corps rugissait sous l'excitation soulevée par les combats.
« Sans mes paroles vous ne l'auriez jamais prouvé. »
Il continua de vriller avec son regard de glace dans lequel la poussière avait laissé une douleur atroce, les yeux de la demoiselle Ils semblaient continuer de brûler mal grès l'eau qu'il n'avait eu de cesse de faire couler dessus et il peinait à les garder fixés dans celui de la vestale. Ses yeux azurs avaient souffert de l'attaque sournoise mais il ne semblait pas être le seul à avoir affronté des adversaires plus coriaces. Il sentit la culpabilité et le remord envahir son esprit. De part ses remontrances il avait placé la brune dans des combats qui aurait pu la blesser plus encore que ces écorchures qu'elle avait au main. Dans son regard céruléen passa la désolation d'avoir été si prompt à la colère alors que si la demoiselle avait rencontré des êtres plus abjectes elle aurait pu y perdre la vie. Il se maudit de n'avoir pensé à pareille chose, aveuglé par l'insolence dont elle avait fait preuve à son égard il avait préféré la mettre en danger plutôt que de voir sa réputation bafoué. Il tenta d'éloigner les remords loin de lui. Il reporta son attention sur la jeune femme. Elle continuait de sourire, de parler avec cette assurance dont elle ne semblait pas s'être départie, elle le dévisageait avec une certaine dignité et le Roi du Peuple errant soutenait désormais vaillamment les orbes d'obsidienne liquide. Elle semblait prête à gagner de nouveau cette joute et il se surpris a estimer cette ténacité,a près tout, elle avait combattu avec témérité et même si les choses auraient pu prendre une tournure désastreuse, tel ne fût pas le cas.
On donna le signal et ils commencèrent à avancer, il la jaugeait, soupesait du regard comme l'aurait fait un orfèvre chaque qualité physiques qu'elle semblait posséder pour deviner quel genre de coups elle usiterait. Il savait que la force et la puissance serait inutile à de nombreux égard, il laissa ses yeux parcourir les courbes de la dame, comprenant qu'elles n'étaient pas uniquement séduisantes mais aussi mortelle, il se surpris à penser que si elle avait eu un cimeterre en main, sans doute le ballet de lame aurait été létal pour plus d'un homme.
Elle engagea le combat alors qu'il demeurait dans la retenue, la défensive. Il ne la frapperait pas. Il avait eu bien moins d'état d'âmes avec ses précédents adversaires mais il n'arrivait à se résoudre alors qu'ils tournaient l'un autour de l'autre. Il l'avait poussé à se battre, il devait en assumer les conséquence et bien qu'il ne lui porterait pas un seul coup non nécessaire, il ne la laisserait pas gagner. Elle agit, avec la vivacité d'un serpent, la souplesse de ces roseaux et ajoncs qui se pliaient sous le vent sans se briser au bord des étendues d'eau. Il esquiva un premier coup mais ne pu éviter le poing qui fusait vers son visage, un poing qui se fit sournois et se détendit.
Elle le gifla. Le temps qu'il mesure la portée de ce coup, il avait déjà rougit de honte et d'humiliation, avant qu'il ne puisse répondre, avant que son visage ne redevienne livide, la pâleur d'un spectre le saisissant alors qu'une colère froide enflait en lui. Il repoussa sa main, reprenant une garde défensive, il ne souhaitait pas la frapper, ni la blesser, le sang qui perlait de ses lèvres encore déposait en lui une nouvelle couche de culpabilité que l'affront qu'il venait de subir ne parvenait pas à nettoyer. Il continuait de tourner, méfiant, prêt à parer toute éventualité, claudiquant légèrement sur ce genou encore douloureux. Il ferait sortir la Suderonne du cercle, il en était certain, peut importe le temps que cela prendrait mais il ne la laisserait pas l'emporter sur lui. Il se remit en garde, près à parer chacun de ses coups, à se déplacer avec vivacité si cela était nécessaire. Mais il le sentait, la nuit s'infiltrait dans ses os, il se faisait plus lent, plus dense, il lui faudrait persévérer pour l'emporter et il n'était pas certain de l'issue de ce combat.
"« Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme. »"
Au milieu de l’arène, les deux êtres se faisaient face. Chacun désormais prêt à mettre en échec l’autre, ils se dévisageaient avec intensité, se détaillant du regard. Radha, les yeux plissés, fixait tout particulièrement le poitrail de son adversaire. Un torse puissant, où tel un joyau, scintillait au bout d’une fine chaine d’or, une pierre flamboyante lui étant particulièrement familière. Son cœur eu un soubresaut avant de reprendre son battement habituel. Elle ne put ôter ses yeux des petits reflets écarlates que le bijou renvoyait sur la peau du nain. Et aussi surement que la glace au soleil, la jeune femme sentit une partie de sa vindicte à l’égard de Thorin, fondre. Pour sur elle gardait une certaine animosité envers lui, quant aux mots qu’il avait énoncés plus tôt, mais le voir ainsi porter à son cou le souvenir luminescent de leur rencontre à l’orée des songes. Ces souvenirs qui s’ils étaient imprégnés de terreur, gardaient en eux une sérénité, une intimité qui n’appartenait qu’à eux de revivre.
Elle en serait presque venue à lui sourire doucement, son regard s’adoucissant pour la première fois depuis qu’elle avait pénétrer de tournoi. Lui aussi souriait subtilement, comme s’il partageait avec elle une quelconque plaisanterie. Et Radha se fit la réflexion muette qu’il devrait adopter cette légère expression amusée plus souvent, avant de se morigéner vertement. Elle aurait presque put se laisser troubler par la petite étincelle qui réchauffait son regard.. Mais il fallut comme pour lui casser toute illusion, que le nain enfile ses gros sabots pour venir piétiner inconsciemment, ce moment de grâce silencieux mais tellement significatif pour eux deux. Comme toujours, comme tout mâle, il se sentit le besoin de se remettre en avant, et de la replacer en position de dépendance.
« Sans mes paroles vous ne l'auriez jamais prouvé. »
Et voilà que cela recommençait. Décidément, il lui prenait la tête ! Comme si, sans lui, elle n’aurait jamais été s’engager dans cette baston. C’était bien mal la connaitre. Certes comme il l’avait dit, elle aurait attendu, et longuement observé avant de se lancer, mais il n’en restait pas moins, que ce n’était pas ses paroles qui lui avaient permis de mettre au tapis trois hommes. Elle s’ne était sorti seul et avec sa son seul orgueil. Mais cela, il ne le verrait jamais ainsi. Elle n’aurait pas dû lui parler. Dès lors qu’elle ouvrait la bouche, cela tournait au vinaigre. Il ne pouvait lui laisser l’espace dont elle avait besoin. Etait-ce si compliqué de la reconnaitre comme un être capable ? Les femmes naines subissaient-elle tout le temps cet étouffement qu’elle pressentait dès lors qu’elle tentait de s’imposer face au nain ? Ce n’était pas un vie. Ce n’était pas sa vie ! Elle avait toujours été écoutée, et glorifié. Et se savoir ainsi dépréciée n’avait que le don de lui mettre les nerfs en pelote. Et bien heureusement, les hostilités furent lancées. Elle allait enfin pouvoir lui rabaissé un peu cette arrogance qui commençait doucement, mais surement à l’agacer.
Les deux connaissances se tournaient autour, impossible pour le public alors de déterminer qui serait le prédateur, et qui serait la proie. Ceux qui avaient vu les exploits de Thorin misaient sur lui. Ceux qui avaient été conquis par la ruse et l’agilité de Radha étaient acquis à sa cause. Le public était partagé. Silencieux, retenant son souffle pendant que les deux combattants s’examinaient. Radha elle, au bout d’un troisième tour, se trouva gênée par quelque chose dans l’attitude et le regard du fils de Thrain, posé l’espace du seconde sur ses lèvres. Une chose dans son regard qui la troublait et l’irritait doublement. Une certaine culpabilité, un soupçon de regret, caché derrière une détermination factice, et une concentration fumeuse. Elle passa quelques instants à se demander ce qu’un tel regard pouvait refléter des intentions du nain. Puis le déclic se fit. Il n’avait pas l’intention de l’attaquer. Cela faisait le quatrième tour qu’ils entamaient et le nain n’avait fait aucun geste, aucun pas en avant pour la titiller un brin. Il attendait. Il n’avait pas l’intention de l’attaquer. Et ce constat, l’exaspéra.
Alors elle se mit en chasse. Vive comme la vipère qui était devenue son sobriquet, elle fondit sur le nain. Ses bras armés, elle tenta un premier crochet du droit que le nain esquiva sans trop de mal. Ce qui ne fut pas le cas du gauche, car elle sa main, presque instantanément, fendit l’air en un poing serré. Il allait heurter le visage du seigneur nain, quand dans une impulsion, elle déplia ses doigt et se retrouva à claquer violement la joue du nain qui cette fois, ne put se dérober.
Elle vit alors le regard du nain changer. Ce soufflet ne resterait pas impunie pouvait-elle lire dans l’azur de ses yeux. Et étrangement, elle resta indécise quant à ses propres émotions. Devait-elle être satisfaite d’avoir réussi à toucher le nain ? Non. Il n’y avait rien d’extraordinaire en cela. Ce coup n’avait pas eu pour but de le blesser, sinon elle aurait visé ailleurs. Elle avait voulut par cette gifle, qu’il se réveille, elle avait voulut piquer son orgueil de nain, elle avait voulut qu’il cesse ce petit sentimentalisme futile dont il semblait être pris à la vue de sa lèvre en sang. Elle n’était pas de verre, cela n’était qu’un détail.
De son regard devenu rude, elle fixait le nain, qui sans qu’elle n’eu besoin de parler, avait prit une posture plus volontaire. Le voilà redevenu sérieux. Elle préférait ça. Car dans un triomphe sans péril, il n’y avait aucune gloire. Elle ne voulait pas qu’il lui fasse des faveurs, qu’il ne la frappe qu’avec la moitié de sa force, qu’il la laisse gagner. Elle voulait lui faire mordre la poussière avec toute sa force, elle voulait lutter férocement pour sa victoire. Et ne surtout pas avoir l’impression d’avoir été épargnée ou dupé. Maintenant, elle était au moins sur que le nain serait bien moins indulgent avec elle, même si il y avait encore de la marge avant qu’il ne se montre sans pitié. Mais pour l’instant elle ferait avec ça.
Préparant sa deuxième attaque après s’être mise en sécurité quelques mètre la séparant du nain, Radha sentit un léger coup de barre venir perturber l’adrénaline que lui procurait le fait de se battre. Elle sentit de léger picotement lui irriter les yeux, mais stoïque, elle ne laissa nulle âme deviner ce petit désagrément. La fatigue n’était plus très loin, la nuit déjà bien avancée. Elle avait toujours détesté la nuit. Elle lui prenait ses forces, et n’était qu’un pâle reflet du soleil. Un soleil froid dans lequel elle n’avait aucune confiance. Bien que si elle ne fut point là, la terre une fois le soleil couché ne seraient que ténèbres, ce qui dans son esprit représentait son pire cauchemar. Aussi elle décida à contrecœur, de ne pas s’attarder de trop sur ce combat. Elle aurait tout le loisir de rabattre son caquet à Thorin Ecu de Chêne une fois le jour levé et toutes ses forces recouvrée. Et c’est dans cette optique qu’elle entreprit une action risqué, féline et souple tel un chat, elle s’approcha de l’héritier du royaume de Durin, et alternant petits pas-chassés à gauche puis à droite, tenta de le confondre quand à son prochain mouvement. Et aussi soudaine et vive qu’un aspic, elle fondit sur ses jambes pour essayer de le déséquilibre en fauchant dans un mouvement rotatoire, l’une d’entre elle.
Mais c’était se précipiter, et mal connaitre les nains que de tenter cela. Un membre de ce peuple aussi lié à la terre ne se laisserait pas déstabiliser de la sorte. Leur centre de gravité bas leur donnant l’avantage d’adhérer considérablement bien au sol. Une erreur, une étourderie, une imprudence que la jeune femme paierait chère pour sûr. Car à peine eut-elle le temps de constater son échec, qu’elle sentit peser sur elle, un poids qui fit s’arrêter de battre un instant son cœur avant qu’elle ne rencontre violemment le sol. Un gémissement lui échappant sous la douleur que l'arrière de sa tête désormais en contact avec le sol, lui faisait parvenir...
Dernière édition par Radha Matarishvan le Jeu 5 Juin 2014 - 0:47, édité 2 fois
Thorin Oakenshield
DURIN'S HEIR ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Sujet: Re: ▬ Joutes Nocturnes [Event] Mar 3 Juin 2014 - 1:23
La Nuit du Troll
Au centre du cercle, la femme et le nain se faisaient face, intiment convaincu de prendre le dessus sur l'autre et de l'écraser. Leurs regards se croisaient pour mieux faire passer cette conviction, cette certitude emplie d'orgueil avant de se juger. Il sentait le regard de Radha sur son torse alors que lui fixait sa chevelure avec cette intensité qui lui était propre. Il les avait aperçu à travers les rêves et même légèrement défaits, n'accordant aucun regard sur l'eau qui faisait coller les vêtement de la vestale à son corps dévoilait ses formes, et il demeurait fixé dessus. Il se souvenait de leur chemin en cascade sur les épaules de la dame, de la pureté des boucles comme si elle avait été dessinée avec une précision propre aux Valars. Il se souvenait et la pierre continuait de pulsait contre lui, accordant son rythme sur celui des battements cardiaques lents et profonds du nain. Il se souvenait de ces nuits où la fièvre avait faillis l'emporté, douloureuses, noires, aussi sobres qu'un puits sans fond, avant de redevenir lumineuses lorsque l'orage ténébreux disparu. Mais ce qu'ils avaient partagés ainsi à l'aube des rêves y demeurerait à jamais. De nouveaux remparts avaient été érigés, des barricades qui ne céderaient plus si facilement, eût-il l'esprit embrumée par la folie.
Il lui sembla qu'elle s'adoucissait après avoir détaillé le pendentif qu'il portait, comme si elle avait été prête à lui sourire, en réponse à celui qui étirait furtivement son visage. Il était amusé, chose qui arrivait que très peu souvent et apparaissait avec encore plus de rareté sur ses traîts. Cependant, il balaya le moment d'accalmie avec force, comme pour éloigner cette étincelle qui menaçait d'éclairer son regard, comme pour éloigner ce recul de la méfiance qui risquerait de lui causer du tort. En se montrant sous ce jours froid et machiste, il se préservait. Cela était-il peut-être éloigné de sa pensée principale mais plus il prenait ses distances, moins il risquait de se perdre dans ce regard nébuleux.
Oeil pour Oeil, dent pour dent. Il ne se montrait pas des plus tendre avec elle sur le plan de la parole, mais peut-être était-ce parce que la jouet verbale avait bien plus d'importance que le combat qu'ils s’apprêtaient à mener ? Comme pour couper court à tout autres réflexions, l'arène s'éveilla à l'annonce du début de la lutte. Leur orgueil et leur arrogance respectives semblaient être les meilleures armes. Ils se tournaient autour, comme des lions en cage sous le regard attentif dans publique qui ne savait qui sortirait vainqueur de cette phase importante du tournois. Chacun avait sa préférence et sans doute le nombre de tours qu'ils firent commença à faire pencher la balance du côté de la Vipère Rouge. Il n'avait eu en effet nulle attention d'engager l'assaut, la culpabilité l'ayant envahis et le Roi du Peuple Errant tentant tant bien que mal de la faire disparaître. Mais la Brune sembla vouloir agir pour lui, elle fondit sur lui, vive, glissante, coulante comme l'aurait été de l'or liquide entre les doigts du nain ou cette chevelure sombre qu'elle arborait. Il esquiva le premier crochet perfide mais il fût trop lent pour le gauche humiliant qui vint lui gifler le visage. Le regard du nain se durcit, la claque ne resterait pas dans l'age des coups oubliés, tôt ou tard elle en mesurerait les conséquences. Le coup sembla néanmoins lui donner un certain regain d'énergie qui mis de côté un instant la promesse qu'il s'était faîte de ne pas la toucher plus qu'outre mesure .
Le regard de la brune redevint aussi sérieux que le sien, il pris une position plus offensive bien qu'il ne rapperait toujours pas. Sans doute cela dérangeait-il la femme des Havres d'Umbar de se voir ainsi refuser le combat alors qu'elle avait remporté ses précédentes joutes et cela semblait embarrasser également le public qui s'était sans doute attendu à plus d'éclats. Elle avait l'air prêtre à le terrasser, sans doute pour lui faire ravaler ses dernières paroles et il se surpris à sourire intérieurement. Elle tiendrait bon, elle souhaitait sans doute qu'il attaque, qui lui balance quelques coups afin de lui prouver qu'il avait eu tort. Cependant, il s'y refusait, il l'avait laissé essuyer des coups, il n'en porterait pas plus à moins que ceux ci ne lui permettent de se défendre et de la mettre hors du cercle. Il reporta son attention sur elle avec plus de fermeté.
Elle se mis en sécurité à quelques pieds de lui, elle préparait ainsi sa seconde attaque alors qu'il restait toujours sur la défensive mal grès sa garde haute. Il lui sembla qu'elle hésita un instant, mais ce répit offrit à Thorin un instant de repos pour détendre imperceptiblement. L'aube n'était plus très loin et ils ne rêvaient pas, la fatigue se faisait ressentir dans toute sa splendeur. Il sentait le contre-coups des combats enchaînés de plus en plus pesant, il espérait que la demoiselle serait bien moins vivace que ce qu'elle avait été. Le Roi des Exilés regretta un instant la présence d'un bon lit, sans doute la vieillesse reprenait-elle le dessus sur sa pugnacité. Mais la lassitude ne demeura pas bien longtemps. La Suderonne s'approchait de lui, ses pas se chassant avec une démarche souple et féline, elle tenait de feinter et il du conserver toute son attention pour deviner le sens du mouvement de sa vis à vis. Elle tentait de confondre ses sens, le laissant hésiter sur la zone où elle frapperait, avec la vivacité d'un reptile, elle laissa ses jambes fuser dans un mouvement rotatoire précis vers celle de l'Héritier de Dùrin dans l'espoir sans doute de le déséquilibré. Seulement, cette faille causé par l'un de ses adversaires lors d'une précédente joute, le nain s'en servait, lui aussi savait se montré rusé, il dévoilait un point précis affaiblis avant de s'en servir de zone de contre-attaque.
Mais elle agit avec une précipitation qui aurait pu tirer un sourire goguenard au nain, seulement, le visage de ce dernier demeura impassible. Il avait enfoncé ses appuis fermement dans le sol, son centre de gravité l'attirant un peu plus vers ce dernier. Elle avait cru frapper un point stratégique, mais ce dernier était une arme, sa garde était parfaite, totalement défensif, jusqu'à ce que le rapport de force ne s'inverse et qu'il n'use de l'énergie de la vipère pour prendre l'ascendant.
Ses jambes ne bougèrent pas, le coup ne fit que l'effleurer alors qu'il saisissait la vestale du Sud à l'arrière des cuisses pour l'accompagner au sol en la plaquant contre la terre. Le choc fut sûrement moins rude que lorsqu'il avait sacrifié son dos pour bouter hors du cercle l'adversaire sournois qu'il avait affronté mais il entendit avec distinction le gémissement de douleur de la brune. Un nouvel éclair de culpabilité, passa fugace dans son regard. Puis ses cheveux tombant devant son visage sous l'assaut, il s'empourpra durant une fraction de seconde lorsqu'il se rendit compte de la façon dont il se tenait face à la brune. Il était dans une position, ainsi au dessus de la demoiselle, totalement inconvenante et s'il n'avait pas eu le minerai aux couleurs du soleil, sans doute aurait-il pensé que la chaleur qui l'envahissait venait de cette promiscuité gênante. Il s'en persuada, comme pour faire taire une envie insidieuse qui avait cru en lui, inconvenante, indécente, indigne d'un roi. Afin d'éviter que le désagrément ne perdure alors que le temps semblait s'étiolait, ses yeux azurs se perdant dans ceux nébuleux de la jeune femme, il verrouilla profondément son regard dans celui de la jeune femme avant de débuter un mouvement pour se relever .
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Sujet: Re: ▬ Joutes Nocturnes [Event] Mar 3 Juin 2014 - 22:30
"« Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme. »"
Son dos l’élançait douloureusement, ses cuisses pulsaient, un poids sur son corps l’empêchait de bouger, et dans son esprit, la posture dans laquelle elle se trouvait n’avait pas encore été bien assimilée. Au sol. Elle était au sol. Plaquée au sol. Elle avait perdu ? Non. Non, pas encore, les limites du cercle n’avaient pas été franchies. Dans son esprit troublé par ce soudain échec, ces informations mirent du temps à s’encrer. Elle avait été mise au tapi avec une facilité déconcertante, et désormais elle n’était plus sur de rien. Elle était à terre, sur le dos, une force prodigieuse la maintenant au sol sans qu’elle n’ose même imaginer que ce soit le nain qui l’ait ainsi brisée dans son élan. Et pourtant…
Des petits points noirs avaient perturbés sa vision lorsque sa tête avait heurté le sol, lui causant des troubles visuels. Devant ses yeux, elle ne voyait qu’un visage flou, mais au fur et à mesure que sa vue redevint nette, elle sentit monter en elle, douloureuse et enivrante, une flamme ardente, qui de son sein, se répandit dans chacun de ses membres tel une trainée de lave. Le souffle court, immobile sous le corps massif et musculeux du nain, la belle étrangère n’en menait pas large. Rougissante comme une adolescente, ses yeux ne savaient où se poser. Au dessus d’elle, son visage à une distance bien trop étroite pour être décente entre inconnus, le nain la perçait de son regard bleuté.
Elle pouvait sentir son souffle rouler sur son visage, sa longue chevelure sombre caresser ses joues, ses lèvres et…cela lui provoqua bien plus de frissons qu’elle n’en aurait souhaité. Et ajouté à cela, la sensation d’un torse puissant pesant sur sa chair tendre, ces mains qui maintenaient encore l’arrière de ses cuisses, la Gardienne si fière de se compter parmi l’une des femmes les plus désirée d’Umbar, n’en menait pas large. A sa décharge, la belle jeune femme, depuis son départ des murs de marbres veinés d’or d’Abad Tar Calion, n’avait jamais prit le temps, ou saisit l’occasion, de satisfaire ses habitudes libertines. Pas une fois en plusieurs mois, elle n’avait passé la nuit en lascive compagnie. Et aujourd’hui, sans qu’elle puisse la contrôler, cette frustration lui faisait perdre de sa superbe. Tout son corps était tendu, réclamant en désaccord avec son esprit -, plus de contact et de chaleur, malgré le contexte dans lequel il se trouvait. En position dominante, - s’il n’en était pas conscient c’était tant mieux- Thorin faisait peser sur Radha une pression qui restait déstabilisante.
Dans l’esprit de celle-ci, une seule question subsistait néanmoins, devant toute cette confusion de pulsions, et d’émotions diverses. Qu’allait-il se passer maintenant ? Le nain avait là, gagné une manche, mais de ce qu’elle pouvait voir dans la pénombre qu’avait créé sa chevelure en se rabattant en avant, il n’était pas dans de meilleures dispositions qu’elle-même, la prêtresse distinguant l’espace d’un instant sur ses joues, des rougeurs caractéristique d’une gêne profonde. Le fait d’être ainsi positionné, de façon aussi intime et équivoque, sur elle l’embarrassait-il. Il aurait dû y réfléchir plus tôt, se dit la gardienne, en essayant de se mouvoir malgré tout. Le jeu semblait tourné à quelque chose de très troublant pour eux deux, et elle ne voulait pas s’engluer plus longtemps dans cette situation, car déjà autour d’eux une rumeur enflait.
Elle eut sa délivrance, lorsque le nain, amorça un mouvement de repli. Le poids qu’il avait fait peser sur elle se retira. Et désormais elle se retrouvait avec un nouveau problème à gérer, les réclamations insistantes de son corps pour retrouver cette étreinte, même brutale. Un problème c’était beaucoup dire. Si elle s’écoutait un peu plus, il y avait longtemps que la jeune femme aurait compris que ce combat, elle ne le gagnerait pas. Car il ne s’agissait désormais, plus de se battre contre Thorin, mais contre elle-même. Et pour cela, elle n’avait guère de solutions. Il fallait qu’elle reprenne le dessus. C’était autre chose que de mener un désir, que de le subir. Si elle voulait reprendre le contrôle de ses instincts voluptueux, elle ne devait plus se faire surprendre. Il était nécessaire qu’elle reprenne le contrôle de la lutte, et se dépêcher de l’achever pour ensuite s’enquérir d’une agréable compagnie pour parfaire sa victoire. Et désormais, l’urgence primait.
Profitant que le nain se relève, son centre de gravité perturbé, la Vipère Rouge, fit une chose qu’elle dont elle n’était pas sûre de pouvoir gérer les conséquences. En synchronisation avec le nain, elle poussa sur ses coudes, pour se relever, mais soudainement, d’un puissant coup de bassin et d’une pression de la main sur le milieu du torse du nain, elle fit basculer la situation. En quelques instants, elle se retrouvait maintenant en position dominante. Plaquant le nain au sol, à califourchon sur lui, une main sur son cou maintenant un étau suffisamment fort pour qu’il n’essaie pas de la contrer, la brune savourait ce revirement. Son bas-ventre lui, grondant et se tordant d’anticipation.
Son regard vrilla celui du nain, sa chevelure tombant devant son visage sur le siens, le lien la retenant s’étant défait sous le plaquage soudain. Et caché derrière, le rideau sombre de ses cheveux, un sourire gouailleur étira les lèvres de Radha qui faisant fit de la douleur de sa blessure, chuchota au nain.
-La prochaine fois que vous avez la brillante idée de vous imposer sur moi de la sorte, pensez que je peux aussi me montrer dominatrice.
Puis avec l’impudence et la grivoiserie que lui avait laissée son dernier combat, la Vipère fondit sur le visage du nain. Mordant délicatement la peau de sa joue, avant de se relever et se détacher de lui prestement, se remettant en position, son visage impassible, comme s’il ne s’était jamais rien passé.
Thorin Oakenshield
DURIN'S HEIR ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Sujet: Re: ▬ Joutes Nocturnes [Event] Mar 3 Juin 2014 - 23:55
La Nuit du Troll
Il lui avait manqué quelques pouces pour la mettre hors d'état de nuire. Les limites du cercles paraissaient pourtant si proches.Il l'avait brisée dans son élan, sous un plaquage dense, contrôlé, maîtrisé à la perfection car de nombreuses répéter. Une action qui n'aurait du se transformer en un trouble immense. Là où la gêne l'envahissait, il pouvait voir la prêtresse rougir, là où il avait rougit, il n'avait perçu ce corps qui semblait plein de supplique à l'égard du sien.Il n'en avait pas conscience et les convenances ne lui permettaient pas d'imaginer pareille chose, pas au beau milieu d'une joute devant ces yeux qui les fixaient. Des murmures se faisaient entendre et pourtant, il n'en percevait pas le sens. Il était troublé, gêné par un tel positionnement et il tenta bien vite d'y mettre fin. Il amorça un mouvement de replis, pour se redresser, délivrant la brune du poids de son corps, pression qu'elle avait du subir par cette étreinte forcée.
Il commençait à se redresser lorsque d'un mouvement de hanches et d'un poussée sur son torse, sans qu'il n'ait eu le temps de réajuster ses appuis, la vestale du Sud avait inversé leur position, le plaquant au sol, à califourchon sur lui dans une position encore plus dérangeante que la précédente. Il se maudit de s'être ainsi fait avoir alors que la brune enserrait de sa main son cou puissant. Il ne pouvait la contrer sans avoir à pivoter les hanches et il ne s'y serait hasardé pour rien au monde, il ne voulait pas éveillé à ce contact précis des instincts primaires déshonorants dans ce cadre. Il la vit savourer ce revirement de situation et la colère enfla en lui, elle le mettait en situation de porte-à-faux, dans laquelle il avait de plus en plus de mal à maîtriser un flot d'émotions. Il pestait, jurait intérieurement, il ne se ferrait pas battre par cette vestale qui depuis le début infiltrait un poison méconnu dans ses veines, distillant peu à peu une chaleur grisante et dévastatrice, qui avait pris la forme d'un intérêt certain, d'une curiosité balayant tout méfiance pour goûter à des accents de jalousie. La rage devint croissante, comme un feu brûlant, ses muscles se contractaient alors que la Suderonne ne semblait pas vouloir le laisser gagner le combat elle n'était qu'une sorcière, une enchanteresse comme bon nombre de ces femmes du sud et il ne pouvait ainsi demeurer sous sa coupe. Elle vrilla son regard dans le sien, ses cheveux dévalant son crâne sur le visage du Roi, un rideau cachant un spectacle insolent, un sourire mutin qui laissa filtrer un chuchotement qui attisa encore un peu plus la colère du nain.
Elle le menaçait, elle souhaitait asseoir une domination dont elle se jugeait détentrice, un ascendant qui devait lui revenir de droit. Mais tel n'était pas le cas. Il ne la laisserait pas bafouer son honneur et sa réputation en le contrôlant de la sorte. Elle n'avait aucun pouvoir sur lui, il n'était pas ces mâles dont elle pouvait tirer les ficelle avec facilité. Il n'était pas faible à l'instar des Hommes. Elle fondit sur lui, comme pour le contredire, mordant sa joue, avec une délicatesse contrastant ses propos avant de se détacher de lui, lui permettant de se relever, de s'ébrouer pour chasser les pensées qui rugissaient dans son esprit et revenaient en cogner les frontières avec force. Mais il était trop tard. Comme lorsqu'un cheval est lancé au galop, il est parfois difficile de l'arrêter et le Roi du Peuple Errant venait seulement d'abandonner la défensive. Son esprit venait de murer en lui le trouble et la gêne, ne laissant que cette rage de vaincre un ennemi qui se jouait de lui. Un ennemi qui le tirait vers des abysses qu'il ne souhaitait connaître. Un adversaire aux traits féminins et aux robes écarlates.
Elle s'était remis en position, un visage impassible, comme si rien n'avait jamais eu lieu, il marcha jusqu'à elle, feintant, se jouant de ses sens comme elle l'avait fait précédemment, tournant, comme un loup flairant sa proie, puis il fût sur elle. Et il l'attira contre lui, avec force, puissance, entrant dans son temps, si proche de l'extrémité du cercle qu'une seule poussée aurait suffit à le faire gagner. Ils donnaient l'impression de danser un ballet ardent où les rapports de se force s'inversait continuellement, nul ne semblait vouloir lâcher du terrain à l'autre, les spectateurs regardaient les deux êtres incandescents au milieu de l'arène. Il la maintint contre lui, il lui suffisait d'un unique geste et elle perdait. Il céda à une envie qui le tiraillait depuis la première fois qu'il l'avait vu, un désir qu'il n'aurait en aucun cas du se permettre. Il passa une main dans les cheveux de la brune, ferme et pourtant délicate, traversant d'hypothétiques nœuds sans les briser, saisissant cette crinière si semblable à la sienne, secouant les boucles à l'odeur enivrante. Il la tenait, sa main formant un étau autour de ses mèches ténébreuses. Il la regardait avec une intensité dans laquelle perlait un mélange d'orgueil, de colère et de désir. La chevelure onyx du Roi, répandant son aura régalienne semblait l'auréolé de colère. Elle le menait dans ce combat, elle se raillait de lui, jouant avec des instincts primaires qui étaient emplis d'indécence. Il fulminait, elle jouait de ses charmes, enchanteresse qu'elle était. Il rapprocha son visage d'elle, alors qu'elle le dominait d'une tête, ses yeux azurs devenus brûlants de glace, comme si la folie s'emparait de lui, comme si un fléau depuis longtemps ensevelit refaisait surface, comme s'il tenait entre les mains une chose inestimable, dangereuse et dont il ne parvenait à détacher le regard, une chose qui lui échappait et qu'il souhaitait posséder, un mal rognant doucement la raison qui disparaissait sous l'adrénaline avant de se faire refouler un instant, avec puissance par les bribes de conscience et d'honneur qui demeuraient dans l'esprit du Seigneur des Exilés. Qu'était-il en train de faire ? Quelle folie le laissait-il agir avec cette colère sourde ? Le trouble l'envahit de nouveau, comme si un autre avait agis, cette part sombre qui mêla sa vois à la sienne pour prononcer d'un ton rauque et caverneux.
« Ne menacez jamais un nain. »
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Sujet: Re: ▬ Joutes Nocturnes [Event] Mer 4 Juin 2014 - 23:03
"« Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme. »"
C’était le visage impassible, que la belliqueuse s’était éloigné de son menu forfait. Dévisageant le nain de haut alors qu’il se relevait, aucune trace de ce qui venait de se produire n’apparaissait sur ses traits fins. Si ce n’était la légère coloration rosée de ses joues et la lueur qui illuminait son regard. Autour d’elle cependant, des murmures questionnaient cette étrange façon de combattre. La jeune femme leur avait montré autre chose lors de ses précédents combats. Et si certains exultaient de la voir beaucoup plus dans le contact physique et non la ruse, la jeune femme, elle, se serait bien tenue à l’écart de ces étreintes. Dans son idée, il devenait urgent d’achever ce combat. Non seulement pour appuyer son propos de femme capable de jouer sur le même terrain qu’un homme. Mais aussi car plus ils passeraient de temps à se tourner autour, à se regarder, à se toucher, moins elle serait sûr de pouvoir conserver toute la maitrise de son corps. Ou même de ses pensées. L’esprit pouvant se révéler si volatile quelques fois, qu’il lui suffisait de peu pour qu’il s’enflamme. Et cela, la jeune femme ne le désirait pas. Elle n’oubliait pas que de la force et la stabilité de son mental, dépendait la maîtrise de l’immense pouvoir qui dormait en son sein.
Elle n’avait été qu’à deux doigts de la défaite. Et si le nain l’avait réellement voulu, il aurait put valablement la repousser hors du cercle dans effort et ainsi se déclarer vainqueur. Cette idée mortifia profondément Radha. La fin du jeu n’était pas passée loin. Et cela, elle ne pouvait se le permettre. Peut-être avait-elle sous estimé le nain, mais maintenant, elle connaissait sa faiblesse. Du moins le pensait-elle un instant, avant de croiser de nouveau le regard de Thorin qui, peu après elle, s’était relevé. Des ses yeux de glace, si l’embarras y avait été présent, désormais n’y résidait qu’une ardente détermination. Il s’était durci après le revirement de situation, et la marque de culot, que la Suderonne lui avait fait subir. Il avait compris. La jeune femme ne serait pas aisé à combattre s’il se laissait troubler par son côté charnel. S’il restait toujours secoué, à présent, il n’aurait plus de réserves à son encontre. Dans ses yeux se lisait la colère. Et cela produisait une réaction mitigée chez le belle d’Umbar. Elle l’avait inconsciemment voulu, qu’il arrête de la traiter avec égard, qu’il cesse de faire son noble cœur, et qu’il se batte réellement pour qu’elle puisse se montrer digne de son nom. Mais en même temps, elle avait put sentir que Thorin ne manquait pas de force, -une force qu’elle ne possédait pas- et d’une certain habileté. Il l’attrapait une seconde fois et s’en était fini d’elle. Il ne se laisserait plus surprendre, il ne la libérerait pas, elle ne pourrait pas se jouer de lui. Il l’empoignerait fermement. Et sans mal, il pourrait la jeter hors du cercle sans que cela ne lui coûte trop d’effort. Et ce constat fit que la jeune femme redoubla de prudence alors que le nain commençait à s’avancer de nouveau.
Il marchait d’une façon différente. C’était un autre ballet, plus volontaire. Ce n’était plus une démarche lourde et pesante. C’était plus mesuré, plus calculé. Il la regardait, la fixait, la dévisageait de ses yeux de braise. Et en elle, l’idée qu’il pourrait la mettre à nue de son regard, lui envoya dans le bas-ventre, une nouvelle vague de chaleur inconvenante. Le seul désir et le manque de contact charnel, commençait à lui porter sérieusement préjudice. Elle commençait à penser et réagir intérieurement comme une de ces jeunes filles en fleur que les hormones travaillaient à la vue du moindre mâle un tant soit peu gâtée par la nature. Mais surtout, elle était curieusement déconcentrée par son regard bleu. Si bleu. Il y avait tellement peu de prunelles aux iris clairs dans le grand Port, que ceux du nain avaient sur elle un étrange pouvoir magnétisant. Mais alors qu’elle se laissait distraire par une pensée luxurieuse, le nain, qui lui s’appuyait sur un orgueil titillé et une colère ravivée pour se mouvoir, prit le dessus, lorsque feintant tout comme elle avait put le faire quelques instants plus tôt, il avala la distance les séparant. Aussi, la saisissant fermement, il l’attira contre lui dans une nouvelle étreinte. Mais cette fois-ci, la jeune femme ne put que laisser s’entrouvrir ses lèvres, et s’écarquiller ses yeux sous l’émotion. Elle s’était fait avoir une seconde fois. A ses oreilles parvinrent alors les cris indignés de ses rares admirateurs. Ce n’était pas elle. Ce n’était pas ce qu’elle leur avait montré plus tôt. Que se passait-il ? Elle n’avait rien à faire là si c’était pour être aussi molle crièrent même certains. Mais que savaient-ils ces gens. La prêtresse les aurait tous bien envoyer paitre, mais leur répondre ne servirait à rien. Elle était prise, et c’était de sa faute. Elle était la seule responsable. Elle s’était laissé déconcentrer. Non seulement à cause de son arrogance, mais aussi pas la fatigue du voyage, la frustration de ne pas avoir eu d’homme depuis de nombreux mois. Et puis surtout le désir que lui provoquait aussi bien la vue du torse du nain, marqué par les batailles et fortifié par elles, que ces étreintes très physiques qu’il se plaisait à lui imposer.
Regardant en arrière, la femme vit qu’elle n’était plus très loin des bords de l’arène. Erreur aussi, ne pas avoir bien assimilé la superficie désormais réduite du cercle. Car si auparavant elle avait put se mouvoir aisément, ici et maintenant, elle était coincée et gêné par le manque d’espace. Le nain avait sut lui en profiter, ne lui laissant nulle aucune de danser. Beaucoup plus dans la lutte traditionnelle, lui avait besoin de s’approcher pour pouvoir saisir son adversaire. Et cet arène, ainsi que les différentes circonstances énoncées plus haut, avaient joué à son avantage. La gardienne en aurait pleuré de rage. Mais jamais elle ne ferait cela devant tant d’yeux curieux, ou devant le regard incandescent de Thorin.
Celui-ci la maintenant fermement contre lui, ses bras l’entourant entièrement, ne lui laissant que peu de chance de s’échapper. Oh certes elle pouvait toujours user de ses bras pour tenter de le frapper, mais elle devinait pertinemment que cela ne le ferait pas lâcher prise. Rien ne lui ferait lâche prise désormais. Elle le lisait dans son regard qui la consumait. Et alors qu’elle se perdait de ses yeux, oubliant momentanément leur lutte et les regards qui les dévisageaient, le nain fit une chose à laquelle elle ne s’attendait pas, et qui menaça de faire sauter tous les barrières qu’elle mettait en place pour réfréner ses pulsions charnelles. Sa large main, puissante et impérieuse, se glissa dans sa chevelure. A ce contact, elle sursauta violement, un hoquet de surprise s’étouffant dans sa gorge alors que ses lèvres entrouvertes laissaient échapper un fin gémissement. Ses cheveux, étaient ce qu’elle avait de plus précieux, mais aussi une partie érogène de son corps qui avait déjà fait ses preuves. Et que le nain y passe la main ainsi, jouant avec ses boucle brune, les empoignants une tension s’exerçant alors sur les racines, il ne fallait rien de plus pour lui faire perdre ses moyens.
Les yeux à demi-clos, encore sous le coup du long frisson sensuel qui l’avait parcouru lorsque la main de Thorin s’était emparée de son atour le plus sensible, Radha perdait pieds doucement. La sensation encore étrangère –mais si délicieuse- , mais lui retournait l’esprit. Il n’y avait que les braises de sa précédente colère, attisées par une voix sourde à son oreille, qui la retenait de s’abandonner complètement à cette sensation exquise. Entre tension et bien-être. Si le nain la regardait désormais plus intensément -une intensité mélange d'orgueil, de colère et de désir- que jamais, la jeune femme n’en prenait guère offense, absorbée par tous les désirs indignes qu’il lui inspirait à l’instant. Et lorsqu’il rapprocha son visage du siens, Radha crut un moment qu’il allait l’embrasser. Ses yeux, brûlant d’une fièvre qu’elle ne lui connaissait pas et qui –elle devait se l’avouer, l’intimidait sérieusement- ainsi que d’une lueur possessive, le gardienne se surprit à être nerveuse. Pourtant, dans un reflexe, une habitude, elle sentit son visage se tendre vers le siens, avant qu’un cri plus fort que les autre ne lui rappelle soudainement où ils se trouvaient. Ses yeux, se détachant un instant de ceux de Thorin la gardienne, cherchèrent d’où provenait ce cri d’indignation. Elle distingua alors une chevelure d’or pâle, et des yeux sombre la fixant avec insistance, avant que son attention ne se reporte sur le nain. De sa voix profonde et grave, il venait de lui adresser ces mots durs, imprégnés d’une certaine intimidation. Elle avait été inconsciente de tout ce qui avait bien put se passer dans sa tête, et ne cherchait pas réellement à le savoir. Mais les paroles de celui-ci ranimaient les flammes de sa fougue et de son exaspération.
« Ne menacez jamais un nain. »
Lui disait-il. Et sur une impulsion aussi soudaine que violente, soumise à une soudaine rage et colère qui n’était pas la sienne, Radha rétorqua froidement, ses yeux lançant des éclairs dessous ses sourcils froncés.
-Je n’ai pas d’ordre à recevoir de vous, Thorin Ecu de chêne !
Sa voix était mordante. Et derrière son timbre suave, un autre, plus rauque, plus sombre s’était glissé. Le démon à l’intérieur n’appréciait guère plus cette mauvaise plaisanterie, et le faisait désormais savoir à son hôte. Aussi sournoisement, profitant qu’elle était la tête ailleurs, le mage était parvenu à infiltrer un peu de sa malveillance derrière les défenses de la Gardienne, qui désormais allait souffrir en silence d’un enfer intangible, réel que dans son esprit, et qui la tourmenterait férocement. Autant dire qu’à l’instant, elle s’en voulait terriblement d’avoir été aussi négligeant. Mais la faute était partagée, car sans ces étreintes venant bouleverser ses sens, jamais elle n’aurait abaissé sa garde. Le mal était fait. Il passerait, dès lors qu’elle aurait apaisé son corps et son esprit, et serait redevenue assez calme pour éteindre l’incendie que le démon provoquait dans le labyrinthe de son esprit, dans ses halls et ses salles, les plus intimes.
-Maintenant achevez-moi !! cracha-t-elle, ne désirant derrière cet abandon que retrouver son intégrité mentale. Désormais gagner importait peut, la souffrance derrière ses yeux assombris par le désir et la colère lui faisant perdre toute envie de continuer à batailler plus longtemps.
Thorin Oakenshield
DURIN'S HEIR ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Sujet: Re: ▬ Joutes Nocturnes [Event] Jeu 5 Juin 2014 - 1:05
La Nuit du Troll
Elle arborait un visage neutre, éloigné, jugeant de haut le Roi du Peuple Errant, se gaussant de lui sûrement. Les murmures enflaient et ronflaient alors que les joues mates de la demoiselle ne se teinte de rose. Certains des spectateurs semblaient déçus, d'autres outrés par ce curieux spectacle qu'ils ne comprenaient mai qui semblaient pourtant déclencher en eux certaines émotions. Certains des partisans du nain louaient son changement de tactiques pendants que celles qui n'avaient eu de cesse de le regarder dardaient des yeux furibond sur la vipère qui le faisait danser. Des yeux noirs que certains hommes lançaient au Seigneur des Exilés.
Son pas s'était fait moins pesant, plus maîtrisé, contrôlé, plus dangereux. Sans faille pour lui mais plein de doute pour elle . Son regard était devenu fiévreux sous cette détermination implacable. Elle fixait son regard céruléens alors que celui-ci ne pouvait se détacher de sa chevelure. Mais il garde le contrôle, se montrant plus rusé qu'il ne l'avait été, il attaqua, ne laissant à la jeune femme nulle chance de lui échapper. Il la saisit avec force, comme s'il avait pu la soulever, appréciant l'expression de surprise qui envahissait le visage de la jeune femme. Il l'avait une seconde fois à sa merci, si proche des bords de l'arène. Elle ne le faisait pas danser, c'est lui qui imposait son rythme. Il ne la lâcherait pas avant qu'elle ne demande grâce, il gagnait, il la tenait sous son joug et une part de lui, inondée par des flammes ardentes trouvait cela amusant. Mais l'amusant disparu sous un désir brûlant qui remontait de ses entrailles et lui fit saisir la chevelure de la belle, lui imposant cette main large au milieu des ondulations ténébreuses qui l'avait tant obnubilé. Il vit la prêtresse clore à demi ses yeux alors qu'il passait sa main dans ses boucles brune. Un soupir rauque ne pu être retenu alors que les flammes qui avaient attisé sa colère et sa soif combative descendant vers son bas-ventre alors qu'il vrillait son regard dans celui de la femme du Sud, dans lequel transparaissait des émotions qui ne semblaient plus lui appartenir Il approcha son visage de celui de la jeune femme, cru un instant dévier de son but à la considération des lèvres offertes qui se dressaient devant lui, qu'il aura pu saisir avec fièvre mais la colère surplomba le désir, mal grès le visage de la brune qui se tendait vers le sien, mal grès le cris qui vint troubler ce moment et auquel le roi n'accorda nulle importance alors que la vestale se détournait pour en retrouver l'origine. Les mots brûlaient ses lèvres et il ne tarda pas à les lâcher.
Il s'adressa à elle menaçant et les mots ranimèrent la raison de son adversaire.La voix parvint à ses oreilles mordant, froide et glaciale, pleine de rage et de colère nouvelles, détachant son nom, sous des sourcils froncés, laissant au Seigneur des Montagnes Bleues le temps de se l'approprier de nouveau. Mais derrière le ton suave, les sens du nain s'étaient mis en alerte. Le timbre rauque reconnaissable entre mille qui continuait d'arpenter parfois son esprit. Les narines du nain se retroussèrent, sentant un danger beaucoup plus grand que celui représenté par le corps de la Suderonne accolé au sien. Elle cracha à son visage quelques mots, empreint de colère et pourtant, dans les iris obsidienne qui l'hypnotisaient, où il avait vu palpiter une flamme vengeresse, désireuse, l'ombre était passé. Il avait vu des flammes étranges, sans doute son esprit lui jouait-il des tours mais il savait ce qui se tenait tapis dans le giron de la vestale. La folie qui avait envahis les sens du nain plutôt n'était pas de taille encore à lutter contre des souvenirs voraces imprimés au fer rouge à l'Orée des Songes. La crainte de voir une telle torture arriver de nouveau lui fit desserrer sa prise autour de la prêtresse, balayant toute trace de rage sur son passage. Il souffla, encore sonné par la voix de la jeune femme qui un instant avait pris des accents qui n'étaient pas les siens.
« Avec plaisir. »
Et il la poussa, en dehors du cercle, doucement , sous le regard médusé de la foule qui ne comprenait pas entièrement ce qui venait de se jouer là. On déclara sa victoire alors qu'il ne quittait pas des yeux celle qu'il venait de défaire. La fatigue retomba d'un coup, tout comme la tension qui régnait dans tout son corps et il se surpris à vaciller un instant pendant qu'une demoiselle se précipitait lui apporter de l'eau en rougissant. Il marmonna un merci rauque alors qu'il vidait le contenue l'outre. Il ne mesurait pas totalement cette danse ardent qu'il venait d'essuyer mais il savait que la nuit n'était pas entièrement finie, il était redevenu maître de son corps et de son esprit bien qu'une partie de lui continue de le tirailler un instant, un grondement ardent dans son bas-ventre que la décence lui faisait considérer comme honteux tandis que l'autre semblait trembler à l'idée de ce qu'il avait cru apercevoir dans le regard sombre de la jeune femme.. Il n'eût cependant pas le loisir de s’appesantir sur la chose que le finaliste arrivait. Il avait semble-t-il, d'après les paroles qui émanaient de la foule remporter les joutes du festival de l'année précédente. Le gagnant arriva dans le cercle de nouveau rétrécis, le combat serait plus rude, un corps à corps plus dense qui demanderait une concentration maximale. Une attention qui semblait s'éloigner loin du nain alors que la joute commençait. Il s'ébroua, se força à se réveiller d'une torpeur qui le menaçait. L'autre devant lui était un vieux loup rusé que rien chez le nain n'impressionnait. Il avait sans doute vaincu bien plus coriace que l'héritier de Dùrin et lors que la lutte s'engagea, le nain du bander toute son énergie et ses muscles pour résister aux assauts menaçant de le sortir du cercle. Les attaques fusaient, plus puissantes, plus vives, plus sournoises.Le coup qui aurait du lui fracasser le nez et l'envoyer au tapis n'atteint jamais l'appendice. Il rencontra néanmoins l'arcade sourcilière du nain qui éclata avec force sur l'impact, laissant un sang chaud couler sur son visage. Le douleur lui tira un grognement, le réveilla définitivement et avant que l'autre n'est pu contre-attaquer, le Roi du Peuple Errant venait de le sortir son adversaire du cercle en le poussant avec force. Des vivats s'élevèrent, célébrant son triomphe et il tendit une main secourable à celui qu'il venait d'éjecter du cercle qui, beau joueur, admis sa défaite sans plus de cérémonie. Le prix, une bourse emplie de pièce d'or lui fût remis. Mais il n'avait pas combattu pour cela, seulement pour l'orgueil, la curiosité et la gloire. Il demandât à ce qu'elle fût partager entre tout les participants et avant qu'on ait pu le retenir, il avait déjà récupéré ses frusques et trouvé un baril plein d'eau pour débarbouillé son visage à l'écart de la foule qui désormais célébrait la fin des combats gaiement. Il s'enfonça doucement dans une ruelle, près à regagner la Grande Place par des voies moins tumultueuses et retrouver Dwalin ou ses neveux, mais avant, il lui fallait s'occuper de cette arcade qui recommençait à saigner, il avait subtilisé l'un des nécessaires des villageois mis à disposition pendant les joutes, il n'avait désormais besoin que d'un coin tranquille et à l'écart, espérant que nul adversaire vaincu ne vienne lui chercher des noises.
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Sujet: Re: ▬ Joutes Nocturnes [Event] Dim 8 Juin 2014 - 0:37
"« Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme. »"
La jeune femme, désormais à l’extérieur du cercle, essuyaient les regards sans broncher, son visage de marbre. Pourtant, en pensées elle les tuait tous. Les hommes avec leurs œillades appuyées ou moqueuses, les femmes et leurs moues jalouses ou au contraire pleines de compassion. Oui elle les tuait tous. Agni l’en priait. Lui susurrait à l’oreille milles invitations au massacre. C’était tentant. Pourtant elle n’en ferait rien. Elle gardait encore une bonne part de lucidité. Et ce n’était pas quelques paroles mielleuses, surtout pas maintenant après une telle défaite, qui allait l’enjoindre à déchaîner l’enfer sur ces malheureux. Malheureusement pour le démon, qui lui fit savoir sa désapprobation de façon cuisante.
Elle avait l’impression que le Maïar, d’une main immatérielle, griffait l’intérieur de son crâne. La douleur était encore soutenable, ayant connu pire, mais ne pas l’afficher, lui entamait les dernière ressources d’énergies qu’elle pouvait posséder. Et ces chaleurs qui enflammaient ses reins alors que le regard du nain pesait lourdement sur sa personne. Si seulement il pouvait cesser cela. Il en avait déjà suffisamment fait. Et de ce qu’elle avait compris de sa personnalité, il n’aurait pas les couilles d’aller au bout de ses actes. Trop honorable pour cela. Elle devrait terminer ce qu’il avait commencé toute seule, ou avec un partenaire qu’elle devrait dénicher dans cette masse de villageois et autres voyageurs. Ce ne serait pas trop difficile, ses critères, et exigences considérablement réduits sur l’heure. Qu’il ait juste de quoi la contenter et elle lui en serait éternellement reconnaissante.
Tombée au sol après avoir été repoussée par le nain, elle se releva avec toute la dignité qu’elle pouvait encore posséder et s'en drapa . Défaisant de ses doigts prestes le long voile noué autour de sa taille, elle se le posa sur les épaules, renonçant à couvrir la cascade d’onyx lui tombant entre les reins. Ce soir tous ses atouts lui seraient utiles. D’autant que maintenant qu’elle s’était faite une réputation, certains y réfléchiraient à deux fois avant de l’approcher. Enfin peut-être pas, car soudainement, alors qu’elle remettait un peu d’ordre dans ses boucles sombres, une odeur d’alcool lui parvint, une main pesante se posant sur son épaule droite, la faisant sursauter. Tournant son regard vers le propriétaire de cette paluche, la Gardienne, fut autant surprise que méfiante de voir à ses côté l’homme blond, et bien bâti qu’elle avait affronté plus tôt dans la soirée. Elle ne lui avait laissé guère de chances de pouvoir prouver ses qualités de combattants, virevoltant autour de lui telle la danseuse qu’elle était. Et s’il n’avait rien pu dire quant à sa défaite, alors assommé par la demoiselle, peut-être allait-il lui demander des comptes maintenant qu’il était de nouveau sur pieds. Ce qui contrasterait étrangement avec son geste de lui apporter de l’eau tantôt, mais qui sait, l’esprit humain est tellement complexe. Surtout après quelques bonnes pintes d’hydromel. Si seulement il savait que de la où elle venait il était probable qu’il n’ait déjà plus de main.
-Otez votre main de mon épaule déclara-t-elle simplement, sans grande conviction pourtant.
Dévisageant le villageois, la Gardienne se prit à lui chercher quelques beautés. Certes, la clarté de ses cheveux à la lumière des torches et le gris de ses yeux lui donnaient un certain attrait. Une barbe de cinq jours ornait une mâchoire ciselé sur un visage volontaire. Il n’était pas spécialement beau, sans être laid pour autant. Et pourtant, elle n’avait absolument aucune espèce d’envie à son égard. Elle ne pouvait le formuler clairement, mais c’était peut-être parce qu’il avait perdu face à elle qu’elle n’avait aucun désir pour sa personne, même pas pour son membre viril. Dans son idée, s’abandonner à un perdant, c’était plutôt dégradant. Mais quant à ce que lui pouvait penser, là, elle restait ignorante et s’en fichait bien. Dans les yeux de l'homme pourtant, brillait une lueur équivoque. De son épaule, sa main descendit soudainement à sa taille, et cela suffit pour que le sang de la gardienne ne fasse que tour, aidée par la douleur et la colère qu’elle ressentait.
-Je vous préviens, ôtez votre main de ma hanche où je ne garantis pas que vous la gardiez bien longtemps.
Mais avant qu’elle n’ait put faire quoi que ce soit, la main avait disparue, et l’homme désormais tordu dans une posture suppliante, gémissait de douleur.
Derrière elle, sans qu’elle n’ait put même percevoir sa présence, un deuxième homme s’était glissé. Et désormais, il tenait dans sa main, le petit doigt du blondin, le tordant sans ménagement, son visage impénétrable. A sa vue, la Gardienne sentit se mêler en elle une froide méfiance, mais aussi la chaleur de son désir s’aviver. Plutôt grand, beau de visage avec son nez droit, sa barbe bien taillée, et ses yeux clairs, une chevelure oscillant entre un châtain miel et le blond or, il était vêtu d’une cote de mailles et de fourrures en cette soirée d’automne. De lui se dégageait une force tranquille qui lui apaisa ses craintes. Maintenant fermement sa prise sur le villageois, l’inconnu s’adressa alors à Radha d’une voix profonde et grondante lui en rappelant une autre.
Car oui, en y regardant de plus près, l'homme avait un faux-air de Thorin, mais aussitôt que cette pensée lui apparut, elle fut chassé par une nouvelle vague de migraine qui lui fit fermer les yeux et masser ses temps.
-Tout va bien ma Dame ? Dois-je lui trancher la main ? grondant une voix rauque d’où perçait une colère froide.
Cessant alors de se masser le front pour le dévisager, surprise par sa proposition, la femme du sud, resserra son châle autour de ses épaules, dédaignant l’homme qui l’avait touché sans son consentement. Elle jeta en revanche un regard quelque peu soupçonneux à l’encontre de son "sauveur." Trancher la main d’un homme qui la toucherait sans autorisation préalable, cette idée n’aurait jamais traversé l’esprit de quiconque dans ce village. Et pourtant, à lui cette proposition semblait être venue spontanément. Dans sa tête les rouages de sa perspicacité, bien que ralentis par la douleur qui lui causait son invité désagréable, tournaient à pleins régimes. Il avait beau avoir l’air de quelqu’un du coin avec ses yeux pâles et sa chevelure colorée, quelque chose dans sa façon de se tenir,de parler avec une léger accent, et de la regarder avec dévotion et désir mêlé, lui titillait quelques souvenirs pourtant pas si lointains. C’était ainsi que les jeunes gardes de la citadelle d'Abad Tar Calion, la regardaient lorsqu’elle faisait de rares apparitions à l’antichambre du Temple d’Agni. Sauf que cette fois une pointe de jalousie se mêlait au reste. Etait-il jaloux ? De qui donc? Cela lui parut inimaginable, l’homme ne la connaissant surement pas.
-Non messire, laissez donc ce pauvre homme s’en aller, je ne lui tiens pas rigueur de son geste.
Et ce fut impassible qu’elle regarda l’inconnu relâcher presque à contrecœur sa prise qui s’en fut aussitôt sans demander son reste. Alors que la foule applaudissait les deux nouveaux combattant, l’homme s’approcha d’elle pour –à sa grande et agréable surprise - s’agenouiller devant elle et lui toucher les pieds, avant de se relever les mains jointes en un signe de prière. Elle ne sut comment, mais un sourire étonnement sincère, étira ses lèvres. Cette marque de respect si caractéristique de son peuple, lui avait manqué.
-Vous êtes un homme du Sud…murmura-t-elle à ses seules oreilles, n’ayant nullement besoin que quelqu’un d’autre que lui dans la foule puisse entendre ses mots.
Il ne lui répondit pas d’abord, se permettant d’afficher un sourire mystérieux. Puis avec lenteur, comme pour lui demander la permission, il passa un bras dans son dos et l’enjoignit à quitter l’amas de gens hurlant et beuglant aux deux combattant ayant alors démarré leur joutes. Elle le suivit sans grande résistance, s'étonnant alors de se sentir une fois hors de la foule, tout à coup plus détendue. En présence de ce nouvel individu dans le paysage, Radha en oubliait presque Thorin et sa récente défaite. Il détournait son attention de son échec et de sa souffrance, mettant en exergue, de son sourire et la curiosité qu'il lui inspirait, ses pulsions charnelles qui se faisaient de plus en plus douloureuses.
-Qu’en pensez vous ma Dame ? lui dit-il d’une voix où perçait l’amusement.
La gardienne se prenant alors au jeu, continua à lui sourire, prenant sa question pour un oui implicite. Elle se sentit soudainement moins migraineuse, comme si le fait de retrouver une conversation à peu près normale après tout les récents événements, l'aidait à reprendre de nouveau une certain contenance à un certain contrôle de ses pensée. Il y avait chez lui malgré ses airs graves et la déférence qu’il lui montrait, un air léger, et rieur qu’il tentait bien maladroitement de cacher et qui aussi, était comme un vent de fraîcheur dans le climat de frustration et de colère que le nain avait bien malgré lui contribué à créer.
-Je pense que vous êtes trop beau et chaleureux pour être originaire de ces contrés froides et austères. Déclara-t-elle faussement éperdue d’admiration, jouant d'un humour qui n'aurait jamais trouvé oreille indulgente chez le nain. Elle se rappelait encore de l'avoir titillé un peu plus tôt dans la soirée, et il avait été loin d'apprécier.
Mais cette fois, comme un rayon de soleil dans la nuit noire, le rire grave et chaleureux de l’homme vint la caresser. Il lui envoya des frissons dans le dos auxquels elle ne s’attendait pas. Et inconsciemment, elle se rapprocha de lui, cherchant son contact. Son bras toujours dans son dos, la guidant alors vers une ruelle plus tranquille, l'homme dont elle ignorait toujours le nom ne semblait pas se soucier d'être ainsi taquiné. Et dans l'esprit de Radha, une chose devenait claire. Ce charmant inconnu, était mieux que tout ce qu'elle aurait put espérer ce soir. Et avant le lever du jour, il serait sien. En tout cas il y avait intérêt où elle risquait un regain de frustration de ne pas l'avoir eu dans ses bras. Car si Agni avait cessé de la torturer momentanément, son retour à plus de calme lui ayant permis d'être de nouveau sur ses gardes et concentrées, il n’en restait pas moins qu’il pourrait de nouveau contourner ses défenses si elle était victime à nouveau d'un grand trouble. Et c’était pour cela qu’elle devait rapidement apaiser son désir brûlant, et quitter les festivités pour trouver un endroit tranquille et désert où prendre un temps de méditation. Si déjà elle pensait à son charmant inconnu pour le premier impératif, le second, lui paraissait déjà bien plus compliqué. Mais chaque chose en son temps.
-Comme vous le dites si bien ma Dame, ces contrées ne m’ont pas vu naître. Je suis né au Gondor. Mais j’ai vécu à Umbar, comme vous. Lui dit-il la regardant droit dans les yeux, son regard lui signifiant alors clairement quelque chose qui la soulagea et l'inquiéta tout autant. Il savait qui elle était. Et bien que cela lui tirât une sonnette d’alarme dans sa tête, elle s'employa à apaiser ses craintes. Inutile de se créer plus de tourment, cela ne feraient que la mettre plus en position inconfortable. S'il savait qui elle était, tant mieux, même si honnêtement, elle devrait le tuer sur le champs pour qu'il ne puisse divulguer à quiconque son identité. Elle avait toujours fait en sorte de porter un voile et des robes suffisamment longue pour que personne ne voit son visage, ni son corps. Seule sa garde rapproché avait l'occasion de voir ses traits, et elle était certain qu'il n'en fait pas parti. Alors qui était-il? Et comment l'avait-il reconnu? C'était un question qu'elle aurait à lui poser. Et pourquoi pas sur l'oreiller.
-Nous voilà donc avec un point commun…et je parie que nous pourrions en trouver bien d’autres en cherchant bien. Taquina la demoiselle, trouvant la main de l’inconnu et l’amenant à sa taille. Le message était passé. A lui de comprendre. Elle n’était absolument pas subtile. Et ce n’était pas son but. Les joues rosies par son dernier combat, l’œil encore brillant, elle était toujours enflammée par ses étreintes passées avec le nains. Et si l’homme nota son sous-entendu, il ne fit que la regarder à nouveau de ce regard qui cachait bien des choses qu'il ne pouvait révéler, fasciné.
-Je sais qui vous êtes Gardienne, et je ne me permettrais pas cela... déclara-t-il pourtant. Disant ce il s'était penché à son oreille, et lui avait murmuré ces mots, fermement. quelque part il semblait tendu.
Ils s’étaient arrêtés, au milieu d’une ruelle tranquille, lui debout, droit et noble malgré la main qui restait sur la taille de Radha qui , elle, était souple entre ses mains, tout son corps une fois de plus ne réclamant qu’une étreinte passionnée. Tendue vers lui elle lui murmure sur le bout de ses lèvres sanguines.
-Tu sais qui je suis…ainsi tu dois surement savoir qu’elles faveurs j’offre à ceux qui attirent mon attention. Si tu m'as connu, n’as-tu jamais éprouvé la moindre jalousie –car je ne crois pas t’avoir déjà fait miens, je m'en souviendrais- quand certains de tes confrères revenaient du palais, l’œil brillant encore d’une nuit luxurieuse passée en ma compagnie...
Le regard provocant son corps se glissant contre le sien et une main parcourant désormais son visage masculin, la gardienne n’avait plus qu'une envie, qu'il la prenne dans ses bras et lui fasse honneur de ses lèvre. . Elle était fatiguée d'attendre. Et fatiguée tout court. Elle ne pouvait plus être dans le retenue et la bienséance, elle ne le pouvait tout simplement plus. Il s’était lui-même condamné à subir ses avances, de part sa beauté et les liens, même futile, qu’ils partageaient. Et à ses iris clairs se dilatant et ses lèvres entrouvertes prêtes à accueillir les siennes, la Gardienne était presque certaine qu'il ne repousserait pas son offre.
-Bien sûr que j’étais jaloux ! Sa voix était soudainement devenue un grondement alors qu’il levait les yeux au ciel, un rire désabusé s’échappant de sa gorge. Tous ceux qui vous on regardé lutter contre ce nain étaient jaloux ! Qui ne le serait pas ! Pour tous les hommes présents autours de ces cercles, ce nain était le plus chanceux de ce maudit village. Il vous a touché, il vous a serré dans ses bras, et plus encore, il a passé sa main dans vos cheveux ! Je l'aurais tué! J’aurais tué pour être à sa place. Admit-il, s’emportant au fur et à mesure que les mots franchissaient ses lèvres.
Thorin Oakenshield
DURIN'S HEIR ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Il l'avait poussé, un geste qu'il avait voulu non pas brutal mais doux. Seulement, la noirceur qui avait semblé couler dans ses veines un instant n'avait pas disparue, il l'avait repoussé avec plus de force qu'il l'avait présumé. Elle était tombée au sol et si un brin de fierté, pétri d'orgueil ne l'avait pas arrêté, l'empêchant de perdre en franchissant le cercle à son tour l'avait arrêté, il aurait tendu une main secourable à la Vestale. Il s'en voulait d'avoir maîtrisé ce regain de violence inutile, elle n'aurait dû tomber et la culpabilité d'avoir agis sans retenu enfla en lui. Elle n'aurait du que sortir du cercle sans trébucher. Elle s'était d'ailleurs relevée avec dignité, se drapant de dedans telle une étoffe lorsqu'elle déposa son châle rouge sur ses épaules, ses cheveux toujours libres. Il se détourna de leur vue et du regard assassin de la brune quand une demoiselle vint lui donner de quoi s'abreuver. Il ne vit pas la main se poser sur l'épaule de Radha, il ne vit pas le second blond qui venait la secourir, il ne vit rien de tout cela, car déjà il devait mener son dernier combat. La dernière lutte puisa dans ses forces restantes qui peinaient à se réveiller après l'ensorceleur enchantement qu'elles avaient semblé subir et seul le sang le fit revenir pleinement à lui. La joute se solda par une victoire de sa personne qui, avec humilité, se pressa de disparaître dans la foule en redistribuant son gain. Il avait combattu pour une gloire éphémère, la curiosité, pas pour l'argent, bien qu'il aurait pu conserver la bourse offerte, cependant, nombreux de ces pauvres hères semblaient en avoir plus besoin que lui. Par ailleurs, il tentait à tout prix de ne pas appuyer son regard sur les éclats des pièces, leur poids et leur valeur, nombreux étaient ceux de la lignée dont il était issu qui avaient péris ainsi. Il s'était donc éclipsé dans les ruelles.
Il souhaitait recoudre cette arcade sourcilière qui l'élançait doucement avec le nécessaire qu'il avait dans les mains et s'apprêtait à utiliser une fenêtre poussiéreuse comme miroir dans le but de se recoudre lorsqu'une porte s'ouvrit non loin sur une grande et forte blonde à la figure joviale des matrones aimantes, un tablier couvert de farine. Elle le lorgna un instant puis s'avança vers le Seigneur des Montagnes Bleus, désignant d'un geste du menton son arcade.
« V'nez là mon brave, on va r'coud' ça ! »
La grosse dame le tira à l'intérieur de qui semblait être l'arrière-boutique d'une boulangerie pendant qu'un homme à l'air tout aussi bon que la blonde finissait de pelleter hors d'un four de pierre du pain aux saveurs délicieuses. La généreuse femme s'empressa de désinfecter la maigre plaie avec un mélange de vin et de gros sel, enfilant le fil ainsi que l'aiguille dans une gousse d'ail traînant là pendant que celui qui se révélait être son mari en sortait avec les miches de pains chaudes, lui coulant un regard avant de s'adresser au nain. « Fait' lui confiance, elle a des doigts d'fée. » Son épouse sourit, rougit un instant comme une jeune fille et il lui fit un signe de la main avant de porter les mets pour garnir de nouveau la table avant le lever du jour. Ils semblaient bien simples, les manches pleines de farines, un langage rural, ils n'étaient pas beaux, mais ils étaient néanmoins magnifiques. En un instant, avec cet échange si court, ils semblèrent lumineux, ils semblèrent tout deux clamer au monde qu'ils s'aimaient, comme si ce dernier n'avait été au courant, la pureté de leurs regards complices, le silence de leur salut qui pourtant semblait consolider une promesse. Le nain se surprit à vouloir sourire et le rictus se transforma en grimace alors que l'aiguille mordait sa chaire. Il ne les croiserait sans doute plus jamais, mais il se souviendrait de leur lumière. Il s'en souviendrait en espérant qu'un jour sans doute, il puisse être auréolé de ce même calme paisible de ceux qui savent que leurs routes sont liées et qu'ils l'arpentent avec plénitude chaque jour en compagnie de cet autre qui fait battre leur cœur plus grand. Cette lumière qu'il n'aurait pu offrir à Fraia, même en l'enfermant dans du cristal ou des prismes réfléchissant. Il ne sut pourquoi il avait songé à elle en cet instant, peut-être parce que sa rencontre et son combat à l'allure de danse ardente avec Radha avaient éveillés en lui des pensées bien différentes de celle qu'il avait pu avoir pour d'autres. La brave dame termina rapidement son affaire sans que le nain n'ait eu à prononcer un mot. Une fois la dernier point finis, il se leva et s'inclina respectueusement.
« En v'là d'bonnes manières, c'pas tout les jours qu'on en voit, faut qu'j'me sauve, Iban m'attend 'jà pour l'danse qu'il m'vait promis. »
Elle le laissa sortir avant de fermer la porte derrière eux, lui enjoignant d'un geste de la main d'aller s'amuser aussi avant de disparaître dans une rue attenante, emmenant dans son sillage un sourire reconnaissant du nain.
Il s'avança pour suivre la dame, lorsqu'au détour d'une ruelle, il aperçut la femme du Sud. Il crut un moment qu'elle courrait un grave danger avant que l'évidence même ne s'impose à lui, que la voix de l'homme et la position équivoque de promiscuité ne parviennent parfaitement à lui. Les mots le frappèrent, il ferma les yeux un instant. L'homme s'emportait, sa voix grondait, riait de colère, il était plein de jalousies à l'égard du Roi du Peuple Errant alors que ce dernier n'avait une seconde imaginé que tel serait le cas. Là où le blond le voyait chanceux, il se voyait humiliant, déshonorant pour elle, il avait par sa conduite faillit jeter l'opprobre sur eux. Il avait risqué de détruire l'estime naissante qu'il avait pour elle et sans doute d'en faire de même avec la sienne à l'égard de la prêtresse. Il s'était conduit avec si peu d'honneur envers la brune. La reléguant au simple état d'objet de désir, annihilant ce qu'elle représentait pour ne la confiner à une parcelle de sa personne qu'il jugeait infime en raison de ce qu'il avait entraperçu d'elle à l'orée des rêves. Il n'avait été qu'un goujat, s'abaissant à la même conduite que des Hommes simplement poussés par leurs instincts primaires. Il avait succombé a une tentation qu'il aurait du réduire au silence. Là n'était pas sa place, il ne pouvait se conduire ainsi. Les mots le cognaient avec dureté, en imposant sa main dans les cheveux de la vestale, il semblait avoir commis un acte que certains jalousaient grandement, cependant, ce qui avait fait écho en lui l'avait effrayé. Il avait agi avec avidité, envie, un désir de possession ardent s'était emparé de lui, il n'avait plus été lui-même un court instant, comme si une part dont l'ombre coulait dans ses veines avait imposé sa volonté sur le reste, mais il s'était contenu, il s'était retenu à la toute fin, quand dans son esprit l'horreur d'une telle conduite inconvenante revenait à lui. Il avait vu dans le regard de la femme du Sud une ombre qui faisait écho à celle grandissante dans son giron, il l'avait vu et il l'avait craint car il savait ce qu'avaient vu les ténèbres, cette faiblesse latente en lui, qui attendait tapie que son jour glorieux ne vienne. N'avait-elle pas commencé à poindre doucement ? Comme pour signifier qu'elle demeurait toujours ? Il avait préféré couvrir ce foyer car l'ultime fois où un brasier les avaient liés, ourlé de colère et de rage, des choses bien obscures avaient eu lieu, il n'avait désiré qu'elles se reproduisent, préférant ôté toute audace, tout pouvoir a ce qui avait naquis en lui. Les remords et la culpabilité avaient nettoyé le reste, comme une vague emporte les débris une fois qu'elle se retire rejoindre ses sœurs. Cependant, devant le spectacle qui ne lui était pas réservé, l'ombre sembla enfler dans ses veines, palpitante, grondante, comme si elle se déplaçait doucement en susurrant, rependant un venin qui souhaitait à tout prix éclore. La colère traversa son regard, une jalousie fugace pendant qu'il percevait la promiscuité de ces deux corps, une envie de les séparer pour chasser cet homme qui ne pouvait jouer un rôle qu'il aurait aimé avoir, un désir de prouvait à cet être masculin qu'elle était sienne, des pensées se bousculant alors qu'il se figeait, le regard allant de l'un à l'autre pour s'attarder sur la chevelure magnifique de la belle, des sentiments outrageant qui perçaient avant que les braises d'un désir qui l'avait saisi soient étouffées par une volonté d'airain. De ce feu il ne demeurait que les cendres, qui voilèrent son regard azur de gris. Une tristesse infinie envahit ses iris. Elle s'abaissait à cela, sans sembler s'en sentir déshonorée. Elle s'offrait à un homme alors que lui l'avait tenu, frémissante de soupir tendancieux à son égard, alors qu'il avait passé sa main dans sa chevelure.
Un étranger, sorti de nulle part qui ne semblait posséder nulle autre qualité que sa jeunesse et sa prétendue beauté, celle qui flétrirait avec l'âge bien avant qu'il ne s'en rende compte, bien avant qu'il n'en ait mesuré l'étendue. Un fanfaron jouant les chevaliers servants, voilà ce qu'il semblait être. Il le jugea indigne d'elle avant de se surprendre à un tel jugement qu'il ne pouvait proférer. Il étrangla les flammes qui l'avaient saisi à l'idée que le mécréant n'était qu'un ignorant incapable de la contenter, les fit taire, disparaître, murant des sentiments qu'il ne pouvait satisfaire, des envies inassouvies qui étaient indigne de son rang, indigne de son devoir. Cela était toujours ainsi, depuis trop longtemps désormais. Nul repos, nulle joie pour celui qui portait l'humiliation de son peuple sur son visage, pas avant que la grandeur de ce dernier soit restaurée.
Il détourna le regard des deux . Il sembla bien plus vieux un cours instant, alors que le ciel s'étirait vers le jour, comme si les stries blanches de sa chevelure avaient envahi d'autres terres au milieu de cette crinière. Mais cela ne dura qu'une fraction de seconde, déjà il se détournait de cet échange qui ne le regardait plus et qu'il avait surpris, tel Atlas devant à nouveau porter le Monde, il arbora un visage impassible, un masque depuis longtemps revêtu et continua son chemin, les épaules semblant s'affaisser sous un poids invisible, sans nul regard pour celle qu'il avait combattu avant de se diriger vers la Grande Place.
Il se contentait d'observer les bras croisés dans le dos, à l'écart de ceux qui s'amusait, comme s'il n'avait bougé d'un pouce depuis son arrivée, comme s'il n'avait pris part aux joutes si ce n'était les tenues fils au dessus de son sourcil qui ne témoignaient le contraire. Il observait la foule, tentant d'y apercevoir ses neveux, ses pensées défilant peu à peu vers les Montagnes Bleues et aux affaires qu'il y avait laissé.
"« Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme. »"
Il l’avait vue. Elle avait sentit son regard se poser sur elle, avec toute la dureté quelle lui connaissait. Il s’arrêta sur le tableau outrageant qu’elle formait avec l’autre homme, et au bout de secondes qui purent lui paraitre une éternité, il se détourna, reprenant sa route laissant résonner derrière lui le bruit de ses pas, lourds, audibles malgré les acclamations des villageois en liesse. Elle n’avait pas osé croiser ce regard, qui elle le devinait, avait dû être lourd de reproches, d’incompréhension, de colère, et d’autres sentiments néfaste. Un regard qui aurait alors remis en cause tout son récent comportement. Elle se prétendait guerrière et à la hauteur d’un homme pour dans l’heure suivante se rabaisser à une bien moins flatteuse condition. Qu’avait-il bien put lui passer par la tête ? Où était donc, sa fierté ? Mais aussi, pourquoi le nain, laissait-il faire et semblait même se désintéresser ? Il ne lui semblait pas que les nains étaient du genre à prendre sur eux et faire l’impasse sur des situations aussi injurieuse que celle-ci. Que se passaient-ils donc ? Ils perdaient tous les deux la tête. Ils avaient des comportements complètement opposés à leurs principes et leurs caractères fondamentaux. Comme si ils s’autodétruisaient l’un l’autre à chaque contact et à force de vouloirs à tout prix avoir le dessus sur l’autre, ils commettaient une erreur grave ce soir. Radha par vanité et frivolité, et Thorin par lassitude et renoncement. Des réactions à l’opposé de leurs principes.
Et si elle sentit déjà sur son cou, rouler le souffle chaud de sa récente prise, ce fut avec un sursaut de dégout pour elle-même que Radha se détacha de l’homme qu’elle avait capturé de ses charmes. Il eut sur son visage l’air de ne pas comprendre ce soudain revirement, mais avant même d’avoir put en saisir le pourquoi, il se passait dans la ruelle, une magie que nulle dans ce village ne pouvait voir. Au sol bientôt, se retrouva le bellâtre blond, les yeux fixés sur un point vague, l’air de ne pas savoir où il se trouvait et comment il était arrivé là. Et si il pouvait se souvenir avec précision avoir croisé un regard ardent, et d’avoir ressentit une furieuse douleur au crâne, rien d’autre n’éclairait son esprit. Dans une ruelle désormais vide, se retrouvait cette homme ayant eu la malchance de faire parti d’un jeu de dupe plutôt dangereux.
L’oiseau de proie qu’était Radha, quant à lui, recherchait avidement un nain particulièrement agaçant dans son comportement. Ses yeux d’ambre se posant activement dans la foule de gens vers qui il était retourné, ce chasseur efficace ne tarda pas à le repérer, retranché dans l’ombre, pensif, peut-être un peu vieilli. Monolithe, il ne bougeait pas d’un pouce. Et lorsque fut fin prêt à plonger ce faucon, la Femme qu’il symbolisait alors, amorça une descente en piqué vers sa proie. Dans ses voiles rouges et son parfum d’orient, la Sybel s’avanca vers Thorin, le visage résolument fermé, les yeux brillant d’une agitation contenue, et la mâchoire crispée.
-Pourquoi ?
Dans ce simple mot se regroupait un ensemble de sentiments, d’interrogations, et de questionnements que se posait la jeune femme et qui ne trouvaient pas de réponse dans la façade dure et froide du nain de Durin. Il semblait constamment la dénigrer et la provoquer, mais sans jamais aller jusqu’au bout de ses actes, la laissant pour ce soir complètement désemparée, et en colère. Elle ne le monterait pas, mais son degré indignation devait surement avoisiner celui du nain. Pas pour les mêmes raisons, mais pour d’autres, qui si elles ne semblaient pas forcément très logiques, lui paraissaient légitimes. Ils avaient étés si proches dans l’arène de quelque chose, ils étaient passés à côté, et s’en étaient détournés. Pourquoi ? Elle ne comprenait pas les réticences du nain. Elle ne comprenait pas qu’il ne vienne pas revendiquer sa victoire, et mettre un terme à une tension charnelle entre eux qui ne faisaient qu’envenimer leurs –déjà rares- échanges. Que dans une attitude qu’elle trouvait lâche, qu’il la laisse inviter un autre dans son intimité sans mot dire. Comme s’il n’avait rien perdu de son côté. Elle ne le comprenait vraiment pas. Ou du moins elle ne s’en donnait pas vraiment la peine. En y réfléchissant plus posément, et de façon moins sentimentaliste, elle verrait plus clairement que le fardeau pesant sur les épaules du nain. Ce fardeau qu’était la mémoire d’un peuple, l’emprisonnait dans un carcan lui empêchant toute aventure d’un genre qui ne menait pas à la restauration de l’honneur de ce peuple humilié par l’histoire. Pourtant une chose l’amena à ce raisonnement. Sa stature régalienne alors qu’il observait les alentours, la noblesse de sa posture. Il était roi. Et quel roi pourrait se permette ce qu’elle l’imaginait faire plus tôt. Bien peu. Et surtout pas lui.
-Pourquoi sommes-nous toujours à nous affronter pour finir par nous fuir ? Je ne suis pas votre ennemie. Je fais peut-être erreurs et malentendus sur votre personne, je l’accepte, mais au moins je ne vous fuis pas. Pourquoi n’avez-vous pas réagit tout à l’heure quand vous m’avez vu me fourvoyer ? Cela aurait- été vous à ma place, je n’aurais pas hésité à vous…-elle aurait dit « réclamer comme mien » mais les mots n’auraient pas eu le même sens ici que dans sa tour dorée d’Abad Tar Calion, la bas elle était dieu, ici elle n’était rien- mettre en garde. Mais vous m’avez laissé faire…pourquoi ?
Ces questions n’était pas posée de façon accusatrice, pas totalement, elles cherchaient fondamentalement une réponse aux sentiments contradictoires, qui les animaient dès lors qu’ils se croisaient, que ce soit en rêve ou en vie. Il y avait dans la voix de la Gardienne une urgence, un besoin pressant, et peut-être un peu de malaise.
Dernière édition par Radha Matarishvan le Sam 31 Jan 2015 - 18:38, édité 1 fois
Thorin Oakenshield
DURIN'S HEIR ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Il ne savait qu'elle l'avait sentis la regarder. Mais sans doute la colère avait bâtis un pont entre eux elle avait perçu le regard glacial, coléreux .Les secondes s’égrainèrent sans doute plus longtemps qu'il en eu l'impression Ses pas résonnèrent derrière lui au fur et à me sure qu'il s'éloignait, pesant, le fardeau invisible pesant sur ses épaules, enfonçant ses pieds dans le sol.Il était évident que le comportement de la Vestale du Sud leur portait ombrage a tout deux, mais il n'escomptait pas empirer les choses en les séparant, sans doute supportait-il déjà suffisamment la honte de ses aïeux pour prendre avec lui celle de n'avoir agis. Mais il ne pouvait se permettre de la courtiser, il n'osait songer où cela les mènerait tout deux, les devoirs qui lui incombait n'étaient pas de ceux qu'on mettait de côté pour de frivolités, aussi tentatrices soient-elles. Il était las, il renonçait a ce nouveau combat, il en avait assez mené pour ce soir pour ne pas avoir a en mener de nouveau avec la prêtresse. Il s'était ainsi détourné de la ruelle pour réfléchir, dans l'ombre de la foule.
Il n'entendit pas la jeune femme revenir à sa hauteur, sans doute la foule en liesse couvrait-elle le bruit des pas de la brune. Il Il se tenait là, immobile, comme une stèle de granit. Une statue grave et lointaine, perdue dans ses pensées, à scruter la foule sans réellement y prêter attention. Il était à des lieux de la bourgade, loin vers les cimes des Montagnes qui s'élevaient, bleues et fières, à l'horizon. Soudain, il entendit qu'on s'adressait à lui, le mot mis quelques instants avant de se frayer un chemin parmi les méandres des intérêts auxquels il pensait. Il se tourna enfin vers le questionnement qui lui était destiné. Les bras toujours croisés dans son dos, il fit face à la jeune femme, l'ombre de ses pensées s'attardant encore sur sa face, lui donnant l'impression d'avoir laissé ses presque deux siècles d'existence le rattraper, mais le nuage se dissipa pour laisser place à un regard bleuté, surpris de la trouver ici et non avec le bellâtre du Sud. La surprise disparue bien vite pour laisser son visage reprendre sa dureté habituelle en réponse à celui de la brune. Le visage de Radha, crispé sous une colère contenue, n'augurait en effet rien de bon. Sa question n'était qu'un arbre cachant une forêt de questions auxquelles il n'était pas certain de vouloir répondre. Sans doute donnait-il l'impression de la rabaisser, de la provoquer avec un plaisir non feint mais tel n'était pas le cas. Il ne se comportait ainsi seulement parce qu'elle ne cessait d'agir dans le but de l'irriter. Tout les faits et gestes de la brune semblait vouloir être mis en place seulement dans le but de l'agacer, mais elle ne venait pas lui reprocher cela réellement.
Non, ses paroles étaient censées, après tout, cela n'avait-il été le cas depuis le début de la soirée. S'affronter, se fuir, avait-il l'air de fuir alors qu'il avait remporté tout ses combats ce soir, avait-il l'air de fuir alors qu'il avait vu nombre des siens périr qu'il s'apprêtait à conduire une expédition vers Erebor Elle insinuait qu'il la fuyait, elle avait tort. Depuis trop longtemps il faisait face, depuis trop longtemps il n'avait tourné le dos, il avait permis à la lassitude de le prendre et voilà qu'on le lui reprochait. Qu'est-ce qu'une vestale pouvait savoir de la fuite , Que pouvait-elle deviner de la bataille intérieur qui avait envahis son être pendant qu'il la voyait si proche du blond ? La colère sembla de nouveau montrer en lui. Il ne fuyait pas, il n'était pas lâche, il savait se maîtriser et agir comme il le devait. Elle voulait qu'il ait agis. Elle voulait qu'il l'ait mise en garde, qu'il se soit interposer et ensuite ? Il n'était pas totalement aveugle, il avait sentis une certaine tension entre eux, il l'avait désiré alors qu'ils étaient si proche dans l'arène, il avait fait taire le feu qui le ravageait. Il aurait pu séparer les deux amants, prendre la place du blond et réclamer ce qui aurait du être sien, répondre a cette envie qui le tiraillait, dans un coin sombre de son esprit, depuis la fin du combat mais par un important effort, il s'en était détourné. Alors ce qu'elle aurait attendu de lui, il n'aurait pu s'y résoudre. Il n'était pas de ces êtres qui, mués par de bas instincts font leur des femmes qu'ils ne sont que peu certains de revoir, il n'était pas de la race des hommes et de surcroît, il était roi. Son unique droit n'était pas de satisfaire ses désirs, mais ceux de son peuple et il n'avait droit qu'à la vengeance, nulle autre chose superficielle a celle-ci ne pouvait se mettre en travers de son chemin. Mais il ne semblait pas y avoir tant d'accusation dans la voie de la brune, elle semblait être en quête de réponse mais il n'en avait aucune à lui fournir. Ils avaient tout deux échoués à tenir leur rang, leur devoir, ils ne pouvaient se blâmer et il ne lui ferait pas la leçon.
« Vous n'êtes pas la seule a avoir faillis céder a la tentation ce soir. »
Il s'exprimait d'une voix neutre, cela n'était pas un reproche, une constatation amère. Si Dwalin, ou bien ses neveux l'avait vu se conduire comme il l'avait fait, qu'en auraient-ils pensé ? Lui qui avait mainte fois repris ses neveux lorsqu'ils s'écartaient de leur devoirs, lui qui pouvait se montrer parfois si intraitable. Non, il ne pouvait se permettre de la blâmer, ce soir, il avait presque faillis à la ligne de conduite qu'il tenait depuis si longtemps, aux devoirs qui lui incombaient et a son statut. Il avait amené le déshonneur si prêt qu'il en avait honte. Il ouvrit une seconde fois la bouche, comme pour se justifier, plantant son regard dans celui de Radha.
« M'interposer aurait sans doute attisé votre colère et je crains ce qu'elle est capable d'entraîner. »
Il n'était pas prêt à se l'avouer totalement et prononcé ces paroles lui avait pris grand effort, mais en plus du déshonneur, il craignait la fureur de la prêtresse, il craignait de ne redevenir qu'un faible pantin enfiévré tel qu'il avait finis après leur rencontre à la croisée des rêves, cela avait faillis le reléguer au rang de vieillard sénile et ce n'était pas ce que son peuple attendait de lui. Il avait assez attiser la colère de la jeune femme du Sud pour savoir vers qu'elle pente vertigineuse cela pouvait les mené, il n'était pas prêt à retenter l'expérience, il ne savait ce qu'Agni ferait de l'ombre qui coulait dans les veines du nain en cette soirée s'il la découvrait. Le Maïar l'avait déjà sans doute aperçu la première fois, le Seigneur des exilés ferait tout pour que ce soit la dernière.
"« Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme. »"
Debout devant le nain les mains sur les hanches, la colère Radha se dégonflait au fur et à mesure qu’il parlait. Et plus les mots sortaient de sa bouche, plus la Gardienne comprenait au plus profond d’elle-même -sans pour autant réellement l’accepter- que dans leurs interactions, il y avait toujours quelque chose de malsain. Quelque chose qui si ils restaient en contact prolongé finirait par les détruire tous les deux. Une possessivité sinistre. Surement à des degrés différents, mais toujours bien présents. Thorin avait tout perdu. Il s’était vu privé de ses biens les plus précieux, de sa famille proche, et cela, de la manière la plus injuste et dramatique. Et on lui refusait une part de ses droits, du fait que son héritage et l’objet qui lui permettrait d’affirmer sa royauté, dormait sous une montagne d’écailles et de flammes ronflantes. Radha quand à elle, s’était également vue privée de tout, et ce du jour au lendemain, luttant pour survivre et s’accrochant au moindre chose, et même après avoir été replongée dans l’opulence elle gardait en elle cette peur de tout perdre du jour au lendemain. Développant entre autre un sentiment aigu de propriété sur toute chose faisant parti de son entourage proche. Mais cela, elle le niait farouchement, et se voilait la face sur ce travers. Deux âmes tourmentées, cachant leurs lourdes peines plus ou moins bien selon les circonstances. Se défiant l’une l’autre, se confrontant âprement, chacune pensant intérieurement avoir raison sur l’autre. En cela, le fait qu’ils viennent de deux mondes complètement différents et contradictoires n’aidait absolument à avoir des rapports plus sereins.
De plus en plus refroidie alors que les secondes passaient, le coup de grâce asséné aux interrogations –ayant sommes toutes légitimes- de Radha, fut donné par l’évocation à peine subtile du démon qui hantait son quotidien. Blêmissante, les souvenirs de souffrances passées lui revenant avec force et précision, Radha détourna son regard pour le poser au sol, tout à coup honteuse. Elle se rappelait de cette fameuse nuit, ou le nain en colère avait percé par inadvertance l’un de secrets de son existence. De cette nuit où le nain avait subi tout le sadisme et la malice d’un maïar corrompu, de cette nuit à laquelle il avait survécu. Elle ne le lui avait jamais dit, mais il était immensément chanceux d’être encore en pleine possession de son esprit aujourd’hui.
Il avait aussi raison sur ce point. En y repensant à froid, il était vrai que voir le nain ainsi la priver de son petit plaisir, l’aurait sur le coup, irrité profondément. Peut-être pas au point d’éveiller la malice d’Agni, mais il ne valait mieux pas tenter le diable. En cela Thorin était prudent et sage, là où Radha se montrait puérile et frivole. Reconnaissant alors que les rôles étaient ce soir bien mal taillés pour eux, la Gardienne passa une main désemparée sur son visage défait. L’incertitude quant à ses prochaines paroles se lisait aisément sur son visage. Que pouvait-elle répondre à cela. Il énonçait la pure et simple vérité. Et elle devait le reconnaitre.
-Vous avez raison…
Sa phrase resta en suspens. Il en manquait un bout, celui-ci restant effrontément coincé dans sa gorge. Peut-être par excès d’orgueil, ou alors, était-ce les réminiscences du supplice que le nain avait put subir, le nœud qui s’était formé dans sa gorge se resserra, et elle fut muette pendant plusieurs minutes, la fête battant son plein autour d’eux. Il y eu alors autour d’eux une bulle de silence. Ce fut dans un murmure que la fleur du désert s’exprima de nouveau.
-Je suis sincèrement désolé pour tout ce qui vous est arrivé cette nuit-là…Ce n’était pas contre vous…
Puis comme si l’on avait brusquement rallumé le son, les bruits des festivités revinrent meubler cette conversation malaisée, ou chacun ruminait ses véritables pensées et semblait embarrassé d’en faire part à l’autre. Et même si il semblait y avoir un début d’amélioration dans le dialogue qu’ils pouvaient avoir, restait toujours cette tension sous-jacente, ce besoin physique qui risquait à tout moment de les faire retomber dans leurs travers. Ils étaient comme deux aimants, à s’attirer pour mieux se repousser. Leurs attitudes tout à fait contradictoires illustrant ce à quoi pouvait mener l’attirance inexplicable qui se produisait invariablement lorsqu’ils se trouvaient dans un même lieu. Ils étaient comme le feu et la glace. Le nord et le Sud. Profondément différents, mais l’un ne pouvant exister sans l’autre. Et il était certain que cela n’en était qu’à son début. Pour l’instant ces deux entités ne comprenaient pas vraiment ce qui leur arrivait, ou alors elles l'ignoraient, chacune essayant sans plus ou moins l’admettre, de dominer l’autre. La domination faisait partie de leurs rôles. Ils étaient aux commandes, chacun dans leurs pays. Et du fait de cela, aucun n’acceptait de se voir rabaissé par l’autre. C’était de cela qu’était parti tout ce gâchis. Un simple souci d’ego. Et c’était surement cela qui les perdraient un jours. Mais nous n’en étions pas encore là.
Dernière édition par Radha Matarishvan le Sam 31 Jan 2015 - 18:39, édité 1 fois
Thorin Oakenshield
DURIN'S HEIR ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
La femme se tenait devant lui, les mains posées sur des hanches voluptueuses qu'avaient enlacé le blond au fond de cette ruelle. Silencieuse, encore emplie de rage et de colère qui peu à peu s'évaporaient doucement, au fur et à mesure que s'exprimait le Seigneur des Exilés. Il ne cherchait plus la confrontation, cela suffisait. Ils finiraient par se détruire et bien qu'il ne pût deviner les pensées de la Vestale, elle avait entièrement raison. Le Seigneur des Exilés avait en lui un désir de possession exacerbé par un mal héréditaire, qu'il priait avec ferveur de ne pas couler dans les veines de ses neveux. Un désir le plus souvent refoulé et qui le rongeait, mais il n'était pas le seul à plaindre et ne quémandait pas la pitié. Chacun vivait avec ses démons et ceux de son interlocutrice étaient on ne peut plus présent. Des travers plein de noirceur qui les brûlaient de l'intérieur.
Ils seraient capable de s'auto-détruire, aveuglés par leur ego et leur croyance, chacun pensant agir pour le plus grand bien mais ils se leurraient et ces flammes ourlées de colère qui démarraient en un brasier ardent à chaque fois qu'ils s'adressaient la parole ne finiraient que par les consumer. Mais la conversation qui aient été bien animée depuis le début semblait se refroidir, les esprits avaient cessé de 'échauffé, sans doute las et fatigué de se livrer une guerre puérile qui n'aurait pas eu lieu d'être s'ils s'étaient comporté avec maturité et non poussé par leur orgueil. C'est ce qui avait faillis lui coûter la vie, il s'en souvenait fort bien et lorsqu'il le mentionna, il vit la visage de la Suderonne se décomposer.
Elle devint blême et le Seigneur des Exilés se morigéna,il la vit détourner le regard pour le poser sur le sol, sans doute honteuse. Cela n 'était pas de sa faute, il le savait, il n'avait mentionné Agni que pour illustré ses arguments, pour prouver que leurs diverses entrevues ,ne pouvaient finir ben la majeure prie du temps. Ils étaient trop semblable et à la fois si différents qu'il semblait difficile pour eux de trouver un terrain d'entente cordial. Vouloir prendre l'ascendant sur l'autre et pourtant chercher à ce que l'autre résiste, des opposés complexes qui pourtant ne semblait pas vouloir fuir ce contact destructeur, tels des éphémères qui papillonnaient autour des lueurs des lampions, de plus en plus près, sans pouvoir s'en détourner , quitte à s'y brûler les ailes. Le regard clair du nain vint se ficher de nouveau dans celui sombre de la brune. La Vestale du Sud répondit à sa déclaration, dans un souffle qui laissa un instant pantois le nain. Il semblait que la demoiselle n'avait finis de parler, sa phrase était restée inachevée, à flotter dans l'air. Il y avait sans doute un « mais » qui s'en suivrait, elle ne pouvait lui donner raison si aisément sans vouloir reprendre le dessus en lui assénant que c'était lui et sa colère qui avait tout déclenché sans doute. Après tout, il avait autant d'orgueil l'un que l'autre et bien qu'il ait mis légèrement de côté le sien elle pourrait très bien en profiter, cependant, il ne sembla pas que ce fût le cas. Non, le silence se fit autour d'eux et c'est un murmure qui lui parvint, étouffé par une pointe de regret semblait-il.
Il leva la main pour balayer ses paroles. Il l'avait déjà excusée. Les nains avaient la rancune tenace mais ils savaient entendre la vérité et la reconnaître. Elle n'était pour rien là dedans, elle n'était que l'hôte d'une chose qu'elle n'aurait jamais du posséder, un parasite qui se nourrissait d'elle, tout comme le Fléau de Dùrin se nourrirait un jour du Roi. Il comprenait et pour une fois, bien qu'il n'oubliât pas ce que lui avait fait subir le Maiar, il pardonnait. Il soupira avant de replonger ses iris dans ceux de la prêtresse.
« Il semblerait que même dans les cœurs les plus braves dorment de bien noirs secrets, à nous de les garder enfouit tant qu'on le peut. »
Car braves ils étaient tout deux, ayant chacun des responsabilités que leurs épaules portaient depuis bien longtemps. Un jour peut-être on leur laisserait le loisir de se reposer, mais ce jour n'était pas encore venu, bientôt murmurait la voix de l'espérance qui soufflait dans l'esprit de Thorin à la simple pensée de la reprise d'Erebor et de l'Alliance des Sept maisons des nains. Peut-être alors en ce temps laisserait-il certaines ces envies se réaliser. Mais pas tout de suite, son unique désir, celui qui hantait depuis longtemps son esprit n'était pas encore lancé.
Le silence s'était fait autour, comme pour que cet instant d'excuses et de réconciliation ne leur appartienne qu'à eux. Mais lorsque l'absecne de paroles fût trop pesante pour cette conversation qui s'éternisait, les vivas et les cris de la foule fusèrent de nouveau, colorant la nuit d'éclat de rire. Le Seigneur des Montagnes Bleues jeta un regard vers la source de ce bruit , son visage était demeuré impassible durant leur conversation, tel qu'il le faisait toujours et un sourire furtif vint se glisser sur sa face. Il était temps qu'ils rangent tout deux leurs armes et leur ego pour cette nuit.
« Venez, ils vont célébrer la fin de la Nuit du Troll. »
Il lui désigna la grande place qui se vidait au profit des berges du lac. Il y avait parmi les villageois des artificiers qui avaient depuis plusieurs heures installé les éléments de leur spectacle pyrotechnique, certains les disaient magicien et peut-être étaient-ce le cas, car lorsque la première fusée luminescente transperça le ciel, la foule la suivit du regard, ébahie en poussant une exclamation de surprise ravie. Il se détourna pour rejoindre le public de cette représentation. Elle le suivrait, peut-être, sans doute était-il plus sage de profiter du calme avant la prochaine tempête.