Du rhum, d'la viande et d'la bière nom de ♪ || Lynae.

NOM&PRÉNOM ▬ Lynae de mon prénom, soit "petite fleur bleue" (le premier qui ose me nommer comme ça, je l'égorge). Nom de famille inconnu. SURNOM ▬ Tauros, littéralement "terreur de la forêt". Il arrive également que les gens me nomment Lyly, Lyn' ou encore Aeglos : "épine de neige". ÂGE ▬ D'après mes savants calculs, vingt-deux. PROFESSION ▬ Rodeuse. Voleuse. Espionne. Un peu de tout, tant que ça paie. PATRIE, RACE ▬ Mère change-peau, père rodeur, concrètement je suis bien tombée.  SITUATION AMOUREUSE ▬ Bonne à mariée. Quoi que. Fidèle à l'alcool et à l'herbe qui se fume. Eux au moins ne me trahissent jamais.RANG SOCIAL ▬ Faire ce que l'on peut avec les moyens du bord, j'appelle ça être pauvre. Sauf lorsque l'on détrousse les riches, mais restons lucides, ça arrive peu souvent. LIEU DE NAISSANCE ▬ Monts Brumeux, à ce qu'il parait. POUVOIRS ▬ Se changer en louve à volonté, ou en humaine, au choix. De ce fait, sens, agilité, force, blablabla, accrus et vision nyctalope.DE QUEL COTÉ IL EST ▬ Mon propre coté. Ou de celui qui paie. GROUPE SOUHAITÉ ▬ Autre.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Humaine ? 167cm, 55 kilos, peau légèrement hâlée, yeux bleus tirant parfois sur le gris, longs cheveux bruns ondulés tirant sur le roux au soleil. Peu de graisses, surtout du muscle, et - quand même -, une poitrine correcte assortie à ma morphologie. En louve, je vous arrive à la taille, poils soyeux tirant sur le brun/roux.
VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Ce que je trouve. Des vieilles friches, du cuir, ma fourrure ... Hé. On ne nait pas tous avec une cuiller en or dans la bouche, d'accord ?
VOS PARTICULARITÉS ▬ Quelques cicatrices, dans le dos et sur ma hanche gauche. Sinon un tatouage oui. Sur l'épaule.
VOTRE CARACTÈRE ▬ Maline, insupportable, joueuse, curieuse, chiante, loyale envers ses principes, insolente, méfiante, charmeuse, observatrice, séductrice, retord, libre, manipulatrice, adorable, charmante, rancunière, tête brûlée, fière, ingénieuse, rêveuse, obéissante, sauvage, passionnée, indisciplinée, protectrice, insensible ou au contraire bien de trop ... Je ne sais pas. Vous en avez de bonnes ! Ça dépend des gens, je présume ? Puis qu'est-ce que ça peut vous fiche, au juste ?
CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Sentir le vent dans mes cheveux, chasser, jouer dans la neige, danser avec l'eau de la rivière, les papillons, manger, courir, boire, me battre, dormir dans des draps frais ou à la pleine lune, la forêt, la pluie, boire, encore manger, la solitude ... et la musique. Surtout la musique. Bien plus que boire ou manger. La musique.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Toi et tes questions absurdes, les tempêtes, rater ma proie, l'orage, la chaleur de l'été insupportable, perdre un paris, ne pas pouvoir boire, être pauvre, voler, la solitude, le manque de nourriture, me faire battre.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ C'est quoi cette question inutile ? Bien sûr que j'aime tout ça ! D'ailleurs si je pouvais avoir une bonne entrecôte bien bleue dans mon assiette et de l'hydromel dans mon verre, là de suite ... Non ? S'il vous plait ? Pff ... Z'êtes pas drôles.
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ L'un de va pas sans l'autre à mon sens.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Moi, mes crocs, mes griffes, mon agilité. Et mes fesses. Enfin plutôt mes jambes, parce qu'elles courent vite. Oh. Et ma tête, pour ses bonnes idées. Ah oui. Mes seins aussi, parfois. Pas tout le temps, hein. Mais c'est déjà pas mal, vous ne croyez-pas ?
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Ça dépend lequel. Si c'est un connard d'enfoiré de trou du fion, je réplique. Si c'est une patrouille d'orcs, je réplique. Si c'est un gars mignon, je réplique. Par contre, si c'est une tempête de neige, là, je cours vite.
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ .... Tu me payes combien ? Tu as du rhum au moins ? Un beefsteak ? Non ? Va crever.
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ *Agite sa main ouverte en attendant d'être payée*
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Euh ... Voyager ? ... 'Fin je sais faire que ça en même temps ... Je suis une pauvre inutiiiillleee *bruits d'un nez qu'on mouche*.
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬  Pour le moment, t'enquiquiner. Ça marche ? Rhm. Plus sérieusement ? ... Sauver ma peau. Et croyez-moi lorsque je vous dis que cela me prend malheureusement tout mon temps.
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Deux petites dagues. Sinon ... Et bien je suis une femme adorable et débrouillarde, pas vrai ? Avec des atouts à mettre en valeurs pas vrai ? Et puis, je cours vite, pas vrai ? Voilà. Donc moi, mes seins, ma grande gueule et mon joli minois, on est fin prêt pour vous latter le fessier en cas de crise majeure intempestive.
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ ... Si je vous le disais, cela se retournait contre moi. Même pas en rêve.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Les temps se sont assombris en terre du milieu. Les nuages sont visibles de très loin, et les rumeurs des araignées attaquant la forêt commencent à se répandre. Les orcs se déplacent comme ils le veulent et tuent sur leur passages, les trolls quittent leur montagnes. Des hausses de pillages, d'assassinats sont alors révélés ... Blablabla. Merci, je connais la chanson. Je suis rodeuse, figurez-vous ! Ce genre de choses, c'est un peu mon pain quotidien ... Quand je ne suis pas en train de décuver dans la taverne du coin ou sauver mes fesses car vous criez au loup inutilement. *Long soupir*. Que voulez-vous que je vous dise ? Si ça m'emmerde ? Complètement. Si je suis dégoûtée ? Copieusement. Mais je vais vous apprendre quelque chose. La vie est une pute, elle ne favorise que les puissants -enfin en règle générale-. Alors oui, le maaaaal rode, ce genre de trucs. Si ça vous embête tant que ça, vous n'avez qu'à apprendre à vous battre au lieu de pleurnicher, pour pouvoir défendre vos foyers et sauver vos fesses. Ça me donnera un peu de repos, vous me laisserez enfin en paix au lieu de me courir après avec vos fourches ridicules. Vous verrez, se battre c'est amusant, et avec de la chance, vous aurez même de jolies cicatrices souvenirs à montrer à vos enfants. Non, vraiment. Tout ce que vous avez à faire c'est de rester vivant. Ce n'est comme ci c'était si compliqué ! J'y arrive bien, moi, et je ne suis qu'une orpheline de vingt-deux ans !

“ THIS IS MY LIFE ”
  and you know it's hard to live here

Un joli brun de fille est accoudé à une table, une choppe de bière fermement serrée dans sa main délicate, un os de poulet entre ses lèvres pleines. Autour d'elle, un désordre incommensurable, fait de cadavres de choppes - vides -, d'hommes obèses qui ripaillent, du bruit désagréable des voix criardes, les claques volantes en moins pour corriger les mains baladeuses. Si jusque là vous en doutiez, oui, il s'agit bien d'une taverne. Une taverne miteuse, qui plus est, bien loin de celle respectable de Bree. Le Poney Fringuant est plutôt chouette, en effet, mais pas pour se mettre la misère comme la demoiselle semble le faire.
Mhm ? Oh. Vous vous attendiez à une jeune femme fraîche et bien vêtue sans doutes ? Avec de bonnes manières et une vertu ma foi ... vertueuse ? Si elle vous entendait, elle vous dirait d'aller vous faire voir. Ou vous rirait au nez. Le problème étant que cette femme semble tellement soule que c'est encore un miracle qu'elle ne soit pas cognée avec le bois dur et sec de la table. Lamentable. Oui. Mais en même temps, est-ce que cela vous regarde ? Non, c'est évident.

Un éclat de rire passe au dessus des râles graves de la salle bondée. La même demoiselle semble prendre du bon temps, elle en lâcherait presque sa bière tant ses côtes sont douloureuses. D'ailleurs, je crois bien qu'elle a manqué de peu de s'étrangler avec son os de poulet - qu'elle a par ailleurs recraché avant - et se casser la figure, sa chaise tanguant dangereusement vers l'arrière. Enfin. Elle n'en est pas encore a mettre ses bottes sur la table. Tout n'est donc pas perdu à ce qu'il paraitrait.
Ce qui a provoqué son rire ? Un homme, de grande stature, assise en face d'elle. Apparemment, la question devait être drôle, ou simplement d'une stupidité insultante pour qu'elle se marre à ce point. Elle secoue sa tête, faisant danser ses boucles brunes autour de son maigre visage, avant de prendre une gorgée de son breuvage puis de répondre, soudainement.

- Ce que fiche une jolie fille perdue ici ... t'es mignon ! Sacrément con, mais mignon !

La remarque lui aurait valut des ennuis supplémentaires si elle ne lui avait pas sourit bêtement. Un sourire quelque peu timide, illuminant son visage comme ses yeux rendus brillant par l'alcool consommé allègrement. De quoi en oublier l'insulte, surtout que son corsage mouillé par la bière est tout juste innocemment ouvert sur la naissance de ses seins. Elle reprend une gorgée d'alcool, se recalant misérablement dans son siège, avant de hausser les épaules.

- J'suis pas perdue. Alcoolisée, oui. Mais foutrement pas perdue. J'suis majeure, et pi c'pas comme si mes parents allaient v'nir me chercher, hein, sont morts y'a bien longtemps !

Elle éclate à nouveau de rire - effet de l'alcool -, sous les traits interloqués de l'homme. A vrai dire, elle n'a pas connu sa mère à proprement parlé. La génitrice s'est contentée d'accoucher et de se barrer, la confiant à son père - un rodeur de passage. D'ailleurs en parlant du père ... Il n'est pas plus mort. Il l'a juste abandonnée à ses seize ans - du moins c'est ce que la fillette en a pensé à l'époque puis qu'il n'est jamais revenue la chercher après l'avoir déposé dans un endroit soit disant sécurisé. Sécurisé, tu parles. Quoi qu'un bordel peut l'être, suivant les points de vue. Mais pas du sien, non. Même pas en rêve ! Tout ce qui lui reste de sa famille est un frère plus âgé, qu'elle ne connait que de nom. Arhan, à ce qu'il parait. Ou quelque chose s'en rapprochant. Même pas sûr qu'il soit au courant de son existence par ailleurs. Enfin, pas comme si elle s'en préoccupait ... Quoi que.

- Sont morts, et z'avaient plus un rond. Moi non plus d'ailleurs ...

L'art d'embobiner les gens est un don. Tout consiste à raconter un mensonge conséquent et plausible, et d'y rajouter des faits réels au milieu. La mort de ses parents est un mensonge - quoi qu'en réalité elle n'en sache rien. Le fait qu'elle soit fauché, par contre ... Elle regarde tristement sa choppe qui se vide a vu d'oeil. Elle a payé les précédentes avec l'argent de ses voisins - et, d'accord, quelques piécettes du sien -, mais clairement elle n'aurait jamais pu boire autant avec ses maigres possessions. Ah les hommes ... Tous pareils. Suffit qu'une fille ait un minois potable, un regard de braise et un joli sourire enjôleur pour pouvoir leur faire gober n'importe quoi. Ou presque. Elle lève ses yeux grands, humides, d'un bleu intense vers la lumière et fixe l'homme en face d'elle, une petite moue sur les lèvres, le suppliant presque silencieusement.

- Tu veux bien me payer ma bière, s'il te plait ? J'te rembourserais avec ce qui te plait chez moi.

Elle évitera juste de lui dire que c'est déjà ce qu'il a fait avec les deux choppes précédentes, grâce à l'argent qui se trouvait dans sa poche arrière et qu'elle a détroussé habilement. A ce rythme, elle pourrait bien continuer encore, mais le malheureux bougre n'est pas si crétin et finira forcément par se rendre compte du vol. Chose qui se révèlerait évidemment dangereux pour les magnifiques fesses de la brunette... Sauf si elle se trouve loin à ce moment là. Et c'est bien le plan, justement.
Enfin. La bouille de la gamine bourrée prête à passer sur la table pour se payer une énième et dernière consommation semble marcher, car le pauvre bougre se lève pour aller payer la consommation. La gosse sourit de toutes ses dents, rabat sa capuche sur sa tête, et, refermant son manteau, se bouge pour disparaitre dans l'ombre de la pièce en titubant malgré elle. Pas d'autres bruits. Pas d'autres mots. Lorsque que l'homme se retourne pour fixer la chaise nouvellement vide à l'autre bout de la taverne, la gosse est déjà ... loin. Ou quelque chose se rapprochant de loin.

Si vous souhaitez connaître le reste, son histoire véritable ou quelques unes de ses péripéties tordantes, il vous suffira de lui offrir une bière. De la surprendre en plein larron. Et encore. La vie vaut chère en ces heures sombres. Et la confiance est comme le reste. Une valeur se perdant parmi les ombres.