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Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]
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 Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]

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MessageSujet: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptyJeu 20 Mar 2014 - 20:24

Une entrevue
au coeur des murs de pierre
Thorin & Fraìa
Ered Luin, 2904 TA



Elle avait appris que leur roi était revenu de son dernier périple. Thorin… cela faisait quelques temps qu’elle n’avait pas eu le plaisir de discuter avec lui à présent. Après qu’elle ait refusé sa demande, forcément, ils n’avaient plus pu se revoir de la même façon qu’aux premiers jours ; mais elle avait refusé que cela marque la fin de leur amitié naissante et ne manquait pas de le déranger de façon périodique, espérant ainsi le sortir de ses tracas quotidiens tout en échappant elle-même à la routine implacable qui lui pesait. Ses parents ne s’y étaient jamais opposés, et elle soupçonnait au moins l’un des deux d’espérer encore qu’elle revienne sur sa décision et finisse par épouser leur roi. Il n’y avait absolument aucune chance pour que cela rrive, mais elle préférait ne rien dire et laisser son pauvre père à ses illusions, si cela pouvait le rendre plus heureux, ou plus clément quant à ses sorties. Quand sa suivante eut fini de lui raconter les derniers potins de la Montagne, Fraìa décida d’aller rendre visite à son ancien prétendant le lendemain même, afin de compenser pour les derniers mois où ils ne s’étaient pas entretenus.

En début de journée, elle se prélassa dans un bain parfumé avant de passer une robe rouge aux fines broderies d”or qui affinait sa taille et dévoilait subtilement la naissance de ses seins, tout en contrastant à la perfection avec sa chevelure d’ébène. Elle brossa ensuite cette dernière avec attention et patience, avant de relever partiellement ses cheveux en y tressant consciencieusement plusieurs nattes. Enfin, elle s’occupa de sa barbe de la même façon, y mettant également quelques torsades soignées. En termes de bijoux, elle passa quelques bracelets d’or et fixa barbe et cheveux avec des perles de nacre noire gravées qui lui avaient été offertes et qu’elle n’avait pas portées depuis longtemps. Elle avait hésité avec une chaîne à barbe sertie de rubis qui était du plus bel effet, mais avait préféré s’abstenir comme cette dernière était également -relativement- lourde et que ce n’était pas ce qui était le plus évident à porter en perspective d’une longue journée et d’une conversation.
La matinée fut occupée avec ses perpétuelles leçons et elle eut la bonne surprise de se voir confier de nouveaux livres à étudier par son tuteur, ce qu’elle ne manquerait pas de faire. Après quoi, un déjeuner copieux avec ses parents pendant lequel elle les prévint de son désir de visiter Thorin auquel aucun d’eux n’objecta, et une heure de musique… Quand elle en eut marre de s’acharner sur sa vièle sans parvenir à en tirer un son qui ne semblait pas sorti d”un animal mourant, elle décida qu’il était temps et c’est avec un éternel suivant non désiré sur les talons qu’elle sortit de la demeure et traversa les différents halls d’Ered Luin. Elle flâna légèrement, s’arrêtant même dans une ou deux boutiques qu’elle affectionnait particulièrement sur le chemin, notant pour elle-même de potentiels futurs achats à effectuer sans se soucier des regards qui lui étaient parfois portés par la populace masculine.
 
Arrivée finalement devant les quartiers de son roi, elle y pénétra sans l’ombre d’une hésitation et s’inclina très légèrement devant l’homme présent dans le hall, se présentant sobrement à lui, bien que ce ne fut probablement pas nécessaire - elle ne doutait pas avoir été reconnue - en demandant à être annoncée auprès de Thorin. Cependant, il lui fut alors signifié que celui qu’elle désirait voir était déjà en entrevue. Voilà qui était fort déplaisant... Elle ne put s’empêcher de poser un regard légèrement hautain sur le nain devant elle en essayant de le jauger, avant d’expirer lentement. Bien entendu, elle comprenait que Thorin ait mieux à faire que de la recevoir alors qu’il venait tout juste de rentrer. Contrairement à elle qui s’ennuyait souvent à mourir dans ses quartiers, lui avait des devoirs envers son peuple, des responsabilités lourdes et chronophages. Et Fraìa savait bien qu’il prenait tout cela avec le plus grand sérieux. Trop de sérieux, parfois. Elle s’étonnait toujours qu’il ne soit pas plus ridé à force de se montrer si rigoureux et sévère envers tout, lui-même compris.
Elle ne demanda pas si le rendez-vous du roi prendrait encore longtemps, sachant parfaitement que ce genre de choses pouvaient s’éterniser sans que ce ne soit prévu. Elle allait donc s’en retourner et mettre ainsi tristement fin à son escapade du jour quand une porte s’ouvrit un peu plus loin, et elle stoppa le demi-tour qu’elle avait déjà esquissé pour attendre, saluant avec respect les quelques nains qui défilèrent devant elle pour rejoindre la sortie, jusqu’à ce qu’il n’en reste finalement plus qu’un. Celui qu’elle était venu visiter, et qu’elle salua d’une révérence digne de son statut royal :.

« Thorin. »

Elle se redressa rapidement néanmoins, droite et fière, et laissa un fin sourire s’immiscer sur ses lèvres, tout en retenue bien que ses yeux trahissaient qu’elle était particulièrement contente de le revoir. S’approchant de lui de son habituelle démarche chaloupée, elle précisa pour la forme :

« J’étais à deux doigts de repartir. J’espère que je ne dérange pas... »

Mais sans attendre de réponse de sa part à ce qui n’était pas vraiment une question, elle fit dès lors un léger signe de main à destination du nain qui l’accompagnait, pour lui signifier de bien vouloir les laisser tranquille. Elle en avait assez qu’on la suive à la trace, et ce n’était pas vraiment utile ici, en présence de son roi. Après tout elle ne pouvait pas être plus en sécurité qu’ici, n’est-ce pas ? Elle s’assura du coin de l’oeil que son ordre muet était bien réalisé, avant de reporter son attention et son regard sur Thorin :

« Avez-vous fait bonne route ? »

Elle doutait qu’il lui parlerait des tenants et aboutissant de son voyage, pas dans l’immédiat en tous cas, mais ils pouvaient toujours commencer par quelques platitudes. De plus, elle était bien placée pour savoir que maints dangers pouvaient être croisés sur les chemins de la Terre du Milieu, son père ayant encore failli perdre une caravane et plusieurs hommes tout récemment, et elle espérait sincèrement que rien de fâcheux ne lui soit arrivé. Ni à lui, ni aux quelques nains qui l’accompagnaient.
Ses yeux examinèrent alors les traits de l’homme devant elle afin d’y lire une autre forme de réponse à sa question, qui serait peut-être plus fiable que ce qui lui serait énoncé à voix haute, cherchant des signes familiers de fatigue, trouble ou tracas divers qu’elle préférait ne pas déceler mais étaient parfois bien présents.



Dernière édition par Fraìa le Jeu 17 Avr 2014 - 12:23, édité 2 fois
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
♦ MESSAGES : 1292
♦ RÉPUTATION : 2234
♦ AVATAR : Richard Armitage
♦ DC & co : Destan & Bartholomew
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptySam 22 Mar 2014 - 22:55



Entrevue au coeur des murs de pierre .


les montagnes bleues

Les nains sortirent, conseillers et sujets du Roi des Exilés, ils étaient venus dès que leur seigneur était rentré. Ils avaient eu un monticules de nouvelles concernant  les affaires des Montagnes Bleues, leur commerce entre ses murs, ses réserves de nourriture pour l'hiver suivant, l'état du minerai que les nains pouvaient user pour leurs trocs et leurs échanges monétaires avec les Hommes. Jamais un conseil ne lui avait paru si épuisant.
Il s'étaient pincé plusieurs fois l'arrête du nez, signe d'agacement. Le temps s'écoulait lentement dans l'Ered Luin et la réunion aurait pu être reportée au lendemain, du moins la majeur partie des choses rapidement expédiées et celles oubliées à l'ordre du jour.  Il n'avait même pas eu le temps de profiter de son arrivée pour voir ses neveux ni sa sœur, cela faisait cinq mois qu'il avait quitté sa famille et les Montagnes Bleus pour marcher avec un petit groupe de nain vers le lieu de résidence de son cousin des Monts de Fer. Non, il n'avait pas eu le temps de s'enquérir de la santé de ses amis les plus proches, ils étaient rentrés le matin même, assommés de fatigue et les corps noué par le voyage et les nuits sous la voûte céleste mais il avait demandé à ce que soit réunis ses conseillers les plus proche afin d'avoir des nouvelles de ce qui s'était tramer dans les affaires du peuple dont il était le régent depuis la disparition du précédent souverain. La réunion pris fin en début d'après-midi et les autres nains avaient commencés à quitter la salle dans laquelle ils venaient de passer les dernières heures. Il sortis à leur suite, les mains croisée derrière le dos avant de croiser le regard du chambellan et d'apercevoir une silhouette familière.

Elle se tenait là, dans le Hall du l'édifice qui servait de palais à l'Héritier de Dùrin. Il n'y avait en ces murs aucune trace du faste de la lignée des Rois éveillée à Gundabad, leur Maison était simple, nulles lourdes tentures ni tapisseries patiemment brodée pour orner les murs et réchauffer les murs. Simplement de la pierre, dure et froide comme les années d'Errance et de misère, comme pour rappeler aux nains de la Montagne Solitaire  ce qu'ils avaient perdus. Et au cœur des murs de pierre se tenait un rubis pur. Là, droite et fier, un port altier qui conviendrait aux reines se tenait celle qui l'avait un jour éconduit. Une chevelure partiellement tressée comme l'était sa barbe, toutes deux  parsemées de perles nacrés, des bracelets venant orné ses avant-bras. Elle aurait pu être son épouse, il l'aurait sans aucun doute chéri et aimer car la naine qui lui faisait face était tout ce qu'il aurait pu espérer, mais jamais il n'aurait s l'aimer comme elle l'aurait mériter. Cette certitude l'avait envahis lors de leur première conversation, le jour où il était venu lui faire sa demande et, bien que cela eût sans aucun doute tiré un rictus d'horreur à son père si ce dernier n'avait pas depuis longtemps disparu il en avait été immensément soulagé. L'inclinaison qu'il lui portait était peut-être aussi grande que celle qu'il portait à sa sœur Dis et c'est pourquoi il ne pu réprimer un sentiment de joie en la voyant devant lui.


« Fraia »



Il courba la tête, esquissant un léger sourire dans le même temps. Avant d'avancer à sa rencontre et de tendre vers elle ses mains avant de presser brièvement celle de la naine dans ses paumes. C'était sans doute l'unique geste véritable d'affection qu'il lui témoignait, jamais il ne se serait permis plus, un outrage et l'indécence aurait pu être rapidement atteint selon les points de vue. Non, il lui pressait les mains avec une tendresse  infinie, une amitié sincère et profonde comme il aurait saisi l'avant-bras d'un ami, comme il l'aurait fait avec Dwalin ou Balin, ajoutant pour ceux-là à sa poigne la vigueur des hommes.  Il était heureux de la voir, même si son visage ne trahissait pas totalement ce sentiment, il arborait toujours ce masque inexpressif, neutre parfois suspicieux. Il ne laissait transparaître ses sourires qu'en de rares occasions et qu'avec un nombre restreint d'être qui lui était cher. Et le sourire qu'il offrait à la fille de Bain témoignait de l'attachement qu'il lui portait. Il lâcha ses mains après ce court instant de complicité, trop aurait-été gênant.


« Votre présence n'est jamais un dérangement, nous avions de toute façon terminé. »


Il se tourna vers le chambellan, lui demandant d'apporter de quoi lui permettre de se sustenter et  de prendre congé s'il le désirait, celui-ci s'éloigna en hochant la tête comme l'avait fait quelques instants plus tôt le suivant de sa précédente interlocutrice.
Il conduisit cette dernière d'un signe de la main vers un salon privé, traversant le hall où elle l'avait attendu vers une pièce moins austère, éclairée par les flammes d'un foyer où en son centre trônait une table de bois clair. De large ouvertures creusée dans la roche et consolidée s'ouvraient sur l'extérieur des Montagnes Bleus. Nul froid ne s'engouffrait dans la pièce car ces fenêtres s'étaient vu offrir des vitraux aux couleurs azures et irisées.
L'épaisseur de la montagne ne permettaient pas à chaque pièce de la demeure usée par l'Héritier de Dùrin ne posséder telles ouvertures, ni dans les autres bâtiments creusés dans la pierre par la force et la dextérité des nains. Il l'invita à s'asseoir sur l'un des fauteuils qui entourait la table. La pièce entière semblait plus lumineuse, plus agréable. Il en ferma les portes afin qu'ils soient plus à même de discuter tranquillement, sans crainte d'être dérangé. Seulement une fois appuyé près de l'âtre, sur le manteau de la cheminé il lui répondit.


« Nous avons effectivement fait bon voyage, je vous remercie de vous en inquiéter »

Les jours avaient été longs, les poneys fatigués de leur traversé de la Terre du Milieu dans sa largeur, durant deux longs mois pour le voyage d'aller jusqu'aux Monts de Fer éprouvante, tout comme son retour. Mais l'héritier de Dùrin se devait de continuer d'entretenir avec Dain son cousin, d'une vingtaine d'années son cadet, sage et fier à la fois dont le père avait choisi les Collines de Fer après la perte d'Erebor. Il se devait de continuer à lui rentre visite, ce dernier l'avait fait lors de leur précédente entrevue. Cependant, Thorin avait pu constater amèrement que des Collines où son cousin habitait, le pic esseulé de la Montagne Solitaire était bien visible. Chaque jour de la semaine diplomatique qu'il passa là-bas fût entrecoupée de longues heures pensives à fixer ainsi ce qui fût sa demeure alors qu'il n'était qu'un jeune nain. La colère gronda plusieurs fois en lui, tout comme la rancoeur  à l'encontre de la Limace qui les avait obligé à fuir. Dans son esprit fatigué par les longues conversations et le voyages commença à germer la certitude qu'il reprendrait un jour Erebor, et bien avant la fin de son règne. Il ne serait pas le Roi « qui n'a jamais rien accomplis », il ne serait pas ce couard qui n'a jamais tenté de ramener son peuple dans son Royaume. Non, un jour il siégerait sur le trône de la salle d'apparat, l'Arkenstone brillant au dessus de lui  avec comme dernière trace du passé misérable et révolu une carcasse vide et morte d'un dragon. Il sortit ainsi de ses pensées par l'arrivée du chambellan avec un plateau emplie de deux coupes et d'une cruche pleine de vin au miel, ainsi qu'un morceau de pain noir, de viande séchée et de fromage. Il remercia d'un signe de tête le serviteur sans toucher néanmoins à la nourriture apportée. Cela était indécent et rustre de  prendre son repas devant une dame qui devait déjà avoir mangé. Avec sa permission après les commodité échangé, il se rassasierait. Il vrilla son regard dans celui sombre de la naine.

« Et vous, comment allez-vous ? Car cela fait bien trop longtemps que je n'ai demandé ni eu de vos nouvelles. »



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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptyDim 23 Mar 2014 - 23:33

Une entrevue
au coeur des murs de pierre



Les halls où vivait Fraìa n’avaient rien à envier à ceux de l’héritier de Durin. S’il étaient loin d’être aussi vastes, leur éclat laissait transpirer aisément que les affaires familiales étaient prospères. Ses deux parents tenaient aux apparences, et leur maison était entretenue et ornée richement, et avec goût. Il n’était nul besoin d’en faire trop, tout étant dans le dosage subtil, lui disait-on souvent.
La première fois qu’elle s’était rendue au palais, elle avait été frappée par la sobriété de la demeure. Froide et dénudée d’artifices, probable miroir de son résident. Elle était encore bien jeune à l’époque, mais à présent, elle n’était plus impressionnée par ces murs et se tenait droite, imperturbable. Il lui en fallait bien plus pour l’ébranler, et Thorin savait que même refuser la proposition d’un roi ne l’intimidait pas.

Elle n’avait pas manqué de remarquer le sourire qui étira ses lèvres lors des salutations d’usage, et elle ne repoussa pas ses mains lorsqu’elles se permirent de saisir les siennes en un geste furtif, qu’elle savait tout à fait amical. Ce type de privautés ne lui était pas souvent adressées, ses prétendants restant à distance respectables et ses amis trop peu nombreux réellement. Elle n’y était donc pas habituée, mais cela lui réchauffa le coeur un instant et lui rappela pourquoi elle aimait tant le roi des exilés. Il savait fraterniser sans franchir de limites qu’elle n’aurait pas souhaité, discuter sans la prendre pour une écervelée et parfois même, se soucier sans l’étouffer. Il arrivait qu’elle se dise que tout aurait pu être élémentaire et doux s’ils avaient seulement pu s’aimer l’un l’autre.
Elle s’assura ensuite que son suivant les laisse tranquilles, jugeant que sa présence n’était plus utile, et qu’il aurait déjà assez à raconter lorsque son père s’enquerrait de cette visite dans le dos de sa fille, bien qu’ellei était tout sauf aveugle à ce sujet.
Thorin lui affirma alors qu’elle ne le dérangeait jamais, ce à quoi elle répondit par un sourire qui se voulait humble. Mais malgré ses dires, le roi demanda ensuite au chambellan de lui apporter son repas, et il ne fallut pas longtemps à la demoiselle pour deviner qu’il avait dû être enfermé en réunion depuis plusieurs heures. Il avait certainement dû regrouper ses conseillers le matin même et ne pas s’arrêter depuis, sautant ainsi le déjeuner, et il acceptait de la recevoir à présent alors qu’il avait toujours le ventre vide. Elle ne put empêcher ses sourcils de se froncer légèrement, mais quand bien même elle y pensa très fortement, elle se retint tout de même de réprimander son ami à ce sujet devant audience. Là n’était pas sa place.  

Fraìa suivit du regard la main qui lui indiquait un passage un peu plus loin, et se mit en route d’un pas tranquille et sûr de lui. Le salon était plus à son goût. Même s’il restait assez sobre, l’atmosphère y était moins froide et impersonnelle. Ses yeux se posèrent immédiatement sur les larges vitraux, et elle fut prise d’une envie soudaine et incommensurable d’aller y observer la vue. C’est pourquoi, alors qu’on l’invitait à s’asseoir, elle se permit de prolonger sa marche jusqu’aux fenêtres pendant que les portes étaient fermées pour leur laisser un peu d’intimité.
Sa servante lui avait un jour confié qu’elle était effrayée à la simple idée de voir l’extérieur des Montagnes. Elle n’avait jamais connu que la pierre, les espaces confinés et quand elle rêvait de courir à ciel ouvert, il s’agissait de cauchemars qui la laissaient avec une peur panique pour des minutes entières après le réveil. Ce n’était pas le cas de la fille de Baìn, qui en venait parfois à s’interroger sur la norme en matière de désirs… de toute nature confondue.
Elle fut tirée de ses pensées par la voix de Thorin, qui l’assurait avoir fait bon voyage, et retira tout aussitôt les doigts qu’elle venait de poser sur le vitrail comme elle s’imaginait déjà là-bas, marchant aux côtés des petites tâches qu’elle apercevait au loin. Elle se retourna vers son ami, et lui répondit simplement :

« Et je suis heureuse de le savoir. »

Bien entendu qu’elle s’en inquiétait. Ce n’était pas parce qu’elle ne lui avait pas rendu visite depuis longtemps qu’elle l’avait rayé de sa mémoire ou ne se souciait plus de lui. Et la naine espérait qu’il ne soit pas encore en train de dissimuler ses tracas sous un masque de neutralité. Lui jetant un regard appuyé, comme pour le sonder et trouver réponse à ce doute, elle le trouva pris dans ses réminiscences, le visage un peu trop sombre à son goût et en conclut qu’il devait y avoir plus à dire que cela sur ce fameux voyage.

« Thorin... »

Elle commença à donner voix à ses pensées, pour se taire aussitôt en entendant le serviteur venir porter le repas du roi. Quand il fut sorti, elle reporta son regard sur ce dernier, qui la prit de court en l’interrogeant sur elle-même. Le faisait-il exprès pour ne pas avoir à entendre ce qu’elle avait à lui dire précédemment ? Elle poussa un soupir inaudible et se rapprocha de la table au centre de la pièce, choisissant un fauteuil sans pour autant s’y asseoir, posant sa main sur le dossier en un geste élégant. Elle aimait être à même hauteur que ses interlocuteur, et le sien était toujours debout.

« Je me porte bien… Père m’a enfin laissée la possibilité d’étudier ses livres, ce qui m’a pris beaucoup de temps. Il semble que les derniers mois aient filé sans que je ne les vois vraiment passer. Et ensuite c’est vous qui êtes parti. »

Ce n’était pas un reproche, loin de là. Il avait ses occupations au même titre qu’elle avait les siennes, et aucun d’eux n’avait de plainte légitime à faire à l’autre à ce sujet. C’était une simple observation, expliquant partiellement pourquoi ils n’avaient pas eu de temps à se consacrer dernièrement. Et si elle n’était pas peu fière d’être écoutée par son père concernant ses affaires, elle ne comptait pas décevoir la confiance qui était maintenant portée en elle, ce qui avait représenté beaucoup de travail.

« Venez. Mangez. Il serait malheureux que vous perdiez votre figure. »

Oh, elle savait qu’il faudrait bien plus qu’un seul repas sauté pour qu’il en vienne à maigrir, mais tout de même. Afin de l’inciter à ne pas se retenir à cause d’elle, elle se rapprocha de la table d’un pas supplémentaire, s'y penchant légèrement pour parvenir à saisir la cruche qui avait été apportée, et elle versa un peu de vin dans chacune des deux coupes en une invitation.




Dernière édition par Fraìa le Jeu 17 Avr 2014 - 12:17, édité 2 fois
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— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptyMar 25 Mar 2014 - 14:32



Entrevue au coeur des murs de pierre .


les montagnes bleues

Le Roi du Peuple Errant suivis du regard son amie, elle ralentissait sa venue vers le fauteuil qu'il lui proposait, il se surpris à penser que peut-être, si cela n'avait pas paru trop déplacé il aurait pu proposer à la jeune naine de l'accompagner lors de voyage, elle y aurait représenté son père, elle serait sortis de la Montagne mais cela était sans doute inconcevable et risquerait sans doute d'entacher l'honneur de fille de Bain si des questions indiscrètes venaient à se faire entendre. Il se tue quelques instant, la laissant observer au dehors avant de lui répondre.
Il avait souris furtivement , éclat de quelques secondes fugaces quand Fraia avait révélé être heureuse de savoir qu'ils avaient fait bon voyage, il ne s'était pas vu depuis longtemps et sa santé lui importait tout autant. Seulement ces absences étaient nécessaires et alors qu'elle finissait sa phrase il ne pu s'empêcher de songer aux contours lointains d'Erebor. Il avait momentanément changé de sujet en voyant le belle naine s’inquiéter alors que son chambellan arrivait, Thorin souhaitait tout de même savoir comment elle se portait plutôt que de tergiverser sur ce qu'il pouvait penser de si sombre.
Elle se rapprocha du fauteuil qu'il lui avait désigné mais ne s'assit pas pour autant, sans doute était-ce de paraître plus à son avantage ou bien elle n'éprouvait nul désir de s'asseoir. Il l'écouta avec une attention toute particulière, comme à chaque fois qu'elle parlait, pesant ses mots, s'en souvenant afin de ne pas être un interlocuteur vide. Il hocha la tête , un léger haussement de sourcil pour donner une approbation dont la naine qui lui faisait face n'avait nullement  besoin.

« Nul doute que vous serez aussi avisée que votre père voire plus après toutes ces lectures »

L'héritier de Dùrin était ravi de voir que les demandes de Fraia aboutissait, nul doute qu'elle serait aussi doué que son père dans les affaires, que ce dernier lui ait permis d'étudier ses livres était une grande avancé et témoignait d ela confiance que Bain lui portait. Il estimait le nain qui faisait prospérer convenablement son commerce et avait offert une éducation à sa fille unique qui faisait désormais d'elle l'une des naines les plus instruites des Montagnes Bleus. Il parlait peu, taciturne et distant, pourtant il n'écoutait pas moins et il était parfois surpris de la connaissance de que possédait son interlocutrice et il ne pouvait que l'estimer encore plus. Il était vrai que chacun était pris dans ses occupations, que les voyages qu'il faisait était de plus en plus nombreux.  Il songeait déjà à repartir, peut-être pendant une année ou deux.
Il fût ravi de voir que déjeuner devant elle ne semblait pas tant la déranger que cela, il lui en fût reconnaissant,bénissant son estomac de ne pas émettre le montre borborygme pou signaler qu'il avait besoin d'être nourris.

« Merci. Je ne vous ai pas demandé si vous désiriez que l'on vous fasse servir quelque chose. Auriez-vous souhaité une collation? »

Il s'était montré impoli en ne demandant pas si elle souhaitait quelque chose mais l'idée qu'il puisse fondre en ne se nourrissant pas lui tira un sourire. Comme lorsqu'elle avait laissé échappé son nom, alors qu'il était perdu dans ses pensées, elle s’inquiétait  pour lui, légèrement, mais suffisamment pour qu'il culpabilise de taire la raison de ces nuages d'ombres qui envahissaient ses pensées, Dis en aurait fait de même et il n'aurait pu le dissimuler bien longtemps.
Il ne s'amaigrirait peut être pas en sautant ce repas ci, Dain avait pris soin de leur empaqueter suffisamment de provisions pour le voyage de retour et leur poneys une fois reposé avait eu que peu de mal à les porter. Ils avaient eu le pas léger et rapide, pressé sans doute de regagner les Montagnes Bleues, du moins, la majorité des nains qui avaient fait le voyage avec lui. Le Roi des Exilés n'avaient pu détacher son regard de la Montagne Solitaire qui s'élevait à travers la brume, comme on regarde une maison que l'on va quitter pour longtemps sans savoir si on pourra la revoir.
Il s'approcha de la table à son tour. Prenant l'une des coupes que la naine venait de remplir pour lui offrir avant de s'asseoir et de prendre la seconde. Rompant le pain et coupant  le fromage et la viande séché d'un couteau sortis de sa ceinture.  Une fois repu, ce qui arriva suffisamment tôt pour ne pas garder le silence trop longtemps et placer dans l’embarras son interlocutrice il repoussa sur le côté son assiette désormais vide. Relevant son visage vers sa vis à vis. Il ne pouvait lui mentir et cacher ce qui avait éveillé en lui, laissé croître certaine idée. Elle ne pourrait comprendre, ce qu'était  perdre l'endroit que l'on chérissait le plus, de devoir abandonner les murs et les halls qui nous avait vu naître. Il se languissait des souvenirs qu'il avait, se surprenait à rêver avec de plus en plus de précision de restaurer la grandeur d'Erebor. Mais pas tout de suite, il ne pouvait le faire maintenant, pas alors que de nouvelles affaires se devaient d'être gérées, par alors que ces neveux étaient encore si jeunes. Il repousserait ce souhait mordant, jusqu'à ce qu'il ait trouvé un moyen de pénétré la Montagne Solitaire et d'en sortir mort le Ver qui l'habitait. Il le repousserait, en s'absentant quelques temps. Il étouffait en ces murs qu'il  avait finis par détester après ces années qu'il considérait comme enfermement. Il aurait pu depuis longtemps tenter un retour vers le Royaume qui l'attendait, mais il ne pouvait mettre son peuple en danger, pas après toutes les pertes au delà des mots qu'il avait essuyé. Oui, il partirait comme son père l'avait fait, une fois que tout serait réglé, que ses conseillers n'aurait pas besoin de lui. Peut-être vers le Rohan, on racontait que les Cavernes de Helm valaient leur pesant d'or. Peut-être dans quelques mois il repartirait pour traverser l'Eriador et admirer le reflet du col de Caradhras dans le grand lac derrière les mines de la Moria. Tout ceci n'était qu'une mélancolie tiraillante de passage, qu'une fois ses habitudes retrouvées il ne partirait plus, peut-être les jours passeraient comme les nuits, à une vitesse folle et les années s'écouleraient en un battement de cil avant qu'il n'ait bougé. Peut-être tout ceci n'était qu'une mélancolie tiraillante de passage, qu'une fois ses habitudes retrouvées il ne partirait plus. Alors comme pour faire échos à l'inquiétude de Fraia il déclara :

« Je ne sais si je vais rester bien longtemps avant de repartir. »




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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptyDim 30 Mar 2014 - 15:17

Une entrevue
au coeur des murs de pierre



Elle n’avait pas manqué de remarquer son sourire, aussi furtif qu’il ait été. Mais si Thorin ne souriait que trop peu à son goût, le voir ainsi plongé dans ses pensées, le visage fermé et sombre, était encore autre chose et ne lui disait rien qui vaille. Elle n’eut cependant pas le temps de donner voix à sa pensée, comme ils furent interrompus et que son ami détourna rapidement le sujet de conversation. En quelques mots, elle expliqua qu’elle avait été fort occupée, et laissa entendre que son père lui avait à présent permis de prendre part à ses affaires.
La réponse du roi la fit sourire intérieurement. Il savait caresser son ego dans le sens du poil... Elle se demanda un instant s’il avait déjà utilisé cette aptitude afin de séduire quelques pauvres âmes. Mais cependant, elle ne doutait pas que ses paroles étaient sincères, ici, et cela les rendaient d’autant plus précieuses à ses yeux. Elle était réellement fière de cet accomplissement, mais ne s’étala pas sur le sujet car fanfaronner n’était pas digne d’elle, aussi satisfaite qu’elle fut. C’est donc humblement qu’elle hocha la tête à son adresse en réponse, un sourire fleurissant sur ses lèvres, tandis qu’elle répliquait presque prudemment en ces mots :

« Je l’espère en tout cas. »

Qui sait ce que réserve l’avenir ? Elle ferait de son mieux pour ne pas trahir la confiance qui lui avait été porté, pour ne pas faire de faux pas, pour ne pas ternir le nom de son père et de ses aïeux. Ce n’était pas qu’une question d’argent, ou d’honneur. Les transactions concernant la nourriture entrant en Ered Luin avaient des répercussions sur leur peuple entier et étaient de la plus haute importance, même si son père n’était bien entendu pas le seul à s’y adonner. Elle se montrerait à la hauteur de la tache.
Fraìa l’incita ensuite à venir s’asseoir afin de se sustenter, plaisantant légèrement sur sa silhouette. Cette dernière était tout à fait agréable en l’état, bien que cela n’intéresse pas réellement Fraìa. En revanche, elle se sentait légèrement coupable de s’être ainsi immiscée dans les quartiers de Thorin et de l’empêcher de se nourrir alors qu’il avait visiblement eut une matinée longue et fatiguante. Le roi la remercia avant de lui demander si elle souhaitait également une collation, mais la naine fit une geste de la main pour l’assurer que ce n’était pas la peine.

« Le vin me suffira amplement, merci. »

Elle avait déjà déjeuné avant de venir le voir, et ce ne serait rien de plus que de la gourmandise. De plus, cela voudrait dire faire de nouveau appel au chambellan et elle se sentait plus à l’aise lorsqu’ils étaient seuls. Moins d’yeux pour l’épier et potentiellement pour la juger. Elle regarda l’homme s’éloigner de la cheminée où il était appuyé pour s’approcher de la table, et lui tendre un des deux calices qu’elle venait de remplir de vin au miel pour l’encourager à ne pas se préoccuper d’elle. Elle l’attrapa du bout des doigts, dans un geste délicat, et se décida finalement à prendre place dans le fauteuil auprès duquel elle se tenait. Thorin en fit de même, et entama son repas. Pain, fromage et viande sèche. Il s’agissait plus là d’un encas rapide que d’un véritable repas, mais elle songea que c”était déjà mieux que rien du tout.
Elle le laissa se sustenter en paix, sans le presser, son esprit naviguant ici et là pour combler le blanc de la conversation. Mais ce silence n’était pas négatif car il ne la mettait pas mal à l’aise, et elle s’en contentait donc sans lui en tenir rigueur, d’autant que c’était elle qui le dérangeait dans l’affaire. De temps à autre, elle portait sa coupe à son visage afin d’y tremper ses lèvres, dégustant le breuvage à un rythme modéré sans fixer son regard sur celui qui mangeait en face d’elle.
Finalement, il repoussa son assiette, le bruit faisant tourner légèrement la tête de la naine qui croisa alors le regard de Thorin. Il y avait quelque chose dans son regard qu’elle n’aurait su définir, et elle se retint de laisser sa voix échapper de sa gorge, comprenant rapidement qu’il cherchait à lui dire quelque chose, avec difficulté, et ne voulant pas le couper. Il y avait des mots, beaucoup de mots qui défilaient dans son regard azur, elle pouvait les entr'apercevoir mais était bien incapable d’en comprendre le sens complet... Le sentiment général qui s’en dégageait néanmoins, ne lui disait rien de bon. Finalement, il déclara ne pas savoir s’il resterait longtemps avant son prochain départ.
Fraìa eut l’impression qu’il s’agissait là d’une conclusion aux mots qu’il n’avait pas prononcés, mais leur signification profonde fit se serrer son coeur dans sa poitrine. Elle tenta un sourire, qui sonna finalement faux, accompagné d’une réplique supposée semi humoristique, mais il y avait plus de vérité que de dérision dans sa question.

« Les Montagnes Bleues vous déplaisent donc tant que cela ?... »

Le tout avait quitté ses lèvres avant qu’elle n’ait réellement eut le temps d’y penser plus avant, comme si sa demande avait eu une vie propre. Cela l’attristait de penser qu’il pouvait se sentir mal à Ered Luin, quelle qu’en soit la raison sous-jacente. Pour sa part, elle n’avait jamais connu rien d’autres que ces halls, ces couloirs et ces pierres. Elle ne connaissait pas la douleur de perdre son foyer car elle avait toujours vécu ici. Mais il était un sentiment qu’elle pouvait comprendre parfaitement, justement. Elle pencha la tête légèrement de côté, ses doigts glissant le long de la coupe de vin qu’elle avait déjà partiellement vidée de son contenu.

« ...Ou est-ce qu’il est quelque chose qui vous manque ici et vous attire ailleurs ? »

Elle avait toujours vécu en ces murs. Sans réelle possibilité de sortir et de connaître autre chose…
Mais Fraìa n’avait aucune raison de se plaindre. Elle n’en avait pas le droit. Elle était de haute de lignée, elle n’avait jamais jamais connu les horreurs de la guerre et de l’exil. Elle n’avait jamais eu à quitter sa demeure, jamais connu la douleur de la perte d’un être cher. Ses deux parents étaient vivants et bien portants, et elle savait qu’ils l’aimaient sincèrement. Sa famille avait suffisamment d’argent pour lui offrir tout ce dont elle pouvait bien rêver et elle n’avait jamais manqué de rien, n’avait jamais eu faim, n’avait jamais été épuisée par un dur labeur. Elle avait reçu la meilleure éducation possible, et chaque fois qu’elle avait voulu un nouveau tuteur, un nouveau sujet d’apprentissage, elle y avait eu droit. Elle faisait partie des naines les plus chanceuses de tout l’Ered Luin. Des plus belles, et des plus riches. Plus tard, elle serait aussi une des plus puissantes.
Fraìa n’avait pas le droit de se plaindre.
Pourtant, la passion semblait avoir quitté son âme depuis tant d’années qu’elle n’était plus certaine de s’en souvenir à présent. De savoir encore rire et se réjouir réellement, jusqu’aux éclats, de connaître une émotion si forte qu’elle vous transporte toute entière. De sentir sa tête se vider en prenant une inspiration soudaine tant le sentiment vous prend par surprise, avec une violence inattendue, de se retrouver ivre de bonheur. D’être entièrement possédée par la passion et l’envie, animée d’un feu sans nom qui vous pousse encore et toujours et se renouvelle de lui-même.
Elle n’était plus fascinée par un quelconque sujet comme elle le faisait étant enfant. Tout le temps qu’elle passait à étudier les livres de son père, était passé dans un but de reconnaissance qui n’avait rien à voir avec une réelle envie personnelle. Ce n’était pas comme si elle avait toujours rêvé de se lancer dans les affaires commerciales... Et même si elle restait curieuse et enrichissait sa culture, cela n’avait plus rien à voir avec l’appétit féroce qu’elle avait autrefois. Il lui manquait la flamme du désir. Le bouillonnement impétueux de sa jeunesse semblait avoir été étouffé et elle ne savait où le retrouver. Elle ignorait ce qui pourrait à nouveau la rendre sincèrement heureuse et la faire rire comme avant. Elle rêvait d’aventure, d’amour et de passion sans pouvoir mettre de nom ou de visage sur ses désirs. Et elle craignait d’être contrainte de vivre son existence ainsi, jusqu’à la fin. Il manquait la passion à son être, et la vie à son existence. Car sans feu, une forge n’en est plus une.
Et si par malheur ce qui pourrait lui redonner cette passion ne se trouvait pas en Ered Luin ?... La pensée la hantait parfois, mais ne connaîtrait probablement jamais de réponse. Contrairement à Thorin, elle ne pouvait décemment quitter la montagne. Elle avait été son berceau, et elle serait sa tombe.




Dernière édition par Fraìa le Jeu 17 Avr 2014 - 12:17, édité 1 fois
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
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♦ PSEUDOs : Artichaud
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptySam 5 Avr 2014 - 17:40



Entrevue au coeur des murs de pierre .


les montagnes bleues

Il était réellement heureux pour sa vis à vis, qu'elle puisse ainsi s'occuper de telles affaires, aussi florissantes soient-elle. Elle le méritait grandement et ses mots étaient sincères. Elle serait bientôt l'une des naines les plus puissantes de l'Ered Luin et ferait la fierté de ses parents plus qu'elle ne le faisait déjà. Elle ne lui répondit qu'avec une grande humilité et le Roi du peuple Errant ne pu que hocher la tête avec respect. Elle l'espérait mais lui en était certain.

A la suite de cet échange sur les nouvelles tâches de son interlocutrice, il s'assit, laissant à la naine brune le loisir de le faire .Après s'être assuré que Fraìa ne manquait de rien, que cette dernière fût assise, il pris son repas, dégustant un peu de vin au miel, jetant quelques regards à la brune de temps à autre pour la voir vider doucement sa coupe à un rythme lent et ponctué d'arrêts. Lorsqu'il eût terminé ses yeux rencontrèrent ceux de Fraìa tout comme ses pensées prirent fin avant qu'il ne parle de nouveau.
En réponse à ses sombres idées et à ses précédentes paroles, teintée d'une mélancolie qu'il ne pouvait cacher elle sourit. Un sourire qui se fana comme le ferait les fleurs à la veille de l'automne, un sourire accompagné d'une phrase qui ne pu que faire se serre le cœur de Thorin dans sa poitrine. Était-il si facile à lire ? Comme ses livres ouverts qui restaient sur les guéridon, oubliés de leur lecteurs ? Peut-être le connaissait-elle si bien qu'il ne lui en avait fallu plus pour deviner. Il aurait souhaité que tout ceci n'apparaisse pas sous ce jour, que personne ne devine sous son air neutre et souvent froid le manque qui étreignait son cœur. Fraìa avait raison, les Montagnes Bleues lui déplaisaient, aussi belles soient elles, il ne semblait plus pouvoir en supporter la vue, bien qu'en y retournant la joie de retrouver ses neveux, sa famille et les siens lui emplissait le cœur de joie. Mais il ne pouvait nier que tout ce bonheur ne suffisait pas, comme s'il avait été tiré vers un passé lointain, forcé d'y vivre en attendant que les nuages sombres qui ornaient le ciel disparaissent. Il n'y avait pour lui nul futur que le désespoir et la Mort si le royaume qui l'avait vu naître n'était pas repris, mais il n'arrivait pas s'imaginer risquer la vie de son peuple ainsi. Pas maintenant. C'était encore trop tôt. Il vrilla son regard céruléen dans celui sombre de la naine brune, laissant s'échapper doucement, le regard dérivant ensuite alors qu'il croisait ses mains sur la table de chêne :

« Erebor me manque. Les Halls de pierre, les piliers ouvragés, les lanternes qui filaient jusqu'au plus profond des mines, la prospérité et le bonheur du peuple de Dùrin. »


Il ne laissa pas ses mots prendre le ton de la complainte. Il ne pouvait se plaindre comme un enfant car tel n'était pas son devoir ni son rôle. Il était tel le berger qui envoie paître ses brebis dans les verts pâturages. Il devait veiller à ce quelles aient suffisamment d'herbes grasses pour se nourrir, des arbres pour se mettre à l'abri de la pluie mais également veiller à ce qu'aucun loup ne rôde et en éloigner les rapaces. Le berger ne pouvait se morfondre sur le fait que sa demeure dans la vallée lui manquait, il ne devait se contenter que du mince abris de pierre inconfortable et impersonnelle pour veiller sur son troupeau et ne pas le perdre.
Le Roi du Peuple errant était ce berger, il ne pouvait faire passer cet ardent désir avant les souhaits de ceux qui étaient désormais son peuple. Il oubliait depuis trop longtemps l'éclat des grandes salles, la couleurs des tentures, il perdait le souvenirs du contact de la pierre dans laquelle il avait habité. Il oubliait les nombreuses salles, l'entrée des différentes mines et la brillance des minerais qui en étaient extrait. Il avait oublié le goût des plats raffinés qui y était servis alors que le commerce avec les hommes prospérait et que leurs récoltes emplissaient les cuisines de la Montagne Solitaire. Il avait oublié le son du rire de Frerin et de Dis au milieu de ces halls. Il oubliait même la chaleur du souffle de Smaug et l'odeur âcre de la chaire. La seule et unique chose vivace en lui, qui n'avait pas perdu de son éclat était l'Arkenstone, brillante et belle, on l'aurait dit taillée dans le Soleil, extraite des entrailles de la Montagne, façonnée par les maîtres nains, éclairant le trône et le roi qui y était assis de son éclat. Oui, le seul souvenir lumineux qui perçait les ténèbres orageux de ses longues années de vie était ce joyau, puissant et beau. Seule la pierre persistait sans douleur dans son esprit. Car après tout n'était que ténèbres et colère obscure, tout n'avait plus que goût de cendres et de sang dans les maigres souvenirs qu'il conservait d'Erebor. Un sentiment d'humiliation et de honte infinie lorsqu'il passait ses doigts dans sa barbe courte. Un ressenti qui avait accru comme un feu de forêt depuis qu'il était revenu des Monts de Fer, il n'avait jamais eu aussi honte que depuis ce retour. Il n'avait rien fait, pendant toutes ces années qui semblaient s'écouler à la fois si vite et si lentement, il n'avait rien tenté pour récupérer Erebor, laissant son peuple à l'abri des Montagnes Bleues. Il avait cru avoir fait le bon choix, même si cela lui coûtait tellement.

Il se languissait de cette demeure qui avait été la sienne, sans deviner les pensées auxquelles son amie était en proie. Il ne pouvait deviner que l'Ered Luin avait un effet létal pour elle aussi car s'il l'avait appris peut-être que son orgueil et son honneur en auraient de nouveau pâtis. Ne se pardonnant pas de n'avoir pas agis plus tôt, d'être partis à la suite de son père pour reprendre le Mont Solitaire et le retrouver, de ne pas avoir été capable d'éprouver plus qu'une profonde amitié pour la jeune naine brune car peut-être les choses auraient-elles été différentes, peut-être que les Montagnes Bleues n'auraient pas été couvertes de barreaux et que les souvenirs du royaume de son enfance auraient semblé pour ceux qu'ils conservaient moins douloureux. Non, il n'avait aucune idée de ce que vivait Fraìa , il la pensait heureuse de sa condition, occupée avec ses nouvelles responsabilités et jamais il n'aurait pu comprendre ce qu'elle vivait, comme elle n'aurait pu comprendre l'entièreté de son désarroi. Il n'avait deviné que la belle naine rêvait de choses que la vie en Ered Luin ne pouvait plus lui offrir, lui qui avait les yeux tournés vers la Montagne Solitaire il n'avait su guetter ce changement en elle. Depuis combien de temps avait-il agit ainsi, sans se préoccuper du ressenti des siens, tentant seulement que tout aille le mieux possible pour tout le monde ? Depuis combien de temps ses pensées aussi austères que les murs qui les conservaient, avaient-elle eu une incidence sur sa famille et ses amis ? Ses pensées qui lui montrèrent à quel point il pouvait se montrer égoïste lui tirèrent un soupçon de colère . Il se leva ensuite, croisant les bras dans son dos avant de reposer son regard sur la jeune femme, interrogateur et inquiet, comme si ce qu'il ignorait et que vivait la naine brune avait fait écho en lui, un doute s'emparant de lui.

« Êtes-vous heureuse ? »





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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptyDim 6 Avr 2014 - 15:21

Une entrevue
au coeur des murs de pierre



Sa tentative d’humour avait échouée avant même que les mots n’aient fini de quitter sa bouche, le sourire qu’elle avait pourtant préparé et installé sur ses lèvres sonnant vide, et fanant finalement avant l’heure. Elle se souciait sincèrement de Thorin, et l’idée qu’il ne fasse serait-ce qu’effleurer le malheur la peinait. Les questions qu’elle posa résonnaient malgré elle avec son propre coeur, dévoilant par là ses propres tourments sans qu’elle ne le veuille réellement. Mais elle n’était pas le sujet de cette conversation, rien ne pouvait indiquer que son raisonnement était guidé par sa propre expérience de la vie plus que par une sagesse sortie de quelconques enseignements. Elle aurait préféré que ce fut erroné, qu’elle projette sur lui ses propres tracas et fasse fausse route. Mais les yeux azurés, sombres et intenses, se plongèrent dans les siens tandis qu’il confirmait ses craintes. Elle le vit croiser ses mains au-dessus de la table, comme une barrière inconsciente visant à le protéger et mettre de la distance entre eux, et elle fut prise de l’envie de lui prendre la main, pour la garder un instant entre les siennes en un geste amical et rassurant. Qui cherchait-elle à rassurer, cependant, là était la question. Mais ce n’était qu’une impulsion idiote, d’autant plus qu’il était trop éloigné de la naine pour qu’elle puisse y donner satisfaction. Fraìa se contenta donc de répondre, toujours sincère :

« Et j’espère que que vous les verrez de nouveau. »

Elle n’avait pas connu Erebor, mais ne pouvait que comprendre que la montagne solitaire lui manque, surtout compte tenu des évènements qui les avaient poussés à la quitter. Elle cru aussi comprendre, en lisant entre ses mots, qu’il regrettait plus que les halls eux-mêmes. Qu’il pensait peut-être même avoir failli son peuple, quelque part, lui disant presque à mi-mots que la prospérité et le bonheur du peuple de Durìn n’étaient plus. Que croyait-il donc... Elle s’efforça de le détromper, même si ce n’était que par quelques mots. Elle savait que cela pouvait paraître grotesque ou biaisé, de la part de la fille d’une des familles les plus prospère d’Ered Luin, mais elle le pensait réellement.

« Quant à notre peuple… Il connaît déjà le bonheur, grâce à vos efforts et ceux de vos parents avant vous. »

Leurs rois leur avaient trouvé une nouvelle demeure, peut-être moins glorieuse qu’Erebor, certes, mais elle était sûre et calme. Les jeunes nains et ceux de l’âge de Fraìa n’avaient pas eu à connaître l’errance, et c’était un bel accomplissement qui ne devait pas être renié ou oublié. Ils n’étaient pas obligés de survivre dans des terres hostiles, ou au milieu de peuples qui ne les comprenaient pas le moins du monde. Et même si son propre coeur désirait ardemment autre chose, quelque chose de plus dans sa vie, Fraìa ne pouvait qu’être reconnaissante d’avoir un véritable foyer, pour elle et sa famille, même si ce dernier ne semblait parfois pas suffisant.
Certes, Ered Luin ne serait jamais aussi riche et prospère que l’avait été Erebor en son temps, mais... ils étaient parvenus à se faire une vraie vie ici, et c’était bien plus que ce que certains des anciens avaient espéré, elle le savait. C’est aussi pour cela qu’elle se sentait égoïste. Qu’elle savait qu’elle n’avait pas le droit de se plaindre de sa situation, ni d’en espérer d’avantage. Car elle avait déjà absolument tout ce qu’une naine pouvait rêver d’avoir.

Êtes-vous heureuse ? La question tomba sans qu’elle ne l’ait pressentie et résonna à ses oreilles. Elle releva son regard vers celui si clair et si profond de son ami, la surprise s’étalant un instant sur son visage d’habitude savamment sous contrôle, avant qu’elle ne reprenne contenance. Que répondre à cela ? Ce n’était pas comme si elle pouvait livrer tous ses doutes et ses regrets en bloc, pour une simple question. Même si cette dernière émanait de son roi. Encore plus si elle émanait de son roi, à vrai dire. De plus, comme elle ne cessait de se le répéter à elle-même, si rien n’allait mal dans sa vie, c’était donc qu’elle était heureuse. N’est-ce pas ? Elle n’en était pas persuadée, et l’était de moins en moins au fil des années qui passaient, mais c’était pourtant la seule réponse recevable. Ne voulant pas répondre quelque chose d’inexact à quelqu’un qu’elle respectait, la jeune naine répliqua très succinctement la première chose qui lui vint à l’esprit et restait correct malgré tout. Un simple :

« Tout va pour le mieux... »

Et elle ne mentait pas. Disant cela, Fraìa apposa stratégiquement un sourire cordial sur ses lèvres tout en hochant légèrement la tête pour appuyer ses propos, comme si le geste pouvait leur donner une plus haute valeur ou une légitimité plus importante. Pour qui y voyait clair, c’était le genre d’expression et de comportement presque politiques, de ceux qui auraient pu être utilisés par une reine auprès de certains de ses sujets lorsque la situation exigeait une ambiance agréable mais que le coeur n’y était pas.
Elle avait beau dire la vérité, elle ne répondait pas vraiment à la question, en détournant simplement l’objet réel, mais admettre qu’elle n’était pas aussi heureuse qu’elle l’aurait voulu ne pouvait que noircir une conversation déjà plus sombre que ce qu’elle aurait espéré. Cependant Thorin n’était pas un quelconque idiot et elle se doutait qu’il verrait clair dans cette déflection, qui n’était peut-être pas aussi subtile que ce qu’elle aurait voulu. La naine détourna ensuite le regard, comme si ses prunelles pouvaient laisser entrevoir une part de la vérité qu’elle ne souhaitait pas laisser échapper. Mais le fait même qu’elle éprouve le besoin de cacher ainsi ses yeux était probablement un aveu. Elle porta de nouveau sa coupe à ses lèvres en se rendant compte de son erreur idiote, et en vida ce qu’il y restait. Après ce temps de silence, elle ne put s’empêcher d’ajouter d’une voix légèrement plus basse, semblable à ce que pouvait être une réflexion personnelle ou même une confession :

« Je suppose... Je suppose que nous chassons tous quelque chose. Un rêve, un objectif. »

Elle avait butté sur ses mots, ne sachant comment formuler sa pensée. D’autant qu’elle ne voulait pas ennuyer Thorin avec ses élucubrations. Mais bien heureusement, dans son ingéniosité, sa phrase pouvait simplement être interprétée comme son simple désir de reconnaissance auprès de son père, ou tout autre chose basique de ce type, ce qui lui vaudrait de ne pas avoir à s’expliquer plus avant. Causer du souci à son ami était la dernière de ses envies et compte tenu de la direction de leur conversation, elle espérait aussi qu’il comprenne qu’il n’était strictement pour rien dans le léger désarroi de la naine. S’il avait un nombre incalculable de responsabilités envers son peuple en raison de son rang et de son sang, le bonheur d’une seule et unique personne n’en faisait pas partie. Pas tant qu’il n’était pas marié en tout cas, et elle ne comptait toujours pas remplir ce rôle-là.
De plus, si via l’idée d’un Erebor reconquis Thorin rêvait de grandeur pour son peuple, les songes de la Belle n’étaient que purement égoïstes. Et suffisamment impalpables pour qu’elle-même ne soit pas certaine de leur objet. Il serait ainsi bien trop embarrassant d’en faire mention.




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— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptyJeu 17 Avr 2014 - 0:29



Entrevue au coeur des murs de pierre .


les montagnes bleues
Le sourire de la jeune femme  s'était affadit, comme s'il n'avait jamais réellement  existé, un souvenir fugace, il sonna creux, comme la coque d'une noix dont  le fruit aurait dépéri, il se fana, sans demander son reste. Il y avait dans son regard un soupçon d’inquiétude, le Roi du Peuple Errant pouvait le voir en plongeant ses yeux de  glace dans ceux de son interlocutrice. Il lui semblait que derrière l’inquiétude se cachait un sursaut de peine, il n'en comprenait pas l'origine, était-ce de sa faute ? Ses pensées nébuleuses avaient-elles atteintes la jeune femme ou bien autre chose ? Avait-il éveillé en elle des sentiments qu'elle aurait souhaité ne pas voir s'accroître.

Il plongeait ses yeux aux reflets des Lagons du Sud  qui s'étaient assombris avec une intensité inquiète dans les iris de la naine, croisant ses mains au-dessus de la table, pour poser peut-être avec plus d'aisance les idées qui s'envolaient en bourrasques tumultueuses dans son esprit, une barrière peut-être oui, comme pour garder encore un peu ses doutes et ses inquiétudes pour lui, pour ne pas que son rôle de dirigeant  en soit outre-passé, un roi ne se reposait pas sur ses sujets, même si ces derniers étaient ses amis, même s'il en aurait pu en avoir besoin.

Son interlocutrice à la chevelure et à la barbe ébène répondit à ses paroles, ce constat alarmant quant au manque qu'il éprouvait envers la Montagne qui l'avait vu naître.
Il y avait de la sincérité dans ses paroles, un élan de certitude qui sonnait comme un espoir fou derrière la formule de sa vis à vis. Elle espérait pour lui, lui conférant pendant un instant la pensée fugitive que tout cela se réaliserait un jour, que de nouveau les forges d'Erebor rougeoierait, que de nouveaux les marteaux cogneraient sur les enclumes, que de nouveaux la Lignée de Dùrin régnerait sur le Mont Solitaire. Mais tout ceci n'était que mirage, une rêverie, rien de plus. Un vœux exauçable  , fait un par un nain qui au ieu de se comporter comme un enfant à songer à des choses qui furent aurait pensée au delà de ses propres limites, un roi qui au lieu de se morfondre et de se cloîtrer dans les murs qu'il érigeait autour de lui s'occuper de son peuple. Il avait faillit à sa tâche.
Pourtant, les paroles de Fraia levèrent ce voile noir, comme l'aurait fait une brise de printemps dans l'herbe de prairie, les brins qui ondulent en vagues de façon douce. Elle n'était pas la naine la plus à plaindre des Montagnes Bleues mais il aurait mentis en disant que sa santé et ses ressenti lui importait tout autant qu'un autre. Il l'estimait grandement pour s’inquiéter de son bien-être plus que de celui des autres gens, mais il n'était pas moins indifférent au sort de ses semblable, ne fussent-ils pas ses amis. Il connaissait probablement l'ensemble des nains qui résidaient en Ered Luin, en appréciait moins de la moitié mais c'était bien l'idée qu'ils aient été dans la pauvreté et le désespoir qu'il redoutait. Le peuple de Dùrin avait tant subit, il avait l'impression que jamais les blessures ne sauraient être pansées. Mais peut-être se trompait-il.
La brune semblait aller dans ce sens. Ainsi ses pères avaient réussis, lui aussi à aider au bonheur du peuple du Mont Solitaire, cela sonnait agréablement à ses oreilles, après tout, ils avaient pu trouver une nouvelle demeure au Peuple Errant, nombreux étaient les nains qui n'avaient pas connus l'Exode, comme ceux de la génération de Fraìa  ou de ses neveux. Oui, les Exilés avaient cessés de errer depuis de nombreuses années, ils n'avaient plus à vendre leurs savoir-faire comme de vulgaires marchands alors qu'autrefois on venait les chercher aux portes de leurs Montagnes pour réclamer leurs services. Ils n'avaient pas eu à vivre longtemps en compagnie des Hommes, cette race qui semblait si proche et pourtant si éloignée de la leur.
Ils avaient réussis à remettre un semblant de commerce en place, l'Ered Luin n'était pas aussi prospère que l'était les Monts de Fers, ni ce qu'avait été Erebor mais ils mangeaient à leur faim. Alors pourquoi cette inquiétude lui tordait les viscères, pourquoi avait-il se sentiment  que rien avait été accompli et qu'il avait échoué ? Peut-être parce qu'au fond de son cœur tintait comme un carillon désagréable le fait qu'il n'était pas totalement heureux.
C'est pourquoi en se levant du fauteuil où il était assis il projeta ce questionnement sur son interlocutrice. Cette dernière releva son regard vers lui, son visage semblait souffrir de la surprise d'un tel questionnement et il cru un instant l'avoir offensée. Là n'était pas son rôle, il n'était pas son époux et ne le serait jamais, néanmoins le bonheur de la jeune femme lui importait tout autant que celui de sa sœur et les mots avaient franchis les barrières de ses lèvres sans qu'il ait pu les retenir. Il attendit sa réponse, la question semblait l'avoir troublée, comme si cette dernière avait été dérangeante, embarrassante et les quelques mots qui se formèrent semblait répondre à un long débat intérieur.

Il la fixait avec encore plus d'intensité, pour guetter derrière le sourire qu'elle lui accordait un tressaillement invisible. Ses mots semblaient empli de vérité, pourtant il ne pu s'empêcher de songer que tout n'était pas si véridique, tout comme le dernier sourire qu'elle lui avait offert avant celui-ci, il y avait quelque chose de différent. Elle ne mentait pas, jamais l'héritier de Dùrin n'aurait remis cela en doute, mais il semblait propre au rictus que certains arborait lorsqu'une réponse positive était attendu mais que tout n'était pas aussi simple. Elle éludait une partie de la question, mais peut-être que la conversation s'assombrissait de trop. Alors il demeura silencieux et ne fit aucune remarque, un jour peut-être elle lui ferait part de ce qui semblait la peiner. Elle détourna le regard, comme pour appuyer cette crainte avant de porter sa coupe à ses lèvres et de la vider. Thorin en avait entre-temps fait de même. Le silence qui s'installa fût rompu, comme pour tenter de le rassurer en lui montrant que même si tout n'était pas si évident à cet instant il le serait sans doute dans un futur plus proche.

Sa voix n'était qu'un murmure, quasi-inaudible, à la limite de la confidence, basse, comme si elle avait plus parlé pour elle même que pour lui. Mais peut-être étais-ce là une confession qu'elle lui faisait, après tout, il l'avait interrogée sur son bonheur et là réponse était suffisamment claire, elle poursuivait un but qu'elle n'avait encore atteint. La teneur de cet objectif lui était obscur mais il était sans doute lié à une forme de reconnaissance paternelle sur le travail que la jeune naine accomplissait avec une main de maître. Mais peut-être cela était-il tout autre chose et le Roi du peuple errant en était bien éloigné. Il hocha doucement là tête,vers le bas, pour signifier que les paroles de son interlocutrice sonnaient juste.
Elle avait raison, tous autant qu'ils étaient poursuivaient un but, un objectif, un rêve qui était bien souvent loin et impalpable.Mais certain de ces hypothétiques songes n'avaient de place qu'à l'état de germes dormant dans les esprits, il existait des êtres devenus fou par la poursuite d'un rêve sans qu'il n'aient pu jamais l'attendre, des obsessions qui parfois montaient des visions de toute pièce, murmuraient des choses fausses aux oreilles de leur commanditaire. Les fantômes qu'étaient ces conception oniriques ne pouvaient tous être atteint, il était ainsi nécessaire de lâcher du lest pour ceux dont la mélancolie d'une telle chasse aurait été fatale. Il tenta de tempérer la conversation qui bientôt les aurait plongée dans un mutisme à faire pleurer un orque. Il chassa d'un revers de main toute cette brume bien qu'elle enserra encore son cœur.

« Tout cela ne sont point des paroles que l'on devrait entendre lors d'un retour, veuillez m'excusez d'avoir ainsi assombri notre entrevue.»






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Dernière édition par Thorin Oakenshield le Ven 9 Mai 2014 - 0:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptyJeu 24 Avr 2014 - 10:52

Une entrevue
au coeur des murs de pierre



Elle se refusait de mentir à ce nain qu’elle respectait et aimait à sa façon, mais admettre qu’elle n’était pas complètement heureuse était une chose difficile pour elle. C’était égoïste et égocentrique, c’était se moquer des petites gens qui avaient, eux, des problèmes bien plus importants que le simple ennui ou quoi que ce fut qui la peinait à ses heures. Et surtout, à ses yeux c’était également, en quelque sorte, porter la honte sur sa famille, sur ses parents qui avaient pourtant tout mis en oeuvre ou presque pour son bonheur, et ce depuis toujours, ne lui refusant quasiment jamais rien. Elle était éternellement gâtée et surprotégée, de sorte que rien de malheureux ne puisse possiblement lui arriver. (Ce qui en réalité était probablement une part du problème, mais…). Au final, elle se contenta d’évoquer ce manque, ce trouble qui la hantait, de manière suffisamment vague pour être comprise sans trahir la teneur réelle de la chose, ni son amplitude. Du moins, elle l’espérait.  Et sur cet son aveu, Thorin clotura sagement la discussion. Elle le remercia intérieurement d’avoir suffisamment de tact pour ne pas venir s’enquérir de détails supplémentaires à ce sujet. Elle aurait de toute manière été bien en peine d’y répondre, pour être honnête.

« Tout cela ne sont point des paroles que l'on devrait entendre lors d'un retour, veuillez m'excusez d'avoir ainsi assombri notre entrevue. »

L’entrevue avait effectivement tournée légèrement. Mais Thorin Ecu-de-chêne était un être infiniment sérieux, beaucoup trop même, et en y repensant elle ne se souvenait pas vraiment avoir eu une seule discussion réellement légère avec lui. Les conversations étaient toujours intéressantes et enrichissantes, elle ne pouvait pas le nier, et c’était un véritable plaisir, mais elle ne pouvait pas dire l’avoir jamais entendu rire, par exemple. Elle sourit à la pensée, imaginant tout d’abord un rire au ton bas, léger et détendu, puis finalement un esclaffement non contrôlé, plus explosif et communicatif que le précédent. Elle aurait aimé être témoin d’une telle chose…
Relevant les yeux vers l’objet de ses pensées, elle avisa sa barbe courte, indigne de lui. Elle ne savait depuis combien de temps il la portait ainsi, et ne s’était jamais permise de le questionner à ce propos, le sujet ne pouvant assurément qu’être très personnel et délicat, douloureux également. Elle se demanda, même si ce n’était pas la première fois qu’elle le faisait, depuis combien de temps son ami se punissait pour des fautes qui n’étaient pas les siennes et des faits sur lesquels il n’avait aucun contrôle possible. Depuis quand il n’avait pas ri sincèrement, ou passé une après-midi pour lui-même et non consacrée à son peuple et ses multiples devoirs. Elle hocha alors la tête pour acquiescer à ses paroles, et montrer qu’elle ne lui tenait pas rigueur pour la tournure de leur entretien :

« Il ne nous reste plus qu’à l’éclaircir à nouveau. »

Après tout, ils étaient deux à converser et elle était tout autant fautive que lui pour la tournure de cette discussion. Il n’y avait donc aucune raison de lui demander pardon. Un sourire mutin s’apposa ensuite de lui-même sur ses lèvres pleines, comme une pensée traversait son esprit, et elle lui demanda :

« ...Qu’aimiez-vous faire en Erebor ? »

Elle se sentait soudainement curieuse, et le regarda avec la plus grande attention, songeant à un passé qu’elle n’avait pas connue, pas assez âgée pour cela. Elle pouvait visualiser un jeune nain, à peine une vingtaine d’années derrière lui, probablement loin des considérations liées à son rang comme le trône était encore géré par son grand-père... Sûrement avait-il des activités excitantes. Etait-il un garnement désobéissant et fougueux dans ses jeunes années ? Entrainaît-il son petit frère dans quelques aventures improbables ? Elle doutait qu’il ai été aussi réservé et sombre toute sa vie durant... ou disons qu’elle l’espérait, plutôt. Même si le changement de tempérament était alors une triste chose à constater, elle préférait s’imaginer qu’il n’avait pas toujours été ainsi, mais avait respiré le bonheur en son temps :

« Quoi que ce soit, faisons cela ! »

Pourquoi pas, après tout ? Ils pouvaient aussi s’amuser ici, non ? Elle lui adressa un sourire encourageant, le regard pétillant légèrement à l’idée de voir son ami se relaxer un peu. Cela lui ferait du bien, de s’oublier pour quelques minutes, elle n’en doutait pas une seule seconde. Encore fallait-il qu’il accepte sa demande, bien sûr. Elle avait cependant espoir que son sourire plaide en sa faveur, d’autant plus qu’il venait de s’excuser pour avoir noirci la discussion et qu’elle offrait une solution à ce problème.


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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptySam 10 Mai 2014 - 23:10



Entrevue au coeur des murs de pierre .


les montagnes bleues
Le Seigneur des Exilés faisait confiance à la jeune naine, même si elle élidait la question dans son entier, même s'il demeurait un certain questionnement il ne la forcerait pas à parler, cela serait inconvenant, surtout venant de lui  qui avait désormais pour habitude de parler si peu, de garder ses pensées pour lui-même plutôt que de les partager. De la réserve pour préserver son rang, son rôle et surtout ne pas paraître faible, jamais. Il avait tant l'impression que les choses allaient en s'assombrissant qu'il ne voyait pas que sous son règne  les Montagnes Bleues prospéraient suffisamment pour rendre heureux son peuple, que certains nains de la famille des Longues-Barbes étaient venu habiter en Ered Luin, il avait l'esprit voilé par des pensées qui le faisait de douter de nombreuses choses, comme le bien-être de Fraia, comme le bonheur de ses neveux également. Cela n'est-il pas pesant pour eux qu'il disparaisse durant de nombreux mois, à  fuir, par une lâcheté qu'il se refusait d'admettre le lieu où il s'était établis ?
Il avait souhaité clore la discussion avant que l’atmosphère ne s'assombrisse un peu plus, il n'avait pas questionné plus en avant son interlocutrice, se contentant de sa réponse, comme si cette dernière avait pu le rasséréner. Il n'avait pas voulu mettre la jeune femme dans l'embarras d'une discussion sombre et mélancolique, telle n'était pas sa place et il ne pouvait réellement se conduire comme un homme aigri alors que cette entrevue aurait du être synonyme de ravissement et d’allégresse.  
Il lui fût reconnaissant de ne pas s'ombrager de sa demande de changer de ton de conversation. Il la remercia, d'un geste de la tête de vouloir éclaircir leur propos et elle releva les yeux vers lui, elle fixa un instant sa barbe. Il ne se déroba pas.  Cela n'était pas chose courante de voir un nain avec un atour si court, il en avait bien souvent honte, mais il avait choisi de l'arborer ainsi, pour se souvenir. Fraia ne s'était jamais permise de la questionner à ce sujet et cela sembla éveillé en elle une idée.

Elle le sourit, d'un air malicieux, il ne savait à  quoi s'attendre de ce rictus espiègle. La question souleva en lui de grandes interrogations. Qu'aimait-il faire en Erebor ? Elle lui demandait de se souvenir d'un passé depuis longtemps révolu, d'un temps  Qu'avait-il aimé faire ? Qu'avait-il apprécié alors qu'il  se souvenait avoir souvent parcouru les flancs du Mont Solitaire, attirant son frère avec lui dans ses pérégrinations, lui faisait pister des petits animaux alors que déjà  les chambellans les rappelaient à leur père et leurs études. Il se souvenait avoir maintes et maintes fois tenté de maîtriser une mélodie suffisamment douce et sans fausse note pour la présenter à ses aïeux. Il y avait passé de longues heures sous le regard bienveillant de sa mère à tenter de jouer aussi bien qu'il le devait, il se souvenait avoir tenté d'apprendre à Frerin mais il était encore trop jeune et impatient pour que l'initiation ait porté ses fruits. Dis avait été plus réceptive et elle jouait sans doute désormais bien mieux que lui. L se souvenait avoir longtemps appris à sa sœur de nombreux chants que sa mère lui avait enseigné auparavant, il se souvenait que les rares fois où Frerin avait désiré se servir d'un instrument ils avaient été réveiller des gardes avec leur tintamarre avant d'arborer des airs tout à fait sérieux et innocent, l'héritier de Dùrin jouant le prince parfait et le grand frère protecteur afin qu'aucun d'eux ne se fasse rabrouer. Évidemment, ces choses avait eu lieu il y avait bien longtemps.
Elle le regarda avec une attention plus grande, du moins il le sentis et il reposa son regard sur son interlocutrice. Il fût surpris de la proposition de Fraia, il ne s'y était en aucun cas attendu. Comment  aurait-il pu le deviner ? Il dut rester un instant abasourdi avant de lâcher sans pouvoir le retenir un court rire franc. Au  moment où la jeune naine avait posé sa question il n'avait songé qu'elle souhaita qu'ils fassent tout deux ce qu'il avait aimé un jour faire dans les Halls de la Montagne Solitaire. Pour l'une des nombreuses fois où il aurait pu se l'exprimer intérieurement avec force et certitude, il ne pu qu'être reconnaissant de l'amitié que lui portait la brune. Elle était une précieuse amie qui, mal grès la gène dans laquelle il avait pu la déposer de par sa proposition, qui désormais, à y songer lui paraissait indécente sur bien des égards. Mais après avoir laissé pendant un brève instant la joie s'écouler hors de ses lèvres il se repris, retrouvant une certaine contenance qui seyait à son rang avant  de répondre, un très léger sourire flottant sur ses lèvres. Il ne savait quoi répondre à cette demande. Il ne pouvait décemment la faire courir sur les flancs des Montagnes Bleues, il se souvenait néanmoins que Fraia tendait à devenir une musicienne accomplie.

Elle lui adressa un sourire qui sembla vouloir être rassurant, encourageant afin qu'il accepte et peut-être allait-il se laisser tenter. Se permettrait-il un instant qui resterait hors du temps ? Loin de toute amertume. Il y avait bientôt quelques mois qu'il n'avait joué une quelconque mélodie et il était intrigué des progrès qu'avait pu faire la jeune femme.

« Nous pourrions peut-être aller casser les oreilles de pauvres hères en une fanfare dissonante comme nous le faisions jadis avec mon frère, mais cela serait inconvenant.  Mais si cela ne vous dérange pas de jouer en ma compagnie quelque chose de plus, harmonieux, j'en serai honoré. »


Il s'était exprimé plus longuement qu'à certaine de ses habitudes, cachant une légère hésitation et gêne au cas où son amie refuserait une telle proposition. Il ne l'espérait pas. Il reposa son regard sur son interlocutrice, un sourcil levé légèrement interrogateur et plein de confiance bien qu'il craignit que la jeune femme ce soit attendu à une activité plus joyeuse. Mais il avait en cet instant envie, son cœur s'emplissait du désir de pincer les cordes de sa harpe d'or, son esprit se viderait alors de toutes pensées sombres et les choses redeviendraient comme avant, les nuages auraient disparus, il serait de nouveau prêt à rester dans le giron des Montagnes Bleues pour les décennies à venir, se confortant dans son rôle, ses obligations et le fait que sa juste place était ici, pas ailleurs au milieu de rêves utopiques, enfantins.




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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptyVen 23 Mai 2014 - 18:13

Une entrevue
au coeur des murs de pierre



Ses pensées s’étaient bousculées alors qu’elle observait un instant l’attribut du seigneur nain. Fraìa détourna cependant bien vite le regard pour le ramener à ses yeux, pour l’aviser finalement dans son entièreté. Fixer la barbe d’un nain ne se faisait pas. Lorgner celle du roi, coupée courte de façon symbolique, était pis encore. Pourtant, il persistait à la garder ainsi amoindrie, se diminuant lui-même par la même occasion aux yeux des autres nains. Mais dans le même temps, il semblait la porter la tête haute. Elle fut d’ailleurs probablement plus gênée que lui de s’apercevoir qu’il l’avait vue faire, bien qu’elle n’en montra rien.
Après s’être entendu sur le fait de s’atteler à éclaircir le ton de la conversation, une idée émergea en elle, la saisissant toute entière, et, espiègle, elle l’interrogea sur ses activités préférées d’antan. Elle espérait que sa question éveillerait des souvenirs heureux, le réchauffant, et ne le plongerait pas dans une nouvelle vague de mélancolie. Quoi qu’il en soit, elle était bien loin d’en avoir fini avec le sujet sur cette simple question, puisqu’elle proposa aussitôt de se plonger dans l’une de ces activités ensemble. Si cela l’égayait avant, il n’y avait pas de raison que ça ne marche pas aujourd’hui ! Et au-delà de ce simple fait, peut-être que cela lui montrerait qu’Ered Luin, même si elle ne serait jamais Erebor, pouvait également se montrer chaleureuse et accueillante à ses heures.
Sa proposition fut d’abord accueillie par un silence, l’expression du roi démontrant sans mal sa surprise, les sourcils légèrement redressés en des traits presque comiques. Pourtant, ce ne fut pas elle qui se mit à rire, mais bien lui. Un rire court mais franc, qui la fit sourire un peu plus à son tour tandis qu’elle relevait avec amusement :

« Est-ce si incongru que cela ? »

Elle sentit l’hésitation flotter sur les lèvres encore joyeuses de son roi, dont l’allégresse l’avait contaminée. Il réfléchissait sans doute à ce qu’il allait proposer pour la suite. Elle attendit avec une façade patiente, malgré la curiosité et l’appréhension qui la brûlaient réellement, et la mention de l’atroce cacophonie qu’il produisait jadis avec son jeune frère la fit sourire davantage encore ! Si elle avait été plus âgée, elle aurait aimé en avoir été témoin.
Mais la suite de la phrase du souverain ne manqua pas de rappeler à elle l’inconvenance de ses précédents propos. Thorin avait-il usé de cette expression en toute conscience, reflétant ainsi à mi-mots ses pensées sur le sujet ? La naine sentit soudain quelque chose se froisser au creux de sa poitrine. Elle ne voulait surtout pas entacher leur relation malgré elle. Elle avait parlé sur un coup de tête, laissant ses pulsions prendre le dessus sur son bon sens et sa prudence habituelle. Elle n’était plus une enfant pour agir ainsi sans réfléchir. Ses iris s’abaissèrent un instant sur la coupelle de vin au miel à présent vide qui était toujours posée devant elle. Elle regrettait sincèrement cette proposition, si cela devait lui coûter une partie de l’estime qu’elle pensait avoir su gagner auprès de lui. Fort heureusement, le nain ne s’arrêta pas là et la suite de ses paroles rassura bientôt son invitée. Il ne lui semblait pas, à priori, qu’il mente en disant être honoré de pouvoir jouer quelques morceaux avec elle. Ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait imaginé ou espéré en premier lieu, mais cela la rasséréna tout de même nettement.

A vrai dire, elle ne saurait trop dire ce qu’elle avait espéré au juste. Peut-être quelque chose de plus amusant, dans le sens où ce serait une activité à laquelle elle n’était pas forcément habituée. tandis que jouer de la musique faisait partie intégrante de son quotidien. A tel point que parfois, même si elle aimait sincèrement à jouer de ses instruments, voire même à tenter de composer de nouveaux morceaux qu’elle ne gardait pourtant quasiment que pour ses propres oreilles, cela l’ennuyait.
Mais bien entendu, les convenances… Elle ne pouvait tout de même pas décemment aller courir le flanc de la montagne avec lui, piquer une tête dans le flot d’une rivière ou se proposer pour une bagarre amicale. Il fallait être réaliste. Son statut, de femme, de noble, était tel que cela lui était impossible. Même en présence de Thorin lui-même. A moins que ce ne fut surtout en sa présence ? Jamais il n’aurait permis une telle chose. Il ne fallait pas entacher sa réputation, ni ternir la sienne via la première. Elle comprenait. Très bien même, habituée à ce que ce type de barrières s’imposent d’elles-mêmes dans sa vie.

Quoi qu’il en soit, elle n’eut pas le temps d’être déçue ni de s’appesantir sur de telles pensées. En effet, le regard que lui lança son ami lui ôta tout doute, toute déception avant qu’ils ne puissent naître en son sein. Il y avait là quelque chose, au creux de ces yeux sombres. Un désir muet, le reflet d’un espoir sincère résidant dans la proposition qui venait d’être faîte. Qui était-elle pour refuser ce souhait à son roi, à son ami, lorsqu’il le désirait si honnêtement ? Elle avait, après tout, demandé et proposé qu’il choisisse la prochaine activité afin que l’un et l’autre puisse se réjouir ensemble. S’il s’agissait là de quelque chose qui pouvait réellement l’égayer, alors elle s’en acquitterait avec le plus grand plaisir. Pour lui, d’abord. Et ensuite pour elle, car elle ne doutait pas que le voir se détendre aurait par ricochets le même effet sur sa personne. C’est donc un sourire non feint qui, finalement, prit possession des traits de la brune.

« Tout l’honneur sera pour moi... »

Elle inclina légèrement la tête, en une mini révérence appréciatrice afin de lui montrer son approbation mais aussi de le remercier silencieusement. Elle lui demanda ensuite où allaient ses faveurs, s’il détenait le matériel nécessaire :

« Si vous en disposez, préférez-vous que je vous accompagne au clavecin, ou à la harpe ? »

Elle ne proposerait pas la vièle au risque de se ridiculiser. Cela lui rappellerait peut-être l’orchestre désaccordé qu’il représentait avec son frère, mais elle préférait définitivement éviter tout public tant qu’elle n’aurait pas appris à dompter un minimum l’archet.
Pour en avoir déjà discuté avec lui, elle savait que Thorin lui-même jouait du second instrument. Restait à savoir s’il en avait deux dans ses quartiers, ou s’ils auraient à se déplacer jusque chez elle afin qu’ils puissent chacun disposer de son instrument. Cela ne la dérangeait pas plus cela, mais peut-être était-ce mieux que ce moment d’intimité reste dans ces halls. Oh, ce n’était pas qu’elle craigne qu’un servant à l’imagination un peu trop débordante ne dispose de la langue pendue qui allait avec, il n’y avait plus de risque de ce côté-là chez elle qu’ici. Mais ses parents risquaient de lui rabattre à nouveau les oreilles avec cette histoire de mariage s’ils les savaient en train de jouer ensemble. Mais même lorsqu’ils agissait subtilement, cela avait toujours une fâcheuse propension à l’agacer au plus haut point, avant de la faire soupirer plus que de raison sur son propre sort par la suite.
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptyMer 4 Juin 2014 - 13:24



Entrevue au coeur des murs de pierre .


les montagnes bleues
Il l'avait sentis, fixer sa barbe, déshonorante, courte, indigne de sa personne et pourtant  il ne la reniait pas. Il va vit détourner le regard, par décence, lui laissant l'opportunité d'en faire de même. Il ne s'offusqua pas de ces œillades, il avait désormais l'habitude et il portait cette humiliation sans se cacher. Elle faisait partie de lui, elle ne disparaîtrait pas avant que son devoir ne soit accomplis.
Ce devoir qui avait assombris fortement la conversation, le faisant se souvenir un peu plus de ce qu'il avait contempler de loin dans les Monts de Fers, mais ils tentaient de chasser ce nuage mélancolique. Alors ils avaient commencé à tourner le sujet vers des choses lus joyeuses et la conversation commençait à s'éclairer de nouveau, comme une accalmie au milieu d'un orage. Elle le questionna sur ses habitudes, ses activités, celles qu'il effectuait alors qu'il n'était qu'un tout jeune nain.  Il fût surpris, qu'elle lui proposât de partager avec elle une de ces occupations,
La proposition l'estomaqua, puis il se détendit. Il rit, brièvement, comme si le rire n'avait pas existé et pourtant il lui laissait un sourire sur le bord des lèvres. Il s'excusa auprès d'elle, dans le cas où elle aurait pensé qu'il s'était raillé d'elle suite à sa proposition mais tel n'était pas le cas. Elle avait sourit mais il préférait dissiper tout soupçon, il n'était pas ainsi dépréciatif. Il pouvait se montrer profondément méprisant et condescendant, mais jamais il ne se serait conduit de pareille manière avec son amie.

«  Je ne riais pas de vous, j'ai simplement été surpris. »
Il hésitait, troublé et pourtant empli d'une allégresse vivifiante, il tentait de choisir une activité qui leur conviendrait à tout les deux sans les mettre dans l'embarras. Elle attendit, patiente qu'il ait finis de raconter la dissonante assemblé qu'il formait avec son frère et un sourire vint éclairer son visage alors qu'il percevait celui qui ornait la face de son interlocutrice.
Seulement, les convenances arrivèrent avec leurs lourds sabots, comme si le Seigneur des Montagnes Bleues n'en avait pu retenir les rênes. Il n'y fit même pas attention et pourtant, il lui sembla qu'une boule se former dans sa poitrine alors qu'il apercevait un certain nuage amer envahir sa vis à vis.  Il avait vu  son regard s'abaisser  sur sa coupe de vin vide et il ne compris pas cette déception. Elle lui vrilla le cœur, son rire de surprise avait-il froissé son amie ? Avait-il mentionné quelque chose qu'il n'aurait dû ? Les questions se bousculaient encore qu'il ne pouvait retenir la joie qui l'avait étreint en pensant jouer avec elle. Il la regardait, une supplique dans le regard, elle lui avait demandé ce qu'il souhaitait faire et bien qu'il n'appréhenda cette ombre fugace, il pria que cela n'ait rien à voir. Il espéra qu'elle ait autant envie que lui de partager quelques notes mélodieuses.
Elle le rassura alors qu'elle lui signifiait que l'honneur de cette proposition serait pour elle, elle était bien au delà d'imaginer  combien le nain était heureux de pouvoir partager un fragment de ce qu'il aimait faire, avec elle.  La naine qui lui faisait face inclina doucement la tête, une révérence approbative, le remerciant au passage avant de s'enquérir de l'instrument dont elle jouerait. Le Roi des Exilés était heureux qu'elle acceptât sa proposition. Il ne disposait néanmoins  pas de clavecin, ce piano si particulier ne faisait pas parti du mobilier musical proche de la pièce où ils se tenaient. Il préférait de toutes façon le son de la harpe à ce dernier

« Il sera plus aisé d'aller quérir la harpe. »

Il s'avança vers les lourdes portes, demandant  au chambellan resté non loin d'apporter les instruments choisis. Ils se trouvaient non loin, dans une salle peu utilisée qui servait de pièce de musique et il ne souhaitait pas obliger son interlocutrice à se déplacer ainsi dans les Halls alors  qu'ils semblaient tout à fait à leur aise dans la pièce dans laquelle ils venaient de converser. Le nain à qui le Roi du Peuple Errant s'était adressé était déjà partis chercher les instruments avec un autres. Il se tourna vers la naine brune, un sourire  apparaissant fugacement,  s'excusant pour les quelques minutes que cela prendrait . Il laissa ses yeux rencontrer de nouveau ceux de son interlocutrice. Il était heureux qu'elle accepte de jouer avec lui, il jouait parfois avec sa sœur, ses neveux également mais cela finissaient toujours comme dans ses souvenirs avec Frerin. Avec Fraia comme seconde harpe, ils joueraient sans aucun doute de jolies choses, bien loin d'un ensemble cacophonique et le sérieux de sa proposition le frappa de plein fouet. L'ombre fugace lui revint en mémoire.
Un doute affreux s'empara de nouveau de lui.  Il avait hésité en proposant cette activité, gêné à l'idée qu'elle puisse refuser, il avait pris en compte ses simples souhaits et bien qu'il désirât ardemment jouer, il n'avait, égoïstement , aucunement pris en considération les désirs de la demoiselle. Il compris alors la raison pour laquelle la conversation avait semblé s'assombrir de nouveau. Il savait pourtant qu'elle passait de nombreux jours à s'exercer sur les instruments qu'elle escomptait maîtriser, il avait oublié ceci au milieu de la surprise et il se maudissait.  Il n'avait pas pensé une seule seconde alors qu'il s'égayait  qu'elle aurait pu espérer quelque chose de moins redondant dans ses occupations. Il se fustigea  d'avoir été si avare de considérations quant à sa vis à vis et c'est le regard honteux de n'avoir était  si peu altruiste qu'il s'adressa à Fraia.

« Peut-être auriez-vous souhaité que nous fassions autre chose ? »

Il avait à peine terminé sa phrase qu'on toquait avec force sur les larges portes. Déjà, le serviteur revenait avec les deux instruments qu'il déposait à l'aide du second nain dans la pièce non sans s'incliner respectueusement une dernière fois devant la naine et leur roi. Ce dernier les rattrapa avant qu'ils ne ferment les portes, il s'était montré bien égoïste et comme si cela avait pu pardonner un instant ce fait, il s'adressa à son Chambellan et son second,   les congédiant dans un remerciement, leur signifiant qu'il n'aurait plus besoin d'eux pour le reste de la journée  qu'ils pouvaient regagner leur chaumière. Non s'en quelques questions pour s'assurer que leur Seigneur  n'avait réellement plus besoin d'eux, ils partirent en le remerciant pendant qu'il demandait à ce que son Chambellan de toujours ne transmette ses hommages à sa dame. Il éloignait ainsi un instant la culpabilité qui lui rongeait les entrailles et au moins, il s'assurait encore d'être capable de politesse, de plus,   cela faisait si longtemps que le nain le servait qu'il ne le considérait plus vraiment comme tel, puis, effectuant  plus de la moitié des choses dont il avait besoin, ce dernier lui tenait plus souvent compagnie lorsqu'il n'avait personne à voir qu'autre chose si sa sœur, ses neveux et ses cousins étaient occupés. Il referma les portes derrière lui, le visage impassible, tentant vainement de cacher  l'effroyable honte qui le tenait en étau,  se dirigeant vers les instruments parfaitement accordés. Laissant son regard parcourir les cordes avant de se reporter sur celui de sa vis à vis, profondément navré.


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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptyJeu 5 Juin 2014 - 17:12

Une entrevue
au coeur des murs de pierre



Elle lui avait demandé ce qu’il préférait, entre un accompagnement à la seconde harpe ou au clavecin, si cela était possible. Elle ne savait pas trop ce dont ils disposaient ici, en termes d’instruments, et s’il y aurait le nécessaire ou s’ils leur faudrait se déplacer, chez elle par exemple, pour mettre en oeuvre leur plan de musique. Elle le laissa ensuite demander à son chambellan d’aller quérir deux harpes. Cela leur éviterait de devoir traverser les couloirs des Montagnes Bleues et que ses parents ne viennent mettre leur nez là où ils n’avaient pas lieu de le mettre, et lui convenait donc parfaitement. D’autant qu’elle appréciait cette pièce. Elle était agréable, ni trop intime ni trop froide, et elle appréciait particulièrement la grande cheminée de pierre taillée, et surtout, les fenêtres qui donnaient sur l’extérieur.
Quand les nains apportèrent le matériel qu’ils avaient demandé cependant (avec une rapidité spectaculaire), Thorin sembla changer soudain d’état d’esprit, et lui demanda si cette activité lui convenait véritablement. Elle pencha légèrement la tête de côté à sa question, en le voyant la regarder, honteux et soudainement abattu, son regard lui demandant pour ainsi dire silencieusement pardon. Allons donc... Elle secoua la tête un instant, et s’avança de quelques pas, désireuse de combler la distance qui se trouvait entre eux, comme si ce mouvement pouvait leur permettre de mieux se comprendre. Mais elle s’arrêta net, en entendant la porte s’ouvrir de nouveau, et un sourire crispé se figea un instant sur son visage avant de s’évanouir pour une expression plus naturelle et sereine. Il ne manquerait plus qu’on la trouve en train de caresser la main de Thorin, maintenant... Car oui, c’était bien là l’impulsion qu’elle avait eu. En réalité, c’était voulu comme un simple geste réconfortant sans arrière pensée, voué à le rassurer si ses mots n’étaient pas suffisants, rien de plus. Mais elle se fustigea mentalement à son tour, non sans garder à l’esprit qu’il lui faudrait apaiser son ami, sitôt les deux autres nains partis. Elle garda le silence et la figure digne, le temps pour eux d’installer les deux harpes dans la pièce avec précaution, et pour Thorin de répondre à leurs questions et de les renvoyer chez eux. Cela eut pour effet de la soulager légèrement, bien qu’elle ne se permit pas de le montrer ni de l’avouer. Mais savoir que personne n’était là pour épier entre deux portes était toujours d’une grande satisfaction. Elle resta en retrait, le temps qu’ils aient fini d’échanger quelques mots amicaux, et que la porte se referme de nouveau.

Là, le roi lui paru un peu mieux portant. La honte viscérale et les remords lui semblaient avoir disparus de son noble visage, mais elle se doutait qu’il ne s’agissait là que d’une façade, car les sentiments qu’elle avait entr’aperçus précédemment ne pouvaient s’être flétrir si rapidement. Et en effet, il ne fallut que quelques secondes de plus avant qu’il ne se montre à nouveau profondément désolé. La noble parcourut alors les quelques mètres qui les séparaient encore :

« Je ne souhaite rien d’autre que passer un moment agréable avec vous. J’apprécie la harpe, et si en jouer à vos côtés peut vous apaiser et vous égayer, alors ce sera une joie pour moi de m’y prêter.  »

A présent suffisamment près de son interlocuteur, et certaine qu’ils ne seraient plus dérangés à présent, elle se permit un geste dans le ton de celui qu’elle avait souhaité en premier lieu, venant presser très succinctement sa main à l’une de celles du roi, la serrant doucement entre sa paume et ses doigts le temps d’un instant fugace :

« Sincèrement. »

Elle espérait que ses mots porteraient tout leur sens auprès de son ami. Elle ne savait pas pourquoi il s’inquiétait autant soudainement, si elle avait laissé filtré quelque chose sans y prendre garde ou s’il avait su lire ses pensées avec exception, mais si cela la confortait dans la profondeur de leur amitié, elle n’appréciait pas réellement l’intention pour autant. Du moins, elle n’appréciait pas si cela devait le mettre dans de tels états. Elle-même était bien moins chagriné de devoir jouer de la harpe, croyez-le !
Certes, elle avait eu peur qu’il la repousse, la refoule et qu’elle ne baisse dans son estime à cause de cette proposition inhabituel, de ce soudain emportement qu’elle ne se permettait pas d’ordinaire, habituée à tout garder sous contrôle avec grande précision. Mais ça n’avait pas été le cas et elle lui en était très reconnaissante.
Jouer à ses côtés, même si cela n’avait rien de bidonnant, serait tout de même un plaisir. Mettre un sourire sur ses lèvres l’était toujours. Et elle en mit un sur les siennes, si cela était nécessaire, tout à la fois pour l’encourager, le rassurer, et le remercier de ses attentions à son égard.
Elle s’éloigna cependant ensuite à nouveau, pour mieux se rapprocher des deux harpes qui avaient été amenées à leur attention. Elle en caressa le contour en un geste presque distrait, d’une main habituée à cette forme si particulière et élégante. Ne manquait plus que deux tabourets, réglables de préférence, et ce serait parfait.
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
♦ MESSAGES : 1292
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♦ AVATAR : Richard Armitage
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptyVen 20 Juin 2014 - 0:02



Entrevue au coeur des murs de pierre .



Sa vis à vis aux manières raffinées et élégante avait finis par lui demander si le Roi des Exilés souhaitait en accompagnement de la harpe, instrument sur lequel il escomptait jouer , au clavecin ou à la harpe également. Il appréciait le clavecin bien que ce dernier ne fût pas l'instrument de musique à cordes qu'il préféra, il avait élu la harpe, plus facile pour eux d'en jouer ici car il en disposait de plusieurs contrairement au clavecin qu'il ne pensait pas posséder. Il aurait sans doute fallut pour cela se diriger vers la demeure de son ami a la chevelure et à la barbe ébène, mais cela aurait sans doute été fort dérangeant pur elle aux vues des regards que certain auraient pu ui lancer. Beaucoup jasaient bien qu'on tenta de les faire taire, comme beaucoup parlaient toujours lorsqu'un nain et une naine semblait se rapprocher mais là où le Seigneurs des Montagnes Bleues savait qu'il n'y avait qu'amitié, tel n'était pas le cas de tout le monde et il ne souhaitait en aucun cas mettre mal à l'aise son amie en sa présence, plus qu'il ne le faisait sans doute déjà.

Il avait donc demandé à son ami et chambellan Waldur de lui quérir ce dont ils avaient besoin, la demoiselle n'avait donc pas à se déplacer pour jouer, la pièce dans laquelle il se trouvaient convenait parfaitement à une conversation amicale bien plus que la salle de musique dans laquelle ils auraient pu être dérangés.
Le chambellan revint bien vite pour s'assurer qu'ils n'avaient besoin qu'il rapporte avec lui des tabourets, le vieux nain secoua la tête et la porte se referma pas sur le serviteur. Le Seigneur du Peuple Errant sembla changer de tempérament. La culpabilité venait de prendre le pas sur la joie qu'il avait éprouvé à jouer. Se fustigeant de ne pas avoir été plus altruiste envers son amie qui méritait bien mieux qu'un concerto pour deux harpes fort peu amusant.
Il la vit penchant la tête pendant que l'abattement et la honte s'abattait sur lui, s'excusant auprès d'elle de part le regard de givre qu'il posait sur sa personne.
Il la vit secouer la tête et s'avancer vers lui de quelques pas pendant , avalant les mètres qui les séparaient. Il ne compris pas tout de suite la raison de ces gestes, sans doute les excuses qu'il formait silencieusement en étaient-elles la raison. Cependant, Fraia s'arrêta net alors que les serviteurs revenaient bien vite, coupant la jeune naine dans son élan, sans doute les ailes leur poussant dans le but de satisfaire au plus vite leur souverain, ce dernier leur ayant demander de s'enquérir de leur tâche prestement. Un sourire crispé s'éternisa un instant sur le visage de la naine avant de disparaître sous un masque serein.
Le chambellan et son aide déposèrent, installèrent les instruments avant que leur régent leur donne congé. Ce dernier s'en retourna ensuite vers son interlocutrice, dissimulant ainsi sous un visage plus calma la honte et les remords qui l'avait étreint, seulement ce dernier disparu bien vite et Fraia s'approcha de nouveau de lui, les paroles qu'elle lui offrait semblaient vouloir le rassurer.
S'il avait été un jeune nain sans doute aurait-il rougit sous les mots de la noble naine, heureux de voir qu'elle souhaitait le voir sourire et s'égayer, il devait donne l'image d'un tableau bien sombre encore une fois, comme si un voile sans cesse gris et triste se dressait autour de lui, mais tel était sans doute le cas.

Il hocha la tête, sourit du coin des lèvres, reconnaissant, heureux de l'avoir comme amie. Elle vint d'ailleurs à lui, amie qu'elle était, sa main aussi légère qu'une plume. Il la sentit presser doucement sa main, comme il s'était permis de le faire en la voyant. Il sentit les doigts de la naine venir appuyer sur sa main, la chaleur de sa paume contre sa peau, réconfortante, douce, sincère. Elle lui confirmait son amitié, son désir de passer avec lui un moment agréable bien que peu amusant pour elle. Il avait toujours été ainsi, peu prompt à rire, taciturne et grave, cela s'aggravait avec les années qui s'écoulaient et a cet instant heureux d'avoir été éconduit par son interlocutrice. Jamais il n'aurait pu lui apporter joie et bonheur en tant qu'amant alors qu'en étant son ami il avait bien du mal, enfermé dans les convenances et pensées parfois trop maussades. Il referma doucement sa main sur les doigts de son amis, doucement, furtivement.. Il était désolé de faire un si piètre interlocuteur mais alors que le fugace contact prenait fin et qu'elle lui exprimait une nouvelle fois la sincérité de ses paroles, il en fût rassuré et il se permit un sourire. Il hocha la tête.
Il ne désirait pas mettre dans l’embarra son amie en l'obligeant à jouer avec lui ainsi de la harpe, mais le sourire qu'elle lui offrait en plus de ses mots et de son gestes firent s'envoler un peu plus la culpabilité qui l'étreignait.
Il la vit s'éloigner et s'approcher des harpes , en caressant les contours comme lorsque l'on retrouve des objets que l'on a longtemps connu, comme pour se réhabituer et se souvenir. Il la regarda faire encore un instant avant de se tourner. Il s'empressa d'aller quérir près du meuble de bois brute qui attendait sagement à la gauche de la porte deux tabourets de hauteur réglables. Les nains n'étaient pas tous égaux et il arrivait parfois que certains aient une difficultés de taille avec les siège standard réservés aux conseils. Il en déposa donc un à côté de la harpe la plus proche de Fraia avant de déposer l'autre à côté de la seconde, la laissant choisir l'instrument qui lui conviendrait le mieux avant de s'asseoir à son tour.
« Désirez-vous commencer ou bien le contraire ? »
Il lui pouvait lui l'honneur de commencer, après tout, elle devait jouer en sa compagnie et elle connaissait sans aucun doute des chants et des mélodies qu'elle aurait plaisir à jouer. Le Roi du Peuple Errant lui sourit, pendant qu'il laissait basculer le poids de l'instrument contre lui, bien différents des luths et harpes de voyage qu'il emportait parfois. Il aimait profondément cet objet au son mélodieux et cristallin, les cordes aussi délicates qu'une chevelure tiraient des notes que l'on aurait cru issues d'une cascade. Il ne disait rien, son visage redevenu neutre, mais partager cet instant avec la naine brune le rendait heureux et l'honorait.


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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptyDim 22 Juin 2014 - 1:16

Une entrevue
au coeur des murs de pierre



Elle avait tenté de rassurer son ami du mieux qu’elle le pouvait, alliant des mots sincères à une gestuelle intime, et elle espérait sincèrement que cela ait suffit à apaiser l’esprit de Thorin. En réponse, la main du roi se referma sur la sienne, et elle lui sourit doucement. Les lèvres du nain s’étirèrent à leur tour, et se sentit elle-même rassérénée quant à son état d’esprit. Alors seulement, elle s’éloigna pour venir apprivoiser les instruments qui leur avaient été apportés quelques minutes avant. Sa main caressa le contour d’une boiserie, tandis que Thorin leur rapportait des sièges réglables, parfaits pour la suite. Elle l’en remercia et se plaça sur l’un d’eux quant elle compris que, dans sa galanterie, le roi lui laissait le choix de l’objet qu’elle préférait.  

Elle commença par ajuster la hauteur du tabouret pour que sa position soit la bonne. Elle avait en effet appris avec le temps l’importance d’être correctement positionnée afin de pouvoir jouer longuement sans subir de tensions trop importantes, évitant ainsi d’éventuelles douleurs. Même si bien évidemment, elle ne pensait pas qu’ils passeraient des heures à jouer ensemble, car Thorin avait certainement mieux à faire suite à son retour de voyage. Quand son siège lui sembla être correctement réglé, elle attira l’instrument à elle en un geste familier. Ses sens lui disaient pourtant qu’il ne s’agissait pas là de la harpe avec laquelle elle avait l’habitude de s’exercer. De la couleur des cordes à l’odeur du bois, rien n'était vraiment semblable. Mais elle ne s’en formalisa pas, il lui faudrait simplement dompter l’organe pour en faire son ami :

« Si vous m’en laissez l’honneur... »

La naine sourit à l’adresse de son roi, avant de s'exécuter. Par habitude, elle ferma les yeux une seconde, le temps d’inspirer et souffler doucement, stabilisant sa respiration et relâchant ses épaules avant de pincer les premières cordes. Elle avait entamé un morceau plutôt léger et enjoué, un air connu qui, s’il était chanté, compterait la rencontre entre deux amants légendaires des Monts de Fer. Il ne faisait nul doute pour elle que Thorin en connaisse la partition, et elle le laissa joindre le son de son instrument au sien.

Ses gestes étaient élégants et précis, semblant presque faciles et naturels. Mais là où tout semblait inné, elle avait bel et bien  acquis et peaufiné sa technique au prix de longues heures de répétition et de travail, et ce pendant plusieurs décennies. Elle mettait les cordes en vibrations d’un mouvement net et assuré, mais prenait le soin d’étouffer cette oscillation avant de pincer les suivantes, rendant le jeu plus harmonieux et clair, plus précis également.
Le rythme du morceau s’accélérant, la course de ses doigts vers la paume de ses mains faisaient de même, effleurant et pinçant les cordes à une vitesse fulgurante tandis que les amants dansaient pour la première fois dans le chant qui trottait en son esprit.
Et jouer de la harpe était autant de la musique que de la danse. Ses doigts effleurant, pinçant les cordes une à une, ses bras en mouvement tanguant de part et d’autre de ces fils qui tremblaient en réponse, lui murmurant leurs notes. L’instrument n’était pas harpe, mais le harpiste, lui avait dit son professeur lorsqu’elle était encore une fillette.

Elle avait beau ne pas connaître cet instrument particulier, elle l’avait apprivoisé rapidement, et leur rapport était aussi fusionnel et sensuel que celui qu’elle aurait eu avec le sien. Un contact des plus charnels, là où la pulpe de ses doigts caressaient les cordes, le bois faisait contact contre son épaule, mais aussi à l’intérieur de sa cuisse, poussant légèrement contre sa robe. Fraìa sentait la chaleur toute particulière de la boiserie, son poids tout contre elle, la tension et la vibration de ses fils jusque dans son corps. La harpe était après tout le seul être qu’elle n’ait jamais pu enlacer, toucher et caresser de cette manière. C’était un confident, presque un amant… elle se sentait souvent bien moins seule avec ce compagnon de toujours entre les bras. Le corps à corps devenait coeur à coeur, sa harpe l’écoutait, l’apaisait, coupait toute pensée inutile et lui permettait de se recentrer.

Son pied poussa un levier pour ajuster le son, tandis qu’elle ajoutait quelques ornements, les notes s’élevant dans la pièce à l'acoustique étonnamment bonne. Leur jeu se faisait tantôt à l’unisson, tantôt se répondant, et le résultat était enchanteur. La naine souriait doucement en jouant, le timbre de la musique faisant écho en elle, joyeux, coloré. Elle n’avait pas pensé qu’elle aurait pris autant de plaisir à jouer avec son ami, mais les faits étaient là. Et alors qu’ils changeaient de morceau, elle se surprit presque à se mettre à chantonner. Sa voix était loin d’être son plus bel atour, mais elle se laissait aller à cette musique qui n’avait rien d’un orchestre cacophonique tel que celui que Thorin aurait pu former avec son frère étant enfant. Fraìa ne pouvait qu’espérer que si l’instant lui était aussi plaisant, il en serait de même pour son roi et que, fidèle à sa réputation, la musique saurait apaiser son coeur.
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— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé]   Entrevue au coeur des murs de pierre [Terminé] EmptyMer 2 Juil 2014 - 1:09



Entrevue au coeur des murs de pierre .


Elle avait tout fait pour le rassurer, lui signifier que l'activité qu'il proposait n'était pas désagréable pour elle. Elle lui avait offert des mots sincère, un geste réconfortant et bien intime , un serrement de main qui témoignait en partie de la profondeur de leur amitié. Des doigts au creux de sa paume  sur lesquels le roi avait refermé sa main un instant avant de sourire. Elle chassait ses inquiétudes grâce aux commissures de ses lèvres qui se retroussaient  dans un sourire doux et rassérénant, illuminant le visage de la brune.
Il la laissa s'éloigner, choisir la harpe qui lui conviendrait le mieux tandis qu'il allait leur chercher de quoi reposer leur séant.
Il ajusta à son tour la hauteur du siège, la laissant s'asseoir en premier devant sa harpe avant d'en faire de même, basculant le poids de l'instrument, familier, rassurant, contre lui avant d'attendre qu'elle n'ait finis de choisir ce qu'elle escomptait jouer.
Il lui laissait effectivement l'honneur de choisir le morceau si elle le désirait, nul doute qu'elle arrêterai son choix sur une mélodie intéressante et divertissante. Il espérait qu'elle ne se formalisa pas du peu d'amusement proféré par l'activité et bien qu'elle lui assura le contraire il ne pu s'empêcher de s'inquiéter. Mais le sourire de sa vis à vis effaçait de nouveau ses craintes comme une brise  fraîche.
Il lui sourit en retour, laissant alors son interlocutrice se mit à exécuter le premier morceau. Il la regarda à la dérobée, le temps qu'elle n'apaise sa respiration doucement, laissant son corps se relâcher pour mieux jouer. Il en fit de même, sa respiration déjà lente et profonde sembla s'apaiser encore plus, comme si cette dernière était sur le point de s'arrêter, la tension accumulé par le précédent conseil donna l'impression de disparaître, emmenant avec elle la culpabilité et l'ombre qui avaient envahis le cœur d Roi, comme cela se produisait souvent. Il l'entendit, la vit du coin de l’œil pincer les premières cordes avant que les notes qui en sortirent lui permirent de reconnaître la mélodie d'un chant bien connu des nains qui racontait la rencontre d'un couple devenu légende des Monts de Fers, ce genre d'histoire qui faisait rêver les jeunes naines et nains lorsque leurs parents leur contaient certains soir. Il suivit, prenant en cours, unissant les vibrations de sa harpe à celles de son ami pour jouer avec elle le morceau. Il connaissait la partition, il avait eu de nombreuses années pour apprendre et maîtrisé la majeures parties des chants nains et leur musique si ce n'était son intégralité, il n'eût donc aucun mal à laisser ses doigts courir contre les cordes pour que ces dernières teintent en compagnie de leurs sœurs sous les mains de la naine brune.

Il suivait du regard les gestes gracieux, précis et élégants de la jeune femme pendant que les mains du Seigneurs des Montagnes Bleues jouaient seules à la suite des notes qui s'étaient élevées, sachant pertinemment où elles devaient se poser au milieu de ses cordes qui leur étaient depuis longtemps familières. Il avait développé pour la harpe une affection toute particulière, comme si à travers elle, il pouvait y déverser ce qui demeurait dans son cœur sans que personne n'ait pu réellement en mesurer l'étendue, pensant peut-être à un morceau dont ils ignoraient l'existence. La harpe était une oreille attentive muette qui n'accordait guère importance aux statuts et aux devoirs, elle qui était inanimé, voilà sans doute pourquoi il était plus aisé de parler à travers elle depuis si longtemps.  Il bénissait le jour où sa mère l'avait initié à cet instrument bien grand et trop doux pour le jeune nain qu'il était à l'époque, mais les choses avaient changées, là où les nuages s’obscurcissaient parfois, la harpe et le travail acharné les chassaient, il était devenu plus à même d'apprécier cette enseignement.
Il se focalisa de nouveau sur son propre ouvrage, comme un tisserand il étouffait des crins pour en saisir d'autres afin de les lier ensemble, un accord qui éveillait des notes colorées dans son esprit, là où l'histoire des deux aimés se distillaient au grès de la mélodie. Les cordes vibraient, sous les assauts nets, précis de leur musiciens, les harpes chantaient en harmonie, douces, puis vivaces, cristallines et belles alors que les deux amants des collines de Fer se mettaient à danser. Les deux  artistes se répondaient , se poursuivaient et s'unissaient dans des accords joyeux  évoqués par leurs instruments. Ils semblaient ne faire qu'un avec ces derniers, comme un prolongement d'eux-même. Ils étaient la harpe et cette dernière prenait sa source dans leur cœur et leur esprit. Ils se mêlaient avec prodige et harmonie, le tumulte du chaos, la discussions bien nébuleuse avait pris fin, comme si elle n'avait jamais eu lieu, éclipsée par la mélodie qui se répandait avec beauté dans la pièce qui les abritait.

Ils finirent par changer de morceau, celui que la jeune et belle naine brune avait choisi atteignant son terme, il entendit avec surprise sa vis à vis à chantonner au grès de la musique qui s'élevait de nouveau, il l'écouta avec attention pendant que, sans s'en rendre vraiment compte, sa voix se joignait à la sienne . Leur ensemble n'était en aucun dis-harmonique, il était bien loin de la représentation cacophonique qu'il offrait jadis avec son frère.  Ce qu'ils partageaient était plaisant, heureux et salutaires,  la musique adoucissait les moeurs et les cœurs, celui du Roi des Exilés n'y dérogeait pas. Ils prenaient tout deux plaisir à jouer de concert alors que quelques instants plus tôt, le Seigneur de l'Ered Luin avait craint le contraire.
Les notes s'éternisèrent encore en un mince échos, comme le son d'une cascade qui se tarie. L'instant qui venait de disparaître derrière le silence du feu et leur respiration n'appartenait qu'à eux, un rare moment éphémère où leur amitié semblait se mêler bien au-delà des mots, une entrevue au cœur des murs de pierre tel un conciliabule secret avant que chacun ne reprenne ses occupations au milieu duquel le Roi du peuple Errant sentait son amitié pour Fraia devenir indéfectible.


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