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"Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield
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 "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield

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MessageSujet: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyDim 5 Jan 2014 - 16:24




Jeux de mains, jeux de vilains.


C’était une nuit pluvieuse. Pluvieuse et froide. Le genre de nuit que vous détestiez toujours, car elle rendait votre humeur morose, la route boueuse, et vos vêtement trempés. Les rafales de vent ne faisant rien pour arranger les choses, vous glaçant jusqu’aux os. Ce soir là à Bree pas un chat dans les rues. Chacun se trouvait installé non loin d’un feu, un chocolat chaud en main priant pour que la journée du lendemain soit moins mauvaise. Enfin, ce mauvais temps faisait tout de même l’affaire de certaines personnes. Les taverniers faisaient salles combles, tous les voyageurs se cherchant une place au sec et un peu de chaleur. Notre bel ami ne faisait pas exception. Arrivé plus tôt dans la soirée dans cette petit auberge sympathique de Bree –quel était son nom déjà, il ne s’en rappelait même plus- le jeune homme avait prestement réservé une chambre pour trois jours, et payer son soupé.

En ce moment, tout se qu’il voulait, c’était se reposer de toutes les péripéties l’ayant harassé ces derniers mois. Se reposer, et oublier. Rouvrir les yeux pour découvrir que tout n’avait été qu’un mauvais rêve. Allongé dans le modeste lit de la chambre, sa poitrine se soulevait à un rythme régulier, mais ses pensées fusaient encore. Les yeux fermés, il tentait d’effacer les peines de ces derniers jours, qui avaient été tout simplement horribles. Il avait perdu deux hommes en moins d’une semaine. L’un mort d’une vielle maladie le rongeant depuis plusieurs années déjà, l’autre très jeune, ayant succombé au coup de massue en traître d’un orc rescapé. C’était sa première sortie avec ses aînés…Et la dernière. Arador se souvenait encore du visage de sa mère quand il lui avait annoncé la nouvelle. Elle n’avait pas pleuré. Mais il aurait peut-être été plus facile pour le jeune chef de gérer les larmes d’une mère éplorée, il l’aurait consolé. Maladroitement peut-être, mais il aurait agi. Là, il n’avait put que contempler, un étau se resserrant sur sa gorge,  le visage de cette mère, digne dans son immense souffrance. Il s’en était détourné alors, pour rejoindre ses hommes, avec en lui l’impression d’être responsable de ce gâchis. Il aurait put le sauver, si il avait été un tout petit peu plus…Plus quoi ? Il ne savait même pas. Au fond de lui, sa raison lui disait qu'il n'aurait rien put faire. Le jeune avait été imprudent, téméraire. Mais pourtant la culpabilité ne le quittait pas.

Aussi Arador se demanda ce que son père aurait fait alors. Lui qui avait également perdu des frères d’armes, des camarades…qu’aurait-il fait à sa place ? Il devait se l’avouer, quelques fois, il était perdu. Il aurait tellement besoin d’une oreille attentive. D’un soutien. D’un guide. Mais nul n’avait le temps pour remplir se rôle. Chaque rôdeur étant assigné à une tâche, un secteur bien précis, leur nombre restreint les empêchait même de pouvoir élever leurs propres enfants. Il y aurait bien quelqu’un, lui soufflait une petite voix dans l’esprit d'Arador. Lui pourrait l’aider. Il avait suffisamment de sagesse pour l’épauler. Mais aussi sec, l'héritier d'Isildur faisait taire cette idée stupide. Jamais il ne retournerait là-bas. Il n’avait plus rien à faire à Imladris. Surtout après son éclat de voix contre son "père". C’était il y a 20 ans déjà, mais que sont 20 ans aux yeux d’un elfe. Une poussière. Elrond devait toujours se souvenir de qu'il avait dit. Et bien qu’Arador ait mûri depuis le temps, il n’en restait pas moins buté en ce qui concernait le Semi-Elfe.

Se relevant rageusement de son lit, des bruit de rire gras, de rots retentissants, de choppes s’entrechoquant, de chants paillards avaient commencé à retentir. Impossible pour lui donc de se reposer avec tout ce raffut. Ces hommes n’avaient-ils donc aucun respect pour les autres voyageurs, grondait intérieurement le jeune homme.

* Au moins à Fondcombe…Non ne surtout pas penser aux elfes, se gifla mentalement le Rôdeur.

Ses bottes, sa cape –son capuchon rabattu sur son visage-,  son gilet, enfilés, il réajusta son épée à sa ceinture et siffla doucement sa chienne pour lui caresser la tête. "Sois sage" lui souffla-t-il affectueusement. Un miracle qu’il ait put l’avoir avec lui. Le tavernier n’avait pas été très enthousiaste au départ pour lui permettre de dormir avec sa compagne canine, mais quelques pièces de plus avaient rapidement réglé le problème. L’argent, faisait des miracles. Et de l’argent il en aurait bien besoin…un royaume ne se reconstruit pas seulement avec des rêves et de la bonne volonté. S’il voulait que son souhait de voir l’Arnor restauré se réalise Arador aurait besoin d’or et de ressources qu’il était loin de posséder pour le moment. Mais sur l’instant ce n’était absolument pas la préoccupation première du jeune héritier. Son estomac avait commencé à gronder. Depuis quand n’avait-il pas mangé quelque chose de décent. Il ne se rappelait plus. Aussi il était temps pour lui de se remplir convenablement la panse.

Descendant les escaliers en bois menant vers la salle commune telle une ombre, le jeune homme, fronçait de plus en plus les sourcils au fur et à mesure qu’il avançait. Il n’était absolument pas d’humeur à faire la fête. Pourtant celle-ci semblait déjà battre son plein. Ces ivrognes ne s’arrêtaient donc jamais…D’humeur sombre, le moindre geste malvenu de ces gens pourrait exaspérer le Dunedain. Aussi celui-ci fit en sorte d’être le plus discret possible pour ne pas attirer l’attention sur lui. Les habitants de Bree, toujours méfiants et peu respectueux envers ceux de son peuple, pourraient le traiter d’errant, de vagabond. Et pour un peu qu’il se soit déjà enfilé quelques verres, Arador n’était pas sûr de pouvoir garder tout son calme. Après tout, c’était lui et ses hommes qui permettaient à ces soûlards de dormir sur leurs deux oreilles le soir. C’était leur punition. Leur seul moyen de rédemption pour les actes de leurs rois d’antan.

Le bar approchant, Arador se permit un sourire envers la jeune barmaid. Une jolie petite blonde. Loin des beautés éthérées des grandes dames de ce monde, mais chaleureuse et accueillante pour son cœur durci par les épreuves. Elle lui rendit son sourire timidement. Peut-être finalement, qu’il ne dormira pas seul ce soir…Commandant son repas en plus d’une pinte de bière, le jeune homme s’assit au bar en attendant sa pitance. Il aurait pensé pouvoir souper tranquillement. Il l’aurait souhaité. Mais les Valars en avaient décidé autrement. Alors qu’il s’apprêtait à engager une conversation courtoise avec la jeune serveuse, une main lourde s’abattit sur son épaule. Ce geste, réveilla tous ses instincts de survie. Encore sous tension après des semaines de veilles aux frontières, Arador laissa s’exprimer son corps qui dans un réflexe, repoussa fermement l’homme l’ayant approché. Celui-ci allant se cogner sur le bord d'une table pour finir sa course au sol.

Après quelques secondes de silence où toute la salle s’était retournée pour regarder la scène, les yeux avides de connaitre la suite, Arador se dit qu’il venait de faire une belle erreur. Désormais il risquait surement de passer une mauvaise soirée. Néanmoins tentant de calmer les choses, le jeune homme s’approcha de sa victime et lui tendit une main charitable. Cependant sans surprise, l’homme –qui devait déjà avoir quelques pintes d’alcool dans le sang- repoussa dédaigneusement sa main pour le toiser avec un mépris non dissimulé. [/i]

-Me touche pas sale chien ! Bâtard du nord !

Sonné, Arador regarda un moment l'ivrogne sans comprendre, avant de froncer les sourcils. Piqué au vif dans sa fierté, mais tentant malgré tout de calmer ses nerfs, Arador lui fit un salut respectueux, s’excusant platement pour sa maladresse, espérant que l’homme le laisserait tranquille sur ces gestes repentant. Il se retourna ensuite pour faire face au bar. Souriant poliment à la jeune blonde qui venait d’apporter son plat, les yeux inquiet, il fit quelques pas dans sa direction, bien décidé à pouvoir enfin manger.  Mais indubitablement la chance n’était pas avec lui ce soir, car à peine s’était-il retourné que l’homme l’agrippa violemment par le bras pour le faire se tourner vers lui une nouvelle fois. [/i]

-Hey oh bonhomme tu crois que je ne t’ai pas vu ! Qu’est-ce que tu crois que tu fais avec la petite Margerite là ! Hein ! Cette fille est pour toi mon gars ! Elle est trop bien pour toi ha ha!

What? Il ne faisait rien du tout. En tout cas pour l'instant. Un éclair e compréhension le frappe. C’était donc ça. Un homme jaloux. Ridicule. Et d’ailleurs il n'était pas intéressé. Dévisageant l’individu le vilipendant, de haut en bas, Arador ne put retenir de s’afficher sur son visage une petite moue dédaigneuse. Ce n’était pas dans sa nature d’afficher du mépris. Mais envers cet homme rien d’autre ne lui venait. Déjà à son apparence débraillée, ses cheveux gras et filasse, sa barbe mal rasée, l’odeur se dégageant de sa personne laissant clairement sous entendre une hygiène douteuse, il ne pouvait lui inspirer que répulsion et dégoût. Il aurait put être un homme présentable. Quel âge avait-il tenta de deviner le jeune prince. 40 ? 45 ? 50 ans ? Il était dans  l’âge d'or pour les simples hommes. Se laisser aller ainsi quelle déchéance.

-Je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler monsieur. Maintenant je souhaite  pouvoir dîner en paix. Déclama calmement Arador ses bras croisés sur sa poitrine, lui donnant un certain aplomb.

Sa capuche encore rabattue sur son visage, lui conférant une aura inquiétante et une certaine majesté,  le jeune homme n’était pas enclin à courber l'échine et se laisser marcher sur les pieds. Si la jeune femme n’était pas libre, tant pis, mais de telles insultes il ne pouvait tout simplement pas les tolérer sans mots dire. Aussi il n’attendait qu’un geste agressif du belligérant pour répliquer avec force et lui faire ravaler ses paroles.

-Ton dîner ? Tu veux savoir ce que j’en fais de ton dîner. Maintenant vas-y bouffe ! Brailla d’une voix éraillée par la boisson l’homme bourré.

D’un pas décidé, le soûlard s’approcha du bar et envoya valser son assiette et sa chope, sous le regard outrée de la petite barmaid, répandant ainsi boisson et nourriture au sol. Les yeux déjà brûlant d’une colère contenue, Arador fit une embardée en avant saisissant brusquement le malotru par le col miteux de sa veste. Il ne se laissait que très rarement emporter auparavant. Peu de choses arrivaient à le mettre réellement en colère. Mais tout ça, c’était avant. Car à cause de la vie dure qu’il menait, des épreuves qu’il avait à affronter, et du poids pesant sur ses épaules, il était devenu une personne facilement irritable et prompte à la colère. Aussi c’est avec une force insoupçonnée qu’il souleva à quelques centimètres du sol l’ivrogne renversant une chaise vide au passage.

-Tout cela ne me semble pas très respectueux. Alors maintenant vous allez vous excuser auprès de moi et de la jeune personne ayant préparé la nourriture que vous venez de gaspiller par votre bêtise. Vous me devez désormais un repas et je tiens à être dédommagé…Où je pourrais bien vous montrer ce que nous « chiens » pouvons faire aux gens de votre espèce… siffla d’une voix menaçante le Dunedain.

Relâchant son emprise sur l’alcoolique, il lança un regard ne souffrant d’aucune réplique au grossier personnage.  Celui-ci sembla pour le moins sonné, et regarda d’un air hagard le visage désormais visible par lui et lui seul du jeune homme. Ses yeux brillant de rage contenu dans la pénombre de sa capuche, ses lèvres pincées de mécontentement, sa mâchoire serrée, il avait le visage d’une personne prête à en découdre. Et à en juger par la force qu’il montrait en le soulevant au dessus du sol, un affrontement risquait bien de finir mal pour lui. Car nul dans la salle ne viendrait l’aider, il était déjà connu du coin pour être un mauvais payeur, un mauvais client et une mauvais compagnie, n’attirant que les ennuis.  
Aussi retrouvant un semble de lucidité, le bourrin se tourna vers la jeune barmaid regardant timidement la suite des événements. D’abord franchement réticent, il finit par soupirer et parti dans un rire gras, se frottant l’arrière de la tête, faussement gêné sous le regard sombre du Rôdeur encore près de lui. S’excusant  grossièrement, son esprit réfléchissait déjà à mille manière ne pas avoir à payer le salopiot qui lui mettait ainsi la honte devant tout le monde. Et il avait trouvé. Un sourire aimable feint sur ses lèvres gercées, il se retourna envers son débiteur. Fouillant dans ses poches à la recherche d’argent , il fit semblant d’être surpris de ne pas en trouver.

-Oh vous m’excuserez mon seigneur ! Mais le mauvais œil doit être sur moi, j’ai perdu toute ma monnaie, une main baladeuse surement ! Je ne pourrais pas vous rembourser. En revanche je vous propose un jeu ! Un jeu où vous serez gagnant je vous l’assure !

Arador était prêt à crier à la face du dissimulateur qu’il n’était qu’un grossier menteur. Il avait parfaitement entendu le tintement de pièces lorsque dans un geste puissant, il avait soulevé le malotru. Cependant au mot jeu, sa colère laissa s'immiscer en lui de la curiosité. Regardant dans le « jaune » des yeux, l’ivrogne, Arador médita sur ses chances. Quel jeu ? Surement un jeu d’argent. Le sacripant voudrait probablement s’enrichir à ses dépends, feignant de ne pouvoir le payer, pour faire fortune.  Sa logique lui aurait dit de refuser, cependant, il n’avait jamais été capable de résister à un défi. Sa logique bataillant ferme pour le pousser à refuser ce traquenard , Arador réfléchit encore quelques secondes.

Faisant deux pas, intimidant, vers l’homme sous les regards désormais intéressés de l’audience, Arador s’exprima d’une voix basse et suintant de menace.

-Je vous écoute…mais mesurez vos paroles car ma patience a des limites.




Dernière édition par Arador le Jeu 9 Oct 2014 - 14:47, édité 4 fois
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
♦ MESSAGES : 1292
♦ RÉPUTATION : 2234
♦ AVATAR : Richard Armitage
♦ DC & co : Destan & Bartholomew
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyMer 8 Jan 2014 - 21:00



Jeux de mains, jeux de vilains..

L'héritier de Dùrin avait cheminé longuement ce jour là, il se rendait vers l'ancienne tour de garde d'Amon Sùl, il devait acheter quelques provision, sa nourriture venait à diminuer et il aurait aimé dormir dans un véritable lit si les prix des auberges n'étaient pas exorbitant. Il avait le dos noué par les sols sur lesquels il avait depuis de trop longue semaine dormis. Les villes en Eriador n'étaient pas très nombreuses, parfois trop petites pour posséder la moindre auberge.
On lui avait finalement recommandé Bree pour sa halte, ce qui semblait être la plus grande ville de la partie de la région où il se trouvait, et il s'y était donc rendu, entrant dans la première auberge qu'il trouvait pour se restaurer. Il avait été en partie surpris de voir des Hobbits et des hommes habiter ensemble dans la même ville, il ne connaissait que fort peu les semi-hommes, toujours promptes à rire, il avait exécrée cette particularité lorsqu'on lui avait rapidement dépeint ces gens. Mais après tout les nains d'Erebor avaient bien côtoyés les hommes de Dale durant les années de prospérité, mêlant leur savoir faire, leurs vertus et leurs productions. Les nains n'avaient même pas besoin de cultiver des terres, les hommes le faisaient pour eux en échange des richesse et des trésors extraits des mines des nains, un troc qui avait fonctionné pendant des décennies avant que cette limace venu du Nord ne vienne renverser les tours, détruire les maisons et brûler vif des centaines d'êtres, carbonisant leur chaire, brûlant leur codes vocales qui continuaient de pousser des cris déchirant vers le ciel, appelant au secours dans des rictus de douleurs inimaginables. Thorin serra les poings à cette pensée autour de ses couverts avant de se reprendre et d'afficher une mine plus neutre, continuant à manger.

Il s'était installé à une table, un peu plus reculée de l'agitation causé par les hommes passablement alcoolisé qui traînait là, un peu de pain, de fromage et du vin au miel le sustenterait pour ce soir. Le tapage que causaient les badauds le ferait sans aucun doute choisir une autre auberge pour y passer la nuit. Il avait posé à côté de lui ses armes, attiré de nombreux regards de curieux, il n'avait sans doute pas vu de nains se promener en Eriador depuis longtemps.Les clients de la taverne allaient et venaient ainsi, nul ne s'adressa à lui et il en fût ravi, il ne tenait pas à faire la conversation à qui que ce soit. Juste se rassasier, payer et partir se trouver une couche confortable sur laquelle il aurait pu s'étendre et s'endormir de tout son soûl jusqu'au matin.  Il ne pris même pas la peine de retourner les coups d’œil curieux qu'il essuyât, il continuait de manger, ne prêtant aucune attention à ceux qui bientôt se détourneraient de lui pour commander une nouvelle pinte de bière et chope d'hydromel.

Celui qui serait un jour Roi sous la montagne releva la tête de son plat , un homme venait de trébucher lamentablement contre l'une des tables de l'auberge. Il se releva bien vite pour invectiver un homme de haute stature, dont l'identité était cachée par une capuche. Le ton monta bien vite entre les deux, l'ivrogne insultait allégrement celui qui semblait être un rôdeur. Il n'était pas bon de se frotter à un homme de cette race, ils étaient de fier et excellent combattants, rompus aux combats afin de protéger les frontières de l'Eriador. La situation s'envenimait de plus en plus et bien que le rôdeur garda son sans froid de là où était Thorin il pouvait aisément discerner que celui qui était rond comme une barrique pleine de vin n'en avait pas finis et la proposition qu'il fit ne le détrompa pas. Il n'aima pas son rire, suintant la suffisance et la certitude de l'emporter, le mépris et la stupidité. Décidémment Bree renfermait bien des surprises et elles n'était pas toutes des plus plaisantes. Même dans la Taverne de la belle Aislinn à Edoras les hommes se comportaient bien mieux, mais on ne pouvait en vouloir à de simples paysans, les rohirrims savaient se tenir, il le devaient pour la dureté de leurs terre et les devoirs qu'ils avaient. Ses pensées vagabondèrent pendant un instant dans des souvenirs lointains où il travaillait à la forge

L'imbécile proposa un jeu et la curiosité d'Oakenshield fut piquée au vif. Il se leva de sa place en n'oubliant pas ses maigres possessions afin de rapporter l'assiette qu'il avait usitée à la jeune barmaid après avoir ramassé les débris de celles qui avait échu au sol sous l'impact de l'homme aviné. Il se détourna du comptoir afin de rejoindre l'attroupement après qui s'était formé autour des deux hommes. Ils allaient sans aucun doute s'asseoir pour commencer à jouer et Thorin ne voulait pas rater une miette du spectacle. S'il avait misé il aurait laisser sa bourse aller intégralement au jeune Rôdeur qui avait à présent le visage découvert, il aurait même pu partir sûr de l'issue mais quelque chose lui disait que le jeune homme aurait peut-être besoin de lui avant la fin. C'était un étranger, un vagabond de surcroît et si celui qui avait lancé le défi perdait il était à supposer que bon nombre de ses amis étaient présent dans la foule, prêt à dépouiller et passer à tabac le jeune homme s'il prenait le dessus durant le jeu. Il avait déjà vécu ce genre de situation, il s'en était sorti

L'exilé de la Montagne Solitaire croisa les bras sur sa poitrine, adossé à l'un des piliers proches des deux énergumènes, prêt à voir ce qu'il se produirait et a abattre sa lame si les ivrognes faisaient le moindre faux pas. Il se fichait finalement complètement de devoir quitter Bree après un possible accrochage, il y avait des injustices qu'il ne saurait tolérer et celle dont avait fait preuve le plébéien aviné ne lui avait pas plu.


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Dernière édition par Thorin Oakenshield le Sam 24 Mai 2014 - 12:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyDim 12 Jan 2014 - 16:08




The Ranger and the Trickster


Les choses se précipitaient. Fixant toujours l’homme de mauvaise foi d’un regard pénétrant, Arador se tâtait encore un peu pour savoir s’il allait oui ou non se laisser tenter par un jeu de dupe avec ce mécréant; surement passé maître dans l'art des combines en tout genre. Il avait ses yeux encore accrochés à ceux de l’homme lui faisant face. Le dévisageant sans vergogne. Et ce qu’il pouvait y lire n’avait pas de quoi l’enjouer. Malhonnêteté, avidité, malice, mais surtout du mépris. Et c’est ce mépris qui termina de décider le jeune rôdeur. Il ne pouvait laisser passer une telle injure contre sa personne et son peuple. Ne rien dire, ne rien faire, serait lui donner raison. Laisser croire à ces gens que les rôdeurs étaient des lâches, des gens faibles qui n’avaient aucun orgueil, aucune fierté. Ce qui –et il allait le démontrer tout de suite- était faux.

Se dirigeant vers une table, suivit par un petit attroupement de curieux, le jeune homme tira vers lui une chaise et s’installa dignement, attendant que le voleur fasse de même. Une fois les deux hommes attablés, le vaurien héla un certain Dirk, le sommant d’apporter un Hamman Lo. A ces mots, les sourcils d’Arador se froncèrent. Le Hamman Lo. Il avait déjà entendu parler de ce jeu, mais n’y avait que rarement joué, préférant regarder les mains expertes des joueurs plus aguerris, s’escrimer sur leurs parties.  Un jeu difficile réclamant un certain intellect, une imagination vive. Rien ne pouvait être défini à l’avance. Les règles étaient celles-ci. Se jouant sur un plateau alvéolé de façon à former un labyrinthe où peuvent se loger des petites pierres colorées, chaque joueur a un temps imparti pour constituer avec ses pierres un dessin qui doit prendre le dessus sur celui de l’adversaire.  Aussi aucune stratégie ne pouvait être mise en place à l’avance, les tracés des pierres changeant continuellement. Arador était étonné que le choix de l’ivrogne se soit porté sur ce jeu-ci en particulier. Y aurait-il quelque chose de caché derrière ?

Posant sa bourse en évidence, il ne s’attendait évidement pas à ce que le voleur en face de même puisqu’il disait être sans le sou. Le jeu mis sur la table, il fut attribué au rôdeur des pierres rouges. Il les retourna pendant quelques secondes entre ses doigts, essayant d’envisager ce que pourrait être son dessin. Il en avait tellement en tête. Car oui malheur pour la crapule, Arador, élevé par les elfes de Fondcombe, avait toujours adoré dessiner, cette discipline l’ayant bercé de son enfance jusqu’à aujourd’hui encore où à ses heures perdues il s’adonnait à quelques croquis. Souriant avec assurance à la faune curieuse s’étant rapprochée pour avoir un aperçu de la scène se jouant dans l’auberge, Arador avait enfin trouvé ce qu’il allait bien pouvoir faire. Maintenant ne lui restait plus qu’à s’y tenir et forcer son adversaire à obtempérer, à se soumettre. Aussi il ne doutait point de sa victoire, l’homme en face, ivre, n’ayant pas toutes ses facultés et réflexes pour pouvoir parer les différentes tactiques qu’il mettrait en place.

Cependant il n’en restait pas moins vigilant. Bree n’était pas réputé pour ses hommes d’honneur, et un coup de couteau dans le dos en cas de victoire de son côté, pourrait toujours lui causer soucis. Aussi du coin de l’œil, il tentait de dissuader certains à la mine patibulaire de s’approcher de trop près, son regard, mortellement froid. Car il n’hésitera pas à faire usage d’Angurva, son épée, contre quiconque oserait l’attaquer.

Un sablier fut posé devant lui, l’ivrogne s’empara de ses pierres bleues, et une voix forte annonça le début de la partie. Ils avaient donc une minute pour vaincre l’autre sur ce plateau de jeu. Une minute pour dominer, c’est peu, songea ironiquement le jeune homme, sa main agile commençant déjà à placer ses premières pierres rouges. Ses doigts jouaient habillement avec les placements des pierres, enlevant par-ci, remettant par la, au fur et à mesure que l’ivrogne lui aussi plaçait ses cailloux.

*Plutôt bon ce bougre*

Étonnamment bon pour un homme bourré. Il jouait avec agressivité, et ne ménageait pas Arador qui lui, louvoyait habilement entre ses différents pièges et stratagèmes. Heureusement pour lui, l’animal qu’il avait choisit de représenter, flexible et sinueux comme un serpent était très maniable et se laissait volontiers guider là où son créateur voulait le mener. Souriant dans sa barbe de deux jours, Arador prenait un immense plaisir à ce divertissement. Il avait un adversaire qu’il voulait ardemment battre et celui-ci se démenait comme un beau diable pour prendre le dessus. Ce que le rôdeur ne lui permettait absolument pas, plaçant ses pierres à une vitesse folle, ses doigts se mouvant intelligemment.

Dans ce jeu, il fallait faire preuve d’intuition, de ruse, et de dextérité pour ne pas laisser son dessin être deviné par l’adversaire –qui pourrait alors concevoir une façon de le stopper- et en même temps changer tout le temps de stratégie pour pousser l’adversaire dans ses retranchements. De la sueur commença à couler sur le front d’Argonui dont la concentration était à son paroxysme. Son adversaire n’était pas qu’une langue de serpent, mais un bon joueur. A ce jeu du moins. Apparemment très bon car des paris commençaient déjà à se faire entendre, la plèbe pariant sur le gueux. Et bien que cela l’agaça, Arador n’en montra rien, visage neutre, gardant son attention fixée sur les tracés ondulant que formaient ses pierreries. Il se savait capable de l’emporter, mais justement…cela ne risquait-il pas de lui apporter plus d’ennuis…surtout que les paris commençaient à devenirs plus conséquents.

Aussi la minute imposée s’écoula très vite à ses yeux, et déjà la partie était finie. Un homme frappa deux fois dans ses mains annonçant la fin du jeu.  Soupirant lourdement, essuyant son front, Arador reposa son dos sur sa chaise, tout de même éreinté par cette partie qu’il pourrait qualifier de difficile. Mais il était satisfait de sa prestation, il avait tenu et n’avait dévoilé son dessin qu’à la dernière seconde, prenant par surprise son opposant. Et si tout se passait normalement il aurait gagné. Sur la table de jeu, où pierres bleus et rouges s’étaient affrontées avec acharnement, pouvait désormais s’admirer la beauté d’une ville superbe sous la lueur bleutée d’une nuit de pleine lune…et au dessus, grondante, majestueuse, et sous les yeux de la foule ébahis, se dessinait la forme imposante d’un cracheur de feu. Un dragon dans ses moindres détails, la lueur des bougies lui donnant presque vie. Cela valait son pesant de points car peu de gens arrivaient à produire une telle figure, seuls les joueurs experts s’y risquant au cours de parties de plus grandes importances.

Un léger rictus aux lèvres, il releva ses yeux vers l’homme lui ayant lancé ce défi, appréciant avec satisfaction son regard choqué et sa bouche entrouverte.

-Alors ? Qu’en dites-vous monsieur ?

Des murmures parcouraient la foule. Aucun ne bougeait, encore trop sonnés pour esquisser la moindre action. Puis soudainement, l’homme malmené s’écria :

-J’en dis que t’as triché mon gars !

Sentant sa colère revenir à grand pas, Arador fit l’effort de rester calme avant de répliquer d’une voix posée.

-C’est faux. Je n’ai pas triché, et vous le savez.

Pourtant personne ne sembla écouter sa réponse. Aradori sentit intérieurement, que rien de ce qu’il pourrait dire ne serait écouté. Il avait encore les traits d’un jeune gus de 20-25 ans, on le penserait trop jeune pour réaliser un tel exploit. On le traiterait de menteur, et nul ne croirait en sa victoire légitime. Il allait avoir quelques soucis d’ici peu, il le sentait dans sa chair. Et comme pour lui donner raison, des voix s'élevèrent dans la taverne, l’invectivant, le traitant de fourbe, de tricheur, lui sommant de partir en laissant sa bourse –évidement. Les esprits commençaient à s’échauffer. Arador fut ainsi légèrement bousculé, et sentit son irritation refaire surface.

Aussi ce fut seulement lorsqu’un des habitués de la taverne lui agrippa le bras qu'il se permet de répliquer, lui assénant un coup de poing au visage qui fit craquer les os de son nez déjà busqué. Dégainant rapidement par la suite sa lame elfique, aussi acérée qu’au premier jour, il la plaça avec assurance, son bras tendu, sur la gorge de son ennemi qui s’était levé pour se joindre aux cris de la foule. Regardant avec indignation les pauvres hères présents dans la salle, il dit d’une voix forte:

-Je ne suis pas un tricheur! Comment osez-vous m'accuser ainsi d’un acte que je n’ai pas commis! N’avez-vous donc aucun honneur pour admettre une défaite ?




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Thorin Oakenshield

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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyMer 19 Fév 2014 - 15:33



Jeux de mains, jeux de vilains..

Le Roi des exilés n'appréciait ni la couardise, ni la tromperie. La mauvaise foi de l'homme à qui le rôdeur du nord s'était retrouver confronté puait autant que lui.Il transpirait les vices, la malice propres à certain hommes du nord, le nain en avait déjà croisé et les souvenirs qu'il en gardait ne rendait pas ces hommes appréciables. Là où le soudard était stupide, le Rôdeur du Nord, jeune, était flamboyant de colère. Le Roi du peuple errant pouvait sentir la tension qui s’exerçait ici. Le jeune homme sombre ne laisserait passer en aucun cas un tel affront ni une telle atteinte à ce qu'il était. Les nains respectaient les hommes valeureux, peu importe d'où il soit, ce qui ne semblaient pas être le cas des hommes de Bree. Il pouvait déceler cette once de fierté que le Rôdeur ne laisserait pas être ternie par cet homme aviné malhonnête. Le nain était plutôt ravi de voir que quelqu'un donnerait une leçon  à cet homme mal élevé.

Le mécréant, après avoir atteint une table en compagnie du jeune homme , demanda à ce que l'on apporte un Hamman Lô, la soirée prenait une tournure intrigante. Les idiots ne semblaient être dépourvu du moindre sens de réflexion. Ce jeu réclamant une forme d'intelligence et d'imagination, le plateau alvéolé était difficilement appréciable pour les novices où rien n'était prédéfini, la découverte de ce labyrinthe tortueux n'apparaissait qu'une fois celui-ci posé.Les deux protagonistes se répartissaient les pierres de couleurs avant de commencer à dessiner. Le soudard avait été stupide, en plus de mentir et nier le fait qu'il pouvait payé le repas, il allait jouer avec de l'or. S'il perdait sa fureur risquait de se faire entendre. Mais il avait sans doute bien trop d'orgueil et de fierté pour en avoir mesuré les conséquences.

Le jeune rôdeur déposa sa bourse et on lui attribua les jetons de minerai rouge. Ce dernier sourit avec assurance à la plèbe, il y avait sans doute déjà joué maintes et maintes fois à se jeu et ne pourrait se laisser duper facilement. Thorin suivit donc avec une attention toute particulière le reste de la partie. Ce jeu, demandant tactique et réflexions, laissait ses joueurs en porte-à-faux et le regard glacial et  dissuadant que lança le jeune homme à ceux qui aurait eu l'idée de s'approcher de trop près  était plus que compréhensible. Mais les curieux n'apprécieraient pas ce regard.

On déposa le sablier et un homme dans la foule annonça le début de la partie. Ils avaient une minute, une minuscule minute qui pourtant paraissait interminable pour ceux qui regardait tant les mouvements des deux hommes se mouvaient rapidement. Là où le plus je ne jouait avec fluidité, l'autre soudard jouait comme un ours coincé dans un cabinet d'aisance.
Bien que totalement archaïque et laide, sa technique fonctionnait et le gros dur se révélait être plutôt bon. Il était impossible encore de deviner les formes qu'ils avaient choisis de présenter.Les stratégies prévues étaient impossible, ils se devaient sens cesse de changer d'orientation afin de ne pas laisser son adversaire deviner son dessin qui sans plus de cérémonie le bloquerait et mettrait fin à la partie.
Les gens pariaient déjà sur le Vilain alors que le jeune homme laissait ses pierres onduler sur les alvéoles, les paris grossissaient et le jeu pris fin, aussi rapidement qu'il avait commencé.  On frappa dans des mains, les deux joueurs reprirent leur souffle et la foule tue le sien.

Un dragon survolait Dale. Smaug arrivait. Telle était l’œuvre que les deux joueurs laissaient apparaître.. Les bougies laissait les pierres bleues faire scintiller cette ville à l'architecture étoffé, mais rougeoyaient au-dessus un ver, d'une couleur aussi profonde que le rubis, la flamme vacillante des cierges usés lui donnait presque vie. Le jeune Rôdeur avait gagné, sa fierté transparaissait non sans mal. Thorin se permit un léger sourire, en réponse à celui qui s'afficha sur le visage du gagnant. Mais les eux rictus disparuruent bien vite, et les bouches béante et surpris furent remplacées par des expressions haineuses. Trop jeune pour pareil dessin, trop jeune pour gagner face à un homme de la région. Jeune et seul, le Rôdeur, membre d'un peuple errant déjà peu apprécié ne s'en sortirait pas sans mal.
Le gueux n'allait pas le laisser s'en tirer à si bon compte et sa réponse ne tarda pas à fuser.


La voix du lanceur de jeu faisait force de loi ici, c'est lui que l'on écoutait et il devait être de ces être qui terrorisaient leur voisins et dont il ne fallait en aucun cas attirer les foules. Sans aucun doute humilié d'avoir perdu face à cet étranger il faisait ainsi son possible pour le discrédité. Malheureusement pour le jeune homme, aucun des membres de l'assemblé ne semblait vouloir lui donner raison, mis à part le vieux nain.
Ce dernier savait pertinemment qu'il n'était pas un tricheur, seul un aveugle aurait pu le pensé. Il  avait observé le jeune homme, celui-ci parfaitement joué, ses coups avaient été précis, réfléchis, digne d'un excellent joueur et son dessin dépassait de loin ce lui de l'autre crétin qui pourtant n'avait pas été si mauvais.
Évidemment, la foule n'attendait que ce prétexte  pour assouvir son envie de bagarre, de dentition cassé et de bouteille ébréchées, écrasées sur des crânes. Les Hommes étaient parfois forts désespérants et leur comportement ce soir irritait le roi du peuple errant.
Il demeurait silencieux là où les cris fusaient, appelant à la bagarre, insultant le jeune homme. Ce dernier réagit promptement, lorsqu'un villageois se dressa il l'envoya danser d'un coup de poing dans l'appendice nasale, lui brisant le cartilage dans un craquement sonore avant de se jeter, avec une assurance toute particulière et non feinte sur la gorge de l'instigateur de tout ce bazar.
C'est là que le nain d'Erebor se décida à agir. Le sang ne pouvait être versé ainsi, pas alors que la foule le réclamaient à corps et à cris comme une meute de wargs affamées de la pire espèce. Il se détacha du pilier contre lequel il avait observé la scène, avec un peu plus de difficultés lorsque les individus présents s'étaient dressé et levé de leur chaise. Il fendit sans trop de mal la foule bien trop hébété pour faire le moindre geste à son encontre. Il s'avança, le cœur battant lentement, comme si tout son corps savait que ce qu'il allait faire était risqué, important. La vie de deux hommes étaient en jeu et bien que celle du rôdeur du Nord lui importa plus que celle de son vis à vis, il ne voulait pas voir le jeune bretteur disparaître sous un amas de saouls et qu'il regrette certain de ces gestes.

Il posa sa main sur le membre du jeune homme et descendit le bras qui menaçait de faire couler le sang du crétin arrogant, mesurant les risques qu'il encourait, laissant sa voix profonde et calme briser le silence horrifié des villageois présents.

« Cet homme, ne mérite pas l'acier des elfes. Même mort, sa fourberie et sa couardise ne sauraient être rachetées. »

Il se savait inférieur, de part sa taille seulement, mais un bain de sang dans une auberge qui accueillait de cette façon des étrangers ne disaient rien qui vaille au Roi du peuple errant.

Il se tourna et abattit sa lame à moins d'un pouce d'une main qui s'apprêtait à saisir la bourse du jeune homme. Le nain se détourna, les traits imperturbable, le regard brûlant d'un feu méprisant. Le mouvement n'avait été qu'un souffle, le peuple de Dùrin ne valait peut-être pas la célérité des elfes, mais ils avaient de bons réflexes. Il murmura, menaçant.

« Si j'étais vous, je rangerai vite cette main. Certain d'entre-vous sont déjà menteurs, n'aggravez pas votre cas. »

Il retira son épée qui avait fendu le bois de la table en un long sillon. Les armes des nains pouvaient être aussi aiguisée que celles des elfes. Elles pesaient lourd, comme le roc et la pierre, il fallait des bras puissants pour les manier. Si Thorin en avait eu le désir, la main de l'inexpérimenté voleur se serait retrouvée détacher du reste de son corps. Mais il n'avait pas voulu que l'autre énergumène périsse, ce n'était pas pour déclencher un cataclysme avec celui-ci. Il ramassa la bourse, près à la tendre a son propriétaire qui la méritait amplement.  



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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyLun 3 Mar 2014 - 10:46




The Ranger, the Trickster and the Dwarf



Figé dans son mouvement, Arador sentait la tension de ses muscles augmenter doucement, proportionnellement à sa colère, celle-ci ravivée par les cris des badauds assoiffés de bastonnade. Tous les muscles de son bras étaient bandés,  prêts à achever, d’un geste qui serait décisif, la vie du malfrat l’ayant injustement accusé, et ayant tenté de le voler. Il n’aimait pas les personnes véreuses…encore moins les voleurs. Et celui-ci avait toutes les caractéristiques des vauriens pour lesquelles il n’a aucune complaisance. Son regard autrefois chaleureux, était ce soir là, plus austère que les landes enneigées du Forodwaith. La noirceur présente dans les iris du Rôdeur était plus froide encore que le métal de sa lame posé sur le coup du voleur. Il y avait cette part de lui, vicieux, toujours en colère, toujours hostile et pleine de hargne, qui lui intimait de finir ce qu’il avait commencé. Sa lame aussi affutée qu’un rasoir, il ne lui suffirait que d’un petit geste de sa part pour qu’elle déchire en un flot de sang, la gorge grasse du pendard. Rien qu’un petit geste. Et il aurait son paiement pour toutes les injures lancées à sa face.

Un petit geste. L’idée était séduisante. Elle triturait les coins de son esprit, mettait à mal son éthique et ses principes. Il n’était pas un homme qui faisait couler le sang inconsidérément. Il réfléchissait. Il prévoyait les conséquences de ses actes en règles générale. Et cette partie de lui-même l’effrayait, car il savait bien qu’elle jouait avec les désirs belliqueux inassouvis au fond de lui. Il n’avait jamais vraiment réussi à canaliser toute la colère, et la rancœur qui l’avait submergé lors du décès de son père, massacré par les Warg de Guntabad.Il avait repoussé ces sentiments au loin, les enfouissant sous un calme factice et une personnalité taciturne. Il s’était contenu. Il se contenait toujours. Mais pour combien de temps encore ? Il était tout le temps, tout le temps en colère. Cette rage ne le quittait jamais, et lorsqu’il croyait l’avoir apaisée, elle revenait toujours à la charge, le narguant d’avoir été si naïf.

Aussi ce soir aurait put être le jour où cette ombre dans son cœur aurait prit le dessus sur sa raison. Mais il n’en fut rien, et l’ivrogne pouvait remercier la main salvatrice s’étant posé lourdement sur le bras d’Arador. Une main large et calleuse, rendue forte par le travail. Le léger sursaut qu’il esquissa, renseigna Arador sur son degré de perdition. Il avait à peine entendu cette personne s’approcher. Jetant un coup d’œil au propriétaire de cette main lourde et puissante, le rôdeur ne put retenir son étonnement. Petit, en tout cas, plus court que lui, trapu, une longue chevelure noire striée de blanc qui ferait pâlir de jalousie de nombreuse femme de par sa longueur et son éclat, le rôdeur  venait de croiser un visage le regardant posément, une sorte d’avertissement muet dans le regard.  Un nain. Un nain venait de l’empêcher de commettre une décapitation sans sommation. Quelle ironie lorsque l’on connaissait le caractère soupe au lait du peuple des Montagnes. Mais intérieurement l’homme du nord remerciait l’inconnu, qui, il le reconnaissait, venait de lui éviter une autre erreur. Celle de créer un bain de sang dans un espace aussi confiné.  Tuer de façon aussi brutale un habitué d’une taverne remplie d’ivrognes, n’aurait eut pour effet qu’entrainer une escalade de violence à laquelle il n’aurait pas put faire face. Pas qu’il ne sache par se battre, loin de là, mais ils étaient trop nombreux. Et un homme saoul ne maitrisant ni sa force, ni ses gestes, il aurait put avoir quelques mauvaises surprises.

« Cet homme, ne mérite pas l'acier des elfes. Même mort, sa fourberie et sa couardise ne sauraient être rachetées. »

La voix du nain était calme et assurée. Il semblait sage de l’écouter,  le ton  dans sa voix ne laissant pas préjuger d’un empressement à le stopper. Il avait du surement mesure les périls qu’une telle situation pouvait engendrer. Sa respiration lourde d’avoir autant retenu sa colère, Arador fit un petit signe de tête au nain lui signifiant qu’il avait compris. Mais ce ne fut pas pour autant qu’il relâcha son emprise sur sa lame et sur l’homme qu’il tenait en respect. Ils n’en avaient pas encore finit tous les deux. Et si le rôdeur ne parvenait pas à régler son affaire avec l’homme cette nuit, sa rancune n’en serait que plus tenace, et dieu sait quels pièges il pourrait tendre alors à l’homme pour lui faire payer son impudence. Les gens pensent que les rôdeurs son dangereux. Ils en auront la preuve vivante avec Arador.  Avoir passé une majeurs partie de sa vie à se battre, pourchasser des orcs, chasser des loups, jouer les mercenaire, cela vous forgeait un caractère et un certain pouvoir d’intimidation.

Autour de lui, les villageois et gens de passages, regardaient la suite d’évènements, silencieux, comme sonnées, certains figés dans un rictus craintif. L’on était désormais loin de la horde de braillard enjoignant le rôdeur et le voleur à se battre et faire couler le sang. Comme quoi ils n’étaient en réalité que des couards. Il avait voulu de la violence, et alors qu’il s’apprêtait à leur en donner, les voilà qui se figeait dans la peur qu’il ne fasse couler le sang. Pauvre homme, cette race qui était aussi la sienne et  tombée bien bas. Arador était dégouté. Décidément, il n’y avait pas que les elfes qui étaient à condamner. Les hommes n’avaient plus d’honneur, ou de fierté, et leur perfidie égalait désormais leur bassesse. Il dressait un tableau noir, mais en même temps dans cette ville des hommes, ou étaient encore le courage, la loyauté, et l’honnête. Pour y avoir séjourné de nombreuses fois, il l’avait cherché, en vain.

Et une preuve de plus de cette félonie, était la main traitresse venue chercher une bourse n’étant pas la sienne. Le bruit d’une lame que l’on abat dans le bois alerta Arador qui –sans relâcher sa garde- tenta de regarder ce qui se passait dans son angle mort. Il lui semblait comprendre dans le murmure menaçant du nain à qui appartenait la lame venant de s’abattre, qu’un autre voleur avait tenté de le détrousser.

« Si j'étais vous, je rangerai vite cette main. Certain d'entre vous sont déjà menteurs, n'aggravez pas votre cas. »

Sa colère, connu un nouveau pic, et c’est en se contenant de la laisser s’exprimer pleinement qu’il reçut sans un mot sa bourse lui étant rendue. Son regard orageux, il dévisageait l’assistance, mettant au défit quiconque encore de s’approcher de lui. Cette fois il ne se retiendrait pas. Sa mâchoire serré, saillant sous l’effort effectué pour rester calme, Arador tentait de décidé qu’elle était la meilleure chose à faire pour le sacripant placé sous la menace de sa lame. Il ne pouvait décemment quitter la taverne sans lui avoir administré un châtiment dont il se souviendrait toutes ses vies. L’homme l’avait insulté, avait insulté son peuple, et avait tenté de l’escroquer.  Trois choses pour lesquelles il devait être jugé. Mais comment y parvenir, sans faire couler le sang ? Le rôdeur ne savait pas, son esprit encore trop embrumé par la colère.  

-S’il n’y avait pas tout ce monde vous seriez déjà mort, votre tête immonde décollée du reste…siffla rageusement la voix grave du Dunedain.

Oui il serait mort, et Arador aurait suivit peu après sous les torrents que coups qui se seraient abattus sur lui peu après. Là maintenant, il avait besoin de quelqu’un qui puisse le raisonner, et le faire sortir de cette taverne sans trancher un seul membre. Et pour ça il faudrait user de beaucoup de persuasion car à l’instant même la pointe du sabre elfique faisait perler sur la peau de l’ivrogne  une goutte de sang.




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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyVen 7 Mar 2014 - 8:55



Jeux de mains, jeux de vilains..

Il tressaillit, un maigre sursaut pour le faire revenir à la réalité. Thorin n'avait en aucun cas souhaité le surprendre, au moins ce dernier n'avait pas eu de réflexe malencontreux. La surprise liée au sursaut esquissé valait bien celle qu'il trouva dans le regard du rôdeur. Il était vrai que croiser un nain n'était pas chose commune, mais ici à Bree cela l'était encore moins, surtout dans une ville où les villageois ne semblaient pas avoir plus d'honneur qu'un warg en rut. C'est peut-être le fait qu'il ait été un nain qui lui évita de se retrouver avec la tête décrochée de son col, ou bien était-ce parce tout le corps de lame était déjà tendu, aussi dur que la lame elle-même du poignard elfique sur l'artère de l'imbécile qui avait osé  tricher au Haman Lô. Ce jeu ne souffrait pas d'être joué par des personnages aussi hideusement cupide, il était utilisé par des érudits et des gens plein de bon sens, pas des piliers de taverne et même si l'homme avait fait preuve d'une certaine dextérité, il était indigne qu'il ait pu prétendre savoir y jouer. Et sa trop grande assurance allait sans doute lui coûter la vie.

L'assemblée retenait son souffle, eux qui avaient tant voulu qu'une bagarre éclate. Du pain e des jeux, voilà ce qu'ils demandaient, comme si des mises à mort, même symboliques auraient pu apaiser leur bas instincts. Ils se repaissaient des bagarres et des combats, cela aurait été mentir que les nains n'était pas pour quelques paire de roustes de temps et temps ainsi que pour rosser quelques malfrats mais les création de Mahal avaient bien plus d'honneur que ces hommes . Lorsqu'un conflit éclatait, il était souvent dû à un devoir de réparation et les deux partis ne pouvait le juger injuste. Pas comme ici.

Lorsque le Roi du peuple errant croisa le regard du jeune homme, fraction de seconde infime, il n'y découvrit pas le moins du monde le même éclat que celui qui l'avait animé durant le jeu. Non, son regard était d'obsidienne, de verre volcanique aussi sombre que les ténèbres elles-même et froide, comme les hauts cols de Caradhras.  L'échange  minime qui avait lieu à la croisée de leur regard venait d'échoir à son terme de la manière la plus inopinée qu'il soit lorsque le nain dissuada des mains avides de s'approprier un objet qui qui n'était pas les leurs.
Le nain rendit sa bourse à son propriétaire non sans voir que l'atmosphère qui avait semblé s'être adoucit venait de connaître une nouvelle tension.  Le geste du misérable gredin qui avait intenté de dérober la maigre possession du Rôdeur n'étant pas passée inaperçue,
Il siffla, sa voix est grave, orageuse. Une promesse de mort certaine, une menace désagréablement audible sans aucun doute pour le misérable vautour, ces oiseaux de proie qui nichent à flanc de montagnes,  qui a intenté de tromper sournoisement le jeune homme. Ce dernier est entièrement gainé, ses muscles sont bandés et apparents, saillants, il est près à en découdre, du moins à tracer un sillon dans la gorge grasse de son vis à vis. Le Roi des exilés fixe le jeune homme, réfléchissant à la meilleure solution pour les sortir de ce traquenard. Il ne pouvait décemment laisser seul le rôdeur du Nord. Il reporta de nouveau son attention pleine et entière sur lui, son épée revenue près de son flanc.

« C'est pour cela que nous allons partir avant de recouvrir ce dallage de sang. Maintenant. »


Son regard était froid, insistant. En posant sa main sur l'épaule du Rôdeur il venait de lier son destin à lui, d'une certaine façon. Non pas qu'il s’octroie le rôle de protecteur de ce jeune homme mais en prenant sa défense, en montrant qu'il était de son côté, s'il continuait à avancer cette lame dans la carotide de l'autre couard, il devrait se battre et bien cela ne le gène pas outre mesure, il ne souhaitait devoir à jamais éviter Bree à cause de tel comportement. Il avait sentis la colère revenir, il y était habitué, pour un être du peuple de Dùrin, la rage et la colère était ce à quoi il était souvent le plus prompt, il le savait, il était ainsi, un sang vif et chaud qui coulait dans ces nains que la plupart des naïfs croyaient issue de la roche elle-même. Il avait sentis ainsi la rage monter de nouveau, ce léger tressaillant, cette mâchoire qui se serait. Il ne pouvait laisser cet homme mourir, même s'il le méritait, cela porterait préjudice aux Rôdeurs qui, pour le peu qu'ils les connaissaient, avait toujours exprimé des valeurs aussi grandes que celles des premiers hommes. Ils avaient en eux une certaine sagesse, conférée par leur grand âge et le Roi des Exilés était intiment persuadé que celui qu'il tentait de convaincre de lâcher prise et de quitter la taverne n'était pas aussi jeune qu'il en avait l'air. A moins que cette conduite ne soit dû qu'à son inexpérience et sa jeunesse, mais lorsqu'il avait croisé son regard, il y avait vu cet éclat que seul ceux qui avaient vécu de nombreux hivers possédaient. Ses iris s'étaient assombris mais il y persistait, du moins, c'est ainsi que le considérait le Roi du peuple errant, une forme de tristesse, comme un crocus dans un buisson d'épineux noir. Thorin vrillait son regard dan le sien, il fallait qu'ils quittent cette taverne au plus vite, sans que le jeune homme oppose trop de résistance car la scène pouvait basculer à tout moment, un soudard un peu trop téméraire et le rôdeur perdrait le contrôle, un retournement de situation malencontreux que le vieux nain ne souhaitait absolument pas voir arriver.
Il ne pouvait décemment retire la lame forgée par les elfes de la main du jeune homme, cela aurait mis à mal l'honneur de ce dernier et il n'était pas là pour l'humilier, comme cela serait fait avec un enfant désobéissant. Non, le rôdeur devait se stopper de lui-même et vite, car le sang déjà coulait le long du fil de la dague. Une pression un peu plus forte et l'imbécile qui avait causé tout ce tapage pourrait aller non sans trop de mal, rejoindre le Hall des mânes de ses ancêtres.


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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyLun 24 Mar 2014 - 13:16




Am I not Merciful?



« C'est pour cela que nous allons partir avant de recouvrir ce dallage de sang. Maintenant. »

Maintenant…maintenant…le mot résonna encore quelques fois à ses oreilles. La voix du nain se faisant de plus en plus lointaine alors que passaient les secondes. Partir maintenant…Partir…S’en aller de la taverne ?...Tourner le dos à cette immondice ?... Fuir devant lui? C’en était hors de question. Il ne partirait pas. Recouvrir le sol de l’auberge du sang de cette vermine…Ces mots firent renaître en lui cette envie de sang qui ne le quittait pas…Il voyait déjà le liquide jaillir de sa gorge en des jets puissants, lui couvrir le visage, se répandre au sol en une mare poisseuse dans laquelle il aurait tôt fait de cracher. Dans son esprit cette idée s’imposait insidieusement tel un murmure, alléchante alors que du bout de sa lame posé sur la gorge grasse du vaurien perlait déjà le sang tant désiré. Une légère pression sur sa lame lui suffirait. Et lui, le sentait. Cet ivrogne qui du bout de sa lame, le fixait, un éclat de peur et d’effroi dans ses yeux porcins. Peut-être sentait-il sa mort être proche. A  l’odeur se dégageant maintenant de lui, mélange d’alcool et d’urine, il s’en pissait dessus.  

Jetant un coup d’œil, une fraction de seconde, au pantalon de l’homme dont il tenait la vie, Arador ne put retenir un ricanement sardonique. Cette vermine qui avait osé le défier, se décomposait misérablement à la simple vision de son trépas approchant. Il empestait la peur et la couardise. Et cela, loin de le calmer ou le résigner à laisser l’homme, considérant son humiliation publique comme une punition suffisante, cela avait sur lui un effet contraire. Il désirait d’autant plus sa mort qu’il se sentait désormais plus animal, qu’homme.  A force de vivre en solitaire. A force de chasser et de vivre en seul compagnie d’une chien lui servant à la chasse, au milieu des loups et des autres dangers de la forêt, il se retrouvait à copier les instincts et les désirs primaire de ces prédateurs. A l’instant, ce n’était pas lui qui regardait avec appétit et sadisme le misérable hère dont le fil de la vie pendait au bout de sa lame. Ce n’était plus lui. Alors était-ce le chef des dunedains ? Le roi déchu de l’Arnor en ruine? Le fils et amis des elfes ? Ou le loup qui sommeille en chaque homme ?

Car s’il s’était vu sur le moment, Arador fils d’Argonui ne se serait pas reconnu dans l’image de pure menace, l’image impitoyable, que lui aurait alors renvoyée son reflet. Il ne se serait pas reconnu dans ces yeux sanguinaires, dans ce sourire cruel, et dans ce désir de mort qui tendait chaque muscle de son visage. Il aurait prit peur et aurait détourné sa face priant alors pour que cela ne soit que mensonge. Il aurait pleuré la perte de sa vraie personne. Il aurait maudit le ciel pour le monstre qu’il était devenu. Mais alors aucun miroir n’était à porté pour lui exposer son reflet. Et nul raisonnement ne pourrait lui faire reprendre conscience et tempérance. Il n’y avait personne d’assez proche de lui dans cette taverne, personne d’assez sage, personne d’assez autoritaire, même pas ce nain lui étant inconnu, pour le retenir de frapper…Et ainsi déchainer ces hyènes  qu’étaient les badauds rassemblés.  Il y avait eu trop d’humiliation par le passé. Trop de têtes courbées. Trop d’insultes. Ce soir, il fallait un exemple. Un exemple de ce qui arriverait aux malheureux qui voudraient se gausser et cracher à la face de sa race. A sa face. Car il était là aussi question d’un affront personnel à laver. A laver dans le sang.

Les paroles du nain s’étaient évanouies dans une partie obscure de son esprit. Il les avait à peines entendues qu’elles avaient été perdues. Pourtant une chose restait, flottant dans la brume de colère et de rage de ses pensées. Le nain lui avait commandé. A lui, il lui avait commandé de partir. Ce nain…il aurait aussi à lui faire comprendre cela. Il serait le prochain. Nul ne lui donnait des ordres. Mais d’abord en finir avec la vermine. Il n’avait plus l’envie d’attendre. La pisse du bonhomme mouillait déjà ses bottes, lui tirant un rictus dégouté. Il n’avait plus qu’une seule envie maintenant, avoir sa tête, roulant au sol, à ses pieds. Angurva dans sa main, se repaissant de son sang impur.

Otant méticuleusement sa lame de la gorge du malfrat, apprécia avec un sourire doucereusement cruel  le couinement pathétique qu’il déclencha par ce geste. Le rôdeur faisait abstraction de la foule se resserrant autour de lui, de leurs chuchotements fiévreux attendant avec une impatience morbide l’exécution, ou plutôt l’abatage qui aurait lieu sous leurs yeux. Et quand son bras se leva dans l’air, prêt à fendre dans un sifflement mortel la gorge exposée, cette même foule retint son souffle, certain sortant de sous leurs manteaux, de longs couteaux. C’était de la folie. Dans ses yeux, dans les siens, chacun d’une savant pertinemment que cette lame qui s’abattrai,  leur ferait rendre l’âme. Chacun à leur manière, chacun différemment.  Au fond de lui,  le rôdeur sentit pourtant, quelque chose remuer à la vue du visage déformé par la crainte du soulard. Un sentiment indicible. Une émotion ressemble presque à de la pitié. Pour lui-même, ou pour l’autre ? Cela il n’eut pas plus le temps de chercher à le comprendre. Car dans la pièce, des aboiements s’étaient fait entendre.

Louvoyant entre les jambes des clients de la taverne, une chienne sans  race définissable, de taille respectable s’élança dans un saut alors que le bras vengeur se levait pour ôter une vie. Ses mâchoires, ne mirent pas longtemps à trouver ce qu’elles cherchaient, et un cri de douleur mêlé à de la colère, qui résonna dans la taverne. Arador, le bras toujours levé dans les airs, continuait de tenir sa lame fermement, malgré les crocs appuyant fermement sur le cuir de son brassard, menaçants de le pénétrer, pour lui faire lâcher prise. Aveuglé par la colère et la douleur il ne reconnut par de suite sa précieuse amies, sa fidèles compagnes, et de sa mains libre, se mit à donner des coups à l’animal pour lui faire lâcher prise. Sans succès, il l’avait bien dressé.  Dans un cris de rager il se mit à secouer son bras meurtri pour tenter de faire tomber l’animal, mais sans succès. La bête intelligente ne voulait rien entendre, et ses grognements ses firent plus forts. Elle n’avait qu’un but. Faire tomber cette épée des mains de son maitre. Un maitre qui dans sa folie, venait de sortir de sa manche un petit couteau qu’il s’apprêtait à planter dans les côtes des l’animal, quand celui-ci croisa son regard.

Arador fut figé. Anca ? Anca était là. Ses mâchoires fermement incrustées dans son brassard, en train de le mordre. Le rôdeur était stupéfait. Il regardait, confus, son animal qui n’en démordait pas. Elle ne l’avait jamais attaquée auparavant…Et lui ?  Qu’était-il en train de faire ? Pourquoi avait-il un couteau dans sa main ? Est-ce qu’il avait eu l’intention de s’en servir contre elle ? Contre sa plus fidèle amie ? Non, ce n’était pas possible. Que se passait-il ? Qu’était-il en train de lui arriver ? Il allait blesser Anca. Il était sur le point de tuer celle qui avait toujours été là dans les pires épreuves. Il allait se tuer lui-même. Comment en était-il arrivé là ? Pourquoi ? Il était perdu.

Dans la pièce, la foule huait et criait. Contre qui ? Pourquoi ? Arador ne voulait pas le savoir, n’ayant plus la force de lever le bras, et sa chienne n’ayant pas encore choisit de desserrer les dents, le vaurien en avait profité, et s’était éclipsé comme le rat qu’il était, voyant son bourreau occupé à se débattre pour libérer son bras. Lorsqu’il se rendit compte de cela, Arador poussa un cri de rage et de frustration intense. Sa chienne toujours pendue à son bras, il passa devant le nain et sortit de la taverne, voir si le vaurien ne s’était pas enfuit dans la rue.





Dernière édition par Arador le Jeu 9 Oct 2014 - 14:46, édité 2 fois
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyMar 1 Avr 2014 - 9:42



Jeux de mains, jeux de vilains..

Les choses commençaient à atteindre des extrémités désagréables. Mal grès les commandes de l'héritier de Dùrin, pourtant poli et ferme, celui qu'on avait traité de menteur, appuyait toujours sa lame contre le cou  de son vis à vis. Une pression un peu plus loin et il toucherait les artères, ne laissant que peu de temps à vivre au malfrat. Ce dernier le compris rapidement, une lueur de terreur lui passa dans le regard et elle en fût pas le seul synonyme de la peur qu'il éprouvait face à l'assurance folle de celui qu'il avait osé défier au jeu.

Il s'urinait dessus. Le nain ne pu que le trouver pitoyable. Il avait cherché a attirer l'attention, il en était le centre désormais. Tout le public pouvait admirer sa couardise. L'humiliation était sans doute suffisante, du moins c'est ce que pensait le roi qui habitait les montagnes Bleues depuis longtemps. Le ricanement du rôdeur ne pouvait  qu'augmenter la honte de sa victime, qui se décomposait, le sang quittant son visage pour ne laisser que des perles de transpiration grasse lui couler le long des tempes. Le vaurien semblait voir dans le regard menaçant et inquisiteur du rôdeur des choses terrifiantes, comme si celui qu'il avait devant lui n'avait plus rien d'humain. De là où le nain se tenait il ne pouvait que constater la peur de l'imbécile, mais pas celle de son dangereux interlocuteur.

Il ne pu regarder qu'avec pitié la folie qui s'emparait du rôdeur, cette soif de sang qui serait tarie une fois celui-ci versé. Il ferma les yeux. Le geste était inutile. Pourfendre des orques et des gobelins, sans la moindre once de pitié ne lui posait que peu de problème, mais ce que s'apprêtait à faire l'homme était tuer un membre de sa propre race. Jamais le Roi des Exilés ne pu songer à tuer un nain, cela aurait été une atteinte à ce fier peuple, à son honneur. Mais peut-être les hommes étaient-ils différents. Peut-être alors que son bras se levait dangereusement, un sourire cruel sur les lèvres et le glapissement ridicule du vaurien, rien, mis à part la haine ne restait en lui. Un loup , contre un porc, une animalité dévorante et visible au yeux de tous. La mise à mort qui s'en suivrait n'aurait qu'un goût amer.

Des aboiements percèrent l'air, de plus en plus fréquents, puis un animal apparu. Une bête comme celle que les hommes dressait, se frayant un passage entre les habitants de Bree, rapidement, cherchant sans doute quelque chose. Elle s'élança sans que le nain n'ai pu exécuter le moindre geste avant que ce qui se révéla être un canidé mordis le bras armé du jeune rôdeur.  Le Roi du Peuple Errant fût ravi de ne pas avoir agis. Il n'aurait pu faire lâcher prise a celui qui allait saigner comme un vulgaire porc sa victime. Le jeune homme ne tarda pas à lâcher un cri de rage et de douleur qui résonna en écho dans l'atmosphère pesante de l'auberge. Cependant il n'abaissa pas son bras pour autant. Sans doute trop fou pour mesurer l'ampleur de la douleur de son bras et lâcher prise., laissant choir le badaud. Non, il le tenait toujours fermement tout en essayant de se débarrasser d l'animal qui semblait ne rien vouloir entendre. Son comportement était étrange, mal grès les coups que tentait de lui porter le rôdeur, ses crocs restaient  dans le brassards de cuir, plantés. L'animal grogna, comme pour faire entende raison au rôdeur. Un second éclat métallique ne tarda pas à apparaître, mouvement furtif qui semblait se diriger  vers le chien. L'animal était sans doute le sien, doué d'une certaine intelligence qui l'avait pousser à mordre pour calmer son maître, le chien ne pouvait être qu'au rôdeur, l'autre énergumène suintant le gras et l'urine en semblait bien trop terrifié et la foule était encore muette de stupeur. La lame que le jeune homme avait sortis allait frapper le chien. Le vieux nain enserra sa poigne sur son épée, près à détourner  le coutelas , quitte à attirer sur lui les foudres du rôdeur.

Jamais le nain n'avait vu telle démence meurtrière hors des champs de bataille chez un homme. Ce comportement lui aurait paru familier chez les créatures sombres comme les orques et les gobelins, chez les loups qui mourraient de faim à l'orée des arbres, mais pas chez un rôdeur, pas chez un membre d'une lignée qui était considérée par ceux qui les estimait comme pleine de sagesse et qui ne levait pas son épée sans en avoir mesurer les conséquences.
Qu'avait vécu cet homme pour renier ainsi de nombreux principes, pour éloigner la pitié, même face à un être qui ne le méritait pas ? Peut-être se faisait-il trop vieux, que sa main n'avait pas depuis assez longtemps tenu sa hache et son épée dans le but de verser le sang mais il avait jugé cette abondance de rage mortelle inutile.
Peut-être avait-il été effrayé à l'idée de voir un homme d'apparence sage et juste bien que jeune avait vu son visage être déformé par la rage et la colère ?
Il avait vu des faces familières se tordre sous des rictus avides, méfiants, paranoïaque alors qu'il les avait connu plus majestueuses, elles avaient été réduite à l'état de sombres marionnettes méfiantes et avides.
Heureusement que l'animal au pelage sombre avait agis. Cela semblait avoir sorti son maître de sa folie vengeresse. En effet , quelque chose sembla changer en lui. Le chien toujours fixé dans le bras de son maître ce dernier sortis, trop déboussolé par cette prise de conscience des plus mordantes sans aucun doute.

Le Roi du Peuple Errant ramassa leurs possessions. D'un geste lent et maîtrisé. La foule avait cessée de brailler à l'encontre du rôdeur et le regardait. Il reposa sur la plèbe un regard froid et dissuasif. Il paya l'aubergiste pour les deux repas et sortis dans la nuit, silencieux, à la suite du jeune homme. L'imbécile qui avait fuit avait profité du tapage pour disparaître dans les ruelles. Il était inutile de le pourchasser, il irait nettoyer ses frusques pleine de frayeur chez lui, tremblotant encore à l'idée qu'il aurait pu périr sous une lame elfique.

« L'Orage est passé et il serait néanmoins bon de quitter rapidement la ville, des fois qu'il pleuve à verse »


Une image pour témoigner du risque que les plébéiens puissent venir leur chercher des noises dans la roue boueuse de Bree. L'autre avait disparus, le rôdeur semblait s'être calmé et avec sa prise de position pour le soutenir, le Roi du peuple errant ne pouvait demeurer dans l'auberge. Il faudrait trouver un nouvel endroit ou dormir, lui qui aurait souhaité un lit confortable pour se reposer, il était heureux d'avoir déjà acheter des provisions pour la suite de son voyage. Il ne repasserait pas par la bourgade le lendemain, il faudrait quelques temps avant que les esprits tumultueux des hommes ne se calment. Il lança son baluchon au rôdeur avant de repasser le sien sur son dos, se dirigeant vers les portes de la ville les plus proches de sa démarche profonde et fière.




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Dernière édition par Thorin Oakenshield le Sam 24 Mai 2014 - 12:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyMar 15 Avr 2014 - 17:30



J'aurais ma vengeance, dans cette vie ou dans l'autre



« L'Orage est passé et il serait néanmoins bon de quitter rapidement la ville, des fois qu'il pleuve à verse »

Arador resta un moment silencieux. Immobile. Puis dans un mouvement lent, tourna sa face pour le regarder longuement, dardant sur lui  un regard de fer et d’acier, gris comme l’Orage. Ses yeux étaient pénétrants malgré la fièvre en eux, et ce qu’ils virent le laissèrent méfiant.  Un nain l’avait interpelé. Le même que celui qu’il l’avait approché dans l’auberge. Vêtu simplement, même si il reconnu la richesse des tissus l’habillant, cachés sous une cape et une épaisse couche de boue. La même couvrant ses bottes, si distinctive du peuple des montagnes. Une longue chevelure noire striée d’ivoire. Un visage aux traits acérés qu’il jugea noble. Mais surtout une barbe courte. Et ce détail le titilla, les nains étant des gens horriblement fiers de leur pilosité faciale, la laissant le plus souvent manger leurs visages. Et le reste.

Il se disait même parmi les hommes, que pour certains,  leurs barbes étaient si longues et fournies qu’elles pouvaient se glisser dans leurs ceinture. Il s’était toujours demandé si c’était vrai, mais n’avait jamais vraiment eu l’occasion de croiser beaucoup de nains. Et ce fut sans esquisser un geste qu’il regarda le nain s’en aller…avec ses biens. Arador plissa les yeux, ses lèvres pincées. Le nain partait devant sans lui demander son avis. Avec sa lame. Son épée. Il devait la récupérer. Il n’avait aucune intention de quitter la ville tout de suite, sa chasse n’était pas terminée.  Le vaurien avait réussi à lui échapper cette fois, mais il était un loup ce soir. Un prédateur, un chasseur…et il le retrouverait.

La pluie avait recommencée à tomber tout doucement, puis furieusement sur les bas-quartiers de Bree. Elle décrassait les toitures, noyait les rats des canalisations, refroidissait les ardeurs des hommes, et si c’était possible, rendait les rues plus détestables encore. Pourtant, lui était dehors,  loup solitaire au milieu de cette rue qui avait vu s’enfuir sa proie.  Son sang pulsant à ses oreilles, et dans son bras lourd transpercé par les mâchoires de sa chienne bâtarde. L’eau glacée de cette pluie battante le pénétrait. Pourtant il restait là, son visage de marbre tourné vers le nain. Il laissait sur lui glisser les pleurs de ce ciel si sombre et pesant. Lui ne pleurait pas. Il laissait cela à d’autres... Pour le moment, il n’avait pas de larmes à verser, seulement du sang. Et il aurait ce sang avant l’aurore, c’était une promesse. Que nulle ne pense que sa parole était veine. Que sa haine ne causait aucune douleur à ceux à qui il la destinait. Ou encore  qu’il  s’était incliné face à la douleur. Il n’en était rien. Sa colère était toujours intacte. Seulement, elle s’était retirée pour un temps, lui redonnant une part de sa lucidité, mais tapie dans l’ombre toujours, elle attendrait une occasion pour ressurgir.

Toujours accroché à son avant-bras gauche, la chienne qu’il avait recueillie plus jeune, gardait ses mâchoires plantées dans le cuir de son brassard de protection ; Ses crocs transperçaient sa chaire, et il devrait s’inquiéter bientôt d’une possible infection. Il sentait son poids le courber d’un côté. Il souffrait, mais son orgueil déjà écorché, lui interdisait de le montrer. Il semblait donc neutre de prime abord, mais dans ses yeux, la fièvre était encore présente et la douleur bien installée.

S’agenouillant maladroitement, le poids de l’animal à son bras devenant trop lourd à porter, il murmura à l’oreille de la bête qui chigna en retour. Ses grands yeux sombres étaient poignants. De sa main valide il lui caressa la tête, gratta ses oreilles, et lui fredonna des paroles rassurantes pour qu’elle relâche sa prise.  Il ferma  douloureusement les yeux et serra les dents lorsque les canines de l’animal quittèrent sa chair. La vue de son sang sur les poils bordant les babines de son compagnon procurèrent un frisson au rôdeur qu’il ne pourrait expliquer. Il n’aurait jamais pensé voir un jour sa propre chair laisser trace dans la mâchoire d’Anca. Elle avait toujours été son soutien. Son ami. Sa plus fidèle amie. Et elle s’était retournée contre lui. Il ne comprenait pas. Il ne voulait pas comprendre comment il était arrivé à s’aliéner sa seule alliée dans la solitude des terres du Nord.

Son soupir fut long et profond. Il était toujours en colère. Cette rage ne le quitterait pas facilement. Mais à côté de cela, il se sentait étrangement las, vide. Revenu à un état d’attente et de latence qu’il haïssait déjà et voulait fuir à tout prix. Cette crise, l’avait transporté dans un état second…et le retour à sa réalité était encore difficile. Mais il se rassurait en se disant que cette histoire n’était pas encore finie. Et qu’il avait encore le temps d’en écrire la fin.

- J’ai encore des choses à faire en ville et quelques goutte d’eau ne m’effraie pas.

Sa voix était tout aussi dure que l’éclat de ses yeux. Il n’y avait aucune sympathie dans son ton. Et c’est dans un geste impérieux qu’il tendit la main vers le nain qui s’était déjà bien éloigné. Il n’avait aucune intention de le suivre hors de la ville. Ni même de le suivre tout simplement. Car même si ses paroles faisaient sens, il n’avait aucune de qui il était, et de ce qu’il lui demanderait au détour d’un chemin. Il n’avait jamais rencontré de voleurs nain, ce peuple étant trop fière et trop riche pour se rabaisser à cela. Pourtant il se méfiait. Cette attitude étant presque une garantie de survie pour ceux qui se battaient contre les ténèbres de ces terres. Quant à ses paroles, il disait là clairement au nain de ne pas tenter de lier leurs chemins. Que contrairement à lui, ce n’était pas quelques misérable hère d’une ville malséante qui allaient l’enjoindre à déserter les lieux. Il tenait encore à sa vengeance. Et il l'aurait. Essayer de le convaincre du contraire serait l'insulter.

-Mon épée…, réclama alors sa voix, tranchante et impérative. Il en oubliait même la politesse.





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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyMar 22 Avr 2014 - 23:46



Jeux de mains, jeux de vilains..

Le jeune rôdeur sembla rester silencieux, pensif, immobile avant de se tourner, lentement pour regarder avec attention le nain, posant sur lui un regard gris, vif comme l'argent et aussi dur que le diamant. Dans ses iris passait des éclats de ténèbres orageux, ils étaient pénétrants, comme s'ils avaient tentés de lire au plus profond de l'âme du nain. Il le fixait ainsi, après que l'Héritier de Dùrin ne l'ait interpellé au beau milieu de la rue. Il semblait se souvenir qu'il était le nain qui l'avait sermonné dans l'auberge, comme si ce dernier avait pu avoir un quelconque rang lui permettant de faire cela. Mais tel était le cas, sous sa cape épaisse et couverte de boue, il portait une tunique bien que vieille, riche de nombreuses heures de travail. Un indigo aux couleurs de la maison du Roi qui allait de paire avec les chausses  lourdes et confortables des nains. Il le regardait de ses yeux d'un azur profond, ces deux miroirs qui transperçaient un visage encadré par une chevelure sombre, sous des traits qui se voulaient noble derrière un masque de froideur.

La barbe courte du Roi des Exilés sembla attirer l'attention du rôdeur pendant un fugace instant. Le nain se détourna de lui pour avancer à travers le village, avec en ses mains les possessions du jeune homme Il aurait pu le laisser ainsi, se débrouiller seul avec ses démons mais peut-être était-il magnanime en ce soir bien triste et pluvieux, peut-être que un sens aigu de justice lui avait fait agir ainsi. Alors il partait, avec cette lame elfique dans les mains, sans prendre plus de temps que cela à la contempler. Il savait, au poids qu'elle pesait dans sa main que l'acier était parfaitement équilibré. Il savait aussi qu'une telle lame ne pouvait être confiée à un homme sans foi ni loi, à moins que celui-ci ne fût qu'un misérable voleur. Mais les rôdeurs n'étaient pas de cette trempe, il le savait et en aucun cas, il n'aurait souhaité en douter.

Le jeune homme devait être probablement entrain de le maudire, de le fixer, il sentait son regard sur sa nuque. Il pouvait sentir encore si proche du rôdeur sa soif de vengeance, sa colère inutile. Il n'était sans doute pas apte à le juger, lui qui était si taciturne, tant rongé par une colère sourde et une volonté de fer à vouloir reprendre le royaume qui fut le sien. Mais le rôdeur était encore bien jeune, il était de cette race qui des Dùnedains qui vivaient de longues années sans que le temps semble avoir de prises sur eux , mais s'il perdait ses valeurs et son honneur, cet homme serait-il toujours un rôdeur ou deviendrait-il seulement un homme empli de colère et de rage sans plus aucune différence pour le distinguer du loup ?

Comme si le ciel avait pu nettoyer ce sentiment destructeur il s'ouvrit, la pluie commençait à tomber à grosses gouttes, lentement avant de s'abattre en déluge, nettoyant les pierres et les demeures, rinçant les cœurs, détrempant les rues déjà pleines de boue, effaçant les empreintes. Cette averse qui pénétrait leur os et leur corps, glaçant les deux protagonistes, changeant en marbre ces deux êtres déjà si figé dans leurs certitudes et leurs pensées. Le ciel pleurait de voir ses fils s’entre-tuer ou sur le point de le faire, car si le rôdeur ne reprenait pas ses esprits des larme de sang se mêleraient à celles de pluie.


Le nain déjà détourné avait pu apercevoir que la chienne sombre qui avait permis au scélérat de fuir comme le lâche qu'il était, l'animal était toujours planté dans l'avant-bras de son ami, laissant ses crocs enfoncés dans sa chaire et les plaies qui en découleraient mériteraient sûrement d'être soignées. Le jeune homme aurait sans doute du ravaler son orgueil et accepter de suivre le nain, mais une vigilance constante n'était pas inutile. Mêlée à la colère qui attendait tapis en lui, faire entendre raison au rôdeur ne serait pas chose aisée.
Le nain ne le vit pas s'agenouiller près du canidé, il l'entendit seulement pousser un soupir long et profond, mal grès la pluie battante qui frappait sa cape. Plein de rage et de colère. Le jeune rôdeur en profita pour lui répondre.

Le Roi du Peuple Errant ne s'attarda pas sur ses paroles, il n'en avait cure. Il lui avait laissé à demi-mots l'opportunité de quitter la ville sans ennuis. En sa compagnie, lui qui était digne de confiance car tels étaient les nains. Il s'attendait à un refus, une parole venimeuse et se doutait que le  sortir de Bree ne serait pas évident à moins de l'assommer. Mais il ne s'y tenterait pas.

Le jeune rôdeur s'exprima avec une froide dureté. L'éclat de son regard n'exprimait pas la moindre once de sympathie. Il tendit la main vers le Roi du Peuple Errant, ce nain qui s'était déjà éloigné vers les portes de Bree et qui ne souhaitait absolument pas s'attarder plus dans cette bourgade mal odorante. Le jeune homme ne semblait pas avoir l'intention de le suivre, il ne lui en donnait pas la possibilité de refuser, il ne pouvait le laisser ici à la merci de ses bas instincts qui le mèneraient à tuer un homme qui s'était uriné dessus. Il s'était sans doute senti suffisamment humilié pour ne pas subir d'un quelconque fer ou lame affront et périr comme un rat dans une ruelle sans avoir la moindre chance de se défendre. Les nains était fier et valeureux, leur honneur ne les amenaient que rarement à ôter la vie dans un duel non équitable, même si les bagarres faisaient parties de leur tempérament. Le maraud stupide et gras n'avait aucune chance face au rôdeur, ce dernier ne pouvait se rabaisser à passer à tabac un homme. Le nain avait tenté de le raisonner, d'abord calmement puis avec plus de fermeté mais rien n'y avait fait.  Le rôdeur voulait se venger, il voulait que le sang de l'autre perle sur les pavés. Il ne le laisserait pas faire.


« Je vous la rendrai lorsque vous serez de nouveau digne de la porter. »

Il ne se retourna même pas pour faire face à la voix aiguisée, tranchante, impérieuse et impolie. Il avançait toujours, de son pas qui martelait le sol sans pour autant si enfoncer Cette démarche pesante et fière, comme si les nains portaient des Montagnes sur leurs épaules.



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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyMar 20 Mai 2014 - 15:03



J'aurais ma vengeance, dans cette vie ou dans l'autre



Encore quelques instants, Arador resta là, impassible, à fixer froidement la silhouette massive du nain. Tout son corps commençait à trembler sous la brise humide qui traversait les ruelles de Bree. La pluie et le froid ou la rage, il ne savait pas vraiment quelle était la cause de ses tremblements. Et s’en fichait bien pour le moment. Ce qui importait pour l’instant était ce nain, venant de lui tourner le dos, avec son épée toujours en sa possession. Il doutait de beaucoup de chose en ce moment. De lui-même en grande partie.  Mais là, il était sûr d’une chose, ce nain qui qu’il soit, ne quitterait pas la ville avec son épée. Lui vivant, jamais.  Il ne savait pas encore jusqu’où il irait pour la récupérer, mais il ne s’en verrait pas privé. Il en avait besoin. Et même, elle était la dernière chose qu’il gardait de son passé à Rivendell. Bien que forgée par des elfes, et offert par Elrond Peredhel elle lui était précieuse.

« Je vous la rendrai lorsque vous serez de nouveau digne de la porter. »

A ces mots, il se raidit d’autant plus qu’il sentit une vague de colère affluer en lui. Il serra les dents, son corps bandé telle la corde d’un arc. Ses poings serrés, son bras plus douloureux que jamais, le rôdeur assassinait du regarder la nain insolent. Il n’aurait pas été si perturbé, que peut-être aurait-il reconnu dans ces paroles une mise en gade sage et avisée. Mais sur l’heure tout ce qu’il comprenait, était que le nain le défiait, et l’insultait. Car selon lui il n’était pas digne de porter sa propre épée ! Qui était-il pour en juger ? Qui était-il pou le juger lui ? Que savait-il de ce qu’il pouvait ressentir ? Que savait-il de lui, de sa vie ? Rien du tout ! Il n’avait pas le droit ! Pas le droit de s’adresser ainsi à lui ! De la dédaigner ainsi ! C’était à sa face, un nouvel affront ! Et dans sa tête, se bousculaient déjà milles plan pour  récupérer sa lame et se défaire du nain. Milles idées de meurtre. D’abord il s’approcherait de lui silencieusement, telle une ombre. Le nain marchant et respirant si fort qu’il couvrirait lui-même le bruit de ses pas. Puis il surviendrait par l’arrière, avec une de ses dagues. Il la placerait ainsi sous sa gorge, un bras relevant sa tête pour exposer son gosier au fil acéré de sa lame. Il lui réclamerait sans détour son épée. Il lui laisserait le choix de vivre ou mourir. Ou il pourrait encore plus simplement, lui lancer un couteau qui l’atteindrait en pleine tête, le tuant sur le coup. Oui ce serait pas mal. Mais il y avait encore d’autres possibilités. Et son cerveau encore déséquilibré, dément, se mit à explorer ces possibilités, toutes plus horribles les unes que les autres.

« Horribles. Lâches. Indignes. » Ces mots. Froidement susurrés dans son esprit par une voix d’acier, sans maitre, l’ébranlèrent alors plus que les paroles du nain. Lui donnant l’impression de tomber soudainement dans les eaux glacées du lac Evendim, ils lui remuèrent les tripes. Surement qu’il les aurait lui-même prononcés à quiconque aurait eu l’audace de lui exposer ces plans pour récupérer la lame elfique. Plans qu’il mettait en œuvre en pensées sans pour autant esquisser le moindre geste. Il était troublé désormais. Avait-il réellement pensé qu’il aurait été capable de faire tout ce qui lui était passé par la tête plus tôt ? Aurait-il vraiment eu la bassesse de poignarder le nain dans le dos ? Comme le voleur  et vaurien dont il avait voulu si ardemment prendre la vie ? Non ! Bin sûr que non. Sa colère, sa rancœur et sa haine pouvait bien le faire délirer, mais jamais il ne se serait rabaissé à ça. Du moins voulut-il s’en convaincre.

Reprenant un souffle qui semblait lui avoir manqué, le jeune homme se secoua mentalement, alors que devant lui le nain était déjà bien loin. Hésitant, encore sous le coup du doute, le rôdeur attendit de voir si le nain se retournait. Quand il vit que ce ne fut pas le cas, et que celui-ci disparaissait de son champ de vision au premier tournant d’une ruelle, il se décida. De ses longues jambes, il avala les mètres qui le séparaient du nain. Grommelant dans sa barbe mal entretenue –il ne se leurrait pas là-dessus, il se mit en tête de le rattraper, le suivre, écouter, attendre, puis s’il s’endormait, lui reprendre l’épée et filer en douce. Car s’il n’avait plus en tête l’idée de tuer le nain, une fois celui-ci rattrapé, le rôdeur ne signala aucunement sa présent, et marcha silencieusement dans son ombre.  Pendant encore plusieurs mètres, il le suivit, les portes de la ville se rapprochant. Et si l’envie de quitter Bree ne le manquait pas, il restait un ivrogne en ville à qui il devait encore rendre visite.

-Qui êtes-vous pour ainsi  juger que je suis indigne de ma propre épée ? Héla hargneusement Arador à l’encontre du nain qui  s’était arrêté devant les portes de Bree, signalant surement  ses intentions au gardien de quitter la ville.

Il ne voulait pas paraitre impatient. Ni touché par les paroles du nain. Il ne voulait pas avoir l’air d’agir tel un enfant gâté que l’on aurait privé de son jouet favori, et pourtant c’est l’idée qu’il se fit de lui-même en prononçant ces mots. Les bras croisés, le visage froissé de mécontentement, il se dit qu’il n’aurait pas put avoir l’air moins convaincant que dans cette position. Mais à sa décharge, il était encore un jeune homme pour la race à laquelle il appartenait…encore plus aux yeux d’un nain, qui eux vivaient bien 300 ans. Et même s’il ne l’aurait jamais admis, il était encore empli de peurs, de doutes et de faiblesses. Cela le rendant d’autant plus vulnérables que bien de blessure n’avait jamais guéri dans son cœur et dans son âme.  Cette épée que le nain emportait avec lui, loin de lui, était un rappel d’un passé qui lui était devenu douloureux de ressasser. Mais paradoxalement elle était surement son bien le plus précieux. Elle avait pour lui une valeur sentimentale. Le faisant souffrir autant qu’elle le rendait fort. Et s’en voir ainsi privé le mettait dans un état mélange colère et détresse auquel il n’était pas habitué. Il ne s’était jamais sentit plus nu que dépossédé de son sabre.

-Et quand pensez-vous que je serai de nouveau digne de récupérer mon bien, mon seigneur ? Si vous avez de tels dons pour lire les gens vous devriez le savoir !





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Thorin Oakenshield

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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptySam 24 Mai 2014 - 15:29



Jeux de mains, jeux de vilains..

Il sentit le regard du jeune brun le fixer alors qu'il continuait à marteler le sol boueux de Bree de ses pas. Un léger picotement sur sa nuque qui devenait de plus en plus insistant, comme si l'air avait pu véhiculer la froide rage du Rôdeur. Dos au jeune bretteur, le Seigneur du peuple Errant ne pouvait remarquer que le corps de ce dernier commençait à être parcouru de spasmes colériques sous le maigre crachin qui humidifiait doucement les rues de la bourgade. Le Seigneur des Exilés ouvrit la bouche, en réponse à la question du jeune homme.
Nul sourire ne vint étirer les lèvres du nains alors qu'il terminait sa phrase, il pouvait presque sentir le jeune rôdeur se raidir. Un voile rouge derrière lequel se bousculaient des plans plus diaboliques les uns que les autres, évidemment Thorin ne pouvait les deviner mais s'il avait su, cela aurait assis un peu plus la certitude qu'il avait bien de lui prendre sa lame. Que faisait-il valoir en lui adressant pareilles remontrances ? Son statut de régent ? Son âge ? Il ne savait réellement, ais cela attisait sans doute un peu plus la colère du rôdeur. Lui qui avait pensé que la pluie qui martelait leur corps chasserait en dégoulinant contre sa peau cette soif de sang.
Il lui tournait toujours le dos, il pouvait périr à tout instant d'une attaque bien lâche de la part de cet homme pris de folie. Ses sens étaient aux aguets, parfaitement éveillés pour permettre à ses réflexes d'agir avec rapidité. Il attendait, le souffle bien plus court que d'habitude, que celui qui avait remporté le jeu ne daigne s'en prendre à lui avec lâcheté pour lui avait pris l'ouvrage elfique auquel il accordait sans doute une grande importance, mais rien ne vint. Il en soupira presque de soulagement pendant que la pluie venait frapper ses épaules par dessus sa cape, il n'avait aucune envie de se battre ce soir, il aurait souhaité dormir dans un bon lit, la lassitude d'une longue journée de marche lui nouait le dos, heureusement pour lui, il avait pris un repas suffisant pour éloigner la faim. Il aurait largement préféré dormir dans une chambre, près d'un bon feu qui aurait consumé de larges bûches dans l'âtre plutôt que de passer la nuit dehors sous une averse, mais il avait choisis de prendre le partis du Rôdeur, il en assumait les conséquences.

Le Seigneur du Peuple Errant continuait d'avancer, les bottes s'enduisant de boue, il bifurqua au détour d'une ruelle pour atteindre les portes de la ville, la pluie battante ne lui permettait pas de voir ou d'entendre que le jeune rôdeur le rattrapait. Ce dernier aurait sans aucun doute le loisir de revenir à sa hauteur en quelques enjambées, mais il ne se retourna pas pour autant, ni ne le vit.
Le rôdeur marchait dans son ombre, silencieux, quelques peu sournois lorsque l'on savait qu'il avait imaginé plusieurs façon bien lâche de tuer le nain, mais ce dernier les ignoraient évidemment et il continuait d'avancer.

Le brun le héla avec une hargne non contenue alors que le Roi du peuple Errant s'était arrêté devant la palissade qui servait de porte à la Ville de Bree. Pleines de morgue, ses paroles agacèrent le nain. Fallait-il que le jeune homme se conduise avec autant de stupidité que le soudard de la taverne ? L'héritier de Dùrin jugeait effectivement celui dont il ignorait encore le nom indigne de son épée, comme n'importe quel individu aurait pu le faire. Il avait semble-t-il visé juste et frappé fort. Sans doute le jeune plein de fougue et de folie vengeresse ne l'admettrait jamais, mais ses paroles et le timbre de sa voix l'avait fait à sa place.  Thorin choisit de ne pas lui répondre, il était indigne de récupérer son épée mais également des mots que pourrait lui concéder le nain, il avait cru, sans doute naïvement, que l'imbécile saurait se fustiger et rependre constance, mais tel n'était pas le cas.
Sans doute craignait-il que le nain ne lui rende son bien, qu'il quitte Bree avec sans espoir pour lui de récupérer sa lame, mais le Seigneur des Montagnes Bleues souhaitait juste mettre le rôdeur hors de porté d'un quelconque maraud ayant eu le privilège d'assister au précédent spectacle dans l'auberge.  Il savait que sans son épée, bon nombre de combattants se sentait démunis, presque nu, il pouvait le comprendre, lorsque la lame devenait presque une prolongation du bras, qu'elle nous avait sauvé tant de fois la mise qu'une certaine synergie se mettait à exister entre l'arme et son détenteur. La retirer à un guerrier était comme couper un membre de ce dernier et laisser à l'air libre une plaie à vif avant de se railler de sa faiblesse, il le savait, c'était comme raser la barbe d'un être crée par Aulë et le laisser errer aux yeux de tous, un déshonneur immense, une perte bien plus grande, une douleur infinie.  Pourtant il n'avait pas hésité.
Il ne pouvait cependant laissé le Rôdeur agir à sa guise, il ne savait pourquoi il s'était permis d'agir, de tenter de le raisonner, peut-être parce que le jeune homme était entrain de bafouer son honneur, ses principes et que le Roi Nain ne pouvait le permette ?

Le ton qu'employait le rôdeur l'exaspérait, il transpirait l'ironie, la rage non contenue. Il fit volte-face, son regard aux éclats de givre darda une once de mépris qu'il ne pu retenir plus longtemps. Le
Rôdeur se tenait là, au milieu de la grande rue, les bras croisés et le visage aux traits tirés par le mécontentement, comme un enfant à qui on aurait pris un jouet pour le punir. Un enfant gâté à qui on ne refusait sans doute rien, le fils de Thrain avait par deux fois exprimé son désaccord, d'abord pour le pourceau qui avait fuit en s'urinant dessus en enjoignant le jeune brun à ne pas lui ôter la vie, puis en refusant de lui rendre son épées.
Il pouvait percevoir ce mélange amer entre tristesse et mélancolie dans les yeux du Dunédain alors qu'il avait son épée dans les mains, mais il ne la lui rendrait pas, pas maintenant, dusse-t-il veillé durant la nuit pour s'assurer qu'il ne la reprendrait pas avant d'avoir compris qu'il agissait à l'égal d'un vulgaire orc.
Le Seigneur des Exilés ouvrit la bouche, cette dernier laissant son visage se déformer d'un rictus condescendant face au si peu d'honneur dont faisait preuve le rôdeur à agir de la sorte. Ses paroles sonnaient aussi froidement  que le glas dans un matin brumeux d'hiver alors qu'il vrillait ses yeux glacés dans ceux nébuleux de l'insolent.

«  Quand vous aurez cessé de vous comporter comme un idiot. Vous faîtes honte à votre race.  »



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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyLun 26 Mai 2014 - 14:06




«Quand l’orgueil chevauche devant, honte et dommage suivent de près.»



Arador, bras croisés, était  planté non loin de la palissade faisant office de porte, au village, le visage fermé, le dos droit. Il dardait son regard furieux sur le nain. Ce nain qui depuis bien trop longtemps à son goût, le menait pas le jeu de la carotte et du bâton. Un jeun qu’il détestait. Et auquel il allait mettre un terme. Son épée était la sienne et la sienne seule. Il ne devrait pas avoir à quémander pour la récupérer. C’était son bien. Et ce nain devait le lui rendre. D’autant qu’il ne lui devait rien…enfin presque rien. Certes il se rappelait que le fils d’Aulë avait prit se défense dans la taverne. S’ils en étaient restés là pour sûr il aurait fait preuve de reconnaissance. Mais la prise en otage de sa lame finissait de le mettre hors de lui, d’autant que sa proie prenait de l’avance.

Dans sa tête il ne se voyait pas comme un insolent effronté ou même un fou. Pour lui, il était dans son bon droit. Et nul ne pouvait lui contester de réclamer le prix du sang. D’autres l’aurait déjà prit de force, pourquoi pas lui ? Pourquoi devait-on toujours lui reprocher des choses que l’on ne reprochait jamais aux autres. Certes il était chef, mais il était encore un enfant aux yeux de beaucoup ! Alors si on le considérait comme un enfant, qu’on le laisse agir comme tel ! Car la fureur en lui, ne se calmerait pas tant qu’il n’aurait pas obtenu ce qu’il désirait.

Lorsqu’il s’était adressé au nain celui-ci était déjà devant la porte, prêt à s’entretenir avec la gardien. Sa voix avait porté à ses oreilles des mots qui lui auraient parus bien inconscients s’il avait été dans un état qui lui permette de faire preuve de raison et de sagesse.  Mais sur le moment, ses nerfs étaient à vif, son esprit obscurci par un voile de colère et de ressentiment. Et trop de frustration demeurait encore dans son cœur pour qu’il parvienne à retrouver la posture d’un seigneur. Celle de l’homme qu’il devait être. Qu’il avait été éduqué pour être. Mais dont le souvenir lui semblait déjà bien lointain. Cela allait faire six mois qu’il n’était pas retourné chez lui, veillant sur les derniers bastions de population dont pouvait s’enorgueillir le nord. Bree. La Comté. Les ports. Dans le froid, la pluie. Dans les forêts et les plaines. Les monts et leurs vallées.  Le regard es gens avait finit par être déformé par ses yeux encore jeune et intolérants. Il les voyait se méfier de lui, chuchoter dans son dos. Il le sentait le suivre du regard lorsqu’il traversait leurs villages. Il lui semblait entendre leur mépris à son égard. Mais en réalité, si certes il y avait une certaine méfiance, et un crainte vis-à-vis des étrangers de la part des population restantes en Eriador, il n’ y avait guère que les plus malhonnêtes qui se permettait de cracher sur les rôdeurs et leur genre. Mais c’était suffisant au jeune homme pour s’emporter et généraliser.

Quelque part dans son cœur, il savait que quelque chose n’allait pas avec lui. Il savait que ce n’était pas juste tout ce qui se passait à l’instant. Il avait besoin d’aide. Mais jamais il ne l’avouerait. Trop fier et orgueilleux, qu’il était devenu. Il préférait taire ce sentiment, l’écraser, et continuer vaille que vaille, voir où tout ceci le mènerai.  Aussi quand le nain se retourna pour lui faire face, vrillant son visage de ses yeux austères, le rôdeur se roidit et ne détourna pas le regard.

«  Quand vous aurez cessé de vous comporter comme un idiot. Vous faîtes honte à votre race.  »

Le nain avait parlé, de sa voix profonde et caverneuse, mordante. Et ces mots, ne tombèrent pas dans l’oreille d’un sourd. Ils atteignirent Arador de plein fouet et le mortifièrent. Une véritable gifle administrée au garçon, qui depuis bien longtemps n’avait plus eu d’autorité réelle auprès de lui pour le maitriser, et contrôler ses excès de colère. Ou du moins, il n’avait plus personne qui puisse jouer ce rôle. La seule qui parvenait à l’apaiser, était déjà morte depuis bien des années. Il sortait à peine de l’adolescence quand il est devenu un chef…il avait à peine atteint l’âge adulte quand son père est mort…et de cette mort avait découlé tout le reste. Sa rancœur, et son aveuglement plus que tout autre chose.

Aussi dans sa rage contenue, le fou serra ses poings à s’en blanchir les jointures. Dans son esprit, se mirent à résonner ensembles les mots « idiots », « honte  à sa race ». Le traiter d’idiot…ce n’était pas ce qui faisait réellement monter en lui tout ce magma de sentiments. Colère certes, mais aussi honte, douleur, et tristesse. Se faire traiter d’idiot, il l’encaissait, car quelque part au plus profond de lui, il savait pertinemment que ce qu’il faisait un brin stupide et enfantin. Ce n’était pas cela qui l’ébranlait. Non. C’était bien de le considérer comme une honte pour sa propre race qui le mettait dans tous ses états. Il avait toujours voulu être une figure de proue pour son peuple, comme son père l’était avant lui. Il avait toujours voulu qu’ils soient fiers de lui. Qu’ils le voient comme un frère, un père, un roi. Leur approbation étant une des choses qu’il recherchait avidement. Aussi se voir ainsi traité d’honte à sa race…il ne pouvait laisser cela être. Et les mots qui sortirent alors de sa bouche, sans qu’il puisse même y penser plus attentivement, furent prononcés dans le seul but de blesser. Car s’il n’avait plus son épée, sa langue elle, restait aussi tranchante que l’acier elfique. Une action qui mêlait un certain désespoir à la colère, car dans son cœur le garçon était plus sentimentalement blessé que réellement outragé.

-C’est vous qui me parlez de honte ? Et bien voilà au moins un point en commun que nous partageons, messire nain ! Quand on sait la grandeur d’antan de votre race, vous voir ainsi folâtrer dans la bousaille de Bree, n’est-ce pas une honte ? Ah mais j’oubliais, vous n’avez plus l’or et les pierres d’Erebor pour vous enorgueillir et regarder les autres avec mépris ! Quelle honte que le puissant Royaume de Thror soit tombé sous le feu de Smaug ! De si grand guerriers…ou pas qui sait, peut-être votre réputation était infondée. Les nains ne seraient-ils pas finalement que des nains ? Malaimés ? Rejetés ? L’errance ne vous aurait pas rendu plus…un peu comme … Ah comme ma race tiens !

Ces mots vomis de sa bouche, il les regretta presque aussitôt qu’il les eut prononcés. Son cœur battait à la chamade, sa gorge nouée par l’émotion. Mais ces mots, ils semblaient vouloir s’adresser à lui aussi. Car il fut un temps où les rôdeurs ne rodaient pas. Un temps de rois et de grandes citées des hommes. Un temps oublié par beaucoup mais dont il aimait lire les histoires et chanter les chansons. Un temps qui n’était plus le leur, et ce par l’erreur de ses ancêtres.

Il avait conscience d’avoir surement offensé le nain plus que de raison. Il avait conscience du tempérament fougueux du peuple des montagnes. Il avait conscience que cela pourrait lui coûter bien plus que son épée. Mais c’était trop tard de toute façon maintenant pour revenir en arrière. Et cela, il en avait conscience plus que tout.








Dernière édition par Arador le Jeu 9 Oct 2014 - 14:45, édité 1 fois
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— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyJeu 19 Juin 2014 - 0:16



Jeux de mains, jeux de vilains..



Le jeune homme avait les bras croisés comme un enfant boudeur non loin de la dernière palissade pendant que le Seigneur du Peuple Errant s'acquittait de l'impôt de passage. Il avait vite été interrompu par ce dernier qui s'adressait à lui pour réclamer sa lame sans que le nain ne daigne lui rendre. Il ne la méritait pas. Le Roi des Exilés ne laisserait pas un homme incapable de contenir sa furie en possession d'une lame qui ne souffrait pas de servir un maître à la conduite devenue abjecte. Le brun s'était adressé lui, des mots bien inconscients ourlés d'un obscur voile de ressentiment. Lorsque le nain avait fait volte-face, le rôdeur avait soutenu son regard en se raidissant, il avait reconnu ainsi les propos qu'il tenait.
Alors le vieux roi parla, avec une voix venue des entrailles de la terre, mordante, portant dans l'air et à travers la plus des mots qui devaient remettre en place le jeune homme, une gifle qui devait permettre à ce dernier de reprendre ses esprits.
Mais cela sembla vain, l'idiot serra les poings, ses phalanges blanchissant avant que sa bouche ne s'ouvre, laissant sa langue à l'instar d'une vipère suinter de rogne, de fureur et de dépit. Blessant, humiliant, tranchant l'air sans difficulté, less mots le frappèrent, un à un, durs, haïssables, vomis en flot méprisable de la bouche du rôdeur.
Il mentionnait la grandeur des nains avant de mentionner sa présence à Bree, il parlait d'Erebor, de la catabase de ce dernier orchestrée par Smaug, il parlait des nains, les dépréciant, chassant leur fierté comme si tout n'avait été que mensonges.
Le nain trembla, parcouru d'un frisson de colère, tressaillit sous les paroles puis cessa de bouger, son regard devenant diamant, dur, intraitable, incassable. Le jeune homme venait de dépasser des limites qu'il n'aurait jamais du franchir.Là où le nain avait tenté de se montrer sage et juste, l'autre l'insultait, déshonorait sa race, parlant de choses qu'il n'avait pas vécu. Que savait-il du sacque d'Erebor ? Que savait-il de l'exil ? Que savait-il encore de la douleur infinie de ceux qui partent trop tôt, trop nombreux ? Rien. Il ne savait rien et osait l'insulter avec des faits qu'il ne connaissait guère.une offense absolue à un nain, à un peuple à la mémoire si grande qu'il portait les fautes et les devoirs de ses ancêtres.

Il s'avança, au fur et à mesure que le jeune homme proférait ses paroles sournoises et dévalorisantes, le Seigneur des Exilés se fichait que le jeune homme ait pu après s'être tut mesuré la portée de ses propos. Il avait finis à un bras de lui, s'obligeant à lever la tête pour regarder ce qui aurait dû être homme honorable mais en cet instant, le nain était bien pus grand que lui. Il ne s'était permis d'insulter les rôdeurs, il n'avait rien fait si ce n'était tenter de le ramener sur la voie sur laquelle le jeune homme n'aurait jamais du cesser de cheminer, il avait épargné un homme qui aurait mille fois mérité qu'on lave son idiotie dans son sang. Il avait laissé sa raison et non pas son sang dicter sa conduite, sans doute la vieillesse et la lassitude avaient engendré cet élan de sagesse, mais cette dernière avait disparu, remplacer par une animosité dévorante à l'égard du brun.

D'un geste empli de rage pure, vif, comme s'il n'avait bougé tant le mouvement avait été bref, la colère lui donnant une poigne puissante, il saisit les attributs du rôdeur. Cela n'avait rien de majestueux, n de conforme à l'étiquette ainsi qu'aux nains, mais le brun méritait qu'on se conduise ainsi avec lui et pour la première fois de la soirée, le nain se permettait d'agir réellement.
Il fermait son large point sur ce qui faisait la fierté de la race des Hommes au milieu des discussions de comptoir, lui enserrant violemment dans le seul but de le faire ployer, de lui faire mettre un genou à terre, de lui faire goûter à cette boue de laquelle il parlait. Il le forçait à courber l'échine au fur et à mesure que ses doigts enserrait avec une irritation extrême les caches de la semence du brun, le nain n'avait qu'une envie, qu'il puisse se sentir pleinement considéré de haut, qu'il comprenne qu'il avait franchit un point de non retour, qu'il avait osé s'adresser à lui en des mots, inconscient de leur portée. Il ne lui laissa en aucun cas l'opportunité de se dégager, le tirant vers le bas, là où ses actes l'avaient conduit à prendre sa véritable place, au niveau de la terre sale et humide, là où part son comportement il traînait son honneur.
Il lui cracha, froidement, avec toute la dureté qu'un diamant de givre pourrait avoir, sa voix devenue sourde, grondante à l'instar des avalanches, atteignant le zéro absolu. Jamais il n'avait essuyé des remarques pareille et jamais il ne laisserait cette dernière impunie.

«  N'insultez jamais ma race. »

Le rôdeur n'avait aucune idée de ce qu'il proférait, il n'était qu'un enfant colérique, insolent et misérable, abandonné à une colère puérile et nauséabonde. Il puait la stupidité et le déshonneur, le nain était tempête et courroux, jamais on ne s'était permis de l'insulter ainsi, jamais on n'avait oser pareil affront.
Il s'adressa de nouveau à lui, la voix aussi froide que le contact d'une goule, un timbre aussi pale que celui d'un spectre. Il était glacial, comme si ses mots avait atteint une température que même les plus hautes cimes des montagnes ou les plus profondes cavernes ne pouvaient envier.

«  J'ai du respect pour les Rôdeurs mais j'ai eu tort de vous réprimander pour votre conduite humiliante à leurs égards... Car vous n'en n'êtes pas un. »

Les mots fusèrent comme des fouets, lacérant, vrombissant dans l'air, dédaigneux et gelés. Il le lâcha, le laissant retrouver sa véritable place, à même la boue mêlée aux immondices de Bree, là où se mélangeait la basse populace de la région, s'y roulant comme des porcs lorsqu'ils étaient jetés hors des tavernes après avoir trop bu, là où certains faisaient couler le sang lors de règlements de comptes, là ou d'autres urinaient, car de par ses manières, le jeune homme prouvait qu'il était indigne de se tenir debout, il valait mieux qu'il rampe dans la fange noirâtre comme les autres scélérats auxquels il s'apparentait, il n'avait le droit de fouler la terre comme les rôdeurs. Il n'en était pas un, jamais un Rôdeur ne se serait abaissé ainsi, défenseur des frontières de la Comté, patrouilleurs qui devenaient invisibles, aidant et défendant
Telles étaient les premières pensées pleine de colère, de mépris et de froideur du nain, mais il sembla qu'au plus profond de lui, une autre considération pour le jeune homme s'élevait.



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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyMer 8 Oct 2014 - 14:07






«Je n'ai pas choisi d'être ce que je suis.»



Au sol, terrassé par une douleur fulgurante pulsant de son entre jambe à toutes les neurones de son cerveau, le rôdeurs n’en menait pas large. Couvert de boue, étalé au sol, crachant de la boue infame, sa chevelure collant à son visage, peu flatteuse, il avait bien perdu de sa superbe. Trempé par la pluie, il n’avait plus rien d’arrogant dans sa posture, même si perçait dans la tension de son corps, une rage contenue. Douleur mêlée, il en devenait presque fou. Fou de rage et de peine. Car malgré son orgueil, il n’en demeurait pas moins sensible aux mots que le nain, plein de mépris à son égard, lui avait crachés à la figure.

Lorsqu’il avait répliqué aux paroles acerbes du nain, par une insulte que lui-même n’aurait surement pas laissé passer sans tirer l’épée-, il s’attendait quelque part à une réaction. Mais surement pas à celle-ci. Dans un mouvement d’humeur, le nain avait agrippé une partie très sensible de l’anatomie de tout mâle, et d’une main de fer, rompue à l’art de la forge, avait enserré ce membre fragile. Il ne se souvenait pas avoir hurlé, mais c’était tout à fait possible, tant la douleur avait été soudaine et d’une violence inouïe. Tombant à genou, il avait empoigné l’avant bras du nain, en vain, pour que celui-ci relâche sa poigne. Il n’aurait pas demandé grâce, pas même si celui-ci menaçait de les lui arracher, fierté oblige. Mais il admettait que quelques larmes auraient coulé de ses yeux furieux si le nain n’avait pas finit par desserrer l’étau que sa main avait formé sur son anatomie.

Reprenant son souffle, sa chienne se maintenant à l’écart, observant la scène de ses yeux intelligents, il tentait de réguler un temps soit peu l’afflux de douleur lui parvenant. Aussi, le Dunedain sentit sa gorge se nouer tandis que le nain continuait de l’enfoncer plus qu’il ne l’était déjà. Celui-ci ne comprenait pas. Il n’avait rien compris. Plus il rabaisserait Arador, plus celui-ci se montrerait sauvage et colérique. Plus ses réactions ne deviendraient épidermiques. Plus il serait l’ombre de lui-même. Car la plaie béante causée par ce qu’il considérait comme une trahison, n’était toujours pas refermé. Et dès lors que quelqu’un le remettait dans la position d’être nié, rabaissé, cela entrainait chez lui une remonté acide. Il devenait alors dangereux pour les autres, mais aussi lui-même...

«  J'ai du respect pour les Rôdeurs mais j'ai eu tort de vous réprimander pour votre conduite humiliante à leurs égards... Car vous n'en n'êtes pas un. »

Ces mots, le dunedain ne pouvait décemment les laisser planer entre eux, sans réagir. Même si au plus profond de lui-même ces mots trouvaient une résonance douloureuse. Aussi, il tenta de se relever, péniblement certes, et cracha en direction du sol les derniers restes de boue lui trainant dans la bouche. Dans son regard, si demeuraient encore, la colère, la rage et la douleur, la tristesse et l'égarement se laissait  entrevoir. Les paroles du nain, meurtrissures, remettaient en cause, son être même. Et s’il y avait quelque chose de plus douloureux que de se faire à moitié châtrer –sans exagérer- c’était bien d’être désavoué dans son identité même.

Toute sa vie, depuis sa naissance, on l’avait formé à devenir celui qu’il était aujourd’hui. Le chef des dunedains du Nord. Il avait étudié dans un haut lieu du savoir auprès des meilleurs maitres. Il avait appris le maniement des armes de toutes sortes, la chasse, l’équitation, la littérature de la terre du milieu, l’écriture et la langue elfique, la géographie, l’histoire, et tant d’autres choses encore. Pourtant certains de ses anciens tuteurs lui rétorqueraient qu’il y avait bien des choses qu’il n’avait pas intégrées. La sagesse, l’humilité, et le renoncement. Il avait gardé le caractère sanguin des hommes, n’ayant jamais véritablement, malgré les apparences, acquis le flegme et le désintéressement des Noldor. Aussi peut-être était-ce cela qui lui coutait tant aujourd’hui. Il s’attachait à bien trop de chose, et se trouvait ainsi blesser  dans son âme dès lors que l’on s’attaquait à ces choses là.

Il avait toujours voulu bien faire. Il avait toujours voulu l'admiration de ses pères, et de ses pairs. Il avait toujours voulu voir dans leur yeux fierté et loyauté lorsqu'ils le regardaient. Il avait peiné et s'était échiné pour celà. Mais il n'avait que peut de souvenir d'avoir croisé de tels regards. Ils étaient rares et ne provenait que des quelques proches de son père qui à chaque instant, lui prodiguait conseils et avertissements. Tous le considéraient bien trop fougueux, bien trop immature encore pour gérer la responsabilité de tout un peuple en extinction. Il aurait voulu leur prouver que non, mais comment faire? Il n'avait pas encore trouvé comment. Aussi préférait-il partir le plus souvent possible en mission, plutôt que de devoir gérer son incompétence en la matière. Ainsi il les laissait le rôle que lui aurait dû assumer. Prétextant qu'il aurait tout le tant de gouverner quand il serait plus vieux, prenant Arathorn avec lui parfois, ou le laissant au village, souvent. Il se voilait la face. Mais les paroles du nain pointait du doigt un problème bien réel et qui allait le torturer encore longtemps. Il ne s'était jamais véritablement senti prêt à assumer son statut de Chef des Dunedains que celui-ci lui était tombé dessus. La mort de son père l'avait propulsé à ce rang, qu'il n'avait jamais réellement désirer. Il pensait avoir encore le temps de profiter de sa jeunesse, des enseignement de Fondcombe, de la vie avec ses frères d'arme. Mais le destin en avait décidé autrement, pour son plus grand malheur. Car la plaie qu'avait créé la mort de son père, suppurait, pourrissait d'années en années, troublant son esprit, le privant de lucidité et de sagesse pour le plonger, comme ce soit, dans la plus grand instabilité.

-Je sais que je suis la honte de mon peuple...!

S'agenouillant dans la boue, le visage toujours couvert de boue, tourné vers le sol,  le rôdeur, la voix prise de tremblements déclara dans un murmure...

- Parce que vous pensez que c'est facile...vous avez vu non? Tout le monde nous craint, nous défie ou nous méprise...Et je dois prendre sur moi tout ces affronts, absorber tout cela pour en épargner mon peuple...mon peuple qui n'a pas de maison, nomade et pauvre, nos anciens royaumes n'étant que ruines, ténèbres et désolation...nous protégeons et servons une terre qui ne nous reconnait pas pour ce que nous sommes...Je...je n'étais pas prêt pour ça. Je n'ai jamais voulu être roi...

Cela dit, sous la pluie battante, transperçant sa chair, l’homme vit sa chienne quitter son coin pour le rejoindre.  Fidèle malgré tout, elle frotta sa tête réconfortante contre le visage de son compagnon, qui lui fixait toujours le sol de son regard ombrageux, semblant se parler à lui-même. Son corps toujours douloureux, progressivement engourdi par le froid, Arador se sentait soudainement mort de l'intérieur, sa rage temporairement rincée.






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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyDim 19 Oct 2014 - 17:51



Jeux de mains, jeux de vilains..


Il était au sol, là où le Seigneur Nain avait voulu l’amener, pour lui donner une leçon méritée à la façon d'une punition que l'on infligerait à un enfant désobéissant.
La lourde crinière du nain pesait sur sa cape de pluie, son capuchon ayant été renversé, son visage au très figé en un masque aussi dur que le diamant seulement percé par deux bille de glace. Sa barbe courte encadrait une mâchoire serrée qui contenait le mépris du Roi du Peuple errant.
Le jeune homme avait la chevelure encollée de boue, il était étalé au sol, détrempé et pourtant son corps restait en proie à une rage contenue, provoquée par le nain. Il avait hurlé sous l'emprise du nain qui n'vaiat pas ménagé sa poigne, il avait voulu le blesser dans son amour propre, croyant avoir à faire à un homme devenu fou, mais il y avait derrière sa folie et sa colère des choses bien plus sombres et désolantes. La fierté du rôdeur l'empêchait de quémander grâce et lorsqu'en fin, le nain desserra son étau, ce fûr pour lui asséner le coup de grâce. Il s'était attendu à ce qu'il réagisse comme le gamin colérique qu'il croyait avoir devant lui, mais la réaction fût tout autre.

Il le vit tenter de se redresser, avec pénibilité, crachant à ses pieds la boue qui avait emplis sa bouche. Dans les yeux du jeune homme se lisait la colère, la rage et la douleur cela ne chagrina as pour autant le nain qui avait agis pour se venger de l'affront qu'il venait de subir par l'insulte. Mais il y perçut un relent de tristesse et également l'égarement. Sans doute avait-il été trop loin lui aussi ? Il avait touché la un point beaucoup plus sensible que l'anatomie du rôdeur qu'il avait fermement intenté de broyer dans un geste de punition ourlé de colère sourde.
Les mots qui franchirent la barrières les lèvres laissèrent le Roi du peuple Errant interdits. Peu nombreux était les homme qui acceptait de reconnaître leur tort et le nain savait combien l'orgueil pouvait dicter ses paroles parfois, mais le jeune brun avait admis être la honte, la risée de ce peuple auquel il appartenait. Il s'était de nouveau prostré dans la boue, comme un enfant pleurnichard. Il continua a se laisser aller ainsi, sa voix pleine de tremblements, murmurant, posant des mots sur ce qui semblait l'infecter. Oui, les rôdeurs étaient craint, trop souvent méprisé, ils étaient un peuple de nomades, héritiers d'un royaume en ruine que les ténèbres avaient tentés de faire disparaître. Il regrettait de devoir assumer seul tout ces affronts que subissait son peuple. La colère qui avait saisi le Souverain du Peuple de Dùrin avait laissé place à une amère compassion. Il aurait sans doute aimé pouvoir se laisser aller ainsi, plaintif, déchiré lorsqu'on lui avait pris sa patrie, lorsqu'on lui avait pris ceux à qui il tenait, lorsque trop jeune il avait dû se comporter en adulte. Mais il n’avait pu et le Rôdeur, fusse-t-il Roi, ne pouvait se laisser ainsi à pleurer sur des choses qui ne pouvaient être changées.
La chienne du jeune homme avait beau lui apporter son soutien, il ne se relevait toujours pas.


Une compréhension mêlée de tristesse envahit le regard du Seigneur des Exilés. Que contemplait-il là, à demi-couvert de boue, à genou dans la fange si ce n'était ce qu'il aurait pu devenir. Avait-il été si abattu lorsqu'il avait dû devenir roi à son tour près d'un siècle plus tôt ? Où était-ce ce jeune nain jeté sur les routes qui voyait sa patrie s'embraser auquel il songeait de nouveau et qui le rendait terriblement silencieux ? Sa respiration s'était amenuisée.

Il était des fardeaux en ce monde que de jeunes épaules se devaient de porter, la charge s'ancrait à leur chaire comme des rapaces laboureraient leur épaules de leurs griffes acérées. Les plaies devenant par la suite pesantes, tiraillante, infectées de tourments de doutes et de questions.Il n'existait nul repos pour celui qui n'avait accomplis sont devoir. Peu importait où celui à qui incombait la tâche d'en guider d'autres puisse se terrer, à chaque fois qu'il fermait les yeux, ses responsabilités sauraient se rappeler à lui.
Il n'y avait nul plaisir à gouverner lorsque ses sujets étaient si miséreux qu'ils leur étaient difficile de survivre. Mais ils n'avaient pas d'autres choix, il ne pouvaient se laisser aller à la faiblesse.
Il lui tendit son bras, pour le redresser. La purulence des lacérations qui infectaient le jeune homme semblait être sortie dans ce désespoir amer. Si elles avaient pu être matière, sans doute se serait-elles mêlée à la boue avec voracité, noircissant la terre.
Il comprenait avec tant de clarté le jeune homme qu'il avait sentis la pluie terminer de laver la colère qui l'avait envahis, il en restait une étincelle, celle qui le ferait rabrouer cette homme qui devait se conduire en roi encore une fois.

Le jeune homme errait, perdu au beau milieu de la multitudes de devoirs qui lui incombaient. Il s'était perdu, il s'était déshonoré et il en avait conscience, il se comportait comme un simple brigande, capable de tuer en plein milieu d'une taverne sans scrupule avec comme seule allié la colère. Il s'était écarté de sa ligne de conduite, il s'était trahis, il avait jeté l’opprobre et humilié ce peuple qu'il représentait, il aurait sans doute préféré que la boue de l'avale en cet instant mais il n'avait pas cessé d'être roi pour autant. On ne cessait jamais d'être Roi ou alors on ne l'avait jamais été. Le Seigneur des Exilés finit par déclarer, sa voix étant bien moins glaciale et méprisante, toujours aussi grave, mais elle donnait l'impression d'être une main qui se posait sur une épaule pendant une fraction de seconde, comme l'aurait fait un père à un fils, un oncle à un neveu.


« Il est des devoirs que l'on ne peut fuir. »

Il le savait. Ô combien il le savait. Il avait bien espérer que ses divers voyages allégeraient ce droit de vengeance qu'il n'avait jamais pu exercer, il avait bien cru parfois que partir l'empêcheraient de tourner le regard vers cette patrie qu'il avait dû quitter, il avait bien pensé que s'astreindre à des tâches qui aurait dû l'empêcher de penser suffirait. Mais cela était impossible, il était des devoir que l'on ne pouvait fuir, qui chaque nuit venait s'en rappeler, tapant lourdement contre les battants de son esprit. Il n'y avait nul réconfort dans les paroles du nain. Si un Roi avait besoin d'une main secourable, qu’adviendrait-il de lui le jour où ses sujets aurait besoin de son courage et de sa bravoure ? Aurait-il la force de la tendre ou bien se lamenterait-il du poids de ce nouveau fardeau ? Un seigneur se devait d'être fort, d’exercer son rôle, quoi qu'il lui en coûte, il le devait afin de conserver l'unité de son peuple, afin de lui redonner espoir. La peur, la couardise, la fuite et l'échec était des mot qui se devait d'être absent dans l'esprit d'un Roi. Il aurait pourtant été tant aisé d'admettre que l'on avait échoué, que l'on avait peur, mais si le Seigneur lui même n'avait plus aucune foi en rien, alors quel avenir pour ses sujets hormis les Ténèbres grandissantes ?





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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyVen 5 Déc 2014 - 13:29




« Quel homme est sans erreur ? Et quel roi sans faiblesse ?  »


Au sol, ayant tenté en vain de se relever par lui-même, le veuf, père de famille, guide d’un peuple en errance, qu’était Arador, avait sombré dans le désarroi et la colère, et un désespoir saupoudré d’un sentiment d’impuissance profond. Il avait toujours tenté de faire de son mieux, d’assumer la responsabilité qui fut celle de son père avant lui. Si ce n’était mieux, aussi bien que lui. Mais aujourd’hui, il lui s’en rendait bien compte, cela lui était impossible. Il ne pouvait pas être son père et en même temps être lui-même. Il ne pouvait pas être le jeune homme de Fondcombe et en même temps le chef des rôdeurs du Nord. Il ne pouvait pas continuer à accorder autant d’importance à son passé et en même temps vouloir à tout prix exceller au présent.  Tout simplement,  il n’arrivait pas à tenir le rôle qui devait être le sien. Trop d’anciennes blessures, trop de douleurs du passé l’étreignant encore pour qu’il puisse sereinement penser à son règne présent et envisager –dans sa faible marge de manœuvre- l’avenir. Il n’arrivait pas à oublier, à pardonner, ni même à s’excuser. Il gardait toujours en lui cette frustration, cette colère envers tous ce qui –il le pensait- lui avait causé du tort. Il ne parvenait pas à dépasser toutes ces contrariétés, qui agglutinés, masse sombre et suintante, le rendait parfois hystérique. Alors il cherchait toujours l’autre à accuser de sa déchéance. L’autre à faire souffrir de toutes les peines qu’il éprouvait. L’autre à torturer, pensant ainsi apaiser une partie de sa douleur. Mais aujourd’hui, cette piètre échappatoire lui avait été ôtée. Ce nain lui faisant face, ce nain qui l’avait mis face contre terre, avait empêché sa vue de se dérobée du spectacle horripilant de sa propre bassesse, l’avait remis en face de la réalité dure, de ses devoirs en tant que roi. Et il même s’il ne le supportait pas, il avait malgré tout admit sa faiblesse.

Anca  ses côtés, ne lui était d’aucun réconfort. Il se sentait seul. On lui avait dit une fois -il ne se rappelait plus quand- que dans son palais, qu’il soit au beau milieu de ses conseillers, de sa cours, de sa famille, de ses enfants, un roi restait seul malgré tout. Seul à prendre des décisions, seul à en assumer les conséquences. Il ne rejetait ses erreurs ni sur ses conseiller, ni sur ses sujets. Et cela, Arador le ressentait de plus en plus lourdement, alors que l’âge semblait commencer à vouloir s’asseoir sur ses épaules déjà bien lourdes.  Ainsi, lorsqu’il sentit vit se présenter devant lui la main pesante, et forte, du nain de Durin. Il aurait voulut se dégager de cette vision révélatrice. Comme si celle-ci avait ajouté un poids de plus à son fardeau, qu’elle lui montrait bien clairement ce qu’il ne pouvait faire.  Mais il se souvint alors ne pas être en position de refuser ainsi une telle manne. Aussi elle resta là, tendue vers lui attendant qu’il la saisisse, comme une preuve de plus que ce qu’il était en train de vivre était bien réel, et de son fait. Une preuve de plus qu’il s’était trainé lui-même dans la boue, et qu’il n’était pas assez fort pour se relever seul.

« Il est des devoirs que l'on ne peut fuir. »

La chaleur qu’il sentit dans la voix grave du nain, émanant de ces mots -si ce n’était réconfortants, au moins compréhensifs- lui remua quelque chose au plus profond de ses entrailles.  Surpris, il releva la tête pour croiser le regard bleu empreint d’une dureté mêlée à pointe de compréhension, et de compassion. Il eut un instant l’illusion d’avoir devant lui le visage noble et doux d’Elrond Peredhel, mais le mirage s’estompa bien vite, laissant apparaitre les traits durs et taillés dans le marbre du nain. Il aurait surement pleuré en cet instant, si son orgueil ne retenait pas toutes ses émotions, intériorisant tous ces sentiments, l’étouffant.

Il savait bien qu’il ne pouvait pas fuir son devoir, même si techniquement c’était bien ce qu’il avait fait depuis un moment déjà. Combien de temps avait-il passé sur les routes, sans émettre aucun signe de vie à ses congénères,  seul ? Depuis quand n’était-il pas retourné auprès des siens ? Ceux-ci devaient surement le croire mort. Et Arathorn ? Il ne pouvait prendre sa relève pour le moment. Certes il était déjà un adulte, et avait déjà put apprendre tout ce qu’il convenait pour un futur chef de savoir…mais ce n’était aux yeux de son père, pas le moment pour lui de laisser ce fardeau à son fils. Il aurait put. Mais non. Il savait la tâche bien trop ardue pour ainsi –dans un geste purement lâche et égoïste- la refiler à sa descendance sans s’être plus acharné. Il réussirait bien un jour à réaliser ce rêve d’enfant qui l’avait toujours hanté jusqu’à aujourd’hui. Redonner à son peuple toute la gloire qu’il mérite, reconstruire ses royaumes perdus, faire renaitre la lignée des grands rois de jadis. C’était un fol espoir auquel il s’était toujours raccroché pour ne pas sombrer. Et encore aujourd’hui, pour se relever, il s’y raccrocherait –comme à une bouée de sauvetage-, pour se relever.

-Merci…le mot murmuré entre deux gouttes de pluies, alors qu’il saisissait la main tendue pas le nain, ignorant alors la grande symbolique de ce geste. Deux rois. Deux royaumes perdus. L’un offrant à l’autre une main secourable pour le sortir de l’ombre. Si seulement, chacun savait l’importance que pouvait avoir l’autre, si seulement chacun deux savait dans quelle mesure l’un pouvait aider l’autre. La Terre du milieu verrait peut-être renaitre un semblant de paix. Si les nains pouvaient aider à reconstruire les royaumes des hommes, les Dunedains, eux, pouvaient jouer les intermédiaires entre les nains et les elfes, pour ainsi recréer des liens diplomatiques stables encourageant à la paix, ou du moins la lutte contre une menace de plus en plus sombre et grandissante. Mais comme le destin est joueurs, et que les dieux ne sont pas si cléments à l’égard de leurs sujets, bien sûrs, les deux protagonistes ne savaient rien des possibilités que leurs rencontre pouvaient faire naitre, ayant tous deux préférer se mépriser mutuellement à peine sortie d’un conflit. Pourvu que cette main tendue soit alors le signe d’un dialogue plus fructueux entre ces deux représentant de peuples autrefois puissants.





Dernière édition par Arador le Mar 20 Jan 2015 - 15:31, édité 3 fois
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyJeu 15 Jan 2015 - 12:14



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Le Rôdeur ne semblait réussir à se lever. La boue vorace, qui s'était nourrie de la colère de l'homme et du Roi des Exilés ne semblait vouloir le laisser s'en extirper. Jamais il ne s'était montré aussi dur, du moins n'en avait-il le souvenir. Jamais il ne s'était montré aussi violent envers autre chose que les immondes créatures qu'étaient les orcs. Il n'avait cependant pas laissé la surprise le saisir, il était bien trop en colère contre l'imbécile qu'il avait réduit au silence. Non, il n'avait laissé l'hébétude condamner son geste, son honneur avait été bafoué par les paroles du rôdeur. Il avait insulté son peuple, il avait insulté et jamais ces railleries il n'aurait pu les laisser passer. Un homme qui quelques instants plutôt aurait été capable d'en tuer un autre alors que cela n'en valait la peine , un homme qui avait oublié son devoir alors que lui, l'héritier de Dùrin, il n'avait jamais cessé d'agir selon les droits dont il avait hérité et dans l'unique but de régenter convenablement son peuple et de leur offrir un toit, un feu devant lequel se réchauffer, une demeure qui ne vaudrait jamais celle qu'ils avaient perdu mais qui permettrait d'oublier la dureté de l'Errance. Un devoir qu'il n’avait pas fuit , un devoir qu'il avait essayé de ne jamais faillir. Un homme qui n'avait donc aucune leçon a lui donner. Alors il avait remis le rôdeur à sa place, cette place qu'il s'était lui-même octroyé en se comportant comme un parfait soudard, laissant croire qu'il e valait pas mieux que ceux à qu'il aurait souhaité faire la peau. Il ne lui avait laissé l'opportunité de se débattre, son regard brillant de rage non contenue.

Cependant, le rôdeur ne s'était pas tue et les mot qu'il lui avait ensuite offert avait balayé cette fureur qui l'avait étreint. Il avait devant lui un homme déjà brisé, qui ne semblait arriver à se débattre au milieu d'une autre marée noirâtre qu'était les remords, les regrets et l'échec. Une chose qui pouvait anéantir la plus mince étincelle d'espoir. Il connaissait que trop bien cette ombre, cette noirceur qui aurait pu le saisir à son tour et au lieu de s'opposer une fois de plus à ce rôdeur, il le compris, il lui offrit son aide, symbolique, presque risible après la violence de ses actes précédents. Non, il comprenait. Il s'adressa à lui, pour lui montrer que le jeune homme n'était pas seul, qu'il n'était pas son ennemi et que finalement, il n'avait cessé de vouloir l'aider, en dépit d'une maladresse étrange et de la colère qui l'avait envahis.

Il s'était ainsi de nouveau adressé au jeune homme, exprimé avec chaleur, avec compassion, compréhension. Une empathie qui s'était installée après cette sanction hargneuse qu'il avait fait pleuvoir sur le jeune homme. Il comprenait que trop bien cette fuite plus ou moins inconsciente, il l'avait vécu, avec plus ou moins de force et bien qu'il ne l'avouerait jamais. Il vit son interlocuteur relever la tête à ces mots, il le vit secoué par l'émotion mais sans doute son orgueil avait-il décidé en cet instant de ne rien trahir de plus. Sans doute songeait-il en cet instant à des souvenirs bien lointain d'une aide qui avait été identique, ou du moins s'en rapprochant. Le régent des Montagnes Bleues avait eu la force seule de se redresser à chaque fois, mais parfois, certains avaient besoin d'une main secourable et il en tendait une au jeune homme.
Le rôdeur le remerciait, il le remerciait alors qu'il l'avait traîné dans la bout, alors qu'il lui avait fait goûter la fange dans laquelle il avait cru se suffire. Le Rôdeur était roi, il était temps qu'il s'en souvienne, trop nombreux étaient ceux qui comptait sur l'exercice de leur devoir, trop nombreux étaient ceux qui pâtissaient de la présence des orcs et autres immondices sur leurs terres. Si les Rôdeurs n'agissaient plus, qui le ferait ? Il lui tendait toujours la main, attendant que le jeune homme s'en saisisse. Le Roi des Exilés, le tirerait hors de la fange, l'aiderait à se redresser, l'aiderait à se relever. Alors le rôdeur le fit et une fois que ce dernier fût debout, le Seigneur nain lui tendit son épée, celle qu'il lui avait prise car il avait jugé sa conduite indigne d'un Rôdeur, car il avait jugé que la lui laisser ne l'aurait fait que lui attirer des ennuis. Il n'était pas son débiteur, il n'était pas son père, il comprenait et cela suffisait. Sa voix s'était radoucit, tout comme son regard, peut-être était-il temps de se souvenir qu'un jour avait existé une alliance plus profondes que de simples échanges commerciaux avec les hommes, peut-être était-il temps de se souvenir que les jours n'étaient pas si sombre.

« Utilisez là pour guider, non pour venger. »

Un jour peut-être le rôdeur exercerait son droit de vengeance, mais son peuple n'était pas assez fort pour se permettre une telle chose, pas tout de suite, pas alors que nulle cité ne les acceptait afin de les protéger et puis, les Hommes devraient alors tous s'unir pour combattre celui qui les avait meurtris il y a si longtemps. Quand cela serait chose faîtes, peut-être cette épée servirait-elle de lame vengeresse, mais pour le moment, elle devait préserver la paix, les temps étaient trop sombres pour des conflits comme celui que le rôdeur avait voulu mener, le Seigneur du Peuple Errant en était persuadé.




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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyMar 20 Jan 2015 - 15:21




« Quel homme est sans erreur ? Et quel roi sans faiblesse ?  ».




Il s’était relevé. Difficilement. Douloureusement. Mais il était désormais debout. Sali par la boue, meurtri  dans son orgueil et dans sa fierté, mais debout. Du moins physiquement. Il se tenait là, plus grand que son vis-à-vis de quelques bonnes têtes, mais misérable à l’intérieur. Il se sentait faible, indigne, et ingrat. Sur son visage, une ombre passa furtivement. Ce voile sombre le vieillissant de plusieurs dizaines d’années, semblant lui rendre son âge véritable, avant de se retirer. Autour d’eux, la pluie avait trempée les ruelles, avait refroidi leurs ardeur, lavée leur colère. Du moins pour un temps. Une étincelle, et il n’était pas certain que les deux hommes gardent leur calme. Tous deux avaient des caractères affirmés, et chacun se savait prompt à s’emporter à la moindre injure. Et si le geste philanthrope du nain tenait lieu de trêve, celle-ci pouvait aisément voler en éclat. Ainsi les deux êtres se devaient de laisser un moment de coté leurs humeurs.

Ce ne serait pas chose facile pour le rôdeur qui avait encore bien des rancunes, des griefs à exprimer, des affronts qu’il pensait devoir faire payer. Son cœur restait sombre, et emplit de colère, même si il paraissait désormais plus calme et raisonnable. Ce n’était pas en un soir qu’il apaiserait son esprit. Il lui faudrait encore passer par de nombreuses angoisses, de nombreuses épreuves avant de peut-être parvenir à apercevoir le bout de ce tunnel noir dans lequel il s’était perdu. Et cela prendra du temps, et de la patience, beaucoup de patience.

« Utilisez là pour guider, non pour venger. »

Arador fixa, le regard indécis, l’épée tendue solennellement vers lui. Muet, et livide. Les mots du nain lui remuaient les tripes. Il se savait en faute. Et ce depuis bien trop longtemps. Quand avait-il pour la dernière fois accompli son devoir avec justice et discernement ? 1 ans ? 2 ans ? Peut-être plus que cela ? Ça faisait bien trop longtemps qu’il n’était pas retourné auprès des siens. Leu souvenir s’estompait. Leurs visages n’étaient plus que des ombres dans son esprit. En partant, il avait laissé la lourde charge de guider un peuple à son plus fidèle conseiller, mais involontairement aussi, à son fils... Arathorn…pouvait-il encore se prétendre son père quand ses derniers actes n’avaient été que pur égoïsme. Quelle image son fils pouvait avoir de lui en ces heures difficiles ? Celle d’un homme sans courage, sans honneur, sans fierté. Mais comment ? Dans sa mémoire, après une altercation avec son enfant…un débat houleux dont il ne se rappelait plus très bien les motifs –surement stupides-, il était parti. Comme un voleur. Comme un lâche. Comment avait-il pu ?

Et consciemment, après sa fuite en avant, il mit tout ça dans un coin, il avait tenté d’oublier ce moment, en continuant à agir comme il l’avait toujours fait. Refusant de pardonner, de s’excuser. S’enfonçant toujours plus dans l’ombre, se repliant dans la noirceur de son âme.  Mais devant lui ce soir, se tenait un nain aux paroles sages, lui apparaissant comme une piqure de rappel. Un nain qui, après l’avoir écarté d’une énième hérésie, après l’avoir heurté physiquement et mentalement, l’aidait à se relever…un nain qui, après lui avoir pris son bien matériel le plus précieux, lui pointait ses fautes. Là exactement où il avait failli. Et cette épée qu’il lui tendait, sa fidèle compagne, son amie,  semblait désormais le narguer. La lame courbe, où étaient gravés dans un acier aussi clair que l’argent, de glorieuses paroles, semblait lui murmurer son indignation, sa déception, son amertume.

Et le nain qui l’enjoignait à la reprendre…Mais non. Non. II ne pouvait pas. Il ne pouvait pas la prendre. Il ne s’en sentait pour la première fois, indigne. Il n’en était pas capable. Pas tout de suite. Ce qu’elle représentait, le tourmentait encore vivement, n’étant pas entièrement revenu de son accès de haine. La bête s’était vue déstabilisée, blessée, refoulée, mais vicieuse, elle restait capable encore de mordre et de tuer. Et Arador savait. Il savait pertinemment au fond de lui que la nuit n’’était pas encore terminée, l’aurore était loin. Il savait qu’il pourrait replonger dans sa nébuleuse d’émotions meurtrières, si par l’altruisme du nain, la possibilité de planter cet instrument de mort dans le corps de ses ennemis lui était donnée. Si il venait à croiser un seul regard méprisant...Si il venait à entendre la moindre offense…si il n’arrivait pas contrôler sa colère. Le voulait-il d’ailleurs ? Sa raison l’en empêcherait, mais son cœur le désirait ardemment. Il était déchiré.

Tant qu’il n’aurait pas mis ses émotions au clair, et qu’il n’aurait pas accepté d’être ce qu’il était né pour être, il ne se sentirait pas digne de la reprendre. Combien de temps cela prendrait-il, combien de temps le nain avait-il à lui consacrer ? Beaucoup,  et très peu.  Il avait encore besoin d’être impuissant encore un moment. Il avait besoin d’être vulnérable encore un peu. Il avait besoin d’être dans la réflexion sur ses actes. Avec cette épée à ses côtés, il ne voudrait plus écouter sans doute. Il ne le pourrait plus. Il aurait obtenu ce qu’il voulait. Alors non, il ne pouvait pas, il ne devait pas, la reprendre. Et il le repoussa, doucement, fermement, adressant au nain ses raisons.

-Je ne peux la reprendre…Pas pour le moment. Pas après ce que je m’apprêtais à faire…Pardonnez-moi maitre nain…Mais… Elle…elle porte en elle bien trop de souvenirs. Des souvenirs douloureux.

Et s’il sentit poindre en lui, la culpabilité de repousser ainsi le nain. Néanmoins, Arador savait que c’était mieux ainsi. Pour le moment, il restait simplement, Arador, sans armes, sans titres, sans rien d’autre que sa chienne et son cheval. Un vagabond. C’était peut-être mieux ainsi non ? En tout cas pour le moment. Il ne voulait pas, par cette épée, prétendre à quelque chose qu’il n’était pas capable de faire pour l’instant...

- Cheminons ensemble, un moment… je vous suivrais si vous le voulez bien.

Une pointe de vulnérabilité perçait dans sa voix. Ses yeux suppliaient, sans le vouloir. Et il avait l’air misérable ainsi fourbu, encrassé par la boue. Dans sa demande, on sentait tout l’innocence d’un jeune homme en quête d’un chemin. Il ne semblait pas avoir près d’un siècle d’existence en cet instant. Le temps avait passé si vite. Et il était encore perdu. Ainsi il proposait au fils de Durin de le suivre. Il ne savait pas où il allait, mais ne s’en souciait pas. Il n’était pas étranger aux terres du nord. Il ne serait pas désorienté. Il voulait juste d’une personne à qui parler, ne serait-ce que l’espace d’un voyage. Une voix sage, une oreille compréhensive. Il ne supplierait pas le nain, mais ses quatre prochains mots étaient bien plus qu’une supplique. Ils étaient un aveu de sa faiblesse.

-J’ai besoin de vous.



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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
♦ MESSAGES : 1292
♦ RÉPUTATION : 2234
♦ AVATAR : Richard Armitage
♦ DC & co : Destan & Bartholomew
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield   "Jeu de mains, jeu de vilains" || feat Thorin Oakenshield EmptyJeu 5 Fév 2015 - 23:17



Jeux de mains, jeux de vilains..


Il l'avait vu se redresser, avec pénibilité, avec douleur, mais il était désormais debout et cela était la seule et unique chose qui importait. Il s’était relevé comme pour prouver que malgré son orgueil, sa fierté salie, il demeurait, il était capable de se relever, de rebondir après un échec cuisant. Il était désormais debout, le dominant de toute sa hauteur mais pour une fois la légère satisfaction de se sentir supérieur ne transparu pas sur le visage de cet Homme quand tant d'autres de cette race le laissait parfois s'arrimer a leur lèvres en un rictus dépréciatif. Il ne pouvait mesurer combien il avait miné par ses paroles le jeune homme et bien que ces dernières aient été exprimées avec colère il savait qu'elles avaient été  nécessaire, qu'elles lui avaient ouvert les yeux sur les fautes qu'il était en train de commettre, aveugle qu'il était et empli de rancune.
Il sembla bien plus vieux durant un instant, comme si la échappé des âges qui s'étaient écoulé se rappelait à lui avec fracas. Comme s'il retrouvait cette vieillesse qui attendait patiemment au dessus de sa tête dans l'espoir de se faire une sentir jusqu'au plus profond de son être au moment fatidique, lorsque toutes ces s lumières autour de lui se seraient éteintes et qu'un regain  jeunesse aurait aidé pour se redresser.
Le seigneur des Montagnes Bleues connaissait ce sentiment, cette vieillesse vengeresse qui s'abattait aux moments les plus durs , il la connaissait bien mieux lui qui foulait cette terre depuis bientôt deux siècles et cette ressemblance avec le Dúnedain sembla une fois de plus les rapprocher.
La pluie qui avait lavées les toits de bâtisses, inonder les cœurs pour noyer la colère les avait trempes jusqu'a l'os, les laissant silencieux et frigorifiés, perdu dans leur pensées jusqu'à ce que le Régent de l'Ered Luin décide de briser l'absence de bruit. Il lui avait tendu son épée, accompagnée de quelques mots, la leçon avait assez duré ainsi, il avait poussé le rôdeur dans ses derniers retranchements et même s'il en avait tiré une satisfaction certaine durant un court instant, par vengeance pour effacer l'insulte faite a son peuple il ne pouvait continuer a faire la morale a l'homme. Ce n'était pas son rôle, telle n'était pas sa place il le savait mais il n'avait pu laisser son interlocuteur se fourvoyer plus avant. Ce dernier fixa sa lame, muet, d'une pâleur effrayante. Il semblait indécis, peu certain de la marche à suivre. Sans doute les dernières parole que l'héritier de Dùrin lui avait exprimé étaient-elles entrain de s'entrechoquer en lui. Il n'avait pas laissé ces mots lui échapper sans qu'ils n'aient de sens, il avait l'intime conviction qu'un Roi, qu'un individu, peu importe sa race mais qui avait la chance de pouvoir décider, la chance de savoir protéger les siens ne pouvait gâcher ce don, ce savoir. Il était évidemment que tenir droit cet apophtegme n'était en rien quelques conduites évidentes et il lui arrivait de fauter également mais en dépit de ces erreurs, il savait de son devoir de le rappeler au rôdeur, dusse-t-il le faire avec sévérité.

Il ignorait quel débat intérieur pouvait avoir lieu dans ce dernier ni quelles affres de la vie s'étaient imprimées dans sa chair mais il était certain que cet homme ne fut en aucun cas mauvais, que son désir de vengeance n'était qu'un aveuglement, la colère et la fureur formant ses oeillieres.
Il ne savait combien de temps le rôdeur repousserait son épée, combien de temps cela prendrait-il pour que toutes les émotions qui semblaient le tirailler et repousser son choix ne s'ordonnent. Sans doute ne se sentait-il pas digne de la conserver avec lui en cet instant. Mais le Roi des Exilés ne pouvait la garder auprès de lui, bientôt leurs chemins se sépareraient au sortir de Bree et l'homme devrait alors reprendre son bien. Il envia néanmoins ce besoin de réflexion, cette opportunité qu'avait le rôdeur de pouvoir être un instant indécis, de ne plus trop savoir ce qu'il devait faire. Pour une fois, il avait le droit d'être impuissant, personne ne viendrait le lui reprocher. Il lui expliqua ainsi son choix, la raison de sa volonté que le nain ait continué de conserver son épée avec lui, le jeune homme craignait sans doute de faire mauvais usage mais ceux précédent qu'il avait effectué semblaient le poursuivre.
Il s'était apprêté à se détourner, laissant la fange de Bree derrière eux, plaçant l'épée du rôdeur a sa ceinture pour la protéger des intempéries et des yeux avides une fois que la volonté du rôdeur fût faite. Puisque que le jeune n'était pas près a la récupérer, il la conserverait pour lui, avec honneur, respect. Il avait escompté faire demi tour mai il se figea alors qu'il n'avait pu empêcher au jeune rôdeur de lui avouer sa faiblesse, il ne pu empêcher le jeune homme de lui exprimer qu'il avait besoin de lui. Le Seigneur des Exilés laissant le silence s'installer, il ne pouvait s'encombrer de l'homme, non pas qu'il le considérât comme un fardeau mais bien parce que sa quête ne le regardait en rien, qu'il ne pouvait lui laisser savoir qu'en dépit de toutes ses paroles qu'il avait voulu sage il courrait après un fantôme. Non, il ne pouvait accéder a sa requête mais l'idée de laisser seul l'humain en proie à ses démons après l'incartade qu'ils avaient eu était inconcevable. Alors se détournant vers les portes de Bree pour les franchir il offrit un regard pâle au Rôdeur avant de laisser sa voix grave se moduler dans l'air pour lui répondre.

« Ainsi soit-il. »




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