Il pleut ! Il pleut ! Bergèèèèère [Flashback][Bard]
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Sujet: Il pleut ! Il pleut ! Bergèèèèère [Flashback][Bard] Sam 18 Oct 2014 - 23:43
Un temps de chien
Il faisait un temps de chien. Pas qu’il pleuvait des chiens, hein ?! Mais il ne faisait pas beau, vraiment pas beau. Le genre vache qui pisse, il tombe des cordes, on y voit goutte. Le genre où il fait bon de rester chez soi. Sauf que la petite n’aimait pas rester chez elle. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, elle faisait tout pour sortir de la maison de sa tante et par la même occasion échapper aux corvées. Ce jour ne faisait pas exception, même si elle aurait préféré rester bien au chaud près du feu pour une fois. Sa tante ne serait pas contente de la voir rentrer toute trempée comme elle l’était. Ses vêtements étaient comme une deuxième peau glaciale collée à la première. Imbibés d’eau, ils pesaient lourds sur ses frêles épaules mais elle n’en avait que faire et elle escalada la tour de guet où elle s’accroupit dans un coin. Elle espérait que son cousin ne l’avait pas suivie, aussi resta-t-elle immobile quelques minutes à attendre sans bouger sous la pluie qui se déversait sur elle, avant de songer à passer son nez par dessus la rambarde. Il était tard dans la matinée mais les gens se faisaient rare, occupés par diverses tâches autant à l’abris de la pluie que possible, ce qui était assez difficile. Le mauvais temps influait sur l’humeur générale, à croire qu’on avait pissé dans la soupe. L’eau qui se pressait sur les habits semblait tirer les gueules vers le bas dans un effet de gravité. C’était une mauvaise journée. Le nez -et plus encore- dépassant de son perchoir, elle scruta les environs avant de se décider à redescendre. Elle n’avait pas le droit de monter là, c’était un peu comme un mauvais souvenir avec sa vieille carcasse en bois et son arbalète pointée vers le ciel. Elle savait ce que c’était, elle connaissait son passé par cœur, se nourrissant des histoires qu’elle entendait à droite à gauche. Elle aurait voulu être là mais elle n’était même pas une idée dans l’esprit de ses parents quand c’était arrivé. Elle remonta sa robe sur ses mollets et descendit quatre à quatre les marches avant de bifurquer d’un coup sec pour se trouver nez à nez avec son cousin. Ce sale fouineur, il l’avait suivie ! Lui décrochant un coup de pied dans le tibia, elle partit en courant en sens inverse, sachant pertinemment qu’elle devrait trouver un moyen pour lui faire tenir sa langue ou elle serait punie pendant des semaines. Mais il devait déjà être rentré dans les jupons de sa mère en rampant pour cracher son venin derrière son dos. Il n’était pas bien méchant dans le fond mais parce qu’elle ne voulait pas jouer avec lui -surtout parce qu’il voulait souvent jouer à être marié avec elle- elle faisait tout pour se le mettre à dos, et peut-être alors perdrait-il l’envie de vouloir l’embrasser là où personne ne l’avait encore fait. Courant, la pluie brouillant sa vue, elle passa une manche pour les essuyer d’un coup sec, geste bien inutile par le temps qu’il faisait. Autant essayer de noyer le poisson dans l’eau, comme disait son oncle avec ses références de pêcheur du dimanche. Un pas. Deux pas. La collision. Tout ce qu’elle vit fut un torse, un menton barbu, des yeux et des trombes d’eau. Il pleuvait certes beaucoup mais pas autant. L’eau se referma autour d’elle comme la terre autour d’un cercueil. Elle battit des bras et des jambes, entravée par sa foutue robe et avala une gorgée, cherchant de l’air. Pour être trempée, elle l’était ça c’est sûr ! C’est sa tante qui allait être contente.. elle allait vraiment prendre cher quand elle rentrerait à la maison.. si elle rentrait. Elle agita les bras dans tous les sens pour essayer de remonter à la surface mais rien n’y faisait, pourtant elle sentait l’air frais du bout de ses doigts alors qu’elle tendait les bras vers ce qui lui semblait être le haut. Ça lui apprendrait à courir sans regarder où elle allait. Finalement ses efforts arrivèrent à leur fin et sa tête émergea suffisamment longtemps pour qu’elle puisse prendre une grande goulée d’air avant de replonger pour remonter à nouveau, se faisant l’effet d’une bouée. Elle tendit les bras pour qu’on l’aide à sortir sans voir si quelqu’un se portait à son secours.
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Sujet: Re: Il pleut ! Il pleut ! Bergèèèèère [Flashback][Bard] Sam 13 Déc 2014 - 17:45
Il pleut! Il pleut! Bergèèèèère [flashback]
Je détestais ce genre de journée. Il pleut des cordes, tout le monde est bien au chaud chez soi, les marchands ferment leur commerce et reportent leur journée de travail au lendemain ou bien ceux qui ont la chance d'avoir un toit, travaillent au chaud et ne se font pas mouillé. Moi, j'ai le malheur d'être batelier. Je n'ai pas l'habitude de me plaindre de mon travail, non, il ne me dérange pas. Il me permet de sortir un peu d'Esgaroth, mais aujourd'hui, je n'étais pas du tout motivé. Il pleuvait à boire debout et comme par hasard, les elfes nous envoyaient leur tonneaux vides aujourd'hui. Ils avaient bien choisis leur journée ceux-là. Bon, c'est vrai qu'ils ne pouvaient pas vraiment savoir. La météo est si imprévisible, mais tout de même... En plus, le lac devenait presque impossible à naviguer lorsqu'il pleuvait autant. On ne voyait pas à un mètre devant et il y avait les vagues. Au moins, j'avais l'habitude. Les conditions auraient certainement découragé un débutant.
Mais je n'étais pas un débutant. Il avait donc fallu que je prennes mon bateau et que j'aille chercher ces foutus tonneaux qui, selon moi, pouvaient bien attendre un jour ou deux. Mais le Maire et son second n'avaient pas le même "selon moi" que moi. Assez décevant. J'étais à peine parti que j'étais déjà trempé. Mes vêtements me collaient à la peau - sensation assez désagréable, merci - et minimisaient des gestes. Il faut dire que mon grand manteau n'était pas des plus agréables à porter lorsque mouillé. Il pesait lourd en plus! Mettre les tonneaux fut toute une épreuve. Ils étaient pleins d'eau et les vider n'était qu'une perte de temps; la pluie les remplissait de nouveau juste après. Je réussi tout de même à charger le tout sur mon bateau et repartais avec hâte. Je passais le contrôle, échangeant quelques paroles sur le mauvais temps avec le contrôleur, puis passait la grande grille. Je menais les tonneaux là où il le fallait, puis abandonnais mon bateau à l'un des quais, prenant soin de bien l'attacher pour ne pas qu'il parte, puis je m'empressais de retourner chez moi. J'avais bien hâte de me retrouver devant un bon feu de foyer et de partager un bon repas chaud avec mes trois enfants. Cela me remonterait le moral après cette journée de travail mouillée.
Je ne fis pas deux pas que quelque chose, ou plutôt quelqu'un, me fonça dessus. Le choc fut violent et me coupa le souffle. J'eu à peine le temps de le reprendre que je vis la fillette avec qui j'étais entré en collision basculer dans l'eau. Elle battit des jambes et des bras, mais sa robe mouillée l'empêchait de bouger correctement dans l'eau. Je devais l'aider! La fille remonta à la surface, replongea, puis remonta. Je me dépêchais de retirer mon grand manteau qui me nuisait dans mes mouvements et me penchais le plus possible vers l'eau et agrippais la fillette par un pan de sa robe, environ à l'épaule je crois, et la tirais hors de l'eau. Je la portais jusque sous une galerie pour nous mettre à l'abris, puis je la laissais reprendre son souffle. « Tu vas bien? Rien de cassé? » Je la regardais avec une certaine inquiétude. C'était toute une frayeur que j'avais eu! Voilà que j'avais faillis noyer une enfant par accident.
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Sujet: Re: Il pleut ! Il pleut ! Bergèèèèère [Flashback][Bard] Dim 14 Déc 2014 - 15:03
Euh... bonjour ?
Il pleuvait des cordes. Ce n'était pas une expression mais bien un fait littéral. La pluie était dense et tombait droite comme un rideau de perle, on y voyait goutte. Là encore ce n'était pas une expression mais bien quelque chose de littéral. La pluie rentrait dans ses yeux malgré le fait qu'elle batte des cils avec frénésie pour chasser les gouttes. Elle avait l'impression de voir au travers une vitre couverte de pluie, sauf que la vitre c'était ses yeux. Bref, pas les tropiques à Laketown, elle n'en avait ni la température, ni la météo. La petite fille n'était de toute manière, pas là pour les vacances mais bien parce qu'elle vivait ici, chez son oncle, sa tante et accessoirement son cousin, qui l'avaient accueillit à la mort prématurée de ses parents dans l'incendie qui avait ravagé leur verger. C'était d'ailleurs son cousin, et aussi un peu les corvées de sa tante, qu'elle fuyait en courant comme ça quand elle avait percuté un mur.. ah non pardon, un homme. Elle n'eut pas le temps de voir de qui il s'agissait, et encore moins de s'excuser, qu'elle tomba dans l'eau, propulsée sous le choc. Quelle chance elle avait eu de ne pas être assommée sous ce choc, mais elle ne courrait pas non plus comme un lapin de Rhosgobel, juste pas loin. Sa robe déjà lourde de pluie, l'entraîna littéralement vers le fond avec son poids, se retournant sur elle-même et elle se mit à battre des jambes avec frénésie pour remonter à la surface. Le temps de prendre une bouffée d'air -ou de pluie- elle sombrait à nouveau sous l'eau, battant des bras et des jambes comme un canard englué dans la boue, sa robe formant une corolle autour d'elle. Elle remonta une nouvelle fois à la surface, puis une autre et se sentit tout à coup happée avec force par la manche de sa robe, cette maudite robe qui lui sauvait finalement la vie. La force la traîna à l'abri, là où elle put respirer tout son saoul sans risquer de se noyer à l'air libre. Elle toussa et cracha l'eau qui avait trouvé le moyen de pénétrer plus loin et se passa une main devant les yeux pour voir qui lui parlait et dégager ses yeux envahis par ses cheveux. La petite fille resta sans voix. Bard. Qui ne le connaissait pas ici, sûrement pas elle en tout cas, elle si friande de toutes les histoires possibles et imaginables, elle n'avait pas tardé à entendre parler de lui mais c'était bien la première fois qu'elle le voyait de si près -mensonge, lui rentrer dedans compte pour du beurre ?- et même qu'elle lui parlait. Quoi que pour parler, il lui aurait encore fallu ouvrir la bouche. Reprenant sa respiration qu'elle n'avait même pas eu conscience de retenir, elle hocha la tête, bégaya et se fustigea en se disant que s'il ne doutait pas de la sanité de son esprit un seconde plus tôt, il devait maintenant la prendre pour une débile. En secouant finalement la tête un bon coup, elle reprit ses esprits et répondit à ses interrogations.
Oui, non, tout va bin, chui pas en sucre.
Elle fronça les sourcils et ajouta en bougonnant.
Sinon y'a bel' lurette qu'j'aurais fondu avec cet' pluie.
Reste que son front lui faisait un peu mal et qu'elle aurait sans doute une jolie marque rouge dessus à défaut d'une belle bosse pour l'accompagner. Elle s'appliqua à défroisser sa robe trempée en la lissant du plat de la main, légèrement embrassée avant de s'excuser en se mordillant la lèvre inférieure.
Chui désolée d'vous avoir foncé d'dans c'om ça.
Sur ces mots elle éternua brutalement, sa tête partant en avant d'un coup et elle renifla un coup en la redressant, s'essuyant le nez avec le dos de sa manche. Voilà qu'elle enrhumait, comme si le fait d'avoir le goût du lac dans la bouche suffisait pas en plus de toute cette pluie, il fallait qu'elle choppe un satané rhume. Il y avait des jours comme ça.. où elle se disait qu'elle était bonne pour finir ses jours sottement, à Laketown. Et ces jours là, elle rêvait de voyager et pourquoi pas de voir le sud, là où il faisait beau et chaud. Elle s'entoura de ses petits bras, les frictionnant avec énergie pour tenter de se réchauffer tout en rêvant à un bon thé chaud, l'envie se partageant avec la réticence à retourner auprès de sa tante qui ne manquerait pas de la houspiller en la voyant rentrer dans cet état. Elle était bonne pour être punie et elle n'aimait pas les punitions -qui aimait ça de toute façon ?-. Son corps tremblait bien malgré elle tandis que ses cheveux gouttaient, frisottant sur ses épaules et tentant le tout pour le tout, elle demanda de but en blanc.
Vous n'auriez pas une cheminée par hasard ? Avec accessoirement du thé.
Elle ne manquait pas de culots mais c'était aussi ce qui faisait tout son charme de fillette dégingandée. Et puis, elle espérait qu'autour d'une tasse de thé, il aurait une ou deux histoires à lui raconter, même si elle les aurait déjà entendue. Elle fixa son vis à vis de ses grands yeux, se composant l'expression la plus innocente dont elle était capable. Elle ? Manipulatrice ? Jamais !
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Sujet: Re: Il pleut ! Il pleut ! Bergèèèèère [Flashback][Bard]
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