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The dying of the light [Flashback][Terminé]
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 The dying of the light [Flashback][Terminé]

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MessageSujet: The dying of the light [Flashback][Terminé]   The dying of the light [Flashback][Terminé] EmptyMar 9 Déc 2014 - 23:15


The dying of the light

Ered Luin, 2800 T.A.



L’heure était avancée et dehors la lune devait probablement être déjà visible, haut dans le ciel. Probablement car la jeune naine, dans sa demeure de pierre, n’avait pas revu ni cet astre ni un autre depuis déjà plusieurs mois. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’extérieur ne lui manquait pas, du tout. Si elle avait dû réapprendre à ne plus se fier au soleil pour rythmer sa journée, et que ses mirettes avaient dû se réhabituer à la vie sous terre, elle préférait largement l’impression de sécurité toute relative qui se dégageait de la Montagne. Relative...
Tournant la tête, Dìs observa la pièce qui lui avait été attitrée, spacieuse mais encore bien vide, toujours peu meublée depuis leur arrivée. Seuls les murs avaient été très largement drapés de tentures afin de tenter de conserver la chaleur. Les couleurs n’étaient pas nécessairement à son goût, mais elles faisaient leur office et c’était déjà bien. Elle n’en demandait pas plus pour le moment, les jouets et merveilles de sa chambre d’antan étaient perdus, et celle-ci serait décorée et remplie en temps voulu, petit à petit.
La naine retint un soupir et poursuivit vaillamment son oeuvre, ses yeux se plissant légèrement dans la pénombre ambiante de sa chambre, ses doigts se mouvant avec dextérité. Coudre l’apaisait, lui permettait de se concentrer sur une tache précise, point après point, gardant son esprit loin des souvenirs douloureux qu’elle ne voulait pas ressasser pour sa propre santé mentale. Elle s’arrêta une seconde pour observer son travail, puis remonta son châle sur ses épaules, le froid de la nuitée ne l’épargnant pas et sa chemise de nuit n’offrant qu’un faible rempart face à cette température peu clémente. La lumière vacillante d’une bougie qui se meurt  dans un océan de cire liquide attira son regard jusqu’au candélabre, où elle s'aperçut que la moitié des sources lumineuses avaient déjà perdu vie. Il était probablement plus que temps de dormir… Mais l’idée de se glisser sous ses fourrures, seule, ne l’enchantait pas réellement. Ce pourquoi elle avait déjà tant retardé l’heure du coucher ce soir. Alors, elle se leva, s'emmitouflant dans son épais châle en laine, avant de sortir dans le couloir.

La jeune naine frissonna en sentant la fraîcheur des dalles traverser le tissu de ses chaussettes et elle regretta presque de ne pas avoir passé de chausses avant d’être sortie de sa chambre. Elle se mut doucement dans le couloir jusqu’à une porte de bois sombre, où elle s’arrêta un instant, tendant l’oreille. Aucun bruit ne lui parvenant, elle entrebâilla légèrement et précautionneusement le battant pour pouvoir glisser un oeil à l’intérieur de la pièce. Elle n’avait pas vraiment envie de croiser son père, s’imaginant déjà son regard réprobateur… Ne voyant pas âme qui vive, elle se glissa dans le petit salon et hâta le pas jusqu’à ce que ses pieds ne rencontrent le réconfort d’un tapis épais... Accueillant la sensation avec bonheur. Mais une ombre bougea au coin de son oeil et elle sursauta violemment, son coeur s’emballant pour un instant, avant qu’elle ne se tourne et n’identifie alors la forme assise dans un fauteuil. Un nom franchit ses lèvres :

« Thorin... »  

Sa main s’était portée au niveau de sa poitrine pour calmer sa surprise et les battements de son palpitant encore en émoi, mais son visage se transforma aussi vite qu’il était passé par la case frayeur, un sourire passant sur ses lèvres comme elle se moquait intérieurement de sa propre stupidité. Se faire une peur bleue pour si peu... Elle annonça alors simplement, pour expliquer sa présence en une heure si tardive :

« J’ai besoin de nouvelles bougies... »

Qui auraient normalement pu attendre le lendemain matin, qu’un de ses gens s’occupent de les lui changer pour elle, mais elle souhaitait le faire dès maintenant, si elle devait rester encore éveillée. Son explication ne semblait pas suffire, pas pour elle-même en tout cas, puisqu’elle préféra ajouter aussitôt, son sourire se faisant rassurant à l’attention de son frère :

« J’étais en train de coudre. »

Elle répondait ainsi immédiatement à une question encore imposée mais qui effleurerait probablement l’esprit de Thorin : non, elle ne venait pas de se réveiller au milieu de la nuit à cause de cauchemars. Pas cette fois... Peut-être tout simplement car elle préférait coudre jusqu’à s’en user les yeux à pas d’heure plutôt que de tenter de trouver le repos, aussi, mais… ça, il n’avait pas à le savoir, même s’il le comprendrait peut-être tout seul. Car l'extinction des lumières apportait avec elle tout ce que Dìs ne voulait pas affronter. La guerre et la mort encore trop récente de son frère en tête de liste à présent, et toujours, les flammes et la cohue. Mais elle repoussa bien vite ces images, autant qu'elle repoussait l'idée de trouver un peu de sommeil. Penchant la tête légèrement de côté, la curiosité la gagnant, elle se demanda alors ce qu’il en était pour Thorin :

« Que fais-tu ? »  

Et, sans attendre la réponse, elle s’approcha pour jeter un coup d’oeil au livre qu’il tenait entre les mains.



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Thorin Oakenshield

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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: The dying of the light [Flashback][Terminé]   The dying of the light [Flashback][Terminé] EmptyVen 26 Déc 2014 - 20:31



The dying of the light




Il était tard, la lune était haute au dehors, elle éclairait de sa lumière blafarde les maigres remparts des Montagnes Bleus. Des bruits de lames qui s'entrechoquent, des cris, rauques, parfois agonisants, qui lui parvenaient dans le silence le plus total. Il savait qu'il n'y avait rien autour de lui capable de proférer de tels sons, tout était dans sa tête mais ce n'était pas son imagination, les images, les pleurs et les cris étaient atrocement réels, ils étaient des souvenirs encore trop récents pour avoir pu être émaillé par le temps. Des acouphènes terribles qui ne semblaient vouloir lui laisser profiter de la sûreté de l'endroit dans lequel il vivait désormais et de cette trêve qui s'était offerte à eux.
Il se leva, incapable de fermer l’œil, passant une redingote de chambre sur sa chemise de nuit afin de demeurer présentable au cas où il aurait à croiser quelqu'un. Il aurait été inconvenant de trouver le roi servant en habits de nuit et bien que ses sujets aient pu le voir, lors de leurs années d'exil. Il passa ses doigts dans sa barbe courte, coupée ainsi depuis une trentaine d'années déjà, des ans durant lesquels il avait affiché à la vue de tous la honte de leur lignée, pour avoir perdu Erebor, pour avoir vu le parasite reptilien brûler les leurs, jusqu 'à la barbe de Thror.
Dns un soupir las de voir le sommeil le fuir, il délaissa cette chambre qui possédait comme simple mobilier un lit , un fauteuil et un maigre guéridon, choses qui après des années d'errance sonnait comme un luxe, il se dirigea dans un petit salon non loin de ses appartements. La pièce tait légèrement plus accueillante que sa chambre, un tapis ornait le sol, le manteau de la cheminée était plus travaillé, sculpté et plusieurs tentures venaient couper le froid des murs de pierres. Mais cette pièce n'avait rien du faste que tous auraient pu trouver au cœur de la Montagne Solitaire, tout était beaucoup plus modeste, idéal pour ces vagabonds, ces exilés qu'ils étaient devenus. Il s'assit avant d'entreprendre la lecture qu'il avait apporté avec lui, un stylet dans la main pour compléter les passages manquants ou faire ressortir les lettres effacées par le temps. Les livres étaient de ces choses qui lui manquaient le plus s'il avait eu à pleurer l'absence de biens matériels, mais fort heureusement, les nains de l'Ered Luin avaient quelques archivistes pour combler ce manque de part leur ouvrages, bien que bon nombre de ces derniers aient été des livres de comptes.

La porte sembla s’entrebâiller sans produire le moindre son, le tapis aurait pu amortir les pas de quiconque avec le crépitement du feu mais la sensation de ne plus être seul vint le déranger dans sa lecture, il releva la tête, se redressa dans le fauteuil où il était assis pour découvrir dans ce maigre salon dans un sursaut, éclairé par un menu chandelier et un foyer qui crépitait dans l'âtre, sa sœur.Il la vit porter sa main au niveau de sa poitrine, geste qu'elle effectuait souvent pour calmer sa surprise, atténuer les battements de son cœur et la peur qui se peignit sur son visage disparut aussi vite qu'elle était arrivée. Elle prononça son prénom, sembla surprise de le trouver ici, dans ce petit salon au beau milieu de la nuit. Il avait pour habitude de rester éveillé dans ses appartements mais le raie de lumière qui s’échappait de ces derniers malgré la porte fermée n'aurait fait qu'alarmer sa bien-aime sœur sur les insomnies qu'il subissait, c'est pourquoi il avait décidé de s'isoler dans ce petit salon. Son regard s’emplit d'inquiétude, il s’apprêtait à questionner sa sœur sur sa présence à cette heure si tardive hors de ses appartements. lorsqu'elle lui offrit une réponse qui aurait du le rassurer. Au moins sa veille n'était pas du à un énième cauchemars.
Il avait posé sur elle son regard de givre, des bougies, une couture qui auraient pu attendre le lendemain pour être terminée, voilà ce qu'il aurait pu lui répondre mais quel reproches se seraient-il donné le droit de faire à sa sœur ? Il n'était leur père et il comprenait, bien au-delà des mots. Depuis combien de temps après tout avait-il délaissé la veille des insomnies de sa sœur pour lui épargner les siennes ? Les Montagnes Bleues, bien qu'un havre de paix bienvenue après ces années d'errance, ne remplaceraient jamais ce qu'ils avaient perdu, le relief ne se soustrairait jamais aux souvenirs qu'ils avaient de la Montagne Solitaire et les pièces encore si vides qu'ils habitaient ne pourraient atténuer la douleur, qui demeurait, si vive, si atroce qu'elle restait imprimée sur sa rétine, l'empêchant de dormir, l'empêchant de trouver un repos salvateur et il ne semblait pas être le seul.
Elle pencha sa tête, légèrement sur le côté pour s'intéresser à ce qu'il était en train de faire, s'attardant même pour le questionner. Il était évident qu'elle devinerait sans mal qu'il n'était resté debout par plaisir mais il lui donna tout de même une réponse.

« Je lis. »


Cela sonnait comme une évidence, il lisait, à cette heure si tardive de la nuit, comme s'il avait attendu que le jour se lève en priant pour que les pages ornées d'écritures suffisent à apporter l'aube. Il écarta un peu mieux les bras pour qu'elle puisse voir ce qu'il était entrain de lire. Cela n'avait rien d'un livre emplis d'informations, en vérité, il aurait presque pu en avoir honte si l'ouvrage n'avait pas été si cher à son cœur. Il n'était qu'un maigre recueil à la couverture de cuivre vieillie, abîmée par endroits, aux pages cornées et aux feuilles encore vierges. Des pages qu'il avait acheté une à une quand il trouvait quelqu'un pour en vendre, chose rare et coûteuse, avant de les relier lorsque cela avait été possible, l'écriture y était manuscrite, parfois légèrement hâtive, et différente à certains endroit, mais ce livre , malgré son aspect si humble, était l'un de ses biens les plus précieux.




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MessageSujet: Re: The dying of the light [Flashback][Terminé]   The dying of the light [Flashback][Terminé] EmptyDim 4 Jan 2015 - 11:59


The dying of the light

Ered Luin, 2800 T.A.



Elle avait été surprise de le trouver ainsi installé dans ce fauteuil, mais alors qu’elle expliquait d’elle-même la raison de sa propre présence à une heure si tardive, camouflant bien misérablement le fait qu’elle ne souhaitait pas dormir derrière une passion irraisonnée pour la couture en plein milieu de la nuit, elle avait compris. Les deux nains n’étaient pas issus de la même fratrie pour rien, préférant ainsi se priver de sommeil plutôt que de se risquer à affronter des pensées peu avenantes ou des cauchemars trop réalistes sitôt les yeux fermés, s’isolant ainsi dans le noir afin de ne pas déranger l’autre, jugeant peut-être même -à tort- qu’ils étaient bien trop grands à présent pour avoir recours à une aide qu’ils avaient pourtant jugée vitale par le passé.

Elle ne s’était pas étendue sur ces pensées, comme il ne l’avait pas non plus accusée quand elle s’était expliquée. Ils savaient. Ils comprenaient.
Même si pour sa part, on aurait pu déclarer qu’elle ne pouvait qu’imaginer certains de ses tourments : les affres de la guerre lui étaient inconnus. Elle n’avait pas été là, sur le champ de bataille, dirait-on. Et c’était vrai. Elle n’y avait pas été physiquement du moins, non. Mais elle s’était retrouvée seule pour la première fois de sa vie, sans père ni mère, sans frères pour veiller sur elle, pour égayer ses jours et garder ses nuits. Incapable de ne pas s’imaginer le pire à chaque heure du jour avant de revivre l’horreur chaque nuit, elle avait tremblé et souffert comme jamais, abandonnée, perdant le sommeil et finalement la vie jour après jour. Alors, elle avait décidé de se rapprocher des camps et de se rendre utile. Et la réalité avait pris le pas sur la simple imagination. L’infirmerie, les blessés, les morts. Les décomptes de vies perdues. Non, elle n’avait pas été sur le champ de bataille, mais elle y avait accompagné ses aimés par la pensée à chaque instant. Elle avait tenu les comptes, vu le sang couler et de braves nains rendre leur dernier souffle. Elle avait dû prévenir les famille tout en tremblant pour la sienne, et garder la tête haute. Car elle était responsable aux yeux de ce qui la regardait. Elle représentait son père et son grand père au milieu de ce chaos. Au milieu des tas de linges rouges et des amputés, des jeunes hommes traumatisés que l’on allait renvoyer sitôt remis et de ceux qui n’iraient plus nulle part.

Ils comprenaient.

Alors elle avait simplement demandé ce qu’il faisait, même si elle pouvait le deviner en le regardant. Elle avait la couture pour occuper son esprit, et lui… lisait. Pourtant, l’ouvrage entre ses bras ne venait d’aucune bibliothèque des Montagnes Bleues. Elle l’avait déjà entr'aperçu, par le passé, sans qu’on lui laisse le temps de l’examiner de plus près. Pourtant cette fois, comme s’il avait été trop fatigué pour cacher l’objet du complot ou comme si ce dernier semblait dérisoire à présent, Thorin la laissa voir. Ecartant les bras pour la laisser voir le précieux livre qu’il avait, elle le savait, entretenu avec leur frère sans qu’elle ne sache dans quelle mesure et à quel propos. Elle fut quelque peu émue à l’idée de pénétrer une bulle intime, un secret entre Thorin et Frerin. Comme si elle pouvait par là approcher encore ce frère déjà parti.
La naine s’approcha, remontant son châle sur ses épaules, les bruits de ses pieds nus absorbés par le tapis, mais elle ne se contenta pas d’observer simplement l’ouvrage à distance. Elle désirait davantage ; non, elle avait besoin de plus. Lui aussi, certainement, même s’il ne l’avouerait pas en ces termes. Mais elle savait. Alors elle agit pour deux, en connaissance de cause. Elle profita qu’il eut écarté les bras pour venir s’y installer, sans prendre la peine de demander une quelconque autorisation. Elle s’installa ainsi à côté de son frère, au creux de son bras en faisant attention à ne pas bousculer le précieux livre. Le fauteuil était parfait même pour un nain épais, elle pensait donc qu’il y aurait de la place en se serrant un peu, même s’il restait en vérité quand même assez étroit pour deux personnes. Qu’importe. Ses yeux étaient déjà tombés sur la page jaunâtre et elle venait finalement de percer le mystère de l’ouvrage interdit. Dìs sourit doucement en se remémorant leur joyeux trio, encore intouché par le malheur, écoutant avec attention les histoires du soir qui leurs étaient contées avant d’en redemander le plus souvent une autre au lieu de se laisser sagement border. Elle laissa sa tête se poser sur l’épaule à sa portée, en silence, se laissant baigner dans ce moment de réconfort muet. Ses doigts glissèrent doucement sur la feuille un instant, tandis qu’elle relisait le conte inscrit, prenant son temps.
Quand elle tourna la page, son regard s’éclaircit cependant davantage, sans échappatoire aucune, alors que son coeur se serrait malgré elle en découvrant l’écriture de Frerin couchée sur le papier. Son pouce s’attarda sur le lettrage familier, comme si ce geste futile avait pu le leur ramener pour un instant… Elle commenta alors, sa voix traîtresse laissant percer avec clarté l’émotion qui la saisissait :

« C’était une de ses préférées. »  

Une histoire somme toute simple, comme ils en avaient eu beaucoup, mais qui avaient retenu plus particulièrement son attention, pour une raison inconnue et qu’il avait redemandée plusieurs fois. Elle le voyait encore, ses joues rondes et à peine barbues fendues d’un sourire magistral alors qu’il mimait l’action et coupait leur père pour raconter l’histoire avant lui. Il l’avait retenue par coeur… et l’avait reconduite en ces pages.
Dìs se tourna légèrement, délaissant l’ouvrage pour passer son bras autour de Thorin, cachant sans subtilité aucune son visage dans le creux de son épaule. Ses yeux rougis, surtout. Et elle annonça simplement :

« Il me manque... »  

C’était une évidence, qu’elle savait partagée et qui allait bien au-delà des mots. Pourtant, les utiliser semblait utile en cet instant. Comme s’ils pouvaient garder avec eux une partie de sa douleur, de leur douleur à tous deux, avant de disparaître. Mais malheureusement les choses n’étaient pas aussi simples.



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Thorin Oakenshield

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MessageSujet: Re: The dying of the light [Flashback][Terminé]   The dying of the light [Flashback][Terminé] EmptyVen 16 Jan 2015 - 10:46



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Il avait été surpris de la voir arriver dans le petit salon où il avait trouvé refuge. Mais l’inquiétude avait remplacé le premier sentiment. Savoir sa sœur debout au milieu de la nuit, incapable de trouver le sommeil, obligée de coudre à une heure si tardive l'inquiétait. Elle aurait dû venir le trouver plutôt que d'attendre que l'aube ne pointe, mais n'avait-il pas fait la même chose ? Il sourit doucement vers Dis. Elle s'était tout de suite justifier sur sa présence avant de le questionner à son tour. Ils se ressemblaient tant en cet instant, essayer en vain de trouver une excuse convenable pour affronter les heures les plus sombres de la nuit, veiller jusqu'à l'aurore pour que les cauchemars ne puissent éclore. Le sommeil et les rêves qu'il apportait ne permettait pas le repos.

Ils comprenaient, bien au delà des mots. Ils n'avaient vécu des choses identiques, la guerre et les batailles étaient menées sur deux fronts, celles où l'on se battait pour nos ennemis ne puissent compter leurs morts et celles ou l'on se battait pour que les nôtres restent en vie. Il savait ce qu'elle avait fait, qu'elle aide précieuse elle avait apporté et il avait prié pour qu'elle n'ait jamais à lui annoncer le pire. Et cela n'était pas arrivé, il l'avait fait et la peine était si grande, les morts au-delà des nombre,s incommensurable, il n'imaginait le courage dont avait fait preuve sa sœur.
Mais ils comprenaient, ils se comprenaient alors qu'ils éloignaient tout deux le sommeil, chacun de leur côté pour ne pas gêner l'autre, comme pour ne pas montrer qu'ils n'étaient pas capables de surmonter les cauchemars si ce n'étaient pas à deux.

Elle s'approcha de lui, réajustant son châle sur ses épaules, ses pieds nus se fondant dans le tapis. Néanmoins, elle ne s'arrêta pas en chemin. A cette instant, il avait songé a ces nombreuses fois où il avait essayé de la rassurer, de chasser les mauvais rêves avec l'aide de Frerin. Il nageait en plein dedans et lorsqu'il avait écarté son bras libre laissant Dis s'y engouffrer, s'installer contre lui, le laissant se décaler pour qu'ils aient plus de place, il senti le désespoir se rétracter. Le fauteuil était un peu étroit mais il était suffisamment grand pour partager la solitude amère de leur nuit.
Il la vit sourire avant qu'elle ne posa sa tête sur l'épaule du jeune Roi Servant, seules leur respiration et le crépitement du feu venait troubler le silence.
Il la vit suivre les contour de l'écriture de Frerin, comme elle aurait pu caresser sa joue, à peine mangée par une barbe, comme s'il avait été là, atteignable. Mais ce n'était que de l'encre, rien de plus, rien de moins que ce soit bien plus. Alors il priait pour que jamais elle ne s'efface, que le temps n'en altère en aucun cas les traits, qu'elle demeure ainsi, figée à jamais.

C'était une histoire des plus banales, de celles que tout les jeunes nains avaient entendu des milliers de fois. Celle dont on finissait par se lasser. Mais cela n'avait jamais été le cas de Frerin. Il l'avait réclamé tant de fois qu'à la fin, c'était lui qui la leur contait, leur père finissant par se taire tandis que le jeune nain terminait ses phrases, mimait les scènes. Alors, lorsque les jours semblaient si sombres, si moroses, ils avaient commencé a écrire, pour cesser de tourner comme des lions en cage, dans l'espoir de jours meilleurs, dans l'espoir qu'ils ne se séparent jamais et que lorsqu'ils estimeraient venu le temps d'offrir cet ouvrage, tout soit redevenu comme avant. Ils avaient été si naïfs. La tristesse qui perça dans la voix de sa sœur, l'émotion qui l'avait saisit et qui faisait frissonner le nain s'étoffa lorsque Dìs parla.

Elle se tourna, doucement, légèrement, laissant le livre ainsi ouvert pour entourer l'épaule de son frère de son bras . Elle y dissimula son visage, y cacha sa peine mais les battements de coeur qui faisait écho au sien cognaient avec tristesse. La tête de son aîné vint se poser contre la sienne tandis qu'une main allait caresser ses cheveux. Comment était-ce possible ? Comment l'absence pouvait-elle faire si mal ? La douleur s'en irait-elle un jour ? Attendant que les souvenirs s'étiolent et qu'ils oublient ? Mais ils ne pouvaient oublier, il leur manquait tant, il leur manquait…

« Terriblement.»


Sa voix fût un écho de celle de sa sœur, comme s'il avait souhaité finir sa phrase. Le début de sa phrase avait été perdue, énoncée par sa sœur pour exprimer cette peine qui allait au-delà des mots qu'on aurait pu leur offrir, au-delà de cette douleur qu'il avait cru possible.Mais tout ceci n'était qu'une évidence atroce, la peine, la souffrance étaient partagées, atrocement.

C'était injuste. Il aurait tant souhaité que rien de tout cela ne soit jamais arrivé, qu'un Dragon n'ait jamais attaqué leur foyer, que jamais ils n'aient été jetés sur les routes et que leur frère soit toujours en vie. C'était injuste et il n'avait rien pu faire. Il aurait tout donné pour prendre la place de Frerin, que ce soit lui qui disparaisse plutôt que ce frère encore trop jeune. Il aurait dû veiller sur lui, il n'aurait pas du s'éloigner. C'était de sa faute. Il aurait dû être là et il ne pouvait que s'en vouloir, il ne pouvait que se raccrocher à ses images qui surgissaient sans qu'il n'y prenne gare. Ces images, ces réminiscences d'une époque qui semblait si lointaine et qui pavaient la route d'un destin désormais perdu.

Il se souvenait, de ces allées et venues au milieu des Halls, ces courses effrénées entre les gens de Dùrin. Il se souvenait de ces fois où Frerin arrivait toujours en dernier avec Dis sur les talons, il se souvenait de la fois où il l'avait attendu alors qu'elle était tombé, il se souvenait de ce frère protecteur, persévérant et parfois borné. Il se souvenait de sa force, de son courage et de son habilité lorsque la patience dont il manquait parfois l'aidait à se concentrer. Il se souvenait de ce frère qui lui manquait temps et dont il avait peur que les traits de son visage ne s'étiole dans son esprit. Il se souvenait de ce frère et il avait mal. Il avait tellement mal mais il ne pouvait laisser le chagrin le gangrener, il avait quelqu'un d'autres sur qui veiller, il avait promis qu'il redoublerait d'effort dans cette tâche, puisqu'il avait faillis à la première, alors loin des larmes qui auraient du couler, un sourire triste vint s'esquisser sur son visage alors qu'il reposait son regard sur Dis.

«  Il aura le temps de s'entraîner pour nous battre a la course. »




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MessageSujet: Re: The dying of the light [Flashback][Terminé]   The dying of the light [Flashback][Terminé] EmptyMer 21 Jan 2015 - 20:55


The dying of the light

Ered Luin, 2800 T.A.



Voir l’écriture de son frère disparu parcourir ces modestes pages avaient d’abord fait sourire la naine un instant, la plongeant dans leurs souvenirs d’enfance, si chers à son coeur. La maigre décennie qu’elle avait passée en Erebor avant l’arrivée du dragon restait la période la plus heureuse de sa vie, même si bien sûr il y avait eut des moments forts et des rires aussi sur les routes de l’exil… mais elle ne pouvait penser à l’extérieur sans penser à la guerre dernièrement ; sans penser à leurs morts et à tout le reste. Mais le moment de répit ne dura pas longtemps, la réalisation de la perte de leur frère revenant une fois de plus enserrer son coeur. Et serrer trop fort…

Elle savait que la peine de Thorin était pareille à la sienne. Elle se disait aussi que se laisser aller aux larmes devant lui une fois de plus au lieu de rester forte ne faisait que rajouter à son tourment. Elle avait encore son épaule, solide et rassurante. Lui, n’avait plus celle de leur frère. Elle avait bien peur de n’être qu’un maigre confort en comparaison. D’autant plus si elle faisait ainsi preuve de faiblesse à chaque fois que l’image de Frerin lui venait à l’esprit. Elle détestait être impuissante face à la force de son chagrin ; de leur chagrin à tous deux. Et elle détestait se dire qu’elle accentuait celui de Thorin par ses pleurs. Alors, elle préféra cacher son visage dans son épaule que de lui montrer ses yeux rougis, même si le geste en lui-même ne laissait pas grand doute sur son état émotionnel. Elle ne pleurait cependant pas, retenant ses larmes… même si c’était quasiment  tout comme.
Elle annonça à voix haute ce qui hantait son coeur, ce vide terrible qui s’était fait dans leur vie. Les mots n’étaient pas utile, tous deux le savaient déjà et pourtant… cela la soulagea légèrement, autant que quelque chose d’aussi futile puisse le faire réellement. Et la voix de son frère ne tarda pas à lui répondre, terminant simplement sa phrase. Un seul mot, comme un écho à son coeur. Un “terriblement” qui résumait sa pensée entière.

Le silence retomba, les enveloppant dans cette nuit morbide, avant que la remarque de Thorin ne retentisse finalement et ne lui arracha un sourire, caché tout contre lui. Alors, elle fit l’effort de se redresser légèrement, son visage quittant le creux de l’épaule de son frère pour pouvoir lui sourire doucement en réponse, le remerciant en silence de toujours savoir trouver les mots pour sécher ses larmes. Elle lui fit cependant remarquer doucement :

« D’ici à ce qu’on le rejoigne, nous ne serons plus en état de courir. »

C’était un voeu, à l’évidence. Qu’ils vivent vieux, tous les deux. Ils auraient le temps de se reconstruire, peut-être de bâtir une famille un jour, de voir leurs cheveux blanchir mèche par mèche jusqu’à ce que la vieillesse soit là et que finalement, la mort les emporte paisiblement dans leur sommeil, entourés de leur mari, de leur femme, de leurs enfants et petits enfants.
Mais pour cela, il leur fallait déjà surmonter les épreuves présentes. Il leur fallait se détacher de leurs fantômes et regarder vers l’avant. Aussi difficile, impossible, que cela puisse sembler à l’instant. Il leur fallait cesser de pleurer.

« Et tu auras ta barbe blanche de six pieds de long. »

Celle dont il avait parlé étant enfant, en se battant avec Frerin pour savoir qui aurait la plus longue. Elle caressa doucement le menton de Thorin, son attribut coupé court. Ils dépasseraient tout ça. Ils redoreraient les cités d’Ered Luin et donneraient un nouvel essor à leur peuple, ensemble. Il leur fallait juste un peu de temps. Ils y arriveraient. Pour Frerin. Pour leur mère, leur grand père. Pour tous ceux morts pendant cette guerre. Mais surtout, pour ceux qui étaient restés. Ils devaient s’occuper des vivants. Ils pouvaient avoir une nouvelle existence ici, elle le sentait. Elle le savait. Même si ce n’était pas leur montagne, les halls où ils avaient grandis, les couloirs où ils avaient courus. Le foyer est déterminé par ceux qui y vivent, et elle était déterminée à vivre. Pour honorer la mémoire de ceux partis trop tôt, et s’occuper de ceux qui étaient encore parmi eux. Ceux qui l’avaient aidée par le passé. Ceux qu’elles ne connaissaient pas mais qui avait subi les mêmes pertes qu’eux, et ceux qui restaient encore à naître.



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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
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♦ PSEUDOs : Artichaud
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♦ AVATAR : Richard Armitage
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: The dying of the light [Flashback][Terminé]   The dying of the light [Flashback][Terminé] EmptyDim 1 Fév 2015 - 21:28



The dying of the light




Il savait que cette douleur qu’il ressentait, Dis la vivait également. Cette phrase qu’il avait terminé pour elle, ces mots en échos qui témoignait de cette tristesse infinie qui les accablait. Il ne pouvait laisser sa peine gagner sa soeur, il n'avaient pas besoin de joindre la sienne à celle de Dis, elle avait déjà tant subit et tel était son rôle de grand frère que de veiller sur elle et de la protéger de tout ce qui aurait pu être néfaste, quand bien même ces choses viendraient de lui. Il la vit alors dissimuler son visage dans le creux de ses bras avant de parler, d’énoncer ce qui vrillait leur coeur à tout les deux, de mettre des mots sur ce vide terrible qu’ils n’avaient encore su combler, comme si cela avait pu les soulager. Mais il ne pu empêcher sa propre voix de se joindre à celle de sa soeur pour finir en écho, un dernier mot pour exprimer un peu plus ce qui les rongeait.
Le silence s’installa de nouveau, de ses petits pas feutrés, laissant la nuit les envelopper. Non, il ne pouvait infliger ainsi sa peine à sa bien-aimée soeur, la douleur était suffisant présente pour ne pas qu’il en ajoute en laissant ainsi la conversation se terminer sur ces mots pleins de désespoir. Alors il se souvint, de cette enfance en Erebor, de ces jeux avec son frère et de ces courses poursuites. Songer à tout cela gonfla son coeur de joie et il ne pu réprimer quelques paroles, accompagnée néanmoins d’un sourire triste, en disant que leu frère aurait désormais le loisir de s'entraîner pour les distancer lorsqu’ils se retrouveraient. Il sembla sentir sa soeur au creux de son épaule et si cela était vrai, alors il en était bien heureux. Elle se dressa, légèrement, laissant son visage quitter l’épaule du jeune prince où il avait été niché avant de lui offrir un sourire, doux, léger, comme un remerciement et il ne pu empêcher qu’un sourire vienne s’afficher à son tour sur sa face, en écho à celui de Dìs.Elle répondit, doucement, que lorsqu'un tel jour béni où ils le reverraient, ils seraient bien vieux. Ses paroles étaient de voeux, des prières pour qu'ils puissent un jour connaître cette vieillesse qui avait été interdite a leur frère, qu'ils connaissent des jours différents. Peut-être réussiraient-ils a se reconstruire, peut-être qu'ils pourraient être heureux et que cette famille qui leur avait été arraché ils en feraient le deuil, peut-être même qu'ils en fonderaient une à leur tour. Cette dernière les verraient alors vieillir, de jour en jour, leur gestes devenir plus raides, leurs esprits moins vifs avant que la plénitude de ceux qui partent pour un infini voyage ne s'impose à eux et que, lorsque leur temps serait venu, cette dernière expéditions les emporte, loin, très loin jusqu'au Hall de Mandos. Mais la plaie était si béante qu'il lui semblait impensable de pouvoir trouver une quelconque quiétude. Il ne savait comment surmonter tout cela, il savait qu'il le ferait, pour elle et pour ceux dont il serait un jour le dirigeant mais l'espérance d'un avenir nouveau semblait si ténu, si improbable qu'il n'arrivait à se projeter ainsi vers l'avant. Il avait toujours son regard tourné là-bas, loin vers le nord-est de ces Halls, rivés dans le passé.

Elle mentionna cette barbe dont ils avaient tant de fois parlé avec Frerin, cet attribut qu'ils avaient tant de fois espéré avoir et qu'ils avaient vu pousser et s'accroître encore dans leurs rêves innocents, espérant qu'un jour viendrait où ils pourrait la glisser dans leur ceinture. Une barbe dans laquelle ils se seraient fait des tresses avant de demander à Dìs de choisir celle qui aurait eu sa préférence. Cela avait été des rêves d'enfants a l'ombre de la Montagne Solitaire, ils s'étaient envoles, comme des cendres s'éparpillant au vent.

Elle caressa son menton de ses mains, il sentit ses doigts si proches de sa peau et il eut honte. Il eut honte de cet attribut si court qui le rendait si laid, qui ne laissait voir au premier abord seulement la honte qu'il portait, de cette absence de barbe indigne d'un nain qui aurait du a cet âge en posséder une conséquente et aurait du la tresser avec soin. Il avait honte et sans barbe, il avait l'impression de ne point posséder la plus petite once d'honneur. Il l'arborait ainsi chaque jour, en mémoire de cette journée lointaine où un Dragon avait pris leur patrie, en mémoire de ces années d'errance tout juste révolue,en mémoire de ces morts. Il avait honte mais pas d'être un nain, il avait honte de ne pas avoir été un nain capable de protéger les siens. Il avait honte et il devait porter cette humiliation. Mais cela serait passager, le temps qu’ils offrent aux gens de Dùrin un nouveau foyer convenable et que l'opprobre les ait quitté.
Oui, car sans doute viendraient des jours meilleurs au milieu des Montagnes Bleues, elles ne vaudraient jamais cette cité qu'ils avaient perdu. Ils pourraient rendre l'Ered Luin un havre de paix mais le relief ne remplacerait jamais cette montagne qui les avait vu naître, celle où il avait fait ses premiers pas, celle où leur mère était demeuré. Ils surmonteraient la douleur, la peine, la tristesse, ils le feraient, comme ceux qui les avaient quitté auraient voulu qu’ils fassent, mais pour combien de temps ? Combien de temps avant que l’absence ne se rappelle à eux ? Combien de temps avant que tout ce qu’ils avaient vécu ne reviennent les hanter ? Il prierait ardemment pour que cette inquiétude n’étreigne jamais sa soeur, elle était forte, elle trouverait ici sans aucun doute bien des sources de joies et de bonheur, il en était certain et il n’aurait de cesse de tout mettre en oeuvre pour que ce soit le cas.


Ses pensées commencèrent à dériver lentement mais il les musela, la nuit était bien trop sombres et les coeurs bien trop lourd pour que continuer dans cette voix soit une bonne chose. Frérin aurait préféré que l'on ne l'associe pas avec la tristesse et le désespoir, il n'avait jamais été ce genre de nain, non, il avait toujours été le plus prompts à rire, possédant une nature solaire qui semblait avoir gagné jusqu'à a sa chevelure. Il se souvint de cette escapade vers les Fontaines d'argent, de leur batailles dans la neige et de la joie immense qui les étreignait alors qu'à leur retour ils s'empressaient d'aller tout raconter à leur soeur. Ils avaient bien trop de fois rêver ensemble pour que ce destin perdu n'ait le droit de chasser ces vœux qui n'avaient pas éclos comme si ces derniers n'avaient jamais existé. Ils étaient, ils demeuraient et Mahal seul savait quand ils leur seraient possible de les vivre et combien de temps. Ils leur restaient avant cela. Sans doute les années s'écouleraient jusqu'à ce que leur visage soit semé de rides, que leurs chevelures soient blanches et leur barbes de la couleur de la neige. Alors...

« Frerin aura d'autant plus raison d'être jaloux »




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MessageSujet: Re: The dying of the light [Flashback][Terminé]   The dying of the light [Flashback][Terminé] EmptyMar 24 Mar 2015 - 9:45


The dying of the light

Ered Luin, 2800 T.A.



Les deux nains évoquaient leur future réunion dans les halls de Mandos avec leur frère. Une discussion qui aurait pu paraître presque enfantine, légère. Mais derrière ces mots qui ne payaient pas de mine, ils confiaient leurs espoirs et leurs voeux pour l’avenir. Ils célébraient, aussi, la vie d’un être cher trop tôt parti, et dont ils ne parvenaient à faire le deuil. Cependant, évoquer sa vie tous les deux dans ce fauteuil qui n’était pas fait pour les soutenir ensemble, parler de leurs retrouvailles future, semblait apaiser le coeur de la jeune Dìs. Comme toujours, les enfants de Thraìn se montraient plus forts quand ils étaient unis. Il en avait toujours été ainsi et la naine espérait que cela se poursuivrait jusqu’à leur fin.

Thorin rappela à sa mémoire la figure ronde d’un tout jeune Frerin jaloux de son frère, qui boudait et grommelait dans sa barbe naissante et un petit rire s’échappa de la gorge de la naine. Le genre de rire parfaitement honnête mais qui n’était pas vraiment complètement joyeux pour autant. Son coeur était trop lourd pour cela en cet instant, malgré l’apaisement que lui procurait son frère.


« Il te dira qu’il reste le plus beau malgré tout... et il se moquera de tes cheveux blancs. »

A l’évidence. Frerin était bien trop querelleur pour rester sur une défaite, et la répartie lui était suffisamment facile pour ne pas la laisser passer. Surtout qu’il en loupait rarement une lorsqu’il s’agissait de se moquer de son frère d’ailleurs, d’autant plus alors qu’il venait d’être mis le nez dans la boue. Cette nouvelle image lui tira un demi sourire, avant que la main qui venait de caresser le visage de Thorin ne retourne se poser sur le livre.
Alors, elle reprit sa lecture, silencieuse, laissant les images de leur enfance revenir à elle alors qu’elle parcourait les feuilles où ses frères avaient couché leurs plus belles histoires. Les batailles d’oreillers qu’un mauvais mot avait suffit à déclencher en plein milieu d’une lecture. Les remontrances de leurs parents qui les menaçaient de cesser de leurs en lire. Le moment où chacun râlait, refusant de rejoindre sa chambre immédiatement alors qu’ils l’avaient pourtant promis de le faire gentiment avant même le début du récit. Les cabanes improvisées dans un salon ou un autre pour mimer la caverne d’un horrible troll ou les majestueux Halls d’un roi de l’est qui avaient été mentionnés dans le conte de la veille. Elle en avait des dizaines, de ces souvenirs. Pourtant, il semblait que ce ne fut pas assez. Que chacun d’eux risquait de s’échapper, de filer entre ses doigts et de faire s’affadir l’image de ce frère qu’elle aurait voulu conserver intacte. Vibrante et brillante. Comme l’était Frerin.

Elle tourna une nouvelle page et poursuivit encore, découvrant ça et là l’écriture de l’un se substituer à l’autre comme s’ils avaient écrit de concert, et elle les revit bientôt, penchés sur ce livre qu’ils tenaient à garder hors de portée de ses yeux, en train de s’engueuler à voix basse sur son contenu avant de se stopper net en se rendant compte de sa présence… A nouveau, elle sentit les larmes lui monter aux yeux en songeant qu’ils avaient dû travailler dessus ce recueil depuis des années, dans le but de… lui offrir ? Probablement. Pourquoi le lui aurait-il caché autrement ?... Plus que le secret unissant deux frères, elle tenait entre ses mains le dernier présent qu’ils avaient souhaité lui faire. Elle s’imaginait fort bien les sacrifices effectués pour acheter chacun de ses feuillets, pour les faire relier. Le temps et la patience, l’amour mis dans chacun des mots qui y étaient consignés. Cependant, elle ravala ses pleurs. Trop d'entre eux avaient déjà coulés. Assez pour une vie entière. Ce n’était pas ainsi qu’elle désirait célébrer Frerin, sa vie et son amour.

« Je compte sur toi pour venir lire sa première histoire à mon fils quand il sera là. »

Thorin pouvait garder ce recueil. Il devait le garder, s’il lui permettait de chasser au moins une partie de ses démons. Elle ne le lui prendrait pas même s’il lui était destiné. C’est pourquoi elle lui proposait cela, en toute connaissance de cause. Il pouvait le conserver jusque là. C’était un temps qu’elle ne parvenait pas à visualiser réellement, honnêtement, et dont elle ne savait s’il arriverait un jour. Mais ce n’était pas grave. Il le garderait jusque là. Car il en avait plus besoin qu’elle. Elle, avait seulement besoin de lui.



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MessageSujet: Re: The dying of the light [Flashback][Terminé]   The dying of the light [Flashback][Terminé] EmptyDim 10 Mai 2015 - 15:33



The dying of the light



Ils s’étaient trouvés au milieu de la nuit , alors qu’ils auraient déjà dû être assoupis depuis longtemps à errer, traînant derrière eux l’ombre de cauchemars qu’ils ne voulaient plus faire. Ils étaient bien trop grands pour solliciter leur père, bien trop grand pour ne pas vouloir dormir et pourtant… Pourtant ils avaient besoin qu’on chasse la tristesse, la peine, la peur et la souffrance, seuls, ils n’arrivaient à y parvenir et ainsi assis dans ce fauteuil, à discuter, à parler de ce frère perdu ils étaient bien plus à même de battre ce qu’ils fuyaient. A deux, ils étaient bien plus forts que esseulés, à errer dans des couloirs de pierre qui étaient devenu leur demeure par dépit. Oui, ils étaient bien plus fort unis et partager leurs souvenirs les rapprochaient encore plus qu’ils ne l’étaient déjà.

Ils partagèrent les souhaits qu'ils faisaient quant à leur avenir et des retrouvailles qu'ils savaient inévitables et belles avec leur frère et leurs autres parents. Si Dâris, leur mère, lui manquait chaque jour, il avait appris durant les années d'errance à ne plus pleurer sa perte, elle aurait voulu que ses enfants se montrent forts et braves, mais la perte de Frerin, ajoutée à ce qu'ils avaient déjà vécu était pire. Cependant, il ne pouvait pleurer son frère alors que sa sœur avait besoin de lui et il avait ainsi hasardé une remarque, reflet des années passées avec son frère et de celles qu'ils passeraient ensemble des les Halls de Mandos et de Dùrin lorsque le temps aurait repris ses droits sur eux, que leur barbe serait devenue blanches et que le poids des âges leur aurait fermé les yeux.

Le Prince des Exilés sourit à la remarque de sa cadette, il était bien là des paroles et des actes qu’aurait pu réaliser leur frère. il avait toujours eu une excellente répartie, bien supérieur à la sienne et il ‘avait jamais manqué de l’usiter lorsqu’il le fallait. Les moqueries fusaient entre eux mais elles n’avaient jamais été faites dans le but de blessé ou d’humilier. C'est pourquoi il en gardait des souvenirs vivaces et heureux qui lors de cette discussion revenaient avec force dans son esprit. Il semblait en être de même pour sa sœur, puisqu’elle émit un rire franc, honnête et qui pourtant ne semblait pas encore totalement emplis de joie et cela peina l’Héritier de Dùrin. Il se promis alors une nouvelle fois d'amener cette conversation tardive, tenue cachée par les ombres de la nuit vers des accents plus heureux encore.
Sa cadette sourit une nouvelle fois avant que la main qu’elle avait déposé sur le visage de son frère ne le quitte pour reprendre la lecture silencieuse et attentive qu’elle avait commencé. Il continua de lire également, laissant les souvenirs évoqués par les mots l’envahir pour se mêler à d’autres. Les mêmes que ceux de Dis, et d’autres, lorsqu’elle n’était pas encore venu au monde, des souvenirs d'escapades interdites pour lesquels ils avaient été punis sans qu’elles ne cessent, des fanfares dans les oreilles de gardes et des nuits à se raconter dans une cabane de fortune des histoires pour se faire peur.
Les pages se tournèrent de nouveau et il cru percevoir les yeux de sa sœur s’embuer et il ne su répondre à cela que par le silence en serrant un peu plus sa sœur contre lui. Mais Dis était forte, elle su chasser hors de son esprit la tristesse qui l’envahissait pour s’adresser de nouveau à son frère, lui exprimant son envie de le voir venir lire à son enfant futur l’une des histoire que contenait ces pages.

Elle lui signifiait ainsi, par sa présente phrase qu’il pouvait conserver les écrits qu’il avait patiemment retranscris avec Frerin lorsqu’ils étaient encore en errance. Bien qu’il était destiné à sa sœur Dis il n’était pas encore prêt à s’en séparer, l’ouvrage était l’une de ces rares choses matérielle qui le rapprochait de son frère et lorsqu’il continuerait d’en remplir les pages, lorsque le courage et l’inspiration lui reviendrait, il ne douterait pas que Frerin serait là, à ses côtés, pour l’encourager. Il eût un léger sourire en écoutant la proposition de sa sœur, il espérait qu’un jour aussi heureux puisse lui arriver, où elle aurait fondé une famille aimante avec un nain de son choix, loyal et bon, il espérait qu’elle ait des enfants et que ces derniers s’épanouissent. Alors, lorsque ce moment arriverait, il offrirait à sa sœur le livre qu’ils auraient du finir à deux avec Frerin et il lirait avec plaisir les histoires qui y étaient contées, pour que jamais personne n’oublie les légendes d’antan, que les souvenirs d’Erebor et de sa grandeur demeure vivace à jamais, que l’on n’oublie pas le courage des nains et de ceux qui avaient péris, pour que les nains puissent se relever forts et braves dans ces générations à venir. Elles réussiraient alors là où ils avaient échoués. Une colère sourde menaçait de l’envahir, pleine de détermination, prête à cogner contre sa poitrine. Elle était inutile en cet instant, sa bien-aimée sœur n’avait en aucun cas besoin de cela alors il chassa au loin l’orage qui grondait dans son esprit. Et comme le soleil reparaît après un épisode nuageux, un éclair malicieux traversa son regard avant qu’il ne s’adresse à sa sœur pour lui répondre.

« Il faudra déjà que quelqu’un ait réussi à te supporter jusque là. »

Et pour la première fois depuis longtemps, un rire fusa, se jeta hors de son corps comme s’il avait emprisonné depuis longtemps. Depuis que Frerin les avait quitté et ce rire, cet éclat sembla en cet instant trouver un écho, se parer d’un accent différent, comme si à cet instant Frerin, ce frère tant aimé qu’ils avaient perdu riait avec eux.




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MessageSujet: Re: The dying of the light [Flashback][Terminé]   The dying of the light [Flashback][Terminé] EmptyMar 19 Mai 2015 - 22:47


The dying of the light

Ered Luin, 2800 T.A.



Dìs avait senti, avait vu au regard de son frère et à la façon qu’il avait de tenir ce livre à quel point celui-ci était important pour lui. Elle s’imaginait facilement comment ce simple objet pouvait l’apaiser, en porteur de souvenir et de symboles que lui seul pouvait encore pleinement embrasser à présent. Alors, même s’il était clair à présent qu’elle était la destinataire de ce cadeau secret qui avait été assemblé par l’amour de deux frère, elle avait annoncé à la lumière vacillante de la flamme qui les accompagnait cette nuit-là qu’il devait en être le détenteur pour encore quelques années. Ainsi, Thorin en serait le gardien jusqu’à la naissance de son premier fils. Un jour heureux où, elle l’espérait sincèrement, leurs plaies auraient suffisamment guéries pour qu’ils puissent se tourner vers l’avenir l’esprit léger, les gazouillis d’un bébé recouvrant tout reliquat d’idée sombre.
Cependant, même si elle n’attendait pas le moins du monde d’entendre un remerciement de la part de son frère, compte tenu du fait que son offre n’était elle-même faite que par des moyens détournés, la naine fut plus que surprise à l’écoute de la réponse à son annonce. Il lui fallut même une demi seconde, un instant à peine, avant qu’elle ne réagisse à l’outrage qui venait de lui être fait :

« ...Hey ! »

La soeur se tourna alors pour venir écraser son poing serré contre le bras de Thorin dans un mouvement brusque et franc, mais qui était loin d’avoir toute la force qu’elle aurait pu y mettre si elle l’avait réellement désiré. Non, il ne s’agissait là que d’un coup de parade, somme toute, qui n’avait pas pour but réel de blesser et on ne pouvait s’y tromper, même s’il avait été suffisamment puissant pour pouvoir, tout de même, laisser sentir une jolie gêne.

« Je ne te permets pas ! »

Enchaîna-t-elle alors, sourcils froncés, afin de signifier son mécontentement face à cette odieuse remarque qui était touuuut à fait injustifiée. Car n’était-elle pas adorable et avenante en toute situation ? Sisisi ! Et il n’y avait aucune raison de laisser entendre le contraire, évidemment ! Cependant, ses yeux dévoilaient facilement qu’elle n’était, en réalité, pas le moins du monde fâchée (n’en témoigne ce joli bleu autour de ses iris qui n’avait pas tourné en celui, si reconnaissable, qui annonçait habituellement l’orage… et dont il fallait avoir peur). Et bientôt, elle ne put s’empêcher de laisser à son tour un rire quitter sa gorge en entendant fuser celui, si communicatif, de son frère. Pendant un instant, il lui sembla presque être retournée quelques années dans le passé, être entourée de ses deux aînés et rire avec eux d’une bêtise, le coeur léger. Car quelles que soient les épreuves traversées, le temps les avaient apaisées. Ou plutôt, surtout, la présence de Thorin et Frerin les avait adoucies et lui avait permis de continuer à avancer. A présent, ils n’étaient plus que deux mais elle espérait néanmoins que ce fut suffisant pour réussir à tempérer leurs maux et surmonter ce qui semblait, pour le moment, infranchissable. Quand leurs rires finirent par s’éteindre, Dìs terminant cette douce sérénade, la lumière qui avait éclairé le regard de la naine était toujours là. Alors, elle releva le menton fièrement et annonça, presque comme un défi :

« Et quand bien même, d’accord ou pas, je l’épouserai de force s’il le faut. »

Elle avait songé un instant à lui envoyer dans les dents qu’ils verraient bien, dans les prochaines années, qui était le plus insupportable lorsqu’elle serait mariée avec trois enfants et qu’il en serait toujours à tenter de se faire accepter par une naine. Mais elle ne désirait pas parler de malheur, même pour la plaisanterie, et il n’était rien de plus horrible pour un nain que de se voir refuser par l’élu(e) de son coeur… C’était une chose que Dìs espérait ne jamais voir survenir dans sa famille.
Alors, cette provocation était bien plus seyante, d’autant qu’elle n’était pas prononcée sans un brin de vérité dans l’intention. Personne ne se mettrait en travers de sa romance, pas même celui vers qui elle était dirigée, alors attention ! Le destin et ce mystérieux élu qu’elle ne connaissait pas encore n’avaient qu’à bien se tenir, foi de Dìs ! Et ne parlons même pas des autres… Non, Thorin, toi non plus tu ne feras pas le poids contre la volonté de ta soeur, n’y songe même pas.



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MessageSujet: Re: The dying of the light [Flashback][Terminé]   The dying of the light [Flashback][Terminé] EmptyMer 10 Juin 2015 - 19:04



The dying of the light



Elle avait compris à quel point cet ouvrage était important pour lui, combien iil y tenait et la difficulté qu'il aurait à s'en séparer. Mais son but était d'être offert, à Dìs, lorsqu'il serait terminé, cela prendrait plus de temps que prévu, mais il y mettrait tout son cœur pour arriver au résultat escompté et lorsqu'il lirait sa première histoire au fils de sa sœur, alors son vœu et celui de son frère se réaliserait. Ces contes qui les avaient bercés tout les trois passerait à d'autres jeunes nains, les ferait s'émerveiller, les ferait connaître ce qui avait forgé leur enfance, Erebor, les Fontaines d'Argent, les cors étincelants qui soufflait dans l'aurore. Oui, il espérait qu'à défaut de les voir, il pourrait se les imaginer.

Elle lui laissait ainsi l'ouvrage, encore un peu, comme s'il avait pu l'aider à faire son deuil et dans l'envie de chasser la tristesse qui aurait pu le saisir, il se permit une douce moquerie envers sa cadette.
Une demi seconde s'écoula, une demi seconde durant laquelle il su que son outrage ne resterait pas impunie et qui lui tirait déjà un rire joyeux.
Elle vint écraser son poing contre son bras, un mouvement brutal mais qui avait été bien loin de lui faire mal, sans vouloir offenser sa cadette puisqu’elle n'y avait pas mis de toute évidence toute sa force, ou alors elle en avait beaucoup perdu dernièrement. Mais ce n'était pas le cas, puisqu'il sentit tout de même une gêne légère se diffuser autour de là où il avait reçu le coup. Ne se laissant pas démonter pour autant par une telle réplique et en réponse à l’exclamation de sa sœur, il repris la parole, de sa voix grave, qui s'envolait doucement dans la pièce, pour ne pas qu'on les entende, mais il ne pu contenir un rire qui vint perler sa phrase pas encore éteinte.

« Ne t'en fais pas, je me permet tout seul ! »

Il rit de plus belle, devant les sourcils froncés de sa sœur, devant cette remarque terriblement injustifiée qu'il était entrain de lui faire c'était tout à fait certain. Il aurait dû avoir honte d'oser supposer tout ceci de sa sœur, elle qui était si charmante, si adorable et affale à chaque heure du jour et de la nuit. Il la savait en aucun cas fâchée par sa remarque, ses orbes céruléennes avaient conservé la couleur des jours radieux et des humeurs joyeuses et non pas celle des orages tempétueux de la colère. Non, alor qu'ils riaient tou deux, seule la joie demeurait, comme si elle avait pu être intarissable, comme s'ils avaient été projetés dans un passé dont le prince de Dùrin chérissait le souvenir, un passé où leur frère était encore là pour rire avec eux. Ces moments de joies, où il avait l'impression qu'ils étaient de nouveaux réunis tout les trois illuminait les jours sombres qui se déroulaient sous leur pas. Leur rires finirent par être absorbés par le silence et alors que Dis relevait la tête avec fierté, ses iris brillant encore de la joie consumée, elle lui répondit avec une pointe de défi ans la voix, qu'elle épouserait celui qu’elle choisirait comme époux, qu'il soit d'accord ou pas.

« Le pauvre hère, marié de force… Je n'ose imaginer lorsque vous serez en désaccord...»

Il la regarda en fronçant le nez et en secouant la tête vers l'avant pour la taquiner, un sourire non feint sur le visage et le regard emplis d'espièglerie.
Il avait beau se moquer de sa sœur, il était bien une chose qu'il ne permettrait pas d'arriver, c'était bien qu'un tel bonheur ne lui survienne jamais. Devrait-il de son côté menacer un prétendant pas assez débrouillard pour qu'il aille courtiser sa sœur comme il devait, il le ferait. Il savait pertinemment que lorsque Dis aurait jeté son dévolu sur un nain qu'elle jugerait digne de recevoir son amour, il ne pourrait rien y changer, il l’accepterait et probablement avec joie bien que cela ferait partie de ces choses qu'il ne témoignerait peut-être pas avec la même effusion de sentiments lors d'une conversation avec sa sœur ou son futur époux. Sa cadette était redoutable, mais il l'était encore plus lorsqu'il était question de protéger les siens, du moins, lorsqu'il ne se trouvait pas sûr un champ de bataille et qu'il était capable de maîtriser tout les éléments à sa porter. Oui, il ne permettrait pas qu'un nouveau malheur s'abattent sur eux, ils avaient déjà assez soufferts pour ne pas que la peine vienne les envelopper de son manteau de larme désormais. Elle n'aurait aucun droit sur le bonheur, sur la joie qu'il allait construire, à deux, puis avec ceux qui se grefferaient et qui cultiverait leur sourire pour en faire éclore d'autres.
Son regard avait perdu cet éclat espiègle et malicieux que ses jeunes années avaient fait remonter en lui, il état plus grave, plus déterminé, autant que sa sœur, car elle méritait de rencontrer un nain qui l'aimerait, qui ferait apparaître sur son visage des sourires que jamais Frerin ni lui n’avait dessinés, elle méritait de devenir mère et de connaître la joie de cette maternité, d'avoir des enfants turbulents à éduquer, de les voir grandir et s'épanouir. Oui, elle méritait tout cela et il veillerait à ce que tout ceci s'accomplisse, il tordrait le coup à ce destin infâme, Mahal ne leur refuserait pas la joie qui était venue à leur manquer après ces longues années d'exil et de guerre.

Laissant toute cette excitation retomber doucement, serrant le livre dans sa main, il planta son regard bleuté dans celui de Dis. Il avait été heureux qu'elle le rejoigne, il avait été qu'elle égaye cette soirée de lecture triste et il était heureux d'avoir pou lui tirer quelques rires et sourires. Il attrapa sa sœur afin de déposer un baiser sur son front. Un baiser aimant, d'un frère à une sœur, simple, doux, parce qu'il n'avait pas besoin de mot pour lui dire combien il l'aimait et combien il tenait à elle. Quoi qu'il advienne dans le futur, il serait là, il veillerait à son bonheur et elle l'épouserait, ce nain qui la rendrait heureux, il s'en faisait la promesse.




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MessageSujet: Re: The dying of the light [Flashback][Terminé]   The dying of the light [Flashback][Terminé] EmptyLun 3 Aoû 2015 - 12:00


The dying of the light

Ered Luin, 2800 T.A.



Malgré la certaine solennité de leurs derniers échanges, les propos oscillant entre promesses muettes et vocales, entre souvenirs et souhaits, ils naviguaient aussi entre émotion et boutade. Un rire fusa, accompagné bientôt d’un autre, et la stupidité de leurs paroles sembla pour Dìs lever de ses épaules un poids qui avait été présent depuis bien trop longtemps. Même si ce n’était que temporaire, même si ce n’était que partiel et que le retour à la réalité se ferait bien assez tôt, elle était reconnaissante pour cet échappatoire momentané, et elle ne doutait pas qu’il en fut de même pour son frère. Leurs sourires n’étaient pas feints, et voir le visage si soucieux de son frère s’adoucir et ses yeux rire ainsi à la lueur d’une flamme au coeur de la nuit… elle se rendait compte que c’était là tout ce dont elle avait eut besoin pour parvenir à surmonter cette nuit. Cela ne l’empêcha pas d’aller le frapper, feignant d’avoir été outrée au plus haut point par des paroles ô combien offensantes.

Pourtant, elle rentra presque dans son jeu en annonçant, défiante, que celui qu’elle choisirait n’aurait guère de choix  dans le fait de l’épouser ou non, une fois qu’elle se se serait elle-même prononcée sur la question. Bien entendu, Thorin ne put laisser passer l’occasion de plaindre le pauvre nain qui subirait ainsi son amour, ce qui était bien facile. Mais elle ne s’offusqua pas de la réplique, au contraire, et se contenta de hocher la tête très légèrement, une lueur étrange dans le regard et le coin relevé de ses lèvres trahissant aisément sa satisfaction :

« Ne t’en fais pas pour lui, il apprendra bien vite ce qui est bon pour lui. »

Elle avait répliqué d’une voix amène et d’un ton entendu, comme si cela ne pouvait guère être soumis à question. Ce qui était le cas. Car ce qui était bon pour un nain… c’était d’écouter sa femme, à l’évidence : tout le monde le savait. Ou à défaut… d’écouter sa soeur, tiens : cela semble être juste, non ? L’idée la fit sourire intérieurement même si elle n’y donna pas voix, Thorin se doutant probablement que cette réciproque avait fait plus que lui frôler l’esprit. Mais qu’y pouvait-elle si elle aimait à veiller sur le bien-être de ses aimés ? Même quand ces derniers ne savent pas ce qui leur faut ou ne se rendent pas compte de ces petites choses du quotidien dont elle aime à prendre soin pour eux...

Ainsi, le calme retomba bientôt doucement sur le couple de jeunes gens que la nuit enveloppait de son silence et la petite soeur entreprit de tourner une nouvelle page, quand elle sentit le regard de son aîné posé sur elle plutôt que sur les lignes de l’ouvrage. Curieuse, elle releva la tête et croisa son regard, le temps suspendant son envol un instant avant qu’elle ne soit surprise par une embrassade et un baiser qui la fit sourire de nouveau. Pour seule réponse, la naine posa sa main sur la sienne, sa tête venant se caler de nouveau contre son épaule. Une épaule solide dont elle savait qu’elle se tiendrait toujours là en tant que de besoin, pour elle. Cette certitude ancrée au fond du coeur, elle poursuivit sa lecture quelques minutes encore sans se rendre compte du sommeil qui l’avait finalement rattrapée, au coeur de la nuit. Ou plutôt, au coeur du seul foyer qui lui restait : les bras de son frère aîné. A rêver de celui qu’ils se reconstruiraient, ici même. Car la lueur de l’espoir n’était pas encore morte pour eux ; pas tant qu’ils seraient ensemble.



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