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| Sujet: Comment vexer une femme en une leçon, par Fili. Jeu 12 Fév 2015 - 11:20 | |
| Depuis son enfance, on avait toujours dis à Fili de faire très attention lorsqu’il parlait, afin d’éviter tout quiproquo. On aurait sans doute eu raison de lui rappeler que cela marchait aussi – et surtout – quand il était question d’aborder une fille. * * * Toutes les semaines sur le grand marché de leur montagne, le peuple entier se croisait dans un joyeux désordre, soulignant la vie qui s’était développé ici malgré la perte d’Erebor il y a très longtemps. D’ailleurs parmi ces gens, une certaine naine attirait réellement son attention depuis quelques semaines, attendez, pourquoi viendrait-il immanquablement si ce n’est pour une excellente raison ? Une raison qui avait des cheveux sombres et un visage d’une blancheur à rendre jalouses les perles. Auourd’hui, après des semaines à passer en trouvant toutes les raisons possibles et imaginables, Fili avait pris son courage à deux mains pour aller lui adresser la parole. Il avait déjà tout prévu, vraiment, mais cela n’empêchait pas ses mains de trembler, ou encore de se dire qu’il ne devait en aucun cas se rendre ridicule. Il était déjà assez boulet comme cela… un trait qu’il tenait d’on ne sait qui, alors autant ne pas en rajouter. Si son père était là, il pourrait au moins lui demander comment approcher une fille. Si elles étaient toutes comme sa mère, il avait tout intérêt à ne rien faire de stupide. Rien que d’y penser, le stress l’envahissait… surtout maintenant qu’il avait la demoiselle de ses pensées en vue. Aller Fili, tu peux le faire. Il n’y a aucune raison pour que tu fasses un truc totalement stupide. Tu as été aux toilettes avant de venir. Tu as mangé des trucs qui ne puent pas. Kili n’est pas là pour te souffler toutes les boulettes que tu pourrais faire. Mais oui, tout allait bien se passer. Aller, un sourire déjà, saluer poliment la demoiselle… * * * Le jeune prince repartait du marché rouge de honte et la marque d’une main sur la joue. Il n’arrivait pas à croire qu’il avait réellement dit CA. Ce n’était pourtant pas compliqué, il avait prévu de lui dire un truc bien mièvre, mais qui était pourtant la réalité à savoir : « Vous êtes aussi belle que la face de la lune. » et… sa langue avait fourché. Il risquait de se souvenir longtemps de la jeune femme qui lui avait souri au départ, sans doute doté d’un sens qui lui disait que le prince allait se déclarer, puis ses traits qui s’était affaissés et déformés quand il avait eu le malheur de fourcher : « Vous êtes aussi belle que la fesse de la lune. » Non mais honnêtement ! Qui était assez idiot pour sortir cela ? Lui, évidemment ! Il aurait insulté cette demoiselle que la situation n’aurait pas été bien différente ! Ses chances de l’approcher désormais étaient de l’ordre de zéro. Si elle avait un frère en prime – elle n’en avait pas, hein ? – il était certain de se faire casser la figure en prime. Agacé et démoralisé, Fili rentrait et s’enfermait dans sa chambre. Personne ne devait le voir avec cette belle main imprimé sur la joue. Elle avait les mains douces d’ailleurs, et de la force… bon sang, il était masochiste, il avait l’impression de s’intéresser encore plus à elle maintenant qu’elle lui en avait collé une. Et avec sa chance, la nouvelle que le fils aîné de Dìs s’était donné en spectacle – bien malgré lui – allait remonter aux oreilles de sa famille et il allait en entendre parler pendant des années. |
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