Sujet: dance until we die ▬ búchanán & irmine Ven 20 Fév 2015 - 21:44
Búchanán & Irmine
Cette nuit la troupe s'est arrêtée au milieu des bois, profitant d'une clairière pour s'installer. C'est que l'ensemble de leur caravane prend une sacrée place ; entre les marchands, les musiciens, les jongleurs et autres artistes, la petite troupe est facilement composée d'une trentaine de personnes. Il y a ceux de toujours, les plus nouveaux, ceux qui sont de passages et ceux qu'on connaît depuis un moment déjà. Irmine en fait partie. Si elle n'est guère un des piliers de la horde, tous la connaissent en son sein et la plus part d'entre eux l'apprécient. Pour tout dire, la demoiselle a complètement réussi à s'intégrer ; preuve en est qu'elle a même déjà pu participer à quelques uns des spectacles des troubadours en tant que danseuse. Si une partie de leurs costumes est confectionnée par ses soins, il n'en reste pas moins que la jeune femme est très heureuse de pouvoir participer physiquement aux représentations. Ce soir, ils répètent tous pour l'une d'entre elle.
Sur les traits de l'humaine, la concentration se lit. Le visage sérieux, elle envoûte de ses yeux sombres le regard d'un des cracheurs de feu observant le groupe de danseurs. Elle finit par lui sourire tout en continuant à se mouver en rythme ; il ne faut pas qu'elle se laisse déconcentrer, de ce fait, elle préfère détourner le regard. Malgré le temps frais, le fait de bouger la réchauffe et elle jette un œil amusé aux volutes de fumée qui s'envolent de leur souffle. Et tout en se déhanchant sur l'air que ses comparses musiciens jouent, la jeune femme se retrouve surprise à sentir atterrir sur son front une goutte d'eau. Puis deux. Puis trois. Puis une averse qui les prend de court. Tous filent se cacher sous leurs tentes et roulottes, dans un capharnaüm digne des plus grands cirques. Quand tous sont enfin à l'abri, les cris de stupeur laissent bientôt place aux rires et aux chants. Il ne faut pas longtemps à Irmine pour décider à sortir malgré tout en compagnie de quelques autres nomades avec qui elle tournoie gaiement sous la pluie. La musique reprend, de sous les toiles et la bonne humeur habite à nouveau le campement ; rien ne semble pouvoir balayer la joie qui en émane, pas même les caprices météorologiques.
Quand la pluie cesse enfin, le calme est loin de gagner le camp ; tous accueillent la nouvelle à grands cris de joies et d'applaudissements. Chacun s'active alors à ranger le matériel étant resté dehors, à le sécher et surtout se sécher soi-même. Irmine est mandée pour retrouver l'une des chèvres les accompagnant s'étant échappée ; c'est que beaucoup savent qu'elle en a élevé dans un autre temps. La raison pour laquelle on l'a choisie elle et nulle autre cette mission fait sourire Irmine. La couturière semble être également la bergère de la troupe. Elle ne tarde pas à retrouver l'animal, à l'écart entrain de beugler vers un endroit précis. La bête semble insister malgré les paroles rassurantes de la nouvelle arrivante tentant de l'apaiser. Irmine se stoppe net en apercevant au-delà de la lumière des torches, une ombre se glisser dans l'obscurité. Elle frisonne à l'idée qu'il s'agisse d'un fantôme du passé avant de poser les yeux sur le sol. Elle se souvient clairement d'avoir déposé un sac en-dessous de ce auvent. La jeune femme reste plantée là un moment ; deux sentiments s'affrontent dans sa poitrine, le désir de récupérer ce qui est sien d'une et la peur de se retrouver confrontée à plus fort qu'elle de l'autre. Mais dans un élan soudain de curiosité, Irmine se lance discrètement à la poursuite de cette ombre ; avec un peu de chance, elle pourrait repérer où il se cache et, si l'inconnu lui semble trop dangereux, la demoiselle peut toujours revenir sur ses pas pour prévenir les autres. Il lui semble que son plan est parfait et, déjà, elle s'élance à pas de velours en quête du larcin.
Elle suit la silhouette avec toute la discrétion du monde. Ses pieds nus lui donnent un avantage. La jeune femme ignore le froid, le danger, l'obscurité, trop absorbée par l'idée de récupérer ce qui est à la compagnie. Jouer aux héroïnes ? Ce n'est pas dans ses habitudes et à vrai dire elle n'en a pas vraiment conscience. Elle est attirée par cet étrange voleur, cette âme à qui elle prête mille identités. Est-ce un rôdeur, une sorcière, un monstre, un chevalier errant ? Les histoires qu'on lui contait durant son enfance refont surface et la jeune femme sent son cœur se gonfler d'une certaine mélancolie. Cette dernière laisse bientôt place à l'excitation car l'inconnu s'est arrêté à l'endroit qui semble être son propre campement. Elle n'aperçoit pas d'autres âmes, si c'est n'est qu'un grand chien dont la vue ne la rassure pas. Irmine se mord la lèvre inférieure, se maudissant de s'être embarquée seule dans cette expédition. Et si elle n'arrive pas à retrouver le chemin du retour vers les siens ? Elle se retient de soupirer, préférant éviter de se faire remarquer. Mais tous ces sentiments noirs quittent soudain sa poitrine quand les tympans de la brune perçoivent la mélodie délicate d'un luth. Perdant toute notion de prudence, la jeune femme tente de voir un peu mieux cette étrange silhouette. Il s'agit d'un homme, aux cheveux longs et c'est à peu près tout ce qu'elle peut deviner d'où elle est. La danseuse qui est en elle ne peut s'empêcher d'esquisser quelques gestes au rythme des accords qu'elle perçoit, d'abord du bout des doigts, ensuite ses pas suivent et c'est tout son corps qui finit par onduler sous la caresse de la musique. Elle est projetée ailleurs, dans un autre monde, ne se soucie plus de la proximité de cet inconnu, se contente de se délecter de ses notes sans plus se poser de questions.
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Sujet: Re: dance until we die ▬ búchanán & irmine Sam 21 Fév 2015 - 9:51
Dance until we die.
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Jamais il n'avait pensé être aussi mal traité chez les Hobbits. Tout ce qu'il voulait c'était se trouver une auberge dans laquelle il pourrait manger et dormir après être parti du Gondor et avoir marché durant des lunes. Mais il a fallut qu'il tombe un soir où ce lieu était plein à craquer et que le patron soit un vrai hobbit bourru. L'idée d'être chassé avait frôlé son esprit, mais Búchanán avait fait l'effort de se montrer serviable. On a vu comme cela avait payé : l'auberge était désormais sans dessus-dessous. Le barde avait été tellement offusqué d'être aussi dénigré qu'il avait renversé les tables de l'auberge, terrifiant pour le coup les pauvres Hobbits venus là pour déguster un repas. Tout ce qu'il voulait c'était manger et être tranquille. En plus il avait de quoi payer. Il ne comprendrait décidément jamais ce monde.
Il était donc sorti de l'auberge le coeur lourd de remord. Dans le fond, le barde n'aimait pas se comportait comme cela, mais quand il arrivait à un tel point d'énervement, il devenait une autre personne hors de contrôle. La honte envahissait son âme ; tout ce qu'il ne voulait pas être, il le devenait inévitablement d'une manière ou d'une autre. Malgré cela et ce violent rejet, le jeune homme devait continuer son chemin et se trouver rapidement un endroit où dormir. La nuit était déjà bien avancée et le temps était compté pour lui. Il siffla Edana pour qu'elle le rejoigne ce qu'elle fit sans qu'il n'ait à attendre longtemps.
Le barde avança à travers les prairies vertes jusqu'à la forêt. Avec les branches des arbres, il avait de quoi se faire un abri. Durant la journée, il avait pu observer de lourds nuages à l'horizon annonciateurs d'une pluie. Le bocage était un endroit où il se sentait à l'abri à la fois des intempéries mais également il lui permettait d'entendre tous les bruits suspects qui pouvaient surgir dans l'ombre. On n'était jamais à l'abri d'un forbans mal luné. Bon, ce n'est pas dans la Comté qu'il risquait sa vie, mais il valait mieux prévenir que guérir. Le barde trouva un petit terrain de terre couvert par le feuillage épais des arbres. Idéal pour se protéger de l'eau. Edana parcourut les alentours pour s'assurer que personne ne rôdait. Búchanán alla se chercher de quoi faire du feu et ramassa les quelques branches, feuilles et brindilles qu'il pouvait trouver. Puis, c'était bien d'avoir du feu, mais il avait faim, mais il en avait assez des viandes rêches que lui ramenait sa compagne. Il se décida donc de partir explorer un temps la forêt à la recherche de nourriture.
C’est une mélodie, tout d’abord un murmure, naissant dans le noir qui attira l’attention de Búchanán. Il avança dans la nuit, poussé par sa curiosité en direction du son. Plus ses pas le portaient et plus la musique se faisait distincte. Le barde entendait désormais des chants ; une fête se donnait au milieu de la forêt. Encore un effort et il arriva à l’orée d’un campement d’une troupe itinérante. Faisant bien attention d’être dissimulé par les buissons, le jeune homme pouvait observer toute une compagnie festoyant joyeusement. Les jongleurs, les cracheurs de feu, les musiciens se donnant allègrement à leur art dans la joie au milieu de centaine de flambeaux brillant de mille feux. Il adorait ce genre de troupes qui animaient les fêtes de village, bien qu’il ne se souvenait jamais de sa soirée, il savait qu’il s’était certainement bien amusé au moins. Son regard parcourait les alentours, se délectant du spectacle, jusqu’à être brutalement arrêté. Au milieu du monde dansait une femme. Et quelle femme ! Si gracieuse dans ses mouvements, si assurée dans ses pas se balançant au rythme des troubadours. Búchanán ne pouvait détacher son regard d’elle : ses cheveux volaient au vent et sa longue robe suivait ses mouvements légers tournoyant en tous sens. Elle était si concentrée que son air passionné faisait plaisir au barde. Il ne pouvait regarder ailleurs ; il se sentait absorbé, comme si le sol se dérobait sous ses pieds ; tous ses repères disparurent pour ce concentrer sur la danseuse. Le jeune homme se surprit même à sourire bêtement. C’est la pluie et l’agitation du groupe qui le fit brutalement revenir sur terre. Il se protégea tant bien que mal sous sa veste qu’il remonta sur sa tête, sans toutefois quitter cette muse des yeux. Il la vit se précipiter sous une tente. Une once de déception se fit sentir chez le musicien qui maudissait à cet instant cette pluie impromptue. L’envie de la voir danser encore et encore était intarissable. Mais ce n’est pas une averse qui arrêterait cette troupe ; reprenant vigueur, les plus téméraires sortirent de leur abri pour jouer de plus belle. Et elle en faisait partie et danser de plus belle. Búchanán ne comprenait pas encore ce qu’il se passait en lui, mais son cœur s’attendrissait à mesure qu’il la regardait.
La pluie cessa enfin et tous s’afférèrent à ranger le campement. Le barde se souvint de la raison de sa venue : il avait faim. C’était le moment idéal pour voler quelque chose, vu comme tout le monde était occupé, il passerait inaperçu. Il jeta un dernier regard sur sa belle, comme pour inscrire son doux visage dans sa mémoire. Búchanán trouva rapidement un sac de pommes sous un auvent. Il ne se fit pas prié pour le prendre et repartit, tel un fantôme, vers son campement.
Les braises de son âtre improvisé étaient encore chaude et n’avaient pas trop été abimées par la pluie. Il ne lui fallut pas longtemps pour faire repartir son feu. Edana l’attendait sagement près de son luth. Une folle envie d’en jouer le prit soudainement. Il déposa son trésor fruité près d’un arbre et s’assit, luth en main, contre ce dernier. Ses doigts parcouraient les cordes avec une telle délicatesse que le barde donnait l’impression qu’il tenait un enfant entre ses bras. Et quel objet précieux à son cœur ! Dès qu’il jouait de son instrument, Búchanán laissait son esprit voguer à mille lieues d’ici. Il était transporté dans un autre monde où tout était paisible. Mais ce soir là, ses idées étaient tournées vers la belle danseuse qu’il avait aperçue. A cet instant, il ne se posait pas de questions du pourquoi et du comment il ressentait tout cela pour une inconnue, mais il serait bientôt confronté à sa plus grande crainte : lui-même. La chanson, calme pour apaiser les esprits pour la nuit, coulait le long de sa bouche et de l’instrument. Tout était calme alentours et rien ne semblait pouvoir sortir le jeune homme de son petit monde. Si ce n’est un grognement de sa louve qui le fit aussitôt tourner la tête dans sa direction et interrompre son jeu. Il eut le temps d’apercevoir la jeune danseuse et de sauter sur Edana pour la retenir de bondir sur elle. Elle était là, devant lui, en personne. Il siffla sa bête la sommant de se tenir tranquille et se releva d’un bond. Que faire ? Que dire ? Ils étaient là, à se regarder, penauds. En plus il n’était pas à son avantage : sa veste déchirée, à moitié trempé. A-t-il au moins été une seule fois à son avantage ? Il se sentit soudain mal à l’aise, non seulement par son aspect repoussant à cause de sa cicatrice et de ses oreilles, mais également parce qu’il se souvenait qu’il venait de leur voler un sac de pommes.
Son cœur palpitait quand il posa les yeux sur la belle demoiselle. Il pouvait la jauger plus facilement, maintenant qu’elle était plus proche. D’ailleurs cette proximité le mettait mal à l’aise. Il la trouva beaucoup plus belle à cette distance, bien qu’elle lui avait semblée magnifique avant, l’ombre des flammes dansant sur son visage fin et allongé. Elle avait la grâce et les courbes d’une déesse de la forêt. Búchanán se surprit donc à s’arranger légèrement. En tant normal, il se serait énervé de voir qu’il avait été dérangé dans son rituel de chant, mais à cet instant il avait juste peur de faire fuir la muse. Hmm, ça fait longtemps que tu m’observes ? Très délicat, s’il avait pu, il se serait pendu à la branche au-dessus de lui.
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Sujet: Re: dance until we die ▬ búchanán & irmine Sam 21 Fév 2015 - 12:05
Búchanán & Irmine
A l'instant où la musique s'arrête, l'entièreté du monde de songes qu'avait bâti Irmine tombe dans un fracas terrible. Le grognement de l'animal la fait paniquer, la peur balaye toute trace de joie au fond de ses pupilles. Et en cet instant, mille fois elle se maudit de s'être laissée emporter par la musique. Elle aurait mieux fait de déguerpir après avoir repéré le campement et de demander à quelqu'un de l'accompagner pour récupérer le sac dérobé. Déjà, elle recule, prête à s'enfuir à toute jambe ; la seule chose qui la retient encore ici est l'angoisse que la présence du canidé lui cause. Une telle bête ne ferait qu'une bouchée d'une jeune femme comme elle. Elle la rattraperait en deux foulées et Irmine ne donne pas cher de sa peau si une telle chose doit arriver. Mais l'homme empêche le démon de venir jusqu'à elle. Et ce simple geste intrigue la jeune femme ; alors bon, il ne veut pas que ce chien-loup ne la dévore ? C'est déjà un bon point pour elle.
Les pupilles de la nomade glissent jusqu'à la silhouette de cet étrange voleur. Ses paupière papillonnent un instant, comme si elles essayaient de balayer l'image devant elle. Est-ce la réalité ? Irmine penche la tête sur le côté, comme si cela pouvait l'aider à observer la situation d'un autre angle. Maintenant qu'il n'est plus dans l'ombre et qu'elle n'est plus si éloignée, elle a tout le loisir de détailler cet étranger. Et là où tout autre être normalement constitué aurait dû trouver du dégoût, la demoiselle révèle une grande curiosité. Déjà, au fond de son esprit, elle établit mille hypothèses au sujet de ce physique particulier. Mais la brune baisse les yeux quand elle sent se poser sur sa silhouette le regard de l'autre. Par réflexe, elle recule à nouveau, d'un pas puis deux, pour finir par vouloir disparaître. Le silence pesant qui s'est installé entre les deux êtres lui laisse croire qu'ils n'ont rien à se dire. Sa dextre se pose sur un tronc d'arbre, le temps qu'elle ne jette un dernier coup d’œil à ce drôle de gars. Il est encore temps de partir. Mais le faut-il vraiment ? Elle se souvient de pourquoi elle est là. Pour se rassurer, elle se dit qu'un homme avec un tel talent pour la musique et une voix si douce ne peut guère être méchant. A cette pensée, un léger sourire vient illuminer son visage et elle semble se décontracter un peu.
Encore hésitante, Irmine a attrapé l'une de ses dreadlocks afin d'occuper ses mains nerveuses. Est-ce qu'il attend qu'elle s'explique ? Ce serait tout à fait légitime. Après tout, elle l'espionne depuis un petit moment, c'est compréhensible. Mais dans l'histoire, le fautif, c'est bien lui. Elle n'a rien volé à personne, elle. A vrai dire, ce n'est pas réellement dans ses habitudes. La troupe préfère s'en sortir plus ou moins honnêtement, afin d'éviter les problèmes. Avoir des soucis avec la justice n'est pas une très bonne publicité pour les futurs potentiels clients. Alors la brune cherche le sac du regard, se doutant qu'il ne doit pas être très loin. Le larcin a bien choisi son moment pour commettre son vol ; tous au campement étaient occupés et sans cette chèvre curieuse, Irmine ne l'aurait jamais aperçu. Sans doute les nomades n'auraient-ils remarqué l'absence de ces vivres que le lendemain et auraient abandonné toutes recherches, se doutant que leur voleur aura pris depuis bien longtemps la poudre d'escampette. La demoiselle est soudainement sortie de ses pensées par la question de l'inconnu. Ses paupières papillonnent un instant, surprise par ces mots. Elle reste bouche bée un instant avant de se reprendre. « Oui, non, je... je ne sais pas. » La brune a au moins le mérite d'être sincère. Elle ne sait pas par où commencer, par où continuer. « En vérité.... » Irmine cherche ses mots, se doutant que révéler la façon dont elle est arrivée ici pourrait effrayer l'homme ou pire. Elle est le seul témoin de son délit, si elle a affaire à un paranoïaque, il serait extrêmement facile de se débarrasser d'elle. « Je t'ai vu sur le camp et... » Posant ses iris sombres sur l'objet de sa quête, la brune soupire doucement avant de prendre un peu plus d'assurance. Sa voix est basse et douce ; elle craint de brusquer cet étranger dont elle se méfie toujours. Elle n'est pas armée, n'a rien pour se défendre et, en étant bien consciente, elle préfère jouer la carte de la douceur. En tout honnêteté, elle n'a pas non plus l'habitude de se montrer désagréable. « Je crois... je crois que tu as quelque chose qui nous appartient. » Ses lèvres se pincent et son regard migre du sac à l'inconnu. Mais finalement, il ne s'agit que de quelques pommes. L'homme semble seul, sans beaucoup de possessions. Alors Irmine s'empresse de rajouter ces mots. « Mais si la faim te tiraille, nous pouvons peut-être... partager ? » C'est une suggestion, un compromis peut-être elle ne sait pas trop. Elle sait ce qu'est d'avoir faim et quelques pommes en moins ne tueront pas la troupe. La jeune femme remet en place l'une de ses mèches, attendant la réponse de son vis-à-vis. Pour lui montrer qu'elle est de bonne foi, elle a avancé de quelques pas, faisant disparaître la distance qu'elle avait mise entre eux. Cependant, elle ne peut s'empêcher de jeter un regard méfiant à l'encontre du chien, pas vraiment rassurée par sa présence.
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Sujet: Re: dance until we die ▬ búchanán & irmine Sam 21 Fév 2015 - 23:59
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Búchanán arrêta de la regarder comme il le faisait depuis tout à l'heure, voyant qu'elle essayait de se soustraire à lui. C'était curieux ce comportement pour un personne qui attirait tous les regards quand elle dansait. Et qu'est-ce qu'elle dansait bien. Mais le barde n'allait pas repartir dans ses rêveries alors que son rêve était bien là devant lui. De plus, il voyait à ses bégaiements qu'il la mettait mal à l'aise. Que pouvait-il faire mise à part quitter cette forêt et disparaître à jamais, comme s'il n'avait jamais existé.
Quelle surprise il eut cependant quand il entendit la voix de cette femme. Certes elle était faible dû à son malaise, mais d'une douceur qui attendrit son coeur et fit naître un tendre sourire sur les lèvres de Búchanán. Mais il redescendit vite de son nuage : elle l'avait vu sur le campement des troubadours. Une angoisse serra soudain la gorge du barde. L'avait-elle vu en train de la regarder danser comme s'il était le dernier des voyeurs ? Ou en train de dérober un sac de pommes ?
Il ne savait pas la quelle de ces deux possibilités étaient la meilleure. Búchanán la vit regarder en direction du sac couché au sol. C'était la deuxième. Il se sentit honteux soudainement. Jamais il n'avait été attrapé après un de ses chapardages. Maintenant il savait ce que c'était que de devoir rendre justice et payer de ses actes. Le barde s'empressa de ramasser les fruits et prit la main de la jeune femme, déposant ainsi l'objet du vol. Sans le vouloir, leurs regards plongèrent l'un dans l'autre. Une rougeur monta aux joues du jeune homme. Il tenta tant bien que mal de cacher son malaise. Hmm, reprends les. Et c'est à cet instant qu'il pensait qu'il ne la reverrait certainement plus jamais. Ayant récupéré son bien, elle se serait retournée et aurait disparue dans la pénombre sans se retourner. Mais il fut surpris qu'elle lui propose de partager sa nourriture. Búchanán venait de la voler et celle-ci proposait encore de l'aider. En plus de sa beauté, elle était également généreuse et bienfaisante. Non, garde les. Elles sont à toi et... je n'ai jamais été pris la main dans le sac... désolé. Un nouveau silence s'installa. Il observait distraitement la danseuse du coin de l'oeil et la vit, inqiète, regardant Edana. Ne t'inquiète pas, elle ne te fera rien. Je le lui ai ordonné. Allait-elle le croire ? Après tout, il n'était qu'un parfait inconnu et elle pouvait très bien ne pas avoir confiance en lui. Búchanán regarda la manche de sa veste et vit qu'il l'avait déchirée en tentant de retenir sa louve quand la jeune femme était arrivée.
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Sujet: Re: dance until we die ▬ búchanán & irmine Dim 22 Fév 2015 - 10:12
Búchanán & Irmine
Bien qu'Irmine ait espéré le contraire au plus profond d'elle, elle n'est pas surprise par la réaction du jeune homme. Après tout, la honte de s'être fait prendre entrain de voler estt un sentiment tout à fait naturel et compréhensible. Un peu déçu de ne pas pouvoir partager avec ce drôle de personnage elle lui sourit néanmoins, en remontant le sac de pommes contre elle. Bon, eh bien, maintenant qu'elle a récupéré l'objet dérobé, elle peut repartir. Irmine jette un coup d’œil vers les bois. La nomade a une pensée pour ses compagnons qui doivent déjà avoir remarqué son absence. Ou bien peut-être pas ; après tout, ils sont très certainement toujours occupés à ranger les derniers éléments du camp. Ils ne noteront que la couturière n'est pas présente qu'au moment où tous iraient se coucher. Cela lui laisse le temps de rentrer tranquillement pense-t-elle.
Mais quelque chose gêne encore la jeune femme ; elle ne peut s'empêcher de surveiller cette bête blanche couchée au sol. L'inconnu doit avoir remarqué son malaise car il prend la peine de la rassurer. Relevant le regard sur la silhouette de l'homme, Irmine a un petit sourire gêné d'afficher ainsi sa peur. Mais cela est plus fort qu'elle, elle ne peut s'empêcher de se sentir nerveuse quand un chien se retrouve à proximité d'elle. « Elle semble bien dressée... » Commente-t-elle en toute réponse. Ses bras se resserrent un peu sur le sac de pommes tandis qu'elle se mord la lèvre inférieure. Pour sûr que cette chienne doit être une bonne compagne de route à voir comme elle a voulu protéger son maître et désormais la façon dont elle l'écoute. Mais Irmine a du mal à s'imaginer traîner un des ces dangereux animaux avec sa personne. Avec elle, il y a d'autres bestiaux et une tripotée d'humains qui l'accompagnent. Il y a quelques chiens, c'est vrai, sur le campement. Mais eux non plus, elle ne les approche pas.
Cette fois-ci, elle est prête à partir, réfléchissant à la façon de saluer ce curieux voleur. Ses lèvres se séparent pour lui dire adieu mais la jeune femme est coupée dans son élan. Ses yeux se posent sur ce qu'observe son vis-à-vis ; sa veste semble déchirée. Sa tête se tourne doucement vers le côté et elle sent le bout des doigts lui démanger ; en tant que couturière passionnée, un vêtement à raccommoder est quelque chose d'insupportable à ses yeux. Alors elle pose délicatement le sac de pomme à ses pieds avant de s'approcher, tout en prenant garde de contourner la chienne-louve couchée non loin. « Je peux t'arranger ça. » Souffle-t-elle en farfouillant dans la sacoche se trouvant à sa ceinture. « Je suis couturière, ça ne prendra pas longtemps. » S'explique-t-elle en lui montrant une aiguille qu'elle a déniché au sein du petit sac. Mais en prononçant ses mots, la brune craint qu'il ne refuse à nouveau son aide. Alors elle ajoute en souriant doucement « En remerciement pour la chanson... »
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Sujet: Re: dance until we die ▬ búchanán & irmine Dim 22 Fév 2015 - 12:29
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Pour tout dire, Edana n'était pas du tout dressée. C'était un animal sauvage et on sait combien ce genre de bête était imprévisible. La louve était apparue un beau jour sur la route de Búchanán et l'avait suivi sans qu'il n'ait à s'en préoccuper. A vrai dire, il l'éviter le plus possible, car lui-même s'en méfier. C'est le jour où il a été attaqué par des brigands et qu'il fut défendu par la bête qu'il comprit qu'elle ne lui voulait pas de mal. Depuis cette époque, Edana n'obéit qu'à lui et le suit n'importe où où il va. Mais tout cela Búchanán se gardait bien de le dire à la jeune femme. Elle semblait déjà assez mal à l'aise comme cela devant sa compagne qu'il ne voulait pas l'embarrasser d'avantage.
Une certaine tristesse assombrit son visage ; elle allait bientôt repartir parmi les siens et il serait à nouveau seul. Le barde regrettait son comportement de tout à l'heure, car il lui faisait mauvaise impression. Mais en même temps, se serait-elle aventurée dans la forêt s'il n'avait pas volé ce sac de pommes ? On dit souvent que les choses n'arrivent jamais par hasard. Peut-être était-ce là le signe du destin qui les avait mis face à face en ce moment.
La danseuse se proposa d'arranger sa veste. Son comportement semblait étrange aux yeux de Búchanán : il venait de la voler, après lui avoir rendu son bien, elle aurait dû logiquement repartir. Et là elle lui proposait de raccommoder sa veste. Etait-ce parce qu'elle ne voulait pas repartir ou bien parce qu'elle était piquée par la curiosité ? Il fut retissant au début, mais elle insista. En remerciement pour la chanson... Ces mots raisonnèrent clairement dans la tête du barde : elle avait dû apprécier son petit chant. C'est pourquoi il lui tendit sa manche que la jeune femme ne tarda pas à quérir au creux de ses mains. Elle l'entraina près du feu et le fit asseoir sur la souche qui était couchée au sol. Il en profita pour siffler Edana qui déguerpit instantanément. Le maître savait que son animal n'était pas loin, toujours à les observer sans que personne ne puisse la voir.
La lueur des flammes faisaient danser les ombres sur leurs visages et rendait une atmosphère plus calme et apaisante. La couturière sortit de sa sacoche un fil et une aiguille prête à transpercer le tissu. Búchanán se laissait faire et profitait de cette proximité pour admirer la jeune femme. La même concentration passionnée que quand elle dansait se lisait sur ses traits fins. Un sourire tendre apparut au coin des lèvres du voleur en pensant à sa danse. Tu danses vraiment très bien. Il ne s'était pas rendu compte qu'il avait osé lui partager ses pensées. Elle savait donc qu'il l'avait vue tout à l'heure au campement et qu'il l'avait longuement observée. Il s'en pinça les lèvres tellement il s'en voulait d'avoir divulgué cela.
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Sujet: Re: dance until we die ▬ búchanán & irmine Dim 22 Fév 2015 - 14:36
Búchanán & Irmine
Irmine est heureuse de pouvoir assouvir son désir de couturière ; cette pauvre manche allait finir par complètement se décomposer ainsi éventrée. Bien sûr, cela aurait pu être le cadet de ses soucis en sachant que le vêtement appartient à un voleur. Mais il s'agit aussi d'un talentueux musicien et en vérité la jeune femme est indéniablement attirée par l'envie de rester un peu ici ; le chant de l'homme l'avait charmée et toute la curiosité qui est sienne la pousse à demeurer à ses côtés. C'est un trait de caractère qu'on lui a souvent reproché ; à force de trop vouloir découvrir la demoiselle s'était maintes fois retrouvée dans d’embarrassantes situations. Mais celle-ci ne l'est pas. Si Irmine laisse libre champ à toute sa soif de découverte c'est qu'elle sait que, malgré les dangers auxquels elle doit éventuellement faire face, les belles rencontres sont aussi au rendez-vous.
La brune est heureuse d'enfin voir cette bête sauvage disparaître. Un instant elle s’inquiète tout de même du fait que la chienne peut désormais être n'importe où autour d'eux et éventuellement lui sauter dessus sans crier gare. Et si l'animal prenait cette proximité comme une agression envers son maître ? Réprimant un léger soupir, la brune se concentre avec passion sur le bout de tissus. Elle ne prête plus attention au chien dans l'ombre, au regard de cet étranger sur elle. Passant le bout de sa langue entre ses lèvres comme à chaque fois qu'elle faisait l'effort de se concentrer pour coudre, elle ne remarque pas le sourire sur les lippes de son compagnon du soir, est même à des années lumières de se soucier de lui à l'instant présent. Les paroles de l'inconnu ont le don de la surprendre. Se redressant sous l'effet de la surprise, Irmine ne sait d'abord pas quoi répondre. A quel moment l'a-t-il vue danser ? Etait-ce sur le campement ou durant l'instant où elle l'a espionné ? Elle rougit légèrement à cette pensée avant de prendre la parole, d'un ton amusé. « Tu m'as vue danser ? » Autant lui demander, seul lui pourra lui offrir la réponse. En déposant le regard sur le visage de son vis-à-vis Irmine remarque une certaine gêne émanant de ses traits. Alors elle lui sourit doucement avant de reprendre son travail tout en écoutant la réponse de l'homme. Après tout, il aurait pu tout aussi bien la croiser durant la dernière fête à laquelle sa troupe a participé, c'est une autre option tout à fait plausible. Qu'ils se recroisent maintenant est un heureux hasard. Ou bien un coup du destin. La jeune femme continue tranquillement son travail jusqu'à couper le fil, venant de terminer. « Voilà, ça devrait tenir. » Elle observe une dernière fois la couture avant de rendre la manche à son propriétaire.
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Sujet: Re: dance until we die ▬ búchanán & irmine Dim 22 Fév 2015 - 17:30
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Il observa le travail de sa couturière ; on ne remarquait pratiquement pas les reprises et sa veste semblait comme neuve. C'est que ce vêtement était très vieux, ça devait faire six ans qu'il avait dû le voler sur une chaise de taverne. Il lui tenait chaud durant les nuits froide de la Terre du Milieu. Il tapota sa manche et offrit un sourire à la jeune femme. Merci.
Il devait désormais s'expliquer auprès de la danseuse. Fallait-il lui dire la vérité au risque qu'elle le prenne pour un voyeur obsédé ou lui mentir en inventant une histoire bidon où il l'aurait croisée lors d'une fête de village ? Búchanán opta pour la première idée ; il n'aimait pas qu'on lui mente alors il n'allait pas être un menteur. Il la regarda dans les yeux avec un sourire malicieux. Oui, tout à l'heure quand je cherchais à manger, je suis tombé sur cette troupe itinérante. J'ai profité de ce magnifique spectacle. Le barde se rendit compte que sa dernière phrase pouvait le faire vraiment passer pour un obsédé et s'empressa de rajouter : c'est pas tous les jours qu'on peut voir ça au milieu de la forêt.
Un nouveau silence s'installa. Peut-être assimilait-elle la petite histoire qu'il lui contait et tentait de décider s'il était un malade mental ou non. Il laissa son regard mourir dans les flammes du bûcher et ajouta d'une voix douce : Tu sais, ce qu'il y avait de plus beau en dehors de ta danse, c'est la passion que tu y mets. C'est très important d'aimer ce que l'on fait.... et toi, tu es capable de nous emmener dans un autre monde. Un soupir s'échappa de sa poitrine, se rappelant les mouvements gracieux et légers de la belle danseuse dont il ignorait toujours le nom. C'est pourquoi le barde se tourna vers elle. Au fait, je m'appelle Búchanán. C'était la première fois qu'il parvenait à se montrer sociable avec quelqu'un qu'il ne connaissait pas. En fait, il ne se montrait sociable avec personne, tout bonnement parce qu'il détestait tout le monde. Mais elle était capable d'attirer son attention et de le captiver ; chose que jusque là personne n'y était parvenu.
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Sujet: Re: dance until we die ▬ búchanán & irmine Dim 22 Fév 2015 - 22:43
Búchanán & Irmine
L'homme semble heureux de son travail et le contraire aurait étonné la demoiselle. Elle n'aime pas se vanter mais reste cependant consciente que les années d'expérience l'ont assez formée que pour réussir à raccommoder une manche comme il se doit. A son remerciement, elle répond par un simple signe de tête et lui rend son sourire ; si Irmine aime à coudre, elle aime tout autant voir la satisfaction de ses clients. Même si celui-ci est tout à fait particulier, il n'en reste pas moins que son bonheur est tout aussi important à ses yeux que celui de n'importe quel autre.
Attendant la réponse à sa question, Irmine est particulièrement attentive aux paroles de son vis-à-vis. Elle écoute avec un sérieux qu'elle arbore rarement. Mais rapidement, un sourire vint illuminer son visage. Il a raison ; il doit être terriblement rare de pouvoir observer une troupe telle que la sienne répéter au fond des bois. A vrai dire, elle adore ces moments ; ceux où tous se retrouvent seuls, à jouer, chanter et danser, sans aucun public pour venir les juger. Ils n'ont plus de pression sur les épaules, se contentent de répéter leur merveilleuse entreprise dans la bonne humeur. Mais cette fois-ci était apparemment différente ; il y avait un spectateur, finalement. Un observateur caché, visiblement charmé par leur prestation. Cela fait rire doucement la danseuse qui trouve cette situation des plus amusantes. Elle en oublierait presque l'incident du vol. Mais après tout, l'homme ne lui a-t-il pas rendu leur bien ? Faute avouée à moitié pardonnée. Et puisqu'il avait rendu les pommes sans résistance, elle peut même se permettre de ne pas lui en vouloir du tout.
Les mots que son vis-à-vis prononce ensuite ont le don de faire rougir la brune. A vrai dire, elle ne sait pas quoi répondre. Si elle danse depuis toujours dans les fêtes de villages et quand elle se retrouve seule, il n'en reste pas moins que cela ne fait que peu de temps qu'elle participe aux spectacles de la troupe. Avant, Irmine se contentait de coudre les vêtements, les costumes et les tentes. C'est tout ce qu'on lui demandait. Mais avec le temps, les autres artistes ont remarqué son amour et son don pour l'art de danser. Et ils avaient fini par l'inclure à leurs représentations. Leur choix semblait être le bon en entendant les mots de cet homme. Si la brune avait déjà reçu quelques compliments, jamais ils n'avaient été prononcé dans un cadre si particulier. Souvent, il s'agissait de quelques personnes saluant la prestance de la troupe entière, parmi une grande foule où les voix se confondaient avec toutes les autres.
La demoiselle est soulagée que l'autre se présente ; cela efface le pourpre qu'avait légèrement arboré ses pommettes, lui permettant de changer de sujet. Búchanán. Búchanán, le voleur, Búchanán, le barde. Elle imprime les syllabes au fond de son esprit, trace les traits de cet curieux individu au creux de sa mémoire. Connaître son patronyme fait naître en elle le désir d'en savoir bien plus sur lui, de découvrir qui est cette ombre rencontrée dans les bois. Peut-être n'est-ce qu'un rêve. Après cette répétition et le rangement du camp, il est probable qu'elle se soit assoupie. Si c'est le cas, elle ne désire pas qu'il se termine dans l'immédiat. Irmine lui sourit avec toute l’honnêteté du monde avant de se présenter à son tour, lui tendant une main délicate. « Irmine. » Une idée lui traversant l'esprit, la brune a à peine terminé de prononcer son propre nom qu'elle se lève avec agilité. Debout devant sa nouvelle connaissance, elle jette un coup d’œil à l'instrument de Búchanán. Dirigeant à nouveau son attention sur celui-ci, la jeune femme lui offre un sourire malicieux avant de lui adresser ces mots. « Et ta musique, tu ne la partages pas ? » Elle semble excitée, l’œil empli d'une lueur d'envie, espérant que cette fois-ci il accepte sa proposition.
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Sujet: Re: dance until we die ▬ búchanán & irmine Mar 24 Fév 2015 - 15:51
Dance until we die.
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La jeune femme ne semblait pas indifférente aux paroles du barde. Il la voyait sourire et s'empourprer légèrement à ses compliments ce qui le rassurait. Le malaise du début disparaissait petit à petit à mesure que les langues se déliaient. Búchanán se réjouissait de voir qu'elle ne semblait pas lui en vouloir pour son rapt.
Irmine. Il pouvait enfin mettre un nom sur ce doux visage qui semblait si timide. La danseuse lui offrit sa main qu'il cueilli avec un réel plaisir et désir. Un frisson parcourut toute sa colonne à ce contact. Elle avait la peau douce ; rien à voir avec ses mains qui étaient abîmées à force de pincer les cordes de son luth. Búchanán fut quelque peu intimidé de regarder Irmine dans les yeux. Il n'avait pas l'habitude de côtoyer d'autres personnes. La solitude était devenue sa compagne depuis bien longtemps et il n'en était pas plus malheureux. Mais il faut avouer que cette île déserte associable pesait souvent sur le barde qui s'imaginait parfois une vie de sédentaire. La seule chose qui lui manquait était la confiance d'abord en lui puis celle qu'il peut accorder en des personnes ; elle fut depuis bien longtemps brisée à jamais et Búchanán ne parvenait pas vraiment à se reconstruire. Alors avoir la main de quelqu'un, qui plus est celle d'une belle femme, était un énorme pas en avant. En temps normal, il n'était pas autant déstabilisé en présence de la gente féminine, mais elle avait quelque chose de particulier qu'il ne parvenait pas à comprendre.
Le barde se retrouva rapidement à saisir du vide. Irmine s'était levée d'un bon ce qui surprit le jeune homme. Son humeur avait changé tellement rapidement qu'il n'arrivait pas à la suivre. Mais elle lui remit rapidement les idées en place en lui demandant une chanson. Un sourire apparut sur ses lèvres. C'est demandé si gentiment. Búchanán se leva de la souche et attrapa son luth avant de se remettre à sa place. Seulement si tu danses pour moi. Il avait ajouté cette boutade avec un clin d'oeil malicieux en espérant qu'elle accepte. Le barde accorda ses cordes puis réfléchit un instant au chant.
La musique sortit harmonieusement de l'instrument de bois. Le barde regardait la jeune femme, sans être déconcentré dans son oeuvre. Il la voyait tester la mélodie tout d'abord par des pas légers, une légère gêne se faisant sentir qui disparaissait à mesure que Búchanán jouait. L'admiration pétiller dans les yeux de ce dernier. Cette fois-ci, il n'était pas seul à partir dans un autre monde apaisant, mais l'assemblage de son chant et de cette danse l'envoyait dans un autre univers meilleur que le sien. Il était transporté.
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Sujet: Re: dance until we die ▬ búchanán & irmine Jeu 26 Fév 2015 - 9:03
Búchanán & Irmine
Si ses muscles sont fatigués d'avoir mu son corps durant toute la soirée, le désir d'encore danser une dernière fois se fait plus fort. La musique du barde est loin des rythmes endiablés que les compagnons de la brune ont joué cette nuit. Ceux-là sont pour les fêtes, les grandes célébrations et les nuits sans fin. Les notes délicates du luth et la voix posée de son musicien sont de celles qui apaisent les âmes tourmentées, celles qui calment les esprits échauffés. Parfois Irmine se demande ce qu'il se passerait si, sur un champ de bataille, de telles sonorités se mettaient à résonner. Est-ce que tous remettraient les armes, en se rendant compte de l'absurdité d'une guerre éternelle ? Peut-être, elle ne saura jamais. Mais elle ne s'embête plus avec ce genre de questions ; désormais son corps appelle à la danse, chasse les idées noires de l'esprit de la jeune femme.
Les premiers pas furent mal assurés, timides, comme si la demoiselle craignait de se brûler les pieds sur le sol forestier. Mais la passion emporte rapidement la légère gêne qui s'était installée ; Irmine a oublié où il est. Ses paupières se sont closes, elle sent le chant l'emporter, mouvoir son corps sans qu'elle ne réfléchisse à ses gestes. Déjà, un sourire naît au bout de ses lèvre. Les traits de son visage sont ceux de quelqu'un d'apaisé ; elle est autre part, dans un monde lointain aux soucis de celui-ci.
Si la brune savait que ce moment viendrait, la fin de la musique lui laisse comme une impression de trop peu. Baissant doucement ses bras s'étant retrouvés à onduler dans les airs, elle a un petit rire joyeux tandis que son regard tombe sur son compagnon du soir. « C'était très beau. » Au fond de son esprit, un flot de questions interminable l'assaille. Est-ce qu'il voyage vraiment seul ? N'a-t-il personne pour partager ses soirées ? N'a-t-il donc pas peur ainsi solitaire ? Depuis quand joue-t-il, est-ce son métier ? La perspective qu'il s'agisse en vérité d'un assassin possédant d'un don de manipulation extraordinaire lui traverse soudain l'esprit. Sven connaissait son amour pour la musique, tous le connaisse, ce n'est un secret pour personne. Cependant, Irmine évite d'avoir une réaction trop violente, contient cet élan de panique soudain qui fait battre son corps. Non, elle divague. Au départ, ce n'est qu'un voleur de pommes. C'est une coïncidence qu'elle l'ait suivi. Contente de sa conclusion, la jeune femme se redresse un peu, chasse l’appréhension qui s'était glissée au fond de ses pupilles avant de fixer à nouveau son attention sur Búchanán. « Si tu voulais rejoindre notre troupe, ils ne pourraient pas refuser. » C'est à la fois un compliment et une suggestion, assez vague cependant. Expliquer qu'elle essaye de recruter un barde voleur à ses congénères risquait peu-être de mal passer. Mais après tout, la troupe a cette capacité d'oublier le passé de chacun, connaissant les temps difficiles auxquels le monde doit faire face.
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Sujet: Re: dance until we die ▬ búchanán & irmine Sam 28 Fév 2015 - 23:50
Dance until we die.
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Ses doigts caressaient délicatement les cordes de son luth sans aucune hésitation et sans fausse note. Il avait cette passion au fond de lui, depuis que son grand-père, son protecteur, lui avait fait découvrir ce goût et ce talent pour la musique. Seules les notes pouvaient l'évader de son quotidien si lourd. La tranquillité était à portée de cordes ; la mélodie qui sortait sans gêne de l'instrument de bois n'était qu'harmonie. Jouer par passion et par plaisir, voilà ce qu'était vivre pour le barde qui partait doucement dans un autre monde en compagnie d'Irmine. Ses pas s'étaient faits plus assurés et stables, comme si la musique l'avait pénétrée et possédée. Son visage était serein, comme s'il trouvait la finalité de sa vie. Búchanán continuait de chanter, emporté par le rythme et la splendeur du spectacle qui s'offrait sous ses yeux. Beauté et harmonie étaient les maîtres mots. Quelle complétude on pouvait trouver à cette danseuse et aux chants de ce musicien. Les mouvements de cette dernière étaient fluides et gracieux, comme s'ils semblaient se fondre dans cette nature féérique. Si des feux follets hantaient cette forêt, la jeune femme les aurait apaisés et enjoints à rejoindre sa danse tant elle pouvait calmer n'importe quelle âme en peine. Cependant la musique prenait fin et c'était à contre-coeur que Búchanán jouait la dernière note. Il aurait aimé que cela dure toute la nuit, toute la vie. Que ce rêve n'ait pas de fin. Seul un rire poursuivit la mélodie, ce qui fit sortir le barde de sa transe. Il la remercia d'un sourire suite à son compliment, bien qu'il aurait aimé lui jouer encore beaucoup de musiques rien que pour la voir danser à nouveau.
Irmine lui proposa soudainement de rejoindre la troupe qu'il avait vue. Comment dire non à une si belle femme ? Pourtant, son coeur s'assombrit ; il n'était qu'un voleur et un homme solitaire. Il avait perdu depuis bien longtemps ce goût de vivre avec d'autres et ne savait pas s'il arriverait à oublier cette habitude de vivre seul. Cela ferait un grand changement dans sa vie. Mais d'un autre côté, il verrait Irmine tous les jours. Une autre question lui traversa l'esprit : comment ses compagnons allaient réagir à sa vue ? Búchanán n'était que difformité et monstruosité ; il ne voulait pas subir un violent rejet. Sa cicatrice qui brisait son visage et son torse, puis ses oreilles d'elfes alors qu'il n'était qu'humain étaient souvent mal tolérées par les autres. Jamais personne n'avait tenté de savoir pourquoi il était comme cela. Je... je ne sais pas Irmine... bafoua-t-il. Búchanán était totalement perdu. Il était à la fois partagé entre le désir de vouloir partir rejoindre cette troupe, partir avec elle et la peur d'être rejeté comme un chien. Il n'eut toutefois pas le temps de poursuivre sa phrase et de lui donner une explication qu'elle se mit face à lui et lui proposa d'au moins passer la nuit avec la troupe pour ne pas être seul et de décider demain s'il resterait ou non. Au moins il verrait comment ses compagnons l'accepterait.
La danseuse entraîna par la main Búchanán à travers la forêt pour déboucher dans la clairière qui abritait la troupe itinérante. Le campement était rangé et le repas semblait déjà être prêt. Tous furent surpris de voir Irmine en compagnie d'un parfait inconnu et cette dernière bafoua un mensonge sur la question de qui il était. Apparemment une chèvre l'avait amenée jusqu'à lui. Une fois qu'elle eut terminé son histoire et qu'ils eurent tous compris, ces musiciens posèrent les yeux sur le jeune homme qui était mal à l'aise sous ses regards inquisiteurs. Allaient-ils l'accepter ou lui dire de s'en aller sans demander son dû ? Des sourires s'affichèrent alors sur leur visage en voyant l'instrument qu'il portait à son dos et les hommes offrirent des pintes de bières à lui et à Irmine. Ils les accueillirent chaleureusement autour du bûcher qui brillait de mille feu au centre du campement. La pluie avait cessé depuis un moment et laissé une délicieuse odeur d'herbe mouillée mélangée à la douce odeur du repas. Un cochon à la broche qui nourrirait toute la troupe. L'agitation du début s'était transformée en curiosité vis-à-vis de ce nouveau personnage. Les questions se lisaient sur leur visage : qui était-il, que faisait-il, pourquoi ces oreilles et cette cicatrice, que voulait-il à Irmine ? Mis à part la question sur ses oreilles ou sa cicatrice, Búchanán répondit volontiers aux autres. Ils comprirent d'ailleurs que ces questions éludées n'étaient pas à poser au barde. C'était un simple homme du Rohan qui voyaget avec sa louve et qui avait une passion pour son luth. Il résuma son histoire avec ces mots exacts. Jamais il ne parlerait de son enfance, ni de pourquoi il avait quitté sa terre natale. Le repas terminé, l'heure était aux réjouissances, bien que la nuit était déjà quelque peu avancée. Ils voulaient fêter leur invité. La lune brillait comme un diamant dans le ciel et éclairait la prairie. Les musiciens prirent leurs instruments et commencèrent à jouer une musique rythmée qui invite les gens à danser. Sans hésiter, il vit Irmine assise à côté de lui se lever d'un bon et se précipiter sur la piste déjà dénudée de son herbe à force de l'avoir foulée. Búchanán préféra rester sur sa souche à regarder danser avec délectation sa compagne de soirée. Il buvait les bières qu'on lui servait en faisant bien attention à ne pas éveiller le démon de l'alcool qui sommeillait constamment en lui. Le barde ne désirait pas faire mauvaise impression aux autres qui l'accueillaient chaleureusement. Pourtant, qu'est-ce qu'elle était bonne cette bière. Soudain, Irmine s'approcha de lui et l'attrapa par le bras l'invitant à venir danser. Malgré ses protestations, elle insista et Búchanán céda à son désir. Il n'aimait pas particulièrement danser, mais pour cette femme il ferait des efforts.