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[Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán
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 [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán

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MessageSujet: [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán   [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán EmptyMar 2 Juin 2015 - 14:34



I see you, what about you?

La journée était belle, et les habitants d'Edoras étaient sortis en masse se promener sur le grand marché de la capitale. Cenhelm marchait avec Adelind, l'esprit ailleurs, repensant encore et encore aux paroles du roi Fengel et ses menaces sous-entendues. Il n'avait pas fermé l’œil de la nuit et éprouvait quelques difficultés à se concentrer sur les différents étals et stands des marchants. A son bras, Adelind était plus qu'enthousiaste, trop heureuse de découvrir ce fameux marché aux odeurs et couleurs plus exotiques les unes que les autres. Elle trépignait et s'approchait de chaque étal, tirant son mari par la main, pointant du doigt les fruits, bijoux, étoffes qui la tentaient. Elle parlait avec les marchands qui étaient plus qu'heureux de lui expliquer la provenance de leurs produits, charmés par son sourire et son visage angélique. Cenhelm l'observait, un léger sourire sur les lèvres, et se contentait de faire un commentaire appréciateur par-ci par-là lorsqu'elle revenait vers lui, ses achats dans les mains.
Ils arrivèrent près d'un stand de tissus aux couleurs pastel et aux différentes textures. Adelind s'approcha du marchand et lui posa quelques questions tandis que Cenhelm restait plus en retrait, observant d'un œil distrait les montres vendues un peu plus loin. Soudain, il eut un drôle de pressentiment, comme si un regard familier s'était posé sur lui. Un frisson lui parcourut la nuque et il tourna lentement la tête. Kyriya était là, juste derrière lui, belle comme au premier jour et un sourire insondable sur le visage. Ses traits s'étaient endurcis depuis la dernière fois qu'il l'avait vue, et elle était vêtue de façon bien trop habillée pour aller se promener. Ses cheveux blonds étaient relevés en une coiffure compliquée et ses yeux le fixaient, semblant voir jusqu'au plus profond de son âme. Cenhelm ne bougea pas, se contentant de la dévisager. Elle s'approcha un peu de lui, un sourire poli sur le visage, mais il voyait dans ses yeux qu'elle était bien trop heureuse de le voir. « Cenhelm. Depuis le temps, » dit-elle de son air légèrement hautain. Trois ans, cela faisait trois ans qu'ils ne s'étaient pas vus, et la dernière fois, Cenhelm avait pratiquement ignoré Kyriya, trop préoccupé par la santé de son père pour s'adonner à son jeu incessant de séduction. « Kyriya. Curieusement, je ne suis pas surpris de te voir, » fit-il remarquer de son ton monocorde habituel, ne trahissant aucune pensée. Elle sourit alors sincèrement de son sourire carnassier, amusée. Pour elle, la danse reprenait. « Vraiment ? » De son doigt, elle effleura le bras de Cenhelm qui se redressa instinctivement, le visage fermé. Il détourna le regard et posa les yeux sur Adelind qui échangeait un ruban de soie contre quelques pièces avant de revenir vers lui, l'air jovial. Lorsque la jeune femme vit Kyriya, elle lança un regard interrogateur à son mari qui se racla la gorge. Cenhelm sentit Kyriya se tendre à ses côtés avant de reculer d'un pas. Elle plissa des yeux en regardant Adelind prendre le bras de son époux. « Kyriya, je te présente mon épouse, Dame Adelind. Adelind, voici Kyriya, une vieille connaissance. » Adelind adressa à la bourgeoise un sourire éclatant, bien que Cenhelm sache qu'elle n'était pas à l'aise au vu de la force avec laquelle elle agrippait à son bras. Il la comprenait, en même temps. Kyriya savait être impressionnante quand elle le souhaitait. La bourgeoise eut un sourire qu'elle voulait agréable mais ses yeux lançaient des éclairs. Cenhelm serra les dents alors que Kyriya éxécutait une révérence plus moqueuse que respectueuse. « Mes respects, ma Dame. Vous me voyez plus qu'honorée de vous rencontrer. » Les joues de Adelind rougirent légèrement. « Enchantée, » dit-elle timidement. Cenhelm leva les yeux au ciel. Il en avait déjà plus qu'assez. « Cela suffira, Kyriya. Nous allons te laisser. » Le regard que lui adressa alors la femme lui retourna l'estomac. Ses yeux n'étaient que rage et Cenhelm tressaillit lorsqu'elle sourit de toutes ses dents. Il en avait vu des choses terribles durant sa vie, mais Kyriya parvenait toujours à le perturber plus que toute autre chose. « Oh mais non, » répondit-elle avant de se tourner vers Adelind et de lui poser la main sur l'épaule dans un geste mielleux. « Je serai plus que ravie de vous accueillir dans ma demeure pour dîner en votre honneur, si ma Dame le souhaite. » Elle sourit chaleureusement à Adelind qui lui sourit à son tour, le rose colorant délicatement ses joues de jeune femme. Elle lança un regard inquisiteur à Cenhelm, lui demandant la permission. Il haussa les épaules, et le sourire d'Adelind s'élargit. « Ce serait avec grand plaisir. »

C'est ainsi que Cenhelm et Adelind se retrouvèrent devant la maison de Kyriya, en plein centre de la ville. Adelind s'était changée, revêtant une robe bleue qui ravissait son teint, et portant un châle en soie sur les épaules. L'air d'été était encore chaud en cette soirée et la jeune femme avait l'air absolument enchantée par son voyage à Edoras jusqu'ici. Elle avait confié à Cenhelm son plaisir à l'idée de faire connaissance avec une femme de la capitale, mais lui était loin de partager son enthousiasme. Kyriya était une femme... spéciale et compliquée. Il n'avait jamais réussi à la cerner, et qui savait ce qu'elle leur réservait ce soir-là. Mais il n'avait aucune autre raison de refuser son invitation, et cela faisait tellement plaisir à Adelind qu'il n'avait pas eu le cœur de l'interdire.
Ils gravirent les marches menant à la porte et Adelind frappa trois coups avant de se tourner vers lui et de lui sourire timidement, replaçant une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille. Il savait qu'au fond, elle avait peur de passer pour une enfant immature, qu'elle avait peur d'être ridicule. Il lui adressa un sourire rassurant et posa la main dans le creux de son dos. Elle prit une grande inspiration et sourit largement quand la porte s'ouvrit. Kyriya se tenait dans le couloir, magnifiquement vêtue et maquillée de façon à ce que tous ses atouts soient mis en valeur. A ses côtés se tenait une jeune femme de l'âge de Adelind, aussi blonde que sa mère et habillée telle qu'une femme de la bourgeoisie le serait. Cenhelm ne put s'empêcher de penser qu'elle ressemblait à une version plus jeune et moins apprêtée que Kyriya. « Entrez, je vous en prie, » les pria la maîtresse de maison, et ils s'éxécutèrent, Adelind rentrant en première, suivie de près par son mari. « Nous allons vous débarrasser, » rajouta-t-elle avant de taper dans ses mains d'une façon impériale. Un jeune homme s'approcha alors vers eux et prit le châle de Adelind ainsi que la cape de voyage de Cenhelm afin de les accrocher un peu plus loin. « Merci beaucoup, » lui dit Adelind avec un sourire gracieux. Cenhelm le regarda s'activer en fronçant les sourcils tandis que Kyriya leur présentait la jeune femme qui s'avérait être, sans surprise, sa fille. Le jeune homme – le valet, présuma Cenhelm – avait un visage marqué par un trait de maquillage noir grossier qui allait du front jusqu'au cou, et il se cachait de leurs regards derrière ses longs cheveux bruns.Kyriya attira alors son attention, lui touchant doucement l'avant-bras, et il la regarda comme s'il avait oublié qu'elle était là. « Nous allons passer au salon, Cenhelm. » Adelind avait déjà engagé la conversation avec la jeune femme sont Cenhelm n'avait pas entendu le nom, et était déjà entrée dans le salon. Le seigneur suivit alors Kyriya et s'assit en face d'elle dans un des canapés. Sur la table basse étaient disposés des amuses-bouche et des verres vides. Il écouta d'une oreille distraite les deux jeunes femmes discuter de la vie à Edoras, essayant de ne pas regarder Kyriya qui croquait dans les tartines avec bien trop de sensualité pour que ça ne soit pas fait exprès. Cela faisait à peine dix minutes qu'ils étaient là, et il en avait déjà par-dessus la tête, mais à ses côtés, Adelind éclatait de son rire clair et contagieux, racontant à la jeune femme anecdote après anecdote. Au bout de quelques minutes, Kyriya tapa de nouveau dans ses mains. « Il est l'heure de trinquer, » s'exclama-t-elle avant de se retourner pour regarder dans la pièce. « Apporte le vin, dépêche toi ! » Cenhelm vit alors le jeune homme d'un peu plus tôt traverser la pièce au pas de course, une bouteille de vin entre les mains. « Sers-nous, » commanda-t-elle d'une voix dure, et le jeune homme approcha la main de la coupe de Kyriya mais celle-ci lui donna une tape. « Les invités d'abord, imbécile ! » Cenhelm serra les dents et le garçon s’exécuta, servant la coupe d'Adelind, puis la sienne, pour finir par servir ses deux maîtresses. Lorsqu'il s'en alla, Kyriya leva son verre pour trinquer. « Buvons à la santé de Dame Adelind et du Seigneur Cenhelm ! » Ils burent tous docilement leur gorgée mais Cenhelm s'en abstint, posant simplement son verre sur la table. Alors que les deux jeunes femmes reprenaient leur conversation, Cenhelm lança un regard désapprobateur à Kyriya. « Ce garçon ne mérite pas de subir tes humeurs de cette façon, » lui dit-il de sa voix grave et monocorde. « Tu le payes pour te servir, pas pour se faire insulter. » Elle croqua dans une crevette avec force et défiance, et il plissa les yeux, voyant la flamme de la colère brûler dans ses yeux.
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MessageSujet: Re: [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán   [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán EmptyMer 3 Juin 2015 - 20:57

I see you, what about you ?
YOU MAY NEED TOW HANDS TO FIGHT SOMEONE. BUT ONLY ONE TO STAB THEM IN THE BACK.




Une tempête impétueuse venait de passer le seuil de la demeure. Son excitation était palpable à des lieues à la ronde et elle affichait un sourire qui inspirait à la fois la crainte et la fascination. Ses pas, qui la menèrent chez elle, avaient été rapides et saccadés. Son souffle était court, mais elle ne tarda pas à faire entendre sa voix. Búchanán accourut aussitôt, chargé des linges qu’il avait suspendu à la cordelette la veille.

« Ma fille, viens également. » lança Kiriya en direction de la chambre de sa fille. « Ah, tu es là toi ! Encore en retard dans tes tâches. Heureusement que je suis assez clémente pour ne pas t’envoyer à la mine. »

La mère expliqua à ses enfants sa rencontre au marché. Son excitation contamina également sa fille qui était tout heureuse d’accueillir chez elle des personnes de haut rang. C’était tout le contraire du jeune homme qui y voyait là du travail en plus. Kiriya lui donna ses ordres pour que la soirée se passe bien. Elle semblait se perdre dans ses propos ; elle ne voyait que du faste et du grandiose et ne prenait pas en compte que sa rêverie soit réalisable ou non.

« Je veux… un magnifique repas. Un rôti de porc, avec de la purée et des petits légumes. Le meilleur vin de notre cave, prends en cinq bouteilles ou plus. Fais aussi des amuses bouches avant que nous passions à table. Je veux aussi que tu me nettoies les chambres d’amis, c’est à dire les draps, les tapis et les rideaux. Réarrange également le salon, pour que l’on se sente le plus à l’aise possible. Il faudra bien sûr que le seigneur Cenhelm soit assis à mes côtés à table. Oh, et je veux également des roses. Partout, des roses rouges. »

« Des roses ? à cette époque ?! » lui répondit son fils.

Il faut savoir que Búchanán avait bien grandi. Âgé de quinze ans, il commençait à montrer des signes de rébellions. C’était ce qu’il avait promis à son grand-père : quitter cette famille et cette vie infernal. Cela faisait cinq ans qu’il avait rendu son dernier souffle et jamais l’adolescent n’avait oublié ses dernières paroles. Il devait attendre le bon moment pour s’enfuir.

« Fais ce que je te dis et ne me réponds pas espèce d’idiot. » lui répondit-elle sèchement en lui assénant une gifle.

Búchanán accusa le coup, il avait l’habitude maintenant de cette souffrance et releva doucement la tête pour poser un regard provocateur et empli d’une profonde haine sur sa mère. Mais il ne ferait rien. Il inclina simplement sa tête en guise de soumission et s’en alla faire ses tâches.
Il commença par enfourner le cochon – c’était ce qui prenait le plus de temps – et à découper les assortiments et les amuses bouches. Il alla ensuite au marché pour trouver des roses et, bien évidemment, il n’y en avait pas. Au moins le jeune homme avait fait rire la marchande avec sa demande qui lui donna d’autres fleurs rouges. Dépité, il rentra chez lui, en sachant pertinemment que sa mère ne tolérerait pas ce changement. Il les cacha dans la cave pour retarder le plus possible ce moment fatidique. Il s’attarda ensuite sur le nettoyage des chambres qui lui prirent beaucoup de son temps. Apparemment elles avaient été visitées la veille sans qu’il ne s’en soit aperçu. Ce qu’il trouvait le dégoûté au plus au point, mais il achevait ses tâches comme un bon esclave. Il imaginait la surprise que cela ferait à ces sorcières le jour où il ne serait plus là pour les servir. Ces pensées le motivaient et lui donnaient des regains d’énergie.

Quand il eut presque terminé le salon, le serviteur fut interrompu par une voix : sa sœur l’appelait avec insistance. C’était dans sa chambre que Búchanán la trouva, à moitié nue.

« Lace mon corsage ! » lui demanda-t-elle avec une grande gentillesse camouflée derrière son venin qu’il s’exécuta sans peine. Il avait l’habitude de devoir habiller sa mère et sa sœur de ces grandes robes aux corsages qui écorchaient ses doigts.
Ses mains passèrent dans son dos pour atteindre le cordage et effleurèrent malencontreusement la peau de la jeune femme.

« Profites-en, c’est certainement les seules fois où tu poseras tes mains sur une femme ! Vu comme tu es laid. »

Búchanán pinça alors ses lèvres pour ne pas l’insulter de chienne. Il se contenta de serrer d’un coup le laçage, ce qui lui coupa soudainement le souffle. Surprise, elle se retourna et poussa son frère.

« Mais tu es fou ?! Continue comme ça et c’est Mère qui se chargera de ton cas ! »

Il savait pertinemment qu’elle ne dérogeait jamais à ses promesses, alors il se hâta de délacer son corset pour qu’elle puisse retrouver un meilleur souffle. Puis c’était au tour de Kiriya de l’appeler dans sa chambre. Le jeune homme la découvrait à sa coiffeuse, vêtue d’une sublime robe rouge sombre décorée de petites broderies. Elle ne se retourna pas et continuait à se maquiller. Une ambiance pesante régnait dans cette pièce sombre – la lumière abime les traits – et le silence s’installa.

« N’as-tu jamais vu de pareilles créatures, dont la beauté ne connaît aucun pareil ? Haha, j’avais oublié à qui je m’adressais. Que connais-tu à la beauté toi ? Tu es tellement repoussant. » Son rire était strident et glaçait le sang bouillonnant de Búchanán. Il pouvait apercevoir son regard envoutant dans le reflet de la glace.

« Rien. Je n’y connais rien, Mère. »  

Elle quitta vivement son fauteuil et s’approcha de Búchanán à tel point qu’il pouvait sentir son haleine fraiche. Son regard était menaçant qu’un frisson d’appréhension parcourut le dos de l’adolescent.

« Je t’ai dit de ne jamais m’appeler comme ça ! Tu entends ? » Elle se retenait, mais son hystérie se reflétait dans les traits de son visage. Tentant de se calmer, Kyriya poursuivit : « As-tu pu aller chercher les roses ? »

Le silence de son fils répondait à toutes ses interrogations. Une rage dévorante la prit soudain et elle asséna un coup de poing du revers de son bras dans son visage. Son corps tomba au sol comme un sac de pommes de terre. Sa lèvre inférieure s’était ouverte sous le coup. Il tenta de se relever, mais la femme appuyait son pied sur son dos.

« Ne me fais pas honte ce soir. »

Puis elle repartit à sa place, comme si cet événement n’avait jamais eu lieu. Búchanán se ramassa et se retira dans sa propre chambre. Il essuya le sang qui coulait en se regardant dans le miroir. Son misérable regard se posait, comme à chaque fois, sur sa cicatrice et ses oreilles. « Elles ont raison, je suis une abomination » pensait à chaque fois le garçon. C’était un mal qu’il s’infligeait chaque soir. Un mal qui le plongeait dans une tristesse sans nombre et qui l’amenait aux portes de la folie. Mais il le répétait, quotidiennement, comme un rituel auquel Búchanán ne se soustrayait jamais. Il observait l’image honteuse que lui renvoyait le miroir et s’octroyait bons nombres d’injures à son égard. Il se forçait à le faire, car les sentiments qui naissaient à cet instant lui donnaient l’impression d’être en vie. Le pauvre ne connaissait que cela, chaque jour. Il ne tenait que cela pour vrai.

_ _ _ _ _ _


Ils étaient assemblés dans le salon quand Búchanán vérifiait que tout allait bien dans la cuisson du repas après qu’il se soit assuré que les invités appréciaient le vin. Le cochon semblait être cuit et il était temps de le sortir du four. C’est à cet instant qu’il entendit Kyriya.

« Je le paye pour qu’il fasse du bon travail et non pas n’importe quoi. Il est jeune, il manque tout simplement d’expérience. »  

Un sourire ironique se dessina sur ses lèvres ; elle mentait comme elle respirait. Remarquez, si elle disait la vérité sur ses origines, elle serait très vite la risée du monde d’Edoras. Autant que la honte soit sur lui. L’adolescent avait l’habitude des moqueries de la part des convives qui venaient nombreux en ces lieux. Ils se moquaient ouvertement de lui, parfois lui envoyaient même de la nourriture. Ces invités étaient différents. Il avait entendu ce que l’homme avait dit à son sujet. C’était gentil, mais tellement vain. Qu’est-ce que ces mots pouvaient faire face à cette mégère qui ne voit qu’elle en ce monde. C’était la première fois que quelqu’un se souciait de son bien-être, cela l’étonna vraiment. Mais il oublia vite cette attention. C’était demandé à un roi de se soucier de ses lépreux. On y pense un instant, on le déplore, puis on reprend le cours de sa vie paisible.

Il entra dans le salon après avoir épousseté sa veste rouge de valet et avança vers le seigneur et sa mère.

« Nous allons pouvoir passer à table, Maîtresse. »
« Fort bien, apporte le repas. »

Quand il se retourna, il ne put s’empêcher de poser ses yeux sur la femme du seigneur. Une douceur émanait d’elle, comme un voile de soie qui se pose sur notre peau. Son sourire était capable de rassurer les cœurs inconscients et son regard était bienveillant. Ses lèvres s’étirèrent en coin au passage du jeune homme qui baissa immédiatement le regard.
Cela n’échappa pas à la mère qui s’excusa auprès de Cenhelm pour rejoindre son valet dans la cuisine. Alors qu’il était en train de préparer les assiettes, elle arriva derrière lui, armée d’un des couteaux et le retourna, plaquant sa main sur sa bouche pour qu’un cri inopportun ne s’échappe de sa bouche. Elle tenait la lame de son couteau près de l’œil de Búchanán et lui murmura à ses oreilles pointues.

« Pose encore un regard sur cette trainée et je te crève l’œil. Tu as déjà eu de la chance que je t’épargne celui-ci, alors tiens toi tranquille. »

Elle le lâcha et disparut aussi vite qu’elle était arrivée pour rejoindre ses invités. Sous le choc, il mit un instant pour retrouver ses sens. Son cœur battait la chamade et semblait presque exploser. L’adolescent parvint à se calmer et à finir ses assiettes qu’il apporta à table. Les invités ainsi que sa sœur et sa mère étaient à table, assis à la bonne place, comme cette dernière l’avait exigé. La table de bois était assez grande pour accueillir une dizaine de personnes. Malgré la distance qu’il y avait entre les personnes, cela n’empêcha pas sa sœur de se rapprocher de la jeune femme avec qui elle semblait plongée dans une conversation intéressante. Cela laissait libre cours à Kyriya pour s’accaparer Cenhelm. Au fond, même sa fille n’était qu’un objet à ses yeux.

« Alors, Cenhelm, comment se portent tes terres ? »

Elle ne cherchait pas à cacher son intense regard qu’elle posait sur lui. Kyriya voulait qu’il la remarque et qu’il la possède, comme il l’avait fait plusieurs années auparavant. C’était assurément un homme qui avait marqué sa vie et elle semblait encore attachée à lui. Elle but dans son verre de vin et regardait toujours l’homme du coin de ses yeux bleus dans lesquelles on tuerait pour pouvoir s’y noyer.
Au passage de Búchanán, la femme lui fit un croche-pied et celui-ci manqua alors de trébucher, mais au dernier moment, il parvint à se redresser. Heureusement qu’il n’avait plus rien en main. Sans demander son reste, il se hâta de rejoindre la cuisine, là où il pouvait espérer avoir un peu de paix.

« Fais attention, maladroit ! »

Elle offrit alors un sourire malicieux à ses invités, comme pour se faire pardonner la maladresse de son valet. Kyriya ajouta tout bas à l’intention du seigneur que cela lui faisait très plaisir de l’accueillir dans sa demeure et de le revoir réchauffait son cœur.


© GASMASK
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MessageSujet: Re: [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán   [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán EmptyJeu 11 Juin 2015 - 20:47



I see you, what about you?

Aux yeux de Cenhelm, tout travail méritait salaire et toute personne méritait le respect, quelque soit son statut social et même si sa tâche principale était de vider les latrines. Rien ne justifiait le traitement que Kyriya semblait infliger à son jeune valet, et son maigre semblant de défense était hautain et plein de mépris. Cenhelm ne répondit rien, étant plus qu'habitué aux frasques et prétentions de la bourgeoisie, et se contenta de boire une gorgée du vin qui était cela dit excellent. Il savait pertinemment que la matrone ne saurait entendre raison et ne prendrait rien de ce qu'il pourrait lui dire en compte. Il n'aurait de toutes manières pas eu le loisir de débattre du traitement du personnel plus longtemps car le jeune valet entre de nouveau dans la pièce pour annoncer que le repas était prêt. Ils se levèrent et Kyriya les convia à s'approcher de la table qui était dressée avec goût, ornée de la plus belle vaisselle que la maison devait posséder. La fille de Kyriya prit la main de Adelind – qui avait laissé échapper un soupir admiratif en apercevant la décoration – et l'invita à venir s'asseoir à ses côtés. « Ainsi nous pourrons poursuivre cette conversation passionnante, très chère, » lui dit-elle avec un sourire complice.
Cenhelm prit place en face de son épouse et observa de son air impassible les deux jeunes femmes discuter avec animation, en attendant le retour de Kyriya qui s'était absentée, certainement pour superviser le service.Quand elle revint, elle semblait plus rayonnante que jamais et s'installa à côté de Cenhelm, rapprochant sa chaise de la sienne un peu plus qu'il ne l'aurait été nécessaire. Le seigneur l'observa d'un œil critique , conscient que ce plan de table n'était certainement pas le fruit du hasard. Elle lui souriait et battait des cils, son regard flamboyant rencontrant l'acier dans les yeux de Cenhelm. Un jour, ce feu avait su réchauffer son cœur et lui faire tourner la tête, mais aujourd'hui... Que voyait-il ? Une femme manipulatrice, hautaine et imbue d'elle-même. Pouvait-elle seulement aimer quelqu'un d'autre que son propre reflet ? Il n'avait jamais su la comprendre, la cerner. Elle savait obtenir ce qu'elle souhaitait et maîtriser chaque personne autour d'elle. Ces prétendus sentiments n'avaient jamais été qu'un prétexte pour gagner sa confiance, il en était certain.

Pourtant elle ne lâchait jamais l'affaire, et aujourd'hui encore son regard semblait le clouer sur place, envahir son être et l'attirer vers elle. Il détourna les yeux, agacé, tandis que le jeune valet entrait pour apporter le plat et que Kyriya engageait la conversation de façon tout à fait respectable, en lui posant une question sur ses terres. Il ne répondit pas tout de suite, remerciant le jeune homme quand il leur servit un nouveau verre de vin avant de remplir leurs assiettes.

Quand il repartit, le malheureux garçon trébucha, écopant d'une nouvelle remarque de sa maîtresse avant de retourner en cuisine. Adelind le regarda partir d'un air désolé et il eut l'impression pendant quelques secondes qu'elle allait ouvrir la bouche pour dire quelque chose, mais sa voisine de table se mit à lui raconter avec enthousiasme une anecdote sur les jouteurs d'Edoras. Profitant de la confusion, Kyriya se pencha vers lui et lui murmura à quel point elle était heureuse de le revoir, de sa voix envoûtante qui fit se dresser les cheveux sur sa nuque, bien malgré lui. Cenhelm n'en montra rien, tourna la tête et la regarda en haussant un sourcil critique. Il se saisit de ses couverts et entreprit de couper sa part du cochon qui dégageait une odeur appétissante.

« Mes terres se portent très bien, je te remercie. Les chevaux sont en pleine santé et les cultures sont fertiles cette année. » Il parlait sans la regarder, coupant toujours sa viande. En face de lui, les deux jeunes femmes avaient commencé à manger et continuaient de converser avec entrain. De temps à autres, Adelind le regardait et lui adressait un sourire ravi ; Cenhelm ne pouvait s'empêcher d'être un peu attendri. Au moins, Adelind s'amusait. Il croqua dans la viande qui était cuite juste comme il fallait, un peu croquante à l'extérieur et plus tendre en son centre. Il était agréablement surpris par le goût, ne s'étant pas attendu à ce qu'un jeune homme sache si bien cuisiner. Il était certainement doué, et Cenhelm ne se fit pas prier pour le faire remarquer. « Tu as là un valet talentueux, » dit-il en haussant un peu la voix, de manière à se faire plus entendre, « ce cochon est excellent. » Il méritait bien un peu de reconnaissance, car Cenhelm doutait qu'il en reçût très souvent. Il adressa un regard entendu et un de ses sourires simplement polis à Kyriya, qui eut un rire sonnant faux. « Tu es talentueux toi aussi, » susurra-t-elle en posant la main sur son avant-bras. Il sentait la chaleur de sa paume traverser ses vêtements mais continua de lui adresser son sourire sans joie jusqu'à ce qu'elle se retire.

Il y eut quelques secondes de silence durant lesquelles chacun dégusta son assiette, puis Adelind complimenta à son tour le repas de son air enjoué, réussissant à faire sourire son mari. Ce qui ne manqua pas de faire réagir Kyriya, qui adressa la parole à la jeune femme avec une voix chaleureuse. « Et vous donc, très chère, que faites-vous pour vous occuper dans votre temps libre ? Être une Dame doit être parfois terriblement ennuyeux. » Elle finit sa phrase en ayant de nouveau son petit rire complice, ce qui fit grincer les dents de Cenhelm. Adelind, qui avait passé le stade de la timidité depuis un moment, ne rougit pas à cette attention et répondit au contraire avec plaisir. « Oh vous savez, je ne suis pas une Dame depuis très longtemps ! » Elle se mit elle aussi à rire, partageant cette hilarité soudaine avec sa nouvelle amie. Cenhelm finit son assiette sans mot dire, observant les dames à l’œuvre dans leur jeu de pouvoir bien à elles. Il se disait souvent que les femmes étaient bien plus fourbes et coriaces que les hommes, et ce dîner qui semblait si innocent en était une preuve évidente. Il se demanda aussi si sa jeune épouse n'avait pas bu trop de vin. « Mais je ne m'ennuie pas beaucoup. Je m'occupe du domaine de mon cher époux, » expliqua-t-elle avec les yeux brillants. Elle adressa un petit sourire à Cenhelm qui le lui rendit.

Ce fut la goutte de trop pour Kyriya qui tapa dans ses mains avec insistance. « Valet ! » s'exclama-t-elle avec plus de force que nécessaire. « Apporte le fromage. » Elle semblait réellement agacée désormais, même si elle le cachait bien derrière ses manières et ses sourires qui ne trouvaient aucun écho dans ses yeux. Quand elle vit que Cenhelm l'observait, elle lui lança un regard froid. Il haussa un sourcil, s'engageant malgré lui dans cette danse qu'ils avaient toujours exécutée tous les deux. « Adelind est une femme pleine de surprises, » lui dit-il sur le ton de la confidence, avec un léger sourire. « Elle gère les cultures d'une main experte. Mes affaires se portent mieux que jamais depuis son arrivée. » Kyriya sourit mais l'emprise qu'elle avait sur sa fourchette se resserra. Il voyait ses os ressortir tellement elle serrait le couvert, et il lui prit la main tandis que Adelind éclatait de rire en face d'eux, réagissant à il ne savait quelle pitrerie. Il s'approcha d'elle à son tour et parla doucement de sa voix menaçante. « Je vois clair en ton jeu. Ne penses pas me berner. » Il serra les dents quand il la sentit frissonner, conscient que rien ne l'arrêterait.

Le valet choisit cet instant pour entrer, le plateau de fromage en mains. Il la relâcha et se tourna vers le jeune homme qui s'occupa de les débarrasser de leurs assiettes sales avant de leur amener de nouvelles assiettes ainsi que des couteaux à fromage. « Ce plat était un vrai régal, mon garçon. Tu sembles être un cuisinier très doué, » dit-il en prenant son verre en main avant de boire une gorgée de vin. Ce n'était que son deuxième verre ; il appréciait le bon vin, mais n'était pas friand des effets néfastes de l'alcool. Au contraire de Adelind, qui arborait des joues tendrement rosées et adressait un grand sourire au jeune valet qui se tenait la tête baissée, évitant tout regard, et distribuant les couverts. Cenhelm observa Kyriya, jouant avec la pointe de son couteau d'un air faussement distrait. Derrière son contrôle apparent de la situation, elle semblait aussi sauvage que jamais, et Cenhelm – considérant l'état joyeux de sa jeune épouse, l'impulsivité de Kyriya et la nervosité ambiante – sentait la catastrophe arriver.

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MessageSujet: Re: [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán   [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán EmptyMar 30 Juin 2015 - 19:07

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Dans sa cuisine, Búchanán s’attelait à la confection d’une tarte aux pommes et aux prunes. C’était un dessert pas trop compliqué à faire et prenait relativement peu de temps. Il avait déjà préparé la pâte dans la journée et ne lui restait plus qu’à préparer les fruits. Le jeune homme n’aimait pas vraiment la pâtisserie, préférant la cuisson des viandes à celle des farines. C’est pour cela qu’il se restreignait à des recettes simples. Il enfourna le dessert au four et pouvait être tranquille pour un moment, le temps que tout le monde finisse son repas. Il s’occupa alors des fromages pour la fin du repas, déposant diverses variétés sur un plateau d’argent avec un confit de figue au milieu.

Alors qu’il s’apprêtait à aller chercher une bouteille d’hydromel à la cave, la voix du Seigneur l’interpela ; l’adolescent l’entendit distinctement ce qui réchauffa son cœur. Un compliment ! Il ne put empêcher ses lèvres de s’étirer dans les coins et sa main d’aller sur sa poitrine. Une douce chaleur envahit alors cette dernière en une agréable sensation. Il n’en avait que rarement reçu, mais celui-ci le fit le plus plaisir. Peut-être parce qu’il bravait le caractère impétueux de sa mère en haussant sa voix pour que Búchanán puisse entendre. Il était heureux de savoir que ce qu’il faisait avait de la valeur et ne semblait pas vain, comme il le pensait souvent. En effet, il n’avait jamais le loisir de profiter de sa cuisine puisqu’elle était exclusivement réservée aux invités ; lui devait se contentait de pain et de quelque reste qu’il restait. Son courage le reprenant, le valet redoubla d’effort dans sa présentation.

C’est alors que l’appel de sa mère se fit entendre et le fit sursauter. Il se précipita de terminer le plateau et de l’apporter dans la salle. Kyriya semblait mal à l’aise et agacée, Búchanán la connaissait bien. Ses lèvres étaient pincées, témoignant de son irritabilité. En effet, une profonde tourmente avait envahi son être après les mots qu’avaient susurrés Cenhelm à son oreille. Elle en fut totalement déstabilisée et n’avait su répondre à ces accusations, se contentant de sourire faussement pour ne rien laisser paraître. Cenhelm lui échappait petit à petit, elle le sentait, mais ne pouvait pas l’accepter.

Alors que le valet débarrassait les invités de leurs assiettes sales, Cenhelm profita de cette proximité pour complimenter celui-ci. La respiration de la maîtresse de maison se fit plus courte, exaspérée par l’attention qu’il accordait à ce moins que rien. Búchanán se contenta de baisser les yeux, se cachant derrière ses cheveux, et de bafouer un bref merci. Jetant un regard sur sa mère, il comprit vite qu’il avait meilleur temps de faire au plus vite. Il plaça alors la nouvelle vaisselle et le plateau de fromage au centre de la table.

« Ressers-nous du vin, Valet ! » lança cette bougresse à son encontre. Sa voix était empreinte d’une tension qu’elle tentait malgré elle de dissimuler. « Et n’oublie pas Dame Adelind. »

Voilà où se trouvait la clef de son plan : « diviser pour mieux régner. » Telle était sa devise. Tout ce que cette fourbe cherchait était d’éloigner cette femme de l’amour de sa vie. Sans elle dans ses jambes, Kyriya aurait Cenhelm pour elle toute seule. C’était une occasion à ne pas manquer ; et quoi de mieux que l’alcool pour endormir les sens ? Elle avait très bien vue qu’Adelind n’était qu’une simple jeune femme sans expérience du monde extérieur. Peut être connaissait-elle bien la gestion des terres de son mari, mais elle ne devait certainement pas connaître très bien les fêtes mondaines. Cela se voyait à ses joues rougies et ses rires incontrôlés. Kyriya jubilait intérieurement et ordonna à son fils de les laisser. Elle leva alors son verre de vin en direction de la jeune femme, observant nonchalamment le liquide à travers le verre.

« Dame Adelind, vous semblez fort apprécier ce vin. Vous me voyez ravie de satisfaire une femme de votre rang. » lança-t-elle en arborant un grand sourire qui dévoilait ses dents blanches.

Elle n’écouta pas du tout la réponse de cette enfant ; cela ne l’intéressait pas pour le moins du monde. Tout ce qu’elle voulait était de faire réagir Cenhelm.

« Tu as fait un très bon choix de femme Cenhelm. » lui murmura-t-elle en se penchant vers lui. « Elle semble intelligente, malgré son jeune âge, et a l’air de savoir mener tes terres d’une main de fer… Je n’aurais pas cru cela de toi. » Elle s’approcha plus près de son oreille. « J’avais cru comprendre, la dernière fois que nous nous sommes vus, que tu aimais avoir le contrôle sur tout. » En prononçant cela, un nombre infini d'images de leurs ébats passaient à son esprit.

Kyriya profita de ce rapprochement pour laisser courir discrètement sa main sur la cuisse de Cenhelm avant de boire une gorgée provocatrice de son vin. Elle posa alors son regard de braise sur l’homme avant de lui sourire tendrement. Adelind et sa fille remarquait à peine leur échange, trop absorbées par leur conversation. Kyriya savait qu’elle pouvait énerver cet ancien amant, mais elle tentait le tout pour le tout. De plus, elle voyait que son épouse était bientôt prête. Les premiers signes de fatigue se faisaient ressentir et l’hydromel du dessert allait l’achever. Cette manipulatrice proposerait plus tard une chambre à ses hôtes. Peut être ne tiendrait-elle pas jusqu’à la fin du dessert.

Kyriya s’empressa alors de parler de la vie courante d’Edoras pour changer de sujet avec Cenhelm, jusqu’à ce que Búchanán apporte le dessert.  



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MessageSujet: Re: [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán   [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán EmptyMar 14 Juil 2015 - 2:53



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Le jeune valet apporta le plateau de fromage qu'il déposa au centre de la table, au plus grand soulagement de Cenhelm. Non pas qu'il apprécie le fromage à ce point, il espérait simplement que cette distraction suffirait à détendre l'atmosphère pendant quelques secondes. C'était trop demander cependant, car Kyriya beugla au jeune homme de leur resservir du vin. Cenhelm se retint de taper du point sur la table. « Et n'oublie pas Dame Adelind, » précisa-t-elle de sa voix mielleuse. La fourbe menait bien sa barque et elle avait de la suite dans les idées, cela Cenhelm devait bien l'admettre. Le jeune garçon s'exécuta et remplit de nouveau leurs verres, récoltant un nouveau sourire de la part d'Adelind. Lorsque le valet s'apprêta à verser du vin dans son verre, Cenhelm plaça sa main sur la coupe. « Merci, cela ira, » dit-il au garçon d'un ton monocorde, évitant de laisser paraître son agacement. Adelind trinqua de nouveau avec sa voisine de table qui semblait elle aussi passer du bon temps, mais ses yeux étaient plus concentrés et son sourire bien que charmant sonnait aussi faux que celui de sa mère. Le seigneur se demanda sérieusement ce qu'ils étaient venus faire ici, entrant de leur plein gré dans la cage aux lionnes. Il avait espéré que le fait de rencontrer Adelind mettrait fin aux tentations de Kyriya mais il semblait évident qu'il l'avait sous-estimée. Il était temps que ce dîner de courtoisie se finisse et qu'ils s'en aillent pour de bon.

« Dame Adelind, vous semblez fort apprécier ce vin. Vous me voyez ravie de satisfaire une femme de votre rang. » Ravie, ça, elle l'était à n'en pas douter. Cenhelm lui adressa un regard en coin, détaillant son expression bien trop enjouée à son goût. Humilier Adelind en la soûlant à sa table était certainement son objectif, et Cenhelm ne pouvait rien dire au risque de l'humilier encore plus. Faire remarquer à sa jeune épouse qu'elle devrait certainement en rester là pour ce repas serait bien trop honteux pour elle. « C'est un bon vin, en effet. Je vous remercie pour cette invitation en votre humble demeure, Kyriya. » Cenhelm fut content de voir que même si elle ne s'en rendait pas forcément compte, Adelind ne se laissait pas marcher dessus impunément. Si la bourgoise avait été moins ravie de la tournure que prenaient les événements, elle aurait pu être agacée par ces mots qui la remettaient quelque peu à sa place. Cependant les yeux de Kyriya luisaient de malice lorsqu'elle se tourna de nouveau vers lui et s'approcha plus près que ce que la convenance aurait voulu, susurrant des mots provocateurs à son oreille. Le contrôle sur tout... Elle glissa ses longs doigts aux ongles brillants sur sa cuisse, et il sentit une chaleur non désirée lui envahir le bas du ventre. Le contrôle sur toi, je ne l'ai jamais eu, pensa-t-il alors qu'elle le dévorait du regard, et qu'une fois de plus il ne parvenait pas à détourner les yeux. Était-elle une sorcière pour parvenir ainsi à charmer les malheureux qui posaient le regard sur ses formes gracieuses ? Ces pauvres ignorants qui comme lui n'avaient aucune idée de ce qui se cachait derrière ces cils interminables et ce sourire aveuglant ?

Le rire d'Adelind le sortit une nouvelle fois de ses pensées et il profita de cette distraction pour se servir du fromage, s'occupant les mains et reprenant contenance. « Et je vous l'assure, l'homme repartit simplement avec trois œufs dans son panier ! Quel nigaud ! » s'esclaffait la jeune femme, faisant rire Adelind de plus belle. Ses joues roses et ses yeux brillants en disaient long sur son état et Cenhelm voyait que malgré son engouement elle avait désormais de la difficulté à garder les yeux grands ouverts. Il se dépêcha de finir son fromage, écoutant Kyriya parler d'une oreille distraite, hochant la tête de temps à autres pour faire mine de porter un quelconque intérêt à ce qu'elle disait. Ses yeux se posaient régulièrement sur Adelind, jaugeant son état de fatigue et s'inquiétant quelque peu pour sa jeune épouse. Elle s'en remettrait, évidemment, elle était jeune et plus forte que ce qu'elle même ne pouvait penser, mais il espérait surtout qu'elle ne garde pas un souvenir trop mauvais de cette soirée.

Bientôt – une éternité plus tard selon Cenhelm – le jeune valet entra de nouveau dans la pièce pour débarrasser l'assiette de fromage et amener le dessert. Il posa sur la table une tarte aux pommes et aux prunes encore tiède qui dégageait une odeur divine. Cenhelm n'était pas très gourmand mais était vraiment friand de pommes et ce dessert lui apporta un semblant de répit en cette soirée interminable. « Sers-nous de l'hydromel maintenant, dépêche toi, » le somma Kyriya, et le garçon s'empressa d'aller chercher une nouvelle bouteille qu'il servit dans quatre verres propres. Cenhelm se contenta d'en boire une gorgée, ne désirant pas boire plus d'alcool ce soir là, mais alors qu'ils dégustaient tous leur part de tarte, Adelind et sa voisine buvaient le liquide avec entrain. « J'aime beaucoup cet hydromel, » commenta Adelind à la jeune femme qui confirma ses dires en finissant son verre d'une traite. Cenhelm constata qu'elle aussi avait les joues roses désormais, et fut quelque peu rassuré d'entendre qu'elle disait plus de bêtises que sa jeune épouse. Kyriya ne disait plus rien, mangeant tranquillement sa tarte et observant les jeunes femmes d'un air satisfait. Elle lançait de temps à autres son regard de braise à Cenhelm qui gardait son attention sur la tarte, évitant de tourner la tête dans la direction de son hôte.

Lorsqu'ils eurent tous fini et que le jeune valet eut débarrassé les assiettes à dessert, Cenhelm ne prit pas de gants et décidé qu'ils étaient restés assez longtemps comme cela. « Bien, » commença-t-il de son ton à la fois doux et autoritaire, « je crois qu'il est temps pour nous de partir. Nous avons encore de la route à faire. » C'était vrai après tout. Les quartiers que le roi Fengel laissait à disposition des nobles en visite étaient assez loin d'ici, et il était déjà tard. Adelind le regarda de ses yeux fatigués et ne dit rien, mais sa voisine lui prit la main et lui adressa un sourire triste. « Oh, vous me manquerez, ma Dame. J'ai aimé discuter avec vous. » Cenhelm lança un regard insistant en direction de sa femme, espérant qu'elle ne promette pas à la fille de Kyriya de revenir. Avant qu'elle ne puisse ouvrir la bouche, cependant, Kyriya s'exprima de sa voix chantante et enjouée. « Vous pouvez rester coucher ici, ma Dame, » proposa-t-elle, et Cenhelm sentit son faux sourire se décomposer. Était-ce une plaisanterie ? « La nuit est froide et le chemin est long, sans compter les bandits qui courent les rues de notre cité quand il fait noir. J'ai une chambre de prête à l'étage, ne prenez pas de risques inconsi... » « C'est très aimable à toi Kyriya, » la coupa Cenhelm sur un ton tranchant, « Mais nous n'allons pas abuser de ton hospitalité. » Leurs regards se croisèrent et ils s'observèrent quelques secondes, engageant un véritable duel de volonté. Un bâillement se fit entendre, et le visage de Kyriya s'éclaira dans un sourire victorieux. « Je vous prie de me pardonner, » s'excusa Adelind, « Mais je tombe de fatigue. » La jeune femme lança un regard suppliant à Cenhelm, son visage angélique rendu encore plus enfantin par la fatigue et la boisson. « Couchons ici, Cenhelm. Nous pourrons rentrer sereinement demain matin. » Il la regarda pendant quelques secondes avant de céder, hochant légèrement la tête. La fille de Kyriya se leva et prit la main de Adelind, l'entraînant à sa suite. « Venez, je vais vous montrer votre chambre, » dit-elle, et Adelind s'éclipsa en remerciant Kyriya pour son accueil et en souhaitant bonne nuit à son mari.

La porte se referma derrière les deux jeunes femmes et un lourd silence s'installa. Cenhelm tentait de maîtriser la colère qu'il ressentait en cet instant, regardant fixement la porte qui venait juste de se fermer. Il pouvait sentir la jubilation de Kyriya à ses côtés et l'idée de s'être fait avoir ainsi l'agaçait au plus haut point. Pendant de longues minutes personne ne parla, et Cenhelm évita tout regard en la direction de Kyriya. Il n'avait pas besoin de la regarder pour savoir qu'elle arborait son sourire victorieux, ce sourire imbu d'elle-même qu'il l'avait vue porter si souvent dans les soirées mondaines.

Une main se posa au milieu de son dos et remonta doucement jusqu'à sa nuque, et Cenhelm serra les dents, fermant les yeux pour ne pas céder à sa colère. Aussi abjecte et manipulatrice soit-elle, il se refusait de lever la main sur une femme ; c'était un acte odieux et impardonnable à ses yeux. Kyriya passa ses doigts dans les cheveux qui ornaient le creux de sa nuque, grattant doucement de ses doigts experts et il ne put s'empêcher d'apprécier ce contact – la bougresse n'avait rien oublié de ce qu'il aimait. « Il semblerait que soyons seuls, Cenhelm, » fit-elle remarquer de sa voix suave, s'approchant encore un peu. Il ouvrit les yeux, refusant toujours de la regarder. « Quelle heureuse coïncidence... » Ses doigts descendirent le long de sa mâchoire, et Cenhelm lui attrapa le poignet dans une étreinte ferme et presque douloureuse, écartant cette main de son visage. Il lança un regard sévère à Kyriya. « Cela n'a rien d'une coïncidence. » Il lâcha la main de la femme et se leva de sa chaise, haussant un sourcil. « Je dois avouer que tu n'as rien perdu, Kyriya. Manipulatrice, fourbe et prête à tout pour arriver à tes fins. » Dès le premier soir elle avait obtenu ce qu'elle voulait de lui, en jouant de ses atouts et de ses belles paroles. Puis ce furent les lettres et les lamentations, les battements de cils et les mains charmeuses... Rien n'arrêtait sa détermination. Malheureusement pour elle, Cenhelm aussi était déterminé à ne rien lui céder.« Si c'est de l'argent que tu veux, sache que tu n'auras jamais rien de ma part. Ton petit jeu peut s'arrêter là. »

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MessageSujet: Re: [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán   [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán EmptySam 25 Juil 2015 - 16:19

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Enfin, le moment que Kiriya attendait depuis des années s’offrait désormais à elle. Seule avec Cenhelm, la femme n’avait plus qu’à aller le cueillir entre ses doigts ; plus rien ne les empêchait de revivre cette nuit qu’ils avaient passé il y a de cela une quinzaine d’années. Et cette fourbe avait bien l’intention de saisir cette occasion au vol. Depuis le jour où leurs corps s’étaient unis, l’image de ce seigneur n’avait cessé d’hanter ses rêves et ses pensées. Son cœur lui appartenait tout entier et elle ne voyait sa vie ailleurs qu’avec Cenhelm. C’était le seul homme qui avait su la déstabiliser en son être le plus profond et qui parvenait à l’apaiser. Mais dans son orgueil de bourgeoise, elle ne montrait rien de tout cela, même à l’homme qu’elle aimait secrètement.
La situation était trop belle pour ne pas en profiter : l’épouse officielle n’était plus là, sa fille s’occupait d’elle et ils se retrouvaient les deux. Sans aucune hésitation, Kyriya caressa de sa main le dos de Cenhelm avant de remonter jusqu’à sa nuque, le sentant tressaillir sous ces petites attentions. Oui, elle n’avait rien oublié des gestes qui faisaient plaisir à son doux amant, même après tant d’année et elle fut satisfaite de voir que cela lui procurait toujours autant d’effets. Mais alors qu’elle voulait pousser le vice plus loin en s’approchant de lui pour déposer un baiser dans son cou, ce dernier l’arrêta net dans son élan. Que faisait l’argent dans cette histoire ? Tout ce qu’elle voulait c’était le posséder et qu’il la possède également. Alors qu’elle ouvrait la bouche pour répliquer, son valet fit irruption dans la pièce, mais Kyriya n’en semblait pas importunée pour autant.

De retour dans sa cuisine, Búchanán s’empressait de ranger les fromages et d’attendre que les convives n’aient terminé leur dessert. La pièce était rangée, alors le jeune garçon s’empara d’une bouteille d’hydromel à peine entamée et s’empressa d’en avaler de longues gorgées. Le goût amer de cette boisson lui tira une grimace au moment où il reposait la bouteille sur le comptoir. Cela faisait quelques mois qu’il avait commencé à trouver un exutoire dans l’alcool et, dès qu’il le pouvait, il buvait jusqu’à se sentir mieux. Grâce à cela, il pouvait échapper un instant à son lourd quotidien et oublier qu’il n’était qu’une erreur dans ce monde. N’importe quelle boisson lui allait, tant qu’elle contenait ce précieux mélange qui lui faisait voir un monde meilleur. Mais alors qu’il avait l’attention de la finir, des bruits le firent entrer dans le couloir, légèrement chancelant. Búchanán vit alors sa sœur maintenir debout la femme du Seigneur et la mener au sommet des escaliers. Cela voulait dire que sa mère était arrivée à ses fins : éloigner la personne la plus gênante. L’adolescent eut de la peine pour cette jeune femme qui laissait son époux en proie à une veuve noire. Il connaissait les ruses de sa mère pour les avoir observées à bons nombres de banquets qu’elle avait pu tenir et ne voulait pas que cette pauvre femme naïve n’en soit une de ses victimes. À pas feutrés, il osa passer sa tête dans la porte pour voir cette scène qui s’offrait à lui : sa mère qui se donnait à cœur joie à charmer et visiblement cet homme semblait apprécier ses caresses. Cela le dégoûtait au plus au point de voir ce spectacle. Comment pouvait-il se laisser faire alors que sa femme venait tout juste de quitter la pièce. De plus, il trouvait qu’il avait de la chance d’avoir à ses côtés quelqu’un qui pouvait l’épauler. Mais alors qu’il allait accuser ce Seigneur de tous les mots, celui-ci le surprit en arrêtant les tendresses de cette folle. Cela lui donna le courage d’entrer dans la pièce pour débarrasser ce qu’il restait. Il croisa le regard de sa mère, noir de haine.

« Tu peux tout débarrasser et partir. Mais laisse le vin. Vas-t-en maintenant ! »

Bien sûr, l’adolescent n’allait pas se faire plus prier et s’empressa de faire sa tâche avant de se précipiter dans sa chambre, son dernier havre de paix où il se sentait encore un peu en sécurité. Une fois à l’étage, il termina sa bouteille d’hydromel qu’il cacha sous son lit. Fini la boîte aux trésors qui restaient cachée dessous, place aux cadavres de bouteilles. Le jeune valet profita encore de la lueur de sa chandelle pour lire dans son lit une fois qu’il eut passé sa robe de chambre. Sa journée était enfin terminée.

De son côté Kyriya s’était levée pour remplir deux verres d’un nouveau vin. Une si ce n’est la meilleure bouteille qu’elle possédait – rien n’était trop beau pour combler l’homme de sa vie. Elle tendit le verre à Cenhelm et but une longue gorgée dans le sien. Elle s’approcha de son ancien amant après avoir déposé son vin sur la table et caressa à nouveau la nuque du seigneur.

« De l’argent ? pourquoi en voudrais-je ? » dit-elle sur un ton tout à fait calme et sans faillir à sa tenue de bourgeoise. Son assurance était déstabilisant et elle ne reculerait devant rien pour arriver à ses fins. Non, ce n’était absolument pas l’argent que cette femme convoitait – elle avait hérité de son défunt père alors elle ne manquait absolument de rien et vivait dans la luxure. « Si j’avais ce désir, je te l’aurais dit. Tu connais mon franc parler, Cenhelm. » C’est alors que, sans crier gare, elle se pencha vers l’homme. Son doux visage était à quelque centimètre du sien de telle sorte qu’elle pouvait humer son parfum. « Tout ce que je désire, c’est de te retrouver, comme cette nuit où nous nous sommes unis. » lui dit-elle au creux de son oreille d’une voix provocatrice. « Je connais les gestes qui te font plaisir, alors pourquoi résister ? Que peut bien t'apporter cette enfant qui te sert d'épouse ? Elle ne connait rien de la vie. Est-ce qu'elle te connait autant que moi ? »
Elle profita de cette proximité pour lui lécher l’oreille et laisser ses mains glisser jusqu’à l’intérieur des cuisses musclées de l’homme. Elle voulait l’avoir pour elle seule et retrouver cette chaleur qui lui avait tant manquée durant ces longues années.




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MessageSujet: Re: [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán   [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán EmptyVen 4 Sep 2015 - 14:30



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L'atmosphère tendue de la pièce sembla se fragiliser quelque peu à l'entrée du jeune valet, qui poussa la porte d'un air un peu craintif, évitant de leur jeter un regard trop direct. Cenhelm et Kyriya tournèrent la tête vers lui dans un même mouvement, et si l'homme en profita pour s'écarter encore plus de cette bougresse, Kyriya, elle, le fusilla de son regard le plus assassin possible. Cenhelm eut envie de la gifler. « Tu peux tout débarrasser et partir. Mais laisse le vin. Vas-t-en maintenant !  » Le jeune homme se dépêcha d'accomplir sa tâche avant de se retirer, avec empressement. Le seigneur ne pouvait qu'imaginer son calvaire ; si chaque journée était pareille à celle-ci, travailler pour Kyriya devait être une véritable corvée. Il espérait que le garçon puisse un jour trouver un autre employeur ou avoir la force d'esprit de se tourner vers d'autres horizons.
Lorsque la porte fut refermée sur le valet, Kyriya repassa à l'attaque, regagnant le terrain qu'elle avait concédé depuis que Cenhelm l'avait initialement repoussée. Elle se leva pour remplir deux verres d'une nouvelle bouteille de vin, puis lui tendit une coupe avant de boire dans la sienne avec des gestes bien trop calculés, avalant le liquide de façon presque vulgaire, ne brisant jamais le contact de leurs regards. Le sien était chaud, un regard de prédatrice refermant ses griffes sur la proie qu'elle chassait depuis un long moment. Celui de Cenhelm était dur, froid et méfiant. D'une certaine manière, cela semblait encourager la matrone à continuer. Elle se rapprocha de lui, sa main experte retrouvant le chemin de son cou. « De l’argent ? pourquoi en voudrais-je ? Si j’avais ce désir, je te l’aurais dit. Tu connais mon franc parler, Cenhelm.   »  Elle se pencha vers lui, bien trop proche, bien trop chaude, bien trop invitante. Son regard se perdit quelques seconde sur ses lèvres rouges et attrayantes, qui se tordaient en un sourire tout sauf innocent. « Tout ce que je désire, c’est de te retrouver, comme cette nuit où nous nous sommes unis.  » Son souffle au creux de son oreille était moite et son parfum distrayant au possible. « Je connais les gestes qui te font plaisir, alors pourquoi résister ? Que peut bien t'apporter cette enfant qui te sert d'épouse ? Elle ne connait rien de la vie. Est-ce qu'elle te connait autant que moi ? » En un même mouvement, ses mains s'aventurèrent sur ses cuisses, remontant dangereusement dans une caresse enivrante tandis que sa langue chaude et mouillée venait lécher le lobe de son oreille dans un geste provocateur et presque animal. Le cœur de Cenhelm s'emballa, partagé entre un désir brûlant et un dégoût certain, autant pour lui-même que pour cette sorcière qui ne cessait de l'attirer entre ses filets depuis toutes ses années. Il ne put empêcher son intérêt physique de s'exprimer, ce qui sembla ravir l'espace d'une seconde Kyriya au plus haut point, mais il eut suffisamment de force pour lutter, suffisamment de colère pour la repousser. Il saisit chacun de ses poignets entre ses doigts et éloigna ses mains baladeuses et bien trop douées pour les arts du plaisir, avant de la coller avec force contre le dossier de sa chaise, afin qu'elle ne bouge plus. Son sourire s'agrandit et elle se laissa faire, méprenant certainement ce geste pour un manifeste de sa faiblesse à son égard, pensant qu'il allait là enfin céder à ses avances. Le souffle coupé, elle attendait la suite alors que Cenhelm la dévisageait, les yeux noirs de dégoût. Il savait qu'elle n'avait que peu d'honneur, mais ses paroles venaient confirmer et aggraver cette triste constatation. Comment pouvait-elle l'inviter, lui et sa jeune épouse, sous son toit et vouloir lui faire commettre un adultère ? Pour quelle raison, le souvenir de leurs ébats passés, sa simple envie d'avoir un homme pour réchauffer ses draps pour une nuit ? Quel genre de femme était-elle pour avoir l'esprit aussi tordu que cela ? « Tu es une femme horrible, » déclara-t-il de sa voix grave et dure, sans autre forme de procès. Des frissons parcoururent les bras de la femme qui ne cessa pas de sourire. Il restèrent ainsi de longues secondes durant, les yeux dans les yeux, avant que Kyriya n'ait un rire joueur et ne tente de l'embrasser. A son grand dam, Cenhelm se retira, relâchant ses mains et se relevant. Il tourna les talons et contourna la grande table sans mot dire, le visage en feu et le sang battant à toute allure à ses oreilles. Avant qu'elle ne puisse le rattraper ou émettre une quelconque supplication, il ouvrit la porte du couloir et la referma derrière lui. Les escaliers étaient à sa gauche, mais il ne pouvait monter ainsi dans la chambre de son épouse. Il prit un instant au bas des marches pour se ressaisir, faisant appel à son légendaire self-control, mais il sembla que celui-ci avait décidé de le déserter. Il se prit la tête entre les mains, serrant la mâchoire pour lutter contre ce mélange explosif d'émotions qui cohabitaient en lui en cet instant : la rage, le désir, la haine et l'envie pressente de frapper quelque chose. Cette femme devait réellement être une sorcière, sinon comment pouvait-elle être capable de réveiller en lui, qui était l'exemple même du contrôle absolu, tous ces sentiments plus forts les uns que les autres ?

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MessageSujet: Re: [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán   [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán EmptyDim 6 Sep 2015 - 21:49

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La maîtresse de maison déposait son regard empli de noirceur et de colère sur l’homme qui avait osé la repousser. Elle le voyait s’éloigner d’elle une énième fois et disparaître dans la pénombre de la maison. A mesure que le bruit de ses pas mourait, son cœur se déchirait en deux. Comment pouvait-il la repousser alors qu’elle lui offrait amour et réconfort entre ses bras. Elle l’aimait plus que tout et ne tolérait pas être ainsi rejetée au profit d’une enfant sans aucune expérience. Kyriya bouillonnait au fond d’elle-même. Une douleur immense lui broyait les entrailles de l’intérieur ; son repère s’éclipsait de plus en plus. Elle se rendait compte qu’elle n’avait plus de contrôle sur Cenhelm et qu’il s’était finalement détourné d’elle. Cruel sort pour la femme qui avait tant à lui offrir. Mais elle gardait la tête haute devant lui, ne lui accordant aucun plaisir de la voir déstabilisée. C’est quand il eut quitté la pièce que sa figure se décomposa en une grimace de colère. La bourgeoise s’empara de son verre pour le remplir bien plus que la politesse ne l’octroyait et alla s’affaler sur le canapé pour boire et encore boire de ce liquide rouge. Elle refusait de croire cela ; Cenhelm et elle était des âmes sœurs. Elle ne tolérait pas qu’il la rejette ainsi après tout ce qu’ils avaient partagé ensemble. Pauvre folle.

Après de nombreux verres et après avoir remuer ses remords, Kyriya se leva de son fauteuil – non sans mal tant elle était prise par les effets de l’alcool. Son verre de vin s’échoua sur le tapis, le tachant ainsi d’un rouge sang annonciateur de malheur. La rage au ventre, elle gravit les marches, telle une ombre menaçante. Sa respiration était profonde et haletante, comme en suspension pour ce qu’elle s’apprêtait à commettre. Le bois grinçait légèrement sous ses pas et enfin elle atteignit l’étage…


Búchanán était remonté après avoir mis en ordre la cuisine. Sa mère ne tolérait pas que ce ne soit pas impeccable. Il avait gravit les marches pour rejoindre sa chambre, seul lieu lui appartenant vraiment dans lequel il s’y sentait bien. Après avoir épousseté son veston de valais, l’adolescent avait enfilé sa chemise de nuit. Avant de s’endormir, Búchanán avait l’habitude de lire à la lumière d’une chandelle. C’était avec le cœur léger – persuadé que sa mère était avec le seigneur – qu’il ferma les yeux, prêt à passer une douce nuit depuis longtemps. En temps normal, l’enfant se cachait toujours sous son lit avant de dormir pour tenter d’échapper à sa mère. Mais elle était occupée par son invité et cela le soulageait de savoir qu’elle ne passerait pas le pas de sa chambre cette nuit là. Il se mit alors à rêver de nouveaux horizons. À ses douze ans, le garçon avait fait une promesse sur le lit de mort de son grand-père : fuir cet endroit. C’est pourquoi il se vit quitter cette demeure austère et courir les champs pour fuir Edoras qui ne lui apportait rien. Les collines de la Comté étaient chaleureuses et son doux vent s’engouffrait allègrement dans ses cheveux. La beauté de Minas Tirith, la cité blanche, lui coupa le souffle alors qu’il avait parcouru les nombreux paysages de la Terre du Milieu. Bien sûr, ce n’était que son imagination qui s’était inspirée de ses nombreuses lectures. Les doux rêves d’un enfant qui ne pensait qu’à la liberté.

Il fut alors cruellement arraché à son sommeil réparateur. Kyriya avait foulé l’entrée de sa chambre et s’était emparée du col de la chemise de son fils, le soulevant ainsi de son lit. Surpris et désorienté, Búchanán ne comprit pas tout de suite ce qu’il se passait. C’est la gifle qu’il ramassa sur sa joue qui le réveilla totalement. Il tenta de repousser sa mère qui avait visiblement trop bu – à quinze ans, il commençait à se rebeller. Mais elle lui percuta son poing dans son visage ce qui fit chuter lourdement l’adolescent. Un instant, il ne vit plus rien sous la force du coup et sentit qu’il était trainé au bas des escaliers. Sa mère l’agrippait par ses longs cheveux le forçant ainsi à la suivre à l’extérieur de la maison. Búchanán savait alors ce qui l’attendait : l’abris au fond du jardin.

Le vent froid et l’herbe humide crispa entièrement son corps à l’idée de ce qu’avait inventé sa mère comme nouvelle torture. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait alors que l’instant d’avant il se trouvait dans la chaleur de ses draps. Búchanán s’accrochait à la main de sa mère qui tenait fermement sa chevelure, presque à l’arracher. Elle jeta ensuite son fils dans l’abri qui heurta de plein fouet la paroi de bois. Sonné, il vit entre ses mèches qui obstruaient sa vue Kyriya s’approchant telle un prédateur qui allait achever sa proie. Elle avait refermé la porte, il était coincé. Un feu brulait déjà dans la cheminée et malgré sa chaleur bienfaitrice, le corps de Búchanán était entièrement parcouru de frissons. La femme s’approcha doucement de lui et s’agenouilla à sa hauteur. Son regard de serpent se plongea à l’intérieur du sien, insinuant une immense peur dans le cœur de l’adolescent. Sa main s’approcha de son visage ce qui le fit reculer en un soupir de crainte. Ses yeux se fermèrent dans une crispation des paupières, priant tous les dieux qu’ils connaissaient pour que ce moment se termine au plus vite. La chaleur de sa paume rencontra sa joue en une caresse de mère avant qu’elle n’y dépose un doux baiser. Elle entrava ensuite ses chevilles et ses poignets aux chaînes qu’elle avait faites forger quelques années auparavant.

« Ne crains rien, mon fils. C’est tout de ta faute après tout. » commença-t-elle d’une voix douce et rassurante.

Haletant de terreur, l’adolescent la vit se relever et s’avancer vers le feu.

« Tu pourras hurler autant que tu veux… Personne ne t’entendra ! » lui dit-elle en sortant du feu un tisonnier rouge vif sous l’effet de la chaleur.

En voyant cela, Búchanán tenta de toutes ses forces de s’éloigner de cette sauvage, mais en vain. Il fut vite stopper par ses chaînes et ses recroquevilla alors dans ses bras. Seul ses yeux dépassaient pour voir la mort arriver.

« Non ! Pitié, mère ! S’il vous plaît. » pleurnicha-t-il alors que des larmes de peur coulaient le long de ses joues.

Mais elle restait sourde à ses supplications. Son regard était empli d’une folie rageuse. La mère s’approchait sinueusement de son fils, l’arme à la main. Búchanán tentait par tous les moyens de briser ses liens, meurtrissant alors sa peau qui se déchirait sous le contact du fer. La terreur se lisait dans son regard alors qu’il essayait de se faire le plus petit possible. Kyriya attrapa alors la cheville de son fils qui tentait de se débattre. C’en était trop pour elle et elle lui asséna un coup de pied dans son ventre. Malgré sa douleur et ses supplications, la femme ne cessa son geste, regardant froidement son fils lamentablement couché à terre. Elle s’empara à nouveau de ses chevilles.

« Non, je vous en prie ! Au secours ! S’il vous plaît. » hurla-t-il de toutes ses forces désespérément. Sa voix tremblait tant ses sanglots étaient fort.

Mais elle n’arrêta pas son geste et planta le tisonnier brulant dans la cheville de l’adolescent. Son cri de douleur déchira le silence de la nuit. Un bruit de cuisson se fit entendre, laissant échapper une légère fumée. Búchanán hurlait de tous ses poumons, comme pour exorciser la douleur qui s’emparait de lui. Il finit par s’évanouir par tant d’émotions. Personne n’avait pu l’entendre et venir à son aide. Personne. Il avait été seul, comme il l’avait toujours été. Sa mère le gifla alors pour le réveiller après avoir retirer le fer refroidit.

« Retourne dans ton lit maintenant. » lui avait-elle dit alors qu’elle quittait déjà l’abri.

Des larmes de douleur et d’humiliation coulèrent sur les joues de l’adolescent qui peinait à réaliser ce qui venait de se passer. Sa mère l’avait libéré, mais il ne parvenait pas à se relever. La douleur était vive et il osa poser ses yeux sur sa cheville. C’est une chair ensanglantée et brulée qu’il vit. Désespéré, Búchanán laissa éclater son désespoir sous ses pleurs. Mais il devait se ressaisir et tenter de retourner dans la demeure, ne serait-ce que pour soigner sa blessure. Sa main alla s’accrocher au meuble le plus proche pour tenter de se soulever. La douleur était toujours vive à chaque fois qu’il posait son pied sur le sol. Elle lui arrachait à chaque fois une grimace crispant ses traits. Le plus dur avait été les marches qui le forçaient à faire le moins de bruit possible. Il ne tenait pas à s’attirer encore les foudres de sa mère. L’adolescent parvint dans sa chambre, essoufflé. Un silence atroce régnait dans cette pièce qui lui avait semblé être un lieu de sécurité. Assis à sa chaise devant le meuble de toilette, il nettoya avec de l’eau claire la plaie dont la chair à vive semblait vouloir se décrocher. Búchanán déposa un onguent qu’il gardait précieusement au vu de ce qu’elle lui infligeait. Le remède brula légèrement sa peau ce qui lui arracha un sifflement entre les dents. Il entoura ensuite sa cheville d’un bandage avant de retourner dans son lit, terrifié à l’idée qu’elle revienne dans sa chambre.

Le lendemain, c’est en boitant qu’il ouvrit la porte aux invités les incitant à quitter les lieux, comme sa mère l’avait ordonné. Kyriya se tenait dans le salon et posait à peine un regard sur eux.



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MessageSujet: Re: [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán   [Flashback] I see you, what about you? ft. Búchanán EmptyMer 21 Oct 2015 - 21:11



I see you, what about you?

Cenhelm était monté dans la chambre et avait trouvé Adelind déjà endormie, enroulée dans la couverture sur un côté du lit. Il imaginait que la jeune femme avait dû s'endormir très vite, exténuée. Il l'avait observée pendant quelques minutes et avait posé une main affectueuse sur sa joue, relevant une mèche de cheveux qui tombait sur son visage juvénile et angélique. Elle semblait encore plus jeune ainsi, paisiblement endormie, un léger sourire encore présent sur le visage, comme si elle avait passé une bonne journée et que son sommeil s'en trouvait plus reposant encore. Comment avait-il pu la laisser entrer dans la demeure de Kyriya, comment avait-il pu la laisser le manipuler ainsi, laisser une telle folle poser ses mains sur lui alors que sa jeune épouse si bonne et innocente couchait sous son toit ? Il entra dans le lit et la serra contre elle, posant son front dans le creux de sa nuque, respirant son parfum. Il lui avait failli, il s'était fait emporter et manipuler comme un enfant. Jamais il ne lui faillirai de nouveau.

Le lendemain matin, quand Cenhelm se réveilla, la maison de Kyriya était plongée dans un silence pesant, un de ces silences qui annonçaient un orage. Il se leva et passa son pantalon et sa veste tandis que Adelind se réveillait avec un peu de difficulté, ce qui été compréhensible puisqu'elle avait un peu abusé sur le vin la veille au soir. Ils aida Adelind à se préparer puis ils sortirent de la chambre. Alors qu'ils descendaient les escaliers, ils entendirent la voix stridente de Kyriya claquer comme un fouet sans qu'ils ne comprennent ses mots. « Nous allons partir tout de suite, Adelind, » déclara Cenhelm à Adelind. De toutes manières, il ne pensait pas que la mégère souhaite les revoir ce matin là après ce qui s'était passé la veille. Alors qu'ils arrivaient en bas des marches et que Adelind exprimait à son époux ses interrogations – après tout, pour elle la soirée n'avait pas été une véritable catastrophe – ils entendirent très clairement la dernière phrase de Kyriya. « Ils descendent ! Dis-leur de déguerpir, et en vitesse, misérable nabot ! » cria-t-elle, du venin dans la voix. Cenhelm passa la porte du salon, le regard dur, intimant Adelind de rester dans l'entrée. Le regard surpris de Kyriya se posa sur lui et il vit ses yeux s'enflammer d'une colère inédite et presque meurtrière. Cenhelm fronça les sourcil, plus que jamais dégoûté. Le jeune valet était en train d'avancer la tête baissée, en boitillant vers lui lorsqu'il était entré. Le garçon baissa tout de suite les yeux, réagissant comme s'il s'attendait à être frappé. « Tu devrais avoir honte de traiter ainsi ton personnel, » dit-il avec dégoût et Kyriya tourna les talons, les mains tremblantes. Cenhelm suivit le jeune homme dans l'entrée et prit la main de Adelind, marchant d'un pas décidé vers l'entrée. Ce serait la dernière fois qu'il verrait cette sorcière, si les Valar étaient bons. Le valet leur ouvrit la porte, ne posant pas les yeux sur eux, le visage semblant bien plus pâle que la veille. Cenhelm s'arrêta sur le pas de la porte et se tourna vers lui. « Partez, mon garçon. Ne restez pas avec elle, » lui dit-il de sa voix grave et dure. Adelind lui adressa un petit sourire triste. « Si vous cherchez un autre travail, vous serez le bienvenu à Aldburg. » Le garçon leva des yeux brillants vers elle, mais il sembla alors paniqué par son audace et leur ferma la porte au nez. Cenhelm grinça des dents, furieux qu'une telle méchanceté puisse exister en ce monde. Il descendit les escaliers, offrant le bras à son épouse. « Rentrons maintenant. »

L'image du jeune valet, de son regard désespéré et de son visage balafré, tourmenta Cenhelm pendant des jours encore, mais au fil des mois il n'y pensa plus. Pourtant, et sans vraiment savoir pourquoi, il ne l'oublia jamais.

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