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En secret [Solo]
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 En secret [Solo]

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MessageSujet: En secret [Solo]   En secret [Solo] EmptyJeu 14 Mai 2015 - 23:28




Protect your Secrets

And protect yourself from them...


La naine se tenait droite devant sa coiffeuse, mais son regard était perdu dans le vide. Le malaise n’était pas passé loin et elle n’était parvenue à garder ses esprits que grâce à la main de sa mère, qui s’était immédiatement glissée dans la sienne à l’écoute de l’annonce fatidique faite par Thorin. La belle avait croisé le regard du nain de ses pensées ce jour, mais pour la première fois, elle n’avait su le soutenir. Non, elle avait préféré détourner le sien, avant qu’il ne s’embue, avant que l’autre ne puisse voir son trouble. Comme si ce dernier avait pu sonder son âme, comme s’il lui était impossible de supporter le poids de ses yeux sur elle et surtout, ne pouvait souffrir la pensée, le risque, qu’il ne comprenne, ici et maintenant, dans de telles circonstances, tout ce qu’elle éprouvait réellement. Avait-elle bien fait ?

Sitôt l’annonce passée, les rares volontaires montés sur l’estrade, la main de sa mère toujours dans la sienne, son père s’était instinctivement mis à sa gauche et, ainsi encadrée de ses deux parents, ils avaient quitté le grand hall sans un mot. Baìn écartait la foule devant lui, faisant place aux deux femmes de sa vie, qui purent se faufiler aisément dans son sillage malgré le nombre de nains obstruant l’entrée jusque dans la rue. Ils avaient poursuivi leur route en silence, le mari et la femme échangeant des regards qui échappèrent à Fraìa, trop chamboulée pour se rendre compte de ce qu’il se passait autour d’elle bien qu’elle se doutait, par habitude, de ce qu’ils devaient penser de tout cela. Elle ne les avait pas détrompés. Pas encore. Jenner s’était révélé être un ami précieux, qui lui avait permis d’éviter de répondre à leurs questionnements ou d’éveiller leurs soupçons de nombreuses fois. Elle avait pu garder pour elle ses pensées, ses secrets, comme s’ils n’en étaient que plus beaux loin des regards indiscrets, plus estimables car personne ne pouvait venir les entacher. Mais avait-elle bien fait ?

Car aujourd’hui, elle était seule dans son tourment. Seule à affronter la réalité qui venait de la frapper, si fort qu’elle en avait perdu la vue un instant, qu’elle en avait oublié de respirer. Car bientôt, Il partirait loin d’elle, vers une mort certaine, sans rien savoir des sentiments qu’elle abritait en son sein, pour lui. Alors, avait-elle bien fait ? Car ils n’avaient plus la vie devant eux, pour apprendre à se découvrir et s’apprécier. Pour oser, un peu plus à chaque rencontre et peut-être, un jour, braver l’inconnu pour avouer ce qu’elle pensait au fond d’elle-même. Ce temps chéri sur lequel elle comptait, dans lequel elle se réfugiait si on était honnête, venait de se dérober en ricanant.
Il était trop tard à présent. Elle ne pouvait lui avouer tout cela à présent. Elle ne pouvait risquer d’occuper ses pensées même momentanément alors qu’il partait au devant du danger. Il devait s’en aller avec l’esprit léger et clair. Il était impensable qu’elle se permette de l’alourdir avec des considérations secondaires. Alors, elle devait être forte. Elle devait croire en lui. Et surtout, elle devait être patiente. Et espérer qu’un jour, ils puissent s’entretenir à nouveau, dans les halls d’Erebor. Car elle ferait le voyage. S’il s’agissait là de sa seule possibilité, elle quitterait père et mère s’il le fallait pour découvrir cette montagne dont on lui avait tant parlé.

Le piaillement d’un oiseau la tira de ses considérations et la ramena à la dure réalité. La brosse dans sa main attendait encore d’être utilisée. Elle la passa donc dans ses cheveux déjà lâchés depuis de longues et nombreuses minutes, en essayant de faire le vide dans ses pensées, mais sans y parvenir pour autant. Ainsi, elle n’avait pas fini de brosser la moitié de ses épaisses boucles noires que déjà, elle s’arrêtait pour considérer, en arrière, le bureau où des feuilles vierges n’attendaient qu’elle. Elle déposa l’instrument sur la coiffeuse pour aller se saisir de sa plume et la tremper aussitôt dans l’encre. Même si ce n’était toujours que pour elle-même, elle commença à écrire. Longuement. Feuille après feuille, elle laissa s’écouler toutes les choses qui la troublaient, tous les mots qu’elle savait ne pas pouvoir prononcer, tous les maux qui la hantaient. Une hémorragie d’encre sous forme de lettres qui, malgré le nom inscrit en en-tête, ne seraient jamais destinées à être envoyées. Elle n’alla pas dîner ce soir-là, se contentant d’épancher ainsi tout ses aises et malaises jusqu’à avoir eut l’impression de s’en être débarrassée… ou plutôt d’être trop épuisée pour continuer.

Quand elle reposa sa plume, il était particulièrement tard et elle décida qu’une matinée passée au lit lui ferait le plus grand bien le lendemain, sachant pertinemment qu’on ne saurait lui refuser cela après l’annonce de ce jour. Cependant, il lui faudrait probablement aussi affronter une discussion qu’elle était loin d’être impatiente d’avoir avec sa mère. La naine soupira un instant, avant de se lever pour ranger ses bijoux du jour dans l’armoire prévue à cet effet. Là, ses yeux tombèrent sur une étrangeté. Un objet qui n’avait que peu de choses à faire ici, entourée de joyaux précieux et raffinés, d’ors jaunes et blancs, et de pièces dignes des plus grands orfèvres de cette Montagne, voire même d’au-delà. Pourtant, dans cette surabondance de richesses, se tenait un simple petit peigne en bronze. Il ne s’agissait pourtant pas d’un cadeau. Alors, pourquoi l’avait-elle acheté ? Elle ne le savait pas. Ou plutôt, elle n’avait pas voulu se l’avouer. C’était pourtant d’une évidence qu’elle trouvait presque simpliste.

Elle se souvenait encore être entrée dans cette boutique accompagnée de sa mère et d’avoir regardé avec elle l’étalage de bijoux tous plus luxueux que les autres qui se trouvaient là afin de trouver quelque chose à revêtir pour la fête d’anniversaire de ses parents, qui arrivait à grand pas. Le joaillier les connaissait bien et avait eu tôt fait de leur présenter ses plus belles pièces du moment. Des émeraudes pour maman, des rubis et grenats pour la fille. Pourtant, alors qu’elle essayait une parure, le regard de Fraìa avait été capté par cet objet presque anodin qui reposait dans le coin réservé aux plus petites bourses. Elle l’avait récupéré avec soin, soupesé, et avait constaté avec surprise que le peigne à l’aspect si sobre et presque quelconque se parait de reflets verts et chatoyants quand on l’observait de plus près et le faisait jouer avec la lumière. La naine n’avait rien acheté ce jour-là. Si ce n’était cette ridicule babiole, malgré le regard surpris de sa mère ainsi que du vendeur. Mais il est dit que l’on ne doit pas questionner les élans d’une femme… surtout quand il s’agit d’achats impulsifs. Car ces derniers ne trouvent jamais de logique.

Pourtant, celui-ci en avait bien une. Mais comment pouvait-elle l’avouer sans avoir l’air stupide ?
Un sourire se glissa néanmoins sur ses lèvres à ces pensées. Elle caressa le peigne du bout des doigts, d’un air distrait. Un jour, peut-être, oserait-elle l’offrir à celui pour qui il était destiné. Ou plutôt, celui qu’il lui rappelait. Car c’était bien à cause de cela qu’elle l’avait acheté en premier lieu. Parce qu’elle avait vu la beauté derrière la médiocrité de son apparence première. Parce qu’elle avait écarquillé les yeux, surprise et bientôt conquise, en voyant la lumière se refléter si joliment dans le nacre ciselé à même le bronze. Parce qu’il y avait là plus qu’il n’y paraissait à première vue, simplement. Et que, quel que soit ce que les autres en pensent, quel que soit le rayon dans lequel il était présenté, elle l’avait aimé.

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