Espirek, Maître d'équipage du Crépusculaire

NOM&PRENOM ▬ Espirek Arham Kester SURNOM ▬ Spic ou Larme Noire ÂGE ▬ 27 ans PATRIE, RACE ▬ Humain originaire de la Baie de Belfalas, au Gondor   LIEU DE NAISSANCE ▬ Un village sur les rives de l'Anduin, sur la Baie de Belfalas RANG SOCIAL ▬ Généralement pauvre mais parfois aisé PROFESSION ▬ Pirate, Maître d'équipage  SITUATION AMOUREUSE ▬ Célibataire

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Beau n'est pas un terme qu'on utiliserait pour décrire Espirek. Le jeune homme n'en est pas pour autant laid. Disons que son attitude pourrait être quelque peu repoussante, à cause de la légère folie qui l'assaille quotidiennement depuis quelques mois...

Si nous nous intéressons seulement à son apparence, il a des yeux vert d'eau, un gris verdâtre terne où luit une étrange intensité difficilement identifiable. Son visage est fin et rongé par une courte barbe d'un châtain clair, de la même teinte que ses cheveux qui ont partiellement fui son crâne, ne laissant qu'une couronne de broussaille manquant totalement de soin.

Sans qu'on en comprenne la raison, depuis qu'il a entamé sa vie de pillard des mers, Spic arbore un maquillage étrange lui valant le surnom de Larme Noire. Sa manière singulière de se déplacer le dos voûté le fait paraître bien plus petit qu'il ne l'est réellement. Il est de corpulence élancé et dépourvu de musculature imposante, plutôt façonné pour les missions où l'agilité est de vigueur. Il a un rire des plus perturbants : un ricanement d'hyène, trahissant sa folie et sa fourberie.

Son attitude est étrange, imprévisible. Beaucoup le compare alors à un serpent d'eau douce, tout en longueur et en souplesse, se mouvant tel le reptile, avec l’œil brillant de sournoiserie et avec sa façon de parler et de rire qui vous donne des frissons. Il pourra vous sembler sympathique comme désagréable. Prêt à vous poignarder dans le dos. Sa manière de marmonner dans son coin, de regarder autrui d'un regard sombre, illuminé, en diagonal, n'inspire pas la confiance.


VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Il ne se vêt que très simplement, de tissus grossiers, même lorsque ses larcins lui permettraient de s'habiller d'étoffes plus luxueuses. Il favorise clairement l'aspect pratique des vêtements que leur esthétisme. Les couleurs tournent autour du blanc, qui passera rapidement à un grisâtre peu ragoûtant, de bruns de toutes les nuances, et de noir lui permettant de se dissimuler dans la nuit. Chemises, braies et bottines forment le principal de sa tenue qui ne change que rarement. Une pelisse vient, l'hiver, recouvrir ses épaules, ainsi que des fourrures brutes qu'il entassera sur ses épaules maigrichonnes. Il ne porte aucun accessoire inutiles en-dehors de son épais ceinturon nécessaire pour faire tenir à ses hanches ses diverses lames. Dagues et coutelas sont dissimulés un peu partout sur lui, dans des poches fines sous sa cape, dans ses jambières et même au niveau de ses omoplates.

VOS PARTICULARITÉS ▬ Son étrange maquillage sombre.

VOTRE CARACTÈRE ▬ Spic apparaît comme quelqu'un changeant facilement d'humeur. Il peut paraître prompt à la fête et la plaisanterie le matin mais sera finalement sombre et coléreux le soir même. Ce trait de caractère le rend d'assez désagréable compagnie pour la plupart des personnes, surtout ceux de l'équipage qui doivent de temps en temps suivre ses ordres.

Il n'est pas pour autant un mauvais bougre, dans le fond. La majorité du temps, il garde une façade de dur à cuire, histoire de se faire respecter ; s'il montrait la moindre parcelle de tendresse, synonyme de faiblesse chez les pirates, il se fera lyncher aussitôt. Sans être un émotif ou un sentimental, il lui arrive de faire preuve d'une légère compassion et de ressentir de la pitié. Excepté au combat. Spic prend alors un malin plaisir à taillader ses adversaires pour le simple plaisir du sang qui éclabousse son visage et d'entendre les cris de peur et d'agonie...

Il semble obéir à une chose invisible, qui dépasse l'entendement, comme poussé par des pensées parasites défiant l'imagination. Si on devait le décrire en quelques mots, ce serait : imprévisible, sournois et opportuniste.

CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Faire une bonne prise, se battre, se bourrer la gueule à l'hydromel ou à la bière brune, compter le dernier trésor amassé, encore et encore.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Oh oui !
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ L'or et l'art de la navigation.  
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Etre assez riche pour avoir son propre navire, et donc son propre équipage. Il n'en parle à personne, ayant peur d'être aussi rejeté par le Capitaine du Crépusculaire.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Les personnes qui pleurent, les enfants et l'échec.
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Manipulateur ET débrouillard.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Sur son équipage, selon les problèmes qu'il encourt. Sinon, peut-être Selen, dont il est le plus proche. Excepté ceux du navire, il n'a confiance en personne - sa confiance en ses pairs étant déjà assez légère...
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Cela dépend du danger, mais il fera toujours tout pour sauver sa propre peau.
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Son véritable but étant d'avoir son propre navire.
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Son enfance.
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Sabres, hache de combat et surtout diverses dagues sous ses vêtements, qu'il est toujours prêt à lancer de façon habile pour tuer, blesser, ou trancher quoique ce soit.
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Etre rejeté du Crépusculaire et de finir mendiant sur les terres, seul.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Qu'importe la couleur du ciel, c'est sous le drapeau de son navire qu'il vogue, et c'est grâce à ses larcins qu'il vit fastueusement ! (enfin, presque...)
Pour être plus précis, Espirek a une vie qui l'essouffle et lui prend pas mal de temps, il ne se fait donc que peu de souci pour ce qui ne le concerne pas directement. Il a un équipage à gérer, un rêve fou à mettre secrètement en place, et un passé qui le hante pas mal... Il lui est donc assez difficile de prendre pleinement conscience des dangers menaçant toutes les races du monde. Légèrement égoïste et assez lâche, il n'aura, de toute façon, pas envie de s'investir dans une grande guerre - tant que cela ne risque pas de le nuire, voire de le conduire à la mort. Il n'est pas idiot ni aveugle ; il se fait volontairement sourd aux problèmes au-delà de son navire, le Crépusculaire, et il est peu probable qu'il réponde aux appels à l'aide d'autres personnes. C'est un pirate, sacrebleu, à quoi vous attendiez-vous de sa part ?

L'odeur iodé, le vent soufflant dans les voiles et le chant de l'océan furent les premiers souvenirs d'Espirek Kester. Il naquit sur un bateau pirate, le bateau de son propre père, l'Indomptable, sortant des entrailles d'une catin que ce bougre ramonait depuis un peu plus de neuf mois. Rouge de sang, chauve, vociférant à qui mieux-mieux son arrivée dans son monde. Les premières larmes d'une longue suite de sanglots...

Espirek, nommé ainsi par Barkan, son géniteur, qu'il n'appela d'ailleurs jamais « papa », connut son premier déchirement à trois ans. Qu'une putain sans nom, sa mère subissait les assauts du Capitaine des pirates comme ceux de tout le reste de l'équipage. Cela ne se contentait pas qu'être des services - sévices ? - sexuels ; ils la violentaient, la malmenaient, chacun leur tour, ne lui octroyant aucun répit. Par amour pour son fils, elle subit les pires atrocités. Pourquoi ne pas s'enfuir avec lui et tenter une autre vie, bien meilleure que celle qu'elle lui prédestinait sur un tel rafiot ? Espirek aura mis du temps à comprendre ; elle n'avait jamais fait autre chose qu'écarter les cuisses et n'avait aucun autre moyen de survivre que rester au crochet de cette bande de pillards... Elle savait qu'aux côtés de ces hommes, son fils pourrait apprendre au moins à se battre, à s'en sortir, même si c'était loin d'une vie de rêve. C'était toujours mieux que de périr au bord d'une route, affamés ou assassinés par des bandits... Elle subissait, jour après jour, uniquement pour que son fils puisse avoir un semblant d'avenir.

Pourtant, lorsque Espirek eut ses trois ans accomplis, la vie de cette femme devint un tel calvaire qu'elle alla dans la cabine du Capitaine pour le supplier de cesser ce cauchemar, de l'aider à éduquer son fils ou, à défaut, de les laisser partir. Barkan lui ria au nez.

« Que feras-tu sur terre, pauvre idiote ? Tu feras le tour des bordels avec ce gamin ? Personne ne t'acceptera ! »

« Je n'en peux plus... Laissez-moi tranquille, ou laissez-moi partir... » murmura-t-elle, à bout de force physique et morale.

« Et d'ailleurs, ne l'élève-t-on pas ton marmot, dis-moi ? Une part de nos trouvailles finissent dans les frais de ses couches et il reste une bouche à nourrir ! » Barkan éclata de rire. « Tu n'es qu'une putain, de quel droit espères-tu mieux que ce que tu as actuellement ? Comment oses-tu demander des faveurs que je ne donnerai même pas à un chien ? »

La femme se mit à pleurer, continuant de supplier sans que ses mots ne soient audibles, tant elle pleurait. Espirek, aussi petit était-il, gardera ce souvenir ancré dans son esprit jusqu'à la fin de ses jours. Passant du rire à la fureur, Barkan s'était levé et approché d'elle d'un pas rageur. Il avait levé la main sur elle, une fois, deux fois, trois fois... Tant de fois que la catin mourut sous la violence des coups. Son corps, plus qu'un cadavre inutile, fut expédié par-dessus le pont. Suite à cet épisode, tout aurait pu être oublié, mais restait le petit Espirek, pleurnichant sa mère...

« On le jette aussi, Cap'taine ? » suggéra un des pirates, son œil vicieux posé sur la progéniture de son patron.

« Non. » avait-il répondu d'un ton sec, son regard également braqué sur la chair de sa chair. « Je ne tue pas les enfants. » Après avoir giflé celui qui avait osé proposer une telle stupidité, lui brisant deux dents au passage, il avait attrapé Espirek dans sa cabine personnelle et lui avait tenu des propos humiliants sur sa mère, histoire de détourner sa tristesse en honte, ou au moins en indifférence, sachant que le temps ferait son oeuvre.


Barkan réussit, quelque part, à convaincre le petit garçon que sa mère n'en valait pas la peine. A bord de l'Indomptable, Spic, ainsi fut-il surnommé, apprit petit à petit à vivre et à penser comme un pirate. Cette existence difficile et exclusivement masculine l'endurcit considérablement ; le temps écrabouilla la moindre miette de sentiment, ses émotions finirent par n'être que joie sournoise et colère, même la peur devint tabou. Le Capitaine ne le ménagea jamais, le frappant dès qu'une occasion se présentait, l'humiliant en public ou le battant à mort au moindre pas de travers, l'utilisant comme mousse bon à faire toutes les corvées sur le navire. Jamais il ne le considéra comme son fils, jamais. Spic grandit avec l'idée croissante qu'il n'était qu'un moins que rien, une raclure bon à servir, une merde sur la botte de celui qu'il ne pouvait appeler « père ». Sa confiance en lui en prenait un sérieux coup et, à l'âge de dix ans, les graines de la folie germaient déjà sous son crâne.

Vers l'âge de treize ans, les choses changèrent sensiblement dans la vie d'Espirek. Il s'approchait de l'âge adulte et cela commençait à se voir anatomiquement parlant. On ne le battit plus comme un enfant. On se mit à le cogner plus franchement, en plein visage, à le provoquer et à attiser sa rage virile dans des combats improvisés. Dénué d'expérience en matière de lutte, le jeune pré-pubère se prit de sérieuses dérouillées, frôlant parfois la mort à cause d'un coup particulièrement violent. Il survécut pourtant et endura, de la part de tout l'équipage, les pires humiliations ; il fut frappé par plusieurs, enchaîné au mât sans boire ni manger durant trois jours, on simula une noyade, lui enfonçant la tête de force sous l'eau de la mer, on l'envoya dans des missions extrêmement risquées - il y découvrit d'ailleurs son talent pour la discrétion et le lancer de couteaux. Durant ces années, il apprit à ne plus pleurer et à supporter la douleur. Il apprit à bloquer ses émotions à tel point qu'on le frappait sans plus lire quoique ce soit sur son visage. Il apprit à contrôler également sa haine, ne la laissant jamais transparaître tandis qu'il se promettait de se venger. Il apprit aussi à se battre, finalement ; à force de prendre des frappes, on finit par savoir les rendre à la même ampleur. Il put finalement se défendre de temps en temps.  Toutefois, il ne faisait jamais le poids contre plusieurs hommes, ce qui arrivait généralement quand il réussissait à tenir tête à celui l'ayant incité en premier.

Espirek finit cependant par avoir un certain respect de la part de ces bourreaux ; lorsqu'il eut atteint l'âge de dix-huit ans, il avait une telle force de caractère, une telle ténacité, une telle résistance, grâce à eux au final, qu'il en imposait. Certains de ceux l'ayant maltraité ayant été tués lors de combats ou étant morts d'une quelconque autre façon, les nouveaux membres ne le connaissaient que sous ce visage austère, figé dans une implacable témérité, et admiraient sa bravoure et sa fougue, nourrie par la rage la plus pure qui soit. A bord de l'Indomptable, on finit par oublier qu'il était le fils du Capitaine. Celui-ci vieillissait, mais ne perdait aucunement son mépris pour son rejeton, détail que les nouvelles recrues ne comprenaient pas, ignorants le lien du sang qui les unissait malgré eux.


La vie de Spic manquait de joie, on peut s'en douter aisément. Il ne connaissait rien d'autre que les douleurs du passé, l'absence d'amour qui, même s'il ne pouvait s'en rendre compte, le meurtrissait, et les plaisirs simples et répétés des putes et de l'or cliquetant entre ses doigts, qu'il ne pouvait, au final, qu'à peine toucher. Son père ne lui permit jamais de s'offrir la moindre chose personnelle, il n'avait droit qu'aux pires filles des bordels et devait s'en contenter. Les douleurs physiques avaient cessé, cependant, les contraintes morales ravivaient plus férocement sa colère contre cet homme qui l'avait mis au monde et lui faisait vivre l'enfer. Chaque soir, il se faisait la promesse d'un jour lui faire vivre toute l'horreur qu'il lui avait fait subir. Le jeune homme luttait quotidiennement contre des envies de suicide et contre le dégoût que sa propre personne lui inspirait, motivé par son unique désir : voir périr Barkan. Il fuyait son reflet, n'avait aucune confiance en lui, maudissait sa venue au monde... Son seul espoir résidait dans sa ténacité digne d'une mauvaise herbe...

L'année de ses vingt-trois ans, sa vie changea.

Alors que l'Indomptable se faisait accosté par un navire pirate ennemi, le Crépusculaire, il s'ensuivit une bataille rude entre canons et corsaires. La vieillesse de Barkan précipita sa chute dans la tombe. La plupart des hommes de l'Indomptable furent tués ou faits prisonniers et à qui ont leur laissa le choix de la mort ou de la soumission au Capitaine Aaren. Plusieurs refusèrent et furent égorgés sur place, imbibant le plancher de sang, sous le regard à la fois effaré et jubilatoire d'Espirek. Lorsque ce fut son tour, il souriait béatement, la vérité étant qu'il fêtait déjà la mort de son paternel. Il choisit, bien sûr, de rejoindre l'autre équipage et devint aussitôt membre du Crépusculaire. La seule ombre au tableau, à ses yeux, était la présence d'une femme dans les hauts-rangs ; de plus, c'était cette femme, Selen, qui l'avait fait prisonnier. Sa fierté d'homme atteinte, il n'eut pour elle, pendant longtemps, que de la rancœur.


Quatre années se sont écoulées depuis la chute de l'Indomptable. Espirek ne ressentit jamais de regret ou de chagrin suite à cet épisode. Depuis qu'il fut capturé et accepté au sein de l'équipage d'Aaren, sa vie se métamorphosa. On admira sa détermination, son cran et son énergie combative qu'il avait gagnés suite aux labeurs de ses anciens compagnons des mers. Malgré son comportement impulsif, son attitude étrange et sa façon de s'isoler et d'exprimer ses émotions avec la lueur de la folie dans ses yeux, on se mit à l'apprécier. Il ne mit qu'un an à gravir les échelons et à devenir Maître d'équipage, tant ses qualités le prédisposaient à le devenir selon Aaren lui-même. Ce fut à ce moment-là qu'il adopta ce drôle de maquillage qui, en réalité, était là pour lui rappeler ses années sombres où il avait tant et tant pleuré et jurer vengeance... En devenant maître d'équipage, il se rapprocha, par son rang, de Selen ; ils finirent par exercer des missions ensemble, avec quelques sous-fifres seulement, et à se connaître réellement l'un l'autre. Ils se découvrirent un caractère similaire et la rancune que lui tenait Espirek s'envola pour faire place à du respect, et ensuite à une forme d'amitié. La seconde année à bord du Crépusculaire, il se sentait si bien qu'il aurait dit à n'importe qui qu'il avait enfin atteint le bonheur.

Le temps passa encore et Spic, ayant bon rôle et suscitant l'adoration des autres pirates, reprit lentement mais sûrement confiance en lui. A tel point qu'il se mit à rêver de devenir Capitaine à son tour et d'avoir son propre navire, voire deux ou trois sous ses ordres. Il se mit à rêvasser et à entasser, en secret, une somme dans ce but. Il enchaîna les abordages, les vols sur terre comme sur mer, motivant son Capitaine de ne jamais hésiter et de toujours foncer, et aussi de lui faire confiance. Espirek se découvrit un petit talent pour la stratégie et la ruse, ce qui changeait quelque peu des techniques pirates basiques qui se limitaient souvent à charger dans l'ennemi tête baissée, à plusieurs. Bientôt, Spic ayant amassé pas mal d'or, se mit en recherche d'un nouveau navire, dès qu'il avait du temps pour lui seul... A chaque port, il prenait parfois un chemin en solitaire pour voir un peu ce qu'on pouvait lui proposer. Il cherchait lentement, prenant largement son temps, n'étant pas pressé pour trouver la perle. Il devait aussi faire attention à ne pas être repéré ; si Aaren ou Selen l'apprenaient, il était sûr de se faire éjecté de l'équipage aussitôt... C'était son secret, qu'il gardait précieusement pour lui par crainte de finir seul.

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Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Espirek... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !