Mérat aux Mille Galops ❂ Je suis un voyou…

NOM&PRÉNOM ▬ Point de patronyme pour cet enfant du peuple au sang chaud, qui depuis son exil a été affublé de nombreux prénoms, néanmoins, ces pairs l’appellent Mérat. Si on l’a baptisé ainsi, c’est pour rendre hommage à un de ses ancêtres, un fier guerrier Rohirim qui serait de maladie durant le Long Hiver. Il n'a évidemment jamais connu ce glorieux personnage, mais il est plutôt heureux de s'appeler ainsi, cela lui donne l'impression d'être quelqu'un de bien.  SURNOM ▬  Depuis qu’il voyage, notre homme a hérité de nombreux sobriquets, certains plus glorieux que d’autres. Quoi qu’il en soit, son favori reste celui que son propre peuple lui a donné : « Mérat aux Mille Galops ». Un surnom, qu’il doit à sa fougue, à ses aventures, mais aussi et surtout au fait qu’il a pendant un temps, été un voleur de chevaux émérite.  ÂGE ▬ 36 ans. . PATRIE, RACE ▬ Mérat est et restera à jamais un Rohirim, et ce même si lorsqu'il pose un pied au Rohan, il est obligé de dissimuler son visage sous une capuche et un épais foulard afin de ne pas avoir la tête tranchée. Mais vous l'aurez compris, le sang des Maîtres de Chevaux coule dans ses veines et il ne reniera jamais ses origines, qui font parties de lui.     LIEU DE NAISSANCE ▬ Il est né dans un petit village de paysans situé à quelques lieux de la Capitale Edoras, C'est donc là-bas qu'il a grandit en observant avec envie les Hommes de la Marche. . RANG SOCIAL ▬ Né pauvre, il peut désormais se vanter de ne jamais avoir les poches vides, même si pour cela, il risque sa vies chaque jours. PROFESSION ▬ Comme vous l'aurez sans doute compris, Mérat est Contrebandier, il transporte toutes sortes de marchandises d'un point A à un point B afin de se remplir les poches. Cela fait de lui un hors-la-loi, mais il aime cette vie et passe le plus clair de son temps à se moquer du danger.  SITUATION AMOUREUSE ▬ Quand on passe le plus clair de son temps sur les routes de la Terre du Milieu, il est plutôt difficile de trouver chaussure à son pied, c'est pour cela que Mérat en a déjà essayé plusieurs... sans succès ! .

VOTRE PHYSIONOMIE ▬

Du haut de son mètre quatre-vingt-huit, Mérat observe le monde avec des yeux d’éternel adolescent et ses belles prunelles noisettes peinent à dissimuler ce regard à la fois déterminé et irrévérencieux qui lui a causé tant de problèmes. Car oui, des bagarres, le jeune Rohirrim en a connu des tonnes, néanmoins il ne s’en souvient que d’une poignée, sans doute à cause – ou grâce – aux nombreuses blessures qu’il a reçues et aux quelques cicatrices qui recouvrent toujours son corps de combattant. La plus voyante est sans aucun doute, celle que lui a fait un Orc errant alors qu’il n’était encore qu’un gamin. Ladite marque part du sommet de son omoplate droite et ne s’arrête qu’au début de sa hanche gauche… Cette attaque aurait pu lui couter la vie, mais il y a évidemment survécu et aujourd’hui le trentenaire arbore cette blessure de guerre comme un symbole, qu’il montre à ses ennemis et à ses détracteurs afin de leurs rappeler qu’il tient à la vie et qu’on ne lui hottera pas si facilement. Le bras du vagabond a quant-a-lui été marqué au fer rouge, par un éleveur de bétail du Rohan, un douloureux souvenir qui est là pour le ramener à sa vie de voleur de chevaux, de hors-la-loi…

Outre ces quelques « traces », Mérat est un Eorlingas tout ce qu’il y a de plus banal, il a hérité de la crinière blonde vénitienne de ses parents et son épaisse barbe de trois jours, rappelle aux gens qui auraient la même courte, qu’il passe le plus clair de son temps à voyager sur les routes de la Terre du Milieu. Comme la plupart des Seigneurs des Chevaux, le fugueur possède un corps de combattant, parfaitement fait pour l’équitation… et même s’il semble être aussi souple qu’un vieux chêne, une fois à cheval, le sale gosse de soixante quinze kilos est extrêmement agile et est capable de véritables prouesses techniques. Mais après tout quoi de plus normal, pour un homme qui a passé une partie de sa vie à voler les montures des autres !?


VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬

Mérat n’est pas ce que l’on pourrait appeler un afficionado de la mode. A vrai dire il laisse cette étrange passion aux elfes et aux Hommes du Gondor. Et puis d’ailleurs depuis quand les vagabonds comme lui doivent-ils faire attention à leur style vestimentaire ? Il a tout de même plus de chances de croiser des badauds puants, plutôt que de belles Peredhel à la prestance quasi surnaturelle. Cela dit n’allez pas croire que le bougre se balade en guenille, non il fait un minimum attention à son image, il est notamment très attaché au vert qui n’est pas sans lui rappeler l’étendard de ce royaume qu’il a fui, mais qu’il porte toujours au fond de son cœur. En hiver il n’hésite pas à recouvrir ses tuniques émeraudes et ocres avec une épaisse fourrure de loup qu’il a chipé à un patron d’auberge qui lui devait de l’argent. Cet impressionnant manteau vaut son pesant d’or et il a le mérite de le protéger du froid. Ce dernier lui permet également de séduire les damoiselles les plus naïves, puisqu’il s’amuse souvent à dire qu’il a lui-même tué l’animal qui a servi à faire le vêtement… Hors tout cela est bien évidemment faux !

En revanche, s’il n’est pas franchement intéressé par les fripes, Mérat a toujours été fasciné par les bijoux, ses mains sont d’ailleurs recouvertes de trois épaisses bagues qui sont des souvenirs de ses nombreux voyages La première est faite d’or et d’ambre, il la ramené d’un périple au fin fond des terres du Harrad, la seconde est en argent et elle lui a été offerte par un elfe de Foncombe à qui il a sauvé la vie et enfin, la dernière la moins impressionnante et pourtant la plus cher à ses yeux est faite de fer, elle appartenait à sa grand-mère. Se sont peut-être les seules choses détails matériels qui le rendent vraiment exubérant. .

VOS PARTICULARITÉS ▬

Tout au long de sa courte vie, Mérat a été mêlé à toutes sortes d’embrouilles et il a donc été obligé de participer à de nombreuses bagarres, costaud, il en a gagné pas mal, mais certaines lui ont laissés de douleurs souvenirs, qui comme vous l’aurez sans doute compris ne veulent pas s’effacer. Hormis la fameuse cicatrice qui a été faite par un Orc errant, toutes les autres ont été faites par des Hommes, la plus impressionnante se trouve au niveau de sa ceinture abdominale et a été faite par la drague – heureusement émoussée – d’un ivrogne. Le Rohirrim l’aime bien, car elle lui donne l’impression d’être un mec increvable, alors que soyons honnêtes, la lame n’a fait qu’éraflé son ventre… C’est d’ailleurs ce qui lui a évité de se vider de son sang et de ses organes… En vérité cette trace lui rappelle surtout qu'il est vraiment chanceux et que parfois il semble béni des dieux.

Hormis ces blessures de « guerre », le beau blond possède une grande tache de naissance au niveau de l’aisselle droite, lorsqu’il était enfant sa mère et sa grand-mère lui disaient qu’elle ressemblait à un cheval au galop, mais maintenant qu’il a grandi, Mérat a surtout l’impression que cette tache de vin ressemble à un pâté ou à un vulgaire morceau de viande. Cela dit, son âme de gosse, le laisse parfois imaginer que c’est la marque des grands hommes du Rohan et que cela fait donc de lui un cavalier d’exception.

VOTRE CARACTÈRE ▬

Comme les chevaux solitaires que l’on croise parfois dans les vastes plaines du Rohan, Mérat est prêt à se battre et à mourir pour sa liberté. Car depuis qu’il a fui la ferme familiale pour partir à l’aventure, le Rohirrim n’a qu’un mot d’ordre, un seul leitmotiv : rester libre et ce peu importe le prix ! Et le moins que l’on puisse dire c’est que jusqu’ici il s’en est toujours bien sortit ! Sans doute parce que malgré son âme de bagarreur, le beau blond n’a pas la tête creuse, débrouillard et rusé, avec les années et les rencontres, il a fini par devenir un embobineur hors pair. Beau parleur, sa langue bien pendue a séduite bien des femmes et l’a sorti de nombreuses situations à problèmes. Cette gouaille permanant, le rend à la fois attachant et agaçant, on pourrait même dire que le « brave » homme est attachiant.

Mérat est avant tout un éternel adolescent à la tête remplie de rêves d’enfants et de belles histoires, c’est pour cela, que même s’il parait parfois égocentrique et égoïste, il n’en reste pas moins un brave Eorlingas qui n’hésite pas à mettre sa vie en péril pour protéger les plus démunis. Cela dit, ses engagements arrivent assez souvent après de longs débats intérieurs, de vraies joutes verbales entre sa bonne et sa mauvaise conscience, son côté sale gosse et son âme de preux chevalier à la langue bien pendue et au verbiage fleurit. Quoi qu’il en soit, le vagabond aime le Rohan d’un amour sincère et profond, les histoires d’Eorl le Jeune et de Helm ont bercés son enfance et secrètement il rêverait d’être aussi connu que ces deux légendes.

Néanmoins, pour le moment, il n’en prend pas vraiment la route, puisqu’il se sert surtout de ses nombreux talents pour amasser de l’argent sale et vivre une vie de hors-la-loi. Malgré tout, cette dernière lui convient assez bien et dans ce monde qui part en lambeaux il n’a aucuns scrupules à escroquer des gens encore plus méchants que lui. Une sorte de justicier des rues si vous préférez, même si bien souvent les véritables chevaliers eux, ne voient pas cela du même œil. D’ailleurs quand de bons samaritains viennent lui rentrer dans le lard et osent le traiter de moins que rien ou de vermine, il n’hésite pas à se comporter comme une personne détestable et utilise sa tchatche pour ridiculiser ses interlocuteurs, hélas et comme vous l’aurez certainement deviné, cette attitude lui a déjà causé pas mal d’ennuis.  

CE QUE VOUS AIMEZ ▬

Voici une liste non-exhaustive des choses que notre ami contrebandier aime et adore : les bières blondes, les femmes blondes, les bières brunes, les femmes brunes, les bières rousses, les femmes rousses – on pourrait presque continuer comme ça tout la journée – les vieilles histoires que l’on se raconte au coins du feu, les plaines du Rohan, les longs monologues qu’il peut avoir avec son cheval Gascric, les chevaux en général, le bon ragout, les femmes elfes, les longues promenades à cheval, la bagarre – quelle originalité – contempler l’horizon tout en étant tranquillement assis sur un rocher ou sur sa monture, l’Histoire du Rohan, la bague qu’il a hérité de sa grand-mère, la pluie… parce que oui il y a pas assez de gens qui aiment la pluie, les lucioles, les fêtes de villages…


VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬

Comme vous l’aurez sans doute compris, Mérat est plutôt fêtard, c’est un bon vivant qui passe le plus clair de son temps libre à picoler et à manger de la bonne charcuterie de Hobbit ! Etant assez régulièrement sur les routes, le beau blond voit les fêtes de villages, comme des El Dorado qui lui permettent de se remplir la panse à moindre coups, tout ça en rencontrant de belles demoiselles ! D’autant plus que le Rohirrim adore amuser la gallérie…

AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Le cheval et l'équitation, comme tout Rohirrim qui se respecte...

AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬

C’est malheureux, mais le « jeune » Mérat n’as pas vraiment de vue si ce n’est celui de rester en vie et bien évidemment de conserver sa liberté. Vagabond dans l’âme, le beau blond souhaite simplement pouvoir continuer à voyager aux côtés de son magnifique méaras afin de découvrir les plus belles contrées de la Terre du Milieu. Rien de bien exceptionnel donc, mais cela définie assez bien notre intrépide Rohirrim.

CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬

Voici une (autre) liste non-exhaustive de toutes les choses que ce charmant vagabond déteste : la soupe de poireaux, les poissons, les puces, les hommes qui se prennent pour de preux chevaliers mais n’en sont pas réellement, les vieux qui font toujours la morale aux jeunes, les idiots qui maltraitent les chevaux – et non pas les cheveux, ça il s’en fiche un peu –  tous ceux qui osent le prendre de haut, les ânes… à la fois les vrais et les humains… L’odeur du chou-fleur, la plupart des gens du Gondor, il les trouve beaucoup trop coincés, les oiseaux, parce que les piafs ça ne sert à rien hormis à chier sur les passants, les menteurs, même s’il en est un lui-même, ceux qui se voient trop importants…

PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬

Sans doute un petit peu des deux ? En effet quand on est un roublard et un voyageur comme Mérat, on est bien obligé d'avoir la langue bien pendu et d'embobiner les gens, ne serait-ce que pour avoir à manger où un toit pour la nuit ! En vérité notre ami du Rohan est parfaitement capable de se débrouiller seul, mais par flemmardise où par facilité il a tendance à utiliser sa tchatche pour entourlouper les gens et arranger son cas.  

SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Pas grand monde si ce n'est son cheval.;.

COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Mérat n'est ni idiot, ni suicidaire, c'est sans doute pour cela qu'il n'est pas du genre à se lancer dans un combats perdues d'avance. Il laisse ces actes de chevalerie aux braves combattants du Gondor, qui adorent vanter leurs méritent de chevaliers.

UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Un secret ? Oh vous savez Mérat est un criminel, alors des secrets il en a des tas, mais beaucoup ne valent même pas la peine d'être dis ! Le seul qui a vraiment un petit peu d'importance, c'est le fait que son cheval ne soit pas une monture banale et qu'il s'agisse en réalité d'un mearas.

QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Le fait d'avoir quitté la ferme familiale sans avoir pris le temps de dire adieu à sa pauvre mère.

QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ L'épée, la hache et bien évidemment la lance, comme tout Rohirrim qui se respecte !

QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Mérat est terrifié a l'idée de terminer sa vie au fond d'un cachot ! Car pour lui la liberté est quelque chose d'essentielle!  C'est ce qui régit sa vie !

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬

Etant contrebandier vagabond depuis maintenant plus d’une quinzaine d’années, Mérat a pu constater que les routes de la Terre du Milieu ne sont plus aussi sures qu’autrefois ! Il y a encore quelques années, le plus grand danger que vous risquiez de croiser, c’était des bandits de grands chemins, une bande de petits voyous qui se serez contentés de vous effrayer afin de vous prendre votre bourse, mais aujourd’hui les choses ont bien changées et même s’il ne s’assoit pas sur le trône du Gondor où du Rohan, le « jeune » homme a remarqué que quelque chose était en train de changer, qu’une drôle d’ombre était en train de s’étendre sur les Royaumes des Hommes et qu’elle apportait avec elle des hordes d’orcs et autres trolls des montagnes. Si vous lui demandez, le Rohirrim vous dira que désormais seul en Terre du Milieu n’est plus vraiment conseillé et que déambuler sans se faire agresser par une quelconque créature est devenu difficile, même pour un voyageur comme lui. Cela dit cette situation ne l’arrange pas du tout, puisqu’elle l’empêche de se déplacer aussi rapidement qu’auparavant ce qui ralenti et affaiblit son « business ».

PARTIE I

- Tu deviendras paysan, comme moi, comme tout tes ancêtres !

Quelque chose dans cette phrase que le vieil Eomund venait de prononcer sonnait faux et son fils s'en rendit immédiatement compte en observant sa mère adorée qui ne put s'empêcher de baisser la tête et de soupirer. Cette réaction fit comprendre à Mérat qu'il était sans son bon droit et qu'il n'était pas condamné à vivre la vie que son père venait de lui énoncer. Têtu et fier, l'adolescent sentait son sang de Rohirrim bouillir dans ses veines et parfois, lorsqu'il observait l'horizon, perché sur le toit de la grange familiale il avait l'impression que le vend lui parler… Que des voix lui ordonnaient de s'enfuir et de partir à l'aventure en oubliant le passé ! Son cœur battait la chamade, cette fois-ci était la bonne… Le blondinet le savait ! Alors il ignora ses parents et couru en direction de sa paillasse, une fois là-bas il se dépêcha de rassembler les quelques objets qui lui étaient chers avant de se diriger vers la porte. Malheureusement avant d'arriver à celle-ci, son paternel lui assena une énorme gifle qui le fit tomber sur les fesses, surpris par cette contre-attaque soudaine, Mérat resta assit pendant quelques secondes avant de se relever très lentement en fusillant Eomund du regard afin de bien lui faire comprendre qu'il n'allait pas renoncer aussi facilement et qu'il ne s'agissait pas que d'un simple caprice d'enfant ! Les pleures de sa mère lui firent monter les larmes aux yeux…

- Pourquoi es-tu aussi buté ? Cette vie n'est pas pour moi…
- Tais-toi ! Tu dois écouter ton père !
- Je ne me contenterais pas d'une vie de simple paysan ! Un jour je serais digne des héros du Rohan, d'Eorl, de Helm et de tous ces grands hommes qui n'ont rien à voir avec toi… ! Laisses-moi partir maintenant !

Après cette remarque cinglante, Mérat poussa brusquement son père et passa la porte, profitant d'obscurité il se dirigea discrètement vers la maison du forgeron qui se trouvait non lui de celle de sa famille, discrètement il s'empara d'une épée et se dirigea vers les écuries… La gorge serrée, le regard humide, il jeta un dernier coup d'œil derrière lui ! Les torches se rapprochaient… Il ne lui restait plus beaucoup de temps ! Alors il enfourcha la monture du voisin et partie dans la nuit noir… Ce soir-là il pensait encore être capable de devenir un héros ! Il s'imaginait entrer dans Edoras et être adoubé par le Roi du Rohan en personne, malheureusement rien ne se passa comme prévu, affamé et mourant il croisa la route de Theowyn, un bandit de grands chemins qui voyant qu'il n'avait quasiment aucune richesses, le prit en pitié et décida d'en faire son disciple. C'est ainsi que le jeune homme abandonna sa vie de paysan pour se transformer en un hors-la-loi et en un voleur de chevaux hors-pair !

PARTIE II

- Mérat… Mérat… J'crois que l'on ferait mieux de faire demi-tour !
- Tu penses que j'suis venu jusqu'à Edoras, uniquement pour voir Meduseld ? Je ne partirais pas d'ici bredouille, compris !?

Murmura-t-il en souriant avant d'entrer discrètement dans les écuries du « Château d'Or » tout en faisant bien attention de ne pas réveiller les trois soldats qui somnolaient appuyés nonchalamment contre leurs lances. Suivi de près par son complice, le voleur sauta dans un grand box en bois et resta bouche bée en y découvrant le pensionnaire de ce dernier : un jeune et magnifique étalon au regard vif et à la robe grisâtre. Au cours de ces cinq années d'errance, Mérat avait dérobé des dizaines, que dis-je peut-être même des centaines de chevaux et pourtant il n'en avait jamais vu aussi majestueux. Cet animal qui devait servir de monture aux Seigneurs du Rohan, respirait la noblesse et lorsqu'il s'aperçut qu'un intrus s'était glissé dans son enclos, il se contenta de le toiser d'un air dédaigneux pendant quelques secondes, avant de recommencer à manger le foin qui se trouvait juste devant lui. Après cet échange de regards, Mérat sentit son cœur s'emballait, son sang de Rohirrim bouillonnait, il lui fallait qu'il s'empare de cette bête, pas pour la revendre à un quelconque marchand, non, il la voulait pour lui, pour renouer avec ses origines, pour se sentir comme les anciens Rois de la Marche, pour traverser la Terre du Milieu à ses côtés. Il jeta donc un rapide regard en direction des gardes – qui dormaient toujours du sommeil du juste – avant de se redresser et de passer sa main dans la fourrure de la créature. Le blond était extrêmement doué avec les chevaux, dès son enfance il a été capable d'apprivoiser et de chevaucher les montures les plus fougueuses et hargneuses ! Et autrefois, les vieux de son village, disaient même qu'il possédait un don, un don qu'il aurait directement hérité d'Eorl le jeune…

- C’est mort ! Tu ne pourras pas l’voler celui-là ! C’est un Méaras, seuls les descendants des Rois du Rohan peuvent les chevaucher sans risques... !
- Tais-toi ! Tu vas nous faire repérer… Et laisses moi faire !

Mais en vérité, si les anciens luis répétaient toujours qu'il descendait d'Eorl, ce n'était pas simplement pour le flatter pour ou entretenir un quelconque folklore. Car en 2852, la route d'Elda croisa celle de Folca, le jeune Roi Chasseur, qui la sauva des mains des plusieurs orcs et qui ne tomba sous le charme de cette jeune femme à la crinière blonde. Cette union illégitime, naquit Thyn, qui épousa ensuite un simple paysan et donna naissance à notre homme. Hélas, Mérat ignorait tout de cette histoire, ce dernier ne pensait avoir qu'un lien très lointain avec les prestigieux combattants du Rohan. Et c'était d'ailleurs parce qu'il ne voulait pas être qu'un simple fils de fermier, qu'il se disputa avec son père et vola son premier cheval – celui du forgeron – avant de quitter son village natal pour ensuite écumer les Terres de la Marche. Quoi qu'il en soit, le Méaras ne réagit pas réellement à la caresse de cet intrus aux yeux clair, au contraire, il le laissa répéter l'opération à quelques reprises, ce qui ne rassura pas le complice de Mérat, qui préféra prendre ses jambes à son cou, par peur de finalement se faire repérer par les chiens de Fengel. Le cambrioleur, ignora totalement cet abandon et inspira profondément, il avait passé toute sa jeunesse à demander du respect, de l'attention…Il voulait absolument être reconnu et cette monture était le meilleur moyen de ne plus être qu'un bandit de grands chemins parmi tant d'autres. Alors, au bout de plusieurs minutes et alors que la pluie s'était mise à tomber sur le toit en or du Palais, Mérat inspira et expira assez bruyamment avant de bondir sur le dos du Méaras qui cabra presque instantanément, presque miraculeusement, le jeune hors-la-loi resta sur son dos et donna un petit coup sur ses cotes, pour qu'il sorte de l'enclos, les hennissements du cheval attirèrent l'attention des gardiens qui plutôt que de courir après l'improbable duo, préférèrent sonner l'alarme ! En entendant la cloche sonner le fuyard serra les dents et se rapprocha tant bien que mal de l'oreille de son partenaire :

- Je sais que tu n’es pas n’importe quelle monture, je sais que je suis n’importe qui, mais s’il te plait, ne m’abandonnes pas, soyons des partenaires… des amis…

L'animal qui semblait avoir compris ces quelques mots, cabra une nouvelle fois dans la nuit étoilée avant de foncer au milieu des ruelles d'Edoras. Petit à petit, les dents de Mérat se desserrèrent et un grand sourire se dessina sur son visage. Il n'allait peut-être pas finir au bout d'une corde. Il allait peut-être obtenir le respect qu'il méritait !? S'il était resté dans son petit village, il aurait sans doute pu passer de beaux moments avec sa mère, s'occuper de son vieux père, de sa fascinante grand-mère, mais il serait resté un badaud parmi tant d'autres, c'est pour cette raison qu'il était heureux, heureux d'avoir mis sa vie en jeu, maintes et maintes fois, heureux de s'être acoquiné avec les contrebandiers pour se remplir les poches et se faire un nom. Oui… Son cœur ainsi que ces actions n'étaient peut-être pas celles d'un héros, elles n'étaient peut-être pas digne de ces illustres ancêtres, mais s'il ne valait pas la moitié d'un Helm ou d'un Eorl, au moins il avait le mérite d'être libre, libre et indépendant comme l'animal blanc, emblème du Rohan, libre comme tous les hommes devraient l'être…

Après plusieurs minutes, Mérat s’éloigna de la cité des rois et son nouvel ami galopa encore un peu afin de se rapprocher d’un petit sous-bois. Une fois là-bas, le blondinet posa un pied à terre et hurla de joie avant d’enlacer celui qui venait de lui sauver la vie. Il ne s’était jamais sentit aussi heureux… Tout en caressant le menton de son « sauveur » le jeune homme se frotta le crâne et se mis à réfléchir avant de rire d’une façon franche et presque puérile.

- Tu sais que je ne connais même pas ton nom ? Que dirais-tu d'être renommé !? ... Je vais t'appeler Gásric, l'Impétueux, car tu n'as pas l'air d'obéir à n'importe qui ! Ça te plait !?