Destan - L'Ombre du Mordor ne fauchera pas le blé.

NOM&PRÉNOM ▬ Destan, fils de Aslan. SURNOM ▬ L’épi de blé , tel était son surnom lorsqu'il était jeune. Capitaine lorsqu'on lui a offert ce grade et qu'il pouvait le porter avec fierté. Désormais c'est une pratique qui a disparue, ce n'est pas son nom ni un surnom que l'on veut de lui mais sa capacité à se battre. ÂGE ▬ Cela a fait il y a quelques semaine 43 ans qu'il foule la Terre du Milieu  PATRIE, RACE ▬ Destan  est un Homme, ce qu'il y a de plus normal. Un Gondorien loyal à sa patrie   LIEU DE NAISSANCE ▬ Il est né en Gondor, a Dol Amroth plus précisément, une cité portuaire fortifié, bâtie par les elfes sur les rives de la mer de Belfalas. RANG SOCIAL ▬ Bien qu'avant il est pu se considérer comme aisé, un père soldat, une mère issue d'une famille de marchand itinérant, il n'a jamais eu trop à se plaindre étant enfant car il avait de quoi manger suffisamment à sa faim chaque jour. Pauvre il est désormais, il est de ces choses comme l'argent qui semblent disparaître à une vitesse déconcertante.  PROFESSION ▬ Il a été Garde de la Porte Noir puis Capitaine, lorsque le Gondor il y a une décennie avait encore la force de tenir les frontières, lorsque les Hommes étaient encore en nombre suffisant face à la menace des orcs. Mais les choses sont en déclin, le monde s'assombrit et il ne reste plus aucune trace de tout cela. Désormais, il loue ses services de garde, accompagnant quelques caravanes marchandes et ceux durant plusieurs semaines qui acceptent de lui faire confiance, mais avec les événements récents, ce genre de choses se fait bien rare. SITUATION AMOUREUSE ▬ Il a aimé une femme, il y a bien longtemps mais cet amour n'a trouvé nul retour lorsqu'il fût révélé. Il n'en parle d'ailleurs jamais .  

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Destan est grand, six pieds et un pouce, soit un bon mère quatre-vingt cinq, de quoi regarder le monde depuis un angle profitable. Cela ne l'a jamais aidé à passer inaperçu plus jeune mais une fois dans la garde du Gondor il n'était pas rare de trouver individu plus grands que lui. Il a poussé en flèche à l'adolescence, dépassant ses camarades de jeux, sa mère, égalant son père, une grande brindille, un épi de blé voilà ce qu'il a longuement été avant de s'étoffer un peu plus. En effet, il est doté d'une musculature fine, taillée, l'âge lui a retiré quelques peu sa souplesse mais il n'a rien perdu en force. Ses muscles se dessinent sur son corps avec une assurance tranquille, sa formation martiale,  les jours où il a été  plus difficile de se nourrir n'ont laissé que peu de gras sur ses os mais il se sait capable de tenir tête à bien plus grand et large que lui. Son poids est certes légèrement inférieur à ce qu'il devrait être pour un homme de son âge, une petite soixante-dizaine de kilo mais sitôt un travail trouvé, il reprendra quelques réserves, après tout les accompagnement de caravane nourrissent plutôt bien pour peu que les Intendants soient enclin à vous laissez manger en leur compagnie.

Un épi de blé, un surnom qui lui va à ravir bien qu'il ne soit plus usité. Une chevelure blonde, parsemée de reflets et de mèches devenues blanches. Une crinière dense tenue de celle qui l'avait mis au monde. Il la porte coupée courte. Cette dernière auréole une chose qui ne semble pas avoir subit l'emprise du temps et ce malgré les rides en pattes d'oie qui se dessinent au tour de ses yeux bleus-vert vifs, aiguisés et observateurs. On dit qu'ils changent en fonction du temps, son père lui racontait que c'était seulement parce que son regard était le reflet du ciel.

Une barbe lui mange les joues, vieillissant son visage, courte également et pourtant elle demeure douce lorsque l'on passe les doigts dedans. Cependant, mis à part lui-même personne peut le savoir et la seule chose visible est qu'elle est parsemée de poils blancs .Mais contrairement à ce faciès buriné par le soleil et les années, ces mains calleuses qui sont les siennes, cette chevelure blanchie par les années et ces diverses cicatrices qui parcourent son corps, Destan est encore capable de tenir fermement son épée.

VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Des chemises blanches devenues bien ternes et tâchées, un vieux plastron de cuir rongé là ou les lanières ont été serrées des dizaines de fois. Une armure oxydée qu'il dissimule dans une vieille bicoque délabrée qui lui sert de demeure loin, dissimulée à la vue de tous.  Lorsqu'il escorte des caravanes, c'est un pourpoint molletonné si elles se destinent aux contrées plus au nord ou une lourde toile d'un tissu aux mailles serrées, servant de dernier recours à un coup qui pourrait le blesser grièvement. Les cottes de mailles sont bien trop lourdes et trop chères à faire réparer pour utiliser celle qui lui reste de son passé de garde. Une cape sur les épaule, un pantalon ou des braies foncées et des chausses de feutres terminent cet attirail dépareillé et vieillis.
VOS PARTICULARITÉS ▬ Quelques cicatrices zigzaguent sur son corps. Personne ne se sort indemne d'un combat ou d'un passé de Garde, à moins d'être un Elfe. Il a cependant une légère raideur dans le bras gauche, là où une flèche orque à eu l'idée de s'y loger il a quelques mois à peine. La guérison n'est pas complète et elle prendra du temps, mais au moins, il a eu la joie d'éviter une quelconque infection.
VOTRE CARACTÈRE ▬  Destan est une personne calme,sa formation martiale lui a appris la patience, la tolérance alors qu'enfant, il était bien plus espiègle. Il ne savait pas tenir en place bien longtemps, un trait qu'il a d'ailleurs retrouvé puisqu'il va désormais là où ses pas le portent, cherchant quelques menus travaux à effectuer sans jamais s'arrêter plus de quelques jours.  Son père était ainsi plus jeune, bavard, extravertie et à identique de son paternel, il a su conserver ces traits moraux longuement avant que l'âge et la nécessite d'être bien plus sérieux ne s'impose.
Enfant, il était également impulsif , surtout lorsque l'on se moquait de lui et malgré une carrure frêle il était le premier à se jeter dans la bagarre, désormais, bien plus posé et réfléchi, cette impulsivité ne se caractérise aujourd'hui que par un e légère fermeture du poing autour de la garde de son épée, il sait qu'il peut-être violent et c'est une chose qu'il a toujours préférer éviter car elle n'est en aucun gage de respect, d'écoute. Il sait d'ailleurs faire la part des choses, soupeser une situation et réfléchir avant de se jeter au milieu du danger ou des ennuis, bien que son courage, son passé de soldat ne l'enjoigne le plus souvent à venir s'interposer pour défendre ceux à qui on ferait du tort. Il connaît le sens du mot devoir et il le respecte, même s'il a dû déserter son poste, sa veille.
Il sait se montrer autoritaire lorsqu'il le doit et ses années d'expérience en tant que Capitaine lui ont permis de développer une aura de respect immédiate lorsqu'il donnait ses ordres. Ordres d'ailleurs pour lesquels ils étaient intransigeant, rigide même, rien ne pouvait le faire changer d'avis , ses ordres, rarement injustes étaient de toute façon exécutés .
CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Destan aime monter à cheval, bien que les premières expériences aient été les plus douloureuses de sa vie, la peau de ses cuisses et de son fessier s'en souvient encore. Il aime rire bien que cela se fasse trop rare, il aime le bruit que font les vagues lorsqu'elles s'écrasent sur les côtes et les falaises. Il aime l'odeur des pins qui s'élèvent au milieux des autres arbres. Il aime le contact d'un morceau de parchemin sur sa peau, il aime la vue que l'on a sur le monde depuis des remparts, il aime se battre.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Comme tout Homme qui se respecte, faire la fête, boire, manger, voilà des choses qui sont là pour égayer le quotidien et Destan ne s'y refuse pas, il aime les célébrations en tout genre et ne dira jamais non à une bonne pinte.
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Destan a une passion qui lui sert d'ailleurs plus de passe-temps qu'autre chose et bien qu'il n'excellât pas dans le domaine, il s'y atèle avec sérieux et persévérance. En effet, il aime tracer des dessins de la voûtes célestes sur des morceaux de bois, ils lui servent d'ailleurs de cartes lorsqu'il se déplace à la nuit tombée.
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Destan aimerait que le Gondor retrouve sa gloire d'antan et que les malheurs finissent par s’éteindre, c'est pourquoi, il espère pouvoir de nouveau aider les siens comme avant.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Destan abhorre les orcs et tout ce qui rattache au Seigneur des Ténèbres de près ou de loin, il n'aime pas non plus les écureuils, leur viande est vraiment indigeste mais lorsque les temps sont durs, il est obligé de faire exception.
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Profiteur, voilà bien une chose qu'il trouve abjecte, c'est pourquoi Destan a toujours mis un point d'orgue à se débrouiller par ses propres moyens et sans l'aide de personne, ce sont des choses bien plus gratifiantes et valorisantes. La débrouillardise fait partie de l'apprentissage, un adage qu'il tient de sa mère et auquel il a toujours fait honneur.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Il ne peut compter que sur lui-même, du mois de prime abords et c’est ce qu'il vous dirait. Cependant il est encore des hommes, des soldats avec qu'il a partagé la garde des frontières du Mordor qui par amitié lui viendraient en aide.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Cela dépendra de la taille du danger, il n'y a aucun mal à admettre que l'on n'est pas toujours  capable de réduire à néant un danger trop grand pour nous même. Cependant, Destan est plutôt du genre téméraire, le danger ne lui fait pas peur et s'il se sait capable de l'affronter, il n'y manquera pas.
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ La disparition des brioches du poste de garde, c'était lui. Avec un camarade de veille, ils étaient affamés et leur ronde s'était éternisée bien plus que prévue, ils n'auraient pas du mais cela les a fait rire longuement lorsque les autres ne se sont retrouvé avec que du pain rassi. Évidemment,ils ont racheté ce méfait bien rapidement en escortant une caravane de victuailles depuis Minas lors de leur jour de repos.
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Il a honte d'avoir vu le Gondor s'affaiblir, de ne pas avoir eu l'audace de garder la Porte Noire plus longtemps avec ses frères, de trop nombreuses garnisons étaient tombées au fils de siècles, à l'instar de Minas Ithil devenue Minas Morgul entre les mains des Nazgùls et ils n'avaient pu continuer leur surveillance, les orcs étaient devenus trop nombreux. Il a honte d'avoir dû fuir, d'avoir du ranger l'armure dont il était si fier lorsqu'il la portait encore. Il a honte et se considère comme un déserteur, mais que faire face à l'Ombre et la menace grandissante ? Il n'a pas eu l'audace de redevenir un simple garde de Minas Thirith, aveugle à ce qui se trame en Mordor, il ne sait que trop ce qui se passe au dehors et il a honte de ne rien pouvoir faire de plus, même ses proches ne l'ont pas vu depuis qu'il a quitté ses fonctions.
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Une épée dont il prend grand soin qui lui a été remise lorsqu'il est devenu soldat. Elle a vu bien des choses mais son acier ne s'est curieusement pas trop émoussé avec le temps et malgré les combats, elle demeure tranchante et droite. Elle a reçu le nom d'Ascalon lorsqu'elle fût forgée et bien qu'elle ne soit pas d'acier elfique, elle pourrait en avoir toute la noblesse. Il possède également une dague aussi propre et soignée que sa première lame, elle lui sert principalement d'outils pour graver quelques marque dans du bois, mais lorsqu'il s'agit d'éliminer discrètement un orc solitaire pour ne pas en ameuter d'autres lorsqu'il est envoyé en éclaireur sur pour les comptes des caravanes, il sait s'en servir.
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Destan a peur de voir le monde qu'il connaît sombrer entre les mains des ténèbres. Cela a déjà commencé et le maintien sur le qui-vive.Sinon, il n'est pas particulièrement admiratif de tout ce qui s'approche de la masse grouillante d'insectes et de vers.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ es nuages sombres ont commencé a rendre le Mordor bien terne, bien noir, même les régions encore fertile de ces landes parasitée par le mal, qui résistaient avec vaillance ont finis par s'éteindre. La terre se meurt, les animaux fuient les plateaux de Gorgoroth et pourtant les immondices que sont les orcs sont de plus en plus nombreux.  Ils affluent au-delà de la Porte Noire, ils grouillent dans la Forêt Noire, ils se déplacent dans le sombres de soirs, lugubres, furtifs et dangereux.  Les rumeurs ont depuis longtemps cessées de n'être que de simples paroles, il le sait, cela fait longtemps que le Gondor l’avait pressenti, mais agir semble difficile et maintenant que les pirates s'incluent à ces tourments déjà si grand, l'espoir se perd. Il est temps que l'on mettent fin à ces choses qui ravagent la Terre du Milieu, il est temps que les orcs aillent de nouveau se terrer dans leurs caves et que le mal soient de nouveau anéantis. Les anciennes alliances doivent reparaître, même le Rohan est venu prêter main forte au Gondor et c'est peut-être ce regain d'espérance qui a poussé l'ancien capitaine à de nouveau ceindre son épée.

Un champ de blé s'étendait à perte de vue, la caravane cahotait sur le petit chemin qui y serpentait au travers, les premières fortifications de la ville s'élevaient devant leurs yeux. Les remparts hauts abritaient autrefois les Elfes. Désormais c'était ceux que l'on nommait les Hommes qui y demeuraient dans un mélange de couleurs, de senteurs et de joie qui les préservaient de tout malheurs, comme si les vagues qui s'écrasaient contre les pierres scintillantes les avaient figés dans un temps heureux, à jamais.

Mais tel n'était pas le cas, la vie suivait son cours, paisiblement, au rythme des échanges commerciaux, des naissances des princes, des allées et venues des voyageurs qui fourmillaient dans les rues et ruelles. Une statue était érigée sur la grande place où s'arrête les caravanes qui avaient longé la côte.  Un marbre blanc et pur pour Angelimir, le vingtième Prince de Dol Amroth  qui dirigeait la cité dessinée par les elfes il y a bien longtemps. Un règne qui semblait s'avérer déjà aussi long et prospère que le sang des Dùnédains qui s'écoulait en lui.

Une faction de gardes en armure d'argent et au cygne sur le plastron s'avance au centre de la place, ils vont prendre leur quart de surveillance sur le chemin de ronde. Deux enfants traversent la place en se chamaillant, l'une est blonde comme les près, l'autre un regard vif azur. Ils disparaissent tout deux pour mieux se retrouver, les années suivantes et celles d'après encore. Elle était fille d'Itinérants et lui deviendrait garde de la Citadelle, protecteur des Princes, comme son père et ses aïeux avant lui. Ils ont déjà dix-huit ans, elle s'offre à lui, il s'offre à elle dans le secret de la nuit, pour le plus grand bonheur de ceux qui les ont élevés et qui ont attendu ce moment, pour ne pas gâcher cette idylle naissante, sans faire de bruit. De cet amour d'enfance qui avait grandi, déployé ses ailes, avait naquis quelques neufs mois plus tard un petit épi de blé, un tout petit poupon au quelques cheveux aussi blonds que ceux de sa mère et au regard aussi perçant que ceux de son père. Une mère qui avait accepté de ne plus suivre la caravane de ses parents pour élever le fruit d'un amour qu'elle savait éternel, elle avait accepté de laisser au loin sa vie de nomade, pour l'affection qu'elle portait à son époux et à leur fils.

C'est dans une famille aimante, dans une maison simple, sobre et suffisamment grande pour eux trois que Destan avait grandi. Un petit épi de blé qui gambadait comme un feu-follet dans les ruelles de Dol Amroth, courant à la rencontre de son père qui effectuait son devoir sur les chemins de ronde en haut des courtines, un enfant éveillé, curieux, qui n’avait de cesse de poser des questions avant de disparaître dans un tourbillon d'espièglerie avant que son père n'ait pu le rattraper. Mais il n'était pas inquiet, le petit connaissait la ville qui l'avait vu naître déjà presque aussi bien que sa propre chambre, il était suffisamment prudent pour éviter les chenils et autres ruelles peu fréquentées et sombres. Il compensait tout cela par l’escalade de nombreux bâtiments, se dérobant au regard de sa mère durant quelques heures.

Évidemment, cela n'était pas pour rasséréner son père qui préférait le voir apprendre à compter, lire et écrire avec sa mère, qui, étant issue d'une famille de marchand avait appris à compter et à lire très tôt afin de tenir les livres de comptes.Une mère qu'il aidait à la fabrication de bougie aux milles senteurs qu'elle arrivait à se procurer de par sa connaissance des épices et arômes qu'elle connaissait par cœur, hérité d'années de voyage en compagnie de cargaisons de toutes sortes contenant des parfums bien à elles.

Mais la route, les paysages, les changements manquaient à Molly, sa mère. Ses cheveux n'étaient plus aussi blonds qu'avant, la lassitude avaient envahi ses traits, la douleur d'avoir perdu presqu'à son terme le second enfant qu'elle portait. Cela faisait bientôt dix ans qu'elle avait accepté, avec bonheur et sans regret de s'établir dans la cité avec Aslan, mais il était des choses que seul l'air pur, la liberté et des liens familiaux solides pouvaient guérir.
Alors le Prince de Dol Amroth avait accepté, car il était bon et qu'Aslan avait servis avec honneur sa famille, parce qu'il avait protégé la cité avec dévotion, il l'avait libéré de son devoir et tout trois, ils étaient partis. Ils avaient pris la route qui serpentaient au milieu de ce champ de blé, ils avaient longé la côte, offert à la mer les premiers sourire qui renaissaient de Molly, ils avaient continué ainsi jusqu’à retrouver la Caravane de ces grands-parents qu'ils voyaient toutes les deux saisons, ils étaient remonté jusque dans le Lossanarch, pour redescendre bien loin au Sud, au grès des villages, des villes et des rivières. Ils avaient poussé jusqu'en Harad, lorsque les conflits étaient encore à l'état d'exceptions. Puis ils s'étaient de nouveau séparés, pour se rendre jusqu'à Minas Thirith. Ils continuèrent leur route au-delà des champs de Pelenor, jusqu'au gué de l'Argonath et les Rois du Passé. Ils remontèrent encore jusqu'au Lac Esgaroth et Laketown, amenant avec eux des marchandises que les gens du Nord n'avaient jamais vu, ou qu'ils avaient oublié.  Cela dura quatre longues années durant lesquels Destan continua de grandir, devenant un adolescent Vif, parfois trop impulsif. Il avait une fine carrure, les cheveux toujours aussi blonds que les blés et bien que son père l’entraîna souvent au maniement de l'épée, à l'arc également auquel il ne s'avéra pas toujours très bon,il ne s'était étoffé plus que cela. Il s'avéra bon pour le marchandage en dépit de son jeune âge et lors des voyages, sur le dos d'un petit alezan, il jouait le rôle d'éclaireur avec sérieux et implication, comme s'il en avait toujours été ainsi.

Peut-être était-ce parce qu'au fur et à mesure que les jours passaient, que les histoires que lui comptait Aslan sur son passé de garde de la citadelle, sur l'honneur, le sens du devoir et la chance d'avoir pu défendre un seigneur lui avait conféré, le jeune homme qu'était Destan avait fini par envier à son tour ceux qui avaient mené une vie identiquement. Il souhaitait ardemment défendre le Gondor, voyager en compagnie d'Itinérants confrontait ceux qui faisaient partie des caravanes aux menaces extérieures, la Terre du Milieu n'étaient pas vide de dangers et cela avait finis par devenir une évidence pour Destan, il ferait comme son père et son grand-père avant lui, il rejoindrait la Garde du Gondor, il défendrait la région qui l'avait vu naître pour que les tous puissent profiter de ce qui était beau et bon sur cette Terre.

La nuit était tombée comme si on avait éteint les flammes d'une bougie, dans un souffle. Les officiers vinrent secouer les jeunes recrues dans leur lit. Ces derniers se levèrent en hâte, effaçant au plus tôt les traces de fatigue qui restaient collés à leurs paupières, empoignant leurs paquetages. Ils avaient été formés, pendant deux longues années, au maniement des armes, à l'exécution d'ordre divers, à ce qui ferait d'eux des soldats, des protecteurs du royaume du Gondor, des protecteurs des Intendants dans l'espoir de voir un pour leur Seigneur revenir.  Ils avaient été préparés et il était temps pour eux de servir le Gondor. Ils seraient assignés à divers endroits, certains ne quitteraient pas Minas Thirith, Osgiliath et jusqu'au col de Minas Morgul, d'autres seraient envoyés bien au Sud, aux frontières avec le Harad, patrouilleraient en Ithilien tandis que d'autres iraient jusqu'à Dol Amroth. Et il y avait une autre destination, bien plus sombre, que l'on ne révélait  ceux qu'on y envoyait au dernier moment, pour ne pas avoir à déplorer des déserteurs.

Destan faisait partie de ceux que l'on enverrait garder la Porte Noire du Mordor. Celle qui s'élevait a fond des plaines du Dagorlad et qui se tenait là, noire, abrupte, taillé dans une roche aux arrêtes tranchantes, à la face suintant le mal et la douleur. Morannon qu'on l'a nommait autrefois,  redevenue une garnison Numénoréenne après la fuite de Sauron et sa chute. Malheureusement, la guerre civile entre le Gondor et les Hommes du Rohan, la Peste , des hivers longs et rigoureux avaient eu raison de ceux qui veillaient avec ardeur sur le mal enfermé du côté des versants de la Montagne du Destin. Ainsi, bien qu'on essayât de continuer de la garder, tous savaient que la veille qui s'y faisait serait la première à tomber.

Alors peu étaient ceux qu'on envoyait là-bas, des jeunes hommes courageux, plein de témérité et peu enclin à la peur. On entendait la nuit les cris d'orcs attaqués par des créatures bien plus obscures qu'eux. Tout ceux qui gardaient le mal enfermé savaient qu'un jour, les Ténèbres lâcheraient ses chiens, cela avait déjà commencé. Les  neufs avaient repris Minas Ithil et s'en étaient emparé, la rebaptisant Minas Morgul, tour de sorcellerie, de magie noire et de décadence. Le Gondor n'était pas rassuré, il se savait vulnérable.
Les alliances des Hommes avaient été défaites mais leur volonté de demeurer un rempart contre l'ennemi tenait, droite, ferme, aussi solide que les murailles sur lesquelles les soldats effectuaient leurs rondes.

La surveillance s'était étiolée au fil des ans, nul ne l'ignorait et les anciens port de la baie de Nùrnen, seule et unique région fertile et belle du Mordor était retombée aux mains des orcs. La possibilité de traversée le Mordor et ses plaines avaient été réduites à l'état de cendres. Les Marais des Morts derrière eux, la profonde vallée d'Udûn au devant.  Leur tâche était bien souvent répétitive, ils essayaient de conserver en état, de restaurer les anciens postes de Garde. On envoyait des contingent jusqu'à Carach Angre , le second passage qui clôturait la vallée de l'Udûn mais bien souvent ils y perdaient des frères. La vie était rude là-bas, aussi aride que les plaines de Gorgoroth mais les jeunes soldats savaient annihiler la terreur qui aurait pu saisir leur cœur, il essayait de trouver quelques joies dans chaque chose qu'il faisait et cela les aidait à garder espoir. Les permissions aussi leur permettaient de partir quelques semaines retrouver leur famille, leur épouse, mais ils ne demeuraient jamais longtemps éloigné de leur Devoir. Une vigilance constante était nécessaire, ils le savaient.

Destan avait passé la fin de son adolescence et le début de sa vie d'adulte là-bas. Il y fût nommé Capitaine lorsqu'ils se rendit avec son supérieur et un groupe d'hommes sur les murailles de l'Isenmouthe, ces mêmes remparts d'où peu revenaient en vie. Ils s'y établirent quelques temps, ils tinrent bon, durant de nombreuses semaines, mais les Ténèbres n'étaient pas prêtes à se laisser dicter une conduite. Bientôt d'autres orcs arrivèrent en masse, différents, mieux armés, plus hargneux. Leur Capitaine y perdit la vie et Destan pris sa suite, alors qu'ils étaient submergé sous les assauts des créatures immondes. Qu'ils se devaient de résister. Et c'est dans la peur qu'ils montrèrent le plus de courage. Ils repoussèrent leurs ennemis une nouvelle fois avant que des renforts ne viennent. Tous étaient épuisés, blessés, fatigués mais ils savaient là encore que nul ne pourraient prendre leur place. Ils réussirent à s'établir dans le goulet de Carach Angre  pour plusieurs années, durant lesquelles ils ne rentrèrent chez eux. Ils savaient ce qui se cachait derrière les murs noirs et acérées, il l'avait éprouvés ils ne pouvaient y envoyer des jeunes recrues pour s'y faire empaler. Alors lorsqu'il fallait former des Hommes, c'était avec la volonté de les garder en vie le plus longtemps possible. Ils tirent bon ainsi, une victoire bien mince lorsque au loin, Oroduin, la Montagne ne cessait d'entrer en éruption et que les nouvelles venant de Minas Morgul étaient de plus en plus mauvaises.
L'Ombre qui s'étendait en Mordor, qui avait réussi à s'en échapper empruntant des voies qui leur étaient inconnues, digne d'une sorcellerie détestable, s'étendait désormais au cela des monts qu'il gardait, elle touchait la Terre du Milieu, doucement, elle avait empli d'une pestilence ignoble les Marais des Morts, elle avait érodé le visage des statues de l'Argonath. Mais les Hommes du Gondor ne cessaient de surveiller, ils n'abandonnaient pas leur devoir et Destan était de ceux là. L'Ombre du Mordor ne faucherait pas les blés du Gondor.

Mais l'Espoir ne pouvait vaincre tous les maux. Les fortifications, les gardes de Carach Angre tombèrent les premiers. On sonna le replis, la traversée du val d'Udûn fût désastreuse, les soldats s'éparpillaient et ce, en dépit des ordres donnés. Ils étaient rattrapés, pris en embuscade, les orcs dont les rangs avaient été grossis par des Uruks-Hai ne leur avaient laissés aucune chance. Ils avaient été refoulés jusqu'aux limites de la Porte Noire. Nombreux étaient les frères d'armes qu'ils avaient perdu et bien qu'ils tinrent cette dernière encore quelques années, de nouveau le Mordor rassembla ses forces et ils furent mis en déroute. Destan venait d'avoir quarante ans, dont plus de vingt années dévouée à cette tâche et tout avait été jeté dans les flammes, la désolation et le sang.
Ils n'avaient rien pu faire, ils n'avaient pas été préparés à surmonter tant de violence après des années sans heurts. Ils regagnèrent Minas Thirith, meurtris, honteux d'avoir été ainsi obligés de déserter car même leur sacrifice n'aurait pour le permettre de maintenir leur surveillance, leur garde. Alors ils désertèrent, par obligations, pour prévenir leurs seigneurs.

Ils mirent au courant Turgon, l'Intendant du Gondor, qui ne pu rien faire pour contrer cette plaie béante dans laquelle pouvait se déverser et sortir des orcs. Aucune de ces bêtes n'était sortie depuis que le Gondor, cependant, ceux qui avaient été soldat près de Dagorlad ne pouvaient retrouver une place si aisément au milieu des autres, beaucoup furent affecter aux patrouilles en Ithilien. On remercia Destan pour les services rendus, on lui conseilla de prendre du repos, jugeant sans doute, comme il semblait le croire, avec amertume, qu'il était responsable de cet échec.

Alors il mit cette vie qu'il avait menée depuis si longtemps de côté, renouant ce qu'il avait laissé de cette vie héritée de sa mère pour embrasser la même carrière que son père. Il offrit ses services à des caravaniers, il avait protégé des convois pendant la moitié de l'année pour servir de négociateur l'hiver entre marchand. Il essaye de gagner quelques pièces pour continuer de vivre, il s’était trouvé une vieille bâtisse délabrée au cœur d'une forêt du Lossarnach , près d'un ruisseau, dissimulée aux pieds des Montagnes Blanches. Une bicoque qu'il avait tenté de reconstruire à l'aube de l'été il avait rendu saine cette habitation bien pauvre qu'il ne retrouvait que lorsqu'il n'avait plus de travail, dans laquelle il avait caché son armure, vestiges de ce passé qui l’avait forgé. Il retrouva au cours de ses voyages quelques uns de ses anciens hommes, il demeura avec eux lorsqu'il n'était pas engagé ailleurs mais tous avaient la vie rude et tous devaient gagner le pain du soir. Évidemment, cela devenait de plus en plus difficile, depuis quelques mois, les raids Pirates ne se faisaient plus rares, ils attaquaient des villes, des bateaux, les commerces se faisaient plus rares et il était bien plus ardu pour Destan de trouver du travail. Par chance, au printemps il trouva un employeur qui s'éloignait des côtes et il échappa aux derniers troubles sans le savoir. Mais lorsqu'ils retournèrent vers le Sud, ils croisèrent la route d'orcs qui les attaquèrent, Destan en garda une douleur certaine dans le bras mais ce fût également  pour voir les raids des Haradwaiths atteindre une fréquence désastreuse. Le Gondor avait décidé de réagir et même le Rohan avait semble-t-il envoyé des Hommes à son soutien.

La Terre du Milieu était en proie à de grand troubles, des orcs quittaient le Mordor par cette Porte Noire que Destan et ses hommes n'avaient pu protéger. Cela ne pouvait être autre chose qu'une machination du Nécromancien qu'ils avaient cru détruit, mais le retour des neufs bien des siècles plus tôt n'auraient dû les laisser croire naïvement à une paix durable.

Il laissa alors la caravane reprendre sa route, les temps étaient sombres, menaçants. Une détermination nouvelle s'était accrue en lui,  il essaierait de faire son possible, car tel était toujours son devoir pour protéger le Gondor. Cependant,  il était une chose qu'il se devait vérifier, que ses parents étaient toujours en vie. Alors il avait regagné la cité qui l'avait vu naître, les dernières correspondances échangées. Dol Amroth l'attendait de nouveau. Elle se tenait là, lumineuse et belle, elle avait les tours aussi pâles que la lune et pourtant le souvenir qu'il en avait, était aussi vivace que les étoiles qu'il aimait observer.

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Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Destan... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !