Sujet: Both of us on this road # Destan Dim 18 Fév 2018 - 22:00
a long journey
Azelaïs & Destan
« Il restera toujours la peur. Un homme peut détruire toute chose en lui-même : l’amour, la foi, la haine et même le doute. Mais aussi longtemps qu’il tient à la vie, il ne peut pas détruire la peur. »
Les évènements étranges se succédaient, et même si beaucoup n'y voyaient rien d'autre qu'un concours de circonstances, Azelaïs n'était clairement pas de cet avis. Quelque chose se tramait dans l'ombre, et elle comptait bien découvrir quoi. Et pour ce faire, la blonde n'avait qu'une seule solution : s'adresser à son ex-mentor, celui-là même qu'elle avait abandonné du jour au lendemain quelques années plus tôt pour venir s'immiscer dans les intrigues politiques du Gondor. Le changement avait été radical, et Azelaïs se doutait que Saruman ne serait guère heureux de la voir. On ne jouait pas impunément avec un mage de son rang, mais la jeune femme qu'elle était alors était consciente que, contrairement à son mentor, elle n'était pas éternelle. Elle ne pouvait donc pas se permettre d'attendre indéfiniment que Saruman lui donne son accord pour entrer sur le devant de la scène. D'autant qu'en tant que femme, Azelaïs savait pertinemment qu'elle devrait user de son physique pour parvenir à ses fins. Or elle doutait que ça fonctionne une fois qu'elle serait trop vieille, aussi savante serait-elle grâce à ses nombreuses années d'apprentissage auprès du magicien. Aussi avait-elle opté pour une fuite préparée, plutôt que de demander la permission. Ce n'était de toute façon pas dans son caractère. Et puis voilà que, alors même que la benjamine des Dagorne pensait ne plus jamais remettre un pied en Isengard, elle s'y rendait avec empressement pour avoir des réponses à ses questions. Saruman ne serait sans doute pas très heureux de la revoir, mais Azelaïs espérait bien que leur passif puisse l'aider à adoucir le tempérament du magicien et obtenir ce qu'elle voulait. A ceci près qu'elle avait besoin de quelqu'un pour l'emmener, une personne de confiance de préférence. Hélas, elle ne put point avoir son escorte habituel. Un dîner douteux avait eu raison de leurs intestins. Azelaïs décida donc de se rabattre sur un autre homme qui avait fait ses preuves, un certain Destan, ancien soldat reconverti en escorte en tout genre. Bon, du moment qu'il faisait son travail et qu'il le faisait bien, pourquoi pas ?
Une fois ses affaires empaquetées et l'attelage prêt à partir, Azelaïs apparut dans l'encadrement de la porte arrière de la tour dans laquelle elle vivait et travaillait. Elle ne tenait pas à ce qu'on connaisse la raison réelle de son voyage, et avait donc caché ses vraies motivations quant à ce périple, tout en ne mentant pas sur sa destination. Elle rendait visite à son ancien mentor, Saruman. Le reste ne regardait qu'elle. Quoi qu'il en soit, ils seraient peu à voyager. Elle, son escorte personnelle et le cocher. Et encore, ce dernier était un simple marchant qui lui permettrait de traverser cette importante distante à moindre frais, puisque cet homme devait de toute façon se rendre en Isengard pour affaire. Azelaïs préférait être en petit comité, c'était bien moins voyant et ça lui évitait d'avoir trop de gens avec qui échanger des politesses. Ce n'était clairement pas son activité préférée. Elle était bien plus douée à l'ombre pour tirer les ficelles, loin des balbutiements inutiles. Et puis si jamais ils devaient faire face à une attaque surprise, bien qu'elle n'ait rien d'un soldat ou d'une aventurière, l'herboriste n'était pas sans défense. Sa dague était d'ailleurs bien en place sous sa robe, attachée contre sa cuisse. La jolie blonde s'arrêta un instant pour observer les deux protagonistes qui allaient faire la route avec elle, puis elle s'approcha de son escorte. « Ainsi c'est vous qui allait devoir me protéger. » affirma-t-elle, son regard bleu glacial posé sur lui. Azelaïs le jaugeait sans même chercher à le masquer. L'homme semblait fort convenable à ce qui les attendait. Il semblait puissant et discret tout à la fois. Deux qualités qu'elle appréciait et respectait, du moment que c'était sous son contrôle à elle bien évidemment. « Bien, ne perdons pas de temps. » décréta-t-elle ensuite, montant dans l'attelage et donnant ordre au marchant de se mettre en route.
(c) DΛNDELION
Destan
LONELY CAPTAIN ♦ HUMAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 181 ♦ RÉPUTATION : 1023 ♦ AVATAR : Iain Glen ♦ DC & co : Thorin Oakenshield & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Destan est un Homme, un simple Gondorien sans particularité aucune si ce n'est la fierté qu'il conserve, indéfectible, pour sa patrie. — ORIGINAIRE DE : Il est originaire de Dol Amroth, ancienne cité elfique et port fortifié sous la gouvernance de Princes Dunédains et l'Intendance du Gondor. — ÂGE DU PERSO : Il y a quarante-trois années que Destan foule la Terre du Milieu et il les supporte plutôt bien. — RANG SOCIAL : Assez pauvre comparé à ce qu'il aurait pu être au vue du grade qui était le sien auparavant. — MÉTIER PRATIQUÉ : Il a été Capitaine des Garde de la Porte Noire avant que les orcs ne les mettent en déroute. Désormais, il offre ses services aux caravaniers qu'il escorte durant leur voyage. — ARMES DU PERSO : Destan possède une épée dont il prend grand soin et qu'il chérit, Ascalon. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : L'allégeance de Destan va à Turgon ainsi qu' Angelimir, Prince de Dol Amroth. — VOYAGE AVEC : Il voyage seul pour le moment, il a accompagné lors de son voyage de retour la dernière caravane qui était partie de la baie de Belfalas, désormais, avec la menace des Pirates, il est contraint à voyager en solitaire pour se trouver de nouvelles tâches. — AMOUREUSEMENT : Il a cessé de croire que le Grand Amour était pour le commun des mortels mais réservé à certains privilégiés.
Sujet: Re: Both of us on this road # Destan Jeu 22 Fév 2018 - 22:16
« Both of us on this road »
Le jour s’était levé sur Minas Thirith et Destan arpentait déjà les rues de la cité Blanche pour rejoindre le lieux de rendez-vous qu’on lui avait donné, accompagné de Girofle son fidèle cheval. Sa convalescence se déroulait au mieux, si sa blessure lors de l’affrontement à Osgiliath l’avait laissé aux portes des Hall de Mandos, il avait repris du poil de la bête. C’est pourquoi il avait également repris ses activités en tant que garde, éclaireur, escorte de caravane. Et c’est pourquoi il était déjà vêtu de ses vêtements de voyage et son plastron de cuivre, son épée rangée à sa ceinture. L’homme qui devait escorter en premier lieu le convoi avait été indisposé et les amis qu’ils avaient à Minas Thirith l’avait recommandé à la dame. Les besaces sur la croupe de Girofle contenait ses affaires pour le voyage. C’était là de maigres possessions mais il possédait de toute évidence peu de choses, ce travail lui permettrait sans doute de s’offrir de nouvelles tuniques à son retour dans la cité blanche. Il aurait à escorter un maigre groupe et pour une reprise cela était bien suffisant. Peu de cargaisons à surveiller, peu de monde et donc une probabilité moins grande de se faire attaquer puisque les bandits et autres vils individus s’en prenaient généralement aux convois les plus à même de transporter une riche cargaison.
La Dame apparue dans l’encadrement de la porte de la tour devant laquelle attendait l’attelage. C’était là une bien noble dame aux cheveux blonds qui allait voyager en leur compagnie. Elle s’arrêta d’ailleurs à leur niveau pour les observer, son regard glacial posé sur l’ancien soldat et le marchand. Destan tint sans ciller le regard de glace bleuté qu’avait posé sur lui la dame qu’il escorterait jusqu’en Isengard. Sans doute regrettait-elle son escorte habituelle. Il la laissa ainsi le jauger, le juger, quoiqu’elle ait pu penser de lui en vérité. Qu’il lui convienne ou non, il avait accepté de la protéger, il le ferait, ainsi il répondit à celle qu’il allait protéger d’une voix assurée :
« C’est exact madame. »
La Dame enchaîna, cherchant à ce qu’il ne perde que peu de temps et c’est ce qu’ils firent. Ils se mirent rapidement en route sans discuter plus avant. Leur convoi avança ainsi, cahin-caha et les langues finirent par se délier, du moins entre l’ancien soldat et le commerçant. Le marchand le questionna plus d’une fois sur la Dame qu’il escortait, malheureusement pour lui, Destan ne pouvait lui apporter grandes réponses et le marchand devait la connaître bien mieux que lui. Il ignorait tout d’elle si ce n’était qu’elle avait ses entrées auprès de l’intendant de Minas Thirith et qu’elle se rendant en Isengard. Ses connaissances étaient donc limitées. Ainsi défaut d’en savoir un peu plus sur la dame qui les accompagnait, Destan fit amplement connaissance avec Kenes, puisque c’était ainsi que se prénommait le marchand. Ce dernier lui parla longuement de sa vie en Gondor, de sa famille de ses enfants, tant et si bien d’ailleurs que l’ancien Capitaine de la Porte Noire n’eût pas grandes possibilités de prendre à son tour la parole. L’ancien soldat jetait régulièrement des coups d’œil à Azelaïs, Dagorne, s’assurant ainsi que tout allait au mieux, perchée qu’elle était dans l’attelage.
Alors que le soleil se couchait à l’horizon et qu’ils avaient couvert plus de dix lieues en cette journée, la carriole s’arrêta. L’ancien Capitaine de la Porte Noire avait pris de l’avance sur le convoi pour inspecter l’environnement dans lequel ils allaient établir leur campement. Il n’y avait rien d’inhabituel à signaler, il était à prier que le couvert des arbres et des les rochers qui dissimuleraient la charrette et leur foyer les garderait des orcs. La lune dispersait ses doux rayons sur ce trio bien étranges qu’ils formaient petit groupe dont seuls les crépitements du feu venaient troubler la tranquillité du dîner. Kenes le marchand essaya d’engager la conversation :
« Ainsi vous êtes herboriste au service de l’intendant du Gondor ? »
Destan qui s’était levé pour vérifier les environs revint à ce moment-là, il n’était pas certain que la dame allait continuer la conversation mais cela le fit sourire. Il n’aurait jamais imaginé qu’elle soit herboriste. Loin de lui les préjugées qui pouvaient exister au sein du Gondor mais il était bien aise de voir que certaines femmes avaient pu se hisser bien haut. Chez les elfes la parité était déjà bien existante et les Hommes avaient bon nombre de choses à apprendre d’eux, mais après tout, contrairement aux elfes, ils n’étaient que des enfants et ils avaient encore beaucoup à apprendre pour espérer être empreint d’autant de sagesse qu’eux.
(c) REDBONE
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Sujet: Re: Both of us on this road # Destan Lun 12 Mar 2018 - 21:03
a long journey
Azelaïs & Destan
« Il restera toujours la peur. Un homme peut détruire toute chose en lui-même : l’amour, la foi, la haine et même le doute. Mais aussi longtemps qu’il tient à la vie, il ne peut pas détruire la peur. »
On n'allait pas se mentir, Azelaïs ne trépignait pas de joie de devoir faire le voyage avec de parfaits inconnus. Elle aurait aimé partir avec au moins une personne de confiance mais... disons qu'il valait mieux que le groupe soit le plus restreint possible, et que la malchance s'était incrustée à la fête. Alors oui, ça allait jouer sur son humeur. Par IIlùvatar que ce voyage allait être long ! Azelaïs espérait juste ne pas tomber sur des abrutis pervers aux regards salaces, sinon elle devra attendre la fin du voyage avant de pouvoir leur arracher les yeux ! Quant à s'attendre à des personnes éduquées et de bonne compagnie... il ne fallait pas rêver ! Déjà un marchand dont le premier objectif était de truander les clients, merci bien ! Quoi ? Comment ça elle faisait pareil ? Mais non ! Elle n'avait rien de commun avec ces gens-là ! Azelaïs agissait pour la bonne cause. Et puis nombre des plantes qu'elle affectionnaient coûtaient chers, étaient rares ou difficiles à faire pousser. Mais surtout, son travail d'empoisonneuse permettait de gérer des affaires politiques compliquées. Rien à voir avec la ventes de porcs ou de robes pour paysannes donc ! Sortant de sa tour, déjà passablement agacée pour ce qui l'attendait, Azelaïs parut fidèle à elle-même : peste sur les bords et masquant sa véritable perspicacité. Les hommes aimaient tellement les femmes frivoles, celles qui les portaient aux nues. Et à vrai dire, elle aimait bien en jouer pour les manipuler. C'était une activité délicieuse à laquelle elle s'adonnait dès qu'elle avait besoin d'un service ou d'obtenir quelque chose rapidement. Et puis, quitte à faire se lever les regards vers elle, autant qu'elle en tire partie.
Aussi, la jolie blonde n'hésita pas à se poster devant l'homme qui allait avoir la lourde responsabilité de la protéger et de la conduire à bon port. Avec ses grands airs et tout en le jaugeant, elle lui demanda s'il était bien celui qui allait prendre la tête du voyage. « C’est exact madame. » Elle l'observa encore un instant, histoire de se faire rapidement un avis sur lui et... Ô surprise ! Cet homme avait l'air fort corvéable. Il dégageait une aura positive, ce qui l'étonna réellement. Il avait un côté discret et chevaleresque. Le voyage allait peut-être être moins désagréable que prévu au final... Se faisant ensuite une place sur le chariot, Azelaïs annonça qu'il était temps d'y aller. Et alors que le convoi on ne peut plus restreint se mettait en marche, la belle blonde se réfugia dans la lecture de livres parlant d'herbes et de recette compliquées. Ça lui permettrait de ne pas prêter l'oreille aux conversations stériles des deux hommes l'accompagnant tout en se rafraichissant les souvenirs. Et le temps passa. A la fois si long et si rapide. Azelaïs se donna même le luxe d'une sieste avant de laisser son regard courir sur le paysage. Lorgnant du côté de Destan, elle eut même envie de pouvoir monter à cheval à son tour, histoire de retrouver un peu de son impulsivité d'enfance. A la place de quoi, elle dut se contenter d'écouter le sabot des chevaux martelant le sol et le grincement de la cariole faite en bois. Quant enfin, son garde-du-corps temporaire annonça une halte pour la nuit.
Un feu fut allumé, et le marchand désigné comme étant celui qui devait improviser le repas du soir. Azelaïs, quelque peu mal à l'aise entre l'absence de son confort, l'absence de son amant et de ses amis, décida de rester légèrement en retrait. Elle n'avait aucunement envie de faire la conversation, encore moins avec des personnes envers lesquelles elle ne nourrissait aucune estime particulière. « Ainsi vous êtes herboriste au service de l’intendant du Gondor ? » demanda le marchant à son intention. Mais ça, bizarrement, ça ne l'étonna pas. Il n'avait pas l'air très malin, sans compter qu'il faisait partie de cette catégorie de gens qui ne peuvent pas s'empêcher de parler à la moindre occasion. Quelle joie... « En effet. Et je suis aussi spécialisée dans le type de plantes qui sont fatales. » répliqua-t-elle avec un sourire mesquin, pour lui faire comprendre de la laisser tranquille. « C'est d'ailleurs fascinant de constater le nombre de poisons différents qu'on peut concocter, dont certains avec des plantes qu'on trouve si facilement... » En fait, traumatiser ce marchand pourrait être un excellent divertissement pour ce soir. Pourtant, son regard se porta sur le soldat. Cet homme silencieux à l'allure de chevalier était bien plus intéressant. « J'imagine que vous n'avez pas toujours été escorte. » lança-t-elle plus comme une affirmation que comme une question. Son regard désormais fixé sur lui, Azelaïs attendait de voir sa réaction. Destan était nimbé de mystère, et ça la fascinait suffisamment pour lui donner envie de discuter, finalement.
(c) DΛNDELION
Destan
LONELY CAPTAIN ♦ HUMAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 181 ♦ RÉPUTATION : 1023 ♦ AVATAR : Iain Glen ♦ DC & co : Thorin Oakenshield & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Destan est un Homme, un simple Gondorien sans particularité aucune si ce n'est la fierté qu'il conserve, indéfectible, pour sa patrie. — ORIGINAIRE DE : Il est originaire de Dol Amroth, ancienne cité elfique et port fortifié sous la gouvernance de Princes Dunédains et l'Intendance du Gondor. — ÂGE DU PERSO : Il y a quarante-trois années que Destan foule la Terre du Milieu et il les supporte plutôt bien. — RANG SOCIAL : Assez pauvre comparé à ce qu'il aurait pu être au vue du grade qui était le sien auparavant. — MÉTIER PRATIQUÉ : Il a été Capitaine des Garde de la Porte Noire avant que les orcs ne les mettent en déroute. Désormais, il offre ses services aux caravaniers qu'il escorte durant leur voyage. — ARMES DU PERSO : Destan possède une épée dont il prend grand soin et qu'il chérit, Ascalon. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : L'allégeance de Destan va à Turgon ainsi qu' Angelimir, Prince de Dol Amroth. — VOYAGE AVEC : Il voyage seul pour le moment, il a accompagné lors de son voyage de retour la dernière caravane qui était partie de la baie de Belfalas, désormais, avec la menace des Pirates, il est contraint à voyager en solitaire pour se trouver de nouvelles tâches. — AMOUREUSEMENT : Il a cessé de croire que le Grand Amour était pour le commun des mortels mais réservé à certains privilégiés.
Sujet: Re: Both of us on this road # Destan Sam 24 Mar 2018 - 20:46
« Both of us on this road »
Il ne savait pas grand-chose de la Dame qu’il était chargée d’escorter. Certains de ses frères d’armes qui l’avait déjà entraperçu la considérait comme peu affable et peu agréable. Mais tout ceci n’était que des ragots de casernes et de cantines d’officiers, l’ancien Capitaine ne prêta guère de crédit à tout ces racontars qui enflaient et se transformaient en passant de bouche en bouche. Il savait qu’il devait mener en Isengard une Dame, qu’importe ce qu’elle puisse être et ce que puisse être son caractère, il l’accompagnerait, dusse-t-il se bouché les oreilles si sa verve ne lui était pas appréciable.
Et lorsqu’il l’avait vu paraître à la sortie de sa tour, il n’avait émis aucun jugement sur elle, la laissant le jauger pour deux, et lorsqu’elle l’avait questionné une lui avait répondu simplement. Il sembla d’ailleurs satisfaire la jeune femme par sa présence et sa réponse et lorsqu’elle eût terminé de l’observer il la salua d’un geste de la tête pour s’en aller prendre les devant du convoi sur sa monture et ouvrir la route à la cariole qui transportait le marchand et la Dame. Et lorsque l’Herboriste annonça qu’il était temps de se mettre en route, le minuscule convoi pris la route de l’Isengard. Plusieurs fois il jeta des coups d’œil en arrière il vit celle qu’il devait escorter plonger dans des livres alors qu’il écoutait en même temps Kenes le marchand lui expliciter sa vie et ses affaires. Rien de bien intéressant se passa pendant le trajet, Destan laissait son regard se promener sur les contrées environnantes, alternant des courtes prises d’avance sur le convoi lorsque des virages et autres détours allaient croiser leur chemin ou bien des constructions pierreuses qui pouvaient dissimuler des brigands ou autres idiots qui ne trouveraient rien de mieux que détrousser de pauvres voyageurs. Mais rien de tout cela ne pris place sur la voie qu’il empruntait et ce n’était pas une mauvaise chose. Un repas frugal fait des provisions emmenées avec eux. De la viande séchée, un peu de pain et de fromage sec pour accompagner un potage. L’ancien Capitaine de la porte Noire avait vu pire ainsi il ne s’offusqua pas du dîner qui lui fût servit et il remercia le marchand qui s’était attelé à la préparation tandis qu’il s’en était allé scruter les environs, s’assurer que nuls éléments hostiles ne viendraient les troubler.
La Dame qu’il escortait se plaça en retrait, sans doute était-elle habituée à un confort bien plus grand qu’un simple feu de camp, des mets de voyage et une nuit à la belle étoile. Mais à son grand dam le marchand était bavard pour eux trois et il interpella bien vite la jeune femme. Il apprit ainsi qu’elle était herboriste au service de l’intendant, Destan avait saisi qu’elle travaillait pour ce dernier mais il avait ignoré jusqu’à lors son véritable statut. Elle répondit à Kenes, un sourire mesquin peint sur son visage pour lui fraire comprendre qu’elle ne désirait pas être interrogé avant de lui apprendre qu’elle ‘était spécialisée sur les plantes mortelles et les poisons. Les réponses de la dame qu’il était chargé d’escorter le firent sourire. Le marchand était devenu étrangement silencieux après cette tirade et Destan ne pu s’empêcher de lui glisser un regard en coin, ses yeux pétillant d’hilarité, bien qu’il dissimulât cette dernière pour ne pas paraître incorrect envers le marchand. Ce dernier s’était fait avoir comme un enfant trop curieux et les regards suspicieux qu’il lançait désormais à sa soupe valait tout l’or du monde. Sans doute tirerait-il une leçon de sa curiosité et trop grands bavardages. La dame qu’il escortait posa bien vite sn regard sur sa personne et elle s’adressa à lui, lui déclarant puisque le questionnant qu’elle imaginait qu’il n’avait pas toujours été soldat. Elle avait fixé son regard sur lui attendant sa réponse. Il termina sa bouchée avant de répondre. Il était vrai qu’il avait une allure bien différente des escortes et éclaireurs de carrière, son épée le trahissait encore plus. Ainsi il plante ses pupilles acier dans celle de la jeune femme et répondit d’un ton neutre :
« C’est cela Ma Dame. J’ai servi le Gondor en tant que soldat pendant de nombreuses années. »
Si ceci semblait appartenir au passé, il caressait l’espoir de récupérer son grade et ses devoirs, il avait par plusieurs fois demandé audience à l’Intendant pour que ce dernier lui accorde le droit de revêtir l’armure blanche du Gondor, mais pour le moment ses demandes étaient restées sans réponse et la position délicate dans laquelle il se trouvait ne lui permettait pas de se montrer impatient.Comme il savait que les questions se poursuivraient sans doute il continua à la suite :
« Mais certains événements ont fait que j’ai dû renoncer. Ainsi je sers et protège d’une autre manière mes compatriotes et cela me convient. Nous faisons tous cela, chacun à notre façon. »
Et cela était vrai. Kenes permettait à ceux qui le souhaitait de se fournir en denrées ou autres éléments pour survivre et la Dame devait sans doute veillait à la santé et la sureté de l’intendant. Il n’osa pas la questionner plus avant sur ses actions. Le marchand qui les accompagnait l’avait fait et il s’en était mordu les doigts, ainsi une fois qu’il eût fini de parler, il recommença à manger.