Ornóra, jeune bergère [fiche validée]

NOM&PRENOM ▬ Ornóra Callhen fille de Mannur SURNOM ▬ La Rousse. Super original n'est-ce pas ? Sinon elle entend Orna, ou Orny, un peu moins grâcieux on va dire... ÂGE ▬ 22 étés PATRIE, RACE ▬ Jeune humaine du Rohan LIEU DE NAISSANCE ▬ Un village du Rohan RANG SOCIAL ▬ Plutôt aisé, leur ferme marche bien PROFESSION ▬ Principalement bergère, mais elle aide son père, sa mère et ses deux frères à la ferme pour un peu tout : traire les vaches, donner à manger aux poules, vendre les fromages et les œufs aux marchés, et elle garde parfois des enfants. Bref, elle se rend utile et sait se servir de ses mains. SITUATION AMOUREUSE ▬ Célibataire, mais a le béguin pour un garde à fière allure POUVOIRS ▬ /

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Ornóra a tout d'une jolie damoiselle ; elle a de grands yeux verts qui pétillent de malice et de vie, une bouche aux lèvres fines qui sourit presque constamment, un nez mutin tacheté de points de rousseur, des joues rebondies et roses, le tout auréolée d'une longue crinière d'un roux intense, aux mèches délicatement ondulées, et qui cascade dans le creux de ses omoplates. Son corps prouve son rang social ; loin d'être maigre, elle a des rondeurs accueillantes, qu'on devine malgré ses larges robes, et une peau laiteuse qui éblouit au soleil et picorée de son aux épaules, sur la poitrine et sur les genoux. Elle n'est pas bien grande, à peine un mètre cinquante cinq, ce qui ne la dérange pas du tout.

VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Orna a tendance à se vêtir très simplement, à la mode paysanne, ne tenant pas spécialement à faire preuve de coquetterie si ce n'est parfois des rubans colorés dans sa tignasse. Disons qu'elle n'a pas spécialement besoin de se mettre en valeur, tant son charme dépasse largement la simple esthétique extérieure. Même couverte de boue, les cheveux filandreux de suie collante ou en train de ramasser le crottin de cheval, elle irradie totalement.

Elle porte souvent des robes allant jusqu'aux mollets, de divers coloris, rarement à motif même si cela peut lui arriver. Si elle a quelques corsets dans sa garde-robe, elle leur fait la moue. Elle préfère les chemises aux manches bouffantes, voire piquer celles de ses frères. Elle ne se chausse quasiment qu'en saison froide ou pour des occasions, adorant être, le plus souvent, les pieds nus. Pas de bijoux, ou très peu, exceptée une bague d'or toute simple, héritage de sa grand-mère décédée. En fait, Orna préfère largement être à l'aise dans ses vêtements que de faire la jolie avec un tas d'atours futiles à ses yeux. Elle aime trop gambader, courir et rire que pour se serrer dans des tissus de haute qualité et qu'il serait dommage d'abîmer... D'ailleurs, elle n'hésite pas, parfois, à attirer les regards inquisiteurs du voisinage en portant un pantalon tel un homme, en général pour chevaucher son hongre ou aller parcourir les vallées ou les forêts, pour son simple plaisir.
VOS PARTICULARITÉS ▬ Rien de bien notable.
VOTRE CARACTÈRE ▬ Orna est, pour ainsi dire, un véritable torrent de joie. Elle est malicieuse, impétueuse, imprévisible, aussi vive de corps que d'esprit. Dans son regard, on peut aussitôt voir l'intelligence qui l'anime. Coquine et taquine, elle aime jouer, s'amuser d'un rien, parfois même au dépend d'autrui sans, pour autant, tomber dans la pure méchanceté gratuite. Elle est un paradoxe entre la solitaire sachant se suffire à elle-même que la jeune femme gaie en société qui apprécie la fête ainsi que la compagnie d'un ami avec qui faire les quatre cents coups. Si, gamine, elle était un vrai petit garçon manqué, ce trait de caractère a légèrement changé lorsqu'elle devint une jeune femme ; moins casse-coup, quoique toujours téméraire dans son genre, elle a vite compris qu'elle pouvait allumer une lueur d'intérêt dans les yeux des hommes, et ne se prive pas d'en abuser parfois, pour son simple plaisir. Bien évidemment, en dehors de ce petit pouvoir de séduction, elle reste une femme assez digne et ne se donne pas facilement. Tout ceci n'est qu'un jeu pour elle, agaçant, certes, mais juste un jeu.

Son tempérament volcanique, sa manière de se comporter, peut autant plaire énormément que déstabiliser et même attirer jalousie menant à la haine. Elle a autant d'amis proches que de personnes la haïssant pour son attitude trop désinvolte, en particulier chez les filles moins jolies, les femmes d'âge mûre désapprouvant sa volubilité audacieuse, que des hommes déçus de ne pas attirer son attention. Ou juste des gens la trouvant parfois à la limite de la vulgarité. Les gens aux esprits étriqués apprécient peu la légèreté d'esprit d'Orna et sa facilité à être heureuse en faisant fi de la bonne conduite. La jeune bergère le sait, elle voit les regards désapprobateurs se tourner sur elle, tout autant que ceux qui la convoitent, mais a le bonheur d'avoir le don de s'en foutre. Ce qui lui importe est de plaire à son père et à sa mère, et, de plus, elle a quatre frères tenant étroitement à elle et qui sont là pour la défendre en cas de réel pépin. Autant dire qu'Orna est l'insouciance réincarnée : elle est consciente de la chance qu'elle a d'avoir une famille aimant et protectrice, quelques amis précieux, un joli minois, et un statut social confortable. Peu de gens espèrent avoir davantage et elle a donc, en quelque sorte, tout ce que peut rêver n'importe qui, excepté un tendre amant attentif à elle. C'est certainement la seule chose lui manquant, parfois cruellement, et qui peut noircir certains jours son bonheur inépuisable.
CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Faire la fête, courir dans les champs, s'occuper des agneaux au printemps, aller nager à la rivière en été, se balader dans la forêt sur son hongre en hiver et en automne, cuisiner, faire des couronnes de fleurs, se battre à l'épée de bois avec son plus jeune frère, aider son père à la moisson tout en chantant de vieilles chansons paillardes,... Orna aime les plaisirs simples de la vie.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Oh oui, et souvent, elle est aux fourneaux !
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ La vie est une passion, aux yeux d'Orna.
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Voyager, découvrir le monde. Mais elle a trop peur pour partir seule et ne connait personne qui souhaite quitter leur village avec elle. Elle n'en parle d'ailleurs à personne, ou à peine. Ses parents désapprouvent cette "lubie", comme ils disent.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Les petites frustrations du quotidien, les mauvaises récoltes, la mort d'un agneau, ou encore la vieille voisine qui ne manque jamais de lui lâcher un vilain mot méprisant ou une insulte maquillée.
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Un peu des deux. Elle peut se débrouiller seule pour la plupart des choses mais n'hésiterait pas à profiter de quelqu'un.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Ses quatre frères, Metred, Grimdred, Céolin et Déolaf, qui l'adorent et la protègent.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Vu que ce n'est jamais arrivé... La seule fois où elle a craint pour sa vie, elle avait 8 ans et avait asticoté le mâtin du voisin, qui avait réussi à briser sa chaîne et l'avait poursuivi. Elle avait couru en hurlant et en pleurant à travers champs jusqu'à ce qu'un fermier n'assomme l'animal d'un coup de pelle...
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Elle craque pour le commandant de la garde de son village, Chandalen. Contrairement à ses jeux de séduction avec certains hommes, vis-à-vis de Chandalen, elle y met plus d'entrain. A croire qu'elle serait amoureuse, cette fois, mais elle ne se l'avoue pas.
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Le jour où ses jeunes frères Céolin et Déolaf, de 3 et 5 ans plus jeunes, l'ont trouvée dans une botte de foin en train de bécoter un jeune gars du voisinage... et qu'ils avaient rapporté la chose aux parents. Elle s'était pris une dérouillée de son père et ce sous les rires de toute sa fratrie et la mine déçue de sa mère. Heureusement, l'incident avait assez vite été oublié mais il reste cuisant dans la mémoire d'Orna.
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Son bâton de bergère, une fourche, un couteau de cuisine et un arc de bonne facture.
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ D'être mariée à un homme qu'elle ne supporte pas.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Il y a peu de choses qui perturbent le quotidien joyeux d'Orna, mais ces nuages sombres dont tout le monde parle, surtout les ménestrels venant distraire le village quand les beaux jours reviennent, ça ne lui dit rien qui vaille... Elle est un peu trop ignorante pour savoir ce qui se trame vraiment mais son intuition lui dicte que quelque chose de mauvais se prépare peut-être.

Au centre du Rohan, un petit village modeste prospère joyeusement grâce à une terre riche, donnant de bonnes récoltes et faisant office d'excellents pâturages pour le bétail. Assez isolé, il y a peu de visiteurs étrangers dans les parages, mais le village n'en est pas moins très vivant ; les dizaines d'habitants, heureux dans leur quotidien où le manque fait défaut, ont le goût de la fête et ont le visage rieur et avenant. Ce fut dans cet petit havre de paix tranquille que naquit Ornóra au sein de la famille Calhen.

D'un père fermier, Mannur, et d'une tendre paysanne, Tilyenne, qui tenaient d'ailleurs l'une des fermes les mieux dotées du coin, Ornóra arriva après deux fils, Metred et Grimdred, et précéda deux autres, Céolin et Déolaf. Tous, dans la fratrie, ont la couleur du cuivre teignant leur cheveux indisciplinés. Seul Metred, le plus vieux, tire sur le brun comme son père qui ne détient plus que quelques reflets sous le soleil. Leur mère, pour sa part, a la rousseur du blé, un blond vénitien lui faisant comme une auréole autour de son visage. Ornóra a les beaux yeux bleu-vert de sa génitrice, dont elle est très proche depuis sa naissance, sûrement car elle est la seule fille que Tilyenne eut.

N'avoir que des frères façonna un curieux caractère à Ornóra, comme on pouvait s'y attendre. Dès qu'elle fut en âge de marcher et de gambader, elle suivait ses grands frères dans des jeux de garçons, et n'avait pas peur de se salir ni de s'écorcher les genoux ou le visage. Elle jouait au garde et au voleur, à la guerre, aux épées de bois, à sauter le plus haut dans la rivière, à cache-cache dans les champs de blé, et râlait de ne pouvoir faire de concours de celui qui ferait pipi le plus loin sur les grenouilles du marais. Si ces jeux d'enfants ne dérangeaient pas sa mère au début, ça commença à lui déplaire lorsque Orna grandit et se rapprochait de plus en plus d'une future petite femme. Déjà, à l'âge de 12 ans, Tilyenne essayait de lui faire comprendre qu'elle ne pouvait plus se comporter comme elle l'avait toujours fait et de lui inculquer les bonnes manières que toute femme devrait avoir. Elle la retirait à ses frères, contre son gré, l'amenait faire la lessive avec les autres femmes du village à la rivière ou la forçait à l'aider au ménage de la pièce de séjour, sous les regards au début railleurs de ses frangins. Moqueries qui devinrent, petit à petit, des supplications envers la mère car, au final, les trois frères (Déolaf n'était pas encore né) adoraient leur sœur et souhaitaient la voir revenir jouer avec eux. Que ceux-ci expriment les prémices d'une petite rébellion envers la mère réveilla le sentiment d'injustice de la jeune fille, qui y puisa le courage de faire front également. Elle se mit à se cacher d'elle, à s'enfuir sous ses yeux et ses cris de colère, à lui répondre, jusqu'à recevoir plusieurs une bonne claque.

Dans cette lutte entre la jeune femme ne voulant pas se plier à une vie de femme normale et la mère ne voulant pas démordre de cette voie qu'elle pensait être la seule possible, il y avait le père qui, pour sa part, avait du mal à se décider. Il chérissait son unique fille comme peu de pères le feraient et tenait trop à elle pour qu'elle souffre sous les sermons de sa femme, mais il aimait aussi trop son épouse que pour la frustrer. Déchiré entre elles, il se contentait de se taire et, parfois, de prendre faiblement la défense de l'une ou l'autre... S'attirant, ainsi, la rage de l'une ou l'autre, évidemment. Les choses prirent une tournure plus dramatique lorsque Ornóra eut l'âge de 17 ans et que la mère, ne pensant bien sûr pas en mal, émit l'hypothèse d'un futur mariage. L'idée même mit Orna dans une colère incroyable et, à dos de son hongre gris offert à ses 16 ans, elle fit une fugue de plusieurs jours. Ce fut Mertred, alors âgé de 24 ans, qui la retrouva et la ramena tandis que sa sœur le suppliait de faire quelque chose. Malheureusement, il ne put agir efficacement, malgré qu'il soit l'aîné, sa voix avait peu de poids... Mais la fuite d'Orna fit comprendre à Tilyenne qu'elle devrait éviter le sujet pour le moment. Après une longue discussion avec son époux, elle admit qu'elle ne respectait peut-être pas assez les désirs de sa seule et unique fille et qu'elle devrait peut-être plus se préoccuper de son bonheur que de la forcer, en tout cas tant qu'elle n'aurait pas la maturité nécessaire pour apprendre à gérer un logis. Ainsi, elle laissa Orna tranquille durant les années suivantes.

Jusqu'à ce qu'Orna devienne vraiment une femme, pleinement formée. Et une bien jolie femme, attirant le regard des jeunes et moins jeunes hommes du village. Tilyenne revint alors avec son idée de marier sa fille, mais, à nouveau, la réaction de la bergère fut virulente. Elle piqua une crise de nerfs incroyable et menaça de s'enfuir si on ne lui foutait pas la peine. Par peur, la mère abandonna, mais ce fut, dès ce jour, la guerre entre elles, ou peu s'en fallait. Pourtant, Orna finit par se rendre compte des charmes dont elle était dotée et, malicieuse, se mit à en user sans jamais, pour autant, perdre sa dignité - et sa virginité. Ce comportement rendait folle sa mère qui ne comprenait pas comment on pouvait agir ainsi... Mannur, lui, n'y voyait qu'un jeu, et était bien plus proche de la vérité que ne l'était Tilyenne qui jugeait sa fille de la plus mauvaise des manières, allant à presque la traiter de catin dans son dos. Orna, par chance, ignorait les pensées de sa génitrice sur son compte, et, loin d'elle et de son autorité autant que possible, elle vivait sa vie le plus tranquillement possible. Elle prenait un plaisir à s'occuper des brebis, se baladant avec le troupeau et son bâton dans les hauts pâturages. Rien ne paraissait pouvoir la rendre plus docile, apte à l'amour et à tenir une maison à son tour, jusqu'à ce qu'elle rencontra par hasard, au détour du marché, le commandant de la garde.

Se mentant à elle-même, Orna se força à voir cet homme du nom de Chandalen que comme une "victime de son pouvoir de séduction" supplémentaire. A tort. Son cœur battait un peu plus vite lorsqu'elle était dans son entourage. Sensiblement, certes, mais tout de même plus vite. Elle aimait parler de lui avec ses amies, le regarder de loin, venir à lui et lui décocher ses sourires les plus coquins, lui glisser des mots frisant parfois la salacité juste pour rire de sa gêne. A peu de choses près, elle avait souvent agi ainsi avec des jeunes hommes à son goût, mais un œil observateur verrait que ce Chandalen bénéficiait d'un peu plus d'attention de la part de la bergère...

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Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Ornóra... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !