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Long time no see...
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 Long time no see...

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MessageSujet: Long time no see...    Long time no see...  EmptyMar 25 Fév 2014 - 22:16

Aedan & Arador

«Sometimes being a friend means mastering the art of timing. There is a time for silence. A time to let go and allow people to hurl themselves into their own destiny. And a time to prepare to pick up the pieces when it's all over...»


Cela faisait des jours, que notre homme vagabondait, traversant forêts et plaines, en route vers le nord. Vers qui? Vers quoi? Sans but précis, comme toujours. Seul ce besoin d’aventure le guidant, menant ses pas. Et qui eurent atteint un beau jour, ce village non loin de son chemin. Il était peut-être temps pour lui, de partir vers cette autre aventure. D’y rester un moment, comme il le faisait si souvent. Le temps gris, ne devenait que plus sombre et noir, laissant comprendre à notre voyageur que le peu de soleil qui avait pu être, avait quitté son poste de garde pour désormais laisser briller la Lune. Briller? Peut-être pas ce soir… Car les nuages épais la cachaient, la pluie tombante, ne laissant guère plus le choix à notre homme de se trouver un abri. Afin de rester un peu plus au sec, le capuchon le couvrant, ne pouvant tout de même pas faire tant de miracle. Si ce n’eut que lui assombrir un peu plus le visage. Il dut faire vite, arrivant tout juste au bon moment…

Les portes de la ville se fermaient, l’homme s’en chargea, lui lança de ce regard quelque peu réprobateur, comme s’il eut été en retard à un important rendez-vous. Aedan ne se gênant point pour lui en relancer un d’ailleurs, ne comprenant pas cet air si étrange chez l’autre. Du moins jusqu’à ce qu’il eut détourné la tête pour y regarder droit devant lui. Il y croisa le vide, sinon la parfaite synchronisation des restes des gens rentrants, un peu à la hâte. Sans le moindre indice du pourquoi du comment… Il chercha à comprendre, sa curiosité désormais piquée. Oh mais il se doutait qu’il n’y avait rien de bien joyeux qui se cachait derrière tout ceci. La peur de la pluie peut-être? Mais il en doutait fortement. À moins que ces gens aient tendance à fondre ou il ne savait trop quoi. Certes, il n’y croyait pas plus, simple façon de penser…

« Vous feriez mieux de vous dépêcher à faire de même… »

Ce conseil si gentiment donné, cette main qui pointait l’action restante dans les couloirs du village… Il aurait bien aimé demander pourquoi, mais hélas le propriétaire de cette voix eut disparu de corps. Aedan ne tarda guère à s’exécuter. À la fois par respect pour ce village qui l’eut laissé entrer, et par  crainte de se manger des coups de fouet s’il ne s’exécutait pas. Sous un tel contexte, non, il n’apprécierait pas. Il devait bien être le dernier à franchir une porte. Au moins là peut-être, dans cette auberge, aurait-il ses réponses. À commencer, par louer un lit pour une nuit.

«Eh bien… Une nouvelle tête… »

Le point d’interrogation sur le visage d’Aedan semblait des plus évident, car à peine eut-il opté pour cet air interrogateur, entrouvrit les lèvres, que la réponse vint d’elle-même. Sans qu’un mot seul mot ne puisse s’échapper d’entre ses lèvres.

« Simple question de sécurité… »

«… De sécurité? »

« »

Oh bon ça va. Il avait compris. Qu’il avait affaire à un homme de peu de mot, et surtout à un mystère sans réponses immédiates. Alors on ne pose pas de questions… Devait-il supposer. Et on se contentera du peu d’informations qui lui fut donné. Pour ainsi diriger ses pas un peu plus loin, repoussant enfin le capuchon qui le couvrait un peu plus tôt. Tout de même trempé, il ne chercha qu’à rejoindre un peu de chaleur, avant de finir frigorifié. Son regard ancré à ce feu qui crépitait, comme s’il eut été la plus belle créature en ce monde, il termina tout près de ce dernier, soupirant d’aise dès les premiers élans de chaleur qui le rencontraient.


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MessageSujet: Re: Long time no see...    Long time no see...  EmptyMer 26 Fév 2014 - 15:36






Je te connais non... ?

Encore une autre journée. Encore une, à rôder. A faire en sorte que le mal sous toutes ses formes ne s’établisse pas de façon durable dans les terres de l’Eriador. Une journée faite de marches longues, de pistages, de tension, de faux-espoir. Une journée de vagabonds auraient dit certaines mauvaises langues. Vagabonds certes, mais loin d’être perdus ou encore oisifs. Car les deux hommes dont il est question ici, sont complètement à l’opposé de ce que peut être un fainéant. L’un guerriers émérite et rôdeurs du Nord, l’autre ancien fermier apprenant aujourd’hui comment survivre seul dans ces terres bien souvent hostiles. Enfin… rien qui ne laissait augurer des tire-au-flanc. En revanche, les épées à leur ceinture, et leurs airs plutôt austères faisaient tout de suite penser qu’ils avaient déjà parcouru bien de miles et n’aspiraient qu’à une seule chose. Du repos. Et un bon feu pour sécher leurs vêtements trempés par cette pluie diluvienne s’étant abattu soudainement.

Au bout de quelques miles à cheval, ayant la chance de se trouver non loin de Combe, une des quatre cités du pays de Bree, les deux hommes finirent par arriver à ses portes. Porte closes. Pourquoi closes ? Telle était la question que se posa Arador lorsqu’il les atteignit. A côté de lui Alensil restait silencieux sur sa monture. Lui lançant un regard le rôdeur se dit qu’il y avait peut-être été un peu fort avec le jeune homme. Il ne devait pas être habitué à chevaucher aussi longtemps avec aussi peu de pauses. Pauses étant occupées au maniement de l’épée et de l’arc. Mais il se reposerait ce soir. Il le lui avait promis. Posant une main sur la chevelure trempée du garçon dans un geste presque tendre, Arador fit un pauvre sourire au jeune guerrier éreinté, et descendit d’un Asgar las. Anca trottait derrière eux, secouant sa crinière frénétiquement, toute tremblante sous la pluie.

Toquant à la grand porte, sont visage à hauteur du vasistas permettant au gardien de voir les visiteurs extérieurs, Arador sursauta quand celui-ci s’ouvrit brutalement, lassant apparaitre un visage méfiant. Il était vraiment fatigué pour être ainsi surpris. Ses sens reprit, il allait s’adresser au gardien avec courtoise quand celui-ci le prit de court.

-La ville est fermée aux étrangers cette nuit ! Repassez demain !

Ses nerf déjà mis à rude épreuve pas la fatigue, Arador dut faire un grand effort sur lui-même pour ne pas hurler sur le vieil homme. Après tout il ne faisait que son travail. A lui donc, de se montrer persuasif. Même si la fermeture des portes restait pour lui une chose bien étrange. Que pouvait-il bien se passer pour qu’une ville telle que Combe ferme ses portes. Elle était pourtant paisible et plutôt éloignée de toute sorte de danger commun aux villages du nord. Orcs entres autres. A côté de lui sa chienne commença à s’agiter, comme apeurée par quelque chose, mais trop épuisé il n’y fit guère attention.

-Bonsoir messire! Nous sommes deux voyageurs las et rompus qui aimeraient bien pouvoir trouver une auberge où passer la nuit.

Devant lui le gardien semblait le jauger, comme s’il était un voleur ou quoi que ce soit d’autre, ce qui finit de faire disparaitre sa patience, rendue courte par le voyage. Sortant sa bourse de sa poche, il la mit bien en vue du vieil homme, et en sortit une pièce. L’éclat doré de celle-ci parut créer chez le vieux garde un conflit intérieur.

-Personne ne saura rien de notre présence ici si c'est ce que vous craignez, alors laissez nous entrez…commanda d’une voix calme et confiante le rôdeur. Il était hors de question de supplier.

Le Garde de la porte le regardait toujours avec cet air de ne pas croire à une seule de ses paroles. Aussi dans un accès d’irritation, Arador remit la pièce dans sa bourse et fit un demi-tour sur lui-même, lançant au vieil homme « Très bien si c’est ainsi… »

-Attendez !

Le bruit d’une porte qui s’entrouvre se fit entendre derrière lui et Arador soupira de soulagement. Ils allaient enfin pouvoir se mettre au sec et dormir. Après un signe de tête à Alensil, le dunedain fit volte-face, un sourire aimable et satisfait aux lèvres, une pièce dans sa main gauche. Voilà comment l’or peut ouvrir bien des portes. Une leçon qu’il penserait à apprendre à Alensil le lendemain lorsque celui-ci serait plus frais que maintenant.

Pénétrant dans la ville, Arador tenta d'aider son jeune protégé exténué à descendre de sa monture aux flancs humides de sueur et de pluie mais celui-ci lui jeta un regard désapprobateur, grognant un "non merci" donnant au rôdeur un petit pincement au cœur qu'il éclipsa cependant bien vite. Une fois au sol, les deux hommes furent surpris de trouver les ruelles vides de toute vie. Après un regard à la grande rue déserte, d’un accord muet et tacite, ils se mirent néanmoins à la recherche d’une auberge où passer la nuit. Derrière eux la voix du vieux gardien résonna aigrement.

-Dépêchez vous de vous trouver une planque, la nuit n’est pas sûre.

Arador aurait bien voulut poser des questions aux vieillards, ses devoirs de rôdeur le titillant, mais le visage endormi d’Alensil le freina dans sa curiosité. S’il y avait un mal à l’œuvre ici, il s’en assurerait auprès de la population…lorsque celle-ci aura fait son retour, soit demain matin.

Un bras autour des épaules du jeune homme l’accompagnant, le dunedain connaissant déjà le village pour y avoir séjourné quelques fois, ne mit que peut de temps avant de trouver une auberge -la moins miteuse de préférence, il ne tenait pas à tomber malade pour une nourriture avarié ou une bière mal brassée. La pluie tombait drue, ils étaient trempées jusqu’à l’os. Aussi c’est avec un soupir d’aise, que le rôdeur et son protégé retrouvèrent la chaleur d’un intérieur propre et sec. Guidant Alensil vers le bar de l’Aubergiste, une de ses connaissances, Arador espérait bien que celui-ci ait encore des chambres de disponibles. A côté de lui Alensil semblait sur le point de s’endormir à tout moment. Brave gars, pensa affectueusement Arador, un sourire tendre –qu’il réprima aussitôt- lui venant aux lèvres. Il fallait qu’il arrête d’être aussi doux avec le jeune homme, cela ne lui rendait pas service. Et lui, était plus troublée par sa propre attitude qu’autre chose. Il ne comprenait absolument par ses élans affectueux envers Alensil qu’il avait rencontré il y avait à peine quelques mois. Des élans le faisant ressembler parfois à un adolescent amoureux. Comme s’il retombait lentement dans ces affres juvéniles. Les joues rouges, les délicieux frissons dans l’échine, les pincements au cœur, la sensation d’avoir le bas du ventre en feu, ces sensations ne lui étant pas étrangères, il commençait à se douter de ce qui lui arrivait. Mais c’était impossible. Il était veuf, et père ! Il aimait Miraen ! C’était impossible qu’il chérisse quelqu’un d’autre. D’autant plus un jeune homme ayant l’âge d’être son fils et qu’il ne connaissait que depuis moins de 6 mois. Impossible…n’est-ce pas.

-Ah ! Sieur Zéphyr, quel bon vent vous amène ! rugit une voix chaleureuse bien qu’un peu bourrue.

Anca aboya gaiement. Sortant brutalement de ses pensées, regardant autour de lui l’air perdu pour savoir d’où provenait ce timbre familier, le chef des dunedains laissa ses lèvres s’étirer en un mince sourire en reconnaissant son propriétaire, soit le maitre des lieux. Un certain Piétric si ses souvenirs étaient exacts. Arador, une main dans le dos d’Alensil pour le pousser à s’avancer, s’assit au bar de l’aubergiste.

- Un vent du nord... Vous savez que j’adore votre humour monsieur Piétric…répliqua ironiquement un rôdeur légèrement amusé par la tournure des choses. Oui il était heureux que l’aubergiste l’ait reconnu. Il avait donc bien fait son travail lors de sa venue ici. Se créer des liens et des points de chute n’étant pas spécialement son fort d’habitude. Aussi il voyait en Pietric l’aubergiste, l’une de ses plus grandes réussites. Il n’allait pas aller jusqu’à le considérer comme un ami… loin de là, mais plutôt comme une connaissance agréable et utile. Néanmoins pour cette nuit, j’aurais besoin d’une chambre pour deux, si tu peux nous trouver ça.

Leur hôte, un homme dans la cinquantaine, un ventre à bière présent mais loin d’être gênant pour distribuer beignes et pains à ceux qui troubleraient l’ordre dans sa taverne, était de Bree à la base, mais il avait épousé une femme venue de Combe. Vous me direz que ce n’est pas non plus comme si les deux villes étaient si éloignées, elles faisaient parti du même pays. Enfin bref, il avait finit par quitter Bree pour Combe et là, son affaire installée, il avait rencontré Arador lors d’une nuit pluvieuse, un peu comme celle-ci. Bien sûr le dunedain n’avait jamais révélé son nom véritable à l’homme, et celui-ci faute de nom, l’avait appelé Zéphyr, comme le vent qui vient et puis s’en va. Doux et solitaire. Et ce fut ainsi qu’Arador usa à l’avenir de ce surnom, le trouvant utile et plutôt adapté à sa personne.

Mais pour revenir à nos bières, offertes gracieusement par l’homme aux deux homme frigorifiés, et vidées en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire gloups, Pietric l’aubergiste, était désormais plongé dans un ouvrage volumineux parcourant du doigts une liste dont se détourna bien vite Arador pour se préoccuper -à nouveau- de son protégé. Un regard préoccupé posé sur le visage las du jeune homme.

-Tu vas bientôt pouvoir te reposer, encore quelques minutes...

Dans un geste qui lui parut naturel, il tendit son bras, le passant dans le dos du garçon. Alors qu’il allait commencer à le lui frotter dans un geste de réconfort, le rôdeur fut stoppé net par le cri de victoire de leur hôte.

-J’ai trouvé messieurs !

Se rendant compte de ce qu’il allait faire, recroquevillant sa main vers lui comme si une flamme l’avait brûlé, Arador se maudit mentalement. Quelle folie. Il fallait que ça s’arrête. Alensil n’était pas son fils. Il n’était …rien du tout ! C’était juste un compagnon de route. Juste un camarade. Rien d’autre. Une remise au clair avec lui-même s'imposait.

Devant lui le tavernier lui tendait les clés d'une chambre. Les prenant il lu sur le petit morceau de bois y étant rattachées le numéro 27. D'un signe de tête, Arador montra à Alensil le chemin des chambres. Ce dernier lui lança un regard interrogateur. Pourquoi ne venait-il pas avec lui devait-il surement se demander. Aussi le rôdeur éluda ce regard intrigué d'un: "Plus tard" laconique. Alensil à ces mots haussa les épaules et prit la direction d'un sommeil bien mérité, en traînant des pieds.

Arador, lui, avait besoin d'être seul pour remettre ses pensées et ses émotions en ordre, et ce n'était pas en dormant dans la même chambre que son protégé qu'il allait y parvenir. Une choppe en main, remerciant le propriétaire de l'auberge d'un sourire reconnaissant et de deux pièces d'or en plus du prix de la nuit, il s'en alla trouver une place au coin du feu. Chancelant sous le poids de la fatigue, il bouscula malencontreusement un homme déjà assis non loin de la cheminé aménagée dans un coin de la pièce. Il allait s'excuser platement quand une émotion vive lui coupa la parole. Il venait de croiser le regard de l'homme.
-Toi?





Dernière édition par Arador le Dim 2 Mar 2014 - 9:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Long time no see...    Long time no see...  EmptyMer 26 Fév 2014 - 19:22


Il faut croire qu’il y avait plus retardataire que lui. D’autres voyageurs, qui sait? Car à peine installé au feu, qu’il eut entendit le bruit de la porte s’ouvrant. Des chanceux, peut-être. Il ne savait trop. Il ne regardait pas, un peu trop occupé et déconcentré par la chaleur qui lui faisant tant de bien. Il écouta cependant d’une oreille à la fois curieuse et distraite la conversation de ces hommes. Un habitué des lieux, un qui du moins, avait eu droit à un plus chaleureux accueil que lui. Et cette autre voix… Cette voix… Semblait venir chercher ses souvenirs. Il cherchait, ayant cette puissante impression de la connaître. Une voix qui avait appartenu à quelqu’un d’important, qui avait su faire sa marque dans ses mémoires.

Il se risqua, d’un simple regard par-dessus son épaule, puis un peu plus franchement car, il ne voyait pas très bien ainsi. Son champ de vision plus restreint, il n’avait pas atterri au bon endroit. Il ne croisa que ce jeune homme qui lui était inconnu. Son voisin toutefois, vient lui brutaliser son esprit dès le premier regard posé sur lui.  Il figea, un moment, avant de rapidement se détourner de nouveau, afin de garder un minimum de subtilité. Le fixer ainsi n’était pas une excellente idée, des plans pour qu’il le remarque, chose qu’il ne voulait pas.

Non, surtout pas après tout ce qui avait bien pu se passer. Les termes sous lesquels il avait quitté son ancien ami, n’avaient guère été les meilleures. Assez pour qu’il en vienne à éprouver cette touche de regret de s’être pointé ici. Mais en même temps, comment aurait-il pu savoir… Qu’il recroiserait ainsi Arador… Enfin. Il n’était pas si innocent que cela non plus. Doutant bien qu’un jour ou l’autre, à force d’ainsi voyager autant, les chances de le revoir un jour étaient un peu plus grandes. Toutefois, il n’avait jamais songé à cette possibilité plus qu’il ne le fallait. Se voyant désormais dans une impasse. Il était bien au courant qu’il ne pourrait prendre la porte pour sortir de l’auberge, et encore moins de la ville. Le simple voyageur était devenu un prisonnier de ses murs.

Il ne chercherait certainement pas à aller à son encontre, certainement pas là, maintenant. Alors que son regard fixait le feu brûlant, ses yeux se perdant parmi les flammes. Il se plongeait peu à peu dans cette bulle invisible, dans cette carapace qui le coupait du monde de la réalité, pour ne vivre que dans celui des songes, le temps d’un instant. Il avait bien besoin de ce moment, pour ainsi laisser son être se faire bousculer pas les souvenirs. Autant les bons, que les mauvais. Ces derniers restants à la toute fin. Peut-être ferait-il vraiment mieux de partir? N’avait-il pas perdu toute amitié? Pour ne gagner que colère à son égard.

La culpabilité ne le connaissait pas, du moins pas pour ces dits événements. Car au final, qu’avait-il fait d’autre que d’être là pour l’homme? Peut-être un peu trop… Ou alors pas assez… Il ne pouvait savoir. La seule chose qu’il eut sut, fut que ce dernier geste posé, de l’union de leurs lèvres pour un doux baiser, n’eut rien déclenché de bon. Aedan comprenait, ou du moins avait-il supposé que l’homme, parmi son deuil, ait tenté d’obtenir de l’affection à sa manière. Une trahison pour l’un, une erreur sans plus ni moins pour l’autre. Mais peu importe ses tentatives et vouloirs de tout éclaircir et adoucir la gravité de la chose, il eut bien vite mangé ce mur. Son bannissement fut la chose qui fit brisa un peu plus ce lien d’amitié qui les avait jadis unis.

Et encore aujourd’hui notre homme était bien persuadé que rien n’avait changé. Car après tout rien n’avait été réglé. Aedan préférait se montrer discret, se fondre dans le silence et dans l’ombre. Ou alors simplement oublier le feu, et se diriger vers cette chambre qu’il avait louée. Disparaître… À la fois pour éviter de faire raviver de quelconques souvenir à l’homme, et d’autant plus car il ne voulait pas subir de nouveau sa colère ou sa rancune. Pas ce soir… Il ne voulait que la paix. Mais alors qu’il fit le premier mouvement pour exécuter son plan, un poids vint le troubler. Il sentit bien vite son cœur manquer un bond en comprenant le nombre de choses qu’il avait pu manquer en restant si longtemps dans sa bulle. Il eut cette expression de surprise, mélangée à cet air qui disait ''Eh merde''. Car le voilà bien pris. Il était certes bien tenté de prendre un autre ton de voix, et de parler une langue inventée pour le fuir mais bon… Ce n’était peut-être pas un bon plan. D’autant plus que tout dans son air ne faisait que révéler qu’il le reconnaissait, répondant, sans n’avoir besoin de rien dire, à sa question. Son regard se ancrant à celui de l’homme, son corps se figeant, il entrouvrit la bouche, sans pour autant qu’un quelconque son ne s’en échappe.

Que faire? Que dire? Après tout ce temps… Il se sentait malaise si subitement. Ne sachant plus quelle bonne attitude à adopter. Faire comme si de rien n’était ? À quoi bon, le malaise était déjà présent, du moins chez lui il l’était bien.

« Huh…. Non… Enfin oui… Je m’apprêtais à partir… Enfin je veux dire… Je peux partir si vous le désirez… »

Et faire comme si cette rencontre n’avait été qu’une illusion, un coup de vent, et on oublie…


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MessageSujet: Re: Long time no see...    Long time no see...  EmptyDim 2 Mar 2014 - 15:43





I'm so sorry, I'm unforgivable  

Il ne pouvait pas en croire ses yeux. Ce n’était pas possible. Il ne voulait pas le croire. Et pourtant, il le savait que cela devait bien finir par arriver un jour où l’autre. A force de fréquenter les auberges et les chemins des vagabonds, il aurait dû savoir qu’un jour viendrait où ils se recroiseraient. Mais jamais il n’aurait pensé que ce serait aujourd’hui, alors que son âme était si troublée. Devant lui se tenait la dernière personne qu’il souhait voir. Surtout dans un moment pareil, alors qu’il questionnait l’état de sa vie sentimentale. Conflictuelle. Solitaire. Anormale à ses yeux. Il était déjà suffisamment perturbé pour que se rajoute à cela la présence de cette ancienne connaissance. Un vieil ami qu’il avait repoussé au-delà des frontière de l’Arthedain, pour une raison qu’il n’avait jamais put expliquer, et qui s’il y réfléchissait sérieusement, lui semblait aujourd’hui futile. Il n’était pas aussi aveugle pour continuer à se voiler la face sur ses agissements de l’époque.

S’il avait trouvé comme excuse à son comportement le chagrin immense que lui avait causé la mort de sa femme et l’anormalité de la relation d’amitié et de complicité masculine qu’ils entretenaient à l’époque ; il savait aujourd’hui que cela n’avait été qu’une piètre défense pour l’acte irrémédiable qu’il avait posé alors. Il avait été fou, maladroit et borné. Il s’était laissé aller à de l’abus de pouvoir, il avait repoussé la seule personne qui aurait put lui apporter un soutien inébranlable et du réconfort en tant qu’ami. Et pas parce que celui-là avait fait une faute impardonnable. Non loin de là. Il l’avait banni de sa vie, pour un acte que lui-même avait posé. Un baiser. Il avait embrassé son ami. Non pas à la façon de camarade. Il avait posé ses lèvres sur les siennes, cherchant dans ce geste la chaleur de son étreinte et peut-être quelque chose d’autre que de l’amitié qu’il n’avait jamais réussit à définir jusqu’ici.  Jusqu’à ce qu’il rencontre Alensil et voyage avec lui.

Son regard figé dans celui, exprimant un mélange d’appréhension et de gêne, de son ami d’antan, Arador murmura un nom remontant tel une lame de fond des confins de sa mémoire. Aedan. Il ne se souvenait que trop bien de ce nom. Un nom que l’on avait entendu si souvent résonner dans les monts du nord, près des hautes montagnes, dans les villages, où passaient ensemble les deux hommes. Oui ils avaient été de très bons amis, voyageant souvent ensemble Aedan étant connu pour un sens de l’orientation discutable, et Arador pour ne pas savoir gérer l’argent, ils se complétaient à peu près sur bien des domaines.  Ils se préoccupaient du sort de l’un et de l’autre, dans une certaine mesure. Il se souvenait du jour où il avait épousé Miraen, du jour où Arathorn était né, du jour où il avait était complètement outrepassé par ses fonctions de chef. Aedan avait toujours été là. Dans l’ombre, ou bien physiquement présent. Il lui avait toujours prêté oreille. Et lui en retour avait toujours été là pour son ami parfois un peu maladroit, lui offrant un endroit où rentrée des ses vadrouilles, un village qu’il pourrait appeler comme le sien. Une sorte de famille. Mais du jour au lendemain, Arador lui avait tout repris. Sans pitié.

En repensant à leur amitié perdue, Arador ne pouvait qu’être nostalgique et honteux. Serait-ce du regret qui s’immiscerait dans son cœur ? Possible. Il n’avait jamais réellement expliqué à Aedan pourquoi il avait réagit aussi violement contre lui. Et celui-ci devait lui en vouloir. Il devait le détester ! Ce serait bien normal. Il avait agit comme le dernier des tyrans, il avait été…il…il n’avait pas de mot pour se qualifier. Mais pourquoi se rendait-il compte de tout cela que maintenant.  Peut-être parce qu’il ne savait plus où il en était, qu’il était fatigué, et qu’enfin il se posait pour avoir une réflexion sur lui-même. Il avait toujours voyagé seul depuis l’exil d’Aedan, et cette solitude ne lui avait pas fait que du bien. Il s’était renfermé, avait cultivé ses défauts pour en faire des armes. Il avait oublié ce qu’était la franchise, l’humilité, la générosité, et le calme. Il était devenu un menteur arrogant, et égocentrique. Un homme sournois jouant sur les sentiments, piétinants les autres pour obtenir ce qu’il voulait. Comment ? Comment était-il descendu aussi bas ?

« Huh…. Non… Enfin oui… Je m’apprêtais à partir… Enfin je veux dire… Je peux partir si vous le désirez… »

Non il ne voulait pas qu’Aedan parte. Ils devaient parler. Ils en avaient besoin après toutes ces années à s’éviter et s’ignorer. Ils devaient parler. Arador devait s’expliquer, essayer de comprendre, de se comprendre lui-même, et demander pardon à son camarade pour le tort qu’il lui a causé. Ils devaient se pardonner l’un l’autre. Sinon le rôdeur n’aurait plus l’esprit tranquille sachant Aedan dans la nature, toujours sous le coup de son bannissement. Il ne pourrait même plus se regarder en face. Et Alensil ? Comment pourrait-il encore prétendre lui enseigner les vertus des rôdeurs lorsqu’il était loin d’être assez en paix avec lui-même pour les appliquer. Il ne pourrait d’ailleurs plus le regarder dans le blanc des yeux sans avoir d’abord compris quel phénomène étrange se produisait entre eux. Il lui semblait qu’il y avait cette même attirance qui l’avait poussé à embrasser son frère d’armes …mais bien plus forte, presque irrésistible. C’était un mélange d’affection et d’autre chose. Une passion et un besoin brûlant de contact et de chaleur humaine. De la chaleur humaine, il en manquait tant.

Détaillant les traits de l’homme qu’il avait bousculé dans sa fatigue, déposant sa choppe de bière, sa main libérée. Il hésita un moment à lui effleurer le visage, comme pour se prouver qu’il était bien réel et que tout ceci n’était pas une hallucination. Mais il se retint. Aedan ne l’avait jamais vouvoyé avec autant de crainte, et cela lui faisait plus de peine qu’il ne l’aurait imaginé. Ils n’étaient plus assez proches, pour qu’il se permette ça…pourtant ce n’était pas l’envie qui lui manquait, naissant au creux de son ventre pour finir par lui embrouiller l’esprit. Confus, ne sachant quoi répondre Arador posa ses deux mains sur son visage las. Il était perdu. Complètement perdu. Il voulait disparaitre ! Il ne méritait pas de connaitre des gens aussi bien qu’Aedan et Alensil !

-Non… restez, vous  ne devez pas vous sentir obligé de partir à cause de moi..

Cachant derrière ses doigts joints les prémices d’une larme de honte et de remord, Arador, ne pouvait en revanche masquer un sanglot nerveux, la fatigue et le trop plein d’émotions ayant raison de ses nerfs déjà à fleur de peau.  Et lorsqu’il  reposa les yeux sur le visage si familier, et pourtant si loin dans ses souvenirs, d’Aedan il ne put résister plus longtemps et dans un geste risqué, il s'agrippa la tunique de son vieil ami assis au coin du feu, se mettant à genou devant lui pour cacher son visage dans le tissus de son pantalon, sa tête reposant sur sa cuisse.

-Je suis désolé…tellement désolé…! s’écria-t-il sa voix étouffée contre les vêtements d’Aedan, son visage, défait. Ses masques tombant les uns après les autres devant cette relique du passé revenant lui asséner la vérité en plein face. Oubliée la fierté mal placée, adieu l’arrogance, adieu la vanité, et l’indifférence. Il était comme mis à nu devant cet homme le connaissant surement mieux que lui-même…



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MessageSujet: Re: Long time no see...    Long time no see...  EmptyMer 23 Avr 2014 - 17:19


Aedan attendait, observait, tentant de voir, de deviner peut-être. Ce que l’autre pouvait bien penser. Une tentative d’appréhension, pour être en mesure d’éviter soit la colère, ou qui sait quoi d’autre. Rien ne lui disait qu’il n’allait pas lui balancer quelque chose en pleine poire ou encore lui balancer un dialogue bien violent. Tout comme rien ne lui disait que quelque chose d’un peu mieux pouvait bien se passer. Devant le doute et le néant, il préférait attendre, étouffant cette envie de tout simplement fuir. Non pas par instinct, mais bien par la faute de cette vague de souvenir qui le prenait de ses bons moments passés, pour finir par le pire. De ses fameux événements, de ces ponts qui avaient été brutalement coupés. Il ne se le cacherait pas mais il faut dire que malgré ce fait qu’il avait malgré tout quitté, il ne s’en était pas sorti sans mal. Faute de s’être peut-être, un peu trop attaché, l’avoir vu ainsi, empreint de colère à son égard, au point de le bannir, lui avait donné cette impression de manger le pire des murs, en rajout à ce pincement qui lui avait pris droit dans le cœur. Il n’avait jamais cherché à comprendre, ce qu’il avait bien pu ressentir cette fois-là. Peut-être un peu par crainte d’y comprendre quoi que cela soit.

Mais voilà qu’aujourd’hui,  l’évitement l’avait rattrapé. Et les voilà tous deux devant cette forme d’affrontement. Ou alors étais-ce cette chance d’enfin s’expliquer? Ou du moins, tenter de recoller un peu ces morceaux, de retrouver une forme d’entente qui sait? Bref, arranger un peu les choses. Car rien ne servirait d’éviter encore… Ce raisonnement qui, faisait en sorte de le clouer sur place, et d’attendre, plutôt que de quitter sans prendre le temps de patienter pour la réponse. Mais pourtant, il ne présentait rien de bien mal. Qu’une impression… Ou pas. Car s’il n’eut pas tôt ou tard entendu enfin ses dires. Sans haine ni rancune, ni obligation de quitter. Et tant d’autres choses. Il l’observait sans mots, Arador aux prises à ses émotions du moment. Alors que le malaise chez Aedan était toujours présent. Il ne semblait pas plus savoir que faire ni que dire.

Son visage ne resta point de marbre indéfiniment, désormais empreint d’inquiétude. Il avait entendu le sanglot, sentit la suite. Loin d’être de ses retrouvailles à l’eau de rose. Il avait senti l’homme comme se briser, craquant. Seulement l’avait-il là, sa tête reposant désormais sur sa cuisse. Cette voix, ce ton, et ses mots…. Étais-ce cet éclat de tristesse que l’on put y voir dans son regard? De nostalgie, et peut-être un peu de soulagement. Soulagé qu’au final, il ne veuille pas le voir disparaître comme avant… Aedan approcha, hésitant, effleurant sa main contre cette chevelure. Il ignorait si… S’il pouvait seulement se le permettre. Surement, peut-être… Mais il osa malgré tout, porter cette main dans une caresse, un geste doux, se voulant rassurant, réconfortant. Il tentait à la fois de lui faire comprendre, en quelque part, qu’il ne lui en voulait pas, que la rancune ne le connaissait pas. Certes avait-il longtemps crut ce geste injustifié mais, il l’avait au final rapidement accepté. Faute de n’avoir pu y faire quoi que cela soit, autre que de l’accepter, et de comprendre qu’il devait en être mieux ainsi. Toujours restait-il qu’il n’aimait pas le voir ainsi. N’osant cependant pas, lui relever la tête pour lui dire de cesser d’ainsi s’en vouloir. Il n’y avait rien de mal à se montrer émotif, à sortir le mal qui habitait en soin, sous toute forme, peu importe. Et si cela faisait du bien, alors pourquoi pas…

« Hey…. You don’t owe me any apologies. Je ne vous en veux pas… Je ne vous en ai jamais voulu… »

Il trouva le moyen d’avoir son petit sourire bien à lui, rassurant sans sa simplicité, sans plus ni moins.  


Codes par Wild Hunger.
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MessageSujet: Re: Long time no see...    Long time no see...  EmptyJeu 8 Mai 2014 - 12:03





I'm so sorry, I'm unforgivable  

Agenouillé aux pieds de son ami, cachant le mélange d’émotion hantant son visage Arador se livrait pour la première fois depuis bien trop longtemps. Il n’avait jamais été homme à s’épancher de trop sur son ressenti. Il avait dû très tôt garder certaine choses pour lui…cela avait commencé par des bêtise d’enfants, des broutilles d’adolescents…puis au fur et à mesure du temps qui passait, au fur et à mesure des épreuves douloureuses qui le transformèrent en l’homme qu’il est aujourd’hui, il se renferma pour ensuite tout intérioriser…Peu de gens avait eu le pouvoir de lui faire exprimer ses sentiments. Seules quelques personnes, dont Aedan. Sa femme. Son père. Ses plus proches conseillers.  

Aujourd’hui, il était certain que la fatigue avait joué un rôle dans l’effondrement de son masque. Dans le fait qu’il soit désormais agrippé à son vieil ami comme à une bouée de sauvetage. La route avait été longue depuis Lond Daer ; Mais pas seulement. Il y avait autre chose. Il ne s’y était pas attendu. Et pourtant même après des années à s’en prémunir, cela lui était revenu en pleine face. Quelque chose qu’il avait toujours redouté, et repoussé au fond de lui implacablement. Un sentiment, une étincelle qui s’alimentait de souvenirs intimes. Qui se ravivait à chaque sourire, et chaque accolade qu’ils avaient partagés et qui lui revenaient en mémoire. Il l’avait toujours mis de côté en considérant ce désir comme une trahison, une faiblesse et un crime. Mais alors que sur sa tête passait telle une douce brise une main amicale, Arador n’était plus sûr de savoir qu’en penser.

Dans sa tête tout était confus. Il avait toujours su quoi faire. Il avait toujours eu réponse à tout. Pourtant là, il était perdu. Il regrettait, il avait peur, il était las, mais en même temps revigoré par cette présence qui lui avait manqué. Une présence qui lui aurait surement évité bien des accès de rage folle, s'il avait seulement su la garder auprès de lui. Aedan ignorait encore beaucoup de choses des ténèbres qui l’avaient habité depuis son exil. De ces serpents vicieux qui se nourrissaient de ses peurs, de ses angoisses, de sa colère, sa haine, et sa jalousie. Il n’était qu’un homme. Un rôdeur, certes, mais un homme. Pourquoi les deux choses seraient-elles différentes. Un homme avec des moments de faiblesse, de force… des instincts.  Aussi primaires soient-ils.

-Hey…. You don’t owe me any apologies. Je ne vous en veux pas… Je ne vous en ai jamais voulu… »

Relevant les yeux, hésitant entre la colère, le soulagement, et l’incertitude, Arador posa sur ce visage si familier un regard douloureux. Sombre, il secoua la tête en se relevant. Ses mains relâchèrent l’emprise qu’elles avaient sur le tissu composant les habits du vagabond. Sans prendre la moindre importance des regards qui se posèrent alors sur eux et du cri outré de l’aubergiste, il tourna le dos à son vieux camarade et dans un geste de frustration, envoya valser d’un coup de pieds une chaise qui se tenait non loin. Il était en colère. Et il ne savait pas pourquoi il se mettait dans cet état. Il n’arrivait pas à comprendre comment l’on pouvait être aussi clément et miséricordieux. Il ne pouvait pas comprendre cette attitude d’Aedan à son égard. Si cela avait été lui, surement, ’il lui en aurait profondément voulu. Il n’aurait pas eu la bonté, de lui pardonner. Il n’aurait pas été aussi doux. Et cela le mettait en colère… principalement contre-lui-même car il ne pouvait  accepter ça.

-Tu ne m’en veux pas …Tu ne veux pas d’excuses, et je ne te dois rien…C’est à moi que tu veux faire croire ces conneries ? J’ai été le pire des enfoirés, et tu veux me faire croire que tu n’en m’en a jamais voulu ?!

Il aurait presque voulu qu’Aedan ne lui sourit pas. Qu’il soit en colère contre lui, qu’il le repousse. La colère, la froideur  et le rejet, c’était des choses qu’il pouvait gérer…mais l’indulgence, était une chose à laquelle il n’avait plus été confronté depuis bien des années. Il avait toujours dû se montrer irréprochable, chaque erreur, lui coûtant désormais bien plus que quelques réprimandes, mais bien des vies humaines. Et c’était toujours qu’il s’imaginait le visage déçu de son père lorsque ses choix le portaient à des échecs. Lorsqu’il avait sommé Aedan de plus jamais reparaître devant lui, il ne s’était pas posé la question de savoir si c’était une erreur. Pour lui c’était la seul solution pour effacer cette souillure aux promesses de fidélité et d’amour qu’il avait faite à se défunt épouse. Il l’avait amèrement regretté par moment, avant de se reprendre. Que penserait son peuple de lui s’il avait sût ce qu’il s’était passé…Rien ne lui importait plus que l’amour de ses gens. Ils étaient sa famille, et il était leur seigneur. Leurs sentiments avaient grande importance pour lui.

-Moi je t’en veux…je t’en veux d’être aussi bon envers moi. Tu l’as toujours été. Même ce jour-là, -ses yeux se posèrent alors sur les lèvres d’Aedan et à sa grande honte, quelque part dans ses reins naquit une douce chaleur qui n’avait rien à voir avec la cheminé-  où tu aurais pu me repousser, tu t’es montré bienveillant.

Arador eut un rire désabusé. Son regard terne fixé sur les flammes dansant dans l’âtre de la cheminée de l’auberge. Il se remémorait de vieux souvenirs au goût aigre-doux.  Et il ne pouvait s’empêcher d’être amer. Il avait pensé que ne plus revoir ce visage tant aimé, lui aurait fait oublier l’étrange chaleur qui se répandait dans son bas-ventre à sa vue. C’était une erreur.  Et maintenant, c’était avec une nouvelle force que ces flammes revenaient prendre ce qu’elles avaient laissé. D’autant plus forte que cela faisait bien longtemps qu’il n’avait plus été aimé par quiconque.

-Et moi qu’ai-je fais ? Je me suis montré obtus, et cruel. Je n’ai jamais été aussi bon que toi mon vieil ami. Je n’ai pas appris à oublier, ou pardonner…

Il se retourna. L’acier de ses yeux rencontra la chaleur, la simplicité et le soulagement qui régnaient dans ceux d’Aedan. Il sentit alors toute sa colère fondre telle la neige au printemps. Remplacé seulement par un sentiment d’épuisement. Il était tellement las. Il lui semblait faire le double de son âge, alors que le semi-nain lui respirait encore la fraicheur et la volonté. Lui semblait presque éteint. Sauf pour cette flamme qui semblait se raviver dès lors que ses yeux se posaient inconsciemment sur les lèvres d’Aedan.

-Tu ignore tout de ce que je suis devenu…sinon tu ne me pardonnerais pas aussi facilement.

C'était la seule explication qu'il pouvait donner à la merci que lui témoignait le semi-nain.




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