It started with a dance [Thorin ♥]

It started with a dance

It started with a dance

Les jours avançaient sans cesse depuis leur départ des Montagnes Bleues et parfois, l’Héritier de Dùrin avait l’impression que cela faisait plusieurs mois qu’ils erraient ainsi. Cela n’était pas le cas mais parfois il craignait qu’ils n’arrivent pas à temps. L’aide apportée par Elrond à Fondcombe et la lecture des runes lunaires avait permis à la compagnie de repartir sur des bases bien plus heureuses que certains de ces derniers jours mais le Roi du Peuple Errant demeurait inquiet. S’ils ne parvenaient en Erebor ? S’ils ne trouvaient l’Arkenstone ? Leur Quête aurait été vaine et il lui faudra de nouveau porter le poids de la honte d’avoir une nouvelle fois échoué à sa tâche.  Mais son cœur semblait s’endurcir de la même manière qu’il s’inquiétait. L’espoir était encore permis après tout. Leur salut prendrait place lors du jour de Dùrin, la porte apparaîtrait pour eux et il pourrait l’ouvrir avec la clé qu’il gardait précieusement autour de son cou et dont le métal qui semblait ne jamais se tiédir. Longue serait encore leur route, mais s’ils restaient unis, rien de pourrait leur arriver.
Le jour de Dùrin il pourrait rentrer chez lui, enfin. Il se mit à ce souvenir de jour si particulier où le peuple des nains se réunissaient pour fêter l’avènement d’une nouvelle année et prier Mahal et Dùrin leur père pour que leurs jours soient heureux et paisibles. Il se souvint de tous ces jours fêtés loin de son véritable foyer.
Il se souvint d’un en particulier.  Il se revit dans ses appartements revêtir ses atours de cérémonies, comme à chaque fois qu’un évènement officiel et important. Evidemment, cela restait très simple et bien loin du faste d’antan, après tout, toutes leurs richesses étaient demeurées sous le ventre du ver qui les avait obligés à fuir leur foyer. Il se revit ainsi quitter ses appartements pour se diriger vers les Halls où s’était déjà amassé ses sujets. Il se souvint être monté sur les quelques marches qui menait à ce qui constituait un trône dans une tunique bleu ceinturée d’argent. Sa chevelure avait été tressées aussi et longues étaient les mèches qui descendaient dans son dos et celle qui se mêlaient à sa barbe, qu’il avait laissé pousser plus que d’ordinaire afin de fêter cette nouvelle année et dans laquelle. Elle demeurait bien courte par rapport à celles de ses sujets et bientôt il la taillerait de nouveau. Il ne la laisserait jamais couvrir son cou ni pendre à sa ceinture, pas tant que la honte et le déshonneur qu’il portait ne seraient réparés.  Et tous le savait.
Il se souvint avoir scruté la foule des ses yeux bleus, détaillant chacun de ceux qui lui faisait face, comme s’il avait pu lire en eux et découvrir ce à quoi ils songeaient en ce moment-là. Sans doute leurs pensées étaient bien éloignées des siennes. Lui songeait à la joie qu’il aurait pu avoir si Frerin avait pu siéger à ses côtés et ceux de sa sœur tandis qu’ils auraient tout trois pu entendre le discours prononcé par Thrain, leur père. Mais ces temps-là étaient révolus depuis longtemps. Jamais Frerin ne rêverait les cascades gelées et les fontaines d’argent, jamais il n’irait chasser sur les flancs de leur Montagne et jamais leur père ne pourrait les voir vieillir à ses côtés et grandir ses petits-fils. Non, leurs pensées étaient sans aucun doute bien différentes et il continua à laisser ses yeux dériver. Un éclat écarlate vint se nicher dans sa pupille durant un bref instant, une vision fugace qui attira son attention.
Il essayât de retrouver cette étincelle parmi la foule, son regard se perdit de nouveau alors qu’il commençait à s’adresser aux siens, cherchant toujours du regard cet éclat qui l’avait sorti de ses pensées. Sa voix grave s’éleva doucement dans le Hall alors que tous s’étaient tuent lorsqu’il s’était avancé vers eux.
Et il se vit terminer son discours en fixant du regard l’éclat écarlate qui avait attiré son attention. C’était une jeune naine a la barbe sertie de mille tresses et perles qui s’écoulaient jusque dans sa chevelure. Il la fixa pour ce qui lui sembla une éternité et laissa finalement pour se tourner vers sa sœur et lui tendre un verre qui avait été servi par Waldur. Ainsi débuteraient les festivités lorsqu’ils auraient trinqué en l’honneur de cette nouvelle année. Et alors qu’il levait son verre, tous à sa suite, levèrent celui qui leur avait été remplis et comme un seul être ils se souhaitèrent le meilleur dans la langue des nains et la fête pu commencer. Chaque artisan avait apporté de quoi se sustenter et s’abreuver jusqu’à l’aube et nourrir l’ensemble des Montagnes Bleues.
Et ainsi les gens du peuple de Dùrin se séparent en petits groupes pour discuter dans les alcôves et couloirs de leur année à venir, leurs familles et leurs affaires ainsi que se présenter leurs vœux en cette nuit.
Les familles nobles et  respectables des Montagnes Bleues vinrent  elles aussi se présenter tour à tour à l’Héritier de Dùrin et sa sœur, échangeant quelques civilités et des vœux de bonne année, car cette nuit ne pouvait être celle des doléances mais celle de l’espoir que rien de désagréable ne leur arrive.
Les plus chanceux venaient présenter leurs enfants afin de recevoir sans doute la bénédiction de la famille royale tandis que d’autres venaient le remercier pour ce qu’il avait pu leur apporter en compagnie de sa sœur.
Il était vrai qu’il avait durement œuvré pour le bien être des leurs et ils s’attelaient à cette tâche chaque jour et alors que le défilé de ses sujets semblait s’amenuir, il croisa le regard de Balin au loin. Voilà un ami, un cousin avec lequel il s’en irait trinquer dès que ses devoirs de courtoisie et de bienséance royale seraient achevés.