Un épi de blé dans le crépuscule (aka Love Actually) • [FB-Destan]
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Aelan
♦ PSEUDOs : Loo • Mimi ♦ MESSAGES : 443 ♦ RÉPUTATION : 358 ♦ AVATAR : Lorenzo Richelmy ♦ DC & co : - ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Dúnadan du Nord — ORIGINAIRE DE : Il est né dans le nord de l'Eriador. — ÂGE DU PERSO : Aelan a presque 90 ans mais il en paraît tout juste 30. — RANG SOCIAL : Modeste — MÉTIER PRATIQUÉ : Guerrier, archer, messager, escorte, chasseur, pisteur, éclaireur,... Tout dépend de ce qu’on lui demande. Il a également quelques connaissances de base dans l'art de la guérison. — ARMES DU PERSO : Qu'il soit à cheval ou bien à pied son arme de prédilection est l'arc. Le sien, de très belle facture, est à double courbure, le rendant à la fois court et puissant. Il manie également parfaitement son épée à lame courbe et possède une dague elfique, offerte par son père et dont la jumelle appartient à son frère, et deux couteaux basiques. — VOYAGE AVEC : Son petit cheval alezan, Carán, et Gael, un chien-loup au pelage pâle. Parfois son frère Alastar et quelques Rôdeurs. Enfin de temps en temps il lui arrive de faire un bout de route avec les personnes qu'il croise au fil de ses voyages. — AMOUREUSEMENT : Autrefois une jolie brune, répondant au nom d'Aleen, lui a volé son cœur et l'a emporté avec elle lorsqu'elle a quitté ce monde.
Sujet: Un épi de blé dans le crépuscule (aka Love Actually) • [FB-Destan] Lun 11 Sep 2017 - 15:41
Flashback - Feat Destan Un épi de blé dans le crépuscule• Une rencontre inattendue •
L
e soir tombait déjà sur ces terres perdues aux confins de l’Eriador lorsqu’Aelan mit enfin pied à terre. Cela faisait maintenant plusieurs heures qu’il s’était aventuré au sein de cette vaste forêt au terrain irrégulier et à la végétation plutôt dense. Cependant il avait fini par repérer un bon endroit pour faire halte durant la nuit, d’un coté se dressait une paroi rocheuse creusée naturellement au fil des ans par le lit d’une petite rivière claire courant à quelques mètres de là, et alentours d’épais buissons et de gros rochers parsemaient la rive, offrant un couvert appréciable dans ces régions sauvages parfois parcourues par des brigands, voire pire...
Le rôdeur dessella et débrida son petit cheval alezan, Carán, afin que celui-ci profite pleinement d’un repos bien mérité, puis il entreprit de ramasser un peu de bois sec. Au bord du cours d’eau il aperçut Gael, son pelage clair captant les dernières lueurs du soir qui parvenaient à percer les épais feuillages. L’animal, qui le suivait toujours de près depuis qu’il l’avait nourri quelques années auparavant, était en train de se désaltérer tout en restant sur le qui-vive.
Ael alluma un feu et s’adossa contre la pierre grise formant comme un haut et abrupt mur naturel, le tenant à l’abri et en cas de besoin il pouvait bénéficier du couvert de la végétation dense et des rocs. Il entreprit donc d’entamer un maigre repas solitaire. Bien qu’il appréciât la solitude, cette dernière commençait tout de même à lui peser après ces quelques mois de voyage seul. Le dúnadan leva les yeux vers la cime des arbres, entre les épais feuillages il pouvait deviner quelques fragments de ciel. Il pensa à son frère Alastar, aux dernières nouvelles il patrouillait avec quelques hommes au Nord, là où les populations d’orques et de gobelins s’accroissaient un peu plus chaque année.
Le crépuscule s’épaississait et ce faisant le dúnedain, bien que gardant une oreille attentive pour les alentours, se perdait lentement dans ses pensées, le regard plongé dans le feu crépitant. A quelques mètres il percevait le bruit des sabots de Carán sur les graviers bordant la rivière, ce dernier cherchant de quoi paître. Gael, quant à lui, était couché à l’écart du halo lumineux du feu, tous les sens en éveil, humant l’air, ses oreilles frémissant au moindre bruissement et probablement cent fois plus attentif que le rôdeur qui s’enfonçait peu à peu dans les sinueux tréfonds de la mémoire, se remémorant de lointains souvenirs accompagnés de leurs indissociables fantômes, réveillant chez lui cette mélancolie qui ne le quittait jamais tout à fait et que ses yeux gris-bleus reflétaient.
Totalement absorbé par ces réminiscences d’un autre temps il ne vit pas Gael se dresser rapidement sur ses pattes, oreilles et museau tendus droit devant lui, ni Carán faire volte-face, en alerte, leur attention à tout deux pointée loin de l’autre coté de la petite rivière. Ce ne fut que le bruit sourd du grognement que poussa le chien-loup qui parvint soudain à ramener Aelan à la réalité. Tiré brutalement de ses pensées, il lui fallut un instant pour reprendre conscience de l’environnement qui l’entourait.
A son tour il se redressa avec rapidité et souplesse, sans toutefois se relever totalement afin de ne pas se mettre à découvert. Sur ces terres un homme isolé représente de prime abord une proie facile et les mauvaises rencontres ne sont pas rares. Aussi le rôdeur concentra t-il toute son attention dans la direction fixée par ses deux compagnons de route. Au bout de quelques secondes il finit par discerner des bruits de pas s’approchant doucement. Ael avait complètement repris ses esprits, il se tenait à présent aussi immobile que la pierre qui l’entourait, chacun de ses sens en éveil et le moindre de ses muscles tendu. Lentement, sa main se referma sur la garde de son épée, il était déjà trop tard pour faire tourner la situation à son avantage en cas d’attaque mais le terrain lui offrait un bon couvert et il était prêt à en découdre s’il le fallait.
Dernière édition par Aelan le Mar 4 Sep 2018 - 17:01, édité 3 fois
Destan
LONELY CAPTAIN ♦ HUMAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 181 ♦ RÉPUTATION : 1023 ♦ AVATAR : Iain Glen ♦ DC & co : Thorin Oakenshield & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Destan est un Homme, un simple Gondorien sans particularité aucune si ce n'est la fierté qu'il conserve, indéfectible, pour sa patrie. — ORIGINAIRE DE : Il est originaire de Dol Amroth, ancienne cité elfique et port fortifié sous la gouvernance de Princes Dunédains et l'Intendance du Gondor. — ÂGE DU PERSO : Il y a quarante-trois années que Destan foule la Terre du Milieu et il les supporte plutôt bien. — RANG SOCIAL : Assez pauvre comparé à ce qu'il aurait pu être au vue du grade qui était le sien auparavant. — MÉTIER PRATIQUÉ : Il a été Capitaine des Garde de la Porte Noire avant que les orcs ne les mettent en déroute. Désormais, il offre ses services aux caravaniers qu'il escorte durant leur voyage. — ARMES DU PERSO : Destan possède une épée dont il prend grand soin et qu'il chérit, Ascalon. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : L'allégeance de Destan va à Turgon ainsi qu' Angelimir, Prince de Dol Amroth. — VOYAGE AVEC : Il voyage seul pour le moment, il a accompagné lors de son voyage de retour la dernière caravane qui était partie de la baie de Belfalas, désormais, avec la menace des Pirates, il est contraint à voyager en solitaire pour se trouver de nouvelles tâches. — AMOUREUSEMENT : Il a cessé de croire que le Grand Amour était pour le commun des mortels mais réservé à certains privilégiés.
Sujet: Re: Un épi de blé dans le crépuscule (aka Love Actually) • [FB-Destan] Mer 17 Jan 2018 - 22:10
Un épi de blé dans le crépuscule
Rencontres
Il s’était éloigné des terres cultivées et des villes pour se perdre dans des recoins de l’Eriador où les caravanes de marchands ne s’aventuraient que peu. Il avait parcouru cette région de la Terre du Milieu avec l’une de ces dernières pendant plus d’une trentaine de nuit, escortant de villages en villages des vendeurs de cuirs et de tissus, les ventes n’étaient pas mirobolantes mais les caravaniers s’en contentaient, leurs ouvrages étant de bonne qualité ils étaient vendus à bon prix et cela suffisait à nourrir la plupart des familles des commerçant pendant quelques mois. Il avait ainsi partagé leur vie pendant un mois, servant d’éclaireurs, des gardes et de maître d’armes parfois pour les plus jeunes de la troupe. Il avait parfois songé à louer ses services en tant qu’épéiste pour se soustraire à la vie de nomade qu’il avait commencé à suivre. Pour remercier ses loyaux service, Destan s’était d’ailleurs vu offrir un plastron de cuir de très bonne facture, ce dernier valait sans doute bien plus que ce qu’il avait pu délivrer comme service et il l’arborait depuis sous sa cape de voyage, espérant ne pas avoir à l’utiliser avant un long moment. Ses cheveux blonds tirant vers l’argent balayés par les vents, enroulé dans sa cape sur le dos de Girofle, il avançait vers la tombée du jour pour trouver un endroit où passer les heures sombres à venir. Il avait remarqué une rivière qui s’écoulait paisiblement dans son lit et l’avais suivi, espérant trouver un abri auprès d’un rocher ou le couvert d’une végétation suffisamment épaisse pour retenir les intempéries. Cela lui éviterait de devoir construire un abri de fortune en hâte lorsqu’il ferait trop sombre pour avancer. Au fur et mesure de son avancée, Girofle marchant au pas, s’arrêtant pour goûter quelques touffes d’herbes bien verte il remarqua dans la pénombre les lueurs d’un foyer. On l’avait prévenu, la région n’était pas vide de brigands et de bandits et sans doute valait-il mieux pour lui prendre des chemins différents et s’éloigner d’un quelconque danger. Girofle avait quant à lui déjà dressé les oreilles et choisit de continuer sa route, l’ancienne Capitaine de la Porte Noire faisant confiance à son destrier le laissa aller le long de la rivière et bientôt, ils tombèrent sur un petit alezan qui était en train de paître de l’autre côté de la rivière. Il mit pied à terre, laissant Girofle se désaltérer et faire la connaissance de son congénère et s’approcha du feu qu’il avait aperçu et qui l’avait guidé jusque-là. Si ses sens étaient en éveils, ces derniers ne lui signalaient aucun danger, il avait entendu du bruit mais nulles paroles et il n’avait pas l’impression de courir le moindre risque. Mais après tout, il commençait à vieillir et sans doute ses sens étaient-ils moins aiguisés qu’avant et ces derniers le menaient à sa perte. Il remarque un chien, ou peut-être un loup dans la pénombre, ne pouvant discerner exactement l’espèce à laquelle l’animal appartenait. Une chose était certaine, ce n’était pas lui qui avait allumé un feu et il n’avait jamais rencontré de bandits possédant un cheval bien nourri, à la robe soignée, et si c’était le cas, il existerait bien alors un moyen d’éviter un affrontement. Les Hommes qui traitaient bien leurs animaux ne pouvaient être mauvais, il en était certain. Il s’avança dans la lumière, si un archer embusqué avait dû se trouver là, il aurait déjà été un homme mort, ainsi il rejoignit le feu de camps, en alerte pour parer à tout éventualité si finalement il s’avérait qu’il tombe dans une embuscade. S’il devait risquer un assaut au corps à corps, il préférait voir son ou ses adversaires alors il ne s’arrêta pas. Il remarqua alors un homme, qui portait la main sur son épée en position presque accroupi, dissimulé parmi les pierres qui l’entouraient. Ce dernier semblait sur la défensive, du moins sa posture le trahissait et l’ancien soldat décida d’enlever le moindre doute à son vis-à-vis, s’ils s’étaient tous deux attendus à être attaqué, alors leurs intérêts respectifs n’allaient pas vers le vol ou la briganderie, ou alors il était bien naïf et les temps avaient lourdement changés. Il s’approcha, paume ouverte, bras levé vers le ciel en signe de paix afin de montrer à l’inconnu qu’il n’était pas là pour chercher le moindre conflit et qu’il n’avait aucunes intentions belliqueuses et plantant son regard acier dans celui du jeune homme qui lui faisait face, il énonça d’une voix claire et dénuée d’animosité : « Je suis un voyageur mais je n’ai ni or sur moi ni besoin d’en avoir. La seule chose que je possède est une miche de pain, de la viande séchée et une bouteille d’hydromel dans mes sacoches que je peux me faire un plaisir de partager en échange d’une place auprès de ce feu si le cœur vous en dit, sinon, je reprendrai ma route. »
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Aelan
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Sujet: Re: Un épi de blé dans le crépuscule (aka Love Actually) • [FB-Destan] Mer 4 Avr 2018 - 0:32
Flashback - Feat Destan Un épi de blé dans le crépuscule • L'étranger •
I
mmobile et silencieux au milieu des rochers, sens en éveil et muscles tendus, Ael concentrait toute son attention sur l’origine des pas qu’il entendait de plus en plus distinctement maintenant. Quelqu’un approchait. Pour le moment le rôdeur ne pouvait se fier qu’à son ouïe et il lui semblait que ce n’était pas là le bruit du pas lourd d’un orc, encore moins celui quasi inaudible d’un elfe, mais plutôt celui d’un humain. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Rien n’était encore sûr.
Du moins jusqu’à ce qu’une silhouette se détache lentement de la pénombre et s’avance alors dans le halo lumineux que dessinait le feu crépitant. Les flammes dévoilaient peu à peu l’inconnu aux yeux du dúnedain, il s’agissait bien d’un homme, à la haute stature, au visage habillé d’une courte barbe et aux cheveux clairs, mélange de blond et de gris. Il avait les traits de ceux qui travaillent, vivent et voyagent au grand air, et non de ceux qui restent à l’abri de grandes demeures. Cependant Aelan, détaillant ce nouveau venu, devinait qu’il ne s’agissait pas là de quelque marchand ou voyageur quelconque, pas plus que d’un brigand, du moins n’en avait-il pas la dégaine. En effet l’homme qui se trouvait devant lui se tenait droit, l’allure plutôt fière et soignée malgré un accoutrement relativement simple, bien que sa cape laissait paraitre un plastron de cuir sur son torse et une épée longue à son coté. Non il ne ressemblait vraiment pas aux brigands et spadassins qui écumaient ces régions.
Cette première impression incita le rôdeur à se redresser lentement tandis que l’homme s’avançait face à lui tout en levant calmement les bras au ciel en signe d’apaisement. Aux mots de l’inconnu, prononcés sur un ton tranquille, Aelan finit par lâcher la garde de son épée. Il se disait simple voyageur ne recherchant qu’à partager la chaleur du feu dont les crépitements se mêlaient au coulis de l’eau sur les graviers de la rivière. Et, après avoir scruté un moment ce regard cristallin qui semblait bien sincère, le dúnedain fut disposé à le croire. Sortant alors de la semi-pénombre dans laquelle il s’était dissimulé, Ael entra à son tour totalement dans le halo de lumière dessiné par les flammes rougeoyantes.
« En ce cas soyez le bienvenu, ami, et pardonnez ma réaction, ces régions sont loin d’être sûres, être sur ses gardes devient une seconde nature permettant de survivre. Je me nomme Aelan, fils d’Alar et, bien qu’en ce qui concerne l’or je ne sois guère plus riche que vous, c’est avec plaisir que je partagerai ce feu et les quelques vivres qu’il me reste. »
Du coin de l’œil Aelan devina le pelage pâle de Gael accrochant la moindre lueur lunaire, l’animal sembla s’éloigner. De toute évidence l’instinct sauvage de l’animal ne percevait pas non plus de menaces émanant de cet homme aux cheveux clairs sans doute originaire de régions situées au-delà des Monts Brumeux.
«L’endroit n’est, certes, guère confortable néanmoins il a le mérite d’offrir un bon abri. Je vous en prie installez-vous à votre aise », dit-il de sa voix douce en désignant les abords du foyer avant de reprendre sa place, adossé à la paroi rocheuse grise qui tombait presque à pic sur les berges du cours d’eau.
Ses sacoches posées à portée de main, Ael en sortit ce qui s’apprêtait à constituer un maigre repas solitaire, le rôdeur comptant aussi sur ce qu’il pouvait trouver ou chasser en chemin. Cette fois il avait d’ailleurs pu dénicher quelques pommes, aussi en présenta t-il une à celui qui s’était joint à lui, ainsi que sa gourde emplie d’eau fraiche.
Il observa encore un instant cet homme qui devait approcher de la quarantaine tandis que lui, malgré son apparence de jeune trentenaire, en avait au moins le double. Seuls ses yeux ne mentaient pas et le dúnedain en était venu à penser que le regard trompait rarement sur la nature profonde des êtres et sur ce qu'ils avaient pu vivre ou voir. Après tout ne dit-on pas qu'il s'agit du miroir de l'âme ?
Détachant finalement son regard de l’étranger, Ael saisit un couteau et entreprit de couper tranquillement une des pommes.
« Dites-moi, qu’est-ce qui peut bien amener un voyageur si loin de tout, au cœur de ces régions sauvages ? », finit-il par demander d'un ton paisible, sans lever les yeux de son ouvrage.
Dernière édition par Aelan le Jeu 6 Sep 2018 - 19:22, édité 2 fois
Destan
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Sujet: Re: Un épi de blé dans le crépuscule (aka Love Actually) • [FB-Destan] Jeu 10 Mai 2018 - 12:11
Un épi de blé dans le crépuscule
Rencontres
Il s’était avancé vers le foyer qu’il avait aperçu à travers la végétation, s’engageant dans la pénombre jusqu’au cercle lumineux dessiné par le feu. Il vit bien vite l’individu qui avait allumé le brasier, ce dernier avait l’air méfiant et cela était bien normal aux vues de l’endroit où ils se trouvaient tout deux. Il détailla son interlocuteur, un jeune homme aux cheveux bruns qui se redressa lentement à son arrivée. il n’avait effectivement pas l’allure d’un brigand et c’était là une bonne chose. Il semblait tenir un peu plus du voyageur émérite ou de l’éclaireur que d’un simple hère qui rallait la future bourgade. L’homme à qui il s’était adressé se redressa lentement alors que Destan s’avançait vers lui, paume ouverte vers le ciel pour lui signifier qu’il n’avait aucune intention malsaine à son égard et ne souhaitait pas lui faire de mal. Le jeune homme qui lui faisait face finit par lâcher son épée et l’Ancien Capitaine garda pour lui un soupir de soulagement. Il ne souhaitait pas provoquer de conflit, la journée qui s’étendait derrière lui avait été bien rude et la route longue, il n’était pas certain de vouloir en venir aux mains, mais heureusement le destin l’avait menée vers un individu qui semblait emplie de bon sens et de bonnes manières. Ce qui était devenu rares avec les hivers plus rudes, les mauvaises récoltes et la pauvreté qui en touchait plus d’un. Afin de balayer toute animosité dans sa venue, Destan s’était rapidement adressé à lui, expliquant la raison de sa présence ici, les mains levées, sans armes. Il s’était également laissé scruté par son vis-à-vis afin que ce dernier se fasse une opinion de sa personne et lorsque cela fût fait, celui que l’ancien soldat avait dérangé s’avança dans la lumière. L’homme s’adressa à lui pour lui souhaiter la bienvenue et lui demander de pardonner sa réaction. Il essuya cela d’un geste, il aurait agi de même s’il s’était trouvé dans la position de son interlocuteur. Et ainsi il apprit son nom, Aelan fils d’Aelan et si comme l’ancien capitaine il lui apprit qu’il n’était pas plus riche que lui, il partagerai avec plaisir ses vivres. Il continua de parler, décrivant l’endroit comme un abri peu confortable avant de l’inviter à prendre place d’une voix douce. Il lui sembla que le jeune homme qui lui faisait face était en réalité bien plus vieux que son visage ne le laissait paraître, ses yeux semblaient avoir contemplé bon nombre de choses et cela depuis un certain temps. Mais après tout, la vie n’était pas toujours aisée en Terre du Milieu. L’ancien capitaine de la porte noire qui ne s’était pas encore présenté le fit, ainsi que le voulait la coutume et les règles d’hospitalité :
« Mon nom est Destan, fils d’Aslan et cet abri fera plus que l’affaire. Je ne vous y dérangerai pas outre mesure et ayant déjà connu pire, je peux vous assurer que je m’en contenterai. »
Son hôte s’entreprit à couper les pommes qu’il avait à sa disposition. Destan passa la sacoche qu’il avait pris avec lui sur ses genoux et en sorti un tissu dans lequel se trouvait des tranches de lards fumées, suffisamment pour qu’il ait pu les partager, une miche de pain qu’il entreprit de découper à son tour également pour déposer les tranches près du feu et leur permettre ainsi de révéler toutes leur saveur. Et pour finir il sortit une outre d’hydromel. Cela pouvait paraître beaucoup pour un repas partagé avec inconnu, mais cela était bien plus intéressant que de le partager qu’avec la nuit seule. Son hôte improvisé le questionna sur la raison de sa présence en ces terres, sa question était posée pour engager la conversation entre eux. Ainsi Destan ne prit que peu de temps pour répondre, si son interlocuteur lui permettait de partager son foyer, l’honnêteté n’était qu’un maigre paiement pour le remercier. Ainsi il plongea ses iris aux couleurs de l’acier dans celles de son vis-à-vis,
« J’ai escorté une caravane d’itinérants jusqu’à Bree et n’ayant pas eu la chance depuis de longue année de me rendre de ce côté-ci de la Terre du Milieu et ne possédant nulle attache m’obligeant à revenir, j’ai fait le choix de visiter ces contrées que je n’avais encore jamais eu le loisir de traverser dans leur intégralité. Et vous donc ? »
Après tout, Aelan pouvait lui aussi passer pour un voyageur qui se promenait au cœur de ses régions sauvages mais une chose était cependant certaine, il n’était pas un simple hère qui parcourait le monde. En effet, tout dans sa posture trahissait un côté martial, guerrier, le choix de son campement ainsi que sa posture méfiante de leurs premières interactions, la présence d’un cheval, d’un chien-loup, rien de tout ceci n’était l’équipement d’un simple voyageur. De plus, à l’instar de l’ancien capitaine il devait comme lui avoir suffisamment vécu pour n pas craindre de se retrouver isolé dans de pareille région. Destan était curieux de savoir ce qu’était réellement Aelan, sans doute le découvrirait-il au cours de leurs repas.
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Aelan
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Sujet: Re: Un épi de blé dans le crépuscule (aka Love Actually) • [FB-Destan] Jeu 6 Sep 2018 - 19:26
Flashback - Feat Destan Un épi de blé dans le crépuscule • Un compagnon improvisé •
B
ien que rester sur ses gardes soit devenu, depuis bien longtemps déjà, une seconde nature pour Aelan, il avait envie de faire confiance à cet homme à l’allure digne. Il avait toujours eu de l’instinct et les nombreuses années passées l’avaient aiguisé. Et cet instinct lui disait que ce voyageur n’était pas une menace. Aussi le rôdeur se détendit-il en s’installant près du feu, invitant son comparse improvisé à en faire de même. Chacun d’eux exposa ses maigres vivres qui auraient constitué deux frugaux repas. Mais en mettant tout cela en commun et agrémenté d’un peu de compagnie le dîner s’avérerait sans le moindre doute plus agréable qu’il n’aurait dû l’être pour l’un comme pour l’autre. De la viande séchée, du pain, des fruits, quelques galettes, de l’hydromel et de l’eau fraîche, il y avait là de quoi faire plutôt bonne pitance même si elle ne serait guère copieuse. Mais le dúnadan avait connu pire et parfois il fallait se résoudre à jeûner, alors il se réjouissait intérieurement de pouvoir manger et d’avoir le luxe du choix. Et puis un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal et l’empêcherait de laisser son esprit se faire happer par de vieux fantômes.
Occupé à couper une des pommes qu’il avait dans ses sacoches, Ae lança la conversation d’un ton posé et doux, demandant ce qui avait mené les pas de son interlocuteur, qui se présenta sous le nom de Destan, si loin des routes habituellement fréquentées par les voyageurs, en plein cœur de contrées sauvages qui se révélaient même souvent hostiles. Il apprit ainsi qu’il avait fait parti d’une escorte, d’où son accoutrement et le port de l’épée, avant de décider de visiter les terres de l’Eriador. A ces derniers mots Aelan leva les yeux vers Destan, levant un sourcil légèrement circonspect. Rare étaient ceux qui « visitaient » ces régions du monde car le temps où elles étaient sûres était révolu de longues dates et chaque cycle de saisons qui passait voyait s’accroître la pression des créatures mauvaises, des pillards, bandits et autres pirates sur les peuples qui vivaient là. Seules quelques enclaves demeuraient réellement protégées de ce mal, gardées en sécurité par des forces encore puissantes. Et parmi elles se trouvaient Fondcombe, royaume du seigneur Elrond, et la verdoyante Comtée, terre des paisibles hobbits.
Il fallait que ce Destan, ne craigne pas de se déplacer seul pour traverser ainsi l’Eriador hors des routes les plus fréquentées. Cela confirma les premières impressions du dúnadan, son vis-à-vis n’était pas un simple voyageur, pas plus qu’il ne l’était lui. Il en vain d’ailleurs à retourner la question à Ae. Le rôdeur marqua une pause, finissant lentement de découper la pomme qu’il tenait, mesurant ses gestes comme il mesurait ses paroles car prononcer le mot de rôdeur inspirait souvent la méfiance.
En effet, les rôdeurs avaient, depuis bien des siècles, mauvaise réputation auprès des autres Hommes, considérés comme des hommes sauvages et étranges, maraudeurs et vagabonds aux sombres desseins alors même qu’ils s’évertuaient en fait à respecter leur serment et mener à bien leur rôle de protecteurs de l’Eriador. Mais le secret engendre la méfiance et ce que les Hommes ne comprennent pas ils préfèrent le fuir ou le marginaliser. C’était un peuple méconnu dont l’histoire et les traditions se perdaient peu à peu, à mesure que leur nombre déclinait.
« Ce n’est ni le hasard ni la nécessité qui ont mené mes pas jusqu’ici, je patrouillais un peu plus à l’Est il y a encore quelques jours et m’apprêtait à poursuivre ma route plus au Sud. »
Le dúnadan se montrait relativement évasif, moins par méfiance que par habitude. Plutôt discret et secret il avait généralement tendance à écouter les autres et non à parler de lui. Cependant Aelan aimait lier connaissance et savait se montrer avenant. Aussi n’avait-il nullement l’intention de se montrer froid et distant avec Destan. Seulement il faudrait à ce dernier le temps de l’apprivoiser, de gagner sa confiance mais cela était loin d’être impossible même au cours d’un repas inattendu.
Maintenant qu’il était bien établi que le nouveau venu ne cherchait querelle, Ael se permit de détacher le fourreau de son épée, le posant néanmoins à portée immédiate de main en cas de besoin, afin d’un peu mieux s’installer. Il garda cependant à la ceinture la dague elfique offerte par son père le jour où il avait prêté serment et dont la jumelle appartenait à son frère ainé Alastar. La prudence demeurait l’une des meilleures garanties de survie dans ces contrées reculées.
Se redressant un instant il saisit une des buches qu’il avait posé à coté du feu un peu plus tôt, afin de le réalimenter un peu. Les nuits pouvaient s’avérer très fraîches dans cette région et un feu bien nourri était plus que le bienvenu. Alors que son dos vint retrouver appui contre la paroi rocheuse le dúnadan lâcha, tout en contemplant les flammes dansantes : « Et d’où venez-vous ainsi Destan, fils d’Aslan ? L’accent qui colore votre parler n’est pas sans me rappeler celui des terres qui s’étendent loin à l’Est, au-delà des Monts Brumeux. » Sa voix demeurait douce, ses paroles ne se voulant point pressantes ou dérangeantes pour son nouveau compagnon.