AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Dans l'ombre du départ
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Dans l'ombre du départ

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité

Invité
avatar

Dans l'ombre du départ Empty
MessageSujet: Dans l'ombre du départ   Dans l'ombre du départ EmptyVen 31 Juil 2015 - 20:50



Dans l’ombre du Départ





Dìs avait toujours répugné à être vue comme une femme faible, déjà quand elle était assez petite pour simplement pouvoir aller se réfugier dans les jupes de sa mère ou derrière ses frères elle aimait à garder la tête haute et à jeter des regards parfaitement déterminés. Au fil du temps, malgré les épreuves qu’elle avait eut à traverser, elle s’était bâtie une solide image de naine engagée et battante pour son peuple, de mère présente (trop, même) et de soeur impliquée. Elle n’était pas, aux yeux du monde, la petite fille qui se glissait entre ses frères pour espérer y trouver un refuge pour son sommeil, ni cette femme qui cauchemardait de ses jours sombres ou qui avait cru ne plus pouvoir jamais se relever quand la mort l’avait encore frôlée. Non, elle n’était pas une mère éplorée, pas plus qu’une coquille rendue vide et morne par la perte de l’être aimé. Et si les uns et les autres pouvaient imaginer, pouvaient entrevoir une once des souffrances, des terreurs et des responsabilités qui pesaient sur ses épaules, ce n’était que pour s’étonner de les voir pourtant toujours si droites, portant avec merveille un cou altier et fier.

A la vérité, cela faisait des années qu’elle s’était promis de ne plus jamais pleurer en présence de ses fils et c’était un voeux qu’elle entendait tenir. Cependant, elle n’avait pas réellement songé qu’il viendrait un jour où cette promesse personnelle serait mise à si rude épreuve. Ou plutôt, c’était un jour qu’elle avait espéré ne jamais voir venir. Mais l’espoir ne suffit pas à faire oublier à un nain son honneur, son devoir et sa rage. Et elle même ne l’avait jamais vraiment fait ; comment l’aurait-elle pu ?
Alors, sachant pertinemment qu’il lui serait impossible de faire changer d’avis son frère (n’avaient-ils pas déjà usé de toutes les raisons valables et imaginables sur leur père pour lui faire cesser pareille entreprise, en vain ?), sachant aussi qu’elle n’avait pas le droit de se mettre en travers du chemin de ses fils,  elle avait dû une fois de plus relever le menton et se raccrocher à ce qu’elle pouvait pour ne pas perdre la face.
Se raccrocher à sa haine. Se raccrocher à son souhait de pouvoir apporter une sépulture décente à sa mère et ceux qu’ils avaient perdus si longtemps auparavant. Se raccrocher à l’espoir risible que son soutien les protégerait du danger. Se raccrocher à sa colère, à sa volonté brûlante de mettre fin au règne de la limace et de reconquérir ce qui était leur. Se raccrocher à l’infime possibilité de pouvoir redorer le nom des nains, de réussir à ériger une nouvelle ère pour leur peuple.

Sa résolution prise, et malgré tout l’effort que cela représentait pour elle, elle s’était présentée droite et fière. Elle s’était même investie, jetant un oeil sur les préparatifs et mettant parfois son petit grain de sel derrière le dos des uns et des autres. Un peu plus de nourriture. Des biscuits secs pour les gourmands, ça se garde. Des couvertures plus chaudes, moins rêches. Un check up complet des poneys quand bien même ils étaient supposés être la crème de leur écurie.
Elle s’était en outre noyée sous diverses activités, pour ne pas se donner le temps de réfléchir. Pour ne pas se donner la possibilité de penser, ne pas affronter l’ignoble réalité qui était la sienne. A ses heures perdues, quand elle ne pouvait plus dignement travailler encore sur un quelconque dossier si elle ne voulait pas sentir sur elle le regard pointu de son fidèle valet, elle se retranchait dans ses quartiers pour passer quelques heures à des travaux manuels voués à lui tenir les mains et l’esprit occupés jusqu’à ce que le sommeil la cueille finalement.
Ainsi, elle avait confectionné plusieurs pierre polies personnalisées pour ses proches, avant le départ, en les façonnant et les gravant à la main aux heures sombres de la nuit. Ces présents, porteurs de ses plus vivides souhaits, étaient de véritables prières et elle eut la plus grande difficulté à les remettre à leur destinataires sans trahir complètement son coeur, quand bien même ni Thorin ni ses fils ne pouvaient être dupes quant à son manège. L’un avait été déposé dans les quartiers du roi en son absence, à défaut de trouver le courage de le donner en mains propres quand l’un et l’autre savait toute la signification que l’objet avait. Les deux autres avaient été donnés avant une rapide diversion et des déblatérages divers pour s’empresser de passer à autre chose avant que l’émotion ne fasse son nid dans la pièce. Une émotion qui avait pris son pic la veille du départ, dans une embrassade aussi soudaine que brève, avant que son plus jeune fils ne décampe sans un mot pour ce qu’elle espérait être une très bonne nuit de sommeil. Mahal savait que elle, elle ne fermerait pas l’oeil.

Cela ne l’empêcha pas d’être prête bien avant l’aurore, regroupant ses forces et tentant de retrouver une once de sa colère, de sa fierté, de ses espoirs, de quelque chose, n’importe quoi, qui puisse lui donner la capacité de sortir de ses appartements et d’affronter cette matinée. Mais elle savait que la bataille était perdue d’avance. Elle ne sortirait pas. Pas bien après que sa famille n’ait quitté les Montagnes bleues. En lieu et place, elle erra comme un fantôme, debout dans ses appartements, attendant. Attendant que l’heure tourne, ou que quelqu’un passe la porte… que quelqu’un le fasse, pour elle qui ne le pouvait pas. Elle se figea quand trois coups forts se firent entendre et fixa la porte qui s’entrouvrait, ayant déjà deviné qui venait ainsi se présentait à elle. La naine eut un mouvement futile, sa main lissant son corsage un instant comme si c’était sa tenue qui pouvait lui donner de l'aplomb et du courage. Des mains se touchèrent, un regard incertain croisa celui du plus assuré des nains et elle retint des larmes à le voir si fort et déterminé devant elle, même si c’était bien là l’image qu’elle préférait garder de lui dans l‘éventualité où… Elle expira lentement et hocha la tête à son adresse, sa gorge serrée ne lui permettant pas de briser le silence plein de promesse qui les enveloppait.

Et, juste comme ça, elle se retrouva seule.
Ses fils ne viendraient pas, même si elle en avait gardé tout à la fois l’espoir et la crainte. Elle erra encore un peu dans son salon, avant de se poser sur un sofa et de finalement, finalement fermer enfin des yeux embués et mouillés. Elle pouvait dormir maintenant.
Raeryan lui raconterait tout d’ici quelques heures.
Revenir en haut Aller en bas
Raeryan

La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
Raeryan
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 1441
♦ RÉPUTATION : 2131
♦ AVATAR : Meghan Ory
♦ DC & co : Elea, Selen, Farshad, Isveig & Cármen
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
Dans l'ombre du départ 180406044622661026
— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Loyale envers son roi, Thorin.
— VOYAGE AVEC : Ne voyage pas.

Dans l'ombre du départ Empty
MessageSujet: Re: Dans l'ombre du départ   Dans l'ombre du départ EmptyDim 9 Aoû 2015 - 14:10

Dans l'ombre du départ
Raeryan & Dìs






Les portes de la montagne se refermèrent sur leurs silhouettes à dos de poney. L’effervescence laissa place à un silence des plus perturbants. Le spectacle était fini, les nains retournaient à leurs occupations alors que restaient sur place les plus blessés. Les rangs désordonnés sur les ombres se mouvant autour d’elle, Raeryan ne bougeait pas d’un pouce. Trop de personnes chères à son cœur s’en étaient allées de la même façon a tel point que ces lieux ne lui inspiraient plus que de maussades souvenirs. La guérisseuse encore les yeux remplis de larmes, n’avait pourtant plus la force de pleurer. A quoi bon ? Elle regrettait de lui avoir laissé ce spectacle alors que leur dernière entrevue s’était finie dans la plus grande sérénité. Honteuse, la naine effaça toutes traces de ses larmes, rabattant un peu plus la capuche sur son visage pour finalement suivre le mouvement et quitter les lieux.

Elle avançait dans les rues, tel un pantin, guidée par sa mélancolie. Le cœur lourd, Raeryan avait mal supporté le départ de Laknir, mais celui de Dori et de ces nains lui seraient sans doute bien plus douloureux à vivre sur les prochains jours. Elle erra quelques minutes, ses yeux au plus bas, balayant le sol pour ne pas lever le nez sur ces lieux qui lui remémoreraient chacun d’entre eux. Elle retrouva un rythme respiratoire plus ou moins normal, lasse et épuisée d’un tel choc émotionnel en si peu de temps alors qu’elle s’y préparait pendant des mois. Ironie du sort ? Non pas vraiment, car dans son esprit sévissait tout autant un cruel dilemme qui l’arracherait d’un endroit ou de quelqu’un fatalement. Elle risquait de ne plus voir sa famille autant qu’elle risquait de s’éloigner d’un bonheur qu’elle avait effleuré à bout de doigts. Aussitôt les réminiscences de la soirée passée aux côtés de Dori menèrent ses yeux sur la pierre de Lune qu’il lui avait offerte et qui ornait désormais son cou. Un pincement de cœur vint lui arracher une grimace, elle releva les yeux, n’étant pas encore prête à affronter ses sentiments.

Durant ce départ, ses pensées s’étaient aussi tournées vers Dìs qu’elle avait croisé lors de la préparation des poneys. Forcément le départ de son frère et de ses fils était un véritable déchirement pour elle et pourtant elle n’avait pas montré le moindre signe de faiblesse. Connaissant son amie, Raeryan ne lui avait pas fait la remarque mais pouvait tout autant déceler la douleur éprouvée. Elle admirait la force de Dìs, habituellement, Raeryan aurait pu rivaliser avec. Sans doute les années s’éculant l’avait rendue moins forte. Elle ne l’avait néanmoins pas vue lorsque les poneys quittèrent la montagne, se doutant que celle-ci se soit retranchée dans ses appartements afin de ne pas en rajouter une couche. Détail qu’elle comprenait, qu’elle approuvait bien qu’il ne fut pas aussi facile pour elle de l’appliquer.
La guérisseuse retourna chez elle, ignorant le silence de sa maisonnette, elle s’empressa de prendre le gâteau qu’elle avait préparé au préalable en ayant déjà prévu de rendre visite à Dìs. Elle souhaitait se montrer présente pour elle, plus qu’à l’accoutumée désormais qu’elle aurait bien plus de responsabilités puisque le Roi s’en était allé. Raeryan avait foi en la naine et n’était pas inquiète concernant ses capacités à faire tourner la montagne et leurs affaires, elle craignait surtout qu’elle craque au bout d’un moment malgré toute la force dont elle était capable. Il était ainsi important pour Raeryan de se montrer présente aussi bien en tant que guérisseuse qu’en tant qu’amie. La naine reprit ainsi la route, à travers les couloirs de la montagne jusqu’à se présenter devant le bâtiment où logeait la famille de Thorin et tous les plus hauts placés du royaume. Elle fut bien évidemment autorisée à entrer, son visage ne leur était plus inconnu depuis de nombreuses années. On la salua au passage, certains qui avaient remarqué sa tristesse s’enquirent de son état. Raeryan leur répondit d’un sourire fissuré sur un masque de fer en leur promettant que tout allait bien désormais.

Puis elle arriva devant les appartements de Dìs où on la fit patienter le temps d’être annoncée. Raeryan patienta un moment avant que l’on revienne vers elle et qu’on la laisse entrer. C’est une Dìs visiblement fatiguée qu’elle découvrit, sans doute venait elle de se réveiller. Tout en entrant dans la pièce, Raeryan observa le visage décousu de son amie, elle déglutit et lui lança finalement un faible sourire tout en posant son panier où se trouvait le gâteau. Une fois débarrassée, Raeryan s’approcha de Dìs et posa ses mains sur ses bras.

« Puisse la force et le courage dont tu fais preuve tous nous inspirer. »

Raeryan se sentait moins tiraillée dans tous les sens, voir un visage familier y contribuait énormément. Elle connaissait Dìs depuis de nombreuses années et s’était postée à ses côtés d’abord en tant que guérisseuse mais surtout en tant qu’amie. Elle faisait parti des rares qu’elle allait voir d’elle-même dès que l’occasion se présentait et dont la présence lui offrait un certain réconfort. Raeryan lui offrit une accolade amicale avant de retirer ses gants et sa cape qu’elle déposa soigneusement avant de retourner vers son panier.

« Je t’ai apporté un petit quelque chose, j’espère que tu as faim. »

Le chocolat rend heureux parait-il. Raeryan avait tout de même fait en sorte de ne pas avoir la main lourde sur les doses, s’imaginant bien que les tourments pouvaient tout autant couper l’appétit. Raeryan ne souhaitait pas entamer le dialogue sur ce qu’il venait de se passer à moins que Dìs le veuille. Autant éviter de remuer le couteau dans la plaie à chaud et attendre que les cœurs s’apaisent avant de prendre du recul et de pouvoir en parler sans plus de larmes versés.



Revenir en haut Aller en bas
https://lonelymountain.forumactif.org/t776-raeryan https://lonelymountain.forumactif.org/t780-raeryan https://lonelymountain.forumactif.org/t783-raeryan
Invité

Invité
avatar

Dans l'ombre du départ Empty
MessageSujet: Re: Dans l'ombre du départ   Dans l'ombre du départ EmptySam 19 Sep 2015 - 16:16



Dans l’ombre du Départ




Une voix tira Dìs du trou noir, sans lueur, sans songe épouvantable au fond duquel elle se trouvait. Thérir venait de la réveiller, annonçant gentiment la venue de Raeryan. La Dame d’Ered Luin le remercia en khuzdul, avant de se redresser, tentant de retrouver ses esprits mais aussi ses forces, disciplinant un instant ses cheveux et sa barbe sur lesquels elle avait dormi avant de faire signe à son fidèle valet de faire entrer son amie.
Celle-ci lui sembla énergétique, comme toujours, mais d’une énergie qui avait perdu de sa jovialité brute habituelle. Elle la salua et lui adressa un maigre sourire, et Dìs lui en rendit un qui était tout aussi faible que celui qui lui était présenté, comme un stimuli un peu forcé. Le coeur n’y était pas. Elle était épuisée. Et pourtant, la présence de Raeryan était la respiration de sa journée, elle l’avait attendue comme la lueur au bout du tunnel. Avec elle, elle savait qu’il n’était nul besoin de se forcer, nul besoin de paraître ce qu’elle n’était pas. Enfin, elle pouvait laisser voir les cernes, laisser sentir son appréhension, donner voix à ses peurs. Cependant, elle se retint, pas encore prête à laisser couler le flot de ces maux qui la hantaient. Elle craignait, aussi, d’être bien égoïste en s’épanchant ainsi, alors qu’elle ne devinait que trop bien les tiraillements que son amie subissaient également.

Raeryan prononça un voeu à son adresse, que sa force et son courage puisse les inspirer tous, et Dìs tique. De quelle force parlait-elle, alors même qu’elle avait été incapable d’assister au départ de sa famille ? Dìs se sentait, au contraire, bien lâche et elle espérait silencieusement que son absence au départ ne serait pas trop l’objet des discussions et débats de la Montagne pour les semaines à venir. Elle craignait en effet que cela n’impacte négativement le moral de la population. Elle était bien loin de se douter que son peuple avait bien d’autres choses à radoter que cela ; des choses qui étaient bien plus positives et qui éclipseraient presque son absence des mémoires.
Au final, la naine ne répondit pas, trop empêtrée dans l’observation de sa faiblesse du jour pour trouver une réponse appropriée à une telle phrase. Malgré tout, elle savait que Raeryan pensait réellement ce qu’elle lui disait ; qu’elle la trouvait réellement forte et courageuse, malgré sa lâcheté du matin. Elle ne savait que trop bien la force qu’il lui avait effectivement fallut mobiliser dans les dernières semaines, pour préparer le départ de ses êtres chers. Son amie ne s’appesantit pas sur cela cependant, et Dìs apprécia l’accolade qui suivit. Ce simple contact, qui lui rappelait qu’elle n’était pas seule.

Alors, la Dame repoussa ses idées sombres au plus profond d’elle-même et tenta de se montrer à nouveau à la hauteur. Elle devait être à la hauteur de la tache qui se présentait à elle. Elle devait être présente. Pour son peuple. Et, dans l’immédiat et toujours, pour son amie, tout comme elle était là pour elle. Celle-ci annonçait d’ailleurs qu’elle avait apporté quelque chose à manger et il se trouvait que Dìs n’avait encore rien avalé de la journée, maintenant qu’elle y pensait. Raeryan avait-elle prévu qu’il en serait ainsi ? Peut-être, ou peut-être n’était-ce là qu’une excuse pour discuter d’autre chose que des évènements en cours hors de la portée de leurs bras. Elle hocha la tête, et avoua :

« Pas vraiment, mais je n’ai encore rien mangé de la journée donc ça ne saurait tarder. L’appétit vient en mangeant, n’est-ce pas ? »


Un nouveau sourire, teinté d’une certaine tristesse, passa sur son visage fatigué de la femme à l’énoncé de cette phrase ; cette phrase qui était sienne quand ses petits disaient ne pas avoir faim pour ceci ou cela. Mange donc quand même, l’appétit vient en mangeant. Oh, elle espérait qu’ils avaient pris assez de provisions. Qu’ils pourraient se ravitailler fréquemment en route. Que rien ne viendrait troubler leur voyage. Elle préférait ne pas penser à ce qu’ils trouveraient dans la Montagne. Pas encore. Il leur faudrait plusieurs mois avant d’y parvenir de toute façon ; cela voulait dire des semaines et des semaines à attendre de leurs nouvelles. Elle ne pouvait pas se miner d’ici là. Il lui fallait penser à ceux qui étaient restés en Ered Luin.

Thérir frappa doucement à la porte avant de pénétrer dans le petit salon, portant sur un plateau une théière brûlante et deux tasses pour les deux femmes, qu’il laissa à leur attention. Dìs n’avait pas pensé à lui demandé de leur faire un thé, mais il y avait pensé pour elle. Elle le remercia d’un regard doux. Non, elle n’était pas seule. Elle prit une inspiration avant de se tourner vers Raeryan, et lui faire signe de s’asseoir à sa guise :

« Quelle douceur m’as-tu ramené cette fois ? Oh, chocolat ! »

Voilà un gâteau qui aurait pu faire bien des jaloux. Ne dit-on pas que les absents ont toujours tort ? Elle ne s’appesantit pas sur cette pensée, préférant se concentrer sur les présents (la présente), et leur servit à toute les deux une bonne tasse de thé, dont les arômes diffusèrent aussitôt leur parfum envoûtants dans la pièce. Du réconfort à boire et à manger. Voilà qui leur ferait du bien, avant qu’elle ne lui demande comment s’était passé ce départ.


Revenir en haut Aller en bas
Raeryan

La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
Raeryan
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 1441
♦ RÉPUTATION : 2131
♦ AVATAR : Meghan Ory
♦ DC & co : Elea, Selen, Farshad, Isveig & Cármen
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
Dans l'ombre du départ 180406044622661026
— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Loyale envers son roi, Thorin.
— VOYAGE AVEC : Ne voyage pas.

Dans l'ombre du départ Empty
MessageSujet: Re: Dans l'ombre du départ   Dans l'ombre du départ EmptyLun 21 Sep 2015 - 17:00

Dans l'ombre du départ
Raeryan & Dìs






Désabusée, décousue, il y a bien longtemps que Raeryan n’avait pu observer telle obscurité dans les yeux de Dìs. Elle s’y voyait au travers, avec quelle difficulté elle avait eu de détourner son regard de leurs silhouettes disparaissant des montagnes bleues. Mais elle ne comparait pas, leurs douleurs avaient beau se fixer sur un même sujet elles n’étaient pas de la même contenance. Raeryan avait déglutit en n’apercevant pas cet éclat habituel dans son regard lorsqu’elles se retrouvaient, percevant les ondes d’amertume qui l’enveloppaient de tristesse. La naine était sensible à ces choses là, toute la pièce semblait s’imprégner de l’état émotionnel de la Dame des Ered Luin et en y pénétrant elle espérait pouvoir y apporter un peu plus de couleurs. Alors qu’elle avait quitté ses affaires, accueillie chaleureusement par son amie dans une étreinte affectueuse, Raeryan s’efforçait de ne pas céder aux larmes. Voir son amie lui faisait le plus grand bien et elle se donnerait du mal pour lui rendre la pareille. La guérisseuse découvrit enfin le fameux gâteau qu’elle lui avait apporté, tandis que Thérir revenait avec du thé infusant encore par son parfum délicat. L’appétit venait en mangeant, oui, elle avait raison, mais elle avait la nette impression qu’elle n’attendrait pas de manger pour avoir faim au vu qu’elle semblait bien apprécier ce geste de sa part. Une parcelle de bonheur dans un océan de ressentiments, autant pour l’une que pour l’autre alors qu’elles avaient échangé un regard empli de complicité. Le sourire de Raeryan s’était étiré malgré tout, taquin et malicieux – chassez le naturel, il revient au galop.

Avant qu’elle ne l’invite à prendre place, Raeryan se permit d’ouvrir les rideaux  de la salle, afin de laisser entrer les lumières témoins de la vie à l’intérieur de la montagne et chasser ces mauvaises ondes qui auraient raison de leur état émotionnel. Le regard de la guérisseuse se posa au travers de la fenêtre, observant les nains reprenant leurs activités après ce départ quelque peu festif tous avec l’espoir dans le cœur, tous dans l’attente. Puis elle revint vers son amie et prit place à ses côtés avant de prendre soin de poser deux parts de gâteaux dans les assiettes prévues à cet effet. Elles avaient l’habitude de se retrouver ainsi, pour se raconter quelques potins, pour se donner des nouvelles, rire et passer un moment agréable entre naines. Cette fois-ci était différente, jamais elle n’aurait voulu que cela arrive mais elles ne pouvaient plus y faire grand-chose désormais et devaient se montrer fortes.

La naine poussa un discret soupir tout en s’abreuvant de thé dont la chaleur se diffusa en d’agréables sensations. L’apaisement, après la tempête qui lui avait arraché des larmes et qui n’aurait de cesse de sévir jusqu’à ce qu’enfin les nouvelles n’arrivent. Elles allaient rester jusque là, dans l’attente, les doigts crispés et avec pour seul réconfort la confiance qu’elles avaient en chaque nain que constituait cette compagnie. Ses pensées se tournèrent davantage vers Dori, dont le souvenir laissé lui consumait déjà lentement le cœur. Raeryan ne comprenait toujours pas pourquoi un tel attachement à son égard lui infligeait des douleurs physiques, elle n’avait à vrai dire pas envie d’y penser à cet instant là. C’était trop frais, trop tôt, et elle n’avait pas non plus envie de plomber l’ambiance alors qu’elle était avec son amie dont elle savait les tourments. Raeryan ne parlerait pas du départ, elle laisserait Dìs engager le chemin de cette conversation à sa guise et lorsqu’elle se sentirait l’envie d’aborder un tel sujet. Le temps ne pressait pas après tout, autant en discuter une fois la tête refroidie.

Raeryan observa son amie, par défaut de métier elle constatait son état émotionnel et son état physique. Elle allait particulièrement veiller sur elles sur les mois à venir afin que jamais elle ne se sente débordée et que cela n’impacte sur sa santé aussi forte et courageuse soit-elle. C’était la moindre des choses qu’elle pouvait faire pour elle, du reste elle lui apporterait son aide dès que celle-ci le solliciterait. Un belle amitié s’était installée entre elles, soudée par une confiance mutuelle qui leur permettait de passer outre de la relation médecin-patient et régente-sujet. Même si les nains étaient peu friands de courbettes à n’en plus finir, Dìs avait fini par être une naine privilégiée à son cœur. Pour rien au monde Raeryan ne la laisserait tomber et aujourd’hui plus que jamais, elle savait qu’elles avaient besoin de l’une de l’autre sans artifices, sans sourires forcées, juste elles ainsi qu’elles étaient réellement. Elles dégustaient en silence ce gâteau apporté par Raeryan et confectionné spécialement pour elle. Du chocolat de qualité, sublimé par quelques notes fruitées, du baume au cœur et radical contre les nœuds d’estomac. La guérisseuse ne faisait pas les choses à moitié, elle avait foi en le pouvoir de cette pâtisserie sur le moral mais y avait apporté une petite touche personnelle qui permettrait à Dìs de se détendre le temps d’encaisser les récents événements. Ce n’était rien de très puissant mais elles en avaient toutes les deux besoin.

Lorsque leurs regards se croisèrent, Raeryan lui adressa un petit sourire comme pour la rassurer, non elle n’était pas seule. Elle termina la bouchée du gâteau qu’elle avait pris avant de lui adresser quelques mots.

« Nous devrions aller sur la terrasse prendre un peu l’air après, le temps est surement bon à l’extérieur ! »



Revenir en haut Aller en bas
https://lonelymountain.forumactif.org/t776-raeryan https://lonelymountain.forumactif.org/t780-raeryan https://lonelymountain.forumactif.org/t783-raeryan
Invité

Invité
avatar

Dans l'ombre du départ Empty
MessageSujet: Re: Dans l'ombre du départ   Dans l'ombre du départ EmptyJeu 15 Oct 2015 - 0:03



Dans l’ombre du Départ




Tandis qu’elle échangeait un regard et quelques remerciements avec Thérir, Dìs remarqua que son amie venait d’ouvrir les épais rideaux qui avaient probablement été discrètement tirés par son valet pour lui permettre de mieux se reposer. Elle ne regarda pas à travers les carreaux, se doutant que ce qu’elle pourrait y voir ne lui laisserait qu’une sensation étrange. Son peuple continuait à fonctionner, tout simplement. Tout comme elle se devait de le faire. Elle ne se priva pas pour aller ensuite regarder quel type de douceur Raeryan lui avait ramené cette fois, trouvant le choix à la fois judicieux et appétissant, ce qu’elle ne manqua pas de mentionner. Elle leur servit ensuite deux tasses de thé bien chaud, tandis que son amie leur servait du-dit gâteau, et elle s’installèrent face à face, dans un silence apaisant. La simple présence de Raeryan lui donnait du baume au coeur, à moins que ce ne fut la combinaison avec le chocolat. Quoi qu’il en soit, elle avait raison quand elle sermonnait ses garçons : l’appétit vient en mangeant, comme elle le prouva bientôt en terminant la part qui lui avait été servie avec la rapidité d’un Dwalin (bon, un Dwalin malade peut-être, n’exagérons pas non plus !).

Alors que leurs regards se croisaient un instant, elle fut heureuse de voir que celui de sa confidente avait gardé ce soupçon de pétillant qui lui était propre et faisait tout son charme. Elle espérait sincèrement que tout se passerait pour le mieux pour la famille -Ri aussi. Dori était également son ami et elle considérait Ori avec la plus grande affection, tout comme Nori même si beaucoup de nains ne le jugeaient pas forcément à sa juste valeur. Savoir que le coeur de sa complice battait pour le marchand aux cheveux d’argent l’enchantait et plaçait le trio un peu plus haut encore dans ses prières du soir au créateur, juste derrière ses enfants et son frère.

Elle fut cependant coupée de ses considérations par une proposition qui, en un sens, ne la surpris pas le moins du monde. Ah, Raeryan et ses envies d’extérieur ! Cela eut carrément le mérite de faire sourire la régente, probablement le premier véritable sourire depuis ce qui semblait déjà être une éternité. Jamais elle n’aurait pensé qu’une naine puisse autant vouloir s’aérer ; comme si c’était un étrange besoin vital pour la guérisseuse, outre le fait d’aller chercher ses irremplaçables plantes sur le flanc de la Montagne, accompagnée de sa Guilde.
Quand elle était arrivée en Ered Luin, Dìs était à l’opposée de celle qui deviendrait bientôt sa plus précieuse amie. Avoir si longtemps manqué d’une voûte rocheuse au-dessus de la tête, avoir traversé la guerre et les pertes, tout cela l’avait fait s’accrocher presque avec désespoir à sa nouvelle Montagne, lui rendant l’idée-même de l’extérieur nauséeuse. Pourtant, elle appréciait à présent à nouveau la lumière et la chaleur directe du soleil sur sa peau. Elle avait appris à se souvenir des rires lors des batailles de neige et à en créer de nouvelles. Elle aimer s’imprégner de l’odeur de l’herbe ou de celle de la pluie. Elle se rappelait la beauté des plaines et des lacs ainsi que les animaux qui les peuplaient.
C’était Raeryan et sa passion folle et frénétique des plantes et de ce monde qui l’avait ramené à chérir ces instants, à s’ouvrir de nouveau à ce que le monde pouvait offrir et à apprécier ces petits plaisirs. Ce sourire s’attardant sur ses lèvres, elle ne put s’empêcher de la railler ouvertement :

« Le temps est toujours bon, si je t’écoute ! Bon pour telle cueillette, bon pour vivifier le teint... »

Elle porta sa tasse à ses lèvres, dissimulant un instant le sourire que sa vis-à-vis avait fait renaître. Cependant, elle devait avouer que malgré son petit pic, effectuer quelques pas et sortir de ses quartiers pourrait effectivement lui faire du bien.

« Mais soit. Enfin, il faudra peut-être que je me rende présentable avant ? »

C’était une question autant qu'une affirmation. Elle ne savait pas trop quelle tête elle avait exactement, mais elle se doutait qu’il ne s’agissait pas là de la meilleure image qu’elle pouvait donner. Or, elle avait toujours en tête de n’afficher qu’un soutien infaillible et une assurance entière en la quête de son frère, même si la Compagnie était déjà partie. Elle devait soutenir le moral de son peuple. Et si des renforts devaient être lancés dans les semaines qui suivaient, il ne serait pas dit qu’elle-même doutait de cette entreprise.


Revenir en haut Aller en bas
Raeryan

La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
Raeryan
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 1441
♦ RÉPUTATION : 2131
♦ AVATAR : Meghan Ory
♦ DC & co : Elea, Selen, Farshad, Isveig & Cármen
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
Dans l'ombre du départ 180406044622661026
— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Loyale envers son roi, Thorin.
— VOYAGE AVEC : Ne voyage pas.

Dans l'ombre du départ Empty
MessageSujet: Re: Dans l'ombre du départ   Dans l'ombre du départ EmptyMer 18 Nov 2015 - 19:00

Dans l'ombre du départ
Raeryan & Dìs






Le silence avait pris la pièce d’assaut tandis que les deux naines dégustaient le thé gentiment offerts. Raeryan avait alors terminé sa part de gâteau, son attention toujours concentrée sur Dìs alors qu’elle s’efforçait de garder son sang froid pour lui apporter un peu de réconfort. La guérisseuse avait alors eu l’idée qu’elles aillent un peu prendre l’air sur la terrasse, connaissant les bienfaits de l’extérieur sur des pensées douloureuses. Sans doute qu’à ciel ouvert, ces dernières avaient moins de mal à s’évaporer et puis voir autre chose que l’intérieur de la montagne pourrait lui donner un peu de répit après ces événements. Puisqu’il n’y avait que très rarement du monde dehors, si elles étaient seules, Dìs pourrait tranquillement se ressourcer. Un bon nombre de bienfaits que connaissait Raeryan mais qui visiblement n’étaient pas le genre de Dìs d’après sa remarque. Raeryan pouvait tout à fait comprendre, il n’est pas coutume pour une naine d’apprécier autant d’être à l’extérieur de leur chère et tendre montagne comme des enfants près de leur mère. La guérisseuse se contenta de lui répondre d’un large sourire ;

« Mieux vaut qu’il soit bon, ce serait dommage qu’un tel spectacle soit voilé de nuages. »

Même en ayant aperçu ce petit sourire timide qu’elle lui offrit, Raeryan ne prendrait pas cela comme acquis. Elle allait veiller sur elle, sur son moral, sur son état physique qu’elle le veuille ou non. Concernant cette sortie, la naine avait vite fait de comprendre que Raeryan lui avait plus proposé cela dans l’optique d’un conseil appuyé plutôt que dans une proposition. Ainsi, elle lui demanda si elle avait besoin de se rendre présentable. Pas vraiment besoin de ses belles robes là où elles allaient, il ne s’agissait que d’elle, pas réellement dans un but de se faire voir des autres. La guérisseuse reposa donc son assiette et s’essuya la bouche avant de lui répondre.

« Prends surtout de quoi te couvrir! »

Raeryan se leva en même temps que son amie, lui laissant loisir d’aller se changer si elle le souhaitait. En attendant, la naine entreprit de revêtir sa cape rouge et profita d’être un moment seule pour regarder à l’extérieur. La foule s’était dissipée, la vie reprenait mais l’on pouvait lire sur certains visages autant l’amertume que la joie de voir l’objectif de Thorin enfin être en voie d’être réalisé. Egoïstement, qu’aurait elle pas donné pour entrevoir Dori se promener parmi cette foule et se dire que quoi qu’il en soit elle pourrait le garder pour elle. Parti, bel et bien parti pour on ne sait combien de temps. Peut être qu’une poignée de semaines, quelques mois ? L’attente allait sans doute leur être insupportable en n’étant pas certaines de ce jour où ils atteindraient Erebor. Ils ne pourraient se fier qu’à un itinéraire fait au préalable qu’ils tenteraient de croire jour après jour. Raeryan posa la main sur ce pendentif ornant son cou, une promesse qui serait tenue et qui serait là à chaque fois qu’elle perdrait espoir. La jeune femme baissa le regard sur le bijou, croyant apercevoir sa tristesse au travers de ses lueurs mais aussi le visage souriant de Dori.

Un bruit au seuil de la salle interpella Raeryan qui se retourna pour voir son amie revenir. Elle avait intérêt de suivre son conseil et se couvrir, le moment était très mal venu pour tomber malade. Raeryan lui adressa un large sourire avant de réduire la distance entre elles par quelques pas avant qu’elles ne sortent des appartements de la régente. La guérisseuse connaissait le chemin vers les terrasses, elle tenait son amie par le bras, dans une affection amicale qu’elle n’adressait qu’à elle mais aussi par besoin de lui montrer qu’elle serait toujours là pour la soutenir. Une fois qu’elles furent à l’extérieur, un petit vent frais s’engouffra dans leurs chevelures, Raeryan referma un peu plus sa cape sur elle et ressenti très vite ce qu’elle était venue chercher, espérant que cela fasse aussi le plus grand bien. La vue sur les montagnes ici était imprenable et magique, tandis que les couleurs du crépuscule leur donnaient des reflets mordorés. Un spectacle éphémère à la tombée de la nuit, que peu de nains se donnaient le temps d’admirer. Les couleurs chaudes dépeintes par ce spectacle avaient quelque chose d’apaisant, alors que l’on pouvait emplir ses poumons d’un air nouveau pour repartir sur de bonnes bases. C’est ce que Raeryan aimait à l’extérieur, il suffisait de poser son regard n’importe où pour y ressentir la vie ; sans doute ce qui l’avait rendue plus sensible à force de sorties pour ses remèdes.






Revenir en haut Aller en bas
https://lonelymountain.forumactif.org/t776-raeryan https://lonelymountain.forumactif.org/t780-raeryan https://lonelymountain.forumactif.org/t783-raeryan
Invité

Invité
avatar

Dans l'ombre du départ Empty
MessageSujet: Re: Dans l'ombre du départ   Dans l'ombre du départ EmptySam 26 Déc 2015 - 17:27



Dans l’ombre du Départ




Dìs laissa son amie seule quelques minutes, et s’attarda à se recoiffer rapidement malgré tout afin d’avoir l’air présentable dans l’éventualité où elles croiseraient certains de ses sujets. Elle craignait déjà que son absence au Départ ait été remarquée, ce n’était pas pour en rajouter en se présentant n’importe comment juste après. Elle ajouta un lourd manteau sur ses épaules, avant de retourenr dans le salon pour y retrouver Raeryan, qu’elle devina pensive. Dìs avait le coeur lourd mais elle savait aussi ce qu’il en coûtait à la guérisseuse. Cette dernière avait su choisir un nain avec de l’honneur, avec de la force et de la loyauté. Il ne restait plus qu’à espérer que ce ne serait pas ce qui le perdrait. Tout en quittant ses quartiers, la régente fit signe à Therir qu’elle sortait pour quelques temps, et ce dernier lui envoya deux nains de la Garde sur les talons, bien qu’elle n’en aurait sans doute pas besoin. Les naines marchèrent quelques instants dans les couloirs de la Montagne et c’est avec un sourire un peu triste, que Dìs se pencha légèrement vers son amie pour lui faire remarquer, doucement :

« Je ne pense pas qu’on les verra à l’horizon, tu sais. »

Ce n’était pas faute d’en avoir envie. Oh, elle prierait bien Mahal pour que l’un de ses petits se casse la cheville avant même d’arriver en Comtée, et qu’ils apparaissent dès les prochains jours, leurs silhouettes se détachant de façon inespérée au loin. Elle savait dans son coeur de mère que si l’un des deux ne pouvaient continuer la folle entreprise dans laquelle ils s’étaient lancés, l’autre resterait avec lui plutôt que de suivre leur oncle. Un tout petit accident aurait pu les ramener à elle… c’était bien la première fois de sa vie qu’elle espérait qu’il leur arrive quelque chose, mais elle se doutait bien que ces idiots, s’ils étaient capables de se blesser avec des foutus jouets en bois, saurait se sauvegarder pour cette quête. Alors, il ne lui resterait plus qu’à prier pour que tout se passe bien. Mahal, prenez soin d’eux. Prenez soin de Thorin et de tous ceux qui les accompagnent.
Elle émettait cette prière muette alors même qu’elle passait le seuil de la terrasse les menant à l’extérieur, et le vent la saisit sur place. Si l’extérieur laissait à Raeryan un sentiment de plénitude, pour Dìs cela lui rappelait leurs années d’errance, de souffrance. La perte de leur foyer, de leur mère. La guerre et ses milliers de blessés et de morts. Il lui avait fallu longtemps avant de dépasser tout cela pour se souvenir, aussi, des bons moments, des rires de ses frères et de la cohésion qui était née dans le groupe des survivants, parmi ceux qui étaient restés auprès d’eux. Elle inspira profondément, son regard cherchant malgré elle les traces de la Compagnie, qui avait déjà disparue dans le relief du paysage. Puis, elle se tourna vers sa bonne amie pour lui demander enfin :

« Alors, était-il élégant ? »

C’était sa façon d’entrer en douceur dans le sujet du Départ. Elle savait que Raeryan n’aurait pu laisser partir Dori sans un dernier au-revoir, et qu’elle avait dû souhaiter bonne chance à ses petits également, tout comme à Dwalin. Thorin, s’il s’était laissé approcher avant l’heure fatidique. Ce dont elle doutait, sachant qu’il était venu toquer à sa porte en dernière minute, pour échanger un dernier regard, une dernière promesse silencieuse avec elle. En revanche, elle ne doutait pas que les frères ‘Ri aient été sur leur trente et un, coiffés et houspillés par l’aîné de leur fratrie depuis la veille au soir. Dìs avait une pensée émue pour le plus jeune, qu’elle avait gardé quand il était à peine né, tout petit, et qu’elle espérait assez fort pour ce terrible voyage. Finalement, elle ajouta ensuite à voix basse, comme une confidence :

« Je suis désolée de ne pas avoir été là... »

C’était manquer à ses devoirs, manquer à apporter son soutien à ceux qui partaient, mais aussi faire faux bond à celle qui avait toujours été là pour elle. Et elle s’en voulait pour cela.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Dans l'ombre du départ Empty
MessageSujet: Re: Dans l'ombre du départ   Dans l'ombre du départ Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Dans l'ombre du départ
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Dans l'ombre du départ [terminé]
» Dans le sang ou dans la bière ? (PV Álfdís)
» Des cavaliers dans la nuit
» Rencontre dans la nuit ?
» Le voleur dans la nuit (BROGAR)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
☁ Lonely Mountain :: détente des Hobbits :: Cimetière :: RPs-
Sauter vers:  
hobbit rpg hobbit nains hobbit nains lotr sda hobbit nains lotr sda hobbit nains hobbit nains hobbit rpg hobbit rpg hobbit rpg hobbit rpg tolkien hobbit rpg hobbit rpg
© Lonely Mountain 2016 ♦ Le forum appartient à l'intégralité de son Staff. Design et codage by Dwalin et Kili, bannière de LRG, avec des éléments de Dark Paradize et Neil. Sources de codes trouvées sur des plateformes d'aide de codage, notamment Never-Utopia. Remerciements à tous ceux qui ont soutenu le forum et à vous, nos membres, d'être chez nous et de faire perdurer l'aventure. Nous vous aimons très fort, bande de wargs mal lavés ! ▬ Le Staff.