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"Aux premières lueurs de l'aurore, je partirais" || RP Solo (TERMINE)
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 "Aux premières lueurs de l'aurore, je partirais" || RP Solo (TERMINE)

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MessageSujet: "Aux premières lueurs de l'aurore, je partirais" || RP Solo (TERMINE)   "Aux premières lueurs de l'aurore, je partirais" || RP Solo (TERMINE) EmptyJeu 26 Déc 2013 - 15:00

Il fait chaud. Très chaud. Le soleil de midi finit de tabasser de ses rayons, les bâtiments de la ville d’Umbar. Les rues sont désertes. Pas un chat. Pas un bruit. Chacun, tente d’échapper à cette canicule. Ouvrant les fenêtres à la recherche d’un vent inexistant. Allant vainement se baigner dans l’eau du port afin de se rafraichir, celle-ci aussi tiède que l’urine. Se mettant à nu pour les plus jeunes enfants. Mais rien n’y fait. Cette chaleur est accablante. Du petit misérable au grand roi de la cité, personne n’échappe à cette touffeur pénible. Mise à part peut-être...elles.

Dans un endroit où nul œil ne peut les voir, dans des bains faits d’eau encore fraîche, cachées aux yeux de l’extérieur, elles se délassent d’une journée passée à des affaires diverses. Oisives à présents, elles s’étirent paresseusement dans cette eau froide sortie d’un puits souterrain, qui leur parvient comme une bénédiction. Parfumée, enduites d’huiles essentielles et de crèmes, certaines se prélassent au bord du grand bassin doré, aménagé uniquement pour le plaisir de ces dames. Les Prêtesses de la Flamme d’Umbar. Toutes plus exquises les unes que les autres. Leurs peaux dorées, leurs traits bien dessinés, leurs seins dressés fièrement, leur chevelure longue et soyeuse, noire, comme une rivière d’onyx coulant gracieusement dans leur dos pour atteindre leurs tailles fines, suivie de hanche larges, et de jambes galbées. Des bijoux somptueux, toujours présent sur leurs corps, même nus.  Lascives, elles se laissent glisser dans ce bain salvateur, dans des soupirs de soulagement et de plaisir. Jouant malicieusement avec l’eau, leurs rires se répercutent en échos joyeux sur les murs de la pièce. Leurs jeux sont autant de merveilles à observer qu’ils semblent garder une certaine innocence.

L’ambiance semble être à l’amusement, certaines apportant à présent des instruments de musique, quelques friandises, et des chants commençant à retentir. Cependant au milieu de toute cette bonne humeur, une de ces oréades orientale  semble résolument l’esprit ailleurs. Perdue dans ses pensées, elle ne voit pas l’une de ses congénères s’approcher furtivement de son corps sensuellement étendu sur un grand voile rouge carmin.


OoOoO


Les bras croisés sous mon menton, les yeux perdus dans le vague, je suis couchée à même le sol, réfléchissant pensivement à l’une des dernières nouvelles venue du Nord lointain. Arrivés ce matin même, portées par un faucon pèlerin, elle vienne de notre Gyana chakshu. Notre  Œil de la connaissance. Un groupe d’homme et de femme qui se dévoue chaque jour pour nous donner des nouvelles de l’extérieur. Enfermée que nous sommes à l’intérieur de ces murs fait d’or noir et de pierre noble, nous sommes isolés du monde. Aussi notre seul moyen de ne pas perdre le fil de l’histoire qui se déroule sur cette terre, est d’avoir des yeux et des oreilles dispersées à l’extérieur de ce Temple. Et en ce jour, c’est une nouvelle intrigante qui est parvenue à mes oreilles.


Thorin Oakenshield, héritier de la lignée de Durin, roi déchu de la montagne solitaire, prépare un voyage afin de reprendre son bien. Reconquérir ce royaume autrefois prospère, aujourd’hui perdu. Et gardé par nul autre que Smaug le Doré, dragon du Nord à la Flamme plus meurtrière que milles lames elfiques. Et ce avec pour seuls compagnons, une petite troupe de nains. Je ne peux m’empêcher de plaindre ce roi. Mais de le moquer en même temps. Que croit-il ? Qu’il pourra défier ainsi le Feu corrompu sans connaitre le même destin que ses pairs…ridicule. Et pourtant, je suis néanmoins curieuse. Troublée.

Depuis quelques temps déjà, je fais le même rêve. Un rêve étrange,  et douloureux, mais promesse de gloire et de puissance. Je suis endormie dans un océan de trésors tous plus scintillants les uns que les autres. Des pierres précieuses, des bijoux d’or et d’argent, des heaumes scintillant, des épées acérées, tant des merveilles encore qu’elles éblouiraient les yeux de quiconque les contempleraient.  Je suis allongée dans ces richesses. Puis je me relève. Autour de moi des monticules de d’objets d’une valeur inestimable sont autant de mont à gravir pour trouver la sortie. Mais pourquoi chercher la sortie. Je l’ignore. Dans ce rêve mon instinct me souffle, que quelque chose ne va pas. Et il a raison, car me retournant, je retiens un cri d’horreur de franchir mes lèvres.  Sous mes yeux, le cadavre d’un dragon s’étant en contrebas des monceaux de richesse. Impossible, je pense alors. Hésitante, je finis tout de même par faire un pas. Mue par une volonté qui n’est pas la mienne, je m’approche de la créature, jusqu’à être si proche d’elle que je peux toucher ses écailles. J’admire un instant la musculature puissante, la sensation de force qui émane encore de ce corps sans vie…mais mon attention est de nouveau attirée inexorablement ailleurs. Au niveau du cœur de l’animal, d’une plaie béante s’écoule une rivière de sang. Je ne peux toujours pas croire à ce que je vois.

Mais je sais exactement ce que je veux. Et le sourire qui s’affiche alors sur mon visage n’est pas le mien, les actions que mon corps réalise encore moins. Ouvrant la blessure avec mes mains, tirant dessus avec force pour l’élargir, la bile me montant à la gorge, je plonge mes bras dans la plaie dans un bruit écœurant. Fouillant l’intérieur de la dépouille, je semble chercher quelque chose de bien précis. Plus mes bras avancent dans la chair de l’animal, plus je ressens une brûlure au bout de mes doigts. Je sais que je suis enfin arrivée à mon but quand mes mains sont douloureuses d’être ainsi ébouillantées par l’organe incandescent de la créature. D’un seul coup et avec une force que je ne me connais pas, j’arrache ma trouvaille de la carcasse du Dragon avec un cri de victoire. Son cœur. Brûlant encore d’un feu féroce. Entre mes mains, vivant par la lumière incandescentes qui y est présente. La bête doit être morte, il y a peu de temps pour que son pouvoir soit encore intact. Je contemple encore un instant le muscle. Sa flamme réagit à mon contact, brillant toujours plus fort. Toujours plus chaude. Pour finir par n’être que brasier flamboyant. Brasier que je porte instinctivement à ma bouche…C’est à ce moment que je me réveille en sursaut, hurlant de douleur, avec l’étrange sensation d’avoir la gorge en feu.

Par la suite, je mets toujours plusieurs heures avant de me rendormir. Ce n’est pas la peur qui m’étreint alors…mais une excitation inextinguible. Une soif de quelque chose que je ne peux pas encore nommer. Et avec ces nouvelles qui arrivent…je me pose de questions. Dois-je rompre mon Serment, ma promesse du secret, et dévoiler ma personne à la terre du milieu pour une quête encore hasardeuse ? Je ne sais pas. Trahir ainsi mon seul foyer, me rendrait coupable du plus grand pêché. S’il y a quelques années je n’aurais jamais put même y songer…aujourd’hui cette idée me séduit de façon presque indécente. Et à cette seule pensée, mon humeur s’assombri. Je me dégoûte par moments.

Les clapotis de l’eau, les rires des filles, la musique enjouée, ne parviennent pas à me tirer de cet état de réflexion intense. De déchirement intérieur, partagée entre la curiosité et l’appel d’une vision toujours plus présente dans mon esprit, et la promesse faite à ma famille, le secret de mon existence. Je tente de fermer les yeux pour me concentrer quand une main douce et fine, vient se promener entre mes épaules et le creux de mes reins, légère. Taquine elle tente des caresses qui me procurent de légers frissons.[/i]

-Tu n’es pas avec nous aujourd’hui, Amour.  Le grand Krishna, occuperait-il tes pensées jusqu’à me faire oublier de toi ?

[i]Souriant affectueusement à la plaisanterie, je tourne mon visage pour fixer celui de Lakhi. Jeune novice arrivée il y a peu au temple. Douce comme le miel, joueuse comme le vent soulevant le sable, belle comme le soleil qui fait briller sa chevelure d’or. Une blondeur si peu commune dans ces terres. Je me suis très vite entichée de ce visage encore plein d’innocence et de jeunesse. De ces yeux brillants se posant sur moi avec simplicité. De cet humour piquant. Qui est Krishna ? L’un des gardes de la citadelle. Le plus beau selon ces dames. Le plus fort selon ces messieurs. Mais sans un grain d’intelligence. Une brute épaisse. Loin du niveau des quelques individus à qui j’autorise mes draps.


- Nul homme ne peut prendre ta place dans mon esprit. Seulement, je ne suis pas de bonne compagnie aujourd’hui, ainsi je vous épargne ma présence.  

Laissant les doigts baladeurs de cette petite fille parcourir mon corps dénudé, son sourire espiègle réchauffant sensiblement mon humeur, je compte me permettre un court moment de détente à ses côtés. Je n’ai jamais put résister à son touché candide, encore maladroit. Sans pour autant l’aimer, j’affectionne sa compagnie. L’amour étant un sentiment réservé à une personne, je n’offre qu’amitié, tendresse, et volupté à celles qui tentent d’attraper mon cœur. Et elle, dans toute la splendeur de sa jeunesse, en fait parti.

Me tournant sur le dos, lui saisissant doucement la nuque, je la ramène contre moi pour lui baiser ses lèvres charnues, et serrer son corps contre le mien dans une étreinte douce. Emportée dans ce jeu, je me mets moi aussi à redécouvrir avec toujours autant de plaisir ces courbes féminines, et légèrement dodues par endroit. Avec délectation j’embrasse ensuite sa peau de pêche sous les regards amusés et connivent des autres baigneuses qui savent mon attachement pour cette gamine. A peine sortie de l’enfance, âgée d'à peine vingt ans, …lorsque j’en ferais bientôt le triple. Mais tout cela je l’éclipse de mon esprit profitant de ce tendre câlin tombant à point nommé, alors que mes pensées se font sombres. Notre étreinte dure, nos soupirs de contentement commencent à se faire entendre des femmes aux alentours. Je suis prête à la laisser s’enivrer de mon corps encore quelques instants, ses mains gourmandes désormais posées sur mes seins offerts…Néanmoins, lorsque après quelques échanges de baisers langoureux, ses doigts caressants viennent s’aventurer dans une certaine partie de mon intimité, je décide de mettre un terme à ce petit intermède. J’ai des principes…et donner en spectacle mes ébats sexuels ne fait pas partie de mes intentions pour cette après-midi. J'ai encore de affaires urgentes qui réclament ma concentration...et je pense d’ailleurs que retourner dans mes quartiers ne serait pas une si mauvaise idée.

Je la sens déçue, déçue que je la retienne d'aller plus loin, avec une poigne douce mais ferme. Caressant sa cambrure encore un moment, je lui murmure à l’oreille, comme une parole de réconfort. Une promesse.

- Ce soir nulle autre ne viendra à moi, tu es la bienvenue.

Puis la repousse, fermement avant de me relever hâtivement. Attrapant un long voile traînant non loin, je l’enroule autour de ma silhouette, et finit par quitter les lieux après avoir salué, et souhaité une bonne fin de journée à toutes les autres prêtresses présentes dans les lieux, leurs sourires malicieux en disant long sur leurs pensées.


Dernière édition par Radha Matarishvan le Sam 17 Jan 2015 - 16:52, édité 6 fois
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"Aux premières lueurs de l'aurore, je partirais" || RP Solo (TERMINE) Empty
MessageSujet: Re: "Aux premières lueurs de l'aurore, je partirais" || RP Solo (TERMINE)   "Aux premières lueurs de l'aurore, je partirais" || RP Solo (TERMINE) EmptyJeu 26 Déc 2013 - 20:40

Marchant sans bruit dans les couloirs déserts du Temple du Soleil, peu après avoir quitté les bains, Radha est perdue. Perdue. Perdue dans ses pensées. Perdue dans ses convictions. Perdue entre rêve et réalité. Déambulant sans but, elle revoit encore son cauchemar défilé devant ses yeux. Elle a encore l’odeur du sang dans les narines, le bruit des pièces de monnaie tintant sous ses pas toujours à ses oreilles. Tout avait été si réel. Et l’arrivée de ces nouvelles du nord, en parfaite adéquation…Ce ne pouvait pas être qu’une coïncidence. Elle comprend alors que ce n’est pas vraiment un rêve, mais une vision. Une vision de l’avenir ? Du sien ? D’un autre ? Elle ne sait pas. Que doit-elle faire de ce présage ? Elle l’ignore. Doit-elle en parler ? A qui ? Ne rien dire ? Partir vivre cette prédiction ? Ou rester en dans le secret de cette cage dorée… Elle ne sais que faire. Elle est perdue.

S’asseyant au détour d’une galerie, les genoux remontés contre sa poitrine, la tête posée entre ses bras croisé, recroquevillé sur elle-même, la Gardienne tente de calmer le mal de tête lui étant venu à force de cogiter intensément. Des larmes d’impuissance menacent de couler de ses yeux, car pour la première fois de sa vie, elle ne sait absolument pas quoi faire. Pour la première fois, depuis son arrivée ici, elle sent réellement  ce déchirement intérieur si commun aux Réceptacles du Démon.  Cette soif de liberté, de pouvoir, de sang, n’est pas la sienne. Son cœur y est soumis, mais son esprit et sa raison eux, tente de lui résister, fidèles aux Temples et ses occupantes. Ne jamais permettre à l’esprit d’Agni de revoir un jour le monde extérieur est la promesse qu’elle a faite il y a déjà plus de vingt ans. Mais aujourd’hui elle n’a qu’une seule envie, une envie irrépressible qu’elle tente de cacher du mieux qu’elle peut. Sortir du Temple. Partir loin. Explorer d’autres contrées. Voir le monde. Combattre. Découvrir les choses autrement qu’en livre ou en parole. Et rencontrer d’autres gens. Un désir qui s’il a toujours été plus ou moins enfoui au fon de son âme a été remis à la surface et exacerbé par cet être malin partageant sa vie. Dans le seul but, surement de la plier à son désir. Mais il y a une telle différence entre la vie au temple et le monde extérieur.  Et c’est cela qui la retient encore un peu dans ces murs.  Mais lorsque cette peur aura disparu…partira-t-elle enfin ? Pour ne plus revenir ? Tout de même pas. Elle ne se laisserait pas mener aussi aisément.

Tap…tap…tap…

Redressant la tête au bruit de pas approchants, la jeune femme sèche prestement les larmes ayant dévalé ses joues et se redresse, reconnaissant la silhouette de la nouvelle venue.  Pleine de respect pour cette figure encore caché par l’ombre,  Radha baisse les yeux. Anuva. La Connaissance. La plus vielle des Prêtresse du temple.  Celle au dessus de qui il n’y a personne… en ce lieu du moins. S’agenouillant pour lui toucher les pieds en guise de salut, Radha se fait retenir par des mains tremblantes. Le vielle femme, le visage ridée mais plein de sagesse, marqué par le temps, la regarde d’un air indéfinissable. Elle a l’impression de revivre une scène bien précise de son enfance…étrange sensation qui l’étreint fortement lorsque l’ancienne prononce une phrase mystérieuse.

-Tu commence à disparaitre…

Laissée pantoise par ces paroles. Une affirmation sans jugements. Une vérité, sortie de la bouche même de celle qui connait tous les secrets de ce Temple et son histoire. Radha est sonnée. Se relevant doucement, plongeant un regard indécis dans celui plein de compassion de la vieille femme. Une vielle femme…comme celle qui lui a fait ce cadeau empoisonné. Celle qui lui a donné une nouvelle vie. Mais à quel prix. Oubliant toute politesse Radha prit la parole.

-Je ne comprends pas … expliquez vous… Que voulez vous dire par disparaitre ? Aidez-moi, je suis perdue ! S’écria d’une voix suppliante, la gardienne.

L’ainée baissa son regard, dépitée de voir une nouvelle fois un scénario si tragique se répéter juste sous ses yeux. C’est son destin lui murmure une petite voix à l’oreille, mais tout de même, qu’elle injustice. N’y aura-t-il donc pas de fin à ce cercle vicieux. Depuis plus de 100 ans qu’elle vit, elle a eu le temps de voir sombrer dans la folie la gardienne précédente qu’elle aimait par-dessus tout, sans pouvoir rien y changer. Aujourd’hui elle considère toutes les filles vivant sous ce toit d’or et d’airain comme ses propres filles…et savoir que l’une d’entre elle sera  bientôt soumise à de telles épreuves, lui met la mort dans l’âme. Aussi est-elle là pour l’aider à passer un premier cap, qui s’il n’est pas le plus difficile, déterminera dans les années à venir, son état mental.[/i]

-Tu commence à être sous l’influence d’émotions, de pensées, et de visions, qui ne sont pas de ton fait. Et plus le temps passera, moins tu auras de répit, sans cesse assaillie par son esprit. Jusqu’à ne plus distinguer la frontière entre ta conscience et la sienne…jusqu’à ce que tu disparaisses écrasé par sa présence en toi…

Sentant la tristesse et l’abattement qui émanent alors de la vieille dame, ses épaules voûtées, comme portant un lourd fardeau, Radha se maudit d’être aussi faible. Faible de ne pas pouvoir contrôler cet être qui l’habite. Faible de se laisser distraire, et dérouter par des rumeurs et un rêve…Un rêve stupide qui, elle tente de s’en persuader, n’est probablement que le fruit de son imagination…Elle s’en fait la promesse, à partir de maintenant elle va cesser de réfléchir sur cette illusion de son esprit. Mais alors qu’elle s’apprête à rassurer sur ses intentions la matriarche, elle se fait couper net dans son élan.

-Ne te méprend pas…si tu as eu vision de quelque chose, cela s’accomplira…que tu le veuille ou non…A toi en revanche de décider de ce que tu peux en tirer de bénéfique...

Sa phrase en suspens. Craignant presque d’ajouter autre chose, la vieillarde finit toutefois par dire d’une voix ne souffrant d’aucune contestation.

-Tu dois acquérir un pouvoir assez grand pour te permettre de tenir tête au Démon qui t’habite.

Terminant son discours, la centenaire relâcha la jeune gardienne qu’elle tenait toujours entre ses mains noueuses, et dans un soupir se détourna d’elle. Reprenant sa marche, elle finit par disparaitre de nouveau, laissant Radha seule, et désemparée, sur ces derniers mots.

-Tâche de ne pas te perdre en route…

Bien plus embrouillée qu’il y a quelques minutes, la Numénoréenne suit du regard la doyenne du temple, qui doucement continue sa route. Est-ce une invitation à partir ? Bien sûr que non…n’est-ce pas ? Aucune réponse. A nouveau seule dans la galerie, pas plus avancée, Radha reste un moment sans bouger. Indécise sur sa prochaine action…puis décide finalement de laisser tomber les intensives réflexions, et paroles de sagesse pour aujourd’hui afin de rejoindre ses appartements…Elle reçoit ce soir.


Dernière édition par Radha Matarishvan le Sam 17 Jan 2015 - 16:53, édité 2 fois
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"Aux premières lueurs de l'aurore, je partirais" || RP Solo (TERMINE) Empty
MessageSujet: Re: "Aux premières lueurs de l'aurore, je partirais" || RP Solo (TERMINE)   "Aux premières lueurs de l'aurore, je partirais" || RP Solo (TERMINE) EmptyLun 30 Déc 2013 - 18:10

Dans une douce quiétude, loin du bruit de la ville et du port, deux corps sont tendrement enlacés au milieu de milles coussins de soie. La teinte de leurs chairs contrastant avec le rouge profond des couvertures les recouvrant partiellement.  Leur respiration est calme, enfin apaisée après s’être emballé sous le feu d’une passion dévorante. Sur le sol, jonche encore  vêtements et bijoux. La nuit est fraiche ce soir, après la chaleur de la journée. Un prétexte de plus pour les deux silhouettes de se serrer l’une contre l’autre. La chambre dans laquelle elles se trouvent, possédant un large balcon donnant sur la mer. Une mer aussi paisible que les deux femmes ayant partagé l’espace de cette nuit une  étreinte enflammée par le désir de Radha d’oublier les soucis du matin.  Leur ébats ayant été audibles pour toutes les oreilles, consentantes où non, la Gardienne particulièrement quémandeuse et généreuse en délicieuses attentions.  Mais désormais, alors que l’euphorie de ce doux moment retombe doucement, Radha ne peut empêcher son esprit de revenir à ses sombres préoccupations.

Une main caressant distraitement la chevelure dorée de sa suivante, elle laisse son esprit s’égarer à la lueur d’une des bougies éclairant faiblement la pièce. Celle-ci se met à danser sous son regard vague.

-Ish ! Savoir votre esprit si loin fend mon cœur fragile, Anbu.Bailla une voix légère.

Baissant les yeux vers la détentrice de cette voix douce aux intonations espiègles, Radha, soupire imperceptiblement. Anbu. Amour.  Ce mot lui sonne étrangement aux oreilles. Elle en est entourée, voir étouffée, mais reste incapable de le rendre, son cœur ne ressentant aucunement les battements caractéristiques de ce sentiments. Plongeant son regard marqué par un demi siècle d’existence, dans celui encore pétillant, de sa jeune compagne, Radha ignore ce qu’elle cherche dans ces iris bruns. Quelque chose qui puisse lui faire ressentir autre chose que de l’affection pour cette jeune personne. Une réponse à son mal-être peut-être. Mais rien de tout cela ne lui parvint. Cependant elle est troublée par les sentiments forts qu’elle peut lire dans les yeux de sa jeune suivante. Loyauté, honnêteté, innocence, courage…Amour. C’est troublée qu’elle se relève en position assise et détourne les yeux de ce visage si dévoué à sa personne.  Incapable par elle-même de montrer tant d’émotions.  Elle se sent si honteuse de laisser ainsi s’installer de faux-espoirs dans le cœur de cette jeune fille…car bientôt…bientôt elle s’en ira sans avoir même un jour répondu véritablement à sa passion. Elle partira, brisant ce cœur fragile en des millions de morceau, inconsolable. Elle s’en voudra peut-être…mais sa décision est prise. Elle ira à la rencontre de ce rêve angoissant hantant ses nuits solitaires.

-Qu’est-ce qui vous préoccupe ?[i]murmura la jeune blonde, posant sa joue contre la peau encore chaude de sa maîtresse.

Le dos résolument tourné, Radha ne bronche pas quand elle sent cette peau douce entrer en contact avec  son épaule. Elle ne sait que répondre. Elle craint les réactions que pourraient susciter son départ. Et reste encore quelque peu hésitante quant à son intention de quitter le temple. Elle ne veut pas qu’on tente de la retenir, en jouant de son attachement à ce lieu et ses occupantes, pour lui faire changer d’avis. Et elle sait parfaitement la jeune fille capable de cela. Celle-ci ferait tout pour garder la gardienne à ses côtés.

-Je réfléchis…

L'on finira par s'en douter. Elle ne fait que cela depuis plusieurs semaines. Mais encore plus ces dernières heures. Il est incroyable qu’elle se sente aussi hésitante. Ce n’est pas dans sa nature de penser autant, préférant souvent la simplicité et les choses directes à trop d'intellectualisme et de stratégie. Son mal de tête menaçant de pointer le bout de son nez, elle soupire, se passe une main lasse sur le visage.

-A quoi ?

Radha tourne son regard ambré, intriguant à la lueur des bougies, vers le grand balcon de sa chambre donnant vers l’extérieur. De là, un vent marin lui chatouille les narines, son goût salé lui rappelant un passé lointain où les Havres n’avaient aucun secret pour elle, et où nul ne l’aurait empêché de découvrir de nouveaux lieux. Aujourd’hui elle ne peut s’empêcher de songer avec nostalgie à quel point sa vie à changé. Pas qu’elle regrette ces années merveilleuses passés ici, mais ne plus rien voir du monde extérieur si ce n’est la mer s’étendant sous son balcon, est une chose qui peut la porter à quelques regrets…même si elle ne l’avouera jamais directement.  Elle aime trop sa « famille » pour ainsi les peiner, leur confiance étant ce qu’elle a de plus précieux.

-Rien que tu ne puisses comprendre...ou du moins pas encore. Rendors-toi. Dit-elle d’une voix lointaine, encore l’esprit ailleurs.

Rougissant d’indignation face à cette rebuffade, la jeune prêtresse eut une réaction des plus infantile, produisant un son dédaigneux avec de tourner le dos à la Gardienne pour se recoucher, boudeuse. Arrachant un sourire amusé à celle-ci. Sourire qui néanmoins se fana très vite, lorsque au loin elle vit le jour se lever. Il allait bientôt être l’heure.


Dernière édition par Radha Matarishvan le Sam 17 Jan 2015 - 16:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Aux premières lueurs de l'aurore, je partirais" || RP Solo (TERMINE)   "Aux premières lueurs de l'aurore, je partirais" || RP Solo (TERMINE) EmptyMer 15 Jan 2014 - 11:19

Le vent marin chatouillait ses narines. Doux, mélancolique, il semblait empreint de sa propre peine. Debout sur les quais du Port de la majestueuse cité, Radha regardait l’horizon avec un mélange de crainte, d’excitation, et de nostalgie. Cet endroit rappelait à elle des souvenirs qu’elle préférerait oublier. C’est ici qu’elle se tenait les jours où se parents sont mort. Cela va bientôt faire plusieurs décennies, mais elle s’en rappel encore clairement. Ce sentiment. Sentir le monde s’écrouler autour de soi.

Détournant les yeux de cette mer d’huile, si chère aux habitants d’Umbar, la jeune femme marcha quelques temps encore sur le bois humide. Elle se souvenait. Il fut un temps où ce lieu lui était familier. Aujourd’hui seules quelques vagues impressions lui étaient restées. Il fut un temps où elle jouait sur ces planches vermoulues. C’était il y a si longtemps…Autour d’elle le port commença à s’agiter de plus en plus alors que le soleil se levait doucement.
Doucement telle une ombre, son visage caché par une large capuche, ses pas la menèrent vers un navire  marchand. De moyenne envergure, neutre de tout symbole ou représentations, construit de mains d’homme et surement pas dans ce port, il était tout ce qu’il pouvait y avoir de plus neutre ici bas. Les autres bâtiments étant eux clairement reconnaissable comme appartenant aux pirates d’Umbar. Ces rats de mers…Elle n’avait aucune affection pour leurs genres. Ces hommes manquant cruellement de certaines vertus qui auraient pu faire d’eux des gens respectables. Loyauté, honneur, courage.
Soupirant lourdement, son regard posé sur les marins s’affairant à préparer les provisions pour un voyage qui risquait de s’avérer plus ou moins long, la Gardienne ne pouvait s’empêcher de penser à la silhouette menue qu’elle avait laissée au petit jour dans sa chambre. Elle était partie sans un mot, ne laissant derrière elle qu’un vide silencieux. Bien sûr elle avait prévenu Anwa, la doyenne du temple. Les deux femmes avaient discuté un moment à la lueur d’une lampe, Radha demanda bénédiction et prière à la vieille femme. Celle-ci lui avait simplement sourit tristement. Sans demander plus, Radha  avait prit congé, s’excusant encore de briser sa promesse.

Une promesse qui l’avait tenu loin de la réalité pendant si longtemps. Quand était-ce la dernière fois qu’elle avait put marcher dans la ville, entendre le son d’une cité qui s’éveille doucement, voir les artisans commencer leur labeur, l’odeur du pain dans les ruelles. Il était indéniable que cela lui avait manqué. N’apprenant du monde extérieur qu’au travers de livres et récits elle devait bien avouer que vivre ces écrits était tout autre chose. Mais pour revenir à la jeune femme que la gardienne avait laissée derrière elle, il n’y avait qu’une seule chose ayant motivé son action. La dernière chose que Radha souhaitait, étant que la jeune femme cherche à la suivre, à la retenir. C’était sa vision. C’était donc à elle d’aller à sa rencontre, et à personne d’autre. Aussi, son chemin ne serait surement pas de tout repos et vide de dangers.

Rajustant son ceinturon où étaient attachés un magnifique yatagan et sa dague de cérémonie, la jeune femme ne doutait pas d’avoir à s’en servir à un moment où un autre. Et c’est surtout cela qui l’angoissait plus que la longueur du voyage où l’inconnu de ces terre du nord. Avoir à se battre réellement. Tuer peut-être.  Aussi elle ne voulait pas qu’une si jeune personne soit témoin, victime, ou actrice, de tels actes traumatisant. Car prendre la vie d’un être n’est jamais chose aisé. Que cela soit pour vous nourrir où protéger vos biens, ou votre vie. Ainsi elle partait sans un regard en arrière pour sa jeune suivante, sans un regret de l’abandonner au temple. C’était pour son bien.
Du haut du bastingage d’où il regardait ses hommes s’affairer, le capitaine du bateau sembla alors remarquer la présence de Radha sur les quais. Celle-ci, était vêtu de façon à passer plus ou moins inaperçue dans les avenues d’Umbar, une longue cape couleur de sienne brûlée, courant une tenue saillant ses formes. Attendant patiemment qu’il lui soit indiqué de monter à bord, la jeune femme portait sur son dos un sac de voyage remplis du strict minimum. Elle achèterait d’autres fournitures en cours de route.

-Il est l’heure.

Relevant les yeux vers l’endroit d’où provenait cette voix, la jeune femme eut un vague signe de tête à l’intention du capitaine, lui signifiant qu’elle avait bien reçu le message. Rajustant son sac sur son dos, elle allait entamer son avancé vers la passerelle qui lui permettrait alors d’accéder au pont du bateau, quand soudainement ses oreilles captèrent une agitation derrière elle. Un bruit de course, le son d’une respiration haletante.


« Radha !! » criait une voix dans le port.

Une voix familière. Une voix qu’elle espérait ne pas entendre ce jour. Figée un moment par la surprise, la gardienne finit par se retourner et adopta un visage de marbre. Ses yeux étaient tombés sur le visage en sueur, plein de détresse d’une jeune fille à la chevelure blonde. Lakhi. Finalement elle était venue. Comment-avait-elle sut ? Peut-être Anwa lui avait parlé de ses intentions. Peut-être avait-elle eu un pressentiment. Mais au fond le comment n’avait pas d’importance. Elle était là, devant ses yeux. Et cela était pour lui déplaire.

Fronçant les sourcils, agacée que ses efforts pour partir discrètement aient étés ruinés de la sorte, Radha ne pouvait en aucun cas faire bon accueil à la jeune fille.

« Qui t’as permis de venir jusqu’à moi en prononçant ainsi mon nom? »siffla-t-elle, dardant un regard dur et plein de reproche à la jeune servante d’autel.

Celle-ci recula un peu, comme blessée par des tels mots. Dans ses yeux pouvait se lire de la déception. Mais Radha faisait comme si elle n’avait rien vu, évitant ce regard pour ne pas se laisser attendrir. Elle n’avait qu’une envie désormais, embarquer et mettre le plus de distance possible entre elle et la jeune fille. Celle-ci s’approchant maintenant de son ainé, d’un pas incertain. Elle voulait des explications. Pourquoi ? Pourquoi quitter le temple ? Pourquoi ne rien lui dire ? Pourquoi ? Cette question était sur ses lèvres, mais se refusait à sortir. Aussi pour la seconde fois, Radha laissa transparaître une facette dure et impitoyable d’elle-même, espérant ainsi faire fuir la demoiselle.

« Si je ne t’ai pas demandé de me suivre, c’est que je n’ais pas besoin de toi. Tu ne sais pas te battre, n’a jamais vécue livrée à toi-même, et me seras inutile pour ce voyage. Tu es jeune, et un fardeau  que je ne tiens pas à trainer derrière moi. »

Laissant ces mots cruels mais réalistes, planer entre elle, Radha finit, après quelques secondes, par se détourner du visage plein d’incompréhension et de douleur de sa jeune amie. Elle ne voulait surtout pas voir de la tristesse s’installer dans ses yeux, ni ressentir de la culpabilité de la rejeter de cette façon. Mais elle n’avait pas d’autre choix. Elle serait très bien au temple, en sécurité. Il n’y avait rien pour elle au dehors.

« Pourquoi êtes-vous si cruelle ? Ne vous ais-je pas été loyale ? N’ais-je pas répondu à vos attentes ? Pourquoi êtes-vous aussi injuste ? Ne m’aimez vous pas ? » s’écria la voix juvénile secouée de sanglots retenus.

Elle ne comprenait pas. Elle n’avait jamais rien fait pour déplaire à la Gardienne. Elle avait toujours cru, être dans ses bonnes grâces, sa préférée. Et voilà qu’elle se faisait rejeter comme une enfant capricieuse.  Radha quant à elle, tournait résolument le dos à ces mots qui menaçaient d’assouplir son masque de pierre.

« Je n’ai pas de cœur à t’offrir. Mais si tu m’es vraiment loyale, retourne au temple, et vis sans attendre pour moi... car j’ignore quand je reviendrais.»

Serrant sa main sur la garde de son épée pour maîtriser ses émotions, la gardienne, finit enfin par prendre la direction du navire marchand attendant pour elle de monter à bord. Elle n’adresse pas un regard en arrière à sa jeune suivante, qui la regarda partir sans oser un geste pour la retenir.

Radha quant à elle, se mit en devoir d’effacer ce qui venait de se passer de son esprit, pour se concentrer sur son voyage qui elle le sentait, risquait d’être long.

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