Le sauveur du passé Ft. Théolin

Le sauveur du passé.

YOU MAY NEED TOW HANDS TO FIGHT SOMEONE. BUT ONLY ONE TO STAB THEM IN THE BACK.

Búchanán âgé de 5 ans:

C'était une journée habituelle à Edoras. Le soleil brillait haut dans le ciel, réchauffant la cité. Le petit Búchanán observait l'extérieur depuis la fenêtre de sa chambre. Ses corvées étant finies, il espérait pouvoir aller prendre l'air un peu. Le petit garçon avait passé sa matinée à s'occuper de la demeure. Il avait commencé par servir le petit déjeuner de sa mère et de sa soeur. Aujourd'hui, le menu était des oeufs brouillés avec du bacon. Il avait dû s'occuper pour cuisiner. Il s'était muni d'un tabouret pour le surélever afin d'atteindre le plan de travail. Pas facile pour un petit garçon. Il avait cuit la viande et cassé les oeufs en faisant bien attention à ne pas laisser la moindre coquilles. La dernière fois qu'il en avait laissé par inadvertance, il avait reçu la correction de sa vie de la part de sa mère. De plus, il devait être plus vigilant, car son grand-père qui le protégeait était parti sur la Grande Place pour des affaires. Il découpa ensuite quatre oranges qu'il avait été achetée tôt le matin pour leurs jus. Elles se font rares en cette saison et c'était un miracle que le vendeur en ait encore. Le garçonnet termina ensuite par la préparation du café de sa mère. Il déposa ensuite la nourriture sur deux plateaux, mais n'en prit qu'un seul, celui de sa soeur d'abord et gravit ensuite les marches qui menaient à sa chambre. Il avait tout le temps peur de trébucher et de tout faire tomber, c'est pourquoi il n'en prenait qu'un à la fois, même si cela lui demandait des efforts supplémentaires.

Il entra dans la chambre de sa soeur et déposa le plateau sur le petit bureau, puis il lui ouvrit les rideaux pour la réveiller. Cette dernière poussa un cri d'agacement et Búchanán déguerpit sur le champ pour ne pas se faire disputer. Il retourna ensuite à la cuisine et monta le déjeuner de sa mère. Celle-ci était déjà réveillée et l'attendait avec impatience. C'est pas trop tôt, bon à rien ! Elle était assise dans son lit à attendre que son fils lui apporte le plateau. Ce qu'il fit avant d'ouvrir les rideaux. Les rayons lumineux entrèrent dans la sombre pièce ce qui rendit aveugle le petit pour un court instant. Apporte moi mon miroir, veux-tu ? Búchanán se précipita pour attraper l'objet posé sur la commode et de l'apporter à cette folle. Il le tendit devant elle pour qu'elle puisse s'admirer. Ah, je suis toujours autant belle ! disait-elle en se passant la main sur sa peau pour contrôler si une malheureuse ride n'avait pas pris naissance sur son front. Ce n'est pas facile tous les jours de devoir supporter une telle beauté. Une fois qu'elle eut terminé, elle attrapa de sa main le visage de son fils et l'observa attentivement. Ah, mais j'oubliais à qui je m'adressais ! Qu'est-ce que tu en sais de la beauté toi ? Tu es laid à en pleurer ! Une vraie monstruosité, et ça sans parler de tes oreilles ! HA HA. Tu me feras toujours honte mon pauvre Búchanán. Elle profita pour lui cracher au visage ; elle devait être encore ivre de la veille. Son petit garçon s'essuya la joue et faisait tous les efforts pour ne pas verser une larme. Ces mots lui faisaient très mal au coeur. Il allait sortir de la pièce quand sa mère le retint. Ah et pendant que t'y es, tu nettoieras la cuisine, le salon et le séjour. Va mettre à laver mes vêtements ainsi que ceux de ta soeur. Pense à étendre le linge et à raccommoder les rideaux que tu auras dépoussiéré. Et tu laveras le sol aussi. Essaye d'être un peu utile pour une fois. Ah, une dernière chose, fais moi un petit déjeuner un peu plus présentable demain.  Búchanán sentit tout le poids de ses corvées s'abattre sur ses frêles épaules. Oui, mère. avait-il simplement dit en ramassant les vêtement qui trainaient dans la chambre de cette folle. Il entra à nouveau dans celle de sa soeur qui lui sourit ironiquement. Le garçon ramassa ses vêtements et cette petite en profita pour lui donner son plateau vide en lui disant que le petit-déjeuner avait été immonde.

Il redescendit au rez-de-chaussé et commença ses longues tâches. Jusqu'à ce que midi arrive et qu'il soit interrompu par les bruits de son ventre, il était déjà à la moitié de ces dernières. Il avait faim, très faim. Le petit garçon savait qu'un gâteau aux pommes du repas de la veille était toujours sur la table de la cuisine. Peut-être que s'il en prenait une petite part, cela ne se verrait pas. Mais pour cela, il devait passer devant le séjour où se trouvait sa mère en train de lire. Il avança sur la pointe des pieds en direction de la cuisine, priant pour que le parquet ne craque pas sous ses pas. Victoire, il était dans la cuisine. Se munissant d'un couteau, il commençait à découper une petite part quand sa mère fit irruption dans la pièce. La folie furieuse pouvait se lire dans ses yeux. Elle décrocha une gifle dans le visage de Búchanán qui s'écroula lourdement sur le sol, laissant échapper le couteau qui traversa la pièce. Sa mère profita de sa faiblesse pour lui asséner des coups de pieds dans son ventre. Le petit restait prostré au sol, attendant que ça se passe, qu'elle aie terminé sa fureur. Elle prit la part de gâteau entre ses mains et le frotta sur le visage de son fils. T'as faim, sale enfoiré ? Et bien bouffe le ton gâteau ! Puis elle écrasa la part sur le sol en le remuant bien avec son pied. Puis elle partit, laissant un silence dans toute la pièce. Ce silence pesant qui régnait à chaque fois qu'elle battait son enfant. Le pauvre essaya de se ramasser et essuya ses larmes mélangées à des morceaux de pommes. Il avait mal, très mal. Tant dans sa dignité que physiquement. Il nettoya avec peine les saletés. C'était mieux cela que de se faire encore frapper, car il n'a pas rangé la cuisine. Il préféra aller se chercher une poire dans la réserve, plutôt que de manger ce gâteau qui lui valut tant de peines.  

Il parvint à sortir de la maison sans avertir sa mère ni sa soeur. L'air frais caressa agréablement son visage et cela lui redonna du baume au coeur. Il voulait trouver son grand-père, juste pour avoir un peu de tendresse. Búchanán savait qu'il serait sur la place d'Edoras, c'est pourquoi il se précipita sur le pavé, mangeant avidement sa poire.

Le garçon arriva aux abords de la place quand il fut arrêté par de jeunes enfants plus âgés que lui. Hey Bouchanane, qu'est-ce que tu fous ? Il avait horreur qu'on déforme son prénom, c'était la seule chose qui lui appartenait vraiment, mais il n'allait pas répliquer. Peut-être le laisseront-ils tranquille pour une fois. Je cherche mon grand-père. Laissez-moi passer ! La troupe d'enfants éclata de rire, un rire moqueur qui réduit à néant le semblant de bravoure qui animait les yeux de Búchanán. Oh, regardez le à toujours être dans les jupes de son grand-père ! T'es qu'un bébé, un tout petit bébé ! En plus t'es moche. L'enfant s'énerva et se précipita sur l'un des garçon. Mais ce dernier lui fit un croche pied ce qui le fit tomber face contre sur les pavés. Sa poire lui échappa et roula plus loin. Il allait encore se faire frapper, jusqu'au moment où quelqu'un intervint.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.