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Take me home, home where I belong (Selen & Élwel)
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 Take me home, home where I belong (Selen & Élwel)

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MessageSujet: Take me home, home where I belong (Selen & Élwel)   Take me home, home where I belong (Selen & Élwel) EmptyJeu 23 Nov 2017 - 14:29



Take me home, home where I belong

Selen & Élwel





Combien de temps cela faisait-il ? Des semaines ? Des mois ? Elle était bien incapable de le dire, incapable de voir le temps passer là où elle ne savait ni le jour ni la nuit, là où elle n'avait pas vu la lumière du soleil depuis tant de temps. Elle ne savait pas où elle était, ni pour combien de temps encore ; c'était long, et elle en avait totalement perdu le cours des choses, à la seule exception près que la courbure de son ventre, qui s'était peu à peu montrée sous le tissu de sa robe, lui donnait une idée du nombre de lunes qu'elle avait passées ici. La détresse se faisait sentir dans chacun de ses gestes, dans chacune de ses supplications quand elle se mettait à genoux, à embrasser leurs pieds pour un peu de nourriture, un peu d'eau.

Ils n'avaient pas de pitié pour elle, rien de plus qu'une attention dénuée de bon sens ou encore d'altruisme ; ils n'avaient pour elle qu'un dédain inspiré par le roi déchu qu'ils cherchaient, parce qu'elle pouvait leur servir d'appât, et c'était là tout. Ceux qui l'avaient enlevée ce jour-là dans sa maison, ces hommes qui depuis la détenaient prisonnière dans une cellule de pierre froide et humide, c'étaient eux aussi qui lui avaient raconté toutes sortes d'histoires improbables alors qu'ils la torturaient pour obtenir des informations. Elle n'avait rien livré, elle n'avait pas perdu la face malgré les menaces, malgré le mal qu'ils pouvaient parfois lui faire : au fond, la jeune femme savait que si leurs histoires étaient vraies, ils ne la toucheraient plus jusqu'à ce qu'elle ait mis au monde la progéniture du souverain. Ils disaient de Farshad qu'il était un roi, le roi de Khand, au delà des frontières du Gondor, dans les terres où l'eau était rare. Des terres lointaines, peuplées de richesses et d'hommes dont elle n'avait jusque là qu'entendu parler avant de rencontrer Farshad. Était-ce vrai.. ? Toutes ces histoires.. ? Elle n'en savait rien, mais elle savait juste qu'elle devait protéger son mari et le précieux cadeau qu'elle couvait entre ses hanches.

Elle n'avait même pas eu le temps de le lui dire, Élwel : quand ils l'avaient prise en otage dans sa belle maison, elle avait laissé les derniers mots en westron sur le papier, espérant sans doute que son mari les trouve, espérant peut-être aussi qu'il la cherche, qu'il vienne la délivrer de ces hommes. Au fond, elle s'était presque résignée : à se dire qu'elle préférait mourir ici pour qu'il ne risque pas sa vie à venir le sauver ; c'était sans doute ça la vraie preuve de l'amour, mais elle avait en elle l'espoir d'un avenir, et mourir ici n'engageait pas qu'elle mais aussi ce futur enfant qui serait le leur.

La jeune femme passa machinalement ses mains sur la peau distendue de son ventre, sentant les coups de ce bébé qu'elle essayait tant bien que mal de protéger. Elle entendit quelqu'un arriver dans le couloir, le bruit des pas feutrés sur la pierre qui tuait la monotonie des écoulements d'eau le long du mur ; aussitôt, la jeune femme ramena ses genoux vers elle le plus possible, se recroquevillant comme pour protéger son petit si l'on venait à la frapper. Elle entendit la porte de sa cellule s'ouvrir, et ses craintes se manifestèrent d'autant plus quand l'homme vint la saisir par les cheveux pour la forcer à se mettre debout. « Bouge. Le commandant veut te voir, il a des choses à régler avec toi. » fit le soldat, ne ménageant pas ses gestes malgré l'état de la jeune femme. Il la tira à l'extérieur, l'obligeant à marcher alors qu'elle n'en avait presque plus la force avec le peu de nourriture qu'ils lui donnaient.

Il l'emmena dans une pièce ou le commandant l'attendait, c'était un homme qu'elle connaissait bien désormais, maintenant qu'elle avait passé de longues heures en sa compagnie, à subir ses tortures et son mépris, à se faire frapper ou à se faire humilier. Élwel avait toujours gardé cette force en elle, de savoir que son petit allait changer tout cela, de garder espoir pour lui : elle avait tenu bon jusque là, et sans trop savoir comment, cet enfant aussi avait tenu bon.

« Asseyez-la ici » ordonna-t-il en désignant une chaise où la jeune femme fut conduite. Ils n'avaient plus besoin de l'attacher désormais, elle savait elle-même qu'il ne valait mieux pas défier l'autorité du commandant Rayhan, auquel cas elle pouvait voir les conséquences être beaucoup plus graves que prévu. C'était un homme au sang chaud, elle sentait en lui cette même rage qui l'avait parfois effrayée quand elle avait vu Farshad s'en prendre à ceux qui l'avaient embêtée.

Elle ne dit mot, croisant ses mains sur ses genoux, protégeant toujours ce bébé dans son ventre, cette petite chose si précieuse qui était la seule raison pour laquelle elle était toujours en vie. « Nous allons devoir nous déplacer vers un autre campement aujourd'hui, j'ai dit à Sufyan que je ne partirais pas sans toi quand je t'aurais trouvée. Tu vas donc venir avec nous, mais ne t'avise pas de tenter quelque chose, car nous sommes armés, et nous n'hésiterons pas à nous servir de nos armes. Je pense que tu as bien compris que tu n'étais pas ici pour être choyée, et que tu peux très bien vivre avec un bras en moins. J'espère que c'est clair. »

La jeune femme acquiesça silencieusement, les yeux rougis par les pleurs répétés quand elle quémandait à manger, quand elle priait pour Farshad. Elle n'eut pas longtemps à attendre qu'on l'emmena rapidement dans la cour, qu'on la fit monter sur un cheval et qu'on lui lia les poings au pommeau de la selle. Le convoi ne perdit pas de temps : ici, moins les informations prenaient le temps de circuler, mieux c'était. Rayhan était en tête de groupe, suivi de près par la monture placide de la jeune femme qui n'était pas très rassurée. Elle n'aimait pas Rayhan, elle n'aimait pas sa façon d'être : il lui inspirait la peur et l'angoisse, si bien que même en pleine forêt, à cheval alors qu'il ne la regardait pas, elle avait des sueurs rien qu'à l'idée d'être trop près de lui.

La marche devait en théorie durer une journée entière, en pratique : elle allait être sévèrement écourtée d'ici peu. Alors qu'ils faisaient leur chemin dans le bois, le groupe d'une dizaine de cavaliers se fit intercepter par des hommes à cheval, dont le bas du visage était couvert sous des tissus à la mode d'Umbar, mais pas comme les haradrims qu'Élwel connaissait. Elle commença à paniquer, à vouloir se défaire des liens qui la maintenaient sur sa monture sans y arriver ; le cœur battant la chamade, la jeune femme ne savait que faire, concentrée à tirer frénétiquement sur ses poignets alors que son cheval commençait à trépigner, que les autres tout autour sortaient leurs sabres pour se battre.

Le bruit métallique des épées les unes contre les autres se fit entendre, assourdissant, envahissant : au milieu de cette pagaille où déjà des corps gisaient à terre, la jeune femme ne savait plus quoi faire, mais il lui fallait à tout prix protéger son enfant. « Elle. C'est elle, choppez-la. » fit une voix qui lui parvint trop rapidement, achevant de la faire sombrer dans la folie quand elle sentit les mains de ces hommes l'attraper pour la descendre du cheval et lui lier les poignets avec d'autres cordes. « Que me voulez vous ?! » se mit-elle à pleurer, quand ceux-là, pour le moment moins violents avec elle, ne lésinaient toutefois pas sur les moyens. « Ferme-la, salope. » lui répondit-on avant de lui mettre un sac en toile de jute sur la tête et de l'étourdir d'un coup à la tête.

Quand elle se réveilla, le remous la berçait comme si elle était dans un hamac. La jeune femme mit un peu de temps à émerger, mais son premier réflexe fut de porter ses mains à son ventre, pour sentir le bébé bouger sous ses paumes, ce qui la rassura fortement. Elle savait que sa grossesse, mise à rude épreuve, n'irait sans doute pas jusqu'au terme : peut-être pourrait-elle accoucher d'ici quelques jours, un mois tout au plus. Ouvrant les yeux, elle laissa ses prunelles s'habituer à l'obscurité, quand elle se rendit compte qu'elle était encore une fois derrière des barreaux. S'approchant de ceux-ci, la jeune femme referma ses mains autour du métal froid, à genoux sur un sol en bois gorgé d'eau. Était-elle sur un navire.. ? Pour quelles raisons.. ? Elle avait froid, elle avait faim aussi et elle avait peur. Une peur terriblement forte et malheureusement habituelle qui la rongeait depuis qu'on l'avait arrachée à Farshad. Alors, agrippée aux barreaux, elle laissa sa voix hurler à la mort pour qu'on la sorte de là ou qu'on lui donne à boire, rien que ça..








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Selen

The Mermaid ♦ HUMAINE
Selen
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 827
♦ RÉPUTATION : 4896
♦ AVATAR : emilie de ravin
♦ DC & co : Raeryan, cármen, farshad, elea, violette
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
Take me home, home where I belong (Selen & Élwel) 170204125814507173
— RACE DU PERSO : Humaine
— ORIGINAIRE DE : Rohan
— ÂGE DU PERSO : 28 ans
— RANG SOCIAL : Riche
— MÉTIER PRATIQUÉ : Second à bord d'une frégate appelée le Crépusculaire
— ARMES DU PERSO : Epées, dagues, couteaux
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : aux pirates du navire et surtout son capitaine; Aaren
— VOYAGE AVEC : les pirates du Crépusculaire
— AMOUREUSEMENT : s'y aventure dangereusement

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MessageSujet: Re: Take me home, home where I belong (Selen & Élwel)   Take me home, home where I belong (Selen & Élwel) EmptyMar 28 Nov 2017 - 12:50




ake me home, home where I belong

Elwel & Selen


Quelques mois s’étaient écoulés depuis la naissance du petit, le temps qu’il soit assez grand pour ne pas avoir constamment besoin d’elle et Aaren l’avait embarqué sur le navire sans chercher à savoir ce qu’elle voulait. Si elle aurait pu choisir ? Elle serait allée voir Chandalen, elle serait allée s’excuser pour le temps qu’elle avait mis à revenir. Mais entre la honte qu’elle éprouvait de ce qu’elle était devenue et la menace que pouvait représenter Aaren pour eux, elle avait simplement décidé que le moment n’était pas le bon. Elle lui faisait déjà croire que l’enfant était le sien pour ne pas le retrouver sacrifié en mer. Un homme était mort par la main de Selen quand Aaren avait remarqué qu’elle avait la tête ailleurs, elle avait tué un innocent pour protéger Chandalen et maintenant Aaren croyait son amour mort. Autant dire que les temps étaient compliqués mais elle espérait de tout cœur que cela puisse s’arranger. Selen se trouvait sur cette île où ils avaient élu domicile afin d’y cacher leurs trésors. L’endroit était luxueux, la nature abondante et il y faisait bon vivre, mais la jeune femme avait toujours l’esprit ailleurs. Parfois elle avait l’envie folle d’y retourner à la nage.

Aaren et elle avaient quelque plans à voir, des détails concernant leurs prochaines attaques et ils étaient restés sur l’île. Quelques semaines plus tôt, elle avait envoyé des hommes à la recherche de ce satané collier pour lequel Aaren l’avait frappée quand ce barde l’avait volé. Les espions avaient repéré la jeune femme qui le détenait, alors la pirate avait envoyé l’ordre de le récupérer et ne pas faire de mal à cette femme qui était tout aussi victime de Buchanan.

Elle avait vu le navire revenir à port, attendant sur le quai les bras croisés pour que cette histoire stupide se termine enfin. Elle vit donc les hommes qu’elle avait missionné descendre du navire mais ne fut pas des plus accueillantes en découvrant une femme avec un sac en toile sur la tête. Et eux visiblement avaient l’air fier de leur coup. Selen retira le tissu pour découvrir le visage de la jeune femme, elle ne l’avait jamais vue.

« Je suis sensée la connaitre ? »
«  On a le collier ! »
« Et celle qui le porte !! »

Selen fronça les sourcils, l’un d’entre eux lui donna ce fameux collier que Buchanan lui avait volé et qu’Aaren lui avait fait tout un scandale pour qu’on le retrouve alors qu’il avait de centaines d’autres bien plus couteux. Ce que Selen ne comprenait pas, c’est qu’ils avaient ramené cette femme en plus de cela visiblement bien enceinte.

« Et pourquoi l’avoir ramenée ? » fit elle impatiente
« Ben on voulait voir si y’avait moyen d’en profiter quoi !! Elle et pas dégueu la petite. »

La jeune femme ne perdit pas de temps pour réagir, et d’une grande claque dans la figure de l’homme elle lui secoua les méninges, il en tomba sur le quai. Le choc avait été si violent que l’homme s’en était mordu la langue et saignait au coin de la bouche. Mais ils avaient l’habitude avec elle, depuis ce jour, elle était d’autant plus dangereuse, plus caractérielle.

« Pas un mot au capitaine, et si je vous prends à poser vos pattes sur elle je vous la coupe compris ? »

Les deux hommes baissèrent la tête et Selen se retrouva seule avec cette femme. Il n’était pas dans les habitudes de la pirate de se montrer compatissante ou protectrice, mais Chandalen l’avait changée, le fait d’avoir eu un enfant aussi et puis elle était jute trop blasée pour vouloir faire quoi que ce soit. Selen fit signe a la jeune femme de la suivre jusque dans cette immense demeure qu’ils avaient fait restaurer, ils avaient bien travaillé et cela cassait le stéréotype des pirates qui se complaisaient dan le désordre et la merde. Selen l’emmena dans ses quartiers en veillant à ne pas tomber sur Aaren, referma la porte derrière elle et la fit asseoir sur une chaise. Elle lui offrit un verre de rhum puis se résigna pour lui donner simplement de l’eau.

« Je leur avais dit de me ramener que le collier, un type nous l’avait volé. Je voulais pas qu’il te ramène avec. Je peux pas te ramener sur le continent pour le moment, tu vas vivre ici, tu prétendras être une servante mais tu restera tranquille et je verrais comment je peux arranger ça. »

Selen se permit de vider le verre de rhum avant de venir manger un morceau de pain et de s’asseoir en face d’elle.

« Si tu restes tranquille t’auras rien à craindre, j’aime pas les gens qui profitent des autres. Mais tu vas devoir te méfier des hommes ici alors je pense que tu comprends. »

Selen soupira, elle n’aimait pas l’idée de devoir surveiller quelqu’un elle avait d’autres chats à fouetter. Mais cela la mettrait en rage si elle apprenait qu’on lui faisait du mal, d’autant plus qu’elle attendait un enfant.

« Ça a l’air d’être pour bientôt non ? C’est quoi ton prénom ? »


   

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