I'ts just an old piece of parchment | Avec Bofur

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 It's just an old piece of parchment. 

« Rien ne vaut la recherche lorsqu’on veut trouver quelque chose. » Tolkien

Avec Monsieur Bofur

Cette journée avait pourtant commencé le plus normalement du monde, dans cette petite parcelle de terres verdoyantes qu'est la Comté.
Paresseusement, les rayons de soleil s'infiltraient dans les maisonnées, éclairants de leurs faisceaux de lumières les intérieurs encore endormis. Bientôt, les habitants de ces foyers si paisibles commenceraient leur journée qui se révèleraient comme à l'accoutumée, sans contrariété aucune. Cependant aujourd'hui, une hobbite ferait exception à la règle. Oh bien sûr, elle ne l'avait pas prévu - préférant à coup sûr une matinée sans encombre, parsemée de croissants bien chauds et d'une bonne infusion de pissenlit. C'était assurément la plus casanière de toutes, et pourtant ses limites seront portées bien plus loin, aux frontières des collines si chères à son cœur...

Mais pour l'heure, Madame Pim' était sans nul doute la hobbite la plus inquiète des environs. Et la cause de son tracas trônait négligemment sur la table de la pièce principale, près de l'âtre de cheminée déclinante. Un parchemin, tout ce qu'il y avait de plus ordinaire. Ce n'était pas une lettre de réclamation, et ce n'était pas une commande malvenue non plus. Ce singulier bout de papier était en vérité, une carte.
Sans doute ne voyez-vous pas quelle source de malaise cela pouvait engendrer ? Pour le comprendre, il faut se mettre à la place de notre petite personne ici présente. Car ce n'était pas les reliefs de la Comté qui y figuraient. Et si ce n'était pas une carte du voisinage, cela ne pouvait signifier qu'une chose : voyager.
Rendez-vous compte ? Quitter sa douillette cuisine et son pittoresque petit jardinet ? Quitter l'odeur agréable des pâtisseries sortant du four et les commérages qui portaient sous le rebord de sa fenêtre ? Non, monsieur ! Les voyages étaient toujours synonymes de longues marches, de piqûres d'orties, de compagnons grincheux, d'imprévus en tout genre et surtout, de famine.

Et pourtant, il n'y avait pas d'autre moyen de remplir sa commande du jour. Scones au mimosa et beignets de groseilles. Les Montagnes Bleues...le client habitait ces contrées, pleines de cailloux, grisonnantes et où les falaises se présentaient sous forme de pics aiguisés comme les oreilles d'un elfe. Rien à voir avec la douce pelouse que l'on foule du pied avec simplicité, sans avoir à regarder s'il n'y a pas quelques écorchures à avoir au moindre pas. Car comme tout hobbit, Madame Pim aimait à se déplacer pieds nus et s'émerveillait du chatouillis des vertes feuilles entre ses orteils.

Il fallait qu'elle se décide, et vite si elle ne voulait pas être à son tour au centre des messes-basses de Cul-de-Sac. Que diraient les voisins s'ils la voyaient ainsi assise dans son séjour, son panier bien rempli prêt à être livré et aucune autre gourmandise à l'horizon ? Elle ne voulait pas passer pour une traine-savate et elle ne voulait pas non plus donner aux fouineurs de son quartier l'opportunité d'aller voir ailleurs. Elle fronça les sourcils et croisa les bras en balançant ses pieds d'avant en arrière. Décidément, il n'y avait que les nains pour l'accabler de telles corvées !

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Lorsque je vous le dirai, vous détournerez les yeux un bref instant. Juste assez pour ne pas remarquer notre chère Madame Pim', Globe-Trotter, qui ferme sa barrière précipitamment et quitte discrètement sa charmante petite bourgade d'un pas léger. C'est le moment ! En avant l'aventure, et allons donc au-devant des complications que celle-ci allait assurément engendrer. Ces nains à la barbe longue étaient des clients-Rois. Des privilégiés. Surtout le plus important ici, c'était bel et bien de faire profil bas..si jamais cela venait à se savoir, elle serait alors obligée de livrer chaque hobbit à domicile et passerait ses journées à voyager entre Hobbitebourg, les abords du Brandevin et Par-delà la colline. Appelez-là Girouette !

Pour l'occasion - car ce jour était assez exceptionnel - elle arborait un large chapeau de paille, noué par un joli ruban de satin bleu ainsi qu'une robe cintrée à la taille par une charmante ceinture de même teinte et matière. Cette tenue, elle en était fière, puisqu'elle avait été couronnée du seul compliment que Madame Lobelia Sacquet-de-Besace ait jamais fait. C'était dire, la singularité de la chose ! En fait, c'était plutôt une tenue de pique-nique qu'une tenue d'aventure. Mais qu'était-ce donc au juste, une tenue d'aventure ?
La ballade se révéla fort agréable, du moins, jusqu'à ce que la première des calamités qu'elle avait prédit n'arrive. Jusqu'à ce qu'elle sorte pour la première fois, le morceau de parchemin qu'elle avait soigneusement fourré dans le creux de sa manche. Elle le contempla longuement, et en tout sens. Mais ce labyrinthe de traits et de croix, ne lui indiquaient en rien les contours de sa destination. Elle essaya même de lire la carte en la levant face au soleil, mais rien de tout cela ne fut efficace. A marcher ainsi au grés des paysages accueillants il fallait bien l'admettre : Madame Pim' était perdue.

De tous côtés, elle se retournait dans l'espoir d'apercevoir enfin quelque chose, de rassurant de préférence, susceptible de la mettre sur le droit chemin.
Son souhait fut exaucé car elle vit bientôt sortir des fourée...un nain. Plutôt encourageant, ne trouvez-vous pas ? Ce n'était certes pas celui qu'elle avait espéré rencontrer (bien qu'il fut hobbitement impossible que celui-ci n'aime point ses gâteaux), mais s'en était un tout de même. Sans doute pourrait-il lui venir en aide ?
Elle s'éclaircit la gorge et serra son panier d'osier contre elle :

"Excusez-moi, mon cher ! Loin de moi l'idée de vous retenir dans les occupations qui sont les vôtres mais...Pourriez-vous me renseigner ? J'ai ici une carte pour me rendre aux abords des Montagnes Bleues, mais il semblerait malheureusement que certaines données soient erronées. Tenez, voyez par vous-même..."

Sitôt dit, sitôt fait : voici cet aimable nain kidnappé d'office avec la carte entre les mains. Madame Pim' profita alors que celui-ci soit en pleine contemplation pour l'étudier plus avant. Espérons que leur légendaire bougonnement ne soit que fable...

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Cela faisait maintenant plusieurs jours que Bofur avait quitté les Montagnes bleues, montant un poney, le nain avait été plus rapide que d'habitude. Oh, d'habitude, il était accompagné mais, cette fois, le fabricant de jouets avait tout bonnement décidé de voyager seul, histoire communier plus intimement avec la nature ou tout simplement parce qu'il en avait eu envie, d'être un peu tranquille. Non pas que l'agitation et, la présence des autres nains le dérangeaient mais, parfois pouvoir profiter d'un petit voyage sans forcément pleins de bières et, de bavardages constants, était plutôt agréable. C'est ainsi que notre cher nain avait fait route vers la Comté. Honnêtement, il ne connaissait pas beaucoup cet endroit, ni les gens qui l'habitaient. Bien sur, il avait déjà rencontré une ou deux fois des hobbits, qui lui avaient semblé été d'agréable personne or, il n'avait jamais vraiment vu leur petit pays. Ses premières impressions sur la Comté furent bonnes, cela semblait être un endroit tout à fait charmant où, il faisait bon vivre.

Dans l'ensemble d'ailleurs, on lui accorda un accueil amical, sauf pour quelques hobbits qui ne virent pas d'un très bon œil ce nain perché sur son gros poney. Néanmoins, les méfiances s'estompèrent bien vite lorsqu'il sortit sa marchandise, s'attirant de ce fait une ribambelle d'enfants hobbits, des tous petits hobbits aux cheveux bouclés et aux pieds déjà velus. Cela l'avait énormément amusé, c'est ainsi qu'il vendu pas mal de jouets mais, en donna également, lorsque les enfants venait de familles bien trop pauvre pour pouvoir se payer des jouets nains d'aussi bonnes qualités (et, c'était peut-être pour cela qu'il n'était pas très riche non plus, Bofur ne pouvait refuser de donner gratuitement un jouet, surtout lorsque les gamins faisaient des yeux de chiens battus). Peut-être était-il trop généreux, cela dit, était-ce réellement un défaut ? Il ne le pensait pas en tout cas. Quoi qu'il en soit, notre nain pu également apprécier toute l'étendue du confort se trouvant dans les trous des hobbits, s'arrêtant dans les villages la nuit, il put dormir dans quelques auberges.

Certes, les lits avaient été un peu trop petits, toutefois ce menu défaut fut largement rattrapé par le confort donc et, surtout par la qualité de la nourriture, ces petites personnes savaient bien manger. Tout cela pour dire, que Bofur était tombé sous le charme de cet endroit, tomber sous le charme également de ses habitants, décidant qu'il ferait plus de commerce par ici. C'est ainsi que Bofur s'éveilla dans une de ces petites auberges, les rayons du soleil filtrant à travers les rideaux de la fenêtre. Il se leva donc, s'habilla, prit un solide petit-déjeuner puis parti, sans oublier toutefois de payer son hôte, laissant un jouet au passage, pour le fils de celui-ci. Il reprit rapidement la route, percher sur son poney, une grosse bête aux longs poils roux, marchant d'un pas sur mais, ne galopant jamais, il se nommait Encelade. La route en ce jour ensoleiller promettait d'être tranquille, agréable, peut-être ferait-il des rencontres, ce qui ne serait pas une mauvaise chose. Son instinct lui souffla à l'oreille qu'il rencontrait effectivement quelqu'un, une sorte d'intuition, certains diraient même un don de double vue (chose à laquelle Bofur croyait certes, mais se l'attribuait point).

Bref, il avait eu raison de penser qu'une personne croiserait son chemin : en effet, une jeune femme hobbite vint subitement à sa rencontre. Il se demanda ce qu'elle voulait or, il n’eut le temps de réfléchir plus profondément, la jeune femme plaquant une carte sous ses yeux. Elle ne comprenait pas ladite carte, pourtant aux yeux de Bofur le tracé était très clair, ce n'était pas une carte comme les autres et, ça, n'importe quel nain qui se respecte l'aurait remarqué. Reportant son attention sur la jeune femme, il répondit alors, d'une voix douce :

« Je ne sais qui vous a donné ce parchemin, mademoiselle mais, je puis vous assurer qu'il n'ai pas tout à fait ordinaire. Il s'agit d'une carte au trésor ! Maintenant, ils nous faut déterminer ou se trouve ce trésor, je pense que cette carte ne nous dit pas encore tout, certains parchemins sont couverts de runes magiques, qui n’apparaissent qu'à un moment donné ou, lorsque l'on fait couler quelque liquide dessus. Ma chère, vous êtes tombé sur un bel et très utile objet, si vous décidez d'aller à la chasse au trésor, je serais ravi de vous accompagner, enfin, si vous acceptez ma présence bien entendu. »

Bofur naît put s’empêcher de sourire jusqu'aux oreilles, il adorait les chasses aux trésors, c'était toujours très sympathique (même si parfois les trésors n'étaient rien d'autre qu'un gros tas de rouille). Il examina plus attentivement les réactions de la jeune femme, somme toute, elle donnait l'impression d'une gentille personne, comme la plupart des gens de sa race. Il se demanda comment elle allait réagir, partirait elle a l'aventure ou rentrerait elle sagement dans son trou d'hobbit ? Bofur le saurait bien assez tôt. Derrière eux, Encelade le poney, broutait tranquillement l'herbe tendre, ne se souciant aucunement de la tournure des événements ...

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« Rien ne vaut la recherche lorsqu’on veut trouver quelque chose. » Tolkien

Quelques secondes de plus ne furent guère de trop pour que Mademoiselle Pim' comprenne qu'elle s'était adressée à la bonne personne. En effet, le mystère que constituait la carte ne semblait pas en être un pour le nain qui se tenait en face d'elle. Sitôt qu'il eut posé les yeux sur le bout de parchemin, un sourire s'était rapidement inscrit sur son visage jovial. Enfin, elle allait pouvoir repartir sur le bon chemin, et livrer toutes les bonnes choses qu'elle transportait dans son petit panier d'osier. Elle s'avança alors du nain, tout en restant assez éloignée du poney qui était à sa suite, prête à recevoir des explications.
Cependant, ce qu'elle entendit ne fut pas vraiment ce à quoi elle s'était attendu. Et les nouvelles informations qu'on lui donna ne furent -pour ainsi dire- pas tout à fait à son goût. Il semblerait qu'elle ne soit pas prête de rejoindre sa destination première...
Car, tout sourire, le nain lui annonça que ce n'était pas une carte traditionnelle qu'ils avaient entre les mains mais une véritable carte au trésor !

"Une...une carte au tré..non. Non non, non. Si c'est une farce monsieur, sachez que le moment est assez mal venu."

Madame Pim' l'observa pour effectivement tenter de déceler un quelconque indice, un tressaillement dans sa barbe, un coin de sourire narquois qui lui permettrait de découvrir si le nain lui jouait un mauvais tour. Malheureusement, elle fut forcée de constater que ce n'était pas le cas, et que ce monsieur était tout ce qu'il y avait de plus sérieux. D'un geste vif, elle repris le bout de parchemin et l'étudia à son tour, comme pour se persuader elle-même.
Mais le nain n'en avait pas fini et pendant qu'elle observait les inscriptions, il lui parla de runes cachées, de messages codé et enfin, lui proposa de partir à la chasse aux reliques en sa compagnie.
La hobbite le regarda avec des yeux ronds, il faut dire que tout ceci faisait beaucoup d'informations en une seule phrase. Comment pouvait-il croire qu'elle partirait comme ça dans l'inconnu, à la recherche d'une chose inconnue, avec un inconnu ? Vous en conviendrez, il y a tout de même énormément de données aléatoires dans ce plan.
Ne l'avait-elle pas dit ? N'avait-elle pas prévu que les aventures et les voyages laissaient toujours derrière eux leurs lots de problèmes et de surprises désagréables ?

Elle trouva un peu louche que par le plus grand des hasard, elle croise un nain, qui sur un coup de tête était prêt à abandonner ses projets pour l'entraîner dans une de ces expériences. Cherchait-il à lui attirer des ennuis ?
D'un autre côté, il semblait bien sympathique et elle ne voulait pas le froisser ou le vexer en refusant tout net sa proposition. Madame Pim' ne savait que faire et adopta une mine soucieuse en tripotant nerveusement le bord de son chapeau. Elle marmonna toute seule, mesurant le pour et le contre et finalement, répondit au nain en face d'elle :

"Vous savez, une entreprise comme celle-là mérite qu'on y prête une attention bien particulière. On ne peut pas décider de partir à l'aveuglette comme ça, d'un battement de cil ! Il faut de quoi se restaurer, des vêtements de pluie au cas-où, de quoi se chauffer, de quoi se changer et imaginez qu'on ne puisse rentrer pour la nuit : où allons-nous nous reposer ? Il nous faut l'assurance d'avoir une chambre confortable, autrement dit une auberge à proximité, si jamais notre aventure s'annonce plus éreintante que prévu. Un feu de cheminée, et qu'adviendra-t-il si nous manquions l'heure du thé ? Je n'ose y penser....ah.." Elle plissa les ourlets de sa robe et rangea le bout de parchemin. "Une autre fois, peut-être ?"

Soyons sérieux, on entreprend pas une telle ballade sans penser à tout ceci. C'était pure folie ! Quel tempérament que celui des nains...
Madame Pim' remercia néanmoins le joyeux promeneur en lui adressant un sourire et s'apprêta à reprendre son chemin, aussi perdue soit-elle. Non mais vraiment...que savait-on du fameux trésor, d'ailleurs ? Peut-être était-ce un casse-croûte oublié ? Ou un caillou avec une forme originale ? Ou alors une blague d'herbe à pipe périmée ?

Au loin, on entendait les clameurs du village et l'animation propre à toute journée de marché. Sans doute Madame Lobelia y faisait-elle son habituel raffut ?
Soudain, Rose stoppa sa marche. Et si le trésor prenait la forme d'une parure en diamant étincelante ? Une tiare aux motifs floraux ravissants ? De quoi rendre cette madame Lobelia infiniment jalouse. Comme cela était tentant !
Elle voyait déjà son regard plein d'envie, sa langue de vipère susurrer des calomnies à son sujet, l'admiration trahissant sa mauvaise foi. Madame Pim' respira un grand coup et rattrapa le nain qui s'en allait dans la direction opposée.

"Attendez, mon cher ! " Elle se planta une nouvelle fois devant lui et ressorti la carte. "Par simple curiosité bien sûr, en admettant que je sois intéressée par cette bonne fortune...par où devrions-nous aller ? Votre poney pourrai-il suivre cette route, par exemple ?"
Elle désigna la courbe en pointillés route et la suivit du doigt.
"Pensez-vous que nous pourrions trouver quelque chose d'admirable ? Comprenez, il est normal que je me renseigne quelque peu, avant de me lancer dans un tel détour..."

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Bofur fut particulièrement amusé par les différentes réactions de la jeune femme. Elle fut tout d'abord pas du tout enthousiasmée par l'idée d'aller à la chasse au trésor puis, alors qu'il pensait ne plus la revoir, revint à lui pour avoir plus de précisions. C'était la première expérience de Bofur avec les hobbits depuis quelques semaines, rappelons le et, chaque jour notre bon nain découvrait une nouvelle facette de la personnalité de ces curieuses créatures. Les hobbits amusaient énormément le fabricant de jouets et, il était pratiquement sûr que cette femme hobbite serait une excelante compagnie pour une joyeuse aventure. Mais, avant de ce lancer réellement dedans, il devait donc éclaircir certains point. De ce fait, il répondit d'une voix douce :

« Bien sur que mon poney pourrait suivre cette route, Encelade est capable de suivre n'importe quelle route, c'est un brave animal. Si vous décidez de venir cependant, je pense qu'il serait judicieux de nous procurer au moins deux autres poneys, un pour vous et un autre, qui transporterait nos affaires, il s'agit de repartir les poids et, ne pas fatiguer nos animaux voyez-vous. Pour ce qui est du trésor, je vous assure que ça en vaut toujours la peine de se lancer dans l'aventure, imaginer, cela pourrait être un coffre rempli d'or, de diamant, de joyaux, de mithril, de tout un des bijoux plus étincelant les uns que les autres. Vous pourriez devenir riche, tant que nous ferons un partage égal bien entendu. »

Le nain s'y voyait déjà, en train de comptenpler les fabuleux trésors, après avoir vécu moult aventures. Il se demanda cependant, s'il devait parler des éventuels dangers, parce qu'il y en avait toujours. Des trolls par exemple, des loups, des bandits, toute une faune que la jeune femme ne voudrait peut-être pas rencontrer et, il pouvait tout à fait le comprendre. Lui, était habituer des voyages, était habitué également aux bagarres, cela dit, la pioche qu'il emmenait toujours lors de ses sorties des Montagnes Bleues, en dissuadait toujours plus d'un. Finalement, au bout d'une certaine réflexion, Bofur décida d'être honnête, ne voulant pas qu'au cas ou où hobbite le suive, lui reproche de ne pas l'avoir prévenu, notre bon nain n'aimait pas se faire traiter de menteur ou cachottier. Ainsi, il ajouta sur un ton plus sérieux :

« Je dois tout de même vous prévenir, qu'une telle expédition n'est pas sans risque. On risque de croiser des créatures ou des hommes qui ne seront guère amicaux. Mais, ne vous inquiétez pas, je serais là pour vous protéger, je ferrais en sorte quil'ne vous arrive rien ! »

En fait, il n'était sur de savoir pourquoi il voulait tant que la jeune femme le suive, c'était curieux. De plus, il n'avait aucune envie qu'elle se sente forcée en quelque sorte. Alors, il conclut :

« Si vous n'avez vraiment pas envie de venir, ne vous forcez pas mademoiselle, je peux très bien partir à l'aventure seul et, vous ramenez une part du trésor, après tout, c'est votre carte n'est ce pas. »

Sa nature généreuse finirait par le perdre un jour, il était certains mais, cela ne l'empêcherait pas de faire vraiment ce qu'il venait de proposer. En plus, cela donnerait une nouvelle raison de revenir dans la Comté, un petit pays auquel il était largement tombé sous le charme, tomber aussi en amour avec ses habitants. Quoi qu'il en soit, Bofur attendit patiemment que la jeune femme prenne une décision, tout en se faisant la réflexion qu'avec toutes cette histoire, ils ne c'étaient pas réellement présenter. Il corrigea donc cette erreur :

« Au fait, moi c'est Bofur, fabricant de jouets des Montagnes Bleues et vous ? »

Il sourit, cette journée en tout cas, avait pris une tournure tout à fait surprenante ...

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« Rien ne vaut la recherche lorsqu’on veut trouver quelque chose. » Tolkien

Par la barbe du Thain, pourquoi Madame Pim' tenait-elle tant à se persuader qu'une aventure serait la bienvenue ? Entre nous, elle n'en avait pas besoin. Peut-être avait-elle attrapé une insolation, à se promener sous ce lumineux soleil ? Ou alors peut-être se transformait-elle en nain, à être autant appâtée par l'or et les trésors... Ou alors peut-être était-ce simplement parce qu'elle trouvait celui qu'elle avait en face d'elle sympathique et avenant.
Quoiqu'il en soit, un sourire furtif éclaira son visage lorsqu'il lui déclara d'un air assuré que son poney serait tout à fait à même de suivre la moindre petite route présente sur le bout de parchemin. Voilà un problème de réglé. C'était bien. Il lui parla ensuite de coffres de joyaux, de mithril et Rose se laissa bercer par le doux rêve qu'on lui vendait. Cependant, elle vit son sourire s'effacer rapidement lorsque son futur compagnon de route lui annonça qu'elle aussi devrait monter son poney. Pardon ? Monter sur un....impossible. Elle rougit légèrement et annonça, sur un on d'excuse :
"J'ai bien une mule qui pourra se charger de porter nos éventuels effets, mais je préfère vous avertir : elle est très désobéissante et n'a jamais vraiment parcouru de longues distances..." Elle baissa les yeux, avant de balbutier : "Quant à moi, je m’accommoderai très bien d'une petite marche à pieds, vous savez..."

Elle avait un peu honte de lui avouer la vérité, lui qui semblait voyager beaucoup. L'idée allait certainement lui paraître risible, inconcevable. Mais pourtant il fallait l'avouer : Rose Pimpernel n'avait jamais monté à cheval, à dos d'âne, de chèvre, à poney, à mule ou à quoique ce soit d'autre. Et que cela reste un secret, compris ? D'une nature assez fière, elle n’aimerait pas que cette confidence arrive aux oreilles de hobbits désagréables...Comme Madame Lobelia ou Monsieur Archibald, pour ne citer qu'eux. Ni même que Monsieur Bilbo l'apprenne. Elle avait cru comprendre que c'était quelque chose qu'ils avaient en commun et elle ne voulait surtout pas gâcher ceci.

Pour Madame Pim', l'affaire était dans le sac' comme on dit. Mais il était évident que, dans sa hâte de se couvrir d'or, elle ait négliger quelques détails fâcheux que le bon nain qui lui faisait face cru bon de lui rappeler. Ce à quoi elle répondit en éclatant d'un rire cristallin comme la Bruinen :

"Oh ne vous inquiétez pas pour ça ! Je connais chaque hobbit des environs et je peux vous garantir qu'ils ne sont pas de nature hargneuse. Sauf peut-être Monsieur Saglebuc, qui a parfois quelques lubies inquiétantes...mais si vous venions à le croiser, je m'en remettrai entièrement à vous."

Et bien oui voyons, qui donc pouvaient-ils rencontrer sinon des hobbits ? Pour Madame Pim', qui ne connaissait rien aux aventures, ni aux cartes, il s'agissait là d'une bonne promenade de courtoisie, pas trop loin pour que chacun soit rentré pour le second souper.
Le gentil nain lui laissa le temps de mettre ses projets et ses idées en ordre, bien que pour Madame Pim', le choix était déjà fait. Et celui-ci était des plus étonnant. Ici, elle avait déjà un semblant de popularité, pourquoi ne pas l'assaisonner d'un peu d'or ?

"Monsieur Bofur, je suis enchantée. Je m'appelle Rose Pimpernel, pâtissière de la Comté et critique culinaire" Formellement, elle lui tendit la main."Ravie de faire affaire avec vous, car oui, j'accepte de faire ce bout de chemin en votre compagnie !"continua-t-elle, solennellement. Et bien, les temps changent même dans le petit village de Cul-de-sac. D'ordinaire, jamais une telle proposition n'aurait eu de succès chez Madame Pim'.
Peut-être était-ce Monsieur Bilbo qui, à force de lui conter les passages épiques de ses livres, lui avait involontairement transmis une envie d'aventure ? C'était fort probable, et jusqu'à présent, elle n'avait pas à s'en plaindre.

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Bofur fut ravie de savoir que cette Rose Pimpernel était d’accord pour l’accompagner. De plus elle était pâtissière, une information qui n’était tombé dans l’oreille d’un sourd, notre bon nain adorant les gâteaux et, autres sucreries. De ce fait, il ne se gêna pas pour le lui dire :

« Une pâtissière hein ? J’adore les gâteaux, je serais plus qu’heureux de goûter l’une de vos créations. En échange, je pourrais vous payer avec quelques pièces d’or ou, si vous préférez je pourrais vous offrir un jouet, c’est ce que je fabrique. J’étais venue dans la Comté pour ça d’ailleurs, vendre des jouets, je dois dire que cette petite aventure n’était pas du tout prévue mais, n’est ce pas ce qui fait le charme d’une aventure ? Je veux bien vous croire en tout cas, que nous n’encourons aucun danger en allant chercher ce trésor mais, j’insiste sur le fait que ceux-ci sont généralement gardés. Cela dit, peut-être que je me fais du mouron pour rien, j’ai bien constaté que votre charmant petit pays n’était pas aussi barbare que les terres sauvages par exemple, un endroit bien chaleureux que la Comté, haha, je suis tombé sous le charme ! »

Le poney c’était rapprocher durant leur petite conversation et, observa l'hobbit d’un œil curieux. Ce qui fit penser à Bofur, ce qu’elle avait déclaré, à propos de s’accommoder d’une petite marche à pied. Elle ne se rendait pas compte, c’était clair, encore une fois, Bofur préféra rester honnête. Ainsi, il ajouta :

« Je dois vous dire qu’il serait possible que cette expédition puisse durer quelques jours, certes cela pourrait ne prendre que quelques heures avec de la chance mais, nous ne pouvons tellement en jugé sur la carte, j’ai l’impression que le chemin tracé est assez long. Peut-être préfériez-vous prendre quelques affaires avant de partir ? Des provisions par exemple ? Des vêtements de rechange ? je suis désolé, peut-être suis-je trop prudent mais, mieux vaut l’être de trop que pas assez, vous ne croyez pas ? »

Tandis qu’il parlait avec la jolie dame Hobbite, un couple d’amoureux passa à coté d’eux. Ce n’était pas difficile de voir qu’ils l’étaient, dans l’amour, vu la façon dont-ils se tenaient la main, les regards qui se lançaient. Bofur naît put s’empêcher de leur sourire, auquel ils répondirent, puis disparurent un peu plus loin, des rires se faisant entendre ensuite, comme si l'un d'eux chatouillait l'autre. Ils étaient sûrement partis pour un pique-nique également, ce qui n’avait été difficile à deviner non plus, étant donné le panier d’où c’était échappé de délicieuses odeurs. Le nain laissa échapper un petit rire à son tour, puis reporta très vite son attention sur la jeune femme, proposant alors :

« Si vous préférez, nous pourrions aller chez vous prendre quelques affaires puis, partir pour cette agréable aventure où nous pouvons y aller tout de suite. À votre convenance, le soleil est encore haut dans le ciel, au moins nous ne sommes pas encore prêts d’être surpris par la tomber de la nuit »

Non pas qu’il n’aimait pas voyager de nuit, cela avait son charme de parcourir la route sous un ciel étoilé. Ou encore d’allumer un bon feu puis, de raconter des histoires tout en se faisant griller de la viande, des légumes et autres nourritures de ce genre. C’était tout aussi agréable que de s’envelopper dans une bonne couverture pour s’endormir réchauffer par la chaleur des flammes. Oui, il appréciait grandement cela mais, Madame Pimpernel peut être non, quoiqu’elle puisse le découvrir et, aimer, elle ne semblait pas avoir froid aux yeux en tout cas. Une nouvelle chose que notre nain découvrait sur les hobbits, ceux-ci pouvaient se montrer très courageux, sans le savoir visiblement …

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« Rien ne vaut la recherche lorsqu’on veut trouver quelque chose. » Tolkien

Ce qui était bien dans son métier, c'était que où qu'elle aille, Madame Pim' était sûre de trouver client à son affaire. Entre nous, qui n'aimait pas les pâtisseries ? Quoi-qu’avec les nains, on était jamais vraiment sûr de rien. On disait d'eux qu'ils étaient susceptibles, renfrognés et qu'il étaient somme toute un peuple assez hautain. Des rumeurs, encore des rumeurs...notre Rosie était certainement assez bien placée pour savoir que dans ces tissus de racontars, seulement un quart étaient vrais. Car Bofur ne semblait ni susceptible, ni hautain, ni renfrogné. Bien au contraire.
Ce nain semblait avoir le cœur sur la main et il lui proposa même de lui donner quelques pièces en échange d'un de ses biscuits sucré. Ou des jouets. Ainsi il les fabriquait lui-même ?

"Ce serait avec plaisir que je prendrai l'une de vos création, monsieur Bofur ! Ne prenez pas cela comme une transaction mais plutôt...oui, considérez cela comme un simple échange de nos savoir-faire respectifs !"

C'était un marché un peu original mais au moins, Madame Pim' aurait un souvenir de cette rencontre. Alors que l'argent...oh, non elle ne courrait pas spécialement après l'argent. Bien sûr c'était mieux d'en avoir, mais après tout, certaines choses ne se réglaient pas de la sorte. Les abeilles, par exemple, on ne les payait pas pour produire du miel. Ou le soleil, pour briller. Et puis tant qu'il y avait des rires et un soupçon de bonne humeur, nul besoin d'argent.
Le poney de Bofur s'était rapproché, comme s'il voulait participer à la conversation. Il était mignon, certes, mais ce n'était pas une raison suffisante pour que Madame Pim' puisse monter dessus. Les poneys c'était salissant, ça vous secouait en tout sens, et parfois même ça vous envoyait par-dessus bord! Cependant, ce n'est pas ce qui secoua le plus Madame Pim' oh non. Les paroles du nain eurent tôt fait de la mettre mal à l'aise.
Plusieurs jours ? Vraiment ? Ah mais ça n'allait pas du tout ça. Du tout du tout. Et qui allait remplir les ventres vides pendant son absence ? Ou arroser les fleurs ? Décidément, elle parlait bien trop vite notre petite hobbite, à être trop enthousiaste et donner son accord pour tout. Il semblait évident que de revenir sur sa décision ferait de la peine à Monsieur Bofur et puis elle avait donné sa parole qu'elle l'accompagnerait. Il ne manquerait plus qu'on la traite de menteuse...ou de trouillarde !
Elle leva la tête et déclara au poney et au fabriquant de jouets :

"Evidemment qu'il nous faut des provisions ! Venez Monsieur Bofur, suivez-moi !" Et pendant la courte marche jusqu'à son trou de hobbit elle énuméra : "Muffins à la myrtille, tourte aux abricots...ah et sablés à la vanille ! Beignets de pommes confites, tarte au flan...oh oui, croissants de maïs..."

Lorsqu'ils arrivèrent, elle se chargea de mettre de l'eau sur le feu et de préparer du thé pour on invité et en attendant que la bouilloire ne se fasse entendre, elle amassa la somme de ses gâteaux et déposa le tout dans des tissus à carreaux et des paniers qu'elle mis (sans lui demander son avis) dans les bras du nain. De là, elle réserva le même traitement à sa garde-robe et en prit presque l'intégralité qu'elle disposa avec soin dans un sac de toile. Puis enfin, elle servit le thé qu'ils burent rapidement, avec quelques biscuits au sésame.
Puis elle fit une petite vaisselle (on ne sait jamais, imaginez que l'on retrouve sa maison en désordre!) et mit sa bouilloire et son service à thé dans ses bagages, ainsi qu'une casserole, une spatule de bois, son livre de chevet, sa nappe aux motifs floraux et son tricot qu'elle n'avait pas terminé.

"Nous sommes fin prêts, il me semble ! " déclara-t-elle fièrement.
On eût dit qu'elle déménageait une seconde fois. Mais chaque objet lui semblait indispensable et elle n'en aurait laissé un pour rien au monde ! Comment pouvait-on voyager sans tasses et sous-tasses enfin ?!
Elle considéra sa maison et frotta une dernière fois, les miettes tombées sur le tapis. Puis elle se retourna vers Bofur, en attente de ses directives. Eh bien quoi, c'était lui l'expert en aventures non ?

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Bofur était à la fois amuser et, intriguer par tous les préparatif de la dame hobbite. Qui dans ce monde penserait à emmener un tricot pour une aventure ? Ou des tasses ? Ou mieux encore, des sous tasses ? Le nain trouvait cela hilarant mais, ce garda de le dire afin de ne pas froissé la jeune femme. Après tout, c'était ses affaires à elle, c'était à elle de géré ce qu'elle désirait amener ou non et puis, après tout, boire du thé dans des tasses comme des gens civiliser en pleine nature, pouvait s'avérer être une bonne expérience.

Cela dit, il pu au moins souligner le fait qu'elle était plutôt prévoyante au niveau de la nourriture, quoiqu'il mit cela sur le compte qu'elle était une hobbite, les gens de son peuple semblaient avoir une réelle passion pour la nourriture (passion qu'il approuvait totalement, comme leur passion pour le tabac ou la bonne bière blonde). En tout cas, cela n'avait pas prit énormément de temps à la jeune femme de se préparer, malgré le nombre de choses qu'elle voulait emmener, cela démontrait qu'elle était capable d'être efficace tout en étant rapide, des qualités qui pouvaient largement servir lors d'une aventure (du moins, de l'avis de notre bon nain).

Très délicatement, il avait déposer les bagages sur son cher poney, faisant attention à ce que tout soit bien attacher solidement, histoire qu'il n'y ai pas de casse. L'animal était robuste et, ne semblait pas particulièrement affecter par ces nouvelles charges, regardant autour de lui d'un air placide. Bofur avait décider qu'Encelade porterait les bagages seul, lui et dame Pim seraient obliger de marcher, de toute façon, selon les dires de celle ci cela ne la dérangeait pas outre mesure, lui non plus à vrai dire. Une fois qu'ils furent prêt, Madame Pim l'attendit, elle devait sûrement penser qu'il était un expert en matière d'aventure, donc qu'il fallait le suivre, qu'il était en quelque sorte le maître de l'expédition (si l'on puits dire une chose pareille).

Bofur accepta ce rôle sans mot dire, juste souriant et, commençant tout bonnement à marcher tout en prenant la bride de son poney d'une main, la carte dans l'autre. Le chemin partait vers le nord puis convergeait vers l'est puis de nouveau vers le nord, nord est. A bien observer le parchemin, le nain n'avait pas l'impression que la route quittait la Comté mais, il n'en était pas tout à fait sur, la carte n'était en effet pas très précise (d’où son intuition qu'il manquait quelque chose, une chose qui se révélerait plus tard).

Par contre, il fut convaincu d'une chose, si le chemin menait hors de la Comté, ils apercevraient peut être les montagnes bleus, de loin, très loin (mais, avec une bonne vue, tout était possible). Ils étaient loin d'être arriver arriver quelque part encore toutefois, étant encore au cœur de la Comté, à longer des champs de blé doré. Le nain se sentait complètement détendu, ici rien ne pouvait arriver de mauvais, en fait, il avait presque l'impression que jamais rien de grave n'arrivait ici. Malgré les guerres sévissant en Terre du Milieu, la Comté donnait la sensation d'une paix durable, éternelle, ou rien ne viendrait troubler la petite vie des hobbits et, cette idée aussi incongrue soit elle, réconfortait le nain d'une manière étrange.

Il se surprit à sourire, sourit encore plus d'ailleurs, lorsque surgit une horde d'enfant aux cheveux bouclé devant eux, les vêtements couverts de poussières, les jambes de boue, transportant avec eux un sac de toile remplie de fraises. Riant, hurlant, parlant tous en même temps, ils ne prêtèrent aucunes attentions aux deux adultes, ni même au poney et s’enfoncèrent dans les hautes herbes de l'autre coté du chemin. Bofur lâcha un petit rire tout en continuant à marcher, jetant un coup d’œil à la gentille pâtissière (quel beau métier). Toujours aussi gentleman, Bofur s'exclama soudainement :

« Je me doute que vous ne ressentez pas déjà de la fatigue mais, si à un moment ou un autre vous désirez faire une pause, dite le moi, après tout il est écrit nul part qu'on doit absolument se fatiguer durant une aventure. De plus, j'estime qu'il est important parfois de s'arrêter afin de mieux profiter encore du paysage et, de réfléchir au chemin qui reste à faire, je trouve ça agréable en fait. »

Et, en profiter pour manger de bon gâteaux mais, curieusement, ça il ne le dit pas (peut être pour ne pas passer pour un morfale). En attendant, le temps était au beau fixe, idéal pour la marche et, le nain espéra que cela en soit de même pour le reste de cette aventure inattendue. Continuant donc à marcher tranquillement, le fabriquant de jouet aperçu un renard au loin qui, s'arrêta pour les observer. L'animal devait trouver sûrement étrange de voir un nain et, une hobbite marcher ensemble, si il en aurait su plus, peut être n'en aurait il pas cru ses petites oreilles pointus.

Or, il n'en su rien car, un lièvre attira son attention, il se lança donc à sa poursuite. C'était amusant à voir, les deux animaux courant très vite, ils disparurent dans les près, comme les enfants un peut plus tôt. Finalement, c'était une route plutôt fréquenter, très vivante pour le moment, du moins à ce que pu en juger Bofur. C'est vrai, après les enfants et, le renard, des hobbits se firent voir, des adultes cette fois ci. Pas tout à fait sur la route en réalité, travaillant plutôt dans leurs champs, lançant alors de drôle de regard au couple improbable. Le nain espéra que cela ne mettait pas trop la jeune femme mal à l'aise, de ce fait il lui lança un regard souriant ...

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 It's just an old piece of parchment. 

« Rien ne vaut la recherche lorsqu’on veut trouver quelque chose. » Tolkien

Durant toute la durée de ses préparatifs, le nain n'avait pas ouvert la bouche. D'ailleurs, cela s'avéra être une bonne chose car c'eût été l'une des meilleures choses à faire si on voulait oublier des affaires en cours de route ! C'est ainsi concentrée que Madame Pim' put achever ses bagages avec tout le soin dont elle était capable. Ses nombreux sacs prirent bientôt place sur le dos du poney (celui-là même qui ravageait les fleurs de son jardinet), s'ajoutant à ceux de Bofur. Il ne broncha pas, cependant, et semblait lui aussi prêt à prendre la route.

C'est d'ailleurs ce qu'ils firent, sous les yeux plus ou moins intéressés des hobbits qui passaient par là. Bientôt, le Smial de Madame Pim' fut derrière eux, puis celui d'à côté, puis le village entier. Ils ne prirent ni la direction de Lézeau, ni celle du Pont de Brandevin. A vrai dire, ce n'est même pas la route à proprement parlé qu'ils empruntèrent...à travers champs ils marchaient, sentant les épis leurs chatouiller le visage et les jambes.
Successivement, ils furent surpris par un groupe de petits hobbits intrépides qui courraient avec un grand sac de toile sur le dos, puis d'un renard téméraire et d'un lièvre aussi rapide que l'éclair. Visiblement, tout le monde était de sortie aujourd'hui. Etai-ce donc la journée idéale pour une aventure ? Bofur, prévenant, demanda s'il était nécessaire de faire une petite halte. Techniquement non, mais cela serait tout de même bienvenu. Aussi répondit-elle en souriant à son expert :

"En voilà une charmante idée, Monsieur Bofur ! Avec ce soleil, il vaut mieux faire halte sous peine de dorer comme les épis qui nous entourent. De plus, je crois que l'heure du second petit-déjeuner approche à grands-pas. Et sauter un repas, ce n'est jamais bon n'est-ce pas ?" Madame Pim' s'arrêta quelques instants pour repérer les lieux, les mains sur les hanches. "Que diriez-vous de nous arrêter une fois la lisière de la forêt atteinte ? Je doute fort que les propriétaires cautionnent notre buffet s'il a lieu au beau milieu de leurs plantations !" gloussa-t-elle.

Elle posa la main sur l'encolure du poney et montra les premiers arbres de Bindbole que l'on commençait à voir de loin. Ils marchèrent encore quelques instants avant de les atteindre tout à fait. En soupirant, Madame Pim' passa une main sur son front, ravie de l'ombre que le feuillage leur procurait. Oh oui, c'était une belle journée, peut-être même un peu trop bonne pour une randonnée de la sorte. Elle sourit à Bofur en s'affairant autour des sacs : voyons voir...nappe à carreaux, madeleines à la noix de pécan, sablés aux amandes et service à thé. Oui, voilà. Dommage qu'elle n'ait pu emporter quelques œufs bien frais, une omelette aux champignons aurait été la bienvenue. Mais elle n'avait pas assez confiance en ce poney-là pour s'assurer qu'il arrive à bon port en un seul tenant.

"Monsieur Bofur...nous voici confronté à un réel problème. Comment allons-nous procéder pour chauffer l'eau du thé ? Il n'est certes pas agréable de le siroter froid, vous en conviendrez. Avez-vous une idée ?!"
Elle attendait, une tasse dans la main, une sous-tasse dans l'autre, perplexe. Peut-être avait-elle le temps en se pressant un peu, de faire un petit aller-retour jusqu'à son trou afin d'allumer les plaques de cuisson ? Hum...
Il valait mieux laisser l'expert en aventures réfléchir à cela, non ?

"Alors dites-moi, monsieur Bofur : ce n'est pas là votre première aventure si je ne 'm'abuse. Dites m'en plus. Quels trésors avez-vous trouvé ? Quels souvenirs pouvez-vous partager ?"

Elle s'assit sur la nappe à carreaux rouges préalablement étendue sur l'herbe verte et entrepris de servir les pâtisseries et de mettre le couvert pour le thé. Elle pensait déjà aux Mathoms qu'ils allaient pouvoir découvrir...

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Intérieurement, Bofur ne pouvait s'empêcher d'être follement amusé par la dame Hobbite. Elle avait de ces manières, semblait si insouciante, s'en était presque touchant. Alors, lorsqu'elle demanda comment ils pourraient faire chauffer le thé, le nain réprima un rire. Il n'était pas du genre à se moquer, n'en avait pas envie de toute manière, ce n'était pas des façons de faire. Quoi qu'il en soit, le temps était idéal pour faire un feu, il avait du petit bois partout et, l'air était plutôt sec et, chaud, un feu serait donc vite allumer. Notre bon nain s'affaira donc à la tâche, rassemblant le petit bois en un tas, puis l'entourant de rochers pour ensuite, se lancer dans la partie la plus difficile. Heureusement, avait-il toujours sur lui sa pierre spéciale pour allumer les feus, sans ça la tâche serait encore plus ardus.

C'est ainsi qu'il se trouva à créer des petites étincelles au-dessus du bois, tout en racontant quelques-unes de ses trépidantes aventures. Bien sur, le fabricant de jouets passa sous silences les aventures impliquant des bandits humains l'ayant attaqué sur une route à travers les terres sauvages, qui avaient bien failli le tuer si Bombur n'était pas intervenu. Passa aussi sous silencer les nombreuses escarmouches avec les gobelins des montagnes, elle n'avait pas besoin de savoir que ceux-ci avaient laisser de nombreuses marques sur son corps, qu'il avait déjà goûté à la morsure d'une l'âme dans sa chaire, plus d'une fois. Non, au lieu de ça, il lui parla de ses plus joyeuses aventures, celles impliquant de belles nuits étoilées avec son frère et son cousin, à griller des saucisses et d'autres mets de ce genre, des rencontres amusantes, d'homme ou d'autres nains, des elfes qu'il avait aperçus plus d'une fois mais, rarement approcher.

Évidemment, il en vint très vite aux histoires de trésors, il est vrai qu'il en avait trouvé des surprenants, dans de surprenantes cachettes. De l'or le plus souvent, parfois des pierres précieuses or, ce n'était pas tout. Il parla de ce coffre rempli de jouet précieux en ivoire de défense d’olifant (et, il avait l’œil pour ça), des petites figurines en jades et, même une fois de poupées en porcelaine, ce qui n'était certes pas un trésor conventionnel mais, elles c'étaient avérés si joli. Tandis que Bofur contait ses histoires, le feu prit enfin dans le petit tas de bois et, très vite les petites flammes crépitaient joyeusement. De ce fait, il remplit la bouilloire d'eau fraîche puis la positionna au-dessus du feu, à l'aide de branches, de cordes, comme quoi l'on pouvait tout faire en pleine nature, suffisait d'être débrouillard et, d'avoir quelques outils en sa possession. Le nain s’essaya enfin, surveillant le feu, ne voulant pas qu'un accident ne survienne.

Néanmoins, tout était si calme par ici, il voyait juste au loin quelques silhouettes travaillées dans les champs. Il se demanda soudainement si les hobbits avaient déjà subi les guerres contre Sauron ou si, l'isolation de leur pays et le fait, que personne ne semblait connaître leurs existences les avaient épargné. Il ne voyait en aucun cas ces gens se battre, bien au contraire, connaissaient-ils même l'usage d'une épée ? Mais, peut-être se faisait-il de fausses idées. En tout cas, l'eau fut vite bien chaude, assez en tout cas pour servir le thé. Avec moult précautions, le nain retira la bouilloire du feu, préférant le faire, les blessures il en avait l'habitude, il ne voulait en aucun cas que la jolie dame ne s'ébouillante (même s'il se doutait qu'elle savait très bien se débrouiller). Très délicatement, le nain posa la bouilloire sur le sol entre eux, laissant Madame Pim faire la suite, elle devait sûrement avoir une certaine façon de faire en ce qui concernait le thé ....

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