a pirate's life for me~ Aaren

Sujet: a pirate's life for me~ Aaren Mar 20 Oct 2015 - 23:17

A pirate's life for me

And we don't give a damn when we drink our rhum
With the girls of Old Maui.

Alors qu’ils avaient mouillé dans un port tout près d’Umbar, Soren avait déjà bien prouvé ses capacités de pirate, il était autorisé à poser le pied sur terre pour suivre ses camarades car on ne craignait plus qu’il n’aille trahir l’équipage et son capitaine. Soren avait eu d’hors et déjà la bénédiction d’Aaren depuis quelques années alors qu’il avait pris en charge sa formation malgré sa « différence ». Le fait était qu’être une femme ne l’aidait pas à gagner la confiance des autres membres de l’équipage, mais malgré cela il persistait à vouloir prouver de sa valeur et de sa loyauté. Soren n’était plus cette petite paysanne, il était devenu un pirate sans foi ni loi et même si au départ le choix ne s’était pas posé, il avait fini par y prendre gout. Ayant un naturel très actif, ayant constamment besoin d’être en mouvement, Soren voyait ses frustrations canalisées par la piraterie. Aaren lui avait appris à bosser sur ces facettes là tout en développant chez lui ce qu’il était dès à présent. Apprendre à manier l’épée, tout en vivant comme une personne libre était ce qui aurait pu lui arriver de mieux. Il se rendait utile, on l’appréciait pour son travail, et il était devenu un redoutable pirate. L’équipage avait fini par oublier qu’il n’était pas complètement comme eux, il n’y avait que les nouveaux arrivants qui étaient un temps choqués de l’apprendre avant d’y faire abstraction.

Après tout il avait tout d’un homme normal, mis à part ses traits fins, et les quelques formes féminines apparaissant parfois par-dessus ses vêtements. Là-dessus elle usait de tissus pour masquer un maximum et même si ce n’était pas confortable c’était devenu nécessaire pour sa survie. Soren portait les cheveux longs constamment, ils cachaient son visage et il avait toujours un chapeau sur la tête pour masquer un maximum son visage. Quand à sa voix, même si elle n’avait rien d’un homme, sa manière de causer, ses mots grossiers faisaient qu’on ne pouvait tout simplement pas la considérer comme une femme avec les principes de l’époque et ce qu’une femme se devait d’être. Soren était Soren, tout simplement. Même si son niveau de combattant n’était plus à prouver, Soren suivait toujours Aaren comme son ombre, il était sur la frégate la seule personne en qui il avait confiance, en qui il croyait et qu’il était prêt à suivre jusqu’à la mort. Un serment qu’il s’était fait silencieusement mais que le quartier maitre avait sans doute bien deviné. Une complicité s’était faite entre eux, même s’il restait cette hiérarchie de matelot à quartier maitre et d’élève à professeur.

Ce soir là, Soren suivait Aaren et quelques autres compagnons dans une taverne. Une bonne ambiance régnait dans ses lieux qu’il n’avait eu l’occasion de voir que deux ou trois fois. Ce qu’il lui plaisait le plus c’était l’alcool divers et abondant le tout en riant. Une manière de décompresser que les pirates aimaient beaucoup. Ce qui cependant le mettait encore mal à l’aise c’était la foule, les autres personnes qu’il croisait, des inconnus qui pour la plupart se trouvaient être beaucoup trop curieux à son égard. Soren souhaitait un maximum préserver sa couverture. Ainsi il faisait en sorte d’être un peu plus reculé afin qu’on ne le remarque peu lorsqu’il n’était pas avec Aaren.

La troupe se dirigea vers une table avant de commander des bières qui leur furent vites servies de peur de s’attirer les foudres des pirates qui faisaient beaucoup parler d’eux ces temps-ci. Le Crépusculaire avait fini par se faire un nom, en terre comme sur les mers. Soren abaissa un peu plus son chapeau pour faire de l’ombre à son visage avant de trinquer avec ses camarades, la seconde d’après ils étaient tous en train de descendre à longues gorgées le contenu de leurs chopes. La musique résonnait autant que les bavardages que les rires, plongeant l’endroit dans un brouhaha contrastant avec le calme de l’océan et qui lui rappelait les grondements des canons. Soren n’était pas encore habitué à ce genre d’endroit et ne pouvait s’empêcher de poser ses yeux un peu partout avec méfiance et intrigue. L’un des pirates le remarqua et tapa sur l’épaule de Soren

« T’inquiète pas mon gars tu vas vite y prendre gout ! L’alcool est bon, la musique aussi et puis… »

Le pirate se retourna vers un groupe de femmes avant d’en siffler une qui lui accorda un regard aguicheur. Soren comprit où il voulait en venir et fronça les sourcils, préférant plonger son nez dans sa chope plutôt que de se laisser penser qu’il n’était pas réellement ce qu’il semblait être. Il n’observait pas ses semblables, ne pouvant se comparer à elles ; pour la plupart complètement soumises lorsqu’elles n’étaient pas prostituées. Jamais il ne pourrait se comparer à elles. C’est alors qu’il sentit des mains se glisser sur ses épaules tandis que dans son dos, il pouvait clairement percevoir la poitrine proéminente d’une femme. Soren s’étouffa à moitié et se pencha un peu plus sur la table pour lui signifier qu’il n’appréciait pas ce qu’elle lui faisait. En tournant la tête il pu voir cette blonde aux boucles serrées donc les épaules dénudées laissait clairement entrevoir ses intentions en venant vers lui.

« T’es mignon toi, je ne t’ai jamais vu ici, il serait peut être temps d’inaugurer ? »

Soren fuyait du regard et repoussa la demoiselle d’un revers de main, presque dégouté. Mais Soren était en réalité plus que mal à l’aise de recevoir ce genre d’avances. Non seulement ça mettait en danger sa couverture mais il ne souhaitait pas non plus attirer les regards en osant repousser les avances d’une femme aussi belle qu’elle.

« Ne fais pas ton timide voyons… » Fit elle en riant doucement.

La jeune femme entreprit de s’asseoir sur ses genoux, elle sentait l’alcool et le jasmin à plein nez, ayant usé de poudres parfumantes pour se rendre sans doute plus attrayantes. La blonde tenta alors d’embrasser Soren, attrapant sa mâchoire de ses mains mais le pirate eu vite fait de réagir pour éviter le contact. Aussitôt il attrapa la jeune femme par la gorge et la fit basculer en arrière pour poser sa tête contre la table, dans un élan d’énervement. Il n’éleva pas la vois, le regard meurtrier dans ses prunelles bleutées suffisaient à lui cracher au visage toutes sortes d’insultes. La jeune femme fut d’ailleurs troublée par ce regard et lorsque Soren la relâcha, elle s’en alla sans dire un mot.

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There is no dying without Glory. To Life, the Land, and to the BATTLE.
He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Rien de mieux qu’une soirée à la taverne après plusieurs semaines de navigation. Le capitaine Brennan Redmmund avait payé son équipage et leur avait laissé quartier libre pour deux jours. De quoi se détendre correctement avec une bourse bien plaine. Le quartier maître avait alors décidé qu’il était temps de quitter le navire le soir venu. Un groupe d’homme l’avait rejoint sachant pertinemment que les soirées avec Aaren promettaient d’être des plus agréables. Soren les avait rejoint. Cela faisait quelques années que le quartier maître avait autorisé le jeune homme à les accompagner. Il avait gagné la confiance du capitaine avec l’appui certain de son fils après avoir prouvé sa bravoure dans les combats et ses travaux sur le navire. C’est ainsi qu’il obtint un peu plus de liberté et pouvait ainsi suivre Aaren à terre soit dans des missions soit pour du bon temps.

La troupe évoluait avec bruit dans les rues sombres d’Umbar. L’euphorie et l’excitation agitaient les esprits. L’impatience était palpable. Leurs pas les menèrent alors à la taverne, une des plus fameuses du port. A l’intérieur, l’ambiance était calme ; quelques habitués étaient déjà présents à boire et discuter. Les pirates s’installèrent à une table réclamant déjà des bières tels les assoiffés qu’ils étaient. Aaren commanda également de la nourriture pour ces imbéciles qui pensaient plus à boire qu’à se nourrir. Les pichets ne se firent pas attendre et les mains s’abattirent sur les verres avant de les faire s’entrechoquer en des éclats de bière. Les rires gras raisonnèrent alors que les boutades habituelles fusaient. Le quartier maître approcha sa boisson de ses lèvres et descendu une bonne moitié avant de déposer lourdement sa pinte sur la table de bois. Puis il releva ses jambes pour les appuyer contre le bord, son verre à la main, bien enfoncé sur sa chaise. Il rit à une blague d’un de ses compagnons, laissant ainsi ses lèvres s’étirer largement. C’était vraiment cela qu’il aimait après tant de jours passés en mer. Il prit ensuite une cuisse du poulet qu’on apporta – un plateau empli de viandes et de légumes – et croqua dedans avec appétit. Soudain, les femmes firent leur apparition. L’une d’entre elle, plutôt bien fournie, s’approcha de Soren qui se sentit très mal à l’aise. Aaren ne put s’empêcher de retenir un rire devant cette scène hilarante. En revanche, la réaction du jeune homme ne fut pas du tout appréciée par son supérieur. Il observa la pauvre prostituée repartir. Puis il se pencha vers Soren et lui dit tout bas d’éviter ce genre de comportement ici. Il n’avait qu’à prétendre être eunuque après tout. Parmi les femmes, une jeune blondinette qu’Aaren connaissait plutôt bien pour l’avoir déjà “côtoyée“ plusieurs fois dans le passé.

« Aaren ! Longtemps que je ne t’avais vu. » dit elle en déposant un baiser sur sa joue et de lui murmurer à l’oreille : « Ta présence entre mes jambes m’avait manqué… »

Ce dernier retira la cuisse de poulet de sa bouche et avala son morceau de viande avant de poser une main sur les fesses de cette courtisane. D’un bras fort, Aaren la rapprocha pour attraper ses lèvres et partager un langoureux baiser avant de caresser son corps. Puis il la regarda avec un regard malicieux.

« Ana-Maria ! À vrai dire je me demandais si tu n’avais pas de nouvelles filles à me présenter. » répondit-il avant d’éclater de rire avec les autres pirates.

Le quartier maître fit signe de la main à la jeune femme qui s’en allait vexée par la réaction de son ancien amant. Il était ici pour prendre du bon temps et une femme qu’il connaissait parfaitement n’était plus un amusement pour lui. Tout ce qu’il voulait c’était de la découverte. Puis il finit par poser un regard sur Soren alors que le reste du groupe était occupé avec la nourriture et les femmes. Son supérieur se pencha vers lui et lui dit tout bas.

« Tu devrais essayer pour une fois. Et peut être que tu aimeras. Tu sais que t’es pas obligée de te déshabiller pour t’amuser. »

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Soren réajusta son chapeau, fuyant les regards réprobateurs qu’on lui lançait sans doute après ce petit tour. Si la prostituée avait laissé tomber avec frustration, Aaren quand à lui ne se priva pas pour lui faire une remarque que Soren accueilli d’un hochement de tête tout en attrapant à son tour un morceau de poulet. Il n’avait pas l’habitude de ces choses là, il s’était senti menacé et avait agi comme tel. Soren n’était plus habitué à vivre en société ni avoir d’autres relations en dehors de son équipage. Toute personne étrangère lui paraissait austère a priori mais sous la remarque du quartier maitre, Soren s’était raisonné et demeurait dès lors silencieux pour ne pas se faire davantage remarquer. C’était étrange pour lui de se retrouver dans ce jour d’endroits après n’avoir vu que l’océan et ses batailles infernales, les navires sombrant à l’entente des canons grondants. Etant donné sa situation, Soren avait eu un traitement bien plus strict que les autres avant d’être autorisé à poser un pied sur terre. Voir autant d’inconnus dans un autre contexte qu’un abordage était réellement troublant. Se laisser emporter toutefois n’aiderait en rien, c’est ce qu’il avait bien vite fait de comprendre et gardait en tête les conseils d’Aaren pour se tenir tranquille la prochaine fois.

Il observa Aaren à l’œuvre d’ailleurs une poignée de secondes, avec la venue d’une de ses conquêtes dont le visage lui disait vaguement quelque chose. Il croisa le regard de la dame et baissa les yeux lorsqu’il les vit s’embrasser, s’occupant plutôt de manger son morceau de poulet plutôt que de se préoccuper de ce genre d’affaires. Soren réalisait que si sa place sur le navire avait été conquise, en public et parmi d’autres personnes non ennemies c’était tout autre chose. Fort heureusement il y avait l’équipage pour le dérider, il envoya un morceau de pomme de terre à son voisin d’en face avec qui Soren plaisantait bien la plupart du temps. Sous les ricanements moqueurs du matelot, ce dernier lui envoya un coup de pied dans les jambes en dessous la table tout en l’insultant de toutes sortes de ces insultes qu’il recevait chaque jour sans pour autant qu’elles soient méchantes foncièrement. Alors un « sale petit con » résonna à son attention, agrémentant le rire du concerné qui se fit un plaisir d’esquiver le coup de manière habile. L’homme manqua de renverser sa choppe et la rattrapa in extremis, provocant un rire général et même celui du concerné qui promettait alors de se venger sur Soren. Une ambiance détendue telles qu’ils en vivaient peu en mer, la nourriture et l’alcool en abondance jouaient beaucoup mais il y avait aussi cette atmosphère générale que Soren commençait à saisir doucement. Tant qu’il était avec eux et qu’il pouvait oublier les autres, tout était absolument parfait.

Soren n’avait donc pas assisté à la manière subtile qu’avait eue Aaren d’envoyer cette femme sur les roses mais lorsque le matelot reposa son attention sur son quartier maitre, il remarqua que cette dernière venait juste de partir, laissée sur sa faim comme un vulgaire torchon. Le regard de Soren suivit le sillage de cette dame avant de se reconcentrer sur son quartier maitre qui lui conseilla d’essayer, lui faisant remarquer qu’il n’aurait pas besoin de se déshabiller. C’était exactement là que cela coinçait, Soren était une femme et Aaren était bien le seul à entrevoir encore ce détail jusqu’à le prendre come justification de son comportement. C’était gênant, Soren n’avait d’hors et déjà jamais eu l’occasion de voir ces facettes là des plaisirs de la chair, mais en plus avec une femme. S’il n’avait déjà pas apprivoisé son propre corps, comment le faire sur une autre personne ? Soren senti ses joues s’empourprer et secoua négativement la tête, déclinant l’offre sans la moindre hésitation.

« Prends la toi, je suis pas venu pour ça. » Fit-il, maladroit.

Soren avait été façonné pour les batailles, pour le combat. Sa seule raison de vivre s’était bien vite définie comme étant là pour servir Aaren, tuer et piller et c’était très bien comme cela. En aucun cas il ne pensait pouvoir trouver un quelconque divertissement en touchant une femme. L’idée même d’avoir ce genre de relation ne lui avait jamais effleuré l’esprit, il ne comprenait pas le sens ni l’utilité sans oublier le gros détail qu’il n’y connaissait absolument rien en dehors de ce qu’il avait pu brièvement voir ou observer, ne préférant pas se fier aux racontars des exploits des pirates en fond de cale. Soren replongea ses lèvres dans sa boisson qu’il descendit à longues gorgées pour camoufler son mal-être qui fut bientôt oublié et loin derrière. Il n’avait pas envie d’avoir ce genre de conversation avec le quartier maitre envers qui il se devait d’être irréprochable et exemplaire pour le rendre fier et être sur de conserver sa place à ses côtés.

Le pichet étant vide, Soren se proposa d’aller de nouveau de quoi boire avant que les gars ne se fassent plus désagréables. D’origine ils n’étaient pas obligés de se lever et n’avaient qu’a réclamer, mais il avait grand besoin de marcher un peu et d’éviter le regarde d’Aaren avant qu’il ne débatte trop sur ce sujet qui manquait de solides fondations. Soren demanda donc deux pichets à l’aubergiste qui s’empressa de lui préparer cela. Entre deux une présence se glissa à ses côtés. Un homme et a qui elle n’adressa pas le moindre regard avant de se sentir observé. Soren tourna les yeux vers cet homme qui affichait un large sourire.

« Les femmes en pantalon je trouve ça curieux. Tu viens d’où ma jolie ? »

Soren fronça les sourcils, il était inutile de nier l’évidence lorsqu’elle se lisait dans ses yeux malgré les quelques marques de peinture qui dissimulait les traits de son visage. Soren décida d’ignorer ces propos là et étira un sourire avant de détacher son regard de lui.

« Va décuver mec, tu pues l’alcool, t’hallucine. »

De quoi lui clouer le bec, encore qu’il s’était retenu de lui enfoncer un couteau dans la carotide. Mais l’homme ne semblait pas l’entendre de cette façon et agrippa le matelot par la taille avant de l’attirer contre lui tout en posant sa main sur son buste, là où étaient estompées ses courbes féminines sous l’épaisse couche de vêtement.

« Si tu te fais vilaine, je ne serais pas gentil. »

Selen le repoussa aussi sec, cognant de son dos quelqu’un. Soren eu alors le réflexe de se retourner pour voir qu’il s’agissait en réalité d’Aaren.

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He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Le quartier maître se redressa sur sa chaise, laissant retomber son bras en signe de déception. Il avait essayé de le dérider un peu, mais rien n’y faisait. Soren restera toute la soirée à se tourner les pouces et à boire. Il n’y avait rien de mal à s’amuser un peu et rien ne l’empêchait de prendre son pied sans qu’on ne le touche. Tout ce qu’Aaren voulait c’était que son moussaillon se détende un peu. Il avait toujours l’air sur ses gardes quand il n’était pas sur le navire. Bien qu’il soit fier de ce que l’enfant était devenu – à savoir un bon pirate prêt à accomplir son devoir en tuant et pillant – l’homme souhaitait tout de même que Soren voit un autre aspect de la vie et pas seulement la piraterie. Il allait répliquer, mais le jeune homme se leva soudainement après avoir attrapé quelques pichets. Et bien, s’il préférait fuir désormais. Aaren le suiva tout de même du regard avant de reporter son attention sur son propre verre.

Il l’avait déjà terminé et avait encore plaisanté avec les hommes, quand il remarqua que Soren n’était toujours pas revenu. Ça ne faisait pas bien longtemps qu’il était parti, mais pour remplir quelques pichets il n’en fallait pas autant. Son regard sortit du fond du pichet pour se diriger dans la direction qu’avait pris le pirate. C’est alors qu’Aaren vit un homme bien trop entreprenant en train de parler à Soren. Il réagit rapidement et bondit de son siège pour se diriger dans leurs directions. Il zigzagua entre les personnes et parvint rapidement vers eux. Il eut juste le temps d’entendre les dernières paroles de l’inconnu, ce qui fit le sortir de ses gons. Aaren remarqua à peine Soren qui le bouscula. Son bras sépara les deux individus et alla attraper le col de l’importun. De même, sa main libre s’était armée de sa dague. Sa lame trouva son chemin sur la peau tendre de son bas ventre.

« Hey ma mignonne ! Si tu continues comme ça c’est à ma queue que t’auras à faire… ou à ma lame. Maintenant dégage ! »

Son regard était empli de folie – personne n’avait le droit d’importuner sa protégée. Il ne baissait pas les yeux devant cette pourriture ivre. Un duel s’engagea entre les deux hommes ; un duel psychologique à celui qui intimiderait le plus. Mais Aaren rappela à l’homme que c’était lui le plus fort à cet instant en égratignant sa peau. Ce dernier baissa alors les yeux, cracha au sol et s’en alla. Satisfait, le pirate se retourna vers Soren et tapa dans son épaule afin de l’encourager. Il prit ensuite une des pintes et but une longue gorgée avant de retourner à sa table, suivi du moussaillon. Il s’assit à nouveau sur sa chaise et trinqua avec les autres. La nourriture était déjà entamée. Tous les plats étaient vides ; il ne restait que les os des poulets et des côtelettes. Que des goinfres !

Aaren porta son attention sur l’intérieur de son verre, faisant tourner sa bière à l’intérieur. Ce n’était pas le temps de penser au Crépusculaire, mais le jeune homme avait cette ambition de devenir le capitaine. À cette époque, il réfléchissait déjà à la manière de se débarrasser de son père. Un accident était si vite arriver. Il pouvait tomber malade, mais il ne savait pas combien de temps cela prendrait. Ou il pouvait l’empoisonner – un peu de cyanure ou de mort aux rats dans son rhum – mais ce n’était pas très discret, et le corps réagissait plutôt mal à ces produits. Ou bien engager quelqu’un pour faire le sal boulot. S’il choisissait cette option, il devait s’assurer ensuite que son complice ne parle pas après. Toutes ses pensées l’avaient déconnecté de la soirée. Mais un large sourire sadique étira ses lèvres, découvrant ainsi ses dents. Tant de belles images quant à la mort de son propre père. Oui, il le dépasserait et étendrait la réputation du Crépusculaire. C’était une promesse qu’il se faisait. Mais il devait se concentrer sur l’instant présent ; il était ici pour se détendre. Il tourna sa tête et laissa son regard courir la salle. C’est à ce moment qu’il s’arrêta sur une jeune femme. Une noiraude de moins d’une vingtaine d’année dans une robe bleue nuit. Elle semblait perdue et pas très à l’aise là où elle se trouvait. C’est alors qu’Aaren lui fit signe de venir vers lui d’un geste de la main. Cette dernière sembla surprise qu’il lui apporte une telle attention et se pointa du doigt pour s’assurer que c’était bien elle qu’il montrait. Rassurée par son affirmation de la tête, elle finit par s’approcher de la table des pirates, légèrement intimidée par toute leur agitation. Le quartier maître attrapa sa main et l’assit sur ses genoux. C’était une nouvelle prostituée, fraîchement amenée sur le marché. Il le savait, car il ne l’avait jamais vue dans les parages et voyait très bien qu’elle n’était pas autant habituée que ses congénères. Une rose à la rosée du matin qui n’attendait qu’à être cueillie.

« Tu es nouvelle par ici. Je ne t’avais jamais vue. Quel est ton nom, ma belle ? » lui murmura-t-il d’un regard charmant.
« Hmm, Nehalennia » répondit-elle timidement.
« C’est un très joli prénom… tout comme toi. »

La prostituée se mit à rougir et à rire tel un rossignol ; elle ne voyait pas que c’était une parade qu’employait Aaren pour la dérider un peu. Il ne voulait pas d’une prude dans son lit qui ne saurait pas se dévergonder un peu. Le pirate prit son pichet et le tendit vers les lèvres de sa nouvelle conquête pour qu’elle se laisse un peu porter par l’alcool. Quand elle le prit, Aaren alla déposer quelques baisers sur son bras nu faisant frissonner la jeune femme. Elle le regarda ensuite, affichant un sourire malicieux. Mais Aaren n’avait pas l’intention de la laisser ainsi et mordilla ensuite sa peau. Un spasme suivi d’un soupir se laissa entrevoir. Nehalennia s’empara alors des lèvres du pirate pour partager un langoureux baiser. Le jeune homme n’avait que faire de ce qu’il se passait alentours et se moquait des rires d’encouragement de l’équipage. Certains étaient d’ailleurs partis pour ces mêmes affaires. Il asséna alors une claque sur la fesse de la jeune femme et lui fit comprendre de se lever. À sa suite, il fit un signe de tête à Soren de se lever à son tour. Il avait l’intention d’aller à l’étage, où il savait qu’il s’y trouvait des chambres pour ceux qui voulaient assouvir leur désir sur les prostituées. Aaren lui demandait souvent de rester devant la porte afin que personne ne le dérange pendant qu’il baisait.

Arrivés à l’étage, Aaren s’arrêta devant une chambre et toqua à la porte ; aucune réponse. Il poussa alors la porte pour entrer dans une pièce avec un lit à baldaquin. Les clients étaient ici traités comme des rois.

« Veille à ce que personne ne vienne me déranger. » ordonna-t-il au pirate.

Puis il ferma la porte à la suite de Nehalennia, laissant Soren seul dans le couloir.

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Sujet: Re: a pirate's life for me~ Aaren Sam 2 Jan 2016 - 15:49

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Que l’on révèle son petit secret avec autant de facilité avait été si perturbant que Soren s’était retrouvé muré dans u silence qui ne lui ressemblait pas. Lui qui avait pour habitude de trancher le lard à la moindre provocation s’était retrouvé désemparé. A vrai dire, ce n’était pas aussi simple que sur le Crépusculaire où ses formes féminines subitement découvertes lors d’accidents furtifs la poussait à devoir s’expliquer ou même à menacer pour faire en sorte de ne pas perdre une once du respect qu’elle avait durement mérité. Là, il s’agissait d’u parfait inconnu, qui lui trouvaient d’autres intérêts que des commentaires misogynes et dans un lieu public. Jamais elle n’aurait pensé être un jour cible de ce genre de drague, il fallait avouer qu’elle ne donnait pas non plus envie affublée comme cela et son visage cerné de noir pour camoufler ses traits. Ses yeux clairs désormais trahis n’avaient pas trouvé la force de démontrer toute la sévérité et l’agressivité dont elle pouvait faire preuve. C’est la présence d’Aaren soudainement apparu derrière elle qui l’écarta de la conversation avant qu’elle ne puisse avoir l’occasion d’agir. Le quartier maitre s’aventurait donc à menacer et à défier ce gros lourd en s’imposant, visiblement énervé par ce qu’il venait d’entendre. Soren demeura muet, observa la scène sans savoir éprouver autre chose qu’une certaine honte de ne pas avoir agi rapidement et en conséquence de cet affront qui aurait pu lui couter beaucoup. Le fait est qu’il n’avait pas pensé un jour être confronté à ce type de provocation et s’était retrouvé coincé.

Les menaces à l’égard de cet homme de la part d’Aaren furent explicites et virulentes, du Aaren tout craché lorsqu’il veillait férocement sur quelque chose. Soren se pinça les lèvres jusqu’à ce que ce pseudo prétendant bien trop entreprenant déjà se soumette à l’influence du pirate et choisisse sagement de ne rien ajouter qui aurait pu lui couter la vie dans un élan inconscient de provocation envers le quartier maitre. Oh – on ne donnerait pas cher de sa peau, Aaren est un combattant redoutable et qui n’a pas froid aux yeux, d’un côté, Soren aurait d’ailleurs surement préféré le voir agonisant avec la lame d’Aaren enfoncée dans le sternum. Un spectacle dont il se serait délecté et qui l’aurait soulagé bien plus que ce qu’il n’y parait. Ce dernier mis au pied du mur adressa un dernier regard meurtrier à Soren, frustré, avant de s’éclipser.

La tape que lui asséna Aaren sur l’épaule comme pour le rassurer le ramena à terre et le moussaillon observa son mentor dans les yeux avant que le contact soit rompu lorsqu’il s’éloigna. Soren quand à lui resta quelques secondes immobile dans ses dernières réflexions et se décida finalement à le rejoindre, il reprit donc place et entreprit de remplir les verres vidés avant de se noyer dans le sien. Soren resta sous silence, feignant quelques sourires pour ne pas indiquer l’état de malaise qui persistait à ronger ses pensées. Mais c’était sans compter à l’arrivée de cette jeune femme, à l’opposé de Soren et pourtant si proche d’elle à la fois ; projetée dans un monde qui n’était sans doute pas destiné à être le sien à la base et dans lequel elle évoluait par besoin de survie. La fraicheur de sa peau témoignait qu’elle s’y sentait bien malgré les pas hésitants. Jusqu’à Aaren elle se fit timide, Soren l’observa attentivement, novice en la matière, elle fit pourtant tout pour trouver sa place. Un fait troublant subitement Soren qui n’avait jamais pensé un jour pouvoir se comparer avec ce genre de femme alors qu’elle avait toujours haït les femmes. Pour le nombre de fois où son genre avait été cible d’attaques et de moqueries. Seul Aaren était suffisamment intelligent pour prendre du recul et la considérer comme une personne a part entière avant de vérifier ce qu’elle cachait sous sa chemise.
Le baiser qu’il échangea avec la jeune femme l’emporta à nouveau dans un certain mal-être en n’ayant pas eu le temps de faire la coupure avec cette femme et sa propre vie. Ainsi elle avait osé s’imaginer à sa place un laps de temps et recevoir toutes les faveurs de cet homme qu’elle admirait tant. Soren reporta son attention sur sa boisson, cherchant à évincer toute pensée divergente et qui n’auraient jamais lieu d’être. S’il avait pu lire dans son esprit, le principal concerné se serait sans doute bien moqué. Les gémissements désireux de la jeune femme cognaient dans son esprit. Elle se maudissait alors de leur donner de l’intérêt et de s’en montrer autant curieuse. Soren fut dès lors rappelé à l’ordre lorsque le quartier maitre lui fit signe de le suivre. Soren hocha frénétiquement la tête, ayant eu a priori peur qu’il l’ait pris dans le sac alors qu’il avait observé en biais. Les choses changèrent beaucoup trop rapidement d’un environnement à un autre pour qu’il y prête attention. Sauf que cette fois-ci craignait la réaction d’Aaren si il lui révélait ces pensées qu’il avait eues. Car si cette femme venue le voir ne lui avait provoqué que la réticence, s’imaginer sur les genoux d’Aaren lui serait déjà plus envisageable et même plus, ce qui était effrayant.

Il était beaucoup trop tôt pour en parler et évoquer un certain désir charnel pour lui. L’alcool contribuait aussi sans doute à ce que le moussaillon divague. Il hocha donc simplement la tête et obéi à Aaren, se résignant à les suivre en sachant déjà ce qu’il lui serait demandé. Ainsi, lorsque ce dernier les évoqua clairement, Soren se planta comme un chien de garde derrière la porte qui se refermait sur le couple de quelques heures et attendit

Au départ, son dos reposant sur la porte, il comptait sur le silence pour faire la part des choses mais une ondée brusque sur le bois le força à s’en décoller de surprise au bout de quelques instants seulement. Alors il aurait souhaité être sourd pour ne pas se voir graver d’autres idées sur le sujet à son insu. Soren déglutit, s’éclaircissant la gorge de gêne en voyant deux personnes passer visiblement amusées par la situation. Nourrit d‘images par les gémissements profonds et non retenus émis par la jeune femme, Soren se maudissait à chaque seconde. Il en venait alors à se demander si un jour il aurait aussi l’occasion de connaitre telle extase qui semblaient la transcender dans un plaisir qui n’avait jamais eu le moindre intérêt pour lui jusqu’à ce qu’il y soit mis devant. Là aussi pour la première fois depuis des années, Soren s’interrogeait sur ses véritables désirs à commencer par celui de vivre comme un imposteur d’un homme qu’elle ne serait jamais complètement. « Elle » oui, c’est ce qu’elle était, ce qui s’imprégnait dans son estomac était assurément le genre de sensations que ne pouvaient ressentir un homme. Soren tortilla ses mains, leurs ébats en fond sonore. Il n’y avait pas le moindre confort dans ce cas là.

Au bout d’environ deux heures, alors que le temps ne semblait plus pouvoir être compté, la porte s’ouvrit, faisant sursauter le moussaillon qui leva les yeux sur la carrure d’Aaren, ressortant visiblement repus et satisfait

« Et bien je pense que c’est ce qui s’appelle une bonne soirée n’est ce pas ?» lança Soren sur un ton plaisantin

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He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Une fois assuré que Soren ferait correctement son travail, Aaren invita Nehalennia à entrer dans la pièce avant qu’il ne referme la porte derrière eux. Il invita la jeune femme – visiblement très tendue – à s’asseoir sur le lit. Debout devant elle, sa main caressa les contours de son visage afin qu’il ait une meilleure vision de cette petite. Des traits si fins et délicats, si jeune. Il appréciait, elle était définitivement à son goût. Il n’avait prononcé aucun mot et c’était contenté de la fixer depuis le haut. Alors il commença à retirer sa chemise sans rompre le contacte, laissant ainsi voir ses tatouages décorant son torse et ses bras. La jeune prostituée, légèrement timide et aux joues empourprées, osa approcher ses mains des fiertés du quartier maître et délaça son pantalon. Elle en sortit l’objet des désirs qui se montrait déjà chatoyant face aux caresses de Nehalennia, puis elle s’en empara avec gourmandise. Aaren bascula sa tête en arrière et laissa échapper un lascif râle de plaisir. Elle était douée, il devait l’admettre. Les bruits de succions qui s’échappait de ce va et vient l’excitait d’autant plus. Sa main alla chercher la chevelure sombre de la jeune femme afin de la maintenir en place alors que son bassin commençait sa cadence. Si au début Nehalennia tenta de se soustraire à son emprise, elle comprit rapidement qu’elle ne pouvait pas et qu’elle devait se soumettre.

Quand il eut assez de ce petit jeu, il se retira. La jeune femme reprit une profonde inspiration, à bout de souffle. Cela se voyait très bien qu’elle n’avait pas du tout apprécier, mais Aaren s’en foutait royalement ; il avait payé pour cela. Il désigna la table à la jeune femme et lui dit d’aller appuyer ses coudes dessus. L’homme s’approcha de la jeune femme penchée et remonta ses jupons. Une main appuyée sur ses hanches, il prit son atout de l’autre pour que leurs corps soient liés. Alors un long va et vient s’enchaina, faisant échapper des cris de la bouche de Nehalennia. Peut être au début était-ce des plaintes de douleurs mais qui finirent par se transformer en des souffles de plaisir. Quand il en avait assez, le quartier maître attrapait la prostituée pour la placer à sa guise. Elle se retrouva assise sur la table, face à lui, une jambe tendue sur son torse à devoir supporter les assauts répétés de son client. Il ne lui laissait aucun répit, malgré ses cris de jouissance. Pas un instant il ne lui accorda de pause pour reprendre son souffle ou se remettre de son orgasme. Elle était son pantin ; tantôt contre la mur, tantôt contre la porte, il la termina sur le lit. Aaren se retira d’elle, la laissant étendue sur le lit. Il se rhabilla et lança une bourse avec le juste compte sur le lit. Puis il ouvrit à nouveau la porte.

« Et bien je pense que c’est ce qui s’appelle une bonne soirée n’est ce pas ?»

La voix de Soren le remit rapidement les idées en place alors que la fatigue commençait à s’emparer de lui. En guise de réponse, il racla sa gorge et lui fit signe de la tête de le suivre. Dans la taverne, il ordonna à ses hommes de se préparer à partir. Aaren se dirigea vers le bar et demanda une bouteille de rhum qu’il paya d’une pièce d’argent. Puis la troupe du Crépusculaire s’en allèrent pour retourner sur le navire. Ils entonnèrent des chansons au milieu des ruelles, faisant ressortir des insultes du voisinage, mais ils s’en foutaient car ils étaient saouls. Le quartier maître souriait tout en buvant sa bouteille devant son équipage. Ce fut une soirée réussie.

Arrivé sur le Crépusculaire, Aaren laissa la troupe se disperser dans leur quartier, mais lui resta sur le pont. Il leva son nez vers le ciel et remarqua qu’il était dégagé de tous nuages, laissant apparaître les étoiles. C’était une nuit idéale pour les contempler. C’est pourquoi il laissa les hommes s’en aller après leur avoir souhaité une bonne nuit et monta sur le pont supérieur. Appuyé sur la rambarde, il contempla le ciel étoilé tout en buvant son rhum.

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Sujet: Re: a pirate's life for me~ Aaren Lun 18 Jan 2016 - 5:53

A pirate's life for me

And we don't give a damn when we drink our rhum
With the girls of Old Maui.

Soren suivit Aaren sans faire plus de remarques dans les couloirs de la taverne jusqu’à rejoindre les membres de l’équipage venus avec eux dont certains ne s’attendaient visiblement pas à ce que la soirée se termine à cet instant précis. Deux ou trois furent contraints de délaisser les prostituées venues s’installer sur leurs genoux et ils quittèrent la taverne tous ensemble, bien plus bruyants qu’à l’aller. Les chants de pirate n’étaient jamais les bienvenus dans les villages, autant pour le bruit fait à cette heure-ci de la nuit que par les superstitions demeurant dans les habitudes des habitants. Ils n’avaient que faire de leurs commentaires et de leurs injures, libres, comme toujours de faire ce qu’ils voulaient quand ils voulaient. Soren se chamailla avec l’un de ses camarades, tous deux s’amusaient à se bousculer jusqu’à ce qu’elle le fasse tomber dans la boue sous les éclats de rire de ses compagnons. Il lui prêta main forte tout de même pour se relever et le trajet fut tout aussi bruyant jusqu’à ce qu’ils atteignent la frégate.

Une bonne nuit de sommeil s’imposait, l’équipage dans la cale, les hamacs se balançaient doucement sur la douce ondée du port. Soren ne parvenait pas à se détendre malgré la fatigue, quelques pensées parasites ne le lâchaient pas. Il se remémorait ce qu’il avait entendu, toutes ses réflexions faites sur lui-même alors que jusque là il n’avait pas grandi dans ce doute là. Il repensait aussi à ce moment précis où il s’était demandé, où la curiosité s’était faite beaucoup trop importante pour détourner son regard du baiser qu’il avait envié malgré lui. Devait-il en ressentir une quelconque honte ? Allait-il continuer de vivre dans ce trouble entre ce qu’il était réellement et entre ce qu’on lui avait demandé d’être ? Soren se redressa dans son hamac, dérangé par les ronflements de ses voisins. Il fronça les sourcils et donna un coup à l’un d’entre eux qui ne fut pas perturbé le moins du monde. Comment voulez-vous dormir dans un vacarme pareil ? Soren enfila ses bottes, rentra sa chemise dans un large tissu qu’il utilisait pour ajuster à sa taille et quitta la cale.

En remontant sur le pont, il fut accueilli par un calme absolu seulement bercé par le vent qui s’engouffrait dans les cordages. Le pirate leva les yeux vers les étoiles. La nuit gisait, splendide. Une Vénus sans pudeur cambrait sa proue à la grande ourse. Lui restait candide face à tant de beauté, l'univers poursuivait sa course. Mais la mer et le vent détenaient le secret, il était là, rivé sur le pont. A châtrer les étoiles, à maudire les écueils, une bouteille de rhum blanc à la main. Aaren avait pour habitude de venir se détendre sous la voute céleste, elle l’y avait rencontré plusieurs fois. Etant plus jeune il lui avait appris à se guider avec celles-ci, lui donnant quelques noms pour les plus brillantes. Soren logea l’une de ses mèches brunes derrière ses oreilles, ce n’était pas dérageant de se présenter à lui non camouflé alors que l’on voyait clairement à cet instant qu’il s’agissait d’une femme puisque le quartier maitre savait ce qu’il était réellement. Alors il se dirigea vers lui, sans la moindre hésitation, ses pas se firent léger sur le bois jusqu’à ce qu’il arrive à sa hauteur et se joigne à lui en s’appuyant également sur la rambarde après lui avoir offert un fin sourire. Soren ne disait mot, se contenta d’observer le ciel durant de longues minutes sous la pression de la quiétude de l’océan. On humait bien ici cette odeur iodée particulière et familière, pour Soren cette odeur lui rappellerait toujours le jour où il avait atterri ici, il n’avait pas aimé cette odeur, il avait eu envie de vomir. Finalement elle lui était devenue familière, apaisante, car il avait trouvé sur le navire l’existence que lui avait offert Aaren. Préoccupé, Soren tenta tant bien que mal de ne pas laisser paraitre ses pensées. C’était gênant et en même temps il ne souhaitait pas continuer de nager en eaux troubles. Qu’adviendrait-il s’il lui en parlait ? Aaren pourrait sans doute flipper ?
Le moussaillon prit sur lui, inspira profondément et décroisa ses bras, raclant sa gorge avant de se lancer.

« Aaren, j’ai envie de m’arracher le cerveau, il m’est arrivé de penser des trucs bizarres ce soir. J’ai du mal à faire la part des choses j’dois dire en c’moment mais surtout voir ce monde c’était perturbant.»

Soren évitait de croiser le regard du quartier maitre, ploya le menton tout en prétextant observer l’une de ses bottes. Il lui demanderait sans doute de développer, alors il continua pour éviter d’y aller par quatre chemins et que la conversation devienne migraineuse.

« Tout à l’heure quand t’as embrassé cette nana, je me suis demandé quel effet cela faisait. » Fit-il en étouffant un rire, consterné par ses propres révélations.

Soren leva les yeux vers son mentor, se demandant s’il allait directement se foutre de sa gueule ou se montrer guide afin d’estomper ses troubles. Il lui avait bien conseillé d’essayer une fille, mais Aaren avait bien vu que ce n’était pas ce qu’il voulait pour combler cela.

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There is no dying without Glory. To Life, the Land, and to the BATTLE.
He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Un silence absolu régnait sur le navire, entouré du sombre manteau de la nuit. Seuls les glapissements de l’eau frappant la coque apportaient un apaisement supplémentaires. Le vent passait doucement dans les cordages du Crépusculaire, les faisant murmurer à l’oreille de son quartier maître. Tout semblait paisible aux alentours. C’est donc naturellement qu’Aaren s’appuya contre la rambarde et leva son nez pour contempler les astres. Le ciel était dégagé et peu de lumière venait perturber la visibilité. La longue trainée lactée traversait la voute céleste. Que c’était magnifique. Un soupire d’apaisement s’échappa des lèves du pirate. Mais son esprit ne se perdit pas dans d’immenses pensées philosophiques ; l’alcool avait déjà depuis bien longtemps pris le contrôle. Chancelant, le quartier maître approcha la bouteille de rhum près de ses lèvres et but de longues gorgées de ce liquide brun.

Son esprit était tellement pris par l’alcool qu’il n’entendit même pas les légers pas de Selen sur le pont. Elle s’était simplement installée à côté d’Aaren qui avait déjà du mal à tenir debout. La jeune femme ne disait rien. Son supérieur vacillait de droite à gauche malgré le fait qu’il tentait de maîtriser cette instabilité. Le mousse contemplait à son tour les étoiles et Aaren le voyait avec des yeux plissés car tout semblait tourner autour de lui. Elle semblait floue et éloignée de lui. Machinalement, sa main chercha le bois du Crépusculaire pour se raccrocher à la réalité. La fatigue le prenait et il avait de plus en plus de mal à garder ses yeux ouverts. C’est alors que le calme olympien fut totalement brisé.

« Aaren, j’ai envie de m’arracher le cerveau, il m’est arrivé de penser des trucs bizarres ce soir. J’ai du mal à faire la part des choses j’dois dire en c’moment mais surtout voir ce monde c’était perturbant. »

C’était comme si la foudre était venue le frapper pour le ramener à la vie réelle. Quelques instants plus tôt, il était parti dans son monde. Aaren cligna plusieurs fois des yeux, afin de réaliser ce que son mousse essayait de lui dire. Mais il semblait déconnecté.

« Tout à l’heure quand t’as embrassé cette nana, je me suis demandé quel effet cela faisait. »

Un silence s’installa à nouveau sur le navire. C’était le temps que l’information arrive jusqu’au cerveau du quartier maître. C’est alors qu’il eut un éclair de génie et, en un sursaut, il s’approcha de Selen. Ses mains allèrent encadrer délicatement les mâchoires du mousse et ses lèvres entrèrent en contact pour la première fois avec les siennes. Sans réfléchir vraiment à la situation, il fit ouvrir la bouche du travesti à l’aide de sa langue qui était allée rencontrer sa bouche. Cette dernière ne se gêna pas pour pénétrer celle de Selen et trouver la sienne pour une union. Après un long et intense échange, Aaren y mit fin et regarda son mousse. Il but à nouveau de son rhum avant de tourner les talons.

« Bon, moi j'vais dormir. » dit-il en lâchant un long et retentissant rot. «C'te soirée m’a épuisé. »

Et le quartier maître disparut dans sa cabine pour une longue nuit de sommeil.

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Sujet: Re: a pirate's life for me~ Aaren Jeu 10 Mar 2016 - 11:33

A pirate's life for me

And we don't give a damn when we drink our rhum
With the girls of Old Maui.

Selen déglutit en le voyant s’approcher dangereusement et poser ses mains sur son visage alors qu’elle venait tout juste d’évoquer les faits. Elle s’était attendue à tout sauf à ça et fut toujours aussi surprise de ressentir le contact de ses lèvres contre les siennes. Un puissant frisson traversa son échine, elle ne se fit pas prier et le laissa faire. C’était une douce chaleur qui l’avait alors envahie, son cœur s’emballait sous l’intensité de cet échange alors qu’elle avait longtemps cru que ces gestes là ne lui auraient jamais pu être adressés. Selen s’était accroché au bois de la rambarde, y enfonçant ses ongles comme pour le pas perdre pied, puis, à mesure qu’il approfondissait le baiser, Selen osa poser ses mains sur les poignets du quartier maitre pour lui sommer de ne pas s’arrêter. Au contraire, Selen se sentait s’embraser sous les effets de ce baiser, des sensations qu’elle n’avait jusque là jamais ressenties et s’attendait à ce qu’il cherche plus. La respiration haletante, elle fut ramenée à terre lorsqu’il mit fin au baiser et qu’il s’éloigna d’elle, détournant les talons en rotant. Il lui souhaita bonne nuit, coupant court à la bavure.
Il n’y aurait alors pas plus et elle fut laissée sur sa faim. Selen se mordit les lèvres, elle était déjà contente d’avoir eu réponse à ses questionnements mais à mesure qu’elle le regardait s’éloigner, elle se demandait si elle n’avait pas été trop loin. La travestie resta un moment sur le pont et finalement descendit dans la cale pour aller dormir.

Son hamac se balançait doucement, berçant son sommeil, cependant les ronflements de ses congénères ne l’aidaient pas à trouver la quiétude. Selen était déchirée de toutes parts, se maudissant de lui avoir demandé cela alors que désormais cet instant ne s’en allait plus de sa tête. Elle était frustrée de ne pas avoir eu plus alors qu’elle en mourrait d’envie. Elle s’endormi lorsqu’elle ne fut plus en mesure de lutter malgré les innombrables pensées lui traversant l’esprit. Au lendemain matin, les bruits de pas sur le bois la réveillèrent, comme d’habitude elle était toujours la dernière levée. La première pesée qui lui vint à l’esprit fut Aaren et ce qu’elle avait ressenti lorsqu’il l’avait embrassée. La jeune femme déglutit et se leva péniblement pour aller se rincer le visage dans un seau d’eau puis camoufla ses traits féminins avec une cire colorée de noir. Elle mangea un peu et monta sur le pont afin de prendre ses fonctions.

Elle se mêla très vite aux matelots, connaissant son travail, elle savait ce qu’elle devait faire désormais. Elle ne comptait plus les années de service, elle avait beaucoup changé de post et sur chacun d’entre eux elle s’était montrée efficace. Depuis quelques mois, on l’avait nommée dans le groupe de gabiers parce qu’elle était agile et qu’elle savait grimper rapidement sur les mats. C‘est ce qu’elle fit en premier d’ailleurs alors qu’il y avait besoin d’aide pour desserrer les voiles. Elle veilla à ce que son chapeau soit bien enfoncé sur sa tête alors qu’il dissimulait ses cheveux qui avaient poussés. Elle ne prenait plus la peine de les couper et préférait les attacher pour ensuite les cacher. Une fois sur le mat et après avoir salué ses collègues gabiers. Elle aida à dénouer les cordages de la grand voile puis grimpa jusqu’au perroquet pour les ajuster afin de permettre au navire d’aller à la vitesse demandée. Ceci fait d’en haut on pouvait rapidement ressentir les effets d’une voile déployée et affalée, c’était presque immédiat et alors elle avait dû s’accrocher.
Jusque là, tout allait bien, mais c’était sans compter un regard vers le bas qui lui fit remarquer la silhouette d’Aaren. Alors tout lui revint en tête, du début de la journée jusqu’à la fin, Selen était déconcentrée et enchaina les erreurs. Elle manqua même de tomber du mat en oubliant de se tenir et fut rattrapée in extremis par un autre pirate. Le gabier en chef lui ordonna de descendre, visiblement consterné. S’en suivit bien évidemment les reproches les plus faciles à faire dans sa situation, à dire qu’une femme n’avait rien à faire là. Selen passa la plupart de son temps à briquer le pont et lorsqu’elle était relevé de ses punitions elle demeurait sur le pont afin de s’occuper des cordages des mats et des voiles pour les épauler. La jeune femme haïssait cette sensation de faiblesse. Les attaques contre les navires Gondoriens étaient les seuls événements qui la ramenaient à la réalité. Elle savait l’importance de ces abordages et alors elle se montrait toujours aussi redoutable dans le combat sans pour autant pouvoir occulter complètement ces idées là. Par chance, car si elle s’était montrée distraite en combat, Brennan se serait sans doute débarrassé d’elle.

Un mois durant dès qu’elle s’adressait à Aaren elle donnait l’air d’être irritée. Et lorsqu’ils se retrouvaient tous les deux pour boire, elle mourrait d’envie de recommencer. Elle n’essayait pas de le séduire pour arriver à ses fins, de toute façon elle ne savait même pas le faire, elle se demandait s’il ressentait la tension qui la parcourait encore. Une mission les attendait bientôt, elle espérait comme toujours être à la hauteur, le capitaine comptait surement sur cette opportunité pour voir si elle avait pu se focaliser de nouveau sur ce qui était important.

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There is no dying without Glory. To Life, the Land, and to the BATTLE.
He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Un mois s’était déjà écoulé depuis l’échange qui s’était produit entre Soren et Aaren. Ce dernier s’était rentré dans ses quartiers pour dormir comme une souche, emporté par l’alcool qu’il avait bu ce soir là. Au lendemain, c’était comme si ce baiser ne s’était jamais produit. Son comportement n’avait pas changé par rapport au marin et Aaren continuait de donner ses ordres normalement. Il n’en avait plus parlé et ne lui avait plus jamais donné l’occasion de recommencer l’expérience. En fait, le quartier maître n’y pensait tout simplement plus. Le temps se déroulait normalement pour lui entre les pillages, les tavernes et les passages aux bordels.

Un jour, le capitaine du Crépusculaire avait demandé à son fils de le rejoindre dans sa cabine pour lui confier une mission importante. Ce dernier voulait qu’Aaren aille enterrer son nouveau coffre sur une île déserte en compagnie de Soren. C’était avec diligence qu’il accepté cette tâche. Quelques jours plus tard ils se retrouvèrent à bord d’une chaloupe avec l’énorme coffre à bord.

Le ciel était dégagé et pas un seul nuage ne venait perturber la bleuté de la voûte. Le soleil était haut dans le ciel quand ils s’éloignèrent du Crépusculaire. Le navire s’était arrêté à bonne distance de l’île, ne pouvant avancer plus à cause de la lagune. Directement, Aaren s’empara des rames de la chaloupe et se mit en action. Les seuls mots qu’il prononça durant ce petit voyage c’était comment leur mission aller se dérouler ; à savoir aller sur l’île, creuser, enterrer le trésor et repartir. Cela faisait désormais deux heures que le quartier maître ramait sous les rayons du soleil qui les brulaient. La chaleur était si grande qu’elle força Aaren à retirer son manteau avant de poursuivre l’effort. Ils arrivèrent aux abords de l’île quand un immense nuage noir les prit soudain. La mer gronda et s’éleva rapidement, ballotant la chaloupe dans tous les sens. L’orage tonnait au loin en des flashes de lumière. Le Crépusculaire s’était éloigné, également pris par la tempête. Les deux marins étaient désormais à la merci des éléments. La pluie s’abattait sur eux alors qu’Aaren tentait de maintenir l’embarcation stable. Mais c’était peine perdue. Cette dernière s’écrasa contre les rochers, se brisant en mille morceaux et projetant ses deux passagers dans l’eau. Le trésor coula par les fonds. Le quartier maître allait connaître le même sort, car il ne savait pas nager. L’eau commençait déjà à envahir ses poumons. Il ne parvenait plus à lutter contre le courant qui tentait de l’entrainer par le fond. C’est alors qu’il perdit connaissance.

Quand il ouvrit les yeux, il cracha de l’eau dont le sel lui brulait la gorge et vit qu’il était sur la plage, Soren à ses côtés. Il avait certainement dû le sauver de la noyade. L’eau continuait de sortir de sa bouche alors qu’il reprenait ses esprit et tentait de se mettre assis. La tempête ne s’était pas calmée et la pluie continuait de s’abattre. Aaren laissa son regard sur l’océan en pensant au trésor.

« Au moins il est bien caché là où il est. » cria-t-il pour se faire entendre à travers les bruits de l’ouragan.

Il se mit alors debout et se dirigea vers la forêt afin de trouver abris sous les arbres. Ils y restèrent à l’orée, car il était trop dangereux de s’y enfoncer avec une si mauvaise vision de l’environnement ; tout était sombre. Ils restèrent assis à attendre une accalmie qui arriva plusieurs heures plus tard.

La tempête s’éloigna, mais, de son expérience, Aaren savait très bien qu’elle reviendrait certainement. Il s’en voulait de ne pas avoir repéré les signes avant coureur – personne ne l’a pu. Mais il devait faire avec désormais… il ne pouvait plus rien y changer. Il ordonna à Soren de trouver du bois sec – si cela était encore possible ou du moins d’en mettre dans un endroit sec pour un feu – tandis qu’il s’aventurerait dans la jungle à la recherche d’eau douce et ainsi ramener quelques gibiers pour le repas.

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Sujet: Re: a pirate's life for me~ Aaren Dim 27 Mar 2016 - 14:27

A pirate's life for me

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Embarqués dans une chaloupe, un coffre lourd à livrer, Aaren et Soren s’éloignèrent du navire, ramant tous deux pour transporter ce poids important. Dans un silence, sous le soleil de plomb, on n’entendait que les pales des rames effleurer la surface. Soren avait chaud mais ne quitta pas sa veste, par ce même réflexe de conserver son allure la plus masculine possible. Ses bras brulaient sous l’effort mais ne lâcha pas la prise. C’est alors que le navire au loin s’estompa par une légère brume. Soren leva le nez vers le ciel pour s’apercevoir que la clarté du ciel laissait peu à peu place à l’obscurité d’épais nuages menaçants. Une tempête arrivait, poussant le crépusculaire à s’éloigner de la baie. Quand aux deux pirates ils étaient désormais dans le doute et se demandaient s’ils allaient pouvoir atteindre la rive avant de se faire emporter par les eaux. Les vagues se firent plus rondes, plus agressives, et déroulèrent à une vitesse plus importante. Soren redoubla d’effort afin de leur permettre de maintenir un certain contrôle sur leur navigation mais très vite la chaloupe prit l’eau lorsque la pluie se déclara. Soren lâcha les rames à un moment donné pour prendre le seau et extraire l’eau qui les rendait trop lourd en la jettant par-dessus-bord.

« Ca va pas tenir !!!! » Hurla Soren à travers le vent.

L’accident arriva à la rencontre de rochers. Soren se retrouva sans s’y attendre englouti par les eaux. Elle vit le coffre s’enfoncer dans la noirceur des eaux, puis trouva Aaren après avoir nagé à contre courant, elle quitta son manteau pour aller plus vite dans le but de sauver Aaren. Elle l’attrapa par le poignet et continua de nager pour atteindre la surface. Malheureusement la pression due à la tempête la poussait vers le fond et la jeune femme fut à bout de souffle au moment où elle pu remonter à la surface. Elle aida Aaren à refaire surface et vit qu’il était inconscient, ce qui était problématique avec la violence des eaux. Mais la jeune femme n’abandonna pas et passa l’un de ses bras sous les bras du pirate pour le maintenir la tête hors de l’eau et compta sur la force de ses jambes pour avancer. Toussant, épuisée, le moussaillon continua de se diriger vers la plage pour qu’ils soient hors de danger.

Lorsque l’eau fut suffisamment basse, Soren se leva, appuyant ses pieds dans le sable tout en tentant tant bien que mal de tirer Aaren hors de l’eau. A cause de la violence des vagues, la jeune femme mit un certain temps à pouvoir le tirer sur la plage mais une fois hors de danger, la jeune femme s’agenouilla aux côtés d’Aaren, ayant d’abord l’intention de vérifier qu’il était vivant avant de penser à s’écrouler et reprendre son souffle. C’est à ce moment là qu’il reprit connaissance, recrachant l’eau accumulée dans les poumons. Soren fut rassurée de voir qu’il était vivant et qu’il avait réussi à le sauver sans plus de dégâts. Elle acquiesça aux dires du quartier maitre, au fond de l’eau il ne serait jamais découvert mais s’il leur fallait aller le chercher, la météo pour le moment ne leur permettait pas. La pluie était si violente qu’elle donnait l’impression que le corps était piqué par mille fines lames. Soren se leva, abandonna son unique botte sur la plage et croisa les bras pour se réchauffer. Avec le naufrage, il ne lui restait plus que sa blouse et son pantalon, le reste et surtout ses armes, s’étaient faits emportés par les vagues déferlantes. Ce n’était plus un travesti mais bel et bien une femme car elle ne pouvait dissimuler sa nature de femme et cela la dérangeait à priori.

Ils marchèrent le temps de se mettre à l’abri, restant à l’orée de l’épaisse forêt tropicale qui couvrait la majeure partie de l’île. Le vent soufflait, si fort que même au travers des arbres il arrivait à leur arracher de lourds frissons. Ils demeurèrent ainsi, Soren s’était assis, recroquevillé pour ne pas attraper froid le temps que la tempête passe. Elle s’éloigna au bout de quelques heures qui furent beaucoup trop longues à son gout. Avec cela ils n’étaient pas prêts de retourner sur le navire puisque l’océan dans cette région devait être déchainé. Le temps qu’ils s’éloignent, qu’ils reviennent les chercher, il pouvait bien se passer plusieurs semaines. L’idée même de pourrir ici ne l’enchantait pas, néanmoins il leur fallait survivre.

Aaren se leva le premier, lui ordonna d’aller chercher du bois. Soren tremblait de froid mais surtout d’angoisse car elle n’avait jamais été confronté à telle situation et ne voyait pas les prochains jours d’un regard optimiste. Ils allaient sans doute connaitre la faim, ce ne serait qu’une question de temps avant qu’ils ne se fassent attaquer par des bêtes sauvages où que l’un d’entre eux attrape la fièvre. Néanmoins, voir le quartier maître s’activer de son côté la motiva quelque peu à faire de même, suivant toujours son modèle. Elle se leva, constatant que ses vêtements étaient pratiquement secs et se mit donc en quête de trouver du bois sec.

Soren s’éloigna progressivement, soulevant les arbustes, les buissons à la recherche de quoi nourrir un feu. Un point positif de cette dense forêt était que la pluie n’était pas parvenue à s’infiltrer partout. Alors elle mit la main sur de grosses branches qu’elle arracha sans ménagement avec quelques brindilles pour le départ de feu. Elle fit plusieurs allées et venues entre leur point d’ancrage et ses petites expéditions jusqu’à cents mètres plus loin. Elle trouva aussi des fruits, de quoi les nourrir dans le cas où la chasse ne marcherait pas pour Aaren. C’était étrange de se retrouver sur terre mais plus elle y était plus elle se sentait oppressée par ces arbres immenses qui les enfermaient.
Soren revint d’un dernier aller et prit place sur le sol afin de déshabiller les grosses branches de leurs feuillages et s’en servir pour faire du feu. Elle ne savait pas allumer un feu, n’ayant jamais eu besoin de le faire et ayant toujours eu à disposition des torches enflammées. Elle laissait le bon soin à Aaren de le lui apprendre une fois revenu de son expédition. En attendant, elle entreprit de tailler en pointe à l’aide d’un petit couteau qu’elle avait réussi à conserver deux troncs droits qu’elle avait pris d’un arbuste dans le but de leur confectionner des armes. C’était primitif mais les lieux étaient sans doute hostiles et il était hors de question de faire un séjour ici sans avoir de quoi se protéger. Ces lances leur seraient également utiles au moment où ils voudraient chasser de plus gros gibiers.

Au bout d’un instant, la silhouette d’Aaren se dessina entre deux arbres, attirant l’attention de la jeune femme qui observa ce qu’il avait ramené. Elle ne perdit pas de temps pour lui faire part des premières réflexions qu’elle avait eues lors du naufrage et qui concernaient le coffre. Soren ignorait si Aaren le préférait hors de l’eau, dans ce cas là, il restait une chance de l’en sortir à condition d’agir vite avant qu’il se fasse recouvrir de sable.

« Le naufrage a pas eu lieu trop loin, si on veut quand même récupérer le coffre, je pourrais y aller. Il nous faudra juste trouver de quoi fabriquer une corde. »

En ce qui concernait le reste, elle ignorait l’expérience d’Aaren et sa capacité à survivre en milieu hostile sans avoir portée de main les outils nécessaires et basiques. Non pas qu’elle n’avait pas confiance en lui, mais elle avait besoin de savoir si elle pouvait compter sur ses leçons plutôt que de tout découvrir par elle-même. Elle savait chasser, ayant accompagné les boucaniers sur terre à plusieurs reprises pour apprendre ainsi que tout pirate doit savoir le faire. Pour le reste, elle ignorait tout.

« Ca t’es d’jà arrivé ce genre d’emmerdes ? »

Les alentours étaient calmes, le temps se ferait bien plus clément pour le reste de la journée et de la nuit. Après un bon repas englouti, elle aurait juste envie de dormir.

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There is no dying without Glory. To Life, the Land, and to the BATTLE.
He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Les nuages se dégagèrent finalement et une éclaircie clémente apparut au travers de cette épaisse couche grise. Un moment opportun que les pirates ne devaient pas laisser passer. C’est pour cette raison que le quartier maître du Crépusculaire s’était levé et avait donné ses ordres à Soren pour aller chercher de quoi faire du feu. Lorsqu’il avait posé ses yeux sur son mousse, Aaren avait pu apercevoir ses traits féminins, ce qui le déstabilisa légèrement. Mais il devait garder son calme et y penser le moins possible pour ne pas déraper. Surtout qu’il s’agissait de la fillette qu’il avait sauvée il y a une dizaine d’année. Le pirate s’éloigna le plus rapidement possible, se forçant à couper toute envie qu’elle pouvait commencer à lui insuffler. Il s’enfonça à travers la végétation dense de la jungle, s’aidant de son sabre pour faciliter son avancée. La marche était difficile. Il faisait humide et chaud et la plupart des plantes et insectes à cet endroit étaient prédisposés à tuer. Une seule égratignure et l’infection était inévitable. C’est pour cette raison qu’Aaren avait remis sa veste, malgré l’eau salée qui lui brulait la peau. Après de longues minutes voire heure à évoluer dans cette jungle, le pirate déboucha finalement sur une clairière où coulait une cascade dans un petit lac. Vérifiant qu’il n’y avait rien à craindre et qu’il avait fond, l’homme plongea tête la première dans l’eau vive et fraiche. Il se laissa laver sous la cascade dont il but l’eau jusqu’à ce que sa soif s’en soit allée.

Quand sa condition fut améliorée, Aaren commença à installer des pièges autour du point d’eau, lieu de rendez-vous des animaux pour boire. Il avait appris cet art dans une des tribus qu’il avait côtoyé : d’une branche d’arbre brun, il entailla l’écorce afin d’en faire de fines lamelles qui avaient presque la souplesse d’une corde. Il fit des boucles à leur bout et, à l’aide d’un bâton qui servait d’appui, il installa les pièges. Si un animal avait la mal chance de se prendre la pate dedans, il se retrouverait enfermé sans pouvoir espérer s’en sortir. Il cueillit ensuite des noix de coco dont il perça un trou et qu’il but le jus qui lui donnerait l’énergie qui lui serait nécessaire pour le retour. Dans ses tribus, c’était une leçon qu’il avait apprise : chaque chose pouvant être bénéfique pour le corps il fallait les prendre, même si l’on n’avait pas faim ni soif à ce moment. Le pirate en découpa même une entière qu’il mangea la chaire. Il se fabriqua un filet sommaire à l’aide de liane et remplit les noix de coco d’eau douce qu’il reboucha à l’aide d’herbe. Il en ramena également des non percées pour le repas du soir, car il était certain qu’il reviendrait bredouille de la chasse, car les animaux s’étaient certainement cachés de la tempête. L’homme pouvait se passer de nourriture pour quelques jours, mais certainement pas d’eau.

Il revint sur ses pas en retrouvant le chemin qu’il avait fabriqué de son sabre et parvint plus rapidement sur la plage où Soren l’attendait. Aaren lui donna une noix pour que le mousse puisse épancher sa soif et il lui dit qu’il avait trouvé un petit lac plus loin et qu’il lui suffirait de suivre le chemin. Son regard se posa alors sur le bois qu’il avait ramené. Sans regarder la jeune femme, il se mit à genou sur le sable et creusa légèrement avant d’y déposer quelques pierres plates. Il déposa le bois ainsi que des herbes sèches puis il s’empara d’un bâton qu’il frictionna entre ses mains afin de frotter le bois pour faire chauffer la paille. Après de longues minutes d’essai et ses mains douloureuses, il aperçut soudain une ligne de fumée, sans s’arrêter, il se mit à souffler sur la source de cette fumée. Puis la flamme jaillit. Il s’empressa de faire s’enflammer le reste de la paille ainsi que le bois. Une énorme fumée noir jaillit et manqua de l’étouffer, mais il n’était pas à son premier feu. Finalement, la chaleur se dégagea et il ne risquerait pas d’avoir froid cette nuit. Puis, à l’aide de Soren, le pirate battit un abri ainsi que des hamacs pour les protéger des animaux rampants.

Une fois cette tâche terminée, Aaren s’octroya une petite pause en s’asseyant sur le sable. C’est alors que son mousse lui parla du trésor. Il se disait qu’à cet endroit au moins personne ne le retrouverait… mais c’était bien cela le problème. Lorsqu’il aurait pris la place de son père en tant que Capitaine une fois qu’il l’aura fait assassiner, il devrait être en mesure de retrouver ce trésor.

« Je m’occupe de la corde et tu t’occupes de plonger. »

De la même manière qu’il avait fabriqué les pièges, il s’empara de branches qu’il trancha dans la longueur. Bien évidemment elles étaient plus longues et plus solides ; il le fallait si Aaren voulait revoir son mousse sortir vivant de l’océan. Le quartier maître entoura les hanches de Soren à l’aide de la corde qu’il attacha également à un arbre afin d’évité qu’il ne s’éloigne trop.

« Oui, mais je n’étais resté que trois jours. Avec cette tempête, je doute que nous ayons cette chance. »

C’est en se penchant qu’il aperçut le décolleté de la jeune femme, juste l’ombre d’un sein. Fermant les yeux et prenant une profonde inspiration, il lui souhaita bonne chance avant de lui donner l’autre corde qui lui servirait à attacher le coffre. Puis il s’installa sur la plage la regardant s’éloigner et disparaître dans l’eau. Aaren gardait toujours une main sur la corde au cas où quelque chose se passerait mal.

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Aaren s’était empressé de faire un feu, les flammes jaillissantes réchauffèrent vite Soren qui commençait à claquer des dents sous le froid. Il ne lui était resté que très peu de vêtements et il risquait d’attraper vite un rhume s’il ne prenait pas garde à rester le plus possible près d’une source de chaleur. Le quartier maitre sembla d’accord avec l’idée du mousse quand au sort du coffre. Puisqu’il savait nager, autant en profiter avant que celui-ci ne se fasse engloutir par le sable. Tout en mangeant sa noix de coco après en avoir bu le lait, il le vit confectionner deux cordes dont il observa la technique avec attention dans le cas où il soit un jour dans le besoin d’en faire à son tour. Soren se leva ensuite, écoutant Aaren lui dire que ce genre de situation lui était déjà arrivé mais qu’il n’était pas resté très longtemps. Au moins il avait les bases pour survivre en milieu hostile, ce qui le rassurait déjà pas mal. Au moins ils ne seraient pas à la merci de la nature.

Puisque la tempête n’était plus et que l’océan s’était soudainement calmé, le moment était propice à effectuer la mission de récupération. Soren se laissa faire, tandis qu’Aaren passait une corde à sa taille dans le cas où il se fasse emporter par un courant marin. L’autre corde lui servirait pour l’attacher au coffre afin qu’ils puissent le tirer jusqu’à la rive. Fin prêt, le mousse adressa un dernier signe à son supérieur avant de se diriger vers la plage. Les vagues l’engloutirent bien vite, l’eau montante sur son corps lui glaçait le sang mais il devait rester fort et courageux. Il plongea puis nagea jusque vers l’endroit où ils avaient perdu le coffre. Puisque ses souvenirs étaient encore frais, il ne lui avait pas été trop difficile de le repérer. Les rouleaux des vagues avaient déjà recouvert le couvercle du coffre de sable, autour de celui-ci il y avait quelques débris de leur barque. Soren remonta à la surface afin de remplir ses poumons d’air avant de replonger. Il nagea sur quelques mètres avant d’atteindre le fond puis noua solidement le coffre avec la corde. En tirant quelques coups secs dessus, Aaren de l’autre côté verrait qu’il pourrait commencer à tirer. Une fois qu’il senti le coffre se mouvoir, le mousse souleva le coffre de l’autre côté. Dans l’eau ce n’était pas chose aisé mais au moins cela permettait de balancer avec la pression de l’eau et faciliter le travail au quartier maitre sur la rive. Le jeune mousse remonta pour reprendre de l’air et replongea à plusieurs reprises avant que l’eau se fasse moins imposante dans leur entreprise. Jusqu’à ce qu’il finisse par avoir pied, Aaren le rejoignit et l’aida à porter le coffre en tenant une poignée chacun de leur côté.

Essoufflé mais tenant bon, le jeune pirate aida Aaren à ramener le coffre jusque vers leur campement. Ils le déposèrent, Soren en profita pour retirer ses cheveux qui s’étaient plaqué sur son visage. Ses vêtements aussi étaient complètement imbibés d’eau et suivaient avec intimité les courbures de son corps. Elle avait vu Aaren loucher sur sa poitrine plus tôt, elle se demandait si cela le troublait ou si même avec ça il continuerait de le traiter comme un homme. Selen descendit le regard sur son propre torse, tirant sur sa chemise pour décoller le tissu. Elle adressa un long regard à Aaren dans un lourd silence avant d'étirer un fin sourire alors qu'elle venait de terminer d'essorer ses cheveux. Puis, elle alla s’asseoir près du feu pour se réchauffer.

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He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Tenant fermement les cordages, Aaren pouvait sentir qu’à l’autre bout on tirait dessus. Au moins il savait que son mousse faisait tout pour accomplir sa tâche. C’est alors qu’il aperçut Soren remonter à la surface pour reprendre son souffle. C’était une tâche bien difficile, surtout que l’océan était tout de même agité. Il vit soudain le mousse se rapprocher de plus en plus de la rive. Il devait avoir pied, ce qui était un bon signe pour le quartier maître qui ne savait pas nager. Il s’élança dans l’eau jusqu’à ce qu’elle atteigne sa taille. Le pirate veillait à ne pas tomber, malgré la force des vagues. Il attrapa une poignée du coffre et tira de toutes ses forces. Soren devait être épuisé, surtout qu’il n’avait pas la même force qu’un homme. Ils déposèrent le trésor sur le sable, fatigués de leurs efforts. Aaren détacha la corde qui l’avait entouré et posa soudainement ses yeux sur Selen. Ses vêtements trempés étaient plaqués sur son corps dont il découvrit les courbes harmonieuses. Un désir s’empara de lui et plus particulièrement lui serra en dessous de sa ceinture. Volontaire ou non, la pirate tira sur sa chemise, laissant toute l’imagination du quartier maître vaquer en se demandant comment son corps était constitué sous cette chemise. Si sa peau était douce, le goût de cette dernière, si ses caresses rendraient ses seins fermes, les cris de jouissance qu’elle pourrait laisser échapper. Son sourire le déstabilisa et Aaren préféra détourner le regard.

Il avait du mal à déglutir et préféra laisser la pirate seule un instant en lui disant qu’il reviendrait. Le jeune homme s’éloigna quelque peu dans la forêt. Son cœur battait fort dans sa poitrine, alors qu’il avait ce nouveau désir qui lui tiraillait les entrailles. Il fallait dire que sur le navire, après des semaines en mer, il n’avait pas l’occasion d’assouvir ses désirs de luxure par manque de femmes. Aaren ne s’était jamais posé la question concernant Soren. Pour lui, sous ses déguisements, il était un homme. Mais à le voir ainsi, ses courbes féminines et sans son maquillage, il se retrouvait devant une femme qui nourrissait toutes ses envies étouffées depuis des mois. Appuyé contre un arbre, Aaren tentait de soulager sa frustration.

Après de longues minutes, il laissa sa semence derrière lui avant de retourner au campement. Sans accorder aucun regard à Selen – il luttait contre ce désir qu’il ne voulait pas assouvi car il avait un certain respect pour elle – et s’assit sur son hamac, contemplant la mer et le soleil qui se couchait petit à petit. Puis ses yeux se posèrent sur le coffre.

« On l’enterrera demain. Toute manière personne viendra le voler sur cette maudite île. »

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Selen s’était appuyée contre le tronc d’un arbre, à moitié avachie alors qu’elle profitait encore de la chaleur du feu. Elle releva ses cheveux, les réunissant pour faire une queue de cheval afin qu’ils ne la dérangent pas. Cela dévoilait aussi cette ligne partant de ses épaules et dessinant gracieusement son cou. Elle avait bien vu qu’elle n’avait pas laissé Aaren indifférent et se demandait à quoi il pouvait bien penser. C’était comme s’il ne s’était jamais douté que la fillette qu’il avait recueillie s’était métamorphosée et arborait des courbures féminines dont on n’avait pas le moindre doute. La jeune femme n’était pas à l’aise avec son corps mais savoir qu’elle était désirée lui donnait cet espoir qu’un jour elle puisse se réconcilier avec elle-même et ne plus se maudire d’avoir de telles formes qu’elle se devait de cacher chaque jour. Selen hocha la tête avec approbation lorsqu’Aaren perché dans son hamac déclara qu’ils l’enterreraient au lendemain. Elle lui faisait confiance pour cela, c’était à lui de décider après tout puisqu’il était le quartier maitre.
Ainsi la jeune femme se leva pour aller se poser sur un tas de feuilles improvisant un lit afin de ne pas respirer le sable durant la nuit quitte à s’étouffer. Elle s’endormi paisiblement, éreintée par les efforts physiques qu’elle avait dû faire pour remonter ce coffre. Maintenant qu’il était de nouveau sur terre, elle pouvait dormir sur ses deux oreilles. Et puisqu’elle avait le sommeil lourd, celui-ci arriva très vite. Elle avait cette faculté d’avoir un bon sommeil réparateur quel que soit l’endroit. Son sommeil fut profond, elle ne se souviendrait probablement pas de ses rêves mais comme à leur habitude ils étaient hantés par Aaren et son état d’esprit du moment.

Au lendemain, lorsqu’ils furent tous deux réveillés, Selen ajouta du bois dans le feu pour le nourrir et mangea quelques baies qu’elle avait trouvées la veille en en donnant à son quartier maitre. Ils ne perdirent ensuite pas de temps pour aller enterrer le coffre, portant ce dernier de chaque côté, ils s’enfoncèrent légèrement et Aaren trouva un coin parfait où enterrer le trésor. Puisqu’ils n’avaient pas de pelle, ils creusèrent à mains nues, se relayant ou creusant en même temps. Le soleil était au beau fixe, il n’y avait pas le moindre vent et la chaleur chauffait le sable. Selen s’en alla quelques minutes pour aller leur chercher de l’eau, et ils creusèrent de longues heures durant jusqu’à ce qu’il jugea que le trou était suffisamment profond pour y loger le coffre. Ils l’engloutirent de sable, ni vu ni connu, ils seraient les seuls à savoir l’emplacement exact de ce trésor contenant d’immenses richesses.

Selen laissa ensuite Aaren pour aller chasser alors qu’i ferait peut être de même de son côté. Elle ramena des fruits et un cochon sauvage, couverte de sang en revenant au petit campement qu’ils avaient établi. La jeune femme profita d’être revenue avant Aaren pour partir se baigner et laver ses vêtements. Elle trouva un point d’eau nourrit par une cascade, retira ses vêtements après s’être immergée dans l’eau et frotta ses vêtements du mieux qu’elle pouvait après s’être dévêtue. Il restait des traces, mais au moins ça ne sentirait pas le sang. Selen les étendit sur une branche et retourna dans l’eau, nageant jusqu’à la cascade pour s’y mettre en dessous. Elle appréciait particulièrement les chutes d’eau sur sa peau pour dénouer les tensions de ses muscles.

Après quelques minutes privilégiées de détente, elle revint sur la rive, ses vêtements étaient quasi secs puisqu’elle els avait bien essorés, bien secoués et qu’avec la chaleur du soleil ça accélérait le processus. La jeune femme enfila son pantalon et passa sa chemise tout en revenant vers le campement. Aaren était là, elle étira un sourire avant de s’asseoir en tailleur près du feu.

« T’as fait de belles trouvailles ? » Demanda t-elle tout en dépeçant l’animal qu’elle venait de tuer.

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He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• La nuit commençait doucement à tomber lorsque Selen décida d’aller se coucher. Très vite le sommeil l’emporta, laissant Aaren seul avec ses pensées. Il ne pouvait s’empêcher de laisser son regard parcourir le corps de la jeune femme et d’éprouver un désir toujours plus puissant qui le submergeait de toutes parts. Il se devait de résister. Ce n’était pas une femme. Il devait se le répéter et il avait bien trop de respect pour elle pour oser poser ses mains sur elle. Encore quelques jours et le Crépusculaire montrerait certainement ses voiles à l’horizon. Du moins, c’était ce qu’il espérait. Il se tourna afin de ne plus la voir, mais ses rêves furent hantés par sa vision. Une vision idyllique où il la prenait sur le sable, lui arrachant des plaintes de plaisir. Ses mains sur ses hanches, son bassin faisait des vas et viens à n’en plus finir. Il était clairement en manque. Si la nature n’avait pas fait qu’Aaren verrait ses courbes, jamais il n’aurait éprouvé autant de désir pour elle. L’homme se réveilla d’ailleurs au milieu de la nuit. Ne tenant plus, il s’approcha à pas feutré vers la pirate, sachant parfaitement qu’elle avait le sommeil lourd. Il lui avait trop souvent reproché cela, lui rappelant que quelqu’un pouvait la tuer durant son sommeil, mais il fut bien content à cette occasion qu’elle ne se réveille pas. Le quartier maître s’allongea dans son dos, se rapprochant de plus en plus. Ses doigts effleurèrent la ligne de ses courbes jusqu’à aller caresser un de ses seins. Son visage alla trouver une place au creux de son cou afin de humer son parfum dans ses cheveux. Mais un spasme le fit revenir à la réalité et il se dégagea rapidement, comme s’il reprenait ses esprits. Encore une fois, il retourna dans son hamac où il épancha son désir.

Au lendemain, Aaren ordonna à Soren de l’aider à porter le coffre. Il avait trouvé l’endroit idéal pour cela. Une fois que cette tâche difficile fut terminée, le quartier maître s’en alla dans la forêt pour retrouver ses pièges. Pour la plupart il s’agissait de rongeur, mais quelques uns avaient des proies plus grandes comme une petite biche et des lapins. À l’aide de son couteau, il acheva les animaux et les transporta vers le campement. En chemin, il croisa le point d’eau qu’il avait indiqué à Selen. C’est alors qu’il vit cette dernière se baigner dans cette eau claire. Elle était nue. D’un réflexe, Aaren se cacha dans les buissons et observa la scène. Il déglutit en découvrant alors son corps si désirable. Elle ressemblait à une sirène. Le pirate avait de la peine à déglutir tant son envie de la posséder se faisait grand. À contre cœur, il se détacha de ce spectacle et s’en alla discrètement au campement.

Assis près du feu, il commença à dépecer les bêtes afin de les débarrasser des parasites lorsque Selen refit son apparition. Elle lui souriait. Pourquoi ? D’habitude elle ne faisait jamais cela. Son comportement était étrange. Ou alors c’était lui qui devenait fou. Il montra ses trouvailles à la pirate, sans chercher à croiser son regard, même si en se penchant il put apercevoir l’intérieur de sa chemise. C’était difficile pour lui, vraiment. Quoi qu’il en soit, il accrocha la viande à l’abri afin de les mettre hors de portée d’autres bêtes et s’occupa du cochon sauvage que Selen avait apporté. Ce soir là le repas fut meilleur que celui de la veille qui s’était composé de fruits. Et juste avant d’enterrer le trésor, Aaren l’avait ouvert, certain de trouver quelques bouteilles de rhum. Et, en effet, il y en avait six, car il savait que son père était un grand amateur de cette boisson et qu’elle vieillissait très bien. Il s’empara d’une et la but à longue gorgée comme s’il cherchait à taire son envie.

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Ils avaient préparé la viande en silence, Selen avait discrètement remonté les pans de sa chemise qui dévoilait insolemment ses courbures lorsque ses gestes étaient trop brusques. Aaren était silencieux, visiblement préoccupé. Il n’était pas quelqu’un qui parlait beaucoup à l’accoutumée mais le connaissait suffisamment pour reconnaitre qu’il avait l’esprit occupé. Etait-ce leur situation ? Ou peut être à cause d’elle ? Le troublait elle tant que ça ? La jeune femme ne put s’empêcher de ressentir une certaine fierté de le mettre à ce point dans l’embarras. Selen prit ses cheveux pour les réunir d’un côté, essuyant du dos de sa main son front qui s’était fait transpirant sous les efforts pour préparer la viande.

Ils mangèrent en silence, le repas fut bine plus appréciable et Selen était contente de pouvoir enfin manger quelque chose de consistant et qui ne lui donnerait pas faim deux heures après. Elle remonta les manches de sa chemise pour manger, se régalant. Ce n’était pas la cuisine du coq du navire, mais ça avait le mérite d’avoir du gout et amplement suffisant pour la situation dans laquelle ils étaient. De plus, ils avaient du rhum, ce qui était bien entendu le bienvenu. Selen s’empara de la bouteille que tenait Aaren lorsque celui-ci eu fini de boire alors qu’elle était assise près de lui. Une goute vint à s’échapper de ses commissures, dévalant depuis le coin de sa bouche jusqu’à son cou pour aller s’enfuir discrètement sous sa chemise entre les courbures de sa poitrine. Elle essuya sa bouche rosie par le goulot d’un revers de main et termina son repas dans le même silence.

Ils continuèrent de boire, Selen tenta de temps à autres de le lancer sur une conversation d’abord à propos de leur campement en lui proposant qu’ils se construisent un véritable abri avec des troncs.

« J’ai froid la nuit, au moins avec ce cabanon on pourrait éviter la fièvre en se tenant chaud. »

Selen étira un sourire en coin, elle n’aimait pas le voir ainsi crispé quelle que soit la raison. La jeune femme se leva et alla se poster dans le dos du quartier maitre. Il lui était déjà arrivé de lui masser les épaules quand il faisait des faux mouvements en combat, la jeune femme manipula sa peau avec délicatesse entre ses doigts et son pouce. Quelques longues minutes durant elle tenta de dénouer les nœuds puis appuya son torse sur son dos, passant sa tête par-dessus son épaule afin de lui parler.

« T’es complètement tendu Aaren, avec ça on n’aura plus de réserves de rhum avant le lever du soleil. »

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Mais alors qu’il parvint sur une piste qui pouvait lui faire changer ses idées, Selen se leva et alla se poser juste derrière lui. Ses yeux roulèrent de dépit en se disant qu’il ne trouverait jamais la paix. C’est alors qu’elle se mit à le masser. Bien qu’il ait l’habitude qu’elle le masse, cette fois-ci était différente. En même temps, c’était toujours sous les traits de Soren. Là c’était une femme qui le massait. Sa peau s’électrisa sous le contact de ses mains et Aaren luttait pour ne pas céder sous la tentation. Il sentit la poitrine de la pirate se plaquer contre son dos nu. C’était tellement difficile. Il pouvait sentir la courbe de ses seins, ainsi que la chaleur qui s’en dégageait. Son souffle dans son oreille le chatouilla et il ferma les yeux laissant échapper un soupir de dépit. Pour sûr qu’il était tendu mais ce n’était pas à quoi elle pensait. Il n’en pouvait plus. Le quartier maître se déroba de son emprise et s’en alla au loin, cachant de sa main la proéminence fusant entre ses jambes. À nouveau l’arbre était son seul compagnon, en espérant que la jeune femme ne l'ait pas suivi. C'était de plus en plus difficile pour lui de se libérer manuellement. Sa frustration ne faisait qu'augmenter. Puis il revint avec des bananes, comme si de rien était.

« T’inquiète, je suis sûr qu’on aura même pas l’temps de finir toutes les bouteilles que le Crépusculaire aura pointé ses voiles à l’horizon. »

Il mangea rapidement sa banane et alla s’installer dans son hamac pour lui souhaiter la bonne nuit.

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Aaren s’était éclipsé le temps d’aller chercher des fruits visiblement. La pirate accueilli ceci avec beaucoup d’entrain puisqu’elle adorait les bananes. Elles étaient suffisamment consistantes pour remplir l’estomac comparé à ceux qui étaient beaucoup trop gorgés d’eau. Elle souhait bonne nuit au quartier maitre qui se retira, rassurée de voir qu’il gardait espoir sur le fait qu’ils ne resteraient pas coincés là très longtemps. Pour le moment ils survivaient bien, juste que les moustiques étaient insupportables à la nuit tombée. Selen demeura près du feu, savourant sa banane après l’avoir ouverte. Elle la savoura, aimant la douceur du fruit et en mangea même une deuxième après que l’autre fut complètement avalée. Puis, Selen alla se réinstaller sur sa couche de fortune, allongée sur le dos, elle s’endormi en admirant les étoiles.

Cette nuit aussi fut bercée d’un lourd sommeil dans lequel elle se revoyait voguer sur les mers. La terre ferme commençait sans doute à l’agacer, elle qui n’avait été que très peu sur terre depuis qu’elle était mousse.

La jeune femme se réveilla le lendemain dans une grande douceur, le regard ébloui par la lumière du soleil. Elle rajusta sa chemise qui était tombée sur une de ses épaules et se redressa pour saluer Aaren. Elle mangea un peu de viande et des bananes avant de se motiver et se leva. Munie de son couteau et de patience, elle alla couper des troncs, des branches épaisses qu’elle ramena près du campement. La jeune femme passa son temps à construire la dite cabane dont elle avait parlé la veille. C’était un travail fastidieux mais elle s’appliqua afin que cela tienne. Elle se hissait sur la pointe des pieds pour couvrir les toits de feuilles et se baissait pour vérifier que les troncs étaient solidement fixés dans le sable. Puis elle tressa de larges feuilles de bananier pour recouvrir le sol et il ajouta d’autres feuillages afin que cela soit plus confortable et puisse aussi les protéger des bêtes sauvages si celles-ci viendraient jusqu’à eux. Selen fabriqua aussi quelques outils puisqu’ils en manquaient et que leurs lames allaient finir par s’abimer, une lance pour aller pêcher et laissa Aaren vaquer à ses occupations.

Lorsqu’il revint au campement elle lui montra son petit chef d’œuvre avec une certaine fierté tout en posant ses poings sur ses hanches.

« Ca résiste au vent et à la pluie ! »

La jeune femme s’essuya les mains avec sa blouse, dévoilant l’un des tatouages qu’elle avait fait faire sur un côté de son ventre en attendant de faire l’identique de l’autre côté.

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Le lendemain, il n’attendit pas que la jeune femme se réveille pour s’engouffrer dans la jungle afin de rejoindre le point d’eau. Immédiatement, il s’immergea dans l’eau froide qui eut pour effet de le refroidir et de calmer ses ardeurs. Surtout qu’il avait vu que Selen était pratiquement déshabillée quand il avait ouvert les yeux. Il resta ainsi, assis dans l’eau qui atteignait le sommet de son ventre. Aaren se recouvrit de vase qui allait apaiser les piqures de moustique et resta ainsi durant toute la matinée, jusqu’à l’après-midi. Plus il se tiendrait éloigné de Selen et mieux il se porterait. Il se mit même à méditer, une des techniques qu’il avait apprise parmi une tribu afin de se reconcentrer sur ses énergies. Il n’y croyait pas vraiment, mais il fallait bien essayer cette technique un jour. Une fois que ses chakras furent boostés, il était sûr de pouvoir résister à l’attraction de la pirate. Il se rinça et sortit de l’eau avant de se rhabiller et repartir vers le campement.

Le quartier maître était remonté à bloc pour l’affronter. Quand il arriva, il vit qu’elle avait finalement monté sa cabane. C’était impressionnant, surtout venant d’une femme. Aaren la félicita, tâtant de ses mains la solidité de la construction. C’était du très bon boulot. Quand il la regarda, la jeune femme s’étira découvrant un tatouage sur le bas de son ventre. Le pirate détourna immédiatement le regard. Ses chakras n’étaient pas boosté du tout. Cette technique ne marchait pas. Il avait bien fait d’anéantir cette tribu. Mais il voulait paraître normal. Et lui sourit.

« Oh, je ne savais pas que tu t’étais faite un tatouage… »

Vraiment il aurait voulu se frapper. Il n’avait rien trouvé d’autre que de parler du sujet qui le déstabilisait. En attendant sa réponse, il s’assit sur le sable, buvant tristement une bouteille de rhum.

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Les compliments d'Aaren gonflèrent un peu plus l'estime qu'elle avait eue d'elle-même alors qu'il la félicitait pour la cabane. Elle y avait passé du temps et avait hâte de la tester et passer une nuit sans moustiques et surtout sans avoir de désagréables frissons courant à son échine. La jeune femme allait d'ailleurs proposer a Aaren de la reposer à l'intérieur également si jamais il en avait envie pour les mêmes raisons qu'elle. Mais elle fut interrompue par la remarque du quartier maître A propos de son tatouage.

"Ah ?"

Il s'agissait d'une hirondelle rien de bien original puisque c'était un motif que l'on retrouvait beaucoup sous cette forme dans la piraterie. Selen tira sur les pans de sa chemise et de son pantalon afin de lui montrer le resultat complet. Elle l'aimait bien bien qu'elle en avait pas mal souffert, Roy s'était pas mal appliqué. Selen relâcha ensuite négligemment ses vêtements avant d'ajouter:

"J'en ai d'autres, un peu plus caché, Roy ne se souvient même pas de me l'avoir fait!"

Et quand bien même puisque lorsqu'elle lui indiqua l'emplacement par dessus le tissu de ses vêtement il pu alors savoir que ces derniers se trouvaient sous ses fessiers en haut de ses cuisses. La jeune femme avait veillé à envivrer le tatouent pour qu'il ne se souvienne pas d'avoir entrevu ces parties là de son corps. La jeune femme ne précisa pas non plus les dessins, laissant Aaren loisir de l'imaginer. Elle avait bien vu que voir des parcelles de sa peau lui faisait détourner la tête par automatisme. Cela l'amusait, puisqu'il ne voulait pas voir, les images de son esprit s'en chargeraient.

La jeune femme s'attela à la préparation de leur repas, fourrant la volaille avec les quelques légumes sauvages qu'ils avaient trouvés. Ce soir là, Selen se laissa un peu plus emporter par l'alcool. Elle le tenait bien mais avait envie de ressentir cette ivresse qui la faisait se sentir bien. Sa chemise tombait sur l'une de ses épaules alors qu'elle s'était assise près d'Aaren. Elle lui vola sa bouteille de rhum pour en déscendre une longue gorgée avant de la lui rendre. Là, elle osa loger sa main sur la cuisse du quartier maître et lui adressa un regard langoureux. Selen ne savait pas séduire un homme, elle n'avait jamais eu A le faire et meme en observant les prostituées faire, elle n'aurait jamais pu acquérir leur expérience. Elle avait toutefois l'impression qu'il n'en fallait pas beaucoup a Aaren pour la désirer.

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There is no dying without Glory. To Life, the Land, and to the BATTLE.
He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. •••

© 2981 12289 0

A pirate's life for me

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